| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| these memories (zachélia /first) | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: these memories (zachélia /first) Dim 15 Jan 2023 - 14:18 | |
| Soleil brulant te sort de tes cauchemars, matinée bien avancé, regard troublé par la lumière aveuglante. T'es encore tout habillé de la veille, tu t'es endormi comme une masse après ta longue journée, ta douleur lancinante dans la cuisse te poussant davantage vers les abîmes de l'enfer, que vers la lumière aveuglante d'une nouvelle aube. Air renfrogné te rappelle que tu as des obligations, un garage à ouvrir dans une heure. Long soupir s'échappe d'entre tes lèvres, ton corps se déplace lentement, pour ne pas brusquer tes vieux muscles de quarantenaire.
Tu habites à quelques kilomètres de ton garage, situé à l'entrée de la ville de Bowen, légèrement en retrait. Difficile de faire des recettes florissantes. Distance trop importante. Mais, tu te débrouilles comme tu le peux depuis un et an demi, pour faire revivre le garage d'autrefois, le garage familial. Héritage de ton père retraité vivant en centre ville à présent, ayant quitté lui aussi le vieux cottage où vous avez tous fait vos premiers pas. Toi, tes soeurs, tes frères. Famille aimante et soudée existant bel et bien en ces lieux. D'innombrables souvenirs t'envahissant à chaque fois que tu redécouvres un lieu que tu as fréquenté plus jeune. Seulement quatre ans se sont passés depuis ton départ définitif de Bowen, t'entrainant d'arrache-pied pour ta seule attache du moment. Ton ancien métier, abandonné suite à une mission. Attestation d'inaptitude signé depuis deux ans maintenant.
Regrets immenses. Réalité détestable. Mais, c'est le jeu, Andrews.
Ouverture du garage à l'heure. Quelques clients ponctuels pour des broutilles mécaniques. Tu finis par t'assoupir vers quinze heures, au fond de ton siège de bureau. Tel un propriétaire gisant sous la paperasse. Las. Epuisé. Tu fermes les yeux quelques instants, cherchant à oublier souvenirs et mauvaises ondes, mauvaises émotions de ton être. Le renouveau est encore difficile. La réalité qui t'entoure, tout autant. Belle demoiselle d'autrefois ne sait même pas que tu es de retour. Belle demoiselle n'a aucune idée que ton coeur bat encore pour elle, malgré la distance, le temps, l'espace qui vous séparait. Petit bambin a du grandir. Tu imagines son minois, ses traits fins, ce sourire qu'il a du acquérir d'elle.
Tu soupires. Ouvres les yeux. T'as besoin d'un café, Andrews.
Dans la minuscule cuisine faisant office de salle de repos, tu te fais couler un long café noir, attendant la fin de journée avec impatience. Pourtant, klaxon retentit en dehors, t'annonçant enfin du travail. Tu grommelles, attrapes ton mug et sors à l'extérieur.
Hey Andrews, une belle carcasse pour toi, aujourd'hui.
Le vieux Stinton te tend les clés de la bagnole qui descend déjà de sa dépanneuse. T'as plus qu'à attendre la propriétaire et faire le devis. Feuille de dépannage en main, tu observes l'écriture grossière du vieillard. Réparation du jour, un joint de culasse fuyant. Rien de si grave, en soit. Des broutilles, encore...
Tu tournes le dos à la dépanneuse, fait quelques pas en direction du garage, observe l'intérieur. Un brin de ménage s'y imposerait presque. T'as peut être besoin d'un coup de main, Andrews...
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| | | Invité | Sujet: Re: these memories (zachélia /first) Lun 16 Jan 2023 - 18:47 | |
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Ce matin, la brune pouvait jurer que le réveille-matin avait sonné plus tard que d'habitude. Ce n'était définitivement pas l'heure à laquelle elle l'avait programmé avant de s'endormir hier soir. Les cheveux en bataille, elle affluait de tous les côtés à la maison afin de trouver les choses que Tommy aurait besoin pour l'école aujourd'hui et ce qu'elle aussi aurait besoin pour le boulot. Au mois de septembre dernier, son fils avait intégré la prématernelle. Heureusement, il adorait ça. Tous les soirs, il discutait de ce qu'il avait appris, les amis qu'il s'était fait et les activités que son professeur avait organisé. Ce matin, il était presque en colère contre sa mère qu'elle soit en retard pour le déposer à sa classe. Une rôtie rapidement grillée en bouche, elle enfilait un jean bleu ainsi qu'un vieux t-shirt de musique, probablement un qui avait appartenu à son ancien petit ami, Zach. Les années avaient beau avoir passé, elle ne s'était jamais permis de jeter ses choses ni même de déménagé. Pour elle, cette maison représentait leur endroit sacré. Ils en avaient fait l'obtention très jeune, après plusieurs années de travail étudiant acharné. Manteau de cuir par-dessus son t-shirt, converse foncé au pied, elle déposa la rôtie sur la table, incapable de la terminer à temps. « Tom ? Dans la voiture chéri ! »Le bruit que fit le véhicule lorsqu'elle tenta de le démarrer lui fit arquer le sourcil. Une espèce de bourdonnement vint s'échapper du capot, mais pourtant, elle semblait fonctionner normalement. Depuis un petit moment, déjà, elle savait que cette voiture avait besoin de réparations. En temps normal, elle le faisait faire par Zach lorsqu'il était dans sa vie, mais elle avait refusé tout contact avec les mécaniciens depuis qu'il était disparu de sa vie. Pour elle, ils représentaient la passion de son ex pour les voitures et surtout .. Elle savait que le domaine était dans la famille Andrews depuis plusieurs années. Tout ce qui entourait la mécanique lui rappelait le visage de l'homme qu'elle avait tant aimé et qu'elle aimait encore aujourd'hui. Les deux mains sur le volant ce matin, elle priait pour que la voiture ne lui lâche pas dans les mains et qu'elle ne doive pas se rendre dans un garage à proximité. Son premier arrêt fut l'école de Tommy. Elle n'eut presque pas le temps de lui dire au revoir qu'il avait déjà pris le pas de course vers la classe, encore un peu fâché du retard qu'elle avait pris aujourd'hui. Heureusement qu'il était content d'aller à l'école à cet âge... Parce qu'elle était plutôt certaine qu'à l'adolescence, son engouement disparaisse... Elle reprit la route, direction le café. Même pas un kilomètre fût fait avant que la voiture ne décide de faire des siennes encore. Cette fois, elle dû s'arrêter sur le bas-côté de la route, véhicule refusant un seul mouvement de plus. Tout en grommelant quelque chose, elle sortit pour tenter de trouver le problème. Malheureusement, novice dans le domaine elle dû se résoudre à téléphoner à un garagiste. L'adresse qu'on lui avait donnée lui donna un haut-le-cœur. Les souvenirs vinrent se bousculer dans sa tête. Quelqu'un avait dû racheter le garage des Andrews pour en faire son propre business. Elle avait embarqué avec l'homme qui l'avait remorqué, mais refusait catégoriquement d'entrer à l'intérieur du bâtiment. Téléphone à l'oreille, elle restait à l'extérieur pour tenter de prévenir un ami pour qu'il vienne l'a chercher ici. Elle n'y resterait pas.. Néanmoins, elle comprit qu'elle devait rentrer pour parler à la personne qui s'occuperait de son véhicule. Une fois à l'intérieur, elle fixait le plancher, visiblement mal à l'aise. Quelque chose dans cet endroit lui faisait si peur. Penser de nouveau à Zach peut-être ? S'imaginer encore venant traîner ici lorsqu'elle avait à peine dix-sept ans et venir faire du charme à son petit ami de l'époque pendant qu'il travaillait avec son père ou encore .. Repenser à leur première fois sur la banquette arrière de la voiture d'un inconnu .. Tout ça lui faisait mal au coeur, elle pouvait sentir son myocarde vouloir quitter sa poitrine. Finalement, ses prunelles se relevèrent en direction de l'homme devant elle. Malgré tout, la brune ne pouvait pas éviter l'endroit trop longtemps. Néanmoins, lorsqu'elle croisa le regard de la personne devant elle, son corps se figea. Dans un réflexe, elle recula d'un pas, incapable de croire ce qui se trouvait devant elle. « Zach ? » Tout de suite, ses yeux s'emplissaient de larmes tandis que ses bras vinrent de croiser fermement contre sa poitrine. Battement dans sa poitrine qui s'accélérait, son visage pris une couleur rosé causé par la colère qui s'entremêlait avec la douleur. « Zach c'est... S'il te plaît, dit moi que c'est une blague. »(c) mars |
| | | Invité | Sujet: Re: these memories (zachélia /first) Lun 16 Jan 2023 - 20:22 | |
| [quote="Zachary Andrews"] Zach c'est... S'il te plaît, dit moi que c'est une blague.
