if i said you were all that i have to live for, would you run away from me ? (carlia)

Il y avait eu des hauts et des bas. Des coups durs mais des moments heureux. Seulement, vous viviez des jours tranquille avec Tahlia. Vous viviez tous les deux, dans une maison dans la banlieue de Bowen, avec votre fille qui avait maintenant trois ans et qui était le rayon de soleil de votre vie. Tu avais continué de travailler pour les renseignements anglais, ça te prenait plus de temps qu’avant mais il n’empêche que tu avais quand même pas mal de temps pour voir ta douce petite famille. « Bonjour tout le monde ! » dis-tu en rentrant à la maison. Les filles étaient déjà là, la petite venait te sauter dans les bras. Tu avais prévu une chose aujourd’hui, mais tu voulais faire ça en grandes pompes. Déjà, tu avais un bouquet de fleurs dans les mains en plus que ta mallette de travail. Avec Thaïs dans les bras, tu allais t’avancer vers sa maman qui se trouvait dans le salon. Tu venais lui déposer un baiser sur les lèvres et tu lui tendais le bouquet. « J’espère qu’elles se sont pas trop aplaties dans la voiture, et surtout qu’elles te plaisent » dis-tu avec un sourire en coin à la mère de ta fille. En parlant de la petite qui était dans tes bras, elle se nichait dans ton cou pour se poser comme il le fallait. « T’as passé une bonne journée ? » demandas-tu à la jeune Wates, en venant prendre place à côté d’elle sur le canapé. Tu laissais ta mallette pas loin de toi, parce qu’il y avait quelque chose d’assez important à l’intérieur et que tu voulais l’avoir à proximité.

@Tahlia Wates

« Thaïs, laisse Snow tranquille ! Il a envie de faire sa sieste. » dit Tahlia en voyant la petite fille approcher son assiette de dînette près du pauvre chien, épuisé par une journée de jeu avec la fillette. Heureusement, la petite fille allait avoir de quoi se changer les idées puisque quelques secondes plus tard, la porte d'entrée s'ouvrit sur Carter. Evidemment, Thaïs et Snow furent les premiers à aller le saluer avant que le jeune britannique ne vienne s'approcher de Tahlia. « Hey ! » dit-elle, joyeusement. Un large sourire avait directement pris place sur les lèvres de la brune quand ce dernier vint l'embrasser. Ils s'étaient pris la tête le matin même – ou plutôt Tahlia lui avait pris la tête avec sa mauvaise humeur et son entêtement – elle n'attendait donc que le moment où il rentrerait pour enterrer la hache de guerre. Mais Carter n'était pas rancunier. Mieux encore, il était attentionné. C'était une qualité que Tahlia n'avait pas réellement connu dans ses relations précédentes et elle savait que c'était quelque chose qu'elle devait chérir. A chacune de ses attentions, de ses petits mots, de ses sourires, elle se rappelait pourquoi elle était folle amoureuse de cet homme. Alors quand il lui tendit les fleurs, l'émotion se vit sur son visage. « Elles sont magnifiques, merci. » assura-t-elle, venant sentir l'odeur de ces fleurs fraîches qui embaumaient déjà toute la pièce. « C'est moi qui te prends la tête ce matin et c'est toi qui m'offres des fleurs. Je suis une chanceuse ! » ajouta-t-elle avec un léger sourire, même si on voyait qu'elle n'était pas fière de son attitude du matin. Elle se pencha vers lui pour lui déposer un baiser sur les lèvres. « Mais pour me faire pardonner, je nous ai prévu un bon petit repas en amoureux, quand le petit monstre adorable sera couché. » Elle avait baissé la voix sur la fin de phrase, jetant un regard amusé vers la petite qui collait son père. Puis elle s'affaira à mettre les fleurs dans un vase avant de rejoindre sa famille. Quand il lui demanda comment s'était passée la journée, la brune regarda son petit ami avec un sourire. « Oui ça va. On a fait plein de choses avec Thaïs aujourd'hui. C'était bien ! » La petite fille avait commencé l'école et Tahlia avait commencé un nouveau travail. Mais elle avait tenu à garder un jour dans la semaine pour passer du temps avec sa fille. « Et toi ? Le boulot, ça a été ? » Le boulot... c'était le fameux sujet de discorde entre eux, la brune préférant un emploi plus 'normal' pour celui qu'elle aimait tant.

