Walking side by side (w/Mercedes)

Jamais je n'aurais pensé que mettre ma maison d'enfance en vente me remuerait autant. J'avais l'impression de mettre en carton toute ma vie, mais malgré le fait que se soit très compliqué à faire pour moi, j'y trouvais tout de même un côté thérapeutique. Je réorganisais tout, je me détachais de certaines choses tout en gardant les plus importantes au plus près de moi. Vivre plus simplement me permettait d'apprécier les moments précieux à leur juste valeur...

Mercedes était revenue à la maison après Melbourne. Pénélope l'avait accueilli comme une reine, heureuse d'avoir sa mama à ses côtés dès qu'elle le voulait et non pas qu'au petit déjeuner. Plus réservé, je n'en étais pas moins heureux. La belle blonde m'avait manqué. Un petit jeu de séduction s'était même installé entre nous, comme si nous avions tout repris depuis le début. Les caresses furtives, les petits mots cachés, les sorties en tête à tête... Il y avait de nouveau cette étincelle. J'essayais d'être plus à l'écoute de ses besoins tout en restant spontané. Elle semblait apprécier les efforts que je faisais, en tout cas j'avais l'impression de la faire sourire.

Pento était partie chez ses grands parents à Sydney pour quelques jours et nous nous retrouvions seuls à la maison. Tous les affaires étaient dans des cartons, car nous avions trouvé une nouvelle maison. Ça avait été plutôt simple et étonnement j'étais tombé sous le charme de l'endroit malgré qu'il n'ai rien à voir avec là où je vivais depuis toujours.
Mercy préparait du café dans la cuisine, son corps moulé par une tenue de sport laissant peu de place à l'imagination. J'aimais beaucoup. Vraiment beaucoup. Alors en passant derrière elle pour aller récupérer une pomme, je laissais une de mes mains caresser son postérieur rebondi. Merci pour le café. Je souriais comme un gamin en venant me caler contre son dos. Toujours partante pour notre balade en forêt ? C'était l'avantage lorsque l'on avait du temps, on pouvait s'offrir des sorties simples quand on en avait envie. On aimait tous les deux la nature et se dépenser.

Des cartons pas milliers, et vraiment je pesais mes mots, des cartons... de partout dans son ancienne maison, et des déménageurs qui arriveront à la fin de la semaine. Notre vie de famille avait reprit, paisible, passionnante et tendre, et notre vie sentimentale entre les deux protagonistes adultes et morts d'amour, avait aussi repris.

Un jeu de séduction, de caresses, de sous entendus, à se chercher et à se dévorer loin des yeux délicats. Pénélope était chez ses grands parents, nous laissant seuls avec le déménagement à venir, mais pas que. Je le dévorais du regard depuis qu'il s'était levé, trouvant la courbe de son dos si sexy, son corps affuté, bien que moins depuis qu'il avait arrêté la formule 1, ressemblait au S de Sexe... Heureusement que je n'étais pas écrivain, ça aurait pu en faire rire plus d'un.

En vérité, il ne m'avait pas paru aussi appétissant depuis longtemps... son ventre, les poils éparses sur son torse, et la puissance de ses épaules, ses grandes mains et... Il se glisse dans mon dos, souffle de sa voix suave quelques mots, et je le jure devant dieu, mon soutien gorge vient de se dégrafer sans aucune aide humaine !

Je souris, et tourne le visage vers lui, lui vole ses lèvres, j'ai envie de tout, sauf d'aller marcher en forêt... je frotte mon visage contre le sien, cambre légèrement le postérieur contre son bas ventre, et l'allume l'air de rien.

- De rien, je l'ai torréfié avec passion... soufflais-je comme si c'était vraiment sexy comme phrase.

Je me tournais vers lui, face à face, caressant son visage mal rasé, et allant mordiller sa lèvre.

- Là tout de suite, c'est pas exactement l'appel de la forêt... mais l'appel de... je glissais ma main dans son pantalon de jogging, affichant un sourire bright et coquin.