Une claque en pleine figure, la sensation ressentit, le choc émotionnel, physique, que tu as ressenti. Quand son regard a croisé le tien. Quand toutes les émotions de ces deux années ont ressurgi en elle, en toi. Quand ta carapace s'est effondré, brisé. Une claque en pleine figure, quand elle bredouille, bras croisés sur sa poitrine, reculant. Belle demoiselle refusant de croire à ton existence, à ton retour. Silence trop long, trop important venant de toi. La voir là, c'est comme si la décision d'autrefois datait d'hier. Comme si, elle ne t'avait finalement jamais quitté.
Palpitant tambourine. Trop fort. Violemment. Tu déglutis, silencieux. Tu recules aussi, te mordant la lèvre intérieur instinctivement. Système de défense activé. Difficile de croire qu'elle est là devant toi, car toi aussi, t'espérais pouvoir rester un fantôme dans cette ville. T'espérais pouvoir rester invisible dans sa vie. Tu lui as fait bien trop mal en décidant de la quitter, elle, le bébé. Le petit Tommy.
Tommy. Il a quel âge déjà ?
Troublé, tu déglutis une nouvelle fois. Difficilement. Regard planté dans celui de la demoiselle. Brunette semble perdue. Le dépanneur brise le silence.
Tu m'enverras la note, Andrews.
Il tire sa révérence en souriant à la demoiselle. Tu fronces les sourcils, tournant ton regard vers le tacot, puis vers elle. Tu te racles la gorge, comme pour briser le silence entre vous.
Je... Bonjour Ophélia.
Bonjour Ophélia ? Sérieusement, Andrews ?
Rhm. Je... C'est bien moi.
Tu t'enfonces. Littéralement. Tu sens déjà toute la rancoeur, la haine qui émane d'elle. Cette douleur dans sa poitrine, la même que la tienne à l'instant. Tout ton corps réclame de courir vers elle et la prendre dans ses bras. Pourtant, tu restes immobile. Tu restes loin d'elle.
T'as fait trop de mal pour t'accorder du répit, Andrews. T'as abandonné Ophélia.
Je vais m'occuper de ta voiture. Ensuite, tu pourras reprendre ta vie normale.
Tu tournes le dos à la demoiselle. T'aurais aimé la revoir dans d'autres circonstances, lui annoncer ton retour, ton échec, ta vie. T'aurais aimé lui demander des nouvelles de ton fils, votre fils. T'aurais aimé pouvoir savoir si elle ressent encore ne serait-ce qu'une once d'amour pour toi, après quatre années. T'aurais. Oui, Andrews. T'aurais bien voulu.
Pourtant, tout se passe de travers. Tout se passe différent.
Elle est là dans le vieux garage de ton père. A l'endroit précis où vous avez passé le plus clair de votre temps d'adolescents éperdus d'amour. A l'endroit exact où tu lui as donné ton premier baiser, ton amour tout entier. Souvenirs te brûlent la gorge. Sensation désagréable au creux de ton coeur palpitant.
Et je disparaitrais pour toujours...
Tu souffles, à peine audible. Feuilletant les derniers documents signés par le dépanneur, tu observes les différentes caractéristiques de la panne, cherchant à oublier sa présence, cherchant à occuper ton esprit, tout tes sens. En ébullition, en sa présence. Comme à votre première rencontre. Regard en coin, observant demoiselle. Elle n'a pas changé. Toujours aussi belle...
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| | | Invité | Sujet: Re: these memories (zachélia /first) Lun 16 Jan 2023 - 21:02 | |
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tw : language grossier.La situation semble beaucoup irréelle. L'homme qu'elle aime se trouve devant elle, en chair et en os et semble relativement bien aller. Néanmoins, elle connaît ses expressions faciales par coeur et sait très bien que quelque chose le dérange sur lui-même. Une douleur peut-être ? Ses prunelles scrutant discrètement l'homme, elle ne note rien de précis pour le moment. Le regard posé sur lui, son coeur débattant. Elle ne sait pas quoi penser, une pointe de bonheur, mais submergée par la colère et l'incompréhension. Beaucoup de questions lui traversent les songes. Est-il ici depuis longtemps ? Pourquoi n'a-t-elle jamais eu connaissance de sa présence ? Qui est-ce qui sait ? « Bonjour ? C'est tout ce que tu trouves à dire ? » Son ton de voix sonne soudainement beaucoup plus ferme, teinté de la colère dont seule elle faisait preuve dans les situations plus discrètes. « Je le vois bien que c'est toi putain .. Depuis combien de temps t'es là ? »Soudainement, tous les souvenirs atrocement douloureux qu'elle avait voulu oublier reviennent faire surface. Cette soirée où ils étaient tout deux en larmes en prenant cette terrible décision. C'est fois-là où ils avaient reçu une lettre de l'association militaire qui informait les troupes que la prochaine mission durerait minimum deux ans.. La fois où ils avaient décidé de se laisser partir. Ils n'avaient pas dormi, aucun des deux. Ils s'étaient simplement serré si fort qu'elle avait l'impression qu'elle briserait en mille et un morceau entre ses muscles. Encore aujourd'hui, elle se souvient de la sensation de ses lèvres aux siennes .. le dernier baiser qui avait un goût terriblement salé puisqu'il était entremêlé aux larmes. « Reprendre ma vie normale ? T'es sérieux Zach ? »Finalement, ses bras viennent de détendre et elle se rapproche de l'homme en question. Il est devant sa voiture, tout détendu comme si la situation était normale. D'un pas décidé, elle vient se planter derrière lui, posant la main sur son épaule pour se forcer à se retourner en sa direction. Regard maintenant plongé dans le sien, elle peut sentir son corps trembler, intimider devant lui. « Tu t'es bien foutu de ma gueule si t'es ici .. Sans même m'en avoir informé. » Elle s'interrompt. Son souffle vint à se perdre tandis que les larmes montent sur son visage, venant glisser le long de ses joues. « N'as-tu pas pensé à ton fils une seule seconde ? Et à moi ? »Finalement, la colère prend le dessus. Près de la voiture, il y a un petit bureau sur lequel est déposé des papiers ainsi que ses clés. Violemment, elle passe sa main sur celui-ci, virant tout au sol, hurlant de rage. « Tu sais quoi ? Laisse tomber ! Je te déteste Andrews. Tu m'as menti .. T'en avais rien à foutre de moi. » Les larmes qui éclatèrent telle une tempête, elle lui tourna le dos venant sortir à l'extérieur. Incapable de rester près de lui, il éveillait trop de souvenirs, bons comme mauvais. (c) mars |
| | | Invité | Sujet: Re: these memories (zachélia /first) Mar 17 Jan 2023 - 18:37 | |
| Bonjour ? C'est tout ce que tu trouves à dire ?
Mordillement de lèvre intérieur. Palpitant qui reprend de plus belle. Zach, tu ne peux pas t'en sortir comme ça. Tu ne peux plus faire machine arrière, ignorer le passé, votre passé.
Je le vois bien que c'est toi putain .. Depuis combien de temps t'es là ?
Ses mots sont tranchants. Le timbre de sa voix tel une lame brisant la glace, réouvrant la plaie béante de ta cuisse après des années de supplice, de détresse, tristesse.
Reprendre ma vie normale ? T'es sérieux Zach ?
Tu t'enfonces lentement vers les enfers, loin d'elle. Tu l'espèrerais, tu l'aimerais tellement. Pourtant, t'es bien là, près d'elle, dans la même pièce, après quatre ans d'absence, d'inexistence, dans sa vie, celle de Tommy. Ton fils. L'amour de ta vie. Eux. Vous.
Tu soupires violemment. Perdant pied, baissant les bras face à elle. Comme toujours...
