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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 (+16 - tw violence/meurtre) Toi tu vis, toi tu vis, toi tu crèves ! [one shot story]

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MessageSujet: (+16 - tw violence/meurtre) Toi tu vis, toi tu vis, toi tu crèves ! [one shot story]   (+16 - tw violence/meurtre) Toi tu vis, toi tu vis, toi tu crèves ! [one shot story] EmptyVen 22 Juil 2022 - 16:12



22.07.2022

Un frisson d'adrénaline le traversait de la tête aux pieds lorsque sa main se déposait sur la poignée de cette maudite porte. C'est maintenant. De l'autre côté se trouvait son père, Orson Keynes. Tout était encore possible tant qu'il ne franchissait pas ce seuil qui marquera le fameux point de non retour. Ce serait mal connaître le luthier que de s'imaginer qu'il pourrait renoncer à la dernière minute, c'est un homme têtu qui ne change que rarement d'avis. C'est un homme qui a le goût de la vengeance bien faite, qui attendait ça depuis bien trop longtemps. C'est ce soir que Manwë Druid basculera pour de bon dans l'obscurité la plus totale, aveuglé par sa haine, sa peine qu'il traîne depuis toujours et avec laquelle il est obligé de vivre, obligé de vivre avec cette sensation d'être brisé et que rien ne pourra jamais le rafistoler suffisamment pour avoir une vie normale. Il a toujours dû lutté contre ses instincts les plus bestiaux pour se fondre dans la masse, pour tenter de mener une vie d'homme libre. Cette liberté d'exister, il ne l'a comprise que trop tard et lorsqu'il regarde sa vie, il ne voit que celle d'un homme enchaîné à ses démons, à cette violence qui tourbillonne dans son cœur et dans sa tête dès que quelque chose ou quelqu'un de trop positif advient dans sa vie. Existence autodestructrice, consumé par les ravages de cauchemars éveillés qui anéantissent toute forme de lumière.

Cette nuit ressortira de cette pièce nul autre qu'un assassin, son père ou lui. Quelqu'un va mourir ce soir, c'est inévitable... Peut être sera-il piégé, mais il sait à quel point son paternel le sous estime depuis toujours. Man' comptait bien être le seul monstre encore en vie dans cette histoire méconnue et pourtant si tragique dans le paysage festif et coloré de Bowen. Il n'avait aucun projet d'avenir, il se fichait bien de passer l'arme à gauche, mais il voulait voir cet enfoiré agonir le premier.

La porte s'ouvrit sans grincer, donnant sur un bureau pour le moins épuré mais dégageant un certain niveau de vie acquit par un important brassage d'argent sale et le sang d'innocents. Un immense tapis au sol, gris clair, occupait quasiment tout l'espace... Le futur linceul. La lumière était faible et éclairait la silhouette svelte mais relativement musclée du sexagénaire occupé à des paperasses qui devront se terminer sans lui.

Bien sûr, il pourrait lui planter un couteau dans le dos, le frapper derrière la tête en finir rapidement. Net, propre et rapide. Mais ce n'était pas le genre de Manwë, il voulait du sale,  de la douleur et une mort lente. Le luthier allait sortir de là en tant que meurtrier certes, mais aussi comme implacable bourreau. Plus que jamais, il fera preuve de toute l'horreur de son âme.

Il avait tout prévu pour ce soir là, avant de partir de chez lui, habillé en noir, il avait mis ses gants en cuirs dans sa poche arrière pour ne laisser aucune emprunte dans les environs. Il avait abandonné son téléphone portable éteint sur le siège d'un autobus qui tournera en rond dans les rues de la ville jusqu'au petit matin et personne ne saura jamais où il est allé. Avant cela il avait prit la peine d'envoyer un SMS à Milo, un smiley comme mot de code pour que celui-ci fasse comme ils avaient dit :  annuler ses plans ce soir et poster dans quelques heures une photo d'eux ensemble en prétendant qu'ils passaient la soirée à boire des verres, si les flics posent des questions il sera son alibi pour cette soiré. On peut faire mieux comme alibi qu'un alcoolique notoire même en voie de guérison, mais c'était le plus crédible qu'il avait à disposition et clairement la personne de son entourage dont il avait le moins de culpabilité de mettre dans la merde si cette affaire devait tourner au vinaigre. Néanmoins l'alibi parfait, car il n'y avait aucune raison pour que Milo mente afin de couvrir un type qu'il ne connaissait que très peu. Pas d'argent suspect, pas de lien familial ou amical de longue date. Rien ne les lie, à part cette guitare que le luthier à réparé gracieusement pour le musicien. Un arrangement particulier qui n'aurait pu tomber mieux... Il n'a pas fait les grandes université, mais Man' est un champion de l'école de la vie et c'est un esprit plus brillant que nul ne peut soupçonner, surtout quand il est question de se sauver le cul dans une histoire plutôt louche.