Avant qu'il ne m'empêche de quelque chose, je me baissais pour être à hauteur de son sceptre d'amour, et lui faire quelque peu perdre la tête. Appliquée dans la tâche, je ne le laissais pas se dérober, et se fut finalement la sonnette de la maison qui retentie, qui coupa un instant notre partage intime. Je m'essuyais la bouche d'une main, et le regardais.

- Tu attends quelqu'un ?

Je me déconnecte complètement et le laisse avoir emprise sur moi, j'adore ça. Je gémis contre son membre tendu dans ma bouche, c'est sublime, et la suite l'est tout autant, allongée sur le dos, sur le plan de travail, les pattes en l'air, je m'agrippe au plan et la sonnette résonne une nouvelle fois. Son ordre est clair, je suis frustrée un peu, mais heureuse à la fois. Il ouvre la porte à la volée et aboie un "quoi" fait comprendre clairement à l'opportun qu'il n'est pas le bienvenu en ces lieux. Le pauvre livreur Fedex à la porte baragouine quelques mots, s'excuse d'avoir été là, et livre son gros colis... J'étends le cou, regarde à quoi ressemble le colis, et finalement roule sur le coté, tire sur mon legging, et gambade vers mon homme qui porte ce colis.

- Oooooh... elle est là... elle est là.... dis-je toute émoustillée. C'est la robe... LA robe.

J'attrape le colis, et le serre fort.

- Tu ne peux pas savoir comme je suis contente... je sais tu n'aimes pas parader, mais quand j'aurais enfiler cette robe justement, crois moi que tu voudras parader à mon bras, sur tous les tapis rouges d'ici et d'ailleurs !

Je pose le carton debout à côté du canapé, et saute dans les bras de Knox, les jambes autour de sa taille.

- On en était où ? Avant que tu aboie sur le pauvre livreur Fedex ?

Souriante, je déposais mes lèvres sur ses joues, sur son nez, sur ses lèvres. Le laissant nous emmener là où il voulait, accrochée à lui comme à un rocher.

Je finis par jouir tant et plus, dans un énorme cri de pure contentement, en sueur, et dans une position improbable. Je ris doucement, posant ma tête contre son torse, trop heureuse de passer ces moments avec lui, aujourd'hui plus que jamais certaine que ce serait lui jusqu'à la mort.

- Je t'aime.

La robe ? Je ne comprenais pas de quoi elle parlait, mais apparemment le carton que l'on venait de se faire livrer contenait une robe. Je l'observais en maudissant le timing du livreur. J'avais le visage entre ses cuisses une minute à peine avant, à lui donner du plaisir, et je m'étais fait bêtement voler la vedette par une robe. Mais rapidement elle posa la boite sur le sol et revint en me sautant dans les bras. Il n'avait qu'à mieux choisir son timing. Dis-je en resserrant mes bras autour de son corps musclé. Ses lèvres papillonnaient sur mon visage, déposant des bisous de plus en plus brulants et je ne réussis pas à dépasser le canapé avant de reprendre là où l'on m'avait forcé de m'arrêter.

Son cri avait résonné dans la maison avant qu'elle ne vienne poser sa tête sur mon torse. Nos corps moites collaient l'un à l'autre. Je me laissais doucement aller contre son corps, jouant inconsciemment avec mon membre. C'était une journée qui commençait bien et cela même si je n'avais pas encore bu mon café. Moi aussi je t'aime Bae. Murmurais-je doucement en embrassant le haut de sa tête.

Je m'étais levé pour aller récupérer le paquet qu'elle avait reçu un peu plus tôt. J'étais curieux de savoir ce qu'il y avait dedans après ce qu'elle m'avait dit. Arrachant le scotch, je réussis à libérer la robe et je dus me mettre debout pour pouvoir l'admirer dans toute sa splendeur. Joueur je la mis devant moi et fit quelques tours sur moi même. J'ai bien envie de l'essayer, mais je vais te laisser le privilège de l'enfiler en premier. La robe changea de main et je repris place sur le canapé, après avoir été me chercher une tasse de café, en attendant d'avoir droit à mon défilé. Elle ne mit pas très longtemps avant de revenir et ce qu'elle avait dit plus tôt prit tout son sens. Elle était magnifique, Mercy et la robe, le combo était parfait. Tu l'as acheté pour une occasion particulière ? Ne me dit pas que tu vas la mettre pour la remise des prix de la FIA... Parce que cette année je n'irais pas à la cérémonie, car le même soir Pento avait un spectacle de danse.