Elle se rapproche de toi, tremblante. Nerfs à vif. Elle se rapproche de toi, transperçant ton coeur de ses mots. Elle se rapproche de toi, provoquant un frisson immense dans tout ton être. Frisson te rappelant la sensation qu'elle provoque en toi depuis des années. Depuis votre première rencontre, vos premiers mots échangés. Sensation, frisson, qu'elle provoque en toi, à chaque baiser, chaque effleurement de peau. Ignoble gamin sans coeur ayant abandonné le seul être qu'il aimait. Tu es ignoble...
Tu t'es bien foutu de ma gueule si t'es ici .. Sans même m'en avoir informé.
La bile te remonte dans la gorge. Le stress provoque en toi des palpitations de détresse dans ta cage thoracique. T'étais pas prêt pour la retrouver, pour faire face à la vérité. Confrontation ultime d'un amour que tu t'es interdit toutes ces années. Amour brûlant, grandissant malgré l'absence et la distance. Regard croise celui de Ophélia. A bout, elle a les larmes aux yeux. Toi, tu restes planté là, stoique, sans réaction. Comme tu as toujours su le faire auparavant. Les hommes ont d'innombrables défauts. Toi, tu n'en a qu'un. Celui de ne pas réagir, de ne pas agir, de te terrer dans ton coin, de te taire, d'être spectateur.
N'as-tu pas pensé à ton fils une seule seconde ? Et à moi ?
Le bureau vole en éclats. Paperasse s'envole parmi les véhicules, outils et le cambouis. Rage s'empare de toi, mais tu ne fais toujours rien.
Tu sais quoi ? Laisse tomber ! Je te déteste Andrews. Tu m'as menti .. T'en avais rien à foutre de moi.
Et puis finalement, les mots qu'elles prononcent sont de trop. Ca te brûle, ca te rend fou. Tu attrapes son poignet avant qu'elle ne franchisse le seuil de la porte. Tu glisses tes doigts délicatement sur sa peau, agrippant la seule chose qui te permet de vivre, de survivre. Cette sensation délicieuse, cette caresse interdite.
Tu déglutis difficilement, prunelles plantés dans les siennes.
S'il te plait, arrête Ophélia. S'il te plait, essaye de comprendre que là, tout de suite, je n'ai pas les mots face à toi. S'il te plait, ne me déteste pas. La seule chose qu'il faut détester maintenant, c'est la guerre, et cette foutue carrière que j'ai voulu entreprendre, pour prouver à ma famille que j'étais un bon garçon.
Regard pénétrant dans les profondeurs de celui de Ophélia. Souvenirs de cette soirée écrasant ton coeur en mille morceaux.
Je suis vraiment DESOLE. Au plus profond de tout mon être, je le suis, Ophélia. De t'avoir laissé. D'avoir cru que c'était la solution. D'avoir manqué à mes devoirs de père. D'être un lâche...
Tu relâches la pression de tes doigts, reculant. Tu reprends le compte-rendu du dépanneur. Tes mains tremblent. Les mots, les phrases, le timbre de voix de Ophélia... Les bruits forts, le stress, la violence... Tu ne supportes plus tout ça. Depuis déjà quatre ans.
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| | | Invité | Sujet: Re: these memories (zachélia /first) Mer 18 Jan 2023 - 14:47 | |
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tw : language grossier.Elle ne reconnaît plus l'homme devant elle. Son visage semble être le même, mais l'attitude qui en dégage est totalement différente. Il semble beaucoup plus glacial qu'avant. La chaleur et le bonheur qui émanait de Zachary semblent disparus. Aujourd'hui, il la regarde même différemment. Comme si se trouver devant elle était une corvée qu'il avait évitée depuis longtemps. Que maintenant, il n'avait pas le choix, mais qu'il préférait se retrouver n'importe où mais pas ici. Dans une rage, elle fait voler tout ce qui se trouve sur le bureau de Zachary au sol. Encore une fois, il restait stoïque devant elle. À peine a-t-elle tourné le dos, que la main de Zachary vient s'agripper à la sienne. Le frisson qui parcourt son corps lui fait presque mal. Son myocarde fait un bon, elle s'arrête dans son élan en se retournant vers lui. « Ne me touche pas ! » Ses mots sont bien poignants, bien méchants, mais tout son être ne réclame que ça. Un contact avec lui. Retrouver les bras de l'homme qu'elle aime, revivre ces moments avec lui. Ne pas vouloir qu'il l'a touche, c'est un mensonge, une simple façon de se préserver pour ne pas craquer devant lui. Elle a l'impression que ses doigts viennent brûler sa peau. Elle a l'impression qu'elle ne mérite pas son amour. Elle a l'impression qu'elle ne le mérite pas, lui. Elle écoute ses excuses en silence. Ses sourcils se froncent tandis qu'elle tente tant bien que mal de regarder n'importe où sauf dans sa direction. Les larmes ruissellent sur ses joues. « Tu t'excuses ? Zach .. Est-ce que tu sais tous les scénarios que je m'imagine en ce moment ? Quelque part en moi .. Je suis en train de me dire que la décision de se quitter faisait ton bonheur, que tu voulais vivre autre chose, ailleurs. » Elle s'interrompt, le souffle qui vient s'écourter entre deux torrents de larmes. La main de Zachary vient libérer son poignet. Dans son être, une bataille se livre contre le soulagement de ne plus être lié à lui et l'envie de retrouver le contact de son épiderme au sien. Incapable de reprendre ses mots tout de suite, elle vient passer ses mains contre son visage, essuyant les larmes qui venait ternir son expression généralement ensoleillée. « Il a célébré son cinquième anniversaire, il n'y a pas si longtemps... Il voulait un thème de l'armée, quelle ironie. Depuis qu'il est tout petit, je lui montre des photos et des vidéos de toi, de nous. Il sait qui tu es, il en parle à tous ses amis à l'école. Je lui raconte des histoire sur notre passé, ça l'amuse beaucoup. »Elle s'éloigne lentement, incapable de rester trop près de lui. Ses bras viennent de nouveau encercler sa taille, comme si elle tentait de se protéger de quelque chose, se mettre un bouclier contre toute forme de tristesse ou de mauvaise nouvelle. « Je te croyais décédé .. Là-bas. Néanmoins, je racontais à ton fils, même encore hier soir .. Que son papa était un héros en train de sauver le monde. »(c) mars |
| | | Invité | Sujet: Re: these memories (zachélia /first) Sam 21 Jan 2023 - 14:29 | |
| « Ne me touche pas ! »
Brûlure dans ta gorge quand elle prononce ces mots violents. Brûlure au fond de toi se réveillant doucement, provoquant en toi une instabilité profonde. Zach, tu as tellement perdu depuis ce jour-là. Ce jour, où tu as décidé, avec elle... Ce jour, où tu as décidé, de tout quitter et de te consacrer à devenir un militaire exemplaire, à laisser de côté tout ce que tu avais. Décision tellement ridicule quand on sait ce que tu es devenu aujourd'hui. Motivations évanouies avec le temps. Ta seule, unique, motivation aujourd'hui, étant de retrouver cette femme, cet amour d'autrefois.
« Tu t'excuses ? Zach .. Est-ce que tu sais tous les scénarios que je m'imagine en ce moment ? Quelque part en moi .. Je suis en train de me dire que la décision de se quitter faisait ton bonheur, que tu voulais vivre autre chose, ailleurs. »
« Il a célébré son cinquième anniversaire, il n'y a pas si longtemps... Il voulait un thème de l'armée, quelle ironie. Depuis qu'il est tout petit, je lui montre des photos et des vidéos de toi, de nous. Il sait qui tu es, il en parle à tous ses amis à l'école. Je lui raconte des histoire sur notre passé, ça l'amuse beaucoup. »
Tu l'entends. Tu l'observes. Ton coeur fait des bons à chaque mot, chaque phrase. Ton épiderme s'électrise. Tes lèvres s'assèchent. Tu te mords la lèvre.
T'as loupé tellement de choses, Zach. T'en es bien conscient. Ce manque paternel pour ton unique fils. Ce manque auprès d'elle aussi. T'aurais voulu être là, à son anniversaire. T'aurais voulu montrer que ce héros n'existe pas.
« Je te croyais décédé .. Là-bas. Néanmoins, je racontais à ton fils, même encore hier soir .. Que son papa était un héros en train de sauver le monde. »
Larmes ruissellent sur le visage de Ophélia. Ton coeur palpite, ton souffle se coupe. T'aimerais la prendre dans tes bras, la rassurer, la consoler. Comme autrefois, tu as su si bien le faire. L'absence d'un homme dans sa vie, l'absence de l'être aimé. Tu n'imagines pas la profonde blessure que tu réouvres chez elle. Tu n'imagines pas ce qu'elle a pu traverser.
