Nuit nocturne (Maxwell.

Je suis resté toute la journée à dormir, comme un gros bébé. Il est actuellement 19 h du soir, j'ai trop dormi. Je me lève, j'ouvre les fenêtres pour que l'air frais rentre, et pour aérer un peu. Je vais me prendre une bonne douche, avant de m'habiller d'une robe très légère, des tongues et je lâche mes cheveux détachés. Je commande à manger et une fois servie je mange des frites avec moules. J'adore ça, puis je décide de partir vers la plage. Une fois arrivé, j'enlève mes chaussures pour sentir en dessous de mes pieds le sable qui est encore chaud. Je m'approche de l'eau, avant de marcher tout le long. Ensuite, je m'assois sur un caillou au bord de l'eau et je regarde devant moi. Il n'y avait personne, le vent souffle sur mon visage et fais voler doucement mes cheveux longs en arrière. Je ferme les yeux doucement, j'aime ce calme et le bruit des vagues.

La vie suivait son cours à Bowen et tu te sentais perdu. Tu avais fais de nouvelles rencontres mais tu étais bien loin d'avoir trouvé quelqu'un comme Theïa avec qui tu faisais les 400 coups. C'était peut-être une chose qui te manquait actuellement. Ou alors ton deuil qui commençait à te peser puisque tu semblais incapable de passer à autre chose. Pourtant, tu avais essayé, tu avais eu quelques relations auxquelles tu avais vite coupé court préférant prendre tes jambes à ton cou plutôt que de vraiment tenter l'aventure. Comme si tu avais peur de décevoir. Quoiqu'il en soit, tu fuyais autant que possible les femmes donc tu ne pouvais t'étonner derrière de te sentir seul. Ton doigt se promenait sur ton avant-bras où le tatouage d'une fleur avait pris place il y a deux ans de ça maintenant. Tu marchais le long de la plage, où la nuit était en train de tomber, profitant de la brise qui s'installait. L'hiver était assez doux à Bowen, tu avais connu un vrai hiver lors de tes voyages et tu préférais le climat australien, mais sûrement parce que tu avais toujours eu l'habitude. D'un coup, tu trébuchais, sans comprendre tout de suite que ce n'était pas à cause d'un rocher mais bien d'une personne. Tu te relevais pour te tourner vers la jeune femme, sans distinguer tout de suite son visage. La surprise allait être totale. « Oh.. Pardon, je ne vous avez pas vu ! » C'était ça de marcher en regardant le ciel, sans se soucier de regarder aux alentours pour vérifier que personne ne se trouvait sur ton chemin. Tu pouvais être si tête en l'air par moment que ça devenait terrifiant pour toi.

Ça me fait tellement de bien de prendre l'air, de n'entendre aucun bruit. Juste les bruits de vagues qui m'apaise, pour cela que la plage et mon endroit préfèrent le soir. Je n'ai pas vu ni entendu qu'il y avait quelqu'un d'autre, je me fais bousculer. Je laisse mes chaussures tomber au sol, je m'accroche au bras du jeune homme en face de moi pour ne pas tomber. J'ai un petit corps de crevette, alors je n'ai pas envie de me retrouver au sol. Je le lâche avant de lui répondre.

Désolée, ce n'est pas grave ...

Je regarde l'homme en face de moi, je le reconnais. Je suis très surprise de le revoir après de longues années.

Maxwell ? C'est toi ?

