#17 tu m'trouveras toujours dans ton sillage, dans les lignes droites, et les virages. (tahlia)

tu m'trouveras toujours dans ton sillage, dans les lignes droites, et les virages

Azriel toqua à la porte, un sourire enjoué et guilleret animant ses traits enfantins. Cela faisait un long moment qu'il n'avait plus vu Tahlia, malgré leurs promesses de se voir bientôt et leurs multiples tentatives de retrouvailles, qui se perdaient en cours de route. Personne n'était à blâmer, chacun avait un train de vie un peu plus agité en ce moment. L'Italien avait passé du temps sur des gros chantiers, et malgré qu'il ait diminué ses heures au Hendrix pour ne pas se tuer à la tâche, il avait passé pas mal de temps – agréable – à aider Lys dans la maison de son père, et puis à dessiner, encore et toujours, en chemin vers ce projet qu'il imaginait depuis un moment. Sans compter la coloc', Milo qui allait un peu moins bien en ce moment, et puis le projet toujours en cours d'installation de Lys et lui, de fonder leur famille. Ils n'étaient pressés de rien, aucun d'eux. Ni de lancer leurs projets professionnels et artistiques, ni de finir la maison de Lys, ni de se retrouver avec un heureux événement à annoncer. Toutes ces choses, ça prenait du temps, ce n'était pas une course, et le couple était plutôt du style à profiter du chemin plutôt que de sprinter vers la destination. Mais quand bien même, tous ces alignements du quotidien étaient dévoreurs de temps, il fallait l'avouer. C'était pourquoi Az était vraiment heureux de prendre enfin le temps de passer une soirée avec Tahlia, et de catch up après finalement pas mal de mois, au calme. « Hey, sweetie. Je suis super content de te voir. » fit-il quand Tahlia vint l'accueillir, la prenant dans ses bras dans une étreinte chaleureuse, avant de prendre son skate pour le ranger dans l'entrée.

Enfin, les étoiles s'étaient alignées et le miracle était arrivé : Az venait passer la soirée chez Tahlia ! Depuis qu'elle avait remis les pieds à Bowen, elle n'avait pas réussi à voir son ami. Ils avaient tous les deux un emploi du temps chargé, elle valsant entre son travail au Cabaret, sa fille et ce besoin de réapprendre à vivre à 100%. La vie d'adulte était décidément bien chronophage. Quoiqu'il en soit, ils avaient réussi à caler chacun un moment pour se voir et c'était avec joie que Tahlia allait et venait dans l'appartement, mettant les petits plats dans les grands en préparant l'une de ses recettes, tout en gardant un œil sur Thaïs qui était posée sur le canapé avec son jouet. Quand on sonna à la porte, Tahlia se dépêcha d'ouvrir, la silhouette de son ami se dessinant dans le cadre de la porte. « Hey ! » Large sourire sur les lèvres, elle se précipita dans ses bras pour lui rendre son étreinte qui laissait transparaître toute sa joie. « Et moi donc ! Je suis tellement heureuse de te voir, j'ai l'impression que ça fait une éternité que l'on ne s'est pas vus ! » Correction : cela faisait une éternité. « T'es beau comme tout. » dit-elle en voyant à quel point il rayonnait. Elle savait que tout roulait avec Lys, Tahlia ayant eu l'occasion de voir la jolie brune dès son retour à Bowen. Et elle était heureuse de voir qu'ils s'épanouissaient tous les deux. Elle l'invita à entrer, le laissant poser son skate quand Thaïs fit son apparition. Evidemment, la petite agissait en toute timidité, regardant Azriel avec ses grands yeux d'un bleu-vert, joli héritage de ses parents, se frottant le nez avec son doudou. « Elle est claquée ! J'attendais que tu arrives pour aller la coucher. » Elle voulait quand même qu'il voit sa fille. « Tu viens dire bonjour à Tonton Az, Thaïs ? » La petite s'avança timidement, jusqu'à arriver près d'Azriel, les lèvres en cul de poule pour montrer qu'elle voulait lui faire un bisou. « Ne te laisse pas avoir par son côté timide, dans deux minutes, elle retourne la maison. » La petite fille était en train d'affirmer son caractère... et quel caractère ! Elle avait au moins le mérite de dire que son enfant ne se laisserait absolument pas marcher sur les pieds....

