my life’s okay when you’re not around me. (persia)

my life’s okay when you’re not around me

Tout allait bien. Il n'avait besoin de rien ni personne, il menait sa vie comme il l'entendait. Il en profitait, sans gêne, sans retenue, sans regrets. Et la vie avait bien suffisamment de choses à lui offrir comme ça. C'était dans cette mentalité que Nikolaj se trouvait, ou en tout cas c'était ce dont il se persuadait. Il avait pas envie de drames comme dans les romcom à la con ni de se prendre la tête rien qu'un peu. Mais on pouvait bien voir à son comportement ces derniers jours qu'il forçait totalement le je-m'en-foutisme apparent et qu'il se rassurait en reprenant sa chasse aux conquêtes. Il avait tout simplement envie de lâcher un gros fuck you à Ash, voilà. Et il estimait qu'il le faisait très bien. Il parlait sur le Bowen Bowtie, il avait eu un date, et il avait même choisi de renvoyer un message à Persia. Elle allait probablement l'envoyer chier, mais Niko n'avait aucune gêne quant à ça. Il testait, voilà tout. Si ça marchait, tant mieux, si pas, tant pis. Des gens, y en avait plein dans ce monde. Il avait donc envoyé un message des plus nonchalants à Persia, prenant de ses nouvelles, mine de rien. Se pointant comme une fleur, du grand Niko, quoi. Et puis comme elle avait quand même daigné lui répondre, il lui avait proposé de se revoir, et de passer une après-midi à la plage. Juste pour chiller, boire un petit coup, même pourquoi pas se faire une petite baignade. Il avait emmené Cyrox, son chien, histoire de lui faire prendre l'air aussi. Il avait beau aimé sortir et voir du monde, ramener des filles ou retourner chez elles, l'Islandais ne négligeait pas son berger allemand pour autant, et il n'était pas si rare qu'il l'emmène même en date avec lui. Bon, ici, il ne s'agissait pas vraiment de ça, juste de revoir une ancienne amie. Officiellement. Même si avec le garçon, on pouvait se douter qu'il n'y avait pas que ça qui l'intéressait. Il promenait donc Cyrox le long de la digue, avant de descendre sur la plage, sortant son téléphone pour partager sa géolocalisation à Persia.

Je glande dans ma chambre d'hôtel, tellement luxueux. Je fais défiler tout les snaps, sans vraiment regarder les photos que les personnes mettent. Je souffle, avant de poser mon téléphone quand je reçois un message. Nikolaj, un ami, un jeune homme que je connais de pas très longtemps et à qui j'ai donné directement ma confiance. Je ne le connaissais pas complètement, il m'a l'air honnête, sympas et je l'aime bien. Il me demande de le rejoindre à la plage, je lui réponds avant d'aller directement à la douche. Une fois finis, je le sèche, je m'habille d'une belle robe un peu courte de couleur blanche. Des claquettes blanches, mon sac de la même couleur et une queue-de-cheval bien haute. Un peu de parfum, et le tour et jouer. Je quitte mon palace, je reçois sa géolocalisation qui venait de m'envoyer. J'affiche un sourire, je monde dans ma voiture avant de partir direction la plage. J'arrive, je me gare dans le parking avant d'aller le rejoindre. Mes lunettes de soleil sur le nez, j'enlève mes claquettes pour marcher pieds nue sur le sable pour enfin le rejoindre. Je m'avance vers lui.

Coucou, je suis là.

Juste derrière lui, je me mets à sa hauteur et je lui fais mon plus beau sourire.

Tu vas bien ?

