Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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Sujet: Re: I've waited a hundred years, but I'd wait a million more for you + Emersen ♡ Dim 4 Fév 2024 - 17:31
Pendant des années, elle lui en avait voulu. Ce départ précipité avait fait ressortir sa plus grande peur. Alba vivait mal l’abandon, et Léo le savait. Ils en avaient parlé, des longues heures de cette angoisse liée à sa naissance. Elle lui avait raconté les conséquences du choix de sa génitrice sur chaque pan de sa vie. Son départ à lui avait été cruel, parce qu’il savait ce qu’elle allait ressentir et des petites failles qu’il allait créer chez elle. Au début, elle avait été triste mais ensuite elle lui en avait voulu. Tout n’avait été qu’égoïsme et peut-être qu’elle aurait préféré qu’il la quitte. Au moins, elle aurait un point final et des explications. Là, il avait disparu comme un fantôme ne laissant Alba qu’imaginer les raisons de cette décision. Encore une fois, elle n’avait pas été suffisante. Le reste avait été tout aussi brutal, entre les mensonges durs de Léo ou ces deux jours contraints à passer ensemble. Elle ressentait la tension entre eux et ces milliers de mots qui restaient dans le silence. Les regards suffisaient à se comprendre, mais pour Alba il lui fallait plus. Son cœur avait érigé une armure autour, et les mailles étaient encore plus petites face à Emerson. A l’intérieur de cette armure, son cœur battait fort, et elle ressentait tout ces pincements qui lui faisaient monter les larmes aux yeux. Les sentiments ne disparaissaient pas, surtout que personne d’autre n’avait réussi à remplir ce vide qu’il avait laissé. Elle coupait cette conversation muette de regard, rentrant se réfugier dans la voiture. Dans quelques heures, ils allaient chacun partir dans une direction différente et c’était pour le mieux. Mais Léo, il avait toujours besoin de savoir, éternel insatisfait. Alba était quand à elle trop têtue, ne souhaitant pas lui offrir le fond de ses pensées. Il avait eu le droit à une époque de connaitre de ses émotions et de ses pensées, mais ce temps était révolu. Puis Léo, il attaquait en parlant de Samson. Qu’est-ce que ça pouvait lui faire ? Il se doutait bien que leur histoire était terminée, sinon il aurait appelé et encore appelé. Les deux connaissaient bien l’espagnol pour anticiper son comportement. Par contre, elle ne connaissait la fiancée de Léo, qui aurait dû être sa femme. Mais son annuaire était vierge, il n’y avait même pas une trace de bronzage. La réponse de Léo fut efficace. « Te connaissant tu n’aurais jamais accepté cette bague, trop tape à l’œil. » Disait-elle ironiquement. Léo n’aimait pas se sentir prisonnier. Il aurait bien pu se marier mais rester discret, c’était même sa nature la discrétion. Le silence revenait quelques instants. Finalement, ils se blessaient mutuellement à parlé de leur situation actuelle ou passée. Passée. Léo non plus n’était plus avec elle. Elle sentit son cœur faire un bond à sa révélation, comme s’il retrouvai un léger espoir. Mais finalement, ça ne changerait rien, Léo n’avait plus de places dans sa vie. « J’suis désolée pour toi. » Disait-elle avec simplicité. Elle connaissait ce sentiment d’être quitté et même s’il y avait beaucoup de rancœur, elle ne souhaitait pas le malheur des autres. Pourtant, elle n’arrivait pas à se détacher de l’esprit qu’il était venu la voir, alors qu’il était fiancé. Il lui avait avoué que peut-être il serait resté si elle lui avait dit je t’aime. Est-ce que c’était pour ça qu’ils s’étaient séparés ? Et pourquoi il était venu ? Léo faisait toujours naître en Alba des questions où à chaque fois les réponses n’étaient satisfaisantes. Lui il ne savait pas pourquoi il était venu. L’excuse de l’alcool avait l’air si simple que ça agaçait Alba. Mais elle ne lui répondit que par un soupir, elle était las finalement de chercher les réponses. Ouvrir la porte des confessions de Léo était une quête bien trop longue. Elle fronçait les sourcils. Cette révélation montrait bien toute la complexité de leur lien, mais ça ne l’apaisait pas. « Je ne comprends pas. » Disait-elle tout simplement. Et voilà, des nouvelles questions que Léo semaient en elle. « Si je te manque tant, pourquoi tu passes ton temps à me repousser ? Ton but c’est de te faire souffrir et moi par la même occasion ? » Elle était agacée. Elle aurait pu à cette révélation tomber une nouvelle fois sous le charme, mais c’était tout le contraire. « Tu compliques tout … » Finit-elle par avouer.
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Léo Emerson
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: I've waited a hundred years, but I'd wait a million more for you + Emersen ♡ Mer 7 Fév 2024 - 23:43
Il l'avait abandonné, Léo le savait, il avait sacrément merdé. De tous les mauvais choix qu'il avait pu faire dans sa vie, claquer la porte de cet hôtel à Bangkok avait probablement été le pire. Il en avait laissé derrière lui, des filles, mais laisser Alba, ce n'était pas la même chose. Ils avaient passé presque une année ensemble, tous les deux, quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sans un job auquel se rendre à côté, sans la famille, les amis, les activités sportives ou que sais-je. Ils avaient été durant plusieurs mois, la seule personne à qui, l'un comme l'autre, avait pu se référer, son phare, son ancre. C'était sacrément fort quand on y pensait. Il y avait eu ces nuits blanches, ces journées de mousson, durant lesquelles ils restaient enfermés entre les quatre murs de leur chambre. Quand le sexe était consommé quand les corps étaient épuisés, où simplement quand ils étaient indisposés, souvent plus Alba que Léo, ils parlaient inévitablement. Ils s'étaient racontés beaucoup de choses, durant ces quelques mois, leur enfance, la vie qu'ils avaient laissée derrière eux pour faire ce voyage, leurs peurs profondes, leurs rêves les plus fous. Alba s'était confiée sur son abandon et sur la plaie encore béante que sa mère avait laissée. Il savait, son amant, qu'elle souffrait lorsqu’il la laisserait, parce qu'il savait au fond que ça arriverait un jour, tôt ou tard. La vérité, c'est que si la blonde avait été honnête avec lui, Léo avait volontairement laissé des zones d'ombre dans ses confidences. Jamais il n'avait réellement évoqué pourquoi il avait tout plaqué, jamais il ne lui avait dit à quel point lui aussi avait peur, de son passé, de l'avenir, de s'engager dans une relation et de tout perdre du jour au lendemain. Le bel australien était bouffé par les angoisses, par des névroses irrationnelles, depuis toujours, et qui s'étaient intensifiées avec Anna. Mais il donnait bien le change, il jouait au mec cool, sans attaches, qui vivait au jour le jour. Seulement ses affres grignotaient toujours du terrain, sans bruit, le mangeant de l'intérieur, jusqu'à ce que ça devienne insupportable. Et qu'il l'abandonne avec juste un mot griffonné dans l'urgence. C'était égoïste, effectivement, même si Léo avait cru faire le moins de mal possible de cette façon. À la fin, il les avait détruits tous les deux. Et aujourd'hui subsistaient les traces de cet amour trop fort et si violemment piétiné. Il esquissa un rictus quand Alba jugea qu'il n'aurait jamais porté d'alliance, en vérité, il en avait choisi une, masculine mais discrète, certes, mais il n'aurait pas caché son engagement. Dans tous les cas, c'était de l'histoire ancienne. Il haussa les épaules alors qu'elle semblait peinée pour lui. Je l’ai cherché. Une nouvelle fois, la photographe essayait de confronter son ancien amant sur cette fameuse nuit à Brisbane, mais Léo avait toujours les mêmes réponses, qui paraissaient l’agacer. Qu'attendait-elle au juste ? Il n’était pas fier, de s’être pointé devant chez elle avec ce notable coup dans le nez. Ni d’avoir été si agressif aussi, alors qu’il avait tout le contraire en tête, quand il faisait le pied de grue sur le trottoir, avant de monter dans son appartement. Peut-être parce que y’a rien à comprendre. Suggéra-t-il, avec sincérité. Du moins, le message était plutôt clair, pour une fois. C’est ça, oui, mon dessein, sur Terre, c’est de te tourmenter jusqu’à la mort, comme pour te faire regretter d’avoir croisé mon chemin à Bangkok. Parce que j’adore ça, te faire du mal. Il était sarcastique à présent. Elle pensait vraiment qu’il compliquait tout ? Pourtant, lui, il tentait désespérément de rendre les choses simples, en se donnant le mauvais rôle, il lui rendait la tâche plus facile, elle pouvait le détester à loisir. Ce serait moins compliqué si je t’embrassais alors ? Demanda-t-il en la fixant avec un air de défi. Néanmoins, au fond de lui, c'était la panique, le palpitant qui battait la chamade.
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"Is that alright ?"