La journée avait été paisible, Manwë avait longuement marché le long de la plage, il avait apprécié cette journée comme il ne l'avait pas fait depuis longtemps. Il avait fermé boutique et joué de certains instruments qui valent plus que la vie de la moitié des habitants de la ville, comme si c'était la dernière fois qu'il pouvait goûter à ce privilège. Il avait dégusté un verre d'alcool et envoyé un certain nombre de message SMS à toutes ces personnes qui lui avaient donné à différents niveau un aperçu de ce qu'aurait pu être sa vie, avec un peu plus d'amour.
Il avait choisi la haine avant tout.

Il espérait qu'ils ne le haïront pas trop pour ce qu'il allait commettre.

- Salut, gros connard.

Il esquissait malgré tout un léger sourire, l'homme se retourna et leurs yeux verts se fixèrent mutuellement avec cette même expression de défiance. Les chats ne font pas des chiens.

- T'en as mis du temps, fils.

Il serait presque déçu de ne pas avoir le droit à sa petite insulte en retour malgré le sarcasme de Keynes. Il doit admettre mal vivre une telle ressemblance physique avec ce type, les tatouages ont beau le changer, ça ne transforment pas tout. Les gênes sont là, ceux de tueur aussi.

- T'étais bien caché et on m'a mit quelques bâtons dans les roues comme tu dois bien le savoir. Il fallait plus que deux connards et un coup de couteau pour m'arrêter. J'suis là maintenant... Papa.

Il aurait presque vomit en prononçant ce dernier mot tinté d'ironie. Cette conversation surréaliste n'allait pas durer, depuis combien de temps ne s'étaient-ils pas adressé la parole ? Pas assez longtemps à son gout. Manwë observa son père, ses mains particulièrement. Vides. Quel orgueil pour un vieil homme... Quel mépris. Il n'avait pas changé.

- J'ai pas besoin d'une arme pour te tabasser, t'as oublié Manwë ?

Oh que non, il n'avait rien oublié. Il pouvait encore sentir ses os se briser, il se souvenait qu'il lui disait que ça le rendrait plus fort, ça l'a seulement rendu plus détraqué, inapte à la vie.

Manwë s'elanca pour venir porter le premier coup. Uppercut dans la mâchoire, non sans recevoir lui même un coup dans les côtes. Le claquement de leurs os se répétèrent dans des slaves de coups échangés, plus violents les uns que les autres jusqu'à la chute du sexagénaire sur le tapis mouchetés de leur sang. Il avait sacrément de la forme pour son âge il faut le dire, mais pas assez de rage. Il n'avait aucune culpabilité à frapper un homme relativement âgé, il l'aurait fait bien avant s'il n'avait pas été en prison toutes ces années.

- C'est vrai que t'as bien grandi, p'tit salopard...

Bien sûr, c'est plus simple de battre un môme ou des femmes...

- T'aurais jamais dû sortir de taule... Tu vas crever.

- Non... Parce que t'as toujours été comme ta stupide mère.

Manwë l'attrapa par le col, penché au dessus de lui, son poing ne cessait de s'abattre sur l'homme avec une fureur indescriptible, une rage froide qui glacerait le sang au plus implacable des guerrier. Keynes gémissait de douleur, se débattant pitoyablement contre son fils. Manwë ne lui laissait aucun répit, s'acharnant sur ses côtes pour les briser méthodiquement, lui faisant cracher une quantité importante de sang tandis qu'il lui martelait la plèvre. Négligeant ses propres douleurs. Il était dans un état de concentration intense juqu'à ce qu'il dû reprendre un peu sa respiration, les paroles de son géniteur ne le fasse éclater littéralement de rire.