Jouant avec Cyrox, lui lançant un bâton au loin que le fier berger allemand lui ramenait à chaque fois, le brun fut tiré de son activité par la voix de Persia, suivie de près par son parfum enivrant. Il pivota pour rencontrer son regard ténébreux, alors qu'il arborait déjà un sourire en coin taquin, et un rien charmeur. Comme toujours, quoi. « Salut, toi. » répondit-il en embrassant sa joue, de ce geste nonchalant et à la fois un peu appuyé qu'il maîtrisait bien. « Ouais, nickel. Et toi ? Merci d'avoir accepté de venir. » lui souffla-t-il. Non, ça n'allait pas vraiment si bien comme il le prétendait, mais c'était bien mal connaître Nikolaj que de croire qu'il allait partager ce genre d'informations. Sauf si ça pouvait tourner les choses à son avantage, bien sûr. Entre-temps, Cyrox revenait avec un air tout joyeux, son bâton dans la gueule, qu'il lâcha quelques instants pour venir sautiller autour de Persia et la renifler. Lui, il était toujours content de voir tout le monde. Contrairement à l'Islandais qui accordait bien plus facilement un sourire à la gente féminine, encore plus quand cette personne arborait une jolie robe épousant les courbes.

J'ai accepté le rendez-vous que Nikolaj m'as proposé, je ne suis pas très emballé par cette idée. Mais bon, je me suis rendu quand même pour savoir quesqu'il voulais et peut t'être des excusés qui ses ? Niko, j'ai donné ma confiance en ce garçon, je pensais le connaître, mais pas du tout. Mon cœur, il est trop gentil, je n'ai pas réussi a lui refuse alors j'ai accepté sans hésiter. Je l'ai donc rejoint, au bord de ce magnifique plage. Il n'est pas seul, il a son chien comme animal de compagnie. J'adore les chiens, mon animal préféré. Bref, je me suis ainsi enlevé les chaussures avant de le rejoindre. « Ouais, nickel. Et toi ? Merci d'avoir accepté de venir. » Je n'affiche qu'un simple sourire en coin, je regarde devant moi tout en marchent à côte de lui.

Hum...

Je suis vraiment déçu de son comportement, je n'aime pas ces habitudes. Je souffle un bon coup, avant de poser mes yeux sur lui.

Je t'écoute...

Persia ne lui répondit pas, malgré un faible sourire. Bon, ça annonçait déjà la couleur. Mais elle était quand même venue. Oui, l'Islandais croyait réellement qu'il pouvait s'en tirer comme ça, qu'ils allaient simplement discuter gentiment comme si de rien n'était. Naïf ? Non. Extrêmement optimiste et incapable de se remettre réellement en question, c'était plutôt ça. Elle l'écoutait, donc. Niko arqua un sourcil. Ça, ça voulait sûrement dire qu'elle s'attendait à des excuses, ce qui était logique. Même si lui, c'était pas du tout ce qu'il avait en tête. Il n'avait rien à dire, vraiment. Mais il était bien conscient que s'il voulait regagner les faveurs de la belle brune, il allait devoir y mettre un peu du sien. « Je ne sais pas. J'avais envie qu'on se revoit, enfin, qu'on puisse être dans la vie l'un de l'autre, quoi. Comme avant. » soupira-t-il en mimant un air désorienté, presque penaud, triturant distraitement le bâton de son chien tout en marchant aux côtés de la jeune femme. Oui, il était fort, pour ça.

Pas d'excuse, d'accord. Comme avant ? Pas du tout, rien ne sera comme avant. Il a trahi ma confiance, je marche à côté de lui, pied nue, les pieds dans le sable. Je pose mon regard sur le chien de Nikolaj, j'adore les chiens. « Je ne sais pas. J'avais envie qu'on se revoit, enfin, qu'on puisse être dans la vie l'un de l'autre, quoi. Comme avant. » Je lève les yeux au ciel, qu'on puisse être dans la vie l'un et l'autre ? Je ne suis pas méchante, mais je n'aime pas qu'on me prenne pour une débile. Je regarde devant moi, avant de tourner mon visage vers lui.

Tu m'as montré ton vrai visage, je ne suis pas méchante et tu le sais. Tu as trahi ma confiance Nikolaj.

Quand je suis énervée, déçu de la personne, je les appelle par leur prénom.