Je le regarde jouer avec son membre, et je me dis que c'est bien un truc de mec ça... avoir toujours un truc avec lequel jouer sous la main. Il se leva, me sortant de cette vue étrange, de l'homme que j'aime jouant avec son membre. Il déballa la somptueuse robe, envoyée par Eli Saab en personne, et se dit qu'il allait l'essayer. Je me levais, pour aller lui reprendre la merveille des mains.

- Négatif, tu vas déchirer l'encolure avec tes larges épaules... donnes moi ça.

Je partis avec, passais par la salle de bain pour me rincer, avant d'enfiler la robe, et me trouver phénoménal dedans. Il parut apprécier, et je tournais sur moi même en sautillant. Un orgasme et une jolie robe, il manquait plus qu'un beignet et on aurait la journée parfaite pour Mercy.

- Non c'est pas pour ça... c'est pour la soirée Victoria Secret à Sydney, à laquelle Mercedes Berkeley, c'est à dire moi... et son mari, c'est à dire toi... ont été invité. Dis-je alors en me montrant du doigt et le montrant du doigt. Donc Eli Saab m'a offert cette merveille... il m'a proposé de défiler à Paris pour la fashion week... tu as déjà été à Paris ?

Nous n'avions pas reparlé de mariage, de tout ça, et j'essayais au mieux de ne pas en reparler, mais je n'étais visiblement pas douée du tout, je n'arrêtais pas de riper sur le sujet l'air de rien. J'espérais qu'il ne l'avait pas réaliser, et surtout qu'il n'en parle pas.

- Bref, on va assister au défilé victoria Secret et cette robe, je l'espère sera gravée dans ta mémoire, quand tu reluqueras les mannequins en petite tenue.

Mercy ne m'avait pas laissé longtemps jouer avec sa robe, elle me l'avait reprise des mains pour aller l'essayer. J'en avais profité pour attraper une tasse de café et me réinstaller sur le canapé. Il faisait chaud, je n'avais pourtant remis que mon jogging... Et lorsqu'elle revint, cette chaleur ne fit que s'amplifier. Elle était magnifique et la robe lui allait à merveille. Je n'arrivais pas à la quitter des yeux, alors quand elle m'appela son "mari" je ne réagis que très peu. D'un commun accord, les sujets mariage et bébé avaient été mis de côté, nous n'étions pas prêt pour cela. Puis j'avais décidé de ne plus vivre pour le passé ou le futur, mais de me concentrer sur le présent. Et à cet instant, Mercedes était fabuleuse devant moi.

Oui... Oui j'ai déjà été à Paris. Répondis-je en bégayant. Elle m'en faisait perdre mes mots. Je me levais pour lui prendre la main et la faire tourner à nouveau sur elle même. J'aurais beaucoup mieux à regarder que ces mannequins. Lui dis-je en sentant que ce défilé allait être compliqué. J'allais devoir préparer le terrain, car quelques unes des femmes sur le podium étaient mes exs. Exs étaient le terme à amplifier, il n'y avait aucun risque que je bave à nouveau sur elles. J'arrivais à voir la beauté des autres femmes, mais il n'y en avait plus qu'une qui restait en permanence dans mes pensées.

La belle blonde avait trouvé la robe parfaite, pour le défilé de VS, mais également pour celui qu'elle ferait à Paris, je n'en étais pas au même point. J'avais donné la plupart de mes costumes et le peu que je possédais encore était dans des cartons. Et même si j'arrivais à les sortir, je n'étais pas certain qu'ils m'iraient encore. Avec une partenaire de tapis rouge comme Mercy, je ne pouvais pas me permettre de ne pas avoir le costume parfait.