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Alba Jensen
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Sujet: Re: I've waited a hundred years, but I'd wait a million more for you + Emersen ♡ Mer 28 Fév 2024 - 19:30
Pendant un an, Alba avait vécu cette relation avec vérité et authenticité. Léo avait comblé tous les vides qui étaient présents dans le cœur et la vie de la blonde. Emotionnellement, elle s’était rarement sentie aussi en connexion avec une autre personne, pourtant elle en avait rencontré des personnes. Léo complétait les parties manquantes comme s’il était les pièces du puzzle manquant. Elle avait gardé un jardin secret, mais elle lui avait presque tout dit, tout raconté. Alors son départ avait arraché les pièces, prenant celles d’à côté et créant ce trou immense dans son âme. Il lui en avait fallu du temps pour la photographe pour s’en remettre. Elle avait dû accepter ce deuxième abandon, accepter le vide créé. Elle était passée par toutes les phases du deuil, et parfois la colère ressurgissait surtout quand il se comportait de cette façon. Finalement, elle se demandait si elle le connaissait vraiment Léo, même après un an où ils avaient passé tout leur temps ensemble. A quel moment pouvait-on estimer connaître une personne ? Son retour dans sa vie il y a un an avait laissé de nouvelles traces, amenant le doute chez Alba. Léo la fuyait avec froideur et méchanceté, mais ils revenaient tout de même, et elle retrouvait des côté de lui. L’insomnie de la veille était synonyme d’un trop gros nombre de pensée dans l’esprit du photographe. Il avait encore cette agaçante habitude d’imposer ses choix, comme ce trajet non désiré jusqu’à Adelaïde. Mais Alba l’avait déjà pratiqué, elle connaissait ses astuces, même si elle continuait de tomber dans le piège. Ce qu’elle découvrait c’était sa méchanceté, les mots cruels et durs qu’il lui avait lancé depuis son retour. D’abord à l’exposition de Samson, quand il s’était moqué de l’amour qu’elle lui avait porté. Puis de l’annonce de ces fiançailles chez elle, alors qu’il était venu à l’improviste. Et il n’avait pas de bagues aujourd’hui, comme si Léo Emerson était capable de s’engager. Non, il fuyait, préférant être seul, que d’imaginer avoir une vie paisible. « Je ne sais pas ce que tu lui as fait. Mais si tu t’es comporté avec elle comme moi, alors oui tu l’as bien cherché. » Alba avait certes de la peine pour lui, mais elle n’allait pas mentir. Elle méritait de lui dire sa vérité, même si ça le blessait. Elle soupira, se sentant enfermée dans cette voiture à ses côtés. Elle avait tant de questions sans réponse, tant d’amertume et elle voulait comprendre. Elle se tournait vers lui, les sourcils froncés. Elle acceptait sa réponse, peut-être qu’il n’y avait rien à comprendre. Ils s’étaient rencontrés au mauvais moment, et peut-être qu’il n’y aurait jamais de bons moments pour eux. Mais elle ne comprenait pas pourquoi il revenait toujours et son ton sarcastique agaçait la blonde. « Je t’ai tout donné Léo pendant cette année ! Tu as piétiné toute ma confiance en un instant. Tu n’as pas besoin de te donner le mauvais rôle, tu l’as déjà, ça ne sert à rien de le vouloir encore plus et de tout compliqué plus ! » Elle sentait les émotions arriver et les larmes se bloquer à la sortie de ses yeux. Mais elle se retournait vers lui à sa question, voyant l’air de défis sur lui et Alba riait un peu jaune. « Tu n’oseras pas, tu n’es pas capable d’assumer les conséquences si tu m’embrasses. » Elle sentait son cœur battre fort, trop fort. L’alchimie sexuelle entre eux existait toujours, elle le savait. Si il l’embrassait, elle ne savait pas comment elle réagirait et ça lui faisait peur.
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Léo Emerson
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Sujet: Re: I've waited a hundred years, but I'd wait a million more for you + Emersen ♡ Lun 18 Mar 2024 - 16:42
Jusqu'à leurs retrouvailles à Brisbane, durant près de trois ans, Léo s’était toujours efforcé de regarder vers l’avant. De ne pas penser à cette période de sa vie qui l’avait vu renaître, tomber amoureux et finir par se détruire à petit feu jusqu’à ce qu’il réagisse. Il avait merdé avec Alba, ça, ils en étaient tous les deux clairement conscients. Mais il avait fait en sorte de tourner la page. La blonde ignorait combien cette décision lui avait coûté, combien les premiers mois avaient été difficiles, à son retour à Bowen. Elle ne savait pas qu’il avait repoussé les souvenirs, verrouillé son cœur, tout fait pour repousser l’envie de faire machine arrière. Pour se persuader que rien de bon ne les attendait, qu’il n’était pas quelqu’un de bien pour elle et qu’ils n’avaient rien de beau à s’offrir sur la durée. Léo aurait pu la chercher, la retrouver, tout faire pour la reconquérir, à force ç'aurait peut-être fonctionné. Mais à quoi bon ? Si lui n’y croyait pas, il n’y avait pas de raison, ç'aurait été purement égoïste de sa part, pour garder une fille amoureuse sous son joug. Et il était d’avis qu’il l’avait déjà assez rendue dépendante de lui. Alors, il avait continué, sans elle, il était retombé amoureux, pas de la même façon, mais d’une manière qu’il pensait plus saine. Il avait cru que cette histoire avec Grace pourrait durer et il s’y était accroché, malgré les signes d’essoufflement qui commençaient à poindre. Il avait tenu bon, jusqu’à recroiser le regard de cette autre blonde qu’il n’avait jamais totalement oubliée. Et même quand il avait tenté de s’en tirer en se rendant le plus ignoble possible face à Alba, il avait su, dès la première œillade, qu’il était foutu et que ce ne serait qu’une question de temps pour que son couple prenne l’eau définitivement. Aujourd’hui, il n’était plus que l’ombre de lui-même, avec sa barbe et ses cheveux qui lui mangeaient le visage, avec ses kilos en moins, il s’était clairement laissé aller. Emerson avait accusé Jensen pour cette dépression, c’était plus facile de la rendre coupable, de se dire qu’elle avait détruit son couple, de lui en vouloir. Seulement, il n’avait fait que se mentir à lui-même, ce n’était pas la perte de Grace qui l’avait mis dans cet état, malheureusement, la flamme pour la sainte s’était déjà éteinte depuis un moment. Ce qui l’avait fait tomber si bas, c'était la culpabilité, de savoir qu’il avait détruit Alba, ruiné toutes ses chances avec elle. C’était la façon dont elle l’avait jeté de son appartement cette fameuse nuit, la rage avec laquelle elle l’avait fusillé du regard. C’était de savoir qu’il avait tout foutu en l’air et qu’il lui avait fait mal encore une fois. Il affiche un sourire triste, elle attaquait, Alba elle avait raison, mais elle ne savait rien. Pour autant, il ne chercha pas à la contredire. Il se contenta alors de hocher la tête, comme pour approuver. Elle avait raison, il avait déjà le mauvais rôle, en soi, il ne faisait que s’autoflageller en jouant la comédie du connard fini. Je sais que j'ai tout piétiné ! Je vis avec ça tous les jours, avec cette putain de culpabilité ! Et si ! Si, j’ai besoin de faire ça, de prendre ce rôle. Parce que même sans se voir pendant des années, il a suffi d’un regard pour qu’on replonge, tous les deux. T’as beau me détester, Alba, si je sais me faire passer pour un homme imbuvable, je saurais aussi parfaitement comment te faire revenir. Ose avouer le contraire ! Et toi ! Toi… t’as même pas besoin de parler, peu importe c’que tu me dis, comment tu le dis, même si tu me repousses, ça n’a pas d’importance. Depuis que j’ai su où te trouver, j’ai lutté pour ne pas te courir après. Ça m’a coûté mon mariage. Elle lâcha dans un soupir qu’il compliquait tout et Léo était plutôt d’accord avec ça, mais il ne savait visiblement pas comment faire autrement. Alors, il compliqua encore plus les choses, du moins pour lui. En lui proposant de l’embrasser. Il crut qu’elle le renverrait dans les choux, qu’elle n’entrerait pas dans son jeu. C’était mal connaître la blonde, visiblement. Alba était joueuse, elle aussi, savait repousser les limites. Et ça venait de se retourner contre Léo. Le photographe en fut décontenancé quelques secondes, il fit un rapide calcul dans sa tête, puis regarda dans son rétro. Comme la plus grande partie de leur trajet, ils étaient seuls sur la route, dans une étendue quasiment désertique. Il braqua alors brusquement le volant vers le bas côté et écrasa la pédale de frein pour stopper le véhicule. Puis il se tourna vers Alba et la fixa dangereusement. Y a déjà eu trop de conséquences, maintenant j'en ai plus rien à faire. Et il l'attrapa par la nuque pour l'attirer vers lui, écraser ses lèvres contre celle d'Alba et l'embrasser sans tendresse, sans douceur. Réduisant ainsi à néant tous les efforts qu'il avait fait pour la repousser. Mais lors de sa tirade un peu plus tôt, il avait réalisé qu'il aurait beau lutter le plus fort qu'il pouvait, il ne faisait que se rendre plus malheureux. Et elle aussi.