La douce odeur de la chevelure de la brune l'enveloppa d'abord quand il la prit dans ses bras, alors qu'elle l'accueillait avec enthousiasme. Ce fut ensuite les effluves d'une bonne cuisine mijotant un peu plus loin qui lui chatouilla les narines. « C'est pas qu'une impression ! » renchérit le brun, en phase avec la pensée de son amie. Il sourit de cette expression espiègle, qui lui conférait un air de gamin, quand elle le complimenta. « Toi aussi. J'étais sur le point d'oublier, depuis le temps que j'ai pas vu ta bouille ! » rit-il avec légèreté, alors qu'un deuxième adorable visage venait le saluer, avec un peu moins d'entrain ceci dit. Az serait bien le dernier à l'en blâmer, Thaïs ne devait avoir quasiment aucun souvenir de lui, du haut de ses deux ans et demi, et étant donné le laps de temps écoulé depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu. « C'est que ça pousse aussi vite que des plantes, ces choses-là. Je sens que je vais avoir du mal à m'y faire. » s'exclama joyeusement le garçon, avec un clin d’œil à la jeune maman. Il s'accroupit ensuite pour dire bonjour à la blondinette, se mettant à sa hauteur. « Tu ne te souviens peut-être pas de moi, mais sache que je suis ton plus grand fan. » dit-il avec affection, ses prunelles noisette allumées de cette étincelle chaleureuse et douce. Il tendit la joue quand Thaïs montra qu'elle était prête à lui dire bonjour d'un bisou, s'amusant de la douceur de ce petit être plein de gentillesse et de bonne volonté. Elle avait tellement changé. Comme il l'avait souligné, un enfant, ça grandissait drôlement vite, plus encore que ce qu'il n'aurait imaginé. Il rit à nouveau quand Tahlia précisa qu'elle n'était pas si angélique qu'elle voulait le faire croire. « Je ne voudrais pas récompenser un tyran, mais... J'ai quand même un petit quelque chose pour elle. » souffla-t-il à son amie, quêtant toutefois son approbation en se disant que ce n'était pas le meilleur moment de lui offrir un nouvel objet, alors que sa maman allait la coucher.

Oui, cela faisait des plombes qu'ils ne s'étaient pas vus. Avec le retour de Tahlia et sa réinstallation à Bowen et au , la brune avait pris le temps de se reconstruire, de retrouver peu à peu ses repères, d'être de nouveau dans une humeur propice aux moments entre amis. Az, lui aussi, avait sa vie et ses projets avec Lys. Ils étaient de vrais adultes maintenant et forcément, cela donnait moins d'opportunité à se voir, même si cela ne changeait en rien leur amitié et l'affection qu'ils se portaient mutuellement. Alors qu'il s'amusa à dire qu'il était sur le point d'oublier sa bouille, Tahlia rétorqua aussitôt : « Ne t'en fais pas, j'ai trouvé une super crème anti-rides afin de rester la Tahlia jeune et fraîche que tu as toujours connu. Je voulais que tu me reconnaisses, quand même. » Elle rit de bon cœur, taquine, sachant pertinemment qu'ils reconnaîtraient toujours leurs bouilles mutuelles. En revanche, s'il y avait une bouille qui avait changé, c'était celle de Thaïs qui fit timidement son apparition pour saluer Az. Alors que son ami parlait de la vitesse à laquelle les enfants grandissaient, Tahlia répondit en riant : « Il va vite arriver le moment où elle te demandera de la couvrir pour ses bêtises. » Elle espérait qu'ils gardent le même lien, que Thaïs voit en Az une personne vers qui elle pourrait se tourner en cas de problèmes ou quand ses parents lui prendront la tête. Elle voyait tellement dans l'environnement de sa fille, c'était indéniable. Le brune observa alors la petite scène qui se déroula sous ses yeux, sentant son émotion l'envahir en entendant les mots d'Az à destination de la fillette. Cela sembla briser la glace puisque très vite, la petite vint déposer un bisou sur la joue de son tonton de cœur. Et Tahlia, elle, continuait de les regarder avec joie et émotion. Il était fait pour ça, Azriel. Elle n'avait qu'une hâte : le voir avec ses propres enfants, le voir évoluer en tant que super papa. Elle savait que cela arriverait un jour – Lys ayant confié leur projet – et elle attendait impatiemment ce jour précis. Elle sortit de ses pensées quand son ami lui confia avoir un petit quelque chose pour Thaïs. « Tu vas la rendre encore plus tyrannique. Et je t'appellerai sur les coups de deux heures du mat' quand elle fera la fiesta dans sa chambre au lieu de dormir. » dit-elle d'abord, sourire aux lèvres, hochant néanmoins la tête pour lui donner son approbation. « Mais quand même, tu n'aurais pas dû... » Mais sans doute, cela lui faisait plaisir de gâter la petite fille, tout comme elle le fera quand un mini Shillinglaw sera en route. Elle laissa Az avec Thaïs, se dirigeant vers le salon où elle les invita à venir, demandant : « Lys n'a pas pu venir, du coup ? Comment va-t-elle ? »