Le téléphone de Mercy se mit à sonner et quand je vis qu'il s'agissait du numéro des grands parents de Pento, je me permis de répondre. Allumant la vidéo, je mis la caméra en direction de la belle blonde pour que Pénélope puisse la voir. Mais le son de la voix de ma petite me brisa le cœur, elle pleurait... Elle avait du mal à s'entendre avec ses grands parents, trop strictes pour une petite fille de 3 ans, et si ce n'était pas une décision juridique, jamais elle n'aurait été chez eux. Hey bébé... J'avais envie de la prendre dans mes bras, de la consoler, mais j'étais à des centaines de kilomètres d'elle. Elle demandait sa "mama", alors je donna le téléphone à ma compagne avant de monter à l'étage. Je ne pouvais pas rester sans rien faire... Je fis mon sac avant d'attraper les clefs du Land Rover. Mercy venait de raccrocher. Prends quelques affaires, on va la chercher. Il n'y avait pas à tergiverser, on allait aller la récupérer.

Et non... loupé, il n'a même pas réagit. j'aurais voulu : je suis pas encore ton mari, on n'en a jamais reparlé, ou qu'importe, mais un signe que sans doute sous sa caboche ça y pense encore ! Mais non... il n'y penses plus, il a comme oblitéré cette partie là, et ça me tue. Parce que moi, j'y penses, genre tout le temps... j'ai gagné Melbourne bordel ! J'ai fait ça pour moi oui, mais pour lui aussi, et pour la team Hendrix. Il me fait tourner sur moi même, et objecte, ou non... en fait j'écoute sans écouter, je me renfrogne malgré ma belle robe, il ne veut pas en parler, soit. Faisons comme si j'en mourrais pas d'envie, d'avoir cette discussion... toutes mes copines me disent de ne pas le brusquer, et puis avec tous les cartons autour, est ce qu'une demande en mariage aurait été top romantique ? Je sais pas, je sais plus. Je sais juste qu'il évite le sujet, et que ça me saoule.

Mon portable sonne et c'est Pénélope, j'arrête de penser à tout ça et me jette sur le portable. Mon bébé pleure et je tente de la rassurer, qu'on va bientôt la récupérer, qu'elle est notre fille, notre bébé à nous. Quand je raccroche, j'ai la gorge serrée et la boule au ventre, ce qu'il me dit, me fait sauter dans un jogging et une paire de baskets et je fourre quelques vêtements dans un sac. On part ensemble et sur le trajet, je repense aux larmes de mon bébé, et je suis toute retournée, j'ai la nausée...

- Il faut qu'on appelle le meilleur avocat en droit de la famille, et qu'on propose une médiation, il faut que la grand mère entende raison. Je ne veux plus la laisser partir, ça me crève le coeur, vraiment.

Ça n'avait été en fait qu'une fausse alerte, un énorme chagrin de la part de notre fille qui avait du mal à vivre loin de nous. Elle nous avait rappelé quelques heures plus tard avec le plus grand sourire sur le visage et une glace à la main devant Bondi Beach. Peut être que j'avais surréagis en voyant ses larmes... Et c'était stupide de ma part. Mais nous étions sur la route, celle là même où Mercedes m'avait laissé il y a quelques mois de ça, alors j'eus une idée folle. Est ce que tu te souviens la dernière fois que l'on était là ? Lui demandais-je alors que l'on était arrêté à une station essence pour faire le plein. Peut être qu'on pourrait faire notre road trip. Il lui reste quelques jours à Sydney et ça nous laisserai le temps de faire le trajet.

Elle avait accepté ma proposition et j'avais arrêté le GPS, car maintenant que l'on avait plus de temps, il n'y avait plus qu'à suivre l'océan jusqu'à Sydney. Je roulais tranquillement, une main sur sa cuisse, profitant du moment présent. Les paysages étaient magnifiques, vraiment, j'adorais mon pays. Je vis une plage sans fin, au sable blanc, et je me gara sur le bord de la route. Vient. Lui dis-je en attrapant sa main pour la faire sortir de la voiture. Nous étions encore un peu tendu après notre début de journée perturbé, mais tout n'était pas perdu. C'était le moment de passer du temps à deux.