Tu soupires, n'ayant aucuns contrôles sur cette entrevue, n'ayant aucuns contrôles sur les réactions de la belle demoiselle.
Je suis mort à l'intérieur, Ophélia.
Tu baisses ton regard sur tes mains tremblantes. Tu ne sais plus où donner de la tête, tu ne sais plus ce que tu faisais, ce que tu voulais faire. Tu ne sais plus qui tu es vraiment. Simplement un lâche, une personne ignoble ayant abandonné sa seule raison de vivre, quatre ans auparavant.
J'ai quitté l'armé il y a deux ans. J'ai... Une mission qui a mal terminé. Je suis inapte.
Tu t'assois sur l'un des tabourets hauts, près du comptoir. Posant ta main, appuyant avec la force nécessaire sur cette plaie brûlant de se ré-ouvrir. T'espères au fond de toi, que cette rencontre ne sera pas le début d'une mésaventure, d'un cauchemar. Mais, finalement, Zach, c'est ta faute. Tu es le seul maitre de cette réaction en chaines.
Je... Je voulais revenir, t'envoyer une lettre, t'appeler. Je voulais, Ophélia. Mais j'étais dans le coma pendant quelques mois. J'ai eu beaucoup de soins. Je suis resté bloqué à Adélaide pendant six mois... Même mon père ne savait pas où j'étais.
Tu n'as qu'à dire la vérité, Zach. Cela ne peut être que mieux pour elle...
Je n'ai cessé de penser à toi, à Tommy. Je te l'assure Je n'ai cessé d'imaginer ce que vous pouviez faire, devenir.
Ton palpitant reprenant tranquillement son rythme normal. Tu inspires profondément. Tu soupires. Tu relèves le regard vers elle. Difficile de soutenir le sien, trop brusque, trop fragilisé par cette nouvelle. Et tu le comprends tellement...
J'ai été lâche. Et j'en suis désolé, Ophé. Je n'ai pas eu le courage de te retrouver... Avant aujourd'hui.
Vérité. Brusque. Violente. Pourtant, ce poids dans ton coeur, dans tout ton être ne s'efface pas, il perdure. Pourtant, ce poids qui t'empêche de vivre depuis un an, qui t'empêche d'avancer, de ne pas penser à elle... Le regard de la demoiselle t'a tellement manqué. Elle n'a pas changé. Toujours aussi rayonnante. Toujours la même Ophélia Mitchell qu'autrefois. Alors, que, finalement, t'as changé Zach. T'as beaucoup changé.
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| | | Invité | Sujet: Re: these memories (zachélia /first) Dim 22 Jan 2023 - 19:44 | |
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Aujourd'hui, l'idée de cette rupture lui semble totalement stupide. Elle arrive mal à comprendre pourquoi ils en sont venus à une telle décision. S'ils s'aimaient si fort, pourquoi est-ce que la simple idée de se laisser partir est venue sur le tapis ? Une partie d'elle regrette fortement ce choix, elle voudrait retourner en arrière et changer les choses, revenir sur cette conclusion qui n'a fait que rendre la brune malheureuse toute une vie. Cependant, une autre partie d'elle comprend que tout cela a été fait pour le bien de tout le monde. Son fils ne pouvait pas passer une vie à se demander s'il reverrait son père, elle non plus. Puis, pour Zachary, cela lui permettait de se trouver sur le front sans toutefois avoir la pensée dirigée vers sa conjointe et son enfant en tout temps. À ce moment là, ils avaient cru que la décision faciliterait leur vie. S'il seulement ils avaient su.. Elle sait que si son fils devait poser les yeux sur Zachary, il saurait tout de suite qu'il est. Après toutes ces années à lui parler de son père, lui montrer des clichés de lui, seule ou avec elle-même dessus, il sait très bien qui est son père. Il a grandi avec les histoires l'entourant. Chaque jour, il a même un faible espoir de le revoir, de pouvoir enfin serrer son paternel entre ses bras et profiter de l'amour qu'un père peut avoir pour son enfant. Cependant, il sait que Zach est quelque part ; en train de sauver le monde. Du moins, c'est ce qu'il croit. Le regard de la brune vient de nouveau se poser sur son ex, lorsqu'il prononce quelques mots. Mort à l'intérieur. Elle soupire, venant lever les yeux au ciel. « Tu crois que je déborde de joie ? Je sais que cette décision avait dû me mener au bonheur .. Qu'on avait dit que je me trouverais quelqu'un et que je vivrais une vie normale mais .. Je n'ai pas pu Zach. Sans toi, je n'ai pas pu. »Ses sourcils se froncent. Deux ans. Il étaient donc présent depuis tout ce temps, il était si près d'elle, depuis tout ce temps. Brusquement, elle croise de nouveau ses bras sur sa poitrine. « Pourquoi ne m'as pas, tu simplement pas dit que tu étais là, au moins .. j'aurais su que t'étais vivant. » Longues et drastiques nuit depuis le départ de Zachary. Elle faisait des cauchemars depuis aussi longtemps qu'elle se souvienne parce qu'elle le croyait tombé sur le champ de bataille. Quelque chose vient faire de la peine à la brune, pendant l'espace d'un instant, elle est presque prête à le pardonner, à comprendre ce qu'il vit et la raison du pourquoi. Elle s'approche de lui, venant prendre ses mains aux siennes. Ses prunelles avaient remarqué qu'il pressait sur quelque chose, probablement venant déranger une plaie de guerre. « Je t'aurais aidé.. J'aurais été là pour toi Zachary. Parce que je n'ai pas cessé de t'aimer une seule seconde depuis ton départ. J'ai regretté au matin même de ton départ. On aurait dû rester ensemble, nous trois. » Son regard vient se poser vers le sol. Elle ne sait même plus quoi penser à l'instant. Une de ses mains vient balayer son visage, lâchant un soupir entremêlé de tristesse de nervosité. « Et maintenant Zach ? Qu'est-ce qu'on va faire.. Je ne suis pas prête à te laisser partir de ma vie, pas une nouvelle fois. Cependant, je comprendrais que tu veuilles rester seul et .. sans moi. » Ses mains relâchent les siennes, venant tourner le visage dans une autre direction. « Je vais me trouver quelqu'un pour venir me chercher .. Tu n'auras qu'à téléphoner lorsque la voiture sera prête. » (c) mars |
| | | Invité | Sujet: Re: these memories (zachélia /first) Lun 23 Jan 2023 - 20:03 | |
| « Tu crois que je déborde de joie ? Je sais que cette décision avait dû me mener au bonheur .. Qu'on avait dit que je me trouverais quelqu'un et que je vivrais une vie normale mais .. Je n'ai pas pu Zach. Sans toi, je n'ai pas pu. »
Souvenir de cette nuit, cette dernière nuit avec elle. Souvenir d'un dernier baiser, d'adieu, de tristesse. Souvenir d'une femme au regard triste, sans vie, perdant tout espoir de pouvoir un jour revoir cet homme qu'elle chérissait tant. Cet homme, c'était toi, à cette époque. L'homme fier, courageux, qui n'avait peur de rien à l'époque. Pas même de la guerre, ou de la monstruosité de celle-ci. Pas même de la peur. Ni même de la douleur. L'homme trop sûr de lui, qui s'est rétamé au bout de quelques mois. Celui qui a du signer des papiers d'inaptitude, bien plus vite que le certificat de lieutenant tant mérité.
Soupir s'échappe d'entre tes lèvres, tandis que la peur, l'ivresse de cette nervosité s'empare de toi, tout entier. Revoir Ophélia Mitchell n'était pas dans tes plans. Pas encore, pas tout de suite. C'était bien trop tôt pour imaginer une quelconque réconciliation, confrontation, ou quoi que ce soit lier à elle. Pourtant, tu n'as pas le choix d'affronter le regard interrogateur, suppliant, triste de la jeune femme. Pourtant, tu n'as pas le choix de voir la vérité en face, Zachary.
Soupir s'échappe d'entre tes lèvres, une seconde fois. Une vie normale sans toi, impossible ? Une vie normale sans elle ? Encore moins. Chaque soir au fond de ton lit, tu pensais à elle, et tu penses toujours à elle. Tu t'imagines le visage de ton propre enfant rieur, souriant auprès d'une femme qui n'a pas perdu le goût de la vie.