Tu étais rentré un peu plus tôt du boulot. Tu voulais passer un moment avec ta fille mais aussi avec sa maman. Les choses avaient un peu dérapé hier soir, vous aviez encore haussé le ton vis à vis de ton job. Tu ne voulais pas continuer à t’engueuler alors tu avais abandonné. En soi, Tahlia avait raison, tu faisais un métier dangereux et il pouvait t’arriver n’importe quoi n’importe quand. Tu t’en étais rendu compte quand tu étais devenu père. Pour oublier l’engueulade de la veille, tu avais acheté un énorme bouquet de fleur à ta petite amie. Et tu avais autre chose pour elle, mais tu gardais ça pour plus tard dans la soirée. « J’avoue, c’est toi qui devrait m’offrir des fleurs » dis-tu en levant les yeux au ciel avant de rire. Tu étais toujours rempli de petites attentions pour elle, c’était surement ton côté gentleman anglais, ça. « Hmmmm, j’ai hâte alors que t’ailles te coucher alors » dis-tu en regardant ta fille qui était dans tes bras. Elle te faisait de grands sourires et ça te faisait sourire à ton tour. Tu demandais ensuite à la brune si elle avait passé une bonne journée, et ça se sentait qu’oui. Elle avait passé la fin de journée avec la petite. « J’suis content que vous ayez passé un bon moment ensemble » dis-tu avec un sourire en coin. Thaïs se blottissait contre toi et tu lui faisais un bisou sur le front. Quand Tahlia te demandait si tu avais passé une bonne journée au travail, tu répondrai brièvement. « Oui oui, ça était » soufflas-tu avec un maigre sourire. Tu ne voulais pas revenir sur le sujet, parce que tu ne voulais pas encore que vous vous preniez la tête là-dessus.

La brune esquissa un sourire quand Carter précisa que c'était elle qui devrait lui offrir des fleurs. "Tu as raison ! J'y penserai pour la prochaine fois." dit-elle en riant. Mais pour ce soir, elle avait pensé au bon repas en amoureux. En espérant que Thaïs accepte d'aller dormir sans trop rechigner. Tahlia garda son sourire sur les lèvres en entendant le britannique s'adresser à leur fille, évoquant son empressement qu'elle aille se coucher. "Nous sommes des parents indignes." ajouta-t-elle en riant, n'y pensant pas un seul instant, cependant. Pour que leur famille fonctionne, ils avaient besoin de moments à deux, rien qu'à deux. C'était ce qui faisait le ciment, les fondations de leur histoire d'amour, de famille.  Et Tahlia tenait à faire les choses bien. Etre en couple, ce n'était pas tous les jours facile. C'était faire des concessions, des compromis. C'était mettre de côté son ego, accepter que l'autre ait ses moments de faiblesse. Mais quand elle voyait Carter, elle savait qu'elle était prête à tout cela. Elle l'aimait d'un amour inconditionnel, celui qui vous poussait à s'élever, à se dépasser. Elle qui aspirait à une vie de passions, presque une vie de baroudeuse se plaisait à cette vie de famille où elle trouvait une douceur de vivre. Elle avait vécu de beaux moments de vie, mais désormais, elle aspirait à cette tranquillité où les moments avec sa fille, avec son homme étaient ce qu'elle avait de plus précieux. Tout cela se voyait dans ses yeux qui pétillaient alors qu'elle racontait sa journée à Carter. Elle avait passé un bon moment mère/fille avec Thaïs. Alors qu'elle lui retourna la question, elle vit qu'il esquivait très vite le sujet, ce qui la mit mal-à-l'aise. Alors, elle lui souffla : "Je suis désolée d'avoir réagi de la sorte, ce matin. Ce n'était pas cool de ma part." C'était une marque d'amour, certes, parce qu'elle avait peur pour lui, pour sa sécurité. Mais elle se devait d'être là. "Je devrais être un soutien pour toi, pour ce que tu fais. Et là, je ne l'ai pas été." Elle avait aussi un facteur qui expliquait ces excès de colère. "Je sais que ça n'excuse pas tout, mais en ce moment, j'ai un peu les émotions à fleur de peau. Et... je crois que j'ai compris pourquoi." Elle le regardait avec ses grands yeux verts. Oui, clairement, elle essayait de lui faire comprendre quelque chose. "... Disons qu'il y a un petit quelque chose que j'aimerai te dire."