Le bruit de l'océan était apaisant, je l'avais dans mes bras... Tu m'as appelé ton "mari" ce matin. I want you to be my wife in a near future. You love me like no one ever did and you love our daughter more than anything. Je lui pris le visage entre mes mains pour capter son regard. I want everything with you. The mariage, kids... Our life together. Mercy avait sauté dans la voiture en pensant que ça n'allait pas pour Pento, elle m'avait suivi sans poser de question et ça en disait long sur la personne qu'elle était. Elle faisait partie des Hendrix, et cela depuis longtemps. It's not a proposal. Not yet. But it's coming soon. I promise.

@Knox Hendrix

Tout changea d'un coup, l'ambiance, le stress, et tout le reste. Le téléphone à la main avec l'impossibilité de le lâcher et Knox qui comprend tout ça, qui se gare sur un bord de route. La plage immense devant nous, s'étend, et je sors de la voiture pour recevoir des slaves de vent chaud sur le visage. J'attrapais sa main, et on s'élança pour marcher côte à côte. Bébé Pento allait mieux, le stress et le manque passé, elle était redevenue souriante et si jolie. En silence, je marchais, n'arrivant pas trop à me détendre pour autant. Je m'arrêtais face à l'océan, et Knox vint m'enlacer pour me dire quelques mots.

- Oui je sais ce que tu vas dire... Commençais-je mais sans pouvoir continuer, qu'il enclencha la seconde.

Je n'avais pas envie d'avoir cette discussion maintenant, quoique si mais pas maintenant maintenant. Il fait le tour pour se positionner en face de moi, et me fait une belle déclaration, qui se termine par "pas maintenant".

- Qu'est ce que... qu'est ce qui t'en empêche là dans l'instant T ? Que je comprenne un peu plus comment tu réfléchis depuis qu'on s'est remis ensemble ? Je veux pas presser ni rien, mais t'étais beaucoup plus... prompt à plein de futur avec moi, avant notre ... enfin tu vois.

Je n'arrivais pas à dire le mot rupture, comme si à tout moment, il pouvait me blesser comme quand je l'avais vécu. Je replace des mèches de cheveux dans mon visage, derrière mes oreilles, fronçant les sourcils tant le soleil est fort.

Rien, c'est vrai. Depuis notre rupture ou plutôt notre réconciliation, je freinais des quatre fers pour les questions du mariage et des enfants. J'avais peur qu'elle me rejette, peur de revivre l'avortement de notre petit accident, peur de souffrir tout simplement... Marry me Mercy. Dis-je à demi voix. Je la regardais plein d'espoir, je m'étais lancé et maintenant j'étais à sa merci. Mais la réponse ne vint pas, peut être que je n'aurais pas du la demander en mariage comme ça. Feignant un sourire, je déposais un baiser sur sa joue. Tu me diras ta réponse quand tu seras prête. Murmurais-je à son oreille avant de partir vers l'océan tout en faisant sauter mes vêtements un à un. J'étais quasi certain qu'elle ne me suivrait pas, il y avait beaucoup de vagues. C'était fait exprès. Parfois je me brûlais les ailes avec elle, mais c'était parce que je l'aimais trop.

En revenant près d'elle, j'étais trempé et je secouais mes cheveux pour l'éclabousser. Nous étions partis pour un road trip de plusieurs jours, alors autant être de bonne humeur et prendre le bon côté des choses. Elle n'avait peut être pas dit oui, mais elle n'avait pas dit non, et elle était encore là. C'était positif, pas parfait, mais positif quand même. Je me mis au dessus de son corps, la bloquant ainsi avant de venir me frotter à elle pour la mouiller. Je cherchais à être taquin, joueur, je voulais nous retrouver comme avant. Mais c'était moi, et quand j'étais proche d'elle, j'avais du mal à bien me tenir, surtout sur une plage déserte comme celle ci. Tu me donnes envie de faire des choses vraiment pas catholique Babe. Seulement l'envie fut coupée nette, car lorsqu'elle posa sa main sur mon épaule, une douleur se déclencha. C'était comme si elle m'avait arraché la peau avant d'y allumer un feu. Aouch ! Grognais-je en me reculant brutalement d'elle. Un coup d’œil en direction de mes épaules me suffit à voir que j'étais rouge. Vive les vacances...