- Qu'est-ce que tu dis ?

- Je dis... Je... Qu'est... Tu veux combien ? J'ai de l'argent... On peut discuter...

- On est pas dans un putain de film, j'suis pas venu pour discuter.

Ils n'avaient rien à se dire. Orson savait pourquoi ils en étaient rendus là.  Il lui adressa un sourire sadique avant de lui attraper la mandibule inférieure. Il entendait l'homme le supplier, et c'était tellement jouissif qu'il en avait des frissons. Son poing s'abbatit avec force sur cette mâchoire qui éclata dans un bruit sec. Un hurlement de gorge fut la réponse de Keynes sous les yeux satisfaits de son fils.

- Je ne veux plus t'entendre...

"Je ne veux pus t'entendre ! " La main gigantesque de son père venait de claquer sur sa tempe de gamin d'à peine quinze ans. Sa tête aurait bien pu se décrocher si elle n'avait pas rebondie contre le mur juste à côté. Des points blancs flottaient devant ses yeux, il crachait du sang sur les manches usées de son sweat tandis que son corps se laissait doucement glisser le long du mur. Le bourdonnement dans les oreilles dû à l'impact l'empêchait alors d'entendre sa mère hurler. Il voyait des ombres s'agiter devant lui, mais le poids de ces cils l'avaient emporté, une fois de plus.. C'était la dernière fois pourtant qu'il l'a vu en vie... Elle serait encore là s'il avait tenu le choc. Lorsqu'il avait ouvert les yeux, elle était étendue là, elle fixait le plafond les pupilles dilatées et ils sont venu la chercher. Il a été surpris avec quelle facilité ils l'ont soulevé et déposé sur le brancard pour l'emmener à jamais loin de lui. Il y avait l'un des transporteur qui avait rit. Il riait parce que le corps était raide, que c'était plus pratique quand c'est comme ça. Il l'a observé partir dans ce camion, recouverte d'un drap et quand le véhicule est parti, tout était si silencieux. Les voisins l'observaient derrière leur rideaux, ils savaient depuis toujours à quel point ils étaient malheureux, ils entendaient chacun des cris et à présent, ils voyaient ce gamin condamné, seul, sur le trottoir devant chez lui et personne ne l'a empêché de retourner à l'intérieur de cette maison et continuer à vivre dans cet enfer, sans elle.

Alors tout le monde finira par oublier ce qu'il est en train de faire... Tout le monde fermera les yeux encore une fois. A moins que la vie d'un homme intéresse plus que celle d'une femme et d'un môme sans défense. Ça ne l'étonnerait pas vraiment, mais il s'en moquait éperdument.

Les conséquences, il les acceptait toutes.

Il finit par se relever, son pieds shoota dans l'entre jambe de son père qui se roulait au sol et tentait de ramper loin de lui, comme la pathétique larve qu'il était. Manwë ouvrit la porte d'un placard pour verser tout l'alcool trouvé sur ce corps écorché. Le Whisky grand âge sur les plaies à vif fit hurler l'homme de plus bel de douleur mais aussi de terreur. Le feu, ce n'était pas pour tout de suite, mais il voulait le faire angoisser et souffrir un maximum.

Cette peur... Il avait vu la même tant de fois dans les yeux de sa mère, combien de fois est-ce qu'elle avait caché son petit dans le placard pour qu'il ne s'en prennent pas à lui ? Il se souvient qu'elle le suppliait de ne pas pleurer, de ne pas sortir de là. Alors il avait assisté à des monstruosité que des yeux d'enfants ne devraient jamais voir.

Et alors Quoi... Le monde s'attendait à quoi de lui ?
Qu'il sourit ? Qu'il soit gentil ? Qu'il soit heureux peut-être ?