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Alba Jensen
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Sujet: Re: I've waited a hundred years, but I'd wait a million more for you + Emersen ♡ Lun 8 Avr 2024 - 19:55
Alba n’était pas le genre de femmes à avoir un plan de vie déjà tout programmé. Elle ne rêvait pas d’avoir une grande famille, ni de se marier, elle rêvait d’aventure et de liberté tout simplement. Elle construisait ses relations avec cette idée, prendre le meilleur, aimer les gens, en aimer plusieurs. Elle savait s’attacher et se détacher avec facilité, comme si les sentiments étaient éphémères. Léo avait basculé cet équilibre, il avait fait déraillé sa philosophie de vie, remettant en question ces certitudes parce que les sentiments qu’elle avait eu pour lui n’avaient jamais été éphémère. Ils étaient profondément ancrés en elle, ils avaient refait surface quand il était réapparu dans sa vie à Brisbane. Ce retour avait eu raison sur sa relation avec Samson, qui finalement n’avait été que le dommage collatéral, même si ses sentiments avaient existé. L’espagnol l’avait aidé à se reconstruire, à accepter aussi que cette vie qu’elle méprisait n’était pas si mal finalement. Mais encore une fois, Léo était venu tout chambouler, créant chez Alba une animosité nouvelle. Cet homme avait eu trop d’impact sur la vie de la blonde, il en avait encore malheureusement. Elle en avait conscience, surtout quand elle l’avait vu dans cette piscine la veille. La seule envie avait été de le rejoindre, de pardonner, de le retrouver, mais les mots du photographe lui était revenu. Les flash back de son retour également, lui rappelant à quel point elle avait été misérable. Mais depuis Brisbane, elle pensait à lui, trop souvent à lui. Les sentiments étaient ancrés, les sensations qu’elle avait goûté grâce à lui refaisait surface, mais Alba était trop têtue pour lui admettre. Il en savait déjà trop, elle lui avait avoué la peine ressentie. Elle aurait pu avoir de la pitié pour lui, surtout qu’il avait été sur le point de se marier. Samson elle avait été triste de le quitter, mais ils étaient loin du mariage. Léo avait dû aimer cette femme sincèrement, sûrement plus qu’elle puisqu’il avait décidé de construire sa vie avec elle. Cette pensée lui fit fatalement mal, malheureusement. Mais il restait des parts d’ombres et de mystères, notamment le fait qu’il ne cessait de revenir. Sa réponse fut limpide, dur et elle attaqua Alba. Tout le long elle fronçait les sourcils, inconsciente des tourments qu’avait subi Léo à son départ. « Tu as fais tes propres choix Léo, je ne t’ai pas forcé à me quitter, ni forcer à la quitter elle ! Tu l’as décidé toi-même entraînant deux personnes dans ce choix. » Elle préférait ne pas répondre aux restes, parce qu’il avait raison à son sujet. Il savait comment la faire revenir, même si ça la tuait de l’avouer. Peut-être qu’elle lutterait par fierté, mais finalement elle finirait par succomber parce que cet homme elle l’avait dans la peau. C’était comme une drogue, et elle replongerait rien que pour revivre cet amour passion qui avait existé. Il la challengea, lançant cette phrase sans peser les conséquences. Et Alba entra dans son jeu avec stupidité. Il n’y avait rien de pire que de s’embrasser, ça confirmerait tout ce que Léo avait pu dire. Ils ne savaient pas résister à l’autre, comme des aimants qui avaient de retrouver le bon côté pour se réunir. Elle le défiait du regard, sentant son rythme cardiaque s’accélérer quand il freinait sur le bas côté. Alba aurait dû le repousser, refuser ce défi trop dangereux. A la place, elle répondait à ce baiser, sans chaleur et sans douceur. Elle s’enivrait juste de sa dose, de ce manque et elle ignorait les sensations en elle. Ce battement de cœur elle le mettait de côté, cette douleur dans le bas ventre elle l’oubliait, embrassant seulement son ancien amant avec hargne, comme si elle essayait de respirer le même air que lui. C’était bien Léo, ce baiser fougueux dont il était le maître, cette délicieuse langue qui lui avait fait tant d’effet, et cette bouche qui avait été la cause de son bien être et de tout ces maux. Sa conscience reprenait le dessus, Alba se reculait instinctivement. Elle regardait Léo dans les yeux, il pouvait lire le désir, la panique, la culpabilité et l’envie. Pendant quelques secondes, peut-être des minutes elle ne disait rien, laissant son esprit et ses sensations se battre, avant qu’elle ne soupire. « Reprends la route Léo. » Elle coupait le contact visuel, physique réinstaurant une distance entre eux. Ce n’était qu’un jeu, et elle avait besoin de vite arriver pour s’éloigner de lui. Peut-être qu’elle prendrait le premier vol qui l’emmènerait loin de l’Australie, loin de lui.
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Léo Emerson
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Sujet: Re: I've waited a hundred years, but I'd wait a million more for you + Emersen ♡ Mer 10 Avr 2024 - 18:13
C’était toujours plus simple de se détester, ou du moins d’en avoir la sensation, ainsi, il n’y avait pas d’attente, pas de déception. Léo avait presque réussi à se convaincre qu’il haïssait Alba, quand Grace était partie, quand il avait coulé, doucement, mais sûrement, vers la dépression, jusqu’à passé des jours alité à ressasser son ressentiment. Oui, il avait réussi à s’en convaincre. Mais pas pour bien longtemps. Sans ces retrouvailles rocambolesques au milieu du bush, peut-être que ç'aurait pu tenir, le fait est qu’il n’avait plus du tout cherché à retrouver la blonde avant ce jour. Il avait nourri cette animosité envers elle et ça lui convenait bien. Parce qu’entre tous les sentiments qu’il avait pour elle, il était conscient que rien de bon n’en était jamais ressorti. Si on oubliait Bangkok, évidemment, la Thaïlande était à part, ç’avait été un moment hors du temps, magique, certes, mais le sort était rompu depuis bien longtemps. Leur compagnonnage forcé depuis le bush jusqu’à Adelaïde était éprouvant, il faisait remonter trop de choses, trop de souvenirs, bons comme mauvais, trop d’émotions, douces et douloureuses, c’était un mélange trop fort pour Léo, il était épuisé. Il en avait assez de se battre continuellement contre Alba ou contre lui-même. Pourtant, dans cette voiture, il ne pouvait nier que la présence de son ex lui était agréable, le simple fait de la savoir là, les quelques instants complices, aussi fugaces furent-ils. Le constat était bien simple, il avait cette femme dans la peau et quoi qu’ils fassent, quoi qu’ils disent, ça ne changeait rien à ce qu’il ressentait. C’était cette unique vérité qui le poussa à tout lui déballer, tout ce qu’ils savaient déjà tous les deux, cette vérité cruelle qui voulait que quoi qu’ils fassent ils s’aimantaient. Il laissa échapper un petit rire en regardant au loin. Qui te dit que je l’ai quittée ? Elle est partie. Et elle avait eu raison. Sans ça ils seraient allés jusqu’au mariage, Léo, trop butté, aurait fait les choses jusqu’au bout, il aurait prêté serment devant un Dieu auquel il ne croyait pas, mais qui était la chose la plus importante pour Grace. Ils seraient à présent mari et femme, peut-être encore amoureux, mais plus heureux et lui aurait toujours Alba en tête. Ce n’était pas une vie, pas celle qu’il voulait pour Grace et savait qu’elle avait bien fait de partir, elle avait été la plus courageuse des deux. La sainte était à présent son passé et le présent se jouait là, dans cette voiture qui menait Léo et Alba vers ailleurs sans qu’ils sachent encore où. Le photographe se déciderait face au tableau d’affichage. Ils disaient tous les deux avoir hâte de se séparer, mais la tension était palpable et ils jouaient à un jeu dangereux. Ils se défiaient l’un l’autre, aussi fiers qu’ils étaient. En un quart de seconde, Léo avait immobilisé le véhicule et attiré la blonde contre lui. Il n’y avait rien de romantique dans ces retrouvailles physiques, juste un besoin viscéral. En cinq ans, ils ne s’étaient pas touchés, pas une fois leurs lèvres ne s’étaient retrouvées, seules persistaient les sensations d’un passé commun, d’une année de fièvre. Mais peut-être les souvenirs étaient-ils biaisés. Ç'aurait été tellement plus simple, oui, que ça ne lui fasse rien d’embrasser Alba, que ce ne soit qu’un pari stupide qui le refroidisse. Pourtant, c'était toujours aussi bon, le poids de son corps qui s’abandonnait contre le sien, la douceur de ses lèvres qui contrastait avec la morsure de ce baiser. Leurs langues qui se cherchaient et qui n’en avaient jamais assez de danser ensemble. C’était trop bon, trop fort. À présent, Léo était foutu, il aurait envie de plus, il ne pourrait plus oublier, plus reléguer Alba à un souvenir fané, elle était bien là. Et elle le rendait fou. Ce fut elle qui trouva le courage de se détacher de cette étreinte, Lui aurait très bien pu continuer, aller plus avant, la déshabiller même, il n’avait plus de limites quand il cédait à la tentation. La blonde le fixait avec un mélange de fièvre et de peur, elle paniquait face à ce désir qui semblait la consumer. Il le savait parce qu’il ressentait la même chose, à ça prêt que lui ne paniquait pas. Il lui sourit, fier, suffisant et elle soupira. Il lâcha à son tour un soupir plein de frustration puis repris la route. Ils n’échangèrent plus un mot durant la petite heure restante avant l’aéroport. Léo aurait eu tellement plus de choses à dire à Alba, mais ils avaient repris leurs distances et c’était probablement pour le mieux. Emerson immobilisa le véhicule au fond du parking et pris soin de laisser les clés dans le par-soleil conducteur, après tout, cette voiture ne lui appartenait pas. Chacun récupéra son sac et un silence gênant s’était emparé des deux voyageurs. Et maintenant ? Alba, je… Léo avait le regard fuyant, il ne savait pas quoi dire, pas comment parler, si même il était utile de dire quelque chose. Il soupira en baissant la tête. Bonne route. Voilà, bonne route, c’était bateau, mais c’était bien, pas de dramas, pas de frais, ils en avaient déjà subi assez. Et il s’éloigna, une fois dans l’aéroport il se figea face au tableau d’affichage et le fixa un long moment. La plupart des destinations étaient en Australie, mais il vit aussi le Qatar, Singapour, les Fidji ou l’Indonésie. Il hésita, incapable de se décider. Pour la simple raison qu’il n’était pas concentré sur cette prochaine destination, une seule chose occupait ses pensées. Alors, il baissa la tête et se mit à chercher Alba. L’aéroport n’était pas si grand, il réussit à la trouver dans un des petits salons. Il se planta face à elle et la fixa, sans aucun défi, aucune animosité, juste avec la peur qui lui tiraillait les entrailles. Pars avec moi. Je ne sais pas où et j’m’en fou. Si t’as déjà pris ton billet alors j’te suis. On part ensemble. J’peux plus te laisser filer comme ça.