A la voir ainsi, aujourd'hui, tu t'es fait bien des illusions, Zach.
« Pourquoi ne m'as pas, tu simplement pas dit que tu étais là, au moins .. j'aurais su que t'étais vivant. »
Les mots restent bloqués au fond de ta gorge. T'aimerais répondre. T'aimerais surenchérir. Rien ne te vient. La peur te paralyse. Cette incompréhension de la jeune femme s'insinuant dans ta chair, dans tes veines. Toi aussi, incompréhensible, ne comprenant pas tes propres actes, réactions. Toi aussi, perdu qu'elle. Toi aussi, ayant besoin de réponses à tes propres questions.
« Je t'aurais aidé.. J'aurais été là pour toi Zachary. Parce que je n'ai pas cessé de t'aimer une seule seconde depuis ton départ. J'ai regretté au matin même de ton départ. On aurait dû rester ensemble, nous trois. »
Rapprochement de la demoiselle. Mains jointes. Frisson parcourant ton échine. Tu te mords l'intérieur de la joue, cherchant à t'éloigner, à agrandir la distance entre vous. Sensation de sa peau sur la tienne t'électrisant, te brûlant presque. Voilà bien quelques années que tu n'as pas approché une femme, et surtout elle. Voilà bien quelques années que tu t'empêches contact physique éventuel avec quiconque, d'ailleurs. Fragilité de ton être étant encore bien présente. Détresse se dessinant sur ton visage. Proximité trop étouffante.
« Et maintenant Zach ? Qu'est-ce qu'on va faire.. Je ne suis pas prête à te laisser partir de ma vie, pas une nouvelle fois. Cependant, je comprendrais que tu veuilles rester seul et .. sans moi. »
Elle lâche tes mains. Ton souffle coupé s'échappe d'entre tes lèvres bruyamment. T'inspires profondément. Tu poses ta main inconsciemment sur ta cuisse, pressant à nouveau la plaie. Comme pour te rappeler qu'elle est là, qu'elle n'est pas imaginaire.
« Je vais me trouver quelqu'un pour venir me chercher .. Tu n'auras qu'à téléphoner lorsque la voiture sera prête. »
Tu... Encore aujourd'hui tu nourris cette envie d'être près de moi ? Encore aujourd'hui t'es capable de te tenir près de moi ? Je...
Tu te lèves, parcourant quelques pas près de la porte de garage ouverte. Tu observes à l'extérieur les quelques passants, les quelques voitures. Départementale très peu utilisé, depuis quelques mois maintenant. Comme si, le monde savait que Zachary Andrews s'était réinstallé dans le vieux garage. Comme si, il était finalement indéniable de l'éviter. Ce lieutenant belliqueux, estropié. Ton buste se tourne à nouveau vers elle. Regard se plante dans ses prunelles. Comme au premier jour.
Je n'ai pas eu la force de venir te voir, Ophélia. Je n'ai pas eu la force d'accepter ma situation, mon échec. Je n'ai pas eu la force d'accepter que je n'aurais jamais dû te quitter.
Soupir s'échappe d'entre tes lèvres. Main glisse dans ta chevelure, ta tignasse sauvage que tu n'as pas coupé depuis trois ou quatre mois. Naissance d'une barbe de quatre jours sur ton visage fatigué. Tu frottes celle-ci, griffant presque ta peau meurtri par la vieillesse et la guerre.
Je suis tellement fier de toi, Ophé. Tellement fier de voir que tu es devenue aussi magnifique, aussi débrouillarde qu'autre fois. Tellement fier de savoir que... Notr-... Ton fils devient lentement un homme ambitieux.
T'aurais aimé pouvoir définir cet enfant comme le tien. Mais, est-ce que tu en as simplement le droit, après tant d'années d'absence ? Est-ce que tu as le droit d'espérer le rencontrer un jour ? Lui sourire ? Lui parler ? Lui dire à quel point, cette seule photo de lui que tu as dans ton portefeuille te rend heureux, à chaque fois que tu l'observes, des heures durant.
Je vais te ramener chez toi. Il est l'heure que je ferme le garage, j'ai... J'ai des soins à faire en ville. Je m'occuperais de ta voiture en rentrant.
Tu attrapes les clés de ton pickup sur le comptoir. Tu te tournes vers elle. Léger sourire sur ton visage après ces diverses émotions traversés dans tout ton être, et ton visage. Ce petit sourire, fin, comme celui que tu étais capable de lui faire autrefois, quand elle te rendait toute chose, quand elle était la jeune fille que tu voulais embrasser.
Ca te va ?
Tu tends ta main vers elle. Espérant au fond de toi, qu'elle accepte ton aide.
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| | | Invité | Sujet: Re: these memories (zachélia /first) Mar 24 Jan 2023 - 16:33 | |
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Entremêlé entre la colère, l'envie de hurler tout ce qu'elle pense et de laisser sortir tout le stress qu'elle avait accumulé depuis quatre ans et l'envie de le prendre dans ses bras et de lui dire qu'elle serait toujours là pour lui et qu'elle l'aime encore, si fort. La brunette ne savait plus trop quoi faire .. Tout son être bouillonnait de ses émotions. Elle avait même l'impression que son souffle se coupait progressivement. Lorsqu'elle fermait les yeux, elle voyait encore la scène. Son départ. Elle repensait à chacune de leur parole respective, celles qui avaient changé le cours de leur destin, celles qu'elle regrettait amèrement. Quelques fois, la brune avait eu la pensée que Zachary pouvait être encore vivant. Elle s'imaginait recevoir un appel de l'armée qui lui indiquait que son bien-aimé rentrerait sain et sauf. Elle avait la vision d'elle-même qui se rendait à l'aéroport avec son fils pour venir retrouver l'amour de sa vie. Elle avait eu ce film parfait en tête, ce rêve de retrouver la vie qu'elle avait laissée derrière elle. Elle pouvait presque sentir la chaleur de Zachary qui la prenait dans ses bras, l'odeur de sa peau et le goût de ses lèvres. Elle pouvait presque... Aux paroles de l'homme, elle arque les sourcils. Avait-il vraiment cru qu'elle ne voudrait plus de son amour ? Qu'elle aurait tout de suite tourné la page et oublier à quel point leurs sentiments étaient forts et puissants. Ils étaient ensemble depuis tellement longtemps, d'aussi loin qu'elle se rappelle. Un nouveau au lycée, une soirée, plusieurs soirées et voilà qu'elle était irrévocablement amoureuse de lui. « Pendant toutes ces années, je me suis imaginé nos retrouvailles. Je n'ai jamais abandonné l'idée de te retrouver. J'ai bien essayé d'être avec d'autres hommes, j'ai tenté de tomber amoureuse, mais vraiment sans succès .. Ils n'étaient pas toi. »Ses prunelles sauges suivent le regard de Zachary. Il semble observer tout autour, comme si le paysage était encore nouveau. Qu'il n'était plus habitué à autant de beauté dans ce monde. Comme s'il cherchait encore à comprendre ce qu'il faisait ici, vivant. Il se tourne vers elle, venant de nouveau arrêter le souffle de la belle. « Je pense que nous avons tous les deux pensé que cette décision serait bénéfique pour nous, que c'était la meilleure chose. Mais ultimement, j'ai regretté dès ton départ le lendemain matin. » Ses yeux analysent discrètement l'homme. Ses traits sont encore parfaits, comme au premier jour. Dessiné comme dans une sculpture de marbre immaculé, il avait simplement vieilli, mais en beauté. Sur son faciès, nous pouvions lire les difficiles épreuves que Zachary avait dû vivre. Nous pouvions dénoter cette pointe d'angoisse, de mal-être qui l'habitait. Néanmoins, elle le trouvait toujours aussi merveilleusement beau, il faisait encore battre son endocarde comme au premier instant dans cette cours d'école. « Je suis resté forte, grâce à toi. Parce que tous les jours, je me demandais si ce que je faisais te rendrait heureux. Si t'aimerais la façon dont j'ai élevé Tommy. Je n'étais pas seule, tu étais avec moi en pensée constamment. Je t'imaginais me reprendre parce que je préférais regarder le bébé dormir plutôt que de me reposer moi-même... Je