Once you have chemistry, there’s only one other thing you need. Timing. (avery)

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"Allez Rio, on avance !" Ari tira légèrement la laisse du chiot qui s'attardait pour renifler le moindre bout de trottoir sur le chemin. Il n'avait pas su résister bien longtemps. A peine quelques semaines s'étaient écoulées depuis qu'il était revenu à Bowen et avait emménagé dans son nouvel appartement et déjà il avait cédé et pris le chiot que Joy lui réclamait si ardemment et depuis si longtemps. Ari était initialement hésitant à l'idée de s'engager à prendre soin d'un autre être vivant en plus de Joy et lui-même. Mais l'expression de joie intense qui avait pris possession du visage de la petite lorsqu'Ari avait fait entrer le chiot dans l'appartement avait achevé de convaincre le jeune homme qu'il avait bien fait. Il avait jeté son dévolu sur Rio, un chiot beagle absolument adorable, il devait bien l'avouer.
Ari emmenait aujourd'hui le chiot chez le vétérinaire, afin de lui administrer ses rappels de vaccins dont les injections initiales avaient été effectuées par le refuge où Ari avait adopté Rio. Faire avancer le chiot à un rythme raisonnable s'avérait un peu difficile, l'animal, loin d'être timide, étant absolument fasciné par l'environnement qui l'entourait. Mais heureusement, Ari déjà distinguait la clinique vétérinaire à quelques mètres. Il passa la porte et s'avança vers la réceptionniste derrière le comptoir de l'accueil. "Bonjour, je viens pour le rappel de vaccin de mon chiot, Rio. J'ai pris rendez-vous à 17h30 au nom de Coleman". La réceptionniste tapota sur son clavier d'ordinateur. "Oui, c'est tout bon, vous pouvez vous asseoir, la vétérinaire viendra vous chercher." Ari remercia la réceptionniste d'un sourire poli, prit place sur une chaise dans l'entrée et porta Rio pour le caresser sur ses genoux. Le chiot semblait loin d'imaginer qu'une aiguille l'attendait dans quelques instants. "Tu sais pas encore ce qui t'attend mon pote, mais t'inquiète pas, double dose de câlins en rentrant pour me faire pardonner". Ari renifla. Zut, il devait probablement y avoir un paquet de poils de chats dans cet endroit. Il sentait déjà son nez couler et espéra alors que le rendez-vous soit rapide.

@Avery Rutkowski

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Comme depuis plusieurs semaines, tu ne vivais qu'à travers ton boulot, tu enchainais les jours et tu ne prenais que très peu de jours de repos. Après tout le sommeil te manquait cruellement, tu dormais mal, ou pas du tout ressassant sans cesse le fait que ta mère n'était plus de ce monde, que ton frère en était la cause et que tu avais vraiment la sensation qu'une nouvelle partie de toi manquait terriblement. Malgré tout ça, ça ne changeait rien à ton professionnalisme, tu aimais ton métier et c'était bel et bien un des meilleur choix que tu ais pu faire dans ta vie et ta plus grande réussite. Tu allais bientôt finir ta journée, tu regardes ton planning sur l'ordi dans ta salle de consultation et tu vois le nom de l'animal "Rio", indiquant qu'il s'agissait d'un rappel de vaccin suite à une adoption. Tu prépares alors tout le matériel dont tu aurais besoin, en général tu ne prêtais pas vraiment attention au nom des propriétaires car pour toi ce sont les animaux tes patients, pas leur maître. Tu te diriges alors vers la salle d'attente car il semblait être arrivé. "Rio s'il vous plait!" Tu souris alors en portant ton regard sur l'animal qui attendait dans la salle avant de lever ton regard vers le propriétaire. Ton sourire s'efface aussitôt, ton coeur manque un battement, tu as l'impression d'être dans un mauvais rêve. Tu pourrais le reconnaître à travers une foule entière, Ari. Que faisait-il là? Etait-ce réellement lui? Il était vraiment de retour à Bowen? Il était seulement de passage? Tu ne bouges plus, et c'est en sentant les pattes de l'animal venir gratter tes jambes que tu sors de tes pensées. Tu baisses tes yeux vers le chien et lui fait une petite caresse, aucun son ne sort de ta bouche. Tu lui tournes aussitôt le dos, tu allais être professionnelle pour ce petit être sans défense. Tu rentres alors à nouveau dans ta salle de consultation, ton ex-fiancé te suivant avec son chien et tu hésites à refermer la porte derrière lui, mais dans le fond, il valait peut-être mieux, elle couvrirait certainement un peu plus votre discussion. Tu retournes vers ton ordinateur toujours en silence et ouvre le dossier complet de Rio, voyant donc le nom d'Ari s'afficher, c'était bien lui, tu ne rêvais pas. Tu relèves alors la tête vers lui et secoue la tête. "Je ne veux pas t'entendre Ari, je ne sais pas ce que tu fais ici, si tu es de retour en ville ou je ne sais quoi, je..." Tu soupires un instant "Je veux juste rien savoir ok, je vais m'occuper de Rio et tu repars faire ta petite vie!" Ô que oui tu avais souffert de son départ plus que tout, tu as eu le coeur en miette comme tu ne l'avais jamais eu de ta vie. Tu attrapes alors simplement le chien et vient le poser sur ta table de consultation. Tes mains tremblaient dû à toutes ces émotions que tu ressentais en toi, tu n'arrivais juste pas à les contrôler.