@Knox Hendrix

Rien c'est vrai, est une réelle réponse, et le vent se leva, me projetant du sable dans la tronche, je me baissais pour cracher le sable sur ma langue, et frotter mes yeux pour en faire sortir les quelques grains. Et pendant ce temps, l'homme avait fait sa demande, le genre OKLM l'air de rien. Je me relevais la tête, pour le regarder.

- Quoi... comme ça... ?

Pire encore que tout ce que je pouvais imaginer, il me dit que j'avais le temps de répondre, et partis dans un strip tease improvisé pour aller sauter dans les vagues. Bouche ouverte telle une carpe hors de l'eau, perdue dans l'observation de son postérieur musclé, et cette question qu'il m'avait posé sans attendre la vraie réponse.

- Alors... alors toi tu trouves ça normal de me poser à peine la question à mi mots, de te désaper ensuite et te tirer dans les vagues ? Dis-je à son intention.

Mais le bruit des vagues et du vent, faisaient barrière, et il ne m'entendit pas un brin. Je levais les mains en l'air, avant de me faire tomber sur le postérieur dans le sable, pour regarder mon zouave de compagnon, faire trempette à poil, le zgueg à l'air en toute liberté.

- Cette journée est étrange, de plus en plus étrange. Me dis-je à moi même, en jouant avec le sable de la pointe de mes pieds maintenant nus dedans.

Finalement, je m'allongeais sur le dos, pour regarder le ciel, et me reposer, en attendant qu'aquaman ne ressorte de là. Hors de question que je suive, je n'étais pas fan de l'océan à ce point. De l'eau, de l'eau en masse sur moi, j'ouvris les yeux pour voir l'homme revenir et s'ébrouer comme un chien au dessus de moi.

- T'es joueur dis donc...

Et comme s'il ne suffisait pas, il vint s'allonger de tout son long sur moi, me trempant au passage, je passais mes mains et mes bras autour de lui, souriant en coin.

- Grand couillon d'australien... lui susurrais-je pour tout mot doux.

Il grimaça alors, et je me rendis compte de la présence d'une brûlure sur son épaule. Le tournant, pour qu'il aille dans le sable, et que je me dégage de lui, pour y regarder de plus près.

- Une méduse... tu t'es fait piquer par une méduse, mon grand poulpe... Tu sais comment on peut éviter que ça ne te brûle ?

En fait je le savais, mais je me voyais mal lui administrer une golden shower sur cette place, à cet endroit incongru. Je grimaçais, il avait l'air d'avoir mal.

- Attends, tu vas m'enfiler ton jogging, et je vais jusqu'à la voiture, chercher une bouteille d'eau... j'en ai vu une qui roulait sous le siège... et puis... tu vas pisser dedans, et tu te videras la bouteille dessus. Okay ?

Je me levais, allais chercher son boxer, lui donnais, avant d'aller chercher cette bouteille, que je vidais de son eau impure pour revenir vers lui. Il souffrait vraiment.

- Allez, pisse dedans...

Je le voyais venir gros comme une maison, il n'avait pas envie de pisser, il l'avait fait dans l'océan. Je regardais le goulot de la bouteille, et visualisait la gênance absolue et la non praticité de devoir pisser dedans !

J'avais décidé de ne pas écouter sa réponse, ou même ses explications, parce que mon courage avait ses limites. Je savais que ma demande était pathétique et que j'allais devoir la refaire, mais pour le moment je préférais ignorer la chose et profiter de l'océan. L'eau était mon élément et je me laissais vivre tranquillement.