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Sujet: Re: I've waited a hundred years, but I'd wait a million more for you + Emersen ♡ Mar 16 Avr 2024 - 18:45
Cette vérité lui glaçait le sang à Alba. Ravivant ses plus grandes angoisses, Léo l’avait quitté, il était partit. Ça l’aurait dans un sens réconforté que soit également lui qui avait mit fin à la relation avec sa fiancé. Mais non, c’était elle. Comme Ana son ancienne fiancée finalement, elle était partie, même si c’était bien plus dramatique. Non la seule personne qu’il avait laissé c’était Alba et cette vérité était glaciale pour la blonde. Ça la confortait dans cette idée qu’elle avait toujours eu sur elle, sa présence ne suffisait pas. Dès sa naissance, elle était un fardeau à cette humanité et un fardeau pour les gens dont elle était proche. A part peut-être ses parents, ils l’avaient choisit, mais pour combien de temps ? Parfois la blonde mettait de la distance, espérant qu’il la garde mais elle s’éloignait pour éviter d’être déçue. Les voyages lui permettaient d’imager cette distance. A ses multiples retours, ils étaient toujours très heureux de la voir, voulant profiter de chaque instant avec elle. Et quand elle se sentait vulnérable et qu’elle retrouvait le confort d’être entourée, la blonde repartait, comme si ce bonheur elle n’y avait pas le droit. Elle était venue au monde seule, alors seule elle le resterait. Il ne la vit peut-être pas, mais cette vérité lui fit mal. A la place, elle préférait rentrer dans son jeu, refusant chaque mot que Léo disait, comme si ses phrases n’étaient qu’un mensonge. Evidemment qu’elle reviendrait sans aucune hésitation, parce qu’elle l’aimait, elle n’avait pas cessé de l’aimer. Alba était seule mais avec un cœur vide à remplir, et le peu que lui avait donné Léo avait rempli la cavité pendant un moment. Puis il avait été vidé d’un coup sec. Alba avait besoin de le remplir, comme une droguée à l’affection, à l’amour et elle savait qu’à la fin rien de bon en sortirait. Pour autant, elle rentrait dans son jeu et croyait presque à ses beaux mots. Son cœur palpitait fort, et encore plus quand Léo s’arrêtait pour l’embrasser. Il était passionné ce baiser, il manquait de douceur. Mais cinq ans bordel que ces lèvres n’avaient pas touché les siennes. Mais la danse avait repris avec un tel naturel, comme si les dernières années n’avaient jamais existé. Ses mains ses posaient derrière sa nuque, se rapprochant du photographe comme pour fusionner avec cet homme. Elle perdait la notion du temps, pendant quelques secondes, avant de sentir la contraction de son cœur. Il ne s’agissait pas de ces belles contractions, mais plus d’une douleur, l’angoisse qui remontait. Ce confort arrivait, celui qu’elle fuyait parce qu’il ne lui apportait que du malheur. Elle soupirait, avant de se reculer, perdue dans ses émotions. Son corps en redemandait, son esprit était corrompu par les sentiments qui renaissaient vis-à-vis du photographe. Léo, lui il était fier, prouvant ainsi les mots. Il savait comment la faire revenir, toujours la même, malgré les cinq années, malgré la haine qu’elle avait pu éprouver pour lui. Le moment était terminé, Alba s’éloignait de lui, l’obligeant à reprendre la route. Ils ne parlaient plus jusqu’à l’aéroport. Leur chemin commun s’arrêtait à présent ici. Dehors près de cette voiture qui ne leur appartenait pas, ils se regardaient, chacun ayant envie de dire quelque chose. Léo amorçait le début d’une conversation avant de se raviser et la blonde soupirait légèrement. « Oui bonne route. » Concluait-elle avant de s’éloigner. Il y aurait eu des milliers de façon de terminer cette histoire, mais c’était ainsi qu’elle se concluait. Elle rentrait dans le bâtiment, à la recherche d’une destination, celle de chez elle. Pas de vol pour Brisbane avant le lendemain, et la blonde soupirait. Pour la première fois de sa vie, elle n’avait pas de destination, alors elle s’asseyait dans un petit salon, confuse et fatiguée de ces derniers jours. Mais une ombre se portait devant, et elle relevait les yeux. Léo se tenait face à elle, déterminé, sans haine, juste un regard presque implorant. « Tu les as toute gardé, tu es restée avec elles. Ce sont elles qui sont parties. Sauf moi … » Disait-elle las, délivrant cette vérité qui la blessait. Surtout que Léo la connaissait, ils en avaient parlé de ce mal-être constant chez la jeune femme. « Je ne peux pas reprendre le risque Léo, ça fait trop mal d’être abandonnée et à chaque fois c’est de plus en plus dur de se reconstruire. » Il savait qu’elle l’avait aimé, cet aveu elle lui avait dit chez elle. Il savait aussi à quel point il était facile pour de la récupérer, mais cette fois-ci, elle lui demandait de ne pas jouer et juste de la laisser se perdre dans le monde pour essayer de trouver la place qu’elle n’avait pas encore trouvé.
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: I've waited a hundred years, but I'd wait a million more for you + Emersen ♡ Mer 17 Avr 2024 - 17:12
Au cours de leurs quelques mois de vie commune, Alba et Léo avaient parlé longuement de cette peur de l’abandon que la blonde avait chevillée au corps, comme inscrite dans son ADN. Pour lui, c’était un sujet assez complexe, parce que Léo était l’enfant prodige, attendu, désiré, objet de tous les espoirs mégalos de son père. Il était enfant unique, un garçon en plus, il avait été choyé, surprotégé, sursollicité, il n’avait pas de frères et sœurs, mais une grande famille, sa mère qui l’étouffait d’affection depuis sa naissance et beaucoup d’amis. Il n’avait jamais eu peur d’être abandonné. Mais ça ne voulait pas dire qu’il avait eu une enfance heureuse et qu’il n’avait pas de manque affectif. Seulement, c'était parfaitement différent d’Alba, si elle avait besoin d’être rassurée par une chaude présence, par la preuve qu’elle comptait réellement, lui, il savait qu’on avait beau être entouré, choyé, ça n’empêchait pas la solitude. Combien de fois avait-il espéré un geste de la part de son père, un encouragement à développer ses talents artistiques, plutôt qu’il lui achète un énième jeu inutile. Combien de fois s’était-il senti vide dans une de ces soirées plein de mondes qui semblaient l’adorer alors que ce n’était qu’une façade ? Emerson vivait dans un monde artificiel fait de paraître et de faux semblants et il détestait ça, il s’y était toujours senti terriblement seul. Avec Alba, il avait découvert ce que c’était que d’être aimé par quelqu’un qui ne le connaissait pas, qui ne savait rien de lui, qui s’intéressait à sa passion, à lui, tout simplement, sans à priori. Elle était tombée amoureuse du véritable Léo, à un détail prêt. Il ne lui avait jamais parlé de ses névroses, de ce qui le bouffait de l’intérieur et c’était ce détail-là, ce grain de sable, qui avait enrayé la machine et qui l’avait fait fuir. Parce qu’un jour, tôt où tard, elle aurait su, elle aurait connu Emerson et pas juste Léo, elle aurait rencontré sa famille, découvert son univers, si différent de celui dans lequel ils évoluaient en Thaïlande. Elle aurait compris qu’il y avait de la noirceur en lui et il avait eu peur qu’elle n’aime pas cet homme-là. La preuve, depuis leurs retrouvailles, Alba avait rencontré le Léo cynique et grave, bien loin de celui qui l’avait fait chavirer à Bangkok. Et il était clair qu’elle ne l’avait pas aimé. Pourtant, les deux ne faisaient qu’un, ils étaient un seul et même homme, c’était ce qui le rendait si complexe. Au fond ils avaient besoin de la même chose, d’être aimé inconditionnellement. Et ils avaient surtout besoin l’un de l’autre. Mais Léo avait fait trop de mal, à présent, il était impossible que quelque chose de beau ressorte de tout ça. C’était un immense gâchis, notamment quand on voyait avec quelle force ils se retrouvaient. Ce baiser, ce n’était pas rien, c’était un appel à l’indécence, c’était le cri du cœur qui s’exprimait dans leurs gestes, il manquait de tendresse, mais certainement pas d’amour. Il était même l’illustration parfaite de l’adage qui disait qu’il n’y avait qu’un pas entre la haine et l’amour, un peu plus tôt, ils étaient prêts à s’arracher les yeux et finalement, c'était la fougue qui l’avait emporté. Néanmoins, la raison fut la plus forte et Alba avait imposé la distance, le silence, c’en était fini de ces belles retrouvailles, ce serait plus simple pour qu’ils se quittent. Elle avait probablement raison, Léo n’objecta pas. Le silence était pesant, plein de non-dits et l’australien avait à nouveau hâte de s’envoler loin d’ici. Ils se quittèrent dans la gêne sur ce parking impersonnel, chacun sac sur le dos, c’était terminé. Du moins Léo l’avait cru, mais si son corps s’était mis en mouvement, son cœur était resté avec Alba et il se sentait seul alors qu’il ne l’avait quitté que quelques minutes plus tôt. Ce fut lorsqu’il le réalisa qu’il se mit à la chercher. Et lorsqu’il la trouva enfin, ce fut limpide, il savait ce qu’il voulait. Ça faisait bien longtemps qu’il n’avait pas été si sûr de son choix. Mais il se doutait que la blonde opposerait une résistance, cependant il ne s’attendait pas à cette réponse-là. Il fronça les sourcils, sans comprendre où elle voulait en venir. Jusqu’à sa conclusion : sauf moi. Elle lui reprochait de ne pas s’être battu pour elle alors qu’il l’avait fait pour ses autres petites amies. Seulement, elle avait tort. Alba ignorait encore tellement de choses sur lui et Léo n’était pas sûr d’avoir envie d’en parler, bien que ce soit probablement nécessaire pour qu’ils avancent. Il secoua la tête en fixant la pointe de ses chaussures. Toi aussi, tu aurais fini par partir. Ça, il en était persuadé, même si ce n’était pas la réponse qu'Alba attendait. Il releva la tête et la fixa avec un regard grave. Il devait dire quelque chose, la convaincre, il devait essayer, puisqu’elle était si sûre qu’il ne voulait pas d’elle. Il devait lui avouer qu’elle lui avait manqué, quasiment tous les jours durant toutes ces années, qu’il n’avait quasiment jamais ouvert le dossier de photos de Bangkok et caché cette boite de chaussures qu’elle lui avait fourré dans les bras parce que ça lui faisait trop de mal de se dire qu’il avait renoncé ce bonheur si pur. Il devait lui dire que ce mariage ce n’était qu’un prétexte malsain pour se tenir éloigner d’elle et ne pas faire plus de mal, mais qu’il n’aimait plus sa fiancée depuis un moment déjà. Qu’elle seule, Alba, le hantait jours et nuits. Il devait parler. Mais on l’en empêcha. Une voix s’éleva derrière eux, lui coupant la chique. Léopold Emerson ? Alba Jensen ? Léo se retourna pour faire face à un homme à l’air grave avec lequel il ne fallait pas rigoler, il portait une arme et avait tout l’air d’un flic, le photographe se demanda ce qu’il lui voulait. Je vais vous demander de me suivre, sans résistance, vous êtes en état d’arrestation pour violence et vol de véhicule. Léo ferma les yeux et lâcha un soupir avant de se retourner vers Alba, le visage fermé. Le voyage se terminait bien ici, mais pas de la façon dont il l’avait espéré.