@Ari Coleman

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"Rio s'il vous plait !". Ari releva la tête et la vit. Avery. Elle lui souriait. Était ce un rêve ? Ari avait souvent rêvé de la jeune fille depuis qu'il l'avait quitté il y a quatre ans. Encore aujourd'hui, il ne s'écoulait jamais plus de quelques semaines sans que ce beau visage ne viennent habiter ses nuits, remuant un peu plus les regrets dans l'esprit d'Ari. Le sourire s'effaça brusquement du visage d'Avery. Il semblerait donc qu'il ne s'agisse pas d'un rêve. Ari ne bougeait pas, son visage n'exprimant rien d'autre que la stupéfaction. Mais déjà la panique et une profonde angoisse commençait à l'envahir. La scène sembla comme figée pendant quelques secondes, jusqu'à que Rio saute des genoux d'Ari pour venir se frotter aux jambes d'Avery qui venait de l'appeler. La jeune femme lui adressa une rapide caresse et tourna les talons en direction de la salle d'examen. Ari se leva un peu trop brusquement et lui emboita le pas, suivi de Rio. Son cœur battait fort. Une nouvelle fois sa stupidité venait le punir. Avery était assistante vétérinaire il y a quatre ans, la probabilité qu'elle soit depuis devenue vétérinaire était tout de même élevée ! Lui qui cogitait depuis des mois -si ce n'est des années !- sur la meilleure manière de tenter une approche auprès d'Avery, voilà qu'il tombait sur elle par hasard, complètement non préparé à ce qu'il allait pouvoir lui dire. De toute manière, la jeune femme semblait peu encline à lui parler au vu de l'expression de son visage lorsqu'elle l'avait reconnu. Sans blague, pensa le jeune homme. Avery tapota sur son clavier d'ordinateur et s'adressa alors à lui. "Je ne veux pas t'entendre Ari, je ne sais pas ce que tu fais ici, si tu es de retour en ville ou je ne sais quoi, je..." Ouais, ça s'annonçait vraiment mal pour lui. "Je veux juste rien savoir ok, je vais m'occuper de Rio et tu repars faire ta petite vie ! " Elle attrapa ensuite Rio pour le poser sur la table d'examen. Ari resta silencieux quelques instants. Il se trouvait en face d'elle, de l'autre côté de la table d'examen et il remarqua que les mains de la jeune femme tremblaient. Elle n'était pas insensible. Bien sûr qu'elle n'est pas insensible, crétin, elle te déteste ! Ari tentait d'ignorer cette voix. Il ne savait pas quoi dire, il ne savait pas par où commencer. La situation était loin d'être idéale, la surprendre ainsi à son travail n'était pas la méthode qu'il aurait employé s'il avait eu le choix. Elle ne voulait pas l'entendre mais il ne pouvait pas décemment accéder à cette requête. Après tout, Avery était la raison de son retour à Bowen. Il l'observa et son coeur s'accéléra de nouveau. Elle lui avait tellement manqué. Elle lui manquait toujours. "Tu es véto maintenant du coup. Félicitations." Ari avait conscience de la nullité de cette approche. Mais il était beaucoup trop stressé pour faire mieux. Il croisa les bras sur sa poitrine et baissa les yeux sur Rio. "Je suis désolé, si j'avais su que tu travaillais là, je ne serai pas..." Il s'interrompit, réalisant brusquement que cette phrase pouvait être interprétée très différemment de ce qu'il voulait entendre. "Enfin je veux dire... C'est pas que je ne veux pas te voir mais plutôt que je suis désolé de te tomber dessus comme ça par surprise... Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise...". Ari bégayait plus qu'il ne parlait.