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« Bien vu, mais ne l’utilise pas trop, je voudrais pas que ça devienne une excuse pour se voir qu’une fois tous les cinq ans. » répondit Az en mimant un air de défi. « Et on sera encore beaux quand on sera tout vieux et ridés. » ajouta-t-il en riant alors que Thaïs venait lui accorder un bisou sur la joue. Elle, elle était encore bien loin des rides, avec sa peau lisse de bébé de deux ans. « Oh non, je vais me retrouver dans un conflit de loyauté. » soupira l’Italien en prenant un air dramatique, levant les yeux vers son amie, alors que celle-ci parlait du moment où la gamine serait assez grande – et téméraire – que pour faire des bêtises. Tahlia était une amie qui lui était très chère, bien plus qu’une ancienne copine, même si déjà à l’époque, il l’aimait de tout son cœur. Alors qu’il confiait à Thaïs qu’il était son fan number one, il rit à la réponse de Tahlia, allant ensuite chercher dans son sac-à-dos ce qu’il avait préparé pour la petite fille. C’était une veilleuse, petite lampe tamisée qu’il avait acheté toute simple, pour venir dessiner sur l’ampoule, comme un photophore, de quoi allumer doucement les murs de la chambre de Thaïs, les parant d’étoiles et autres éléments célestes. Ça n’avait l’air de rien, mais ça avait été un long travail que de décorer une surface pareille pour qu’elle donne l’exact rendu désiré une fois éclairée. Et il était très content de pouvoir offrir quelque chose qu’il avait fait avec le cœur. « Ça tombe bien, j’ai amené la boule disco. » rétorqua-t-il à l’ancienne flic en montrant son cadeau d’un air presque coupable, mais amusé, alors qu’il l’offrait délicatement à Thaïs. « Quand t'iras te coucher, je te montrerai comment ça marche. C’est pour que tu puisses toujours faire de beaux rêves sous les étoiles. » chuchota Azriel à l’intention de la petite, son regard plein d’affection se chargeant de douceur. « C’est trois fois rien, et puis, si ça l’aide à passer des nuits plus calmes, c’est un cadeau pour toi aussi. » répondit-il en se relevant à hauteur de Tahl’, un petit sourire malicieux creusant une fossette dans ses joues enfantines. « Mais je peux rester jusqu’à deux heures si c’est pas le cas, puis, ça me fera de l’entraînement. » acheva-t-il, ses yeux rieurs et complices alors qu’ils croisaient ceux de la jolie brune, qui savait bien que Lys et lui avaient pour projet eux aussi, de se faire potentiellement réveiller la nuit dans un futur proche. « Non, elle te fait de gros bisous, mais elle devait absolument terminer de remplir des papiers ce soir, pour son projet, les cours d’art-thérapie. » expliqua Azriel. Lys aurait adoré venir et Tahlia le savait sûrement, bien que les deux jeunes femmes se voient de toute façon à d’autres occasions, sans que la présence du brun ne soit aucunement requise. Il était d’ailleurs très heureux qu’une telle amitié complice lie deux des êtres sans qui il ne voyait pas sa vie. C’était une connexion belle à regarder, un lien qui lui inspirait de la confiance, au skateur, comme quand le soleil se levait le matin, les oiseaux pour seuls témoins. Comme un sentiment de lien indéfectible qui liait toutes les personnes qu’il trouvait sublimes dans la vie, qu’elles soient directement liées à lui ou non. « Mais elle va bien, assez occupée entre ces projets, restaurer la maison de son père… » poursuivit-il alors qu’ils s’installaient au salon, la petite Thaïs décidant de s’installer à côté de lui, même si elle continuait à l’observer longuement, comme pour déterminer si ce grand bonhomme était bien digne de sa confiance, et de celle de sa mère.