Tu riais de bon coeur avec la jeune femme avant de poser tes lèvres sur son front. La discussion du matin-même avait un peu disparu de ton esprit, même si elle était toujours là. Tout ce que tu voulais, c’était profiter avec Tahlia et Thaïs des bons moments que la vie pouvait vous offrir. « Mais non, on est des parents si parfait » dis-tu avec un grand sourire peu convaincu de ce que tu disais. Mais oui, tu avais hâte que la petite aille se coucher et que tu puisses passer la soirée avec ta compagne. A vrai dire, tu avais prévu un petit quelque chose pour ce soir, toi aussi de ton côté. Tu espérais que la brune ne se doute de rien et que l’effet de surprise soit grand. Mais surtout, tu espérais qu’elle réponde positivement à la question que tu lui poserai. Tu ne voulais pas faire quelque chose de romantique, tu voulais que ça soit à votre image à tous les deux. Pas besoin de grand discours, de fleurs étalées sur le sol et de musique d’ambiance. Pas besoin de flashmob ou bien de réunion avec toute la famille. Tu voulais être seul avec elle, profiter de ce moment opportun pour pop the question. Ça te tenait à coeur. Tahlia s’excusait encore pour le matin, d’y avoir été un peu fort. « C’est oublié » soufflas-tu avec un sourire en coin, avant de reporter le regard sur ta fille qui était sur tes genoux sur le canapé. Puis elle devenait un peu plus sérieuse, en te parlant de ses émotions et du fait qu’elle était un peu à fleur de peau en ce moment. Tes yeux s’illuminèrent et tu te remettais à regarder ta chère et tendre. « Tahlia, tu… enfin j’veux dire on… enfin » dis-tu en bégayant, un grand sourire sur les lèvres. « Tu es enceinte ? » demandas-tu en étant presque certain de la réponse. Tu allais surement devoir accélérer cette demande en mariage, avec l’émotion que tu allais subir dans les prochaines minutes.

« Oui pardon, nous sommes parfaits ! » répéta-t-elle en riant, tout aussi peu convaincue que Carter. Oui, ils faisaient des erreurs sur le plan de la parentalité. Mais ce n'était pas quelque chose d'acquis, d'inné. Plus Thaïs grandissait, plus ils apprenaient à être parents. On pouvait dire qu'ils se débrouillaient plutôt bien, même s'il y avait encore des couacs et petites choses à ajuster. Dans tous les cas, là, ils n'étaient ni indignes, ni parfaits. Ils étaient juste deux parents qui pensaient aussi à leur couple, qui était le fondement de leur famille. Délaisser leur rôle d'amis, d'amoureux, d'amants aurait forcément une répercussion sur leur vie familiale. Et ça, c'était quelque chose qu'ils gardaient en tête. Ils tenaient à leurs moments à deux, même quand le tourbillon de la vie les emportait. Alors c'était normal, aussi, de s'excuser pour la scène du matin, de mettre de l'eau dans son vie pour mieux avancer ensemble. Surtout, Tahlia voulait que tout cela ne soit qu'un mauvais souvenir mis de côté. Il y avait une nouvelle qu'elle avait apprise et qu'elle voulait tant lui annoncer. Elle lança d'ailleurs quelques sous-entendus que Carter comprit très vite. Quand il lui demanda si elle était enceinte, Tahlia regarda Thaïs. « Ma puce, tu peux aller chercher la boîte qu'on a fait pour Papa cet après-midi, s'il te plaît. » La fillette releva les yeux vers sa mère, hocha la tête et descendit des genoux de son père, trottinant jusqu'à la pièce attenante où elle récupéra une petite boîte à chaussures joliment emballée. Thaïs la donna à son père. A l'intérieur se trouvait une petite paire de chaussons de bébé et une photo. Sur la photo, on voyait Thaïs et Snow assis par terre. La fillette tenait dans sa main une affichette sur laquelle était écrite : Dans quelques mois, nous serons cinq. La brune releva les yeux vers son compagnon, guettant sa réaction. « Je crois que c'est arrivé plus vite que prévu. » Oui, c'était dans leurs projets. Ils avaient laissé faire les choses, à leur rythme, sans se mettre de pression. Et très vite, la vie avait pris place en elle.