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Alba Jensen
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Sujet: Re: I've waited a hundred years, but I'd wait a million more for you + Emersen ♡ Jeu 18 Avr 2024 - 15:59
Ce confort la paniquait, comme si elle n’avait pas le droit de vivre une expérience agréable, unique dans laquelle elle se sentait désirée. Avec Léo, elle avait pu goûter à ce plaisir simple. Chaque matin ils se réveillaient en douceur, l’un allait préparer le café et ils le prenaient ensemble sur les terrasses de leur nombreux hôtels, à moitié dénudé. Toute la journée ils vivaient voyage et photographie, ces passions communes qui les avaient rapproché. La nuit elle dormait contre lui, les mains chaudes du photographe sur son corps et son souffle doux dans sa nuque. Tout ces moments avaient réveillé Alba, et le départ de Léo avait été si dur voyant ce bonheur si simple lui échapper. Par la suite, elle lui en avait voulu au photographe de lui avoir fait goûter ces merveilles pour mieux lui en priver par la suite. Surtout qu’à présent elle comprenait qu’il était partit à cause d’elle. Il était resté pour toutes les autres. Ce constat lui fit encore plus de mal, la confortant dans cet état de fait qui demeurait depuis sa naissance. Sauf que Léo était réapparu dans sa vie avec fracas, d’abord à l’exposition de Samson mettant en danger la relation de l’artiste avec Alba. Il avait montré une facette de lui pas très agréable, mais elle avait eu dû mal à le croire. C’était comme s’il s’obligeait à être plus désagréable que ce qu’il était réellement. Même si elle le connaissait dans la douceur, et qu’elle savait qu’il mentait ça ne l’empêchait pas d’avoir de la rancune envers lui, parce qu’il faisait en sorte d’être exécrable pour mettre de la distance avec la blonde. C’était bien la preuve qu’il ne la voulait pas. Pour autant, ces derniers jours tout était remis en question et ce baiser dans la voiture avait retourné Alba. Il n’y avait pas eu de douceur, juste cette urgence de retrouver les lèvres de l’autre, goûter à ces frissons mais sans laisser transparaitre une quelconque émotion. Alba aurait pu tomber dans le piège, se laisser tenter par plus avec Léo, mais la raison revenait. A quoi ça servait ? Ils avaient essayé, ils s’étaient tous les deux brûlés les ailes dans cette histoire. Alors chacun reprenait sa route après la fin du chemin dans le silence. Ils se quittaient sur le parking de l’aéroport, toujours en lien avec les voyages. Il y avait du choix dans les destinations, sauf qu’Alba ne savait pas où aller. A l’intérieur d’elle, il n’y avait que le vide qu’elle ressentait, encore brûlé par le baiser de Léo et perdue par ses propres réflexions. Sauf qu’il était là, en face d’elle, quelques minutes après leur séparation. Il lui demandait de partir avec elle, de tout lâcher pour vivre cette nouvelle aventure. Alba aurait pu replonger, se laisser porter par les souvenirs du passé. Mais les maux demeuraient, et il était partit. Elle fronçait les sourcils. « On ne le saura jamais ça Léo. » Disait-elle tout simplement, incapable de se lever. Elle ignorait tout ce qui se jouait dans son esprit. Elle ignorait qu’elle l’avait également hanté pendant plusieurs années. Ils se regardaient dans les yeux, attendant qu’un brise le silence, qu’ils choisissent ou qu’un s’en aille finalement. Le silence fut brisé mais ni par Alba, ni par Léo. Un homme armé, un flic leur demandait de les suivre, il était accompagné d’une autre personne. Léo soupirait et le cœur d’Alba manquait un battement. « Violence ? On n’a jamais été violent. » C’était la première fois pour Alba, jamais auparavant elle n’avait été arrêtée. Elle se leva et suivait le cortège sous le regard des passagers de l’aéroport. Ils ne disaient rien dans la voiture, on aurait pu penser à un couple en fuite, la réalité était très loin de ça. On les séparait, et Alba se retrouvait dans un bureau avec deux policiers en face d’elle l’interrogeant. Ils devaient faire la même chose avec Léo. « Ce mec nous a escroqué ! Il n’y a pas eu de violence et on a prit la voiture pour s’enfuir c’est tout. » Alba avait le tournis, elle ne savait pas quoi répondre et avait l’impression qu’elle avait fait quelque chose de mal. Stupide concours, stupide photo, stupide d’Emerson.
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Léo Emerson
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Sujet: Re: I've waited a hundred years, but I'd wait a million more for you + Emersen ♡ Mar 23 Avr 2024 - 18:09
Comment expliquer à une femme qu’elle comptait vraiment, qu’elle n’était pas moins importe qu'une autre, au contraire. Qu’on avait fait des choix pour la protéger, même s’ils paraissaient cruels ? Léo s’était beaucoup posé la question et le constat avait été simple, il ignorait comment faire. Il s’était longtemps bercé de cette illusion qu’Alba était trop bien pour lui et qu’il n’aurait rien de bon à lui offrir. Qu’il valait mieux qu’elle le déteste avec une vision biaisée de lui plutôt qu’elle aime cet homme détruit qu’il était. Mais dans cette grande complexité qu’était Emerson, la réponse était, ô combien simple, il avait peur ! Il avait toujours eu peur. Il avait quitté Bangkok précipitamment parce qu’il ne voulait pas qu’elle le voit pétri de névroses, de démons de son passé qui refaisaient surface et qui le bouffaient de l’intérieur. Mais quand il était rentré à Bowen le constat avait été flagrant, sa petite amie abandonnée était bel et bien six pieds sous terre, il ne l’avait jamais aimé à la hauteur du romantisme qu’il se faisait de leur idylle, il n’était resté avec elle, tout au long de sa maladie, parce qu’il n’avait pas pu se résoudre la quitter alors qu’elle était souffrante. Mais à présent, il était libre et rien ne le retenait à Bowen, les parents d’Ana avaient pardonné, la vie avait repris son court. Et lui, pauvre idiot, il venait de quitter la seule femme qu’il eut jamais aimée, sans même prendre la peine de lui expliquer pourquoi il partait. Seulement le mal était fait, il ne pouvait plus le défaire. Puis quand ils s’étaient revus à la galerie, Léo avait encore pris peur, une peur différente cette fois, ses démons étaient à présent derrière lui, il avait fait la paix avec son passé. Mais la peur qu’ils se retrouvent, qu’elle l’aime encore, malgré tout, que ça gâche toutes les chances de Samson alors qu’il était bien meilleur homme que lui. Alba méritait d’être heureuse avec un homme qui la traiterait correctement, qui l’aimerait sainement, et l’espagnol était ce genre d’homme, bien plus que lui. La peur lui avait fait renoncer par deux fois à cette femme-là, celle qui pourrait être la femme de sa vie. Pourtant, comment lui dire tout ça, à Alba, comment lui expliquer que c’était finalement parce qu’il l’aimait trop qu’il l’avait quitté, parce qu’il ne se sentait pas à la hauteur ? Et aujourd’hui, il était là, à tenter sa chance, trop tard, il l’avait trop repoussée, il s’était trop joué d’elle. Évidemment, c'était perdu d’avance et la blonde avant raison, on ne saurait jamais si elle aurait fini par partir, parce qu’il ne lui avait pas laissé sa chance de se faire sa propre opinion. C’était donc ici que leurs chemins allaient se séparer, définitivement cette fois. Chacun prendrait sa route. Léo trouverait à se consoler dans d’autres bras, sans l’ombre d’un doute, mais pas certain qu’il arriverait à se défaire du souvenir d’Alba, de ce baiser qu’ils s’étaient donné dans la voiture et du fait qu’il aurait dû en profiter davantage quand il en avait encore la chance, qu’il aurait dû dire où faire autre chose, n’importe quoi pour la retenir vraiment. Il ne trouvait donc rien à ajouter, il était vaincu, jusqu’à ce qu’une voix providentielle ne le sorte de sa torpeur. Décidément, ce voyage, c'était n’importe quoi, du début à la fin, rien n’allait se dérouler correctement. Et à présent, ils se faisaient arrêter pour avoir volé