En sortant de l'eau, j'étais allé jouer au chien mouillé au dessus d'elle ce qui l'avait fait rire. J'adorais son sourire et j'en avais profité pour lui voler quelques baisers. TON grand couillon d'Australien. La corrigeais-je. J'étais corps et âme avec elle. J'étais heureux depuis qu'elle était revenue dans ma vie, même si ce n'était plus tout à fait pareil.
Une douleur vive se réveilla au niveau de mon épaule lorsqu'elle y mit sa main et je ne pus retenir un grognement d'inconfort. J'étais rouge, mais c'est elle qui me dit que j'avais été piqué par une méduse. Est ce que j'étais le seul débile en Australie à ne pas faire attention ? Parce que maintenant que je regardais autour de moi, je voyais des Blue Bottles un peu partout sur la plage. Tu veux que je fasse quoi ? Lui demandais-je en pensant ne pas avoir bien entendu. Mercy était déjà repartie vers la voiture alors que je galérais à remettre mes vêtements sur mon corps humides. Elle n'avait pas dit ce qu'elle avait dit, si ? Il était hors de question que je fasse ça. Seulement en arrivant près d'elle, elle avait dégainé une bouteille en plastique et me la tendait. Hors de question ! J'ai déjà plus mal, oublie. Mentis-je en me tournant pour enfiler mon tee shirt, ce qui se révéla être une très mauvaise idée.
Mercy, têtue comme elle était, me remplit la bouteille et me la mit entre les mains. Ça aurait été l'urine de quiconque d'autre, je n'aurais jamais touché la bouteille, mais là je ne pouvais pas refuser après la gymnastique qu'elle venait de faire. Retirant péniblement mon tee shirt, je lui laissa l'opportunité de me verser le contenu de la bouteille sur l'épaule. J'étais gêné et pour une fois très silencieux. Ce n'est qu'une fois terminé, que je réussis à la regarder dans les yeux. C'était peut être le moment le plus intime de notre relation. Promet moi de ne jamais raconter cette histoire à personne. Et j'allais définitivement devoir refaire une demande en mariage plus correct, une qu'elle n'associerait pas au jour ou elle m'avait versé de l'urine dans le dos. On devrait reprendre la route et trouver un hôtel ou je pourrais prendre la plus longue douche de ma vie.

@Knox Hendrix

Bien sûr qu'il aurait préféré autre médication pour le moment, mais la piqure de méduse, ne nécessitait que de l'urine pour en calmer la brûlure. C'était de notoriété publique, ce qui ne l'était pas, c'était par contre de devoir pisser par le goulot d'une bouteille quand on était une femme ! Une galère monstrueuse, et le tout, pouvant être surprise à tout moment par des possibles passants... heureusement non, après avoir creusé un trou avec toute la force possible, je me glissais dedans, assise, pour faire ce que j'avais à faire et remontant mon jogging je lui apportais la bouteille de ce liquide chaud et jaunâtre. Il se le versa dessus, sans me regarder, comme je le comprenais, j'étais gênée comme pas permis. Lorsqu'il planta de nouveau son regard dans le mien, alors que je venais de faire ça, et qu'il s'était étalé de mon urine sur l'épaule et le torse au passage, je ressentis une bouffée réelle d'attirance pure, d'affiliation féroce, un truc hypnotique et étrange, dérangeant par le caractère on ne peut plus intime de ce que je venais de faire.

- Et encore... ça aurait pu être pire Love, j'aurais pu te pisser dessus sans la bouteille.

A cette simple pensée, mon esprit était en train d'imaginer la position au dessus de lui, le genre à se demander où j'aurais mis mes jambes et mes fesses. Moment gênant encore plus.

- Bonne idée pour l'hotel...

Je lui tendis la main pour l'aider à se relever, et nous repartîmes de cette plage, qui avait témoin de bien des choses en si peu de temps. Je pris le volant, et nous guidais vers une petite bourgade à quelques kilomètres, pour demander une chambre, dans une pension, vu qu'il n'y avait pas d'hotel. Dodger nous suivit, trop heureux de pouvoir monter sur le lit, direct en arrivant.

Je le laissais prendre sa douche, et quand il eut terminé, je filais à mon tour dans la douche, me nettoyer, ayant été aspergé d'urine sur les mains, et les pieds. Charmant début de vacances ! Je sortis en peignoir blanc douillet, les cheveux encore humides et je rejoignis l'homme allongé sur le lit. Allongée de côté, la tête posée sur son épaule, en silence, profitant de cette étreinte simple, écoutant son coeur battre non loin.