Vous n’étiez peut-être pas les parents parfaits mais vous faisiez de votre mieux pour l’être. Et puis, Thaïs vivait bien, elle semblait heureuse alors que demander de plus ? Mais bon, vous aviez été pris de court quand la petite est née alors à force qu’elle grandisse, vous aviez appris à devenir parents en même temps. C’était pas plus mal. Même si on pouvait vous juger sur vos façons d’élever votre fille, vous étiez ensemble, tous les trois et vous étiez heureux. Tellement heureux que c’était ce soir que tu voulais lui poser la question. La fameuse question qu’on pose dans un couple à un moment donné. Mais Tahlia avait quelque chose à te partager avant. Tu te demandais si c’était la même chose. La petite descendait de tes genoux pour écouter sa mère qui lui demandait d’aller chercher une boîte. Tu la regardais faire, avec un grand sourire aux lèvres, les larmes te montant presque aux yeux. Elle revenait en te donnant la boîte pour aller s’assoir sur les genoux de sa maman. Lorsque tu voyais la photo, tu ne pouvais t’empêcher de pleurer. « Oh mon dieu » soufflas-tu avec un sourire aux lèvres. Les petits chaussons tout mignon, la belle photo de ta fille et ton chien, tu ne pouvais être plus aux anges. Tu t’empressais d’embrasser ta compagne qui était à tes côtés sur le canapé. « Tahlia, j’suis tellement heureux » dis-tu avec un sourire en l’embrassant une deuxième fois. Puis tu prenais ta sacoche. « Je… j’peux pas attendre alors » soufflas-tu en essuyant tes larmes. Tu récupérais un petit écrin rouge. C’est alors que tu te mettais devant elle, un genou à terre et que tu lui tendais l’écrin. « C’est pas du tout la façon dont je voulais le faire mais c’est pas grave » dis-tu dans un rire. Le romantisme c’était ton deuxième prénom, mais là, tu mourrais d’envie de lui demander. « Notre histoire a eu des hauts et des bas, mais en regardant Thaïs, je me dis qu’elle a eu plus de hauts qu’autre choses. Tu me rends heureux, je t’aime à un point, je crois que tu n’es pas au courant de ça… » commenças-tu par dire en marquant un temps de pause. « Ok, j’peux pas continuer de discours sans te demander… Tahlia Erin Wates, veux-tu m’épouser et faire de moi l’homme le plus heureux ? » demandas-tu la voix un peu tremblante, les larmes toujours dans les coins des yeux.