une voiture. Évidemment, le soi-disant guide n’avait pas lâché l’affaire si facilement, ça n’étonna Emerson qu’à moitié. Alba commençait à monter dans les tours et il posa une main sur son bras. Calme-toi, ça ira. Ne dis rien, si on te pose des questions, ne dit rien. Tout ira bien. Il n’en menait pas forcément large, mais il se voulait rassurant, après tout, il avait volé la voiture et même s’il n’y avait pas eu violence, il avait poussé le guide à terre avant de s’enfuir. Il était responsable et il comptait régler la situation. Léo s’était déjà fait arrêter, jamais pour des faits très grave, toujours quand il essayait de faire des photos. Il lui était arrivé de pénétrer dans des endroits interdits, de forcer un peu pour faire la photo qu’il avait en tête. Mais il s’en était toujours sorti sans aucune charge contre lui et il comptait bien résoudre cette affaire-là de la même façon. Dans le véhicule qui les éloignait encore de l’aéroport, ils n’échangèrent pas un mot, chacun restait dans son coin, probablement perdu dans ses pensées. Quand ils s’arrêtèrent au commissariat, Léo répéta à Alba de ne rien dire. Il se doutait qu’elle ne penserait pas à mal, mais elle pourrait maladroitement compromettre encore plus leur situation. Ils furent séparés et chacun se retrouva dans un bureau. La femme qui faisait face à Léo n’avait pas l’air de vouloir rire. Le photographe la fixait, impassible. Elle commença ses questions et Léo fouilla dans la poche de son pantalon pour en sortir son portefeuille et de celui-ci, une carte de visite. J’aimerais appeler ce numéro, il s’agit de mon avocat. C’est mon droit. Aussi, concernant le véhicule volé. C’est exact, même si emprunté serait le mot le plus juste. Cependant, vous le trouverez facilement sur le parking de l’aéroport, celui réservé aux longs séjours, section T rangée treize. Les clés sont dans le par-soleil conducteur. Comme je vous l’ai dit, c’était juste un emprunt. Enfin, sachez qu’Alba Jensen n’a rien fait, elle a juste accepté de me suivre, après que le véritable agresseur ait eu des propos plus que déplacés à son sujet. Il laissa passer un silence volontaire avant de fixer l’agent de police en haussant un sourcil. Est-ce que je peux passer ce coup de fil ? Puisqu’il refusa tout autre commentaire, on lui laissa donc appeler son avocat, ou du moins le cabinet qui s’occupait de la famille Emerson depuis des années, c’était des professionnels bien connus du milieu, craints parce que redoutables, ils s’occuperaient de tout, à présent Léo devait juste être patient. Il y aurait sûrement une caution à régler, ce ne serait pas un problème non plus. Il fut ensuite mis dans une petite cellule aux parois transparentes, jumelle à une autre, identique, dans laquelle on installa Alba, il n’y avait qu’eux deux dans ces cellules. C’était presque ironique, qu’ils soient là, si près l’un de l’autre et que tout les sépare, l’histoire de leur vie. Léo joua avec les lacets de ses chaussures pour s’occuper, avant de s’adresser à Alba. Qu’est-ce que tu t’es dit ? Quand tu m’as vu à Brisbane le soir du vernissage ? Ç'a été quoi, ta première pensée ? Avant qu’il ne lui révèle son jeu malsain, avant qu’il ne gâche tout. Il se demandait bien ce qu’elle avait pensé quand elle avait posé son regard sur lui après toutes ces années.
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Alba Jensen
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Sujet: Re: I've waited a hundred years, but I'd wait a million more for you + Emersen ♡ Lun 29 Avr 2024 - 22:51
Elle se souvient de tout Alba. Il n’y a pas un souvenirs qu’elle a occulté de son aventure avec Léo. Chaque détail de la Thaïlande restait ancré dans sa mémoire, lui revenant par vague dans ses rêves ou quand une odeur surgissait. Elle se souvenait de ce trou béant de sa poitrine et de la rancune qu’elle avait ressenti un peu plus chaque jour. Léo lui avait fait goûter la douceur d’aimer et d’être aimée. L’intensité de leur relation avait été réelle et jamais elle n’avait connu ce genre d’extase. En rentrant en Australie, elle avait essayé de le retrouver, cette drogue mais jamais le climax était revenu, et tout paraissait fade. Et la rancune grandissait. Samson il avait été un bel oasis, lui offrant ce qu’elle désirait. Oui l’espagnol l’avait aimé et Alba n’avait aucun doute dessus. Pendant des mois, elle avait retrouvé le sourire. Sauf qu’elle savait au fond d’elle que ce n’était pas pareil qu’avec Léo. Il n’y avait pas ce besoin urgent d’être en sa présence, ni ce besoin d’être près de lui. Samson n’avait pas compléter le vide, il l’avait juste rempli un peu. Mais Alba avait appris à aimer avec Léo, de la manière la plus pure qui existait. Cet amour il se traduisait par cette volonté que l’autre soit toujours heureux, un amour altruiste et rempli de partage. A Bangkok, ils pouvaient ne pas parler pendant des heures, mais ça n’apportait pas un silence de malaise. Ils étaient juste bien en la présence de l’autre. Ce silence réconfortant, elle le fuyait avec Samson parce que jamais il n’avait connu Alba amoureuse. Dans cette voiture qui les ramenait à l’aéroport, ce silence il avait été lourd et en même temps rassurant, parce qu’entendre le photographe respirer suffisait à rassurer la blonde. C’était aussi simple que ça. Malgré les peines et la douleur, avoir Léo près d’elle comblait ce vide que lui-même avait crée. Sauf qu’il l’avait lui-même piétiné, par ce jeu malsain qu’il avait initié. Cet amour pu brûlait les ailes, il faisait mal et Alba n’était pas sûr de vouloir y retourner. Ce baiser dans la voiture l’avait électrisé, où toutes les anciennes sensations revenaient. Qu’est-ce que ça l’agaçait Alba d’être aussi sensible à lui, alors qu’il avait juste poser ses lèvres sur les siennes. Mais le dernier qui lui avait fait ressentir ça, c’était Léo lui-même. Elle savait que le temps aidait et pansait les blessures, elle y était presque arrivée avant le retour fracassant du photographe. Devant sa proposition, Alba n’avait que deux solutions, soit le suivre et recommencer dans la peur d’un nouvel abandon, ou de repartir à zéro dans la guérison d’Emerson et peut-être un jour aller mieux. Elle ne se sentait pas en capacité de revivre ce sentiment d’abandon, pas une nouvelle fois. C’était la fin, dans ce hall de l’aéroport, il le savait et elle le savait. Tout aurait pu s’arrêter ici, si seulement la police n’avait pas décidé de s’en mêler. Alba ne savait pas comment réagir, elle qui n’avait jamais eu à faire à la police quand bien même elle avait une été une consommatrice de joint. Non, il n’y avait pas eu de violence et Léo lui conseillait de se taire. Alba fronçait les sourcils. Mais peut-être qu’elle devrait l’écouter, alors elle montait dans cette voiture, se taisant et soupirant. Ce voyage était un cauchemar finalement, peut-être qu’elle n’aurait pas dû participer à se stupide concours. Une fois au poste, Léo lui disait une nouvelle fois de se taire. Sauf qu’Alba ne se sentait pas à sa place, alors elle expliquait légèrement, les mots confus avant de croiser les bras et sortir de son portefeuille le numéro de téléphone de l’avocat de ses parents. Elle expliquait la situation et une fois son coup de fil passée, on la mettait dans une sorte de cellule aux parois transparentes à côté de Léo. Cette paroi les séparait, mais ils pouvaient s’entendre. Alba s’asseyait les jambes collées à elle, et les bras autour. La voix de Léo la sortait de ses pensées. Elle levait la tête, plongeant son regard dans le sien, surprise de sa question. Alba soupirait. « Que tu étais bien réel. » Disait-elle en quittant son regard, le plongeant sur le sol. « Puis ensuite tout est revenu, la peine, la colère, les souvenirs et puis tu as fais celui qui ne me connaissait pas. » Cette sensation avait été peut-être la pire, plus dur que l’abandon en tant que tel, pire que les mauvais souvenirs obstruant tout le beau qu’il y avait eu entre eux.