Visiblement il ne faisait que l'exaspérer encore plus. Ce qui n'était pas étonnant, les comportements du webdesigner pouvaient être assez énervants, révoltants, même. Et ça n'avait pas l'air de le préoccuper le moins du monde, ce qui était encore plus rageant. Oui, nombreux étaient ceux qui avaient eu envie de lui coller des baffes, amplement méritées d'ailleurs. Persia finit par affronter son regard, pour lui répondre sèchement. Il sentait la colère et la déception. Bon, ce ne serait pas si facile, il aurait dû s'y attendre. Nikolaj s'arrêta, soutenant le regard de la belle brune. « Tu insinues que moi, je suis méchant ? » souligna-t-il en arquant un sourcil. Non, ce n'était sans doute pas la meilleure stratégie à adopter. Il soupira avant de hocher la tête. « D'accord, je l'entends. Je sais que je suis pas spécialement quelqu'un de bien aux yeux des gens. Mais dis-moi concrètement ce que j'ai fait pour trahir ta confiance. C'est quoi, mon vrai visage ? » reprit-il, sérieux, sans perdre une miette du regard noisette de la brunette.

Je ne suis pas quelqu'un de méchante, de mauvaise. Je n'aime pas quand on me ment, quand je donne ma confiance et qu'on la jetée à la poubelle. J'ai la main sur le cœur, si je peux aider des personnes qui en ont besoin je les aiderai. Je pourrais tout faire pour les personnes qui ont besoin d'aide, que cela soit ami, familles, même les étrangers que je ne connais pas. Je m'arrête à mon tour, sans le lâcher du regard.

Je n'ai pas dit ça.

Je n'aime ps quand on me contredit et surtout dire des choses que je n'ai jamais dites. Je fronce les sourcils, j'essaye de ne pas m'emballer et de parler comme une adulte comme je les toujours fais. « D'accord, je l'entends. Je sais que je ne suis pas spécialement quelqu'un de bien aux yeux des gens. Mais dis-moi concrètement ce que j'ai fait pour trahir ta confiance. C'est quoi, mon vrai visage ? » Je souffle un bon coup avant de lui répondre.

J'ai été là pour toi, je ne le regrette pas. Je t'ai donné des bons conseils et je ne le regrette pas aussi d'avoir pris mon temps pour toi. Mais tout ce que je te dis ça rentre dans une oreille et ça sort par l'autre. Je pensais réellement que tu m'écouterais, parce que quand quelqu'un vient vers moi pour me demander des conseils, ils les prennent et toi non.

Persia ne se démontait pas et le brun se dit qu'argumenter ne mènerait à rien. Mais sa susceptibilité pouvait parfois vite prendre le dessus sur son calme apparent. Cependant, il savait que ça ne le rapprocherait certainement pas de son but, et qu'il se devait de rester diplomate. Mais il voulait tout de même avoir des exemples précis de ce qu'il avait fait de mal à la jeune femme, pour déterminer sur quel pied il allait pouvoir danser. Lui, de toute façon, il ne voyait jamais trop ce qu'il faisait de mal. Un pro de la remise en question, comme nous l'avions déjà remarqué. « Et à quel moment je suis venu demander des conseils ? » répondit Nikolaj d'un air entendu. Qu'on lui fasse des critiques et qu'on lui somme de changer de comportement, ça il en avait l'habitude. Et ça ne le dérangeait pas plus que ça. Voir pas du tout, en fait. Mais c'était certainement pas lui qui allait vers le gens demander leur opinion sur lui. Il avait trop d'ego que pour avoir besoin d'être rassuré sur son image. En tout cas pas de cette façon là. « C'est pas parce que les gens ne suivent pas tes directives qu'ils sont méchants, sweetheart. Je t'ai écoutée, toujours, mais ça ne signifie pas que je dois me plier à ce que tu veux que je sois. » souleva-t-il avec calme et un brin d'insolence.

Je le comprends, certes. Mais quand quelqu'un veux des conseils, ils doivent le prendre ou peut t'être, c'est moi qui ai folle ? Je lève les yeux bers le ciel, avant de souffle. Quand je donne des conseils, c'est pour leur bien. Quand j'aime une personne que cela soit amitiés ou en amour je suis comme ça et très protectrice.