t'imaginais râler parce que tu as du mal à plier les vêtements miniatures de bébé ! Puis .. je rigolais toute seule en t'imaginant tenter de jouer au football avec ton fils, mais qu'il est trop rapide pour toi. J'ai survécu grâce à tout ça, Zach et oui, notre fils s'en ai bien sortit. Il va bien. »Son regard dévie sur l'horloge au mur, il est encore bien trop tôt au petit matin pour fermer le garage. Néanmoins, elle comprend tout de suite ce que Zachary essaie de faire et elle ne peut s'empêcher de sourire discrètement, tout en baissant le regard vers le sol. À la seconde ou elle, relève la tête, ses prunelles se posent sur la main tendue vers elle. Nerveuse, elle étire à son tour la sienne, venant glisser ses doigts au sien. Tout de suite, elle est prise d'un choc électrique, de cette vague de chaleur. « Oui .. Avec plaisir. Je n'ai pas déménagé. Je suis encore, à la maison. » Sa voix se brise sous cette affirmation, elle a peur qu'il ne veuille pas y aller, que les souvenirs soient trop difficiles. « Tommy n'y est pas. Il est à l'école, rassure-toi, tu n'auras pas à affronter ça. Pas maintenant. »Ils se dirigent tout deux vers le véhicule de Zachary. Elle monte dans celui-ci, timide. L'impression d'avoir une première date avec un homme, mais finalement, ce n'est même pas une date et ce n'est pas non plus un homme qu'elle ne connaît pas. Nerveuse, elle plonge sa main dans sa chevelure brune, regard fixé vers l'horizon en avant d'eux. « Est-ce que tu te souviens du chemin ? » Le ton de voix est doux, tendre. Parce qu'elle peut s'imaginer qu'après toutes ces années, il ne se souvient plus ou son cerveau a décidé de passer outre ce souvenir douloureux. Cette maison, ils l'avaient acheté avant leurs vingts-ans. Ils s'étaient promis d'en faire une maison de rêve et de vieillir ici. De rénover celle-ci jusqu'à ce qu'elle soit comme leur plus grands rêves. Elle n'avait jamais abandonné ce rêve. « Au fait .. J'ai finalement terminé les travaux dans la salle de bain de la chambre des maîtres et puis .. le dressing. Moi-même. »(c) mars |
| | | Invité | Sujet: Re: these memories (zachélia /first) Jeu 26 Jan 2023 - 21:10 | |
| « Pendant toutes ces années, je me suis imaginé nos retrouvailles. Je n'ai jamais abandonné l'idée de te retrouver. J'ai bien essayé d'être avec d'autres hommes, j'ai tenté de tomber amoureuse, mais vraiment sans succès .. Ils n'étaient pas toi. »
Les quelques mots qui s'échappent de tes lèvres. La vérité qui vous surplombe, qui vous entoure. Rien de tout cela ne semble réel, pourtant, Zachary Andrews est en train de vaincre ses peurs, ses démons. Face à celle que tu as toujours aimé. Face à celle qui a toujours rendu ton palpitant troublé, frustré par la vie que tu menais jusque là. A chaque pensé, palpitant raisonnait. A chaque image d'elle, palpitant redoublait d'intensité. T'aurais du l'écouter, car lui seul semble être la vérité à toute cette histoire, à ce lien indescriptible, impossible à briser entre vous.
« Je pense que nous avons tous les deux pensé que cette décision serait bénéfique pour nous, que c'était la meilleure chose. Mais ultimement, j'ai regretté dès ton départ le lendemain matin. »
Palpitant se brise lentement, car, vous aviez pensé la même chose à l'époque. Vous aviez espéré la même chose à l'époque. L'erreur est humaine, mais d'autant plus quand la vie d'un bambin à l'époque, était en jeu. D'autant plus, quand finalement, ta propre vie fut mise en péril quelques mois plus tard. D'autant plus que, jamais tu n'aurais du prendre cette redoutable décision. Tu écoutes la douce voix de la jeune femme, te rappelant à quel point tu adorais le soir, quand elle tentait de bercer tes songes en glissant ses douces mains sur ton front et ta chevelure indomptable. Souvenir si doux qui glisse en toi. Tu souris malgré toi.
« Je suis resté forte, grâce à toi. Parce que tous les jours, je me demandais si ce que je faisais te rendrait heureux. Si t'aimerais la façon dont j'ai élevé Tommy. Je n'étais pas seule, tu étais avec moi en pensée constamment. Je t'imaginais me reprendre parce que je préférais regarder le bébé dormir plutôt que de me reposer moi-même... Je t'imaginais râler parce que tu as du mal à plier les vêtements miniatures de bébé ! Puis .. je rigolais toute seule en t'imaginant tenter de jouer au football avec ton fils, mais qu'il est trop rapide pour toi. J'ai survécu grâce à tout ça, Zach et oui, notre fils s'en ai bien sortit. Il va bien. »
Tout ça, tu l'as autant imaginé qu'elle. Tout ça, tu l'as tellement voulu. Ton propre esprit étant paralysé par cette séparation troublante, par ce manque inconditionnel en toi. La femme et l'enfant que tu désirais le plus au monde, ils t'ont toujours permis d'aller le plus loin possible dans tes démarches. Et ils sont sûrement la raison pour laquelle, aujourd'hui, tu es encore vivant. Après ton accident, la pente fut difficile à remonter. Très difficile. Mais entrevoir les souvenirs du sourire de celle que tu aimes et les rires de ce bambin que tu n'as connu qu'une année.... Entrevoir le bonheur que tu n'auras jamais vécu... Ton coeur t'as poussé à vivre.
« Oui .. Avec plaisir. Je n'ai pas déménagé. Je suis encore, à la maison. Tommy n'y est pas. Il est à l'école, rassure-toi, tu n'auras pas à affronter ça. Pas maintenant. »
Main tendu vers elle, elle accepte. Elle porte sa douceur à la tienne. Lien corporel t'électrisant littéralement. Tu frissonnes malgré toi, te mordant l'intérieur de la joue. Vous filez vers la bagnole. Ca fait si longtemps que vous n'aviez pas été seuls. Seuls dans une voiture. Tu observes du coin de l'oeil la jeune femme, démarrant la voiture. Tu quittes le garage, prenant la route direction le centre ville.
En vérité, tu aurais peut être aimé le croiser. Tommy. En vérité, tu ne sais même pas comment te comporter avec lui. Comme un père ? Un étranger ? Comme quelqu'un que tu as abandonné ?
Tu soupires, crispant tes mains sur le volant. Demoiselle au coeur battant à tes côtés semble troublé aussi. Comme toi. Deux êtres si proches et si éloignés par le temps qui est passé.
Pourtant, dans cette voiture, le temps, le monde semble s'être arrêté. Pourtant, dans cette voiture, tu sembles loin de tout, et proche d'elle.
« Est-ce que tu te souviens du chemin ? Au fait .. J'ai finalement terminé les travaux dans la salle de bain de la chambre des maîtres et puis .. le dressing. Moi-même. »
O-oui, je m'en rappelle.
Tu glisses doucement, dans un soupir. Regard toujours fixé sur la route. Tu tournes à l'angle de la deuxième rue et continue la traversé de la ville. Tu connais par coeur cette route. Et depuis ton retour, tu fais tout pour éviter de la prendre. Tu fais tout pour éviter de faire remonter ces souvenirs merveilleux, malheureux au creux de ton coeur.
Aujourd'hui, tu n'as pas le choix, Zach. Que d'affronter. Que d'avancer.
Oh, je suis fier de toi ! J-J'ai moi-même retapé le garage, tu sais ?
Anecdotes sur vos avancés personnels. C'est ridicule d'en arriver là, mais savoir qu'elle a avancé dans vos vieux projets, te réchauffe le coeur. Savoir qu'elle a fait de votre ancienne maison, un foyer, un cocon magnifique et chaleureux. Ca te réchauffe l'âme, tout ton être.
Tu souris à Ophélia, tournant son regard vers elle. Plissure de tes yeux prouvant la bonté qui émane de toi. Commissure de tes lèvres s'élargissant en apercevant la chevelure voletante de la demoiselle, et sentant le parfum enivrant qu'elle n'a jamais changé. C'est comme si rien ne s'était passé... C'est comme si toute cette douleur cumulé depuis des années, en toi, en elle, disparaissait.