Leur histoire avait connu des bouleversements qui auraient pu les éloigner. Mais ils avaient réussi à passer au-dessus, ils avaient réussi à faire en sorte que leur amour soit plus fort que tout. Et si Tahlia avait toujours dit que la vie de couple n'était pas pour elle, aujourd'hui, elle ne changerait rien à sa vie. Elle aimait leur vie de famille, leur petite routine. Elle aimait se réveiller chaque matin auprès de Carter. C'était le bon. Au plus profond d'elle, elle savait que c'était l'homme de sa vie, celui sans qui elle ne verrait pas sa vie, celui avec qui elle était prête à gravir des montagnes. Celui avec qui elle voulait continuer à construire leur petite famille. Et aujourd'hui, c'était une marche de plus qu'ils franchissaient, au travers de cette petite boîte qui montrait l'existence de leur deuxième enfant dans son ventre. L'émotion de Carter la bouleversa, ses yeux se faisant humides alors qu'elle observait son compagnon. Il était heureux. Pour elle, c'était au même niveau qu'un je t'aime. Elle accueillit son baiser avec plaisir, ses mains entourant son visage comme si elle ne voulait pas le lâcher. Mais quand il s'écarta d'elle, lui disant qu'il ne pouvait pas attendre, elle fronça les sourcils. "Attendre quoi ? "demanda-t-elle rhétoriquement. Elle le regarda récupérer quelque chose dans sa sacoche avant de se tourner vers elle. Thaïs s'installa à la place délaissée par Carter, regardant ses parents silencieusement. Quand elle le vit mettre un genou à terre, son coeur s'emballa. S'apprêtait-il à... Oui, c'était bien ce à quoi elle pensait. Ils avaient rapidement parlé mariage, plus par curiosité, mais elle savait qu'au fond de Carter, c'était quelque chose qui lui tenait à coeur. Aujourd'hui, il osait. Il osait lui faire sa demande. Tahlia le regarda, surprise, émue, désarçonnée et écouta avec attention sa déclaration qui allait droit au coeur, jusqu'à cette question fatidique, écrin ouvert dévoilant une jolie bague. Veux-tu m'épouser ? Les yeux embués, elle rit sur le coup de l'émotion avant de répondre : "Oui ! Oui, bien sûr que je veux t'épouser." Et elle se jeta dans ses bras, manquant de lui faire perdre l'équilibre, ses lèvres trouvant les siennes pour lui donner un baiser toute en émotion. Tout contre ses lèvres, elle murmura en écho à ce qu'il disait précédemment : "Ce n'était pas la manière dont tu voulais le faire, mais pour moi, c'est la plus belle façon de le faire." C'était romantique à souhait, parce que c'était fait avec sincérité, au moment précis où leur relation se renforçait de plus belle. Elle jeta un regard vers Thaïs qui les regardait toujours avec surprise, se demandant pourquoi ses parents pleuraient. Elle tendit une main vers elle pour caresser tendrement sa joue, la rassurant : "Tout va bien, ma chérie. Papa et maman vont se marier." C'était si émouvant de dire ça. S'essuyant les yeux, Tahlia se mit à rire : "Comment je vais faire pour rentrer dans la robe ?!" Le timing n'était pas le meilleur avec la grossesse en cours. "Si je m'écoutais, je me marierai avec toi, là, dans les jours à venir." Elle réfléchit à ce qu'elle venait de dire et murmura : "Et si on le faisait ?" Après tout, ils avaient leurs parents, leur fille, un ami ou deux. S'ils osaient sauter le pas ?