« Cinq ans sans te voir, ça serait invivable ! » dit-elle avec, certes, un sourire mais le ton criant de vérité. Elle avait besoin d'Az dans sa vie, Tahl. Il y était entré, de longues années auparavant, et avait pris place dans son cœur à tout jamais. Alors, quand il les évoqua tout vieux et tout ridés, la brune avait envie de croire en cette image. Il y avait des relations qui ne pouvaient pas avoir de fin et elle espérait ne jamais mettre de point final à ce lien qu'elle avait avec l'italien. Cette perspective d'avenir, elle la dessinait aussi quand elle évoquait Thaïs et le fait que la petite se tournerait vers Az pour la couvrir quand il le fallait. A sa réponse, Tahlia répondit, un air faussement menaçant sur le visage : « N'oublie pas que j'étais là avant ! Tu devras tout me dire, tout ! » Mais elle éclata rapidement de rire. Non, elle n'était pas cette mère psychorigide. Thaïs fera des bêtises, comme elle, elle en avait fait avant elle. Et elle espérait que sa fille puisse se tourner vers Az, qu'elle puisse avoir confiance en lui, voir un soutien autre que celui donné par ses parents. L'invitant à prendre place dans le salon, Az récupéra le petit présent qu'il voulait donner à Thaïs. Quand il arriva dans la pièce et qu'il s'avança vers la fillette, la brune observa la scène avec émotion. Le cadeau était une veilleuse décorée par les soins d'Az. Elle reconnut directement la douceur des traits du jeune homme. Déjà touchée par l'attention, l'italien l'acheva avec les mots qu'il eut à destination de la petite. Tahlia en eut les larmes aux yeux, secouant la tête quand il qualifia cela de trois fois rien. « C'est si beau, merci, Az. » souffla-t-elle, si touchée par ce cadeau qui signifiait tant pour elle. C'était un cadeau qui venait du cœur et elle ne pouvait rêver mieux. Se frottant les yeux, elle retrouva le sourire quand il évoqua le fameux entraînement que pourrait proposer Thaïs. Elle savait ce qu'il sous-entendait. Elle connaissait le projet de bébé de Lys et Az. « Je peux te la laisser en tant qu'entraîneuse officielle. » répondit-elle, avec la même complicité qui illuminait son regard, comptant bien revenir sur le sujet. D'ailleurs, ils en vinrent à parler de Lys qui, malheureusement, n'avait pas pu venir ce soir. « Ce n'est que partie remise ! Il faudra qu'on se fasse un repas tous les trois. Pas dans cinq ans, évidemment. » Lys était toute aussi importante dans l'équation. Elle avait lié une belle relation d'amitié qui prenait encore plus d'ampleur et de force depuis que Lys s'était enfin mise avec Az. Depuis le temps que Tahlia attendait ce moment pour ses deux amis. Elle l'écouta parler de Lys et de sa vie à mille à l'heure. Les cours d'art-thérapie, la restauration de la maison... « … et le projet bébé. » ajouta Tahlia, sourire aux lèvres. « Lys m'a tout dit. » Même si oui, Az était au courant, vu la perche qu'il lui avait lancé précédemment. « Je suis tellement heureuse pour vous deux. » reprit-elle. « Et j'ai vraiment hâte de te voir dans ce rôle-là. Tu seras un papa merveilleux, tu le sais, ça ? » Et ça, elle tenait vraiment à le dire.

