J'ai découvert les liens invisibles et les plus solides du monde ı Noalyn ♡

La grossesse m’avait semblé à la fois durer une éternité mais aussi trop courte. C’était assez difficile d’expliquer ce ressenti. J’avais la sensation de ne pas avoir profiter assez de la grossesse de Grace, des interactions avec notre bébé, mais à la fois j’avais hâte d’avoir notre bébé dans les bras, le fruit de notre amour, ce petit miracle que l’on n’attendait pas et qui n’était aucunement prévu. Pour autant, notre princesse était désormais très attendue et nous avions hâte qu’elle pointe le bout de son nez. Aujourd’hui, le 27 septembre 2022 allait clairement marquer notre vie à tout jamais et être l’un des plus beaux jours de nos vies, du moins je l’espérais. Alors que Grace commençait à ressentir les premières contractions et que je sentais que l’accouchement était proche, le stress m’envahi, la peur même. Je ne voulais pas perdre Grace, ni notre bébé. Mais j’avais peur que ça se passe mal, comme ça avait été le cas avec la mère d’Andrea. Ca avait été une épreuve que de perdre la mère de mon fils mais grâce à lui j’étais parvenu à faire mon deuil, mais au final je m’étais rendu compte que si j’avais pu avoir des sentiments pour elle, elle n’avait pas été la femme de ma vie, mon âme sœur, mais Grace elle l’était. Il m’était inconcevable de continuer ma vie sans elle, plus maintenant qu’elle et moi étions ensemble, que je savais qu’elle m’aimait autant que je l’aimais, même si je croyais bien que je l’aimais encore plus fort qu’elle ne pouvait l’imaginer. Je redoutais de la perdre, je ne saurais pas m’en remettre. Mais j’essayais de ne rien laisser paraître, parce que je ne voulais pas l’inquiéter. Mais si sa grossesse s’était bien passée, il ne fallait pas oublier que Grace vivait une grossesse tardive et que des complications pourraient survenir à la naissance. Il ne fallait pas que je pense au pire, mais plutôt au fait que notre petite fille allait naître et au bonheur que cela allait nous procurer. Il était temps de partir pour l’hôpital, la naissance était proche. Prenant la valise que Grace avait préparé pour la maternité, j’allais vers la voiture pour aller en direction de l’hôpital.

L’administratif ça n’avait jamais été quelque chose que j’avais particulièrement apprécié, mais nous n’avions pas le choix, il fallait y passer pour régler les derniers détails afin que Grace puisse avoir sa chambre après l’accouchement et que tout soit pris en charge pour la naissance. Peu après, elle était prise en charge pour contrôler l’avancée de l’accouchement, l’ouverture. Pour une première naissance, le travail avançait plus vite que la normale même si tout allait à un rythme tout de même relativement commun. Peu après le contrôle, nous étions dirigés vers une chambre où nous ne serions qu’elle et moi, un peu d’intimité ne fera clairement aucun mal. Je restais auprès d’elle, je ne voulais pas louper une seule seconde de ce moment qui devrait être un des plus merveilleux de notre vie. J’avais hâte de rencontrer notre fille, mais en attendant je restais auprès de Grace, tenant délicatement sa main et la soutenant à la moindre contraction qui pouvait la faire souffrir. Je hochais doucement la tête, malgré mon stress et ma peur, je faisais tout pour ne me concentrer que sur Grace et notre fille qui allait naitre sous peu. « On ne peut plus près, si tu savais comme j’ai hâte... » soufflais-je en sentant l’émotion m’envahir. Jamais je n’aurais cru avoir un autre enfant, et encore moins avec Grace, mais pourtant ça allait arriver et j’étais le plus heureux des hommes, sans doute avec la plus grande des peurs, mais le plus heureux tout de même. « Moi aussi je t’aime Grace, si fort que tu ne peux même pas l’imaginer... Et moi j’espère qu’elle sera ton portrait craché, deux merveilles rien que pour moi... Je serai comblé ! « J’apprécie le baiser qu’elle me vole et lui souris alors qu’elle se réinstalle le plus confortablement possible pour subir les nouvelles contractions. J’avais mal pour elle, mais j’étais là, et elle pourrait me serrer le bras aussi fort qu’elle le voulait pour tenter de ressentir un peu moins la douleur. Sans doute que le médecin ou la sage-femme ne tarderait pas à passer pour un nouveau contrôle. Peut-être que l’on nous annoncerait qu’il était temps de mettre notre merveille au monde.