- Oui. Dis-je alors simplement.

C'était la réponse à sa question, qu'il n'avait posé qu'en fuyant de peur que je fuis aussi.

- Oui je le veux, Knox Hendrix, je veux me marier avec toi...

La gêne que j'avais ressentie n'avait été que temporaire. En relevant les yeux sur elle, je nous avais senti plus proche que jamais. Une émotion raw, indéfinissable et l'envie de ne plus la lâcher. C'était intense et intime, vraiment intime... Quand est ce qu'on a décidé de se lancer dans ce genre de kink ? Lui demandais-je avant de rire en imaginant la position qu'elle aurait du prendre s'il n'y avait pas eu de bouteille qui trainait dans la voiture. La gênance ultime, mais on l'aurait fait ensemble quand même le cas échéant, parce que nous étions nous. Mercy et Knox.

Mercedes avait prit le volant pour nous trouver une chambre où passer la nuit et une fois arrivé, j'avais filé sous la douche. L'eau froide - parce que je ne m'étais pas amusé à ébouillanter ma piqure de méduse - avait fait du bien. Bien que pas autant que le cadeau de Mercy. J'avais toujours un peu mal, alors après lui avoir cédé la place dans la salle de bain, j'étais parti faire un tour à la recherche d'une plante d'aloe vera. Il y en avait partout ici et la gelée gluante qu'elle contenait soulageait beaucoup de maux. Il ne me fallut pas longtemps pour mettre la main sur une de ces plantes, et c'est tout en me tartinant l'épaule que je revins me poser sur le lit à côté de Dodger.

Elle était venue me rejoindre sur le lit en posant son visage sur mon épaule. Nous ne parlions pas, il n'y avait pas besoin, nous étions là où nous devions être. Mercedes finit par dire un simple "oui", elle aurait pu en rester là parce que je savais exactement ce que ça voulait dire. Avec deux doigts sous son menton, je lui fis relever le visage avant de poser mes lèvres sur les siennes. La douceur au milieu de la tempête d'émotions qui me ravageait de l'intérieur et qui devait se lire à travers mon regard. Je n'ai pas de bague pour toi. Dis-je tout simplement en lui volant sa main nue. J'aurais aimé la surprendre avec un beau bijou, mais je n'avais jamais été très doué lorsqu'il s'agissait de lui faire des cadeaux. On ira en acheter une ensemble ? Mi question, mi affirmation. Je connaissais sa marque de dentifrice préférée, mais pas si elle voulait une bague de fiançailles ou non.

J'étais sorti pour aller chercher de quoi manger et en revenant, Mercy n'était plus dans la chambre. Est ce que j'avais un peu paniqué en pensant que j'avais eu une énorme hallucination ? Oui. Et il m'avait fallu un moment avant de réaliser que Dodger était également absent. Ils avaient du partir en balade - c'était l'explication la plus probable -.
La terrasse avait un certain charme avec des guirlandes lumineuses, des chaises en bois et des plaids de toutes les couleurs, pleins de plantes. C'était loin de mon aesthetic moderne et urbain, mais je m'y sentait bien. C'était plus le mood de Mercy, la vision qu'elle avait pour notre future maison. C'est prêt babe. Dis-je en entendant la porte s'ouvrir puis se refermer. J'avais allumé quelques bougies et le repas était disposé sur la table. Je l'accueillis en ouvrant en grand mes bras pour qu'elle vienne s'y caler. Son odeur envahit mon espace et je m'y perdis quelques secondes. Ok, un peu plus que ça, mais elle ne sembla même pas le remarquer. Tu te souviens de la conversation que l'on a eu quand tu es arrivée ? Que jamais il n'y aurait quoi que se soit entre toi et moi. On a légèrement dévié du plan initial, non ? On a eu nos hauts et nos bas, mais on a fait un bon bout de chemin ensemble... Et même si tu m'avais dit que tu ne voulais pas te marier, j'aurais quand même était heureux, parce que j'ai la chance de t'avoir avec moi tous les jours.