Tu tournes le volant encore quelques fois. Et vous voilà garé devant ton ancienne maison. Fleurs ont poussés près de la porte d'entrée. Parterres bien entretenues. Pelouse impeccable.
Ca n'a pas changé...
Tu souffles entre tes lèvres, à peine audible pour elle. Sentiment étrange en toi, te poussant à sortir de la voiture.
J-J'imagine que tu as des tas de choses à faire. Je devrais réparer rapidement ta voiture pour que...
Tu as contourné la voiture pour t'arrêter près du capot, observant la demoiselle. Tu n'as rien à faire là, Zach. Tu n'as plus rien à faire avec elle depuis des années maintenant. Tu soupires. Il vaudrait mieux fuir...
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| | | Invité | Sujet: Re: these memories (zachélia /first) Ven 27 Jan 2023 - 21:07 | |
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Les prunelles de la brune sont posées sur le volant, là où les mains de Zachary se crispent très fort celui-ci. Elle peut sentir sa nervosité jusqu'à elle. Connaissant l'homme par coeur, chacun de ses gestes peut le trahir, sans même qu'il ne s'en rende pas compte. Incapable de se retenir, elle avance ses doigts vers les siens, venant le toucher délicatement, juste assez pour qu'il se détende un peu. « Calme toi .. Ce n'est que moi. » Léger murmure qui s'extirpe de ses lèvres, elle tente de désamorcer la situation. Encore à ce moment, son être entier ne sait pas comment agir avec lui. Une part d'elle lui en veut encore et lui en voudra forcément toute une vie. De l'autre côté, elle ne peut s'imaginer la souffrance qu'il a dû vivre de son côté. Finalement, il semble connaître le chemin encore jusqu'au bout des doigts. Elle ne sait pas si c'est simplement l'habitude qui lui fait reprendre le même chemin ou si son esprit est encore bercé par les souvenirs, mais elle tourne le visage vers l'extérieur, esquissant un léger sourire à l'insu du blond, histoire qu'il ne perçoit pas de toute la pointe de bonheur qui s'émanait de la brune à la simple idée qu'il pensait encore à sa maison et à son quartier. Retaper le garage ? Donc, finalement, ça lui appartient ? « Cet endroit t'a toujours tenu à coeur. Je suis contente de savoir que c'est toi qui as repris le business. »Quelque chose lui fait du bien lorsqu'elle regarde Zachary. Son visage lui a toujours fait beaucoup de bien, il était rassurant pour elle. De le savoir là et vivant aujourd'hui venait soulever un poids sur ses épaules. Elle ne pouvait cacher le fait qu'il créait encore des papillons dans son estomac. Que sa présence faisait trembler la brune, comme à leur premier rencard. Une fois devant la maison, elle tente d'observer les réactions de Zach. Il semble impressionné, dénué de mots face à ce qui était autrefois leur logis d'amoureux. Finalement, elle le rejoint à l'extérieur de la voiture, lui qui semble vouloir fuir. Elle s'avance vers lui, venant prendre rapidement sa main à la sienne pour entremêler ses doigts avec ceux de Zachary. Comme si elle le retenait. « Non .. S'il te plaît. Reste avec moi Zach.. » Sa main encore fermement à la sienne, elle s'avance un peu vers l'entrée de la maison, le traînant un peu derrière elle. Par moments, elle tourne son visage vers lui afin d'observer s'il est toujours là, si la panique ne le fait pas prendre la fuite et qu'elle se retrouve seule. Finalement, elle déverrouille la porte de leur ancienne demeure commune et le laisse entrer en premier. « Bienvenue.. Enfin, re-bienvenue, je ne sais pas trop quoi dire dans ces circonstances.. »L'entrée donne sur un mur immaculé, avec beaucoup de portraits dessus. Il y a plusieurs clichés de Tommy, plusieurs fois seul et quelques fois avec Ophelia. Néanmoins, il y a aussi plusieurs photographies d'elle et Zachary, d'anciens souvenirs pris il y a plusieurs années. Surtout .. ce qui permet à Tommy de l'identifier comme étant son père. L'endroit semble bien rénové, l'espace est propre et accueillant. Elle dépose son sac à main sur le sol après avoir rapidement envoyé un message à ses employés pour dire qu'elle ne serait pas présente aujourd'hui. Lentement, elle s'approche de Zach, posant ses mains sur ses épaules pour qu'il se retourne en sa direction. Ses doigts viennent se glisser sous son menton, l'approchant d'elle pour être bien certaine qu'il plonge son regard au sien. « Tout va bien ? »Son menton vient se poser sur son épaule, tandis qu'elle ferme les paupières pour profiter de ce contact. Quelque chose semble irréel, impossible pour elle. « Je suis contente de te savoir ici.. Avec moi. »(c) mars |
| | | Invité | Sujet: Re: these memories (zachélia /first) Sam 28 Jan 2023 - 13:41 | |
| « Cet endroit t'a toujours tenu à coeur. Je suis contente de savoir que c'est toi qui as repris le business. »
La chaleur de ses doigts sur la tienne t'électrise totalement. Etrange sensation de traverse. Décharge puissante, comme le premier jour où ton coeur a commencé à battre pour elle, comme le premier jour où sentiments se sont mêlés de ta vie et t'ont poussés vers elle. Toujours vers elle. La pression de ton coeur. Le palpitement incessant. Le souffle légèrement court. La proximité réduite. Tant de temps est passé, que, finalement, tu commençais à en oublier la saveur, la douceur. Sensation de planer, d'être heureux. Sensation d'être avec la seule personne que tu as toujours le plus désiré au monde.
A peine sorti de la bagnole, elle retient ta main, tout ton être. Tu te crispes à cet idée. Mais, le regard, les prunelles magiques de Ophélia, te pousse vers elle.
« Non .. S'il te plaît. Reste avec moi Zach.. »
Tu la suis silencieusement vers la porte d'entrée. Ancienne maison majestueuse, imposante face à toi. Tu n'es qu'un inconnu à présent. Tu n'es plus le bienvenue, depuis des années. Déverrouillage de la porte, et aussi bien de ton coeur s'emplissant d'espoir. Echanges de regards légers, cherchant à vérifier ta présence. Tu souris en coin. Et puis, vous franchissez le seuil de la bâtisse.
« Bienvenue.. Enfin, re-bienvenue, je ne sais pas trop quoi dire dans ces circonstances.. »
Tout à changer. Tout à évoluer. Autrefois les murs n'étaient parsemés de visages. Autrefois, il n'y avait aucuns meubles pour y entreposer vêtements de pluie, chaussures et sac à main. Autrefois, tout ceci était encore en pleins travaux, en construction d'une vie. Une vie que tu n'as jamais eu la chance d'avoir avec elle, d'avoir construit. Tu inspires profondément, troublé. Qu'est-ce que tu fais là, Zach ? Qu'est-ce que tu fous ? Tu déglutis difficilement, ton regard se posant à nouveau sur elle.
« Tout va bien ? »
Doigts fins posés sur ton menton. Tu trésailles à son contact. Visiblement, la douceur de ses doigts provoque toujours en toi le même effet. Tu souris légèrement, petit rictus en coin. Tandis qu'elle se rapproche. Etreinte partagé avec la femme qui partageait autrefois ta vie. Visage dans le creux de ton cou. Tu inspires profondément son parfum enivrant et l'odeur de son shampoing à la fraise. Même ces détails là, n'ont pas changés.
« Je suis contente de te savoir ici.. Avec moi. »
T'aurais aimé dire que toi aussi. T'aurais aimé dire que tu es heureux de la revoir. C'est le cas. Mais les mots ne sortent pas. Gorge noué.
Les changements qui opèrent autour de toi, en toi, sont trop profonds, trop forts, trop rapides. Cela provoque des incohérences, une perception étrange de ce qui t'entoure. T'étais pas encore prêt, et puis, finalement te revoilà au seul endroit que tu as évité depuis tout ce temps.
Tu inspires. Tu expires. Tu ne paniques pas, non. Tu n'as pas le droit, à quarante ans.
Je vois que tu as bien amélioré les lieux, effectivement...