Tu avais commencé à partir en avant, sentant quelqu'un s'accrocher à ton bras pour éviter de tomber la tête la première dans le sable, te donnant l'occasion de retrouver de l'équilibre et de te rattraper de justesse. « C'est vraiment moi le fautif ! » Vraiment, tu ne voulais pas que la personne se sente mal ou autre. C'était toi qui ne regardait pas où tu allais, parce que tu pensais être seul sur la plage, que tu avais la tête ailleurs. La voix de la jeune femme te tirait de tes rêveries. Ton regard croisait le sien, alors qu'elle prononçait ton prénom. « Persia ? » lâchais-tu juste après elle, un peu décontenancé. Tu n'avais pas agi d'une façon correcte avec la jeune femme et tu allais sûrement devoir faire face à ton passé. Devoir lui expliquer pourquoi tu avais disparu du jour au lendemain sans lui laisser la moindre explication. « Que fais-tu à Bowen ? » C'était la première question qui t'étais venue à l'esprit et avant même que tu puisses réfléchir à la situation, elle était sortie de ta bouche. Ton regard n'arrivait pas à quitter le sien, mais tu sentais la honte te gagner. Tu n'étais pas fier du comportement que tu avais eu mais tu n'avais pas su faire autrement à l'époque. Comme tu n'avais jamais mentionné l'Australie, tu ne pensais pas qu'elle y viendrait un jour, ou en tout cas, pas ici, à Bowen. Le monde était si petit, mais le karma faisait toujours les choses. Tu n'avais pas envie de l'affronter mais ce soir, tu ne pouvais pas fuir une nouvelle fois.

Je suis tellement contente de le revoir, mais d'un côté, je suis en colère. Il est parti du jour au lendemain sans me donner de ses nouvelles, jusqu'à maintenant. Je n'aurais jamais cru qu'un jour, j'allais tomber sur lui. Il me demande qu'est-ce que je fessais a Bowen ? Je hausse les épaules comme une enfant.

Comment tu as disparu du jour au lendemain ?

Je voulais s'avoir pourquoi il est parti sans laisser de trace, sans laisser un message, no un appel. Il avait disparu de la surface, plus aucun signe de vie de sa part. Je me suis énormément inquiété alors que monsieur se la couler doucement apparemment.

La jeune femme ignorait ta question et préférait te répondre par une autre. Une plus accusatrice, parce qu'elle voulait savoir comment tu avais fais pour disparaître du jour au lendemain. Son ton n'était pas méchant, ni même accusateur, elle voulait seulement avoir une réponse. Et ce soir elle allait enfin la découvrir. « C'est assez facile de partir dans la nuit tu sais.. » Tu avais répondu assez terre à terre avant de te mordre la lèvre. Ce n'était pas ça qu'elle voulait entendre, tu le savais bien mais la façon dont sa question avait été formulé, ta bouche avait répondu bien plus vite que ton cerveau. Tu pris le temps de tourner ta langue sept fois avant de te lancer dans la suite des explications. « Je dois surtout m'excuser de l'avoir fait comme ça, d'être parti comme un voleur parce que ça devenait difficile pour moi. Tu ne méritais pas ça, j'en suis désolé Persia. » Tu ne quittais ton regard, tu avais déjà fui par la passé, tu ne pouvais pas le faire toute ta vie. Ce n'était pas comme ça que ça fonctionnait. Et puis tu culpabilisais assez pour ne pas le faire. Si tu avais pris son adresse, tu aurais pu lui écrire une lettre mais tu ne l'avais pas fait et tu n'avais pas voulu le faire par message parce que tu trouvais ça ignoble. Mais ne rien dire non plus, c'était aussi moche comme acte. Donc autant dire que dans les deux cas, tu étais dans une mauvaise posture. « Je ne voulais pas te faire souffrir, tu étais la première avec qui il s'est vraiment passé quelque chose depuis la mort de ma femme, et sans vouloir me chercher des excuses, je n'y arrive pas. » Là au moins, elle ne pourrait pas te reprocher de ne pas lui dire la vérité. Bien qu'elle avait dû attendre quelques mois pour la découvrir.