Il l'entendra toujours hurler dans un coin de sa tête. Il sera toujours méfiant lorsqu'une ombre s'approchera de lui. Il ne croira jamais en l'amour... Que l'on puisse l'aimer, lui. Manwë a oublié qu'au milieu de tout ça, il y en avait eut pourtant de l'amour... A chaque fois qu'elle voulait le protéger, qu'elle le faisait monter dans sa voiture et qu'elle voulait l'abandonner quelque part en espérant qu'il trouve un foyer plus convenable, qu'elle soupirait déçue à chaque fois que les flics le ramenait chez eux. Le fugueur disaient les policiers, s'ils savaient... S'ils avaient su. Manwë est persuadé que même s'ils avaient su, personne en serait jamais venu les aider. Ils étaient seul, puis elle est morte, alors qu'il n'y avait plus que lui. Seul.

C'était pulsionnel les coups qu'il donnait, c'était plus que nécessaire que de lui briser ces mains qui avaient tant causé puis de lui exploser les genoux. Dans un élan psychotique, il se vit même le déshabiller pour lui mettre dans la bouche ses propres défécations. Manwë n'était plus lui même à cet instant, c'était comme s'il assistait à ce qu'il était en train de faire, comme s'il n'avait aucun moyen de s'arrêter. C'était le monstre qui était là, il n'y avait plus de Manwë, plus de petit luthier de quartier qui avec son pauvre sourire essayait de s'en sortir dans la vie.

Il lui fallut quelques secondes pour réaliser que sa victime ne respirait plus. Que c'était enfin terminé.  Il avait mal partout. Aux côtés, à la tête, aux mains. Il saignait sur la tempe, il boitait. Il se sentait... Tellement libre. Libéré de cette chose infâme qu'il tenait enfermé en lui depuis si longtemps, comme si ce démon intérieur l'avait enfin quitté. Il était si calme.

Une larme de soulagement roule le long de sa joue poisseuse de sang. Pas une eau pour éteindre la flamme de son briquet. Il démarre le feu avec les papiers sur le bureau avant de jeter le tout sur le corps inerte, calciné, méconnaissable. Sans un regret, il observait avec sérénité ce départ de feu avant de quitter l'endroit comme il y était venu.

Il se change comme il le peut dans sa voiture, se lave le visage avec de l'eau contenu dans une glacière et abandonne la voiture là où c'était convenu avec un type chargé de la faire disparaître elle aussi. Des planques, ils en avait plusieurs en ville. Il choisi de faire ce qu'il n'avait jamais fait en quarante ans : il quittait Bowen. Il avait besoin d'un peu de temps pour soigner les plaies qui l'incrimineraient immédiatement, il avait besoin d'être seul... Il devait l'être. Au cas où. Il ne voulait impliquer personnes d'autres, ce n'était pas par manque de confiance, mais pour les protéger. C'est ce qu'il a toujours essayé de faire.

Il croisa des camions de pompiers à pleines sirènes qui se dirigeaient vers ce point lumineux dans la nuit. Une tâche blanche vacillante qui fendait les ténèbres, rouge pour le commun des mortels, mais pour lui... C'était comme s'éloigner de la lumière pour de bon.

Dès le lendemain, la presse locale se gargarisait de l'évenement.
Lui était tout simplement insaisisable.




INCENDIE À BOWEN : 1 MORT

Dans la nuit de jeudi à vendredi, un incendie a éclater dans un entrepôt au sud de la ville. Les pompiers ont pu maîtriser les flammes, une personne aurait perdue la vie.



REGLEMENT DE COMPTE, BATTU À MORT ET BRULÉ

Le cadavre d'un homme d'une soixantaine d'années à été retrouvé brûlé après avoir été tué manifestement au cours d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi. Le parquet a indiqué avoir ouvert une enquête pour meurtre et ne dispose pas de plus d'éléments.



MEURTRE À BOWEN

L'homme décédé dans la nuit de jeudi à vendredi a été identifié. Il s'agirait d'Orson Keynes, condamné pour meurtre puis relaxé l'année dernière, la piste du meurtre est confirmée. Le principal suspect serait son fils, Manwë Druid, activement recherché par la police.  L'homme reste introuvable, les forces de l'ordre mobilisées pour faire progresser l'enquête. Un second suspect, membre d'un cartel,  a été interpellé.



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