Azriel acquiesça avec un air grave, aux paroles de la belle brune. Hors de question qu’ils ne se voient pas pendant autant d’années, même si on ne savait jamais de quoi l’avenir serait fait. Il était cependant confiant dans le fait qu’aucun d’eux ne laisserait autant de temps passer. « T’imagines, on aura presque la quarantaine d’ici là. » commenta-t-il avec ce sourire enfantin qui le caractérisait, et qu’il arborerait sûrement toujours une fois dans la quarantaine, et même plus tard. « Bien, chef ! » répliqua l’Italien en se mettant au garde-à-vous, avant de rire doucement, de ce rire chaud et réconfortant. Si la mini-Tahlia était un tant soit peu comme sa mère, pas de doute qu’elle ferait sa part de bêtises, et il pensait ça sans une once de jugement, plutôt avec un amusement attendri. Et quand viendrait ce jour, il serait présent pour la jeune Thaïs, que ce soit pour garder un secret ou désamorcer les choses avec ses parents. Pour l’heure, la petite en était au stade de bêtises sans conséquences, elle testait probablement des limites comme tous les enfants de son âge, et découvrait le monde. Az offrit le petit cadeau qu’il avait préparé à Thaïs qui s’emparait de la veilleuse de ses petites mains délicates, l’observant avec curiosité et un peu de prudence, sans trop comprendre ce que c’était de prime abord. Elle le découvrirait bien assez vite quand elle serait bordée dans son lit. Le barman ne s’empêcha pas de noter l’émotion dans les yeux émeraude de la jeune maman, et il hocha la tête sans mot dire à ses remerciements, se contentant de poser sur elle un regard qui voulait tout dire. Tahlia comptait énormément pour lui, et sa fille aussi. Par des petits ou des grands gestes, il voulait le leur rappeler par moments. « Quand tu veux. J’veux être prêt pour les JO. » rétorqua donc Azriel en riant à la formulation de son amie. Ça ne devait pas être du gâteau tous les jours, que d’éduquer un gamin, et Az était heureux de pouvoir aider son amie à ce niveau-là, si elle en avait besoin. S’ils en parlaient sur le ton de la plaisanterie, le brun était toutefois prêt à offrir son aide même si c’était au milieu de la nuit. Après tout, Milo et lui s’étaient relayés de nombreuses fois pour aider Beth avec son bébé, des mois durant. Ils n’avaient pas l’air comme ça, mais ils en connaissaient un rayon en puériculture, désormais. « Compte sur nous. » sourit l’Italien à la suggestion d’un repas tous les trois, et plus tôt que tard. Alors qu’il énumérait quelques-unes des raisons qui occupaient l’esprit de sa copine dernièrement, la jolie brune se permit d’en ajouter une à la fin de ses explications, sourire complice aux lèvres. « Le contraire m’aurait étonné. » s’amusa Azriel, sachant bien que les deux jeunes femmes prêtaient l’oreille aux confidences de l’autre. Il sourit avec tendresse quand Tahlia reprit la parole, baissant un instant les yeux vers un avenir qui semblait proche même si encore insaisissable, mais incroyablement beau et doux. « Merci, Tahl’. » répondit-il en relevant ses iris marron vers la brunette. « Je pense qu’on fera une bonne équipe Lys et moi, oui. Mais c’est rassurant de l’entendre de la bouche de quelqu’un qui me connaît aussi bien. » poursuivit-il sans la quitter des yeux, chargeant son visage de toute l’affection et la gratitude qu’il éprouvait pour son amie. « Et puis si on ne s'en sort pas, on a le modèle parfait pour nous guider. » Inutile de préciser qu'il parlait d'elle.