Tu lui glisses dans un sourire, t'écartant doucement d'elle. Tu fais quelques pas vers la pièce voisine, le salon. Endroit dans lequel vous aviez l'habitude de vous chamailler le plus souvent. Endroit dans lequel le cocon familial se dessinait lentement à l'époque où Tommy ne venait que de pointer le bout de son nez. Tu souris intérieurement, car cette pièce-là ne semble pas avoir changé. Toujours le vieux canapé de la grand-mère de Ophélia. Toujours le rocking chair de ta mère. Toujours ces bibelots qu'elle adorait collectionner.
Plongé dans ta contemplation, silencieux, un bruit à en réveiller les mots survient. Sursaut provoquant en toi une incompréhension violente. Tu cherches du regard d'où cela peut provenir. Impossible pour toi d'identifier.
Regard trouble, vision glissant dans la pièce sans en voir les objets ou la demoiselle. Souvenirs d'une nuit sombre. Bruits des bombardements grésillant dans tes tempes. Palpitant perdant totalement le rythme recommandé. Tu entends les cris de tes compagnons. Le déchirement dans la nuit d'une secousse à quelques mètres de vous. Les corps inertes de tes camarades. Le sang, la terre, le feu crépitant et s'insinuant à chaque coin de vos tentes.
Debout face à la cheminée du salon, tu trembles des mains. Hypnotisé par tes propres peurs, tes souvenirs, tes cauchemars, tu oublies où tu es, qui tu es. Une espèce de transe, une crise de panique prend forme en toi. Tu glisses au sol, genou à terre, exaltant l'air de tes poumons beaucoup plus rapidement que d'habitude.
Des larmes roulent sur tes joues. Sans pouvoir les arrêter. Âme brisée.
Putain...
Tu lâches dans un souffle léger, à peine audible. Il fallait que ça t'arrive maintenant...
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| | | Invité | Sujet: Re: these memories (zachélia /first) Lun 30 Jan 2023 - 21:42 | |
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Une fois à l'intérieur, la brune tente de garder une certaine distance avec Zach. Elle ne veut pas l'empêcher de regarder autour de lui, ni de vouloir lui couper l'oxygène. Être présent dans cette maison devait déjà être extrêmement difficile pour lui, elle ne voulait pas empirer la situation. Elle le suivait discrètement derrière lui, observant ses moindres réactions. Avait-il remarqué que les meubles étaient presque tous les mêmes ? Que la majorité des objets qui étaient présents s'y trouvaient encore ? Près du salon, il y avait même une porte avoisinante qui donnait sur ce qui était autrefois le bureau de Zachary. Rien n'avait changé, elle ne s'était même pas permis de rentrer dans cette pièce depuis son départ, elle avait simplement refermé la porter. Enfermer les souvenirs qui s'y trouvaient. Les vinyles encore déballés, les papiers éparpillés partout sur le bureau, ses souliers qui se trouvaient dans la pièce. Même Tommy n'avait pas le droit d'y aller. Dans le coeur de la brune, c'était la seule façon pour elle de garder espoir. Comme s'il y reviendrait .. Comme si le bureau l'attendait. « C'est encore chez toi tu sais .. »De loin, les prunelles de la brune vinrent se poser sur Max, le chat de la maison. Ils avaient adopté le félin il y a plusieurs années, comme premier enfant du couple. Jeune, ce chat avait toujours été reconnu pour courir partout et être très joueur. De plus, il adorait Zach. Ce chat n'avait de yeux que pour lui et lorsque le blond avait quitté pour l'armée, le félin avait même attendu plusieurs jours devant la fenêtre que son maître revienne. Dès qu'il avait senti la présence du blond, le chat se mit à courir en direction de lui. Sur son passage, il passa sur la table console dans l'entrée, venant faire tomber quelques cadres au sol. « Max! Attention. » Sans se rendre compte de ce qui se passait derrière elle, ses prunelles en vinrent à se poser de nouveau sur son ex petit ami, qui était maintenant au sol. L'espace d'un instant, les songes de la belle s'embrouillèrent. Elle ne comprenait pas ce qui se passait sous ses yeux. Sans plus attendre, elle s'élança en direction de Zachary, venant se mettre à genoux au sol près de lui.. « Zach ? Hé .. Tu m'entends ? Ca va ? »En même temps, les pensées s'alignent dans sa tête. Elle commence à comprendre son état. Elle revoit des lectures faites tard la nuit. Elle comprend soudainement. Son bras vient entourer l'homme, l'aidant à se relever. Face au poids presque mort, la brune met un peu d'effort pour le soulever, venant le traîner sous son épaule pour venir le déposer sur le canapé du salon. « Ne bouge pas. » D'un pas rapide, elle s'éloigne pour se rendre à la cuisine, allant récupérer un verre d'eau bien froide pour remettre les idées de Zach en place. Lorsqu'elle lui tend, elle peut le sentir trembler, ce qui vient briser chaque parcelle de son coeur. « Dit moi quoi faire .. Je ne sais pas comment gérer ça.. Je veux t'aider. » Elle prend place à ses côtés, venant glisser une main à la sienne pour venir y entremêler les doigts. « Tout va bien Zach .. Je suis là. »(c) mars |
| | | Invité | Sujet: Re: these memories (zachélia /first) Mer 1 Fév 2023 - 18:37 | |
| « C'est encore chez toi tu sais .. »
Les souvenirs t'envahissant à chaque mouvement, à chaque pas. Maison de tes souvenirs les profonds, répondant à l'appel du battement sournois de ton coeur meurtri. Perte irrémédiable de tes moyens en présence de la belle demoiselle. Avachi au sol, perte de connaissance légère, du moins, perte d'inattention. Tu ne sais plus où tu es, et tu revis le même schéma à chaque fois. Tu revis cette douleur intense, cette violence vibrante en toi. Ton corps vibre à chaque bruissement de souvenirs, à chaque explosion stressante. Tu te mords furieusement la lèvre, tentant de contenir tes émotions, tes peurs, tes tremblements.
Demoiselle à tes côtés semble paniqué, mais, attention trop enclin à stopper cette détresse en toi. Demoiselle à tes côtés s'active, cherche une solution.
« Zach ? Hé .. Tu m'entends ? Ca va ? »
Déplacement en cours. Demoiselle t'a mis sous son aile, comme la fois où tu as voulu faire le fier sur la moto de ton père. Comme la fois où tu t'es gravement blessé, un soir, devant chez elle.
Sans avoir conscience des mouvements autour de toi, tu t'assis sur le rebord du canapé. Respiration rapide. Poumons en plein action. Cassure au fond de toi s'ouvrant à chaque mouvement, à chaque cri perçant dans ta tête.
Tremblement redouble. Pourquoi maintenant, Zach ? Pourquoi te faire plus de mal que nécessaire ?
« Dit moi quoi faire .. Je ne sais pas comment gérer ça.. Je veux t'aider. »
Sa voix douce t'envahit. Sa voix douce calme les explosions, les images meurtris dans ta tête. Sa voix douce t'appaise.
« Tout va bien Zach .. Je suis là. »
Je suis désolé...
Tu souffles légèrement. Ta main gauche glissant sur ton visage pour en cacher les yeux ahuris de désespoir, d'anxiété. Pour en cacher la douleur, la peine. Souvenirs de guerre t'envahissant à chaque moments de ta vie. Traumatisme léger, mais pourtant bel et bien là, ne t'inspirant que du mal et rien de bon. Traumatisme cherchant à te culpabiliser, à te montrer la dure réalité de tes actes et décisions.
Je... C'est comme ça depuis un an à peu près...
Tu ne peux pas la regarder dans les yeux. Tu ne peux plus après cette nouvelle crise. Palpitant ne pouvant se calmer. Tu cherches une emprise pour retrouver la terre ferme, tu cherches une raison de revivre pour toi-même.
Non, Zach, tu ne peux pas lui faire face, ainsi. Tu ne peux pas non plus montrer ta détresse.
Je n'aurai pas du venir, Ophélia, je suis désolé. Je réapparais par magie dans ta vie, et tu sembles tellement...
Tes mots restent en suspens. Tu soupires violemment dans un tremblement de ta main droite. Main accroché à celle de la demoiselle, sans le vouloir. Tu glisses ta main libre hors de porté de ton visage et glisse une œillade vers elle. L'inquiétude se lit sur son doux minois. Et toi, tu es si ridicule...
C'est ridicule, je n'ai pas à te faire subir ça.
Tu lâches le seul contact t'ayant calmé en quelques secondes, te levant, prêt à quitter les lieux aussi vite que tu es revenu. Mais le veux-tu vraiment Zach ?
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