Les hauts et les bas, vous aviez connu ça tous les deux. Mais pour rien au monde tu ne changerai ta relation avec Tahlia. Elle avait été tellement importante dans ta vie. Et pas seulement comme petite amie mais surtout comme soutien émotionnel, quand tu commençais à te détacher de ton pays natal, quand tu avais eu des soucis d’alcool elle t’avait sorti de là sans rien demander en retour et même c’est elle qui avait fait venir ta mère sur le sol australien pour qu’elle soit près de son fils et de sa petite fille. Tu ne voulais pas une autre femme à tes côtés que celle-là. Tahlia était celle qui te fallait. La brune ne comprenait pas vraiment où tu voulais en venir quand tu lui disais que tu ne pouvais plus attendre. L’annonce de sa deuxième grossesse était le moment parfait pour ça. Alors après avoir récupéré l’écrin dans ta mallette, tu posais un genou à terre et tu faisais une courte phrase romantique à ta bien-aimée pour lui demander sa main. Rapidement, la jeune femme te dit oui et elle te sautait dans les bras. Un léger rire se laissait échapper de ta gorge avant que tes lèvres tombent sur les siennes. « Tu me connais, j’voulais des pétales de roses, des chandelles et tout ces trucs un peu nian-nian quoi » dis-tu avec un léger rire entre ses lèvres. C’était le moment parfait pour vous unir, vu que vous alliez être parent pour la deuxième fois. Un enfant né de votre amour, encore une fois. Tout ce que tu voulais, tout ce dont tu avais rêvé dans ta vie. La petite était un peu confuse de ces larmes et ces rires qui s’émanaient de vous. Mais sa maman se contentait de la rassurer un instant pour qu’elle comprenne ce qu’il se passait. « Et tu sera la plus belle des demoiselles d’honneur » dis-tu avant d’embrasser la joue de ta petite fille. Puis tu riais à la phrase de Tahlia, à savoir de comment elle allait entrer dans sa robe le jour du mariage. Rien n’était encore fixé, vous n’aviez pas de dates. « On peut attendre que le bébé soit né aussi tu sais » dis-tu avec un léger rire, posant une main sur le ventre de ta future femme. Et quand elle te disait qu’elle pourrait se marier avec toi de suite, une idée te venait en tête. Mais ça se voyait que vous étiez fait pour être ensemble, puisqu’elle aussi avait la même idée. « Tu lis dans mes pensées » dis-tu avec un sourire en coin. « On peut se marier à la mairie dans les semaines à venir et faire une grande cérémonie plus tard, quand on le voudra » ajoutas-tu simplement, le regard rêveur.

hj:

Pétales, chandelles et trucs nian-nian... En somme, du Carter tout craché. Tahlia n'était pas une grande romantique dans l'âme, mais il fallait avouer que cela contrebalançait avec Carter qui, lui, était tout son contraire. Et parfois, il éveillait son côté fleur bleue. "C'est juste parfait comme ça." souffla-t-elle, sourire aux lèvres. Ils allaient se marier, c'était ce qui importait le plus, non ? Thaïs, d'ailleurs, les regardait avec ses grands yeux bleus hérités de Carter, quelque peu confuse. Tahlia lui expliqua avec douceur que tout aillait bien, que papa et maman allaient se marier. Le dire à haute voix provoqua une vague d'émotions chez la brune, sans doute attisée par ces hormones qui allaient l'assister pendant les prochains moins. "La plus belle de toutes, oui !" renchérit-elle, imaginant déjà Thaïs dans sa petite robe. D'ailleurs, en parlant de robe, Tahlia s'exclama en s'imaginant enceinte jusqu'aux yeux lors de leur mariage. Oui, bien sûr, ils pouvaient se marier quand le bébé sera né. "Tu te vois organiser un mariage avec des nuits entrecoupées et des cernes jusqu'au bas des joues  ?!" dit-elle en plaisantant. Déjà que la préparation était une source de stress, cela serait sûrement décuplé avec le manque de sommeil. Et ils se prendront la tête pour rien... A moins que... à moins qu'ils foncent directement vers la case mariage. Tahlia annonça cette idée saugrenue, peut-etre pas si saugrenue puisque Carter semblait l'avoir imaginé, lui aussi. "C'est vrai ?" demanda-t-elle, surprise. Son sourire s'élargit en entendant les mots de son fiancé, ses yeux pétillants de joie alors qu'elle s'exclama : "Viens, on fait ça. Juste ta mère, mes parents, les amis proches et c'est tout. On verra le reste pour plus tard." Ils auraient le temps d'imaginer la cérémonie de leur rêve, mais ils auraient au moins leur moment à eux. "J'ai hâte de devenir Madame Hamilton." Porter le nom de son mari, de sa fille, s'engager à marcher à côté de Carter pour le reste de sa vie. Pour le meilleur et pour le pire. Elle ne pouvait imaginer mieux. A cet instant, elle ne pouvait se sentir plus complète que cela. Et cela, elle le devait grâce à eux. Sa famille. Sa si jolie famille

FIN