Écoute, c'est pour ton bien, après tu le prends ou pas, ce n'est pas mon problème.

Je n'ai pas la tête à me disputer ou quoique ce soir avec lui. Je voulais tout simplement savoir, pourquoi il souhaitait me parler.

Pourquoi tu m'as appelée alors ?

Le soleil commence à ce coucher, j'aime cet endroit quand le soleil commence à partir.

Pour son bien. Nikolaj se fit violence pour réprimer un rire. On aurait dit une maman poule, directrice de sa vie, alors que lui, c'était pas du tout ce type de relation qu'il avait en tête. Loin de là. Niko, il aimait bien qu'on s'occupe de lui, qu'on focalise son attention et ses désirs sur lui, ça c'était certain. Qu'on prenne soin de son petit ego. Mais ce qui le refroidissait complètement, c'était qu'on joue les mères donneuses de leçons. Néanmoins, il était déterminé à ne pas laisser tomber cette entrevue avec Persia et l'objectif qu'il y avait derrière. « Pour mon bien ? Persia, est-ce que j'ai vraiment l'air malheureux dans la vie ? » sourit-il, une pointe de sarcasme dans son ton, mais que quiconque puisse croire en cette théorie l'amusait vraiment. « Et bien, si ce n'est pas ton problème... Où est le problème ? J'en ai aucun de mon côté non plus, so, we're good, are we not ? » reprit-il avec une patience et un calme qui pouvait surprendre au vu de la tournure de la conversation. Mais l'Islandais était bien décidé à ce que ce dialogue tourne vers une résolution de conflits, idéalement de façon rapide et concise. Histoire de passer à des choses plus amusantes. « Comme je te l'ai dit, pour qu'on se voit, tout simplement. Qu'on passe du temps ensemble, quoi. » répondit-il avec un air honnête, et c'était vrai, il n'y avait techniquement aucun mensonge dans ses paroles doucereuses, habillées de cette habituelle petite touche charmeuse.

Je n'avais aucune envie de me prendre la tête, je n'aime pas quand je suis en froid ou mal avec quelqu'un. « Pour mon bien ? Persia, est-ce que j'ai vraiment l'air malheureux dans la vie ? » Malheureux ? Je ne pense pas qu'il soit malheureux dans sa vie, ou du moins un petit peut, je n'en sais rien. Je hausse les épaules, puis je regarde autour de moi, afin d'éviter son regard. « Et bien, si ce n'est pas ton problème… Où est le problème ? J'en ai aucun de mon côté non plus, so, we're good, are we not ? » Je lève mes yeux vers le ciel, avant de poser mon regard sur lui. Je n'avais pas envie de répondre à ses réponses, je n'ai pas envie d'une embrouille se declanche entre nous deux « Comme je te l'ai dit, pour qu'on se voit, tout simplement. Qu'on passe du temps ensemble, quoi. »

Très bien, alors. Un petit verre ça te dit ?.

Afin de se poser un peu, de discuter.

Persia ne disait rien, derrière ses traits agacés, et le jeune homme commençait à se dire que c'était peut-être peine perdue. Mais il n'était pas du genre à abandonner, quand il s'agissait d'obtenir ce qu'il voulait. La frustration qui résultait quand ce n'était pas le cas était trop grande et trop difficile à gérer pour lui. Heureusement, la belle brune sembla accepter la trêve, visiblement peu désireuse elle aussi de se lancer dans des prises de tête inutile. Il sourit d'un air satisfait et empreint d'une pointe de gratitude face à sa réaction. « Génial. » souffla-t-il comme pour marquer d'un accord tacite qu'ils passaient à autre chose. « Ouais, clairement. Tu veux aller où ? On se pose au bar de la plage ? » demanda-t-il, enterrement définitivement le début de querelle qui avait précédé. Il rappela Cyrox qui était parti jouer un peu plus loin dans le sable, observant Persia avec un air plein de bonne volonté.