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Léo Emerson
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: I've waited a hundred years, but I'd wait a million more for you + Emersen ♡ Mer 8 Mai 2024 - 0:32
C'était effectivement dans les silences que l’on réalisait la force d’une relation. Lorsque deux personnes ensemble pouvaient le supporter sans qu’il ne devienne gênant ou lourd, quand un seul regard, un geste, suffisait à ce qu'ils se comprennent. Alba et Léo en avaient connu de ces silences emplis de plénitude, quasiment dès leur rencontre d’ailleurs, quand le photographe avait choisi de suivre la blonde à l’extérieur de Bangkok et qu’ils avaient partagé de longues heures dans un bus inconfortable. Ils n'étaient alors que deux inconnus, mais ils s'étaient reconnu, il y avait quelque chose dans l’air, cette connexion entre eux, c'était inexplicable, indéfinissable, mais ça faisait tout. Et ce truc était toujours là, même des années plus tard, malgré tout ce qu’ils pouvaient avoir de rancœur et de regrets, c'était ce qui les liait. Pourtant ils étaient sur le point de se quitter définitivement, parce qu’Alba ne voulait plus prendre le risque de souffrir à cause de lui. Léo ne pouvait pas l’en blâmer, elle avait probablement raison. Une boule se formait dans sa gorge, un nœud dans son estomac, une pierre qui écrasait son cœur. Cette fois c'était la fin. Néanmoins il devait le savoir, à force, ce n'était pas vraiment la fin tant que le générique n'était pas totalement terminé et les lumières rallumées. Alors ils repartirent pour un nouveau rebondissement, c'était décidément le roller coaster des émotions ! Et à peine avaient-ils pu ouvrir la bouche qu’ils se retrouvaient dans cette voiture de flics, traités comme des criminels qu'ils n’étaient pas. Alba paniquait, lui, Emerson, il aurait pu en rire franchement, se dire que la vie, bordel, la vie ! Parfois il la haïssait mais ce n'était tout de même pas banal de penser que tout était terminé et dans la seconde d'après se fait embarquer par la police. C'était stupide, mais ça lui donnait encore un peu de rab, une chance, même infime. Peut-être qu'il pensait ainsi parce qu'il ne s'inquiétait absolument pas au sujet de cette interpellation, visiblement ce n'était pas le cas de son ex et il tenta malgré tout de la rassurer, il allait maîtriser la situation. Au terme de leurs interrogatoires, ils furent réunis à nouveau, enfin presque, si on oubliait la paroi qui les séparait. Léo remarqua la position prostrée de Jensen, elle semblait éprouvée, il pouvait le comprendre. Il choisit volontairement de ne pas parler de ce qu’il venait de se passer. Mais la première question qui lui vint n'était pas forcément plus agréable en fin de compte. Sa réponse le laissa sans voix. Ils se fixèrent un instant, il essaya de comprendre. Évidemment qu'il était réel, avait-elle vraiment cru avoir tout inventé ? Ce qu’ils avaient vécu, en Thaïlande, ça ne pouvait pas s’inventer, ç’avait été trop beau, trop fort, pour ne pas être réel. Il baissa les yeux alors qu'elle continuait. Il lui avait fait tellement de mal, quel fou. J’ai paniqué, face à l’air ravi de Samson, face à toi. J’ai fait ce que je sais faire de mieux. Tout foutre en l'air. Il soupira, pinça les lèvres, hésita. Je ne mentais pas, tout à l'heure dans la voiture. Bangkok, ça a été la plus belle période de ma vie. Il n’avait pas à le dire, pourtant il en ressentait le besoin, même si ça faisait mal, bien que ça n'ait probablement aucun sens pour Alba. Pourquoi être parti comme un voleur, s’il était heureux ? Il s’était si souvent posé cette question.
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Alba Jensen
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Sujet: Re: I've waited a hundred years, but I'd wait a million more for you + Emersen ♡ Mer 29 Mai 2024 - 21:00
Elle se mentirait à elle-même si elle restait insensible à Léo. Leur histoire aurait été des plus passionnantes et passionnelles. Le genre d’émotion qui tord le ventre, qui serre les entrailles et rend la séparation difficile. Il avait été son ancre pendant une longue année, une étoile dans son voyage. Auparavant, elle se pensait libre Alba, heureuse de pouvoir se lier sur une durée courte mais ne pas ressentir le manque. Toute sa vie, elle s’était ainsi protégée, ne s’attachant que très légèrement, mais Léo était venu perturber cet équilibre. Elle avait aimé ces réveils sous la chaleur moite de la Thaïlande, enlacée dans les bras du photographe. Ils ne cherchaient plus à se plaire à un moment, ils avançaient dans ce quotidien côte à côte, parfois en silence, parfois avec les rires. Naïve qu’elle était, à leur retrouvaille à Brisbane elle y avait cru à ses mensonges enfonçant plus profondément la plaie qu’il avait crée lorsqu’il l’avait abandonné dans cette chambre d’hôtel. Depuis, son quotidien avait été moins doux, plus simple très certainement mais moins vivant. Finalement, il avait menti, mais le mal était fait. Ce petit jeu entre eux, il existait depuis toujours, cette légère compétition et Alba avait cru qu’ils se lanceraient dans cette relation malsaine où celui qui ferait le plus de mal gagnerait. A Brisbane ç’avait été le cas, un engage le jeu, que je le gagne, un tourbillon de celui qui était le plus heureux. Mais finalement personne ne l’était. La tension entre eux existait, mais Alba suffoquait de peur de retomber sous le charme d’Emerson. Le temps n’avait pas été assez long, et la douceur des caresses étaient encore trop fraîches pour qu’elle ne demeure qu’une légère amertume. Dans cette minuscule cellule, où la paroi les séparait, Alba était prostrée la tête reposant sur ses genoux, alors que Léo lançait la joute. Il la voulait. Repartir avec elle, en voyage, loin de leur quotidien où ils s’était trouvés la première fois. Ils partageaient de nombreuses passions communes, et ils savaient trouver leur équilibre. Mais Alba ne contrôlait pas les pensée de Léo, peut-être qu’il repartirait une nouvelle fois et son âme continuerait de saigner. Alors elle fit ce qu’elle savait faire le mieux, se protéger de tout abandon, préférant ne plus s’attacher à des personnes. Samson avait été une victime, parce que le retour de Léo dans la vie de la belle avait suffi pour qu’elle se mette en auto-défense et qu’elle gâche la belle relation qu’ils commençaient à construire. « Tout foutu en l’air avec moi ou avec Samson ? » Demandait-elle, parce que peut-être que Léo regrettait son amitié, cette fraternité qui l’avait aidé à se reconstruire après Bangkok. Alba soupirait. Elle tournait légèrement la tête vers lui, le regard fatigué, légèrement humide. « S’il te plaît, ne dis pas des choses auxquelles tu ne penses pas. » Si tout avait été si beau, alors pourquoi était-il partit ? Et pourquoi aujourd’hui il voulait se rattacher à ses souvenirs. « J’ai changé depuis ton départ. » Elle aurait envie d’y croire Alba, mais elle lui en voulait tellement que peut-être que si elle le suivait, c’était elle qui partirait finalement. Elle se levait pour se rapprocher de la paroi, comme pour casser cette distance qui était malheureusement réelle avec cette paroi. « Si on repart ensemble et qu’à mon tour je te laissais dans cette chambre d’hôtel, t’aurais envie de me revoir ? T’aurais envie de me laisser une chance ? » C’était le moment pour Léo, par cette question détournée, d’expliquer à Alba pourquoi il tenait à elle, qu’il balance les mots qu’ils ne s’étaient pas dit en Thaïlande.