J'en voulais à Maxwell, d'avoir pris la fuite du jour au lendemain. Il y avait peut-être une excuse à cela ? Je ne s'avais pas, je reste toujours devant lui. Je le regarde dans les yeux, il a tellement changé depuis que je l'avais rencontré ailleurs. « Je dois surtout m'excuser de l'avoir fait comme ça, d'être parti comme un voleur parce que ça devenait difficile pour moi. Tu ne méritais pas ça, j'en suis désolé Persia. » Il reconnaît, c'est tort, il s'excuse ensuite. Comment ne pas lui pardonner ? Je ne suis pas une femme rancunière, quand les personnes qui me font du mal s'excusent, vraiment gentille que j'efface ce qui a était fais. J'ai la main sur le cœur, bien que je puisse paraître parfois méchante à l'expression de mon visage. Mais ce n'est juste qu'une expression, rien de plus. « Je ne voulais pas te faire souffrir, tu étais la première avec qui il s'est vraiment passé quelque chose depuis la mort de ma femme, et sans vouloir me chercher des excuses, je n'y arrive pas. » Je me mords la lèvre inférieure, mon cœur est en peine pour l'homme qui se trouve juste en face de moi. Je m'approche de lui, mon corps frôle à peine le sien. Je lui caresse la joue avec ma main droite, je lui fais un petit sourire.

Ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave. C'est tout pardonner, tout oublier. Ne t'en veux pas.

Je souris toujours, heureuse de le revoir à l'heure d'aujourd'hui. Un homme que j'ai aimé quand même dans ma minable vie.

Je suis heureuse de te voir.

Tandis que tu te perdais dans tes excuses, ne sachant pas vraiment comment tourner les mots pour ne pas la blesser d'avantage parce que tu ne voulais pas être méchant avec elle. Au contraire, loin de toi l'idée de vouloir blesser quelqu'un de façon volontaire. Tu avais agis en voulant te protéger parce que dans le moment c'était ça qui avait importé et en le faisant, tu allais la protéger aussi, mais avant ça, elle allait en souffrir. Et rien que d'y penser, tu te sentais à nouveau mal, alors qu'elle te disait de ne pas t'en vouloir. Plus facile à dire qu'à faire, surtout pour toi, parce que le bien être des autres avaient toujours pris une grande place dans ta vie. « Tu es bien trop gentille Persia.. » Elle s'était approchée de toi pour venir poser sa main contre ta joue, avant de te faire un sourire. La sentir si proche de toi te fit un peu peur. Elle était déjà la dernière femme que tu avais laissé entré dans ta vie et tu l'avais fait sortir plus vite que l'éclair. Paralysé, tu n'osais pas bouger d'un pouce. De toute façon, tu venais de lui expliquer pourquoi tu étais parti, tu doutais qu'elle tente quoique ce soit qui te mette mal à l'aise. Elle n'était pas bête, au contraire. Mais toi tu étais naïf et tu avais toujours peur de ça. Ton regard ne quittait pas le sien et une fois que la pression en baisse, tu lui offrais un nouveau sourire. « Je suis content de te revoir aussi, de voir que tu vas bien ! Alors, dis-moi, pourquoi Bowen ? » Elle t'avait raconté à l'époque qu'elle avait des hôtels un peu partout dans le monde, mais tu n'avais jamais fait attention qu'il y en avait un aussi ici. Peut-être qu'il avait été bâti pendant ton absence, ou alors tu n'avais jamais fait attention parce que tu avais très peu eu besoin d'y aller.

Il ma quand même manquer, je suis très heureuse de le retrouver. Un homme qui a perdu sa femme, son histoire m'a tellement touché et je n'ai qu'une envie de l'aider et d'être là pour lui. Quand une personne que je connais, qui est blessé ou triste, je le suis moi aussi. Je suis vraiment sensible, en y repensent j'ai eu un instant les larmes aux yeux. Quand il me dit que je suis trop gentille, j'affiche un sourire. « Je suis content de te revoir aussi, de voir que tu vas bien ! Alors, dis-moi, pourquoi Bowen ? » Plaisir partager, je suis heureuse que ma route à recroiser la sienne. Je hausse les épaules avant de lui répondre.

Et bien, écoute. Je t'avais parlé comme quoi, mon très cher père, habite dans tout le monde entier. Du coup, je suis venu m'installe ici. Et toi ?

Pourquoi est-il lui aussi à Bowen ? Alors qu'il était bien là où il était avant. Peut-être a-t-il eu envie de changer d'air ?