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Léo Emerson
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Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi : Il a un fils, Jonah (7 ans), il s'est séparé de sa mère, Alba, avant sa naissance. ‹ il part régulièrement aux quatre coins du monde pour son travail ‹ il est passionné par le dessin, la peinture et la photo depuis tout petit, c'est la photo qui es devenu son métier ‹ il aime les gens, profondément, le contact humain, les rencontres ‹ il a déjà pris part à plusieurs projets humanitaires et tente de faire un voyage par an dans ce but ‹ il voyage un peu moins depuis qu'il a son fils, ça lui manque mais c'est un choix pour rester proche de lui ‹ il aime quitter Bowen mais aussi y revenir, il y trouve ses racines, ses plus proches amis, sa famille et ses repères ‹ il a horreur des soirées de galas et autre mondanités mais y assiste par correction envers sa famille, il a une vraie dent contre le Maire ‹ il est cinéphile ‹ il ne connait pas le rasoir et prend grand soin de sa barbe ‹ il est mauvais dans ses relations avec les filles, doué pour les séduire, il a un don pour tout gâcher et perdre les seules qui pourraient compter ‹ il n'est pas matérialiste, il pourrait vivre dans le luxe, il pourrait tout avoir, mais ça ne l'intéresse pas, il aime consommer de façon raisonnée ‹ il est plus ou moins sportif, ça dépend des moments mais il a un abonnement à la salle de sport, il lui arrive de courir sur la plage et il se débrouille en surf, il est fan de rugby, supporter de l’équipe locale ‹ il cuisine, il est gourmand et aime goûter les plats de différents pays ‹ il ne se considère pas comme fumeur mais il ne refuse jamais une clope surtout en soirée ‹ il est amateur de bons whiskys
Sujet: Re: I've waited a hundred years, but I'd wait a million more for you + Emersen ♡ Mar 4 Juin 2024 - 19:32
Depuis qu’il avait quitté Bangkok, cette chambre d’hôtel, ce lit et la fille qui y dormait, Léo avait tout fait pour ne plus y penser. Il s’était surinvesti dans le fait de rattraper les temps perdu avec ses amis, développer son activité de photographe, ses réseaux sociaux, de se donner corps et âme au volontariat humanitaire, tant de choses qui lui occupaient l’esprit. Et ç'avait plutôt bien fonctionné. Mais dans tout ça, il y avait toujours ses pérégrinations nocturnes, lorsque le sommeil peinait à se frayer un chemin, c’était récurrent chez lui, ça l’avait toujours été. Son esprit vif, toujours en mouvement, qui ne s’arrêtait jamais de tourner. Alors évidemment, depuis Bangkok, il lui arrivait de se refaire le film, et si ? C’était tant de questionnements, tant de possibilités, tant d'inconnus aussi. Tout avait pris une dimension différente lorsqu’ils s’étaient retrouvés nez-à-nez à Brisbane. L’inconnu n’en était plus vraiment un, les questions pouvaient trouver des réponses et leur histoire un nouveau souffle. Enfin en théorie. Parce qu’il avait fait trop de mal, Léo, avant, puis ce soir-là il avait enfoncé le clou bien comme il fallait, pour faire mal, ni plus ni moins. Alors même s’il s’était donné un rôle de façade, ça n’enlevait pas le fait qu’il avait cherché à blesser Alba pour mieux la repousser. Depuis, les choses avaient changé, il s’était fait prendre à son propre jeu malsain et il avait souffert lui aussi, jusqu’à toucher le fond. Cette opportunité dans le sud Australien c’était une nouvelle chance, un espoir de renouveau pour remonter la pente après ces derniers mois difficiles. Léo n’était plus que l’ombre de lui-même avec ses kilos en moins, ses cheveux en trop et sa barbe qui lui bouffait le visage. Et surtout ce regard éteint qui s’était pourtant réanimé en la présence d’Alba. Il ne l’attendait pas ici, bien qu’il aurait dû y songer, il ne voulait pas d’elle, mais il avait quand même fait demi-tour pour venir la chercher. Il lui en voulait, mais il n’arrivait pas à la quitter. Et depuis la veille, il réalisait peu à peu que se retrouver au milieu de nulle part, ensemble, ce n’était probablement pas un hasard. C’était sa chance de rattraper le coup. Parce qu’il devait bien l’admettre, Emerson, il n’avait jamais pensé autant à une femme, aucune n’avait à ce point hanté ses souvenirs. Il n’avait jamais eu autant de regrets et de remords. Jamais autant de sentiments non plus. Alors oui, il la voulait, mais pas comme un trophée, pas pour pouvoir dire qu’il avait enfin gagné à leur petit jeu malsain. Il voulait leur offrir une chance, celle de retrouver cette complicité qui leur allait si bien, d’étirer le temps, comme lors de ce voyage inattendu. Il voulait se confronter à ces souvenirs et voir s’ils se confondaient à la réalité d’aujourd’hui. Peut-être se trompait-il, peut-être que c’était une erreur et qu’ils réaliseraient que leur chance était bel et bien passée, mais sans essayer, ils ne le sauraient jamais. Il fronça les sourcils à la question de la blonde, il n’avait pas tellement songé à ses paroles, mais elle pointait du doigt quelque chose de sérieux. Il réfléchit alors et la réponse était malgré tout évidente. À Brisbane, il avait tout perdu, la fille et l’ami. Avec vous deux. Avoua-t-il avec honnêteté. Son cœur avait cogné fort quand il avait reconnu Alba et il aurait pu rejouer la partition du garçon charmant pour la faire succomber. Mais ç’aurait été au risque de gâcher une amitié précieuse depuis des années et que tous les deux perdent la blonde. Dans ce cas, puisqu’elle le détestait déjà, il avait tenté d’assurer la place de Samson dans le cœur d’Alba. Et à la fin, il avait été démasqué et avait bel et bien perdu les deux. Jensen ne le croyait pas, elle avait toutes les raisons de douter de ses paroles, néanmoins Léo était parfaitement honnête et il esquissa un sourire triste en la fixant d’un regard brillant d’émotion. Dans cette cellule, il se sentait vulnérable, c’était peut-être la fatigue, la peur de la perdre qui prenait de plus en plus de place, il ne savait pas bien. Moi aussi, j'ai changé. On change tous, non ? Cette question n’attendait pas de réponse. Il était évident qu’il n’était plus le même, qu’il avait vieilli, mûrit, changé, en bien ou en mal, là n’était pas la question. Elle aussi avait changé, elle avait bien plus de gravité dans le regard, de méfiance aussi, là où, à l’époque, elle l’aurait suivi les yeux fermés. C’était bien qu'elle se préserve de lui. Mais une chose n’avait pas changé et ils le savaient tous les deux, ça s’était vérifié dans la voiture un peu plus tôt, ils étaient toujours autant attirés l’un par l’autre. Du coin de l’œil, Léo observait Alba se rapprocher de lui pour venir se poser tout près de la paroi, seul rempart qui les séparait encore, mais un rempart plutôt efficace. Il ne s’attendait pas à cette salve de questions, à ce scénario tourné à l’avantage de Jensen, comme si elle préparait sa vengeance. Il leva un sourcil, sans savoir si elle le défiait d’encore sortir une ânerie plus grosse que lui, ou si elle lui donnait une dernière chance d’enfin être un homme bien. On partagerait la même chambre, alors ?! Demanda-t-il comme pour la provoquer avant de fixer le bout de ses chaussures pour mieux chercher ses mots. Si tu partais, j’te chercherais, sans relâche, jusqu’à te retrouver. Pour comprendre où j’ai merdé, parce qu’évidemment, ce sera ma faute. Et je ferais tout pour me faire pardonner. Pas comme cette fois où j’ai fait le con, non. Je ferais mieux, car tu mérites mieux. J’suis même pas sûr que j’te mérite d’ailleurs. Mais qu’est-ce que j’y peux, si on ne sait pas faire l’un sans l’autre ? Je ne sais pas pour toi, mais moi j’peux pas, j’ai beau essayer, j’peux pas. Il releva la tête et la fixa, fébrile.
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Sujet: Re: I've waited a hundred years, but I'd wait a million more for you + Emersen ♡ Ven 30 Aoû 2024 - 21:27
Jamais elle n’aurait imaginé se retrouver dans cette cellule avec comme compagnon l’homme qui lui avait fait connaître la lumière, mais qui l’avait brisé. Depuis cet abandon dans cette chambre hôtel, il n’y a pas eu un jour où son cœur ne saignait pas, même si le temps avait commencé à le réparer. Il était revenu, alors que la guérison n’était terminée, rouvrant cette brèche et cette possibilité. Jamais elle n’avait connu avec quelqu’un d’autre une pareille complémentarité. Ils s’accordaient, même dans les moments où leur désaccord prenait le dessus. Ce caractère chaud propre à eux deux les avaient amenés à sortir de cette zone de confort et à s’attacher à l’autre, alors qu’ils étaient deux personnes indépendantes. C’est cette indépendance féroce qui les avait rendus dépendant de l’un et de l’autre. Pour Alba, ça n’avait été que de la défense dû à son enfance et Léo avait été un phare lorsqu’Alba était en recherche de son identité. Elle voulait créer le récit de sa vie, cette femme aventurière, libre et sans attache, à part ses parents qu’elle appelait. Il avait modifié cette histoire s’imposant dans sa vie et bouleversant le chemin qu’elle voulait tracer. Depuis, c’était une autre aventure dans laquelle Alba avait érigé de plus grandes barrières pour empêcher quiconque de passer ses défenses. Léo avait eu le seul pouvoir de connaître de sa vulnérabilité et il s’en était joué. Alba avait conscience que tout était bien plus profond que la seule volonté de Léo de la blesser, ayant même un doute à présent sur les intentions du photographe. Quelques années après, ils se retrouvaient l’un à côté de l’autre, séparé par cette barrière physique et Alba continuait à mettre des défenses, mais face à Léo, elles n’étaient pas de la meilleure solidité. Il s’en voulait, d’avoir tout gâché, ne serait-ce qu’avec Samson. Elle soupirait, les genoux replier sur elle. « C’est bête, Samson et moi ça n’aurait jamais fonctionné. » Elle le sentait au fond d’elle, parce que ce sentiment de liberté il restait très présent, et Samson voulait d’une vie plus paisible à ses côtés. Alba avait encore tant de choses à explorer, tant de rêves et d’envies qui se seraient fanés avec l’espagnol à ses côtés. Léo la comprenait, ils étaient pareils, mais elle ne pouvait lui donner ce pouvoir. La confiance avait été brisée, ses rêves s’étaient évanouis. « Pourquoi tu aimerais la personne que je suis devenue ? » Après tout, ils étaient presque devenus des inconnus, même si l’attirance physique demeurait. Lui aussi avait peut-être changé de rêve ou de vision, et qu’aujourd’hui ils ne se retrouveraient pas sur les mêmes demandes. Bangkok c’était finalement simple, ils vivaient de voyage, de sexe, de photo et d’amour même s’ils ne se l’avouaient pas. Elle se rapprochait tout de même, sentant les questions sur le bout de sa langue. Elle avait besoin de réponses, alors que lui il voulait repartir. Alba sentait son corps s’affaiblir parce que Léo ça restait Léo. A une époque elle l’aurait suivi les yeux fermés, et aujourd’hui elle n’en n’était pas loin. Qu’est-ce qui l’attendait ? Des projets photo qui ne la passionnaient pas plus que ça ? Elle lui envoyait un regard assez sombre à sa tentative d’humour, surtout que la veille ils avaient partagé une chambre, chacun de son côté, dans un silence tendu. Il semblait honnête, ses yeux humides et sa voix traduisaient la sensibilité dans laquelle il était. La photographe avait envie de regoûter cette sensation, savoir si elle s’était simplement perdue après son départ. Finalement, peut-être que dans sa quête d’identité elle avait besoin de lui. « Si tu pars je ne viendrais pas te chercher, jamais. » Répondait-elle. C’était un pas en avant, comme si elle acceptait de la suivre pour cette énième fois, mais qu’il n’y aura pas de nouvelles chances. « Ça ne sera pas comme avant, on peut être deux compagnons de voyage pour l’instant. » Alba ne voulait pas replonger la tête la première, elle faisait un pas, mais tout le reste prendra du temps.
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Sujet: Re: I've waited a hundred years, but I'd wait a million more for you + Emersen ♡
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