@Avery Rutkowski

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Tu avais l'impression a cet instant que ta vie allait être chamboulé a l'instant même où tu as posé ton regard sur lui, sur Ari. Qu'est-ce qu'il faisait la? Après tout ce temps comment pouvait-il simplement être là ? T'avais vécu depuis presque 4 ans avec cette sensation qu'il était mort, tu n'avais plus eu de nouvelles ou de signe de vie du jour au lendemain et forcément le voir là devant toi t'avais mis un énorme coup dans le coeur. Comme ci on t'avait enfoncé un couteau dans le coeur. Il n'avait absolument pas changé, toujours ce même sourire qui te faisais tant craqué, peut être les traits un peu plus mature mais en 4 ans on change non. Tu étais face à lui bouchée bée et tu finis par aller dans ton cabinet. Comme ci vous enfermez dans une pièce ensemble allait vous arranger la chose. Et même si tu mourrais d'envie de savoir pourquoi il est parti, pourquoi il t'avait abandonné, t'avais juste aussi envie de ne rien savoir et faire comme ci il n'existait vraiment plus. Pourtant tu les sens les émotions qui te submergent, tu tentes de garder la face en lui disant que tu ne voulais pas l'entendre mais ta tête et ton coeur en disait autrement. Tes mains tremblent alors que tu les approches de Rio, tu le vois, il doit les voir aussi. Tu respire un bon coup, tentant de te calmer et vient caresser Rio, comme ci la présence du chien allait t'aider à y voir plus clair, a faire face plus facilement à cet homme que t'avais tant aimé. Il te félicite et t'arrive même pas a le remercier, rien ne sortait de ta bouche. Tu n'osais presque pas le regarder et pourtant tu le porte ton regard sur lui, ce regard rempli d'incompréhension. "Tu ne voulais pas me mettre mal à l'aise ?" Tu ris jaune en l'entendant dire ça. "Fallait y réfléchir peut-être avant de débarquer à Bowen non?" Tu étais remplie de haine pour lui, on dit souvent que de l'amour a la haine il n'y a qu'un pas, ce pas avait été franchi il y a quelques années déjà, quand tu as fini par comprendre que tu ne le reverrai plus et qu'il t'avait simplement brisé le coeur. "Allez tu sais quoi Ari, je suis généreuse, j'ai juste une question à te poser... T'étais où pendant toutes ses années hein ?" Tu le toise du regard, non clairement tu n'avais plus ce regard de la femme folle amoureuse de son fiancé qui avait hâte de l'épouser. "J'ai cru que t'étais mort Ari, tu comprends ça ? Mort ! Personne m'a dit où tu étais, tout le monde a simplement ignoré le fait que ... Que tu m'avais brisé mon putain de coeur ! Je te déteste pour ça ..." Ta voix se brisé alors que tu lui parlais parce que tu les sentais ses larmes te monter aux yeux . "T'as pas le droit de revenir comme ça ... Je t'interdis de revenir dans ma vie!" @Ari Coleman

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Ari savait que les instants qui s'écoulaient étaient très probablement cruciaux. Une phrase de travers, un choix de mot malheureux et il perdrait à tout jamais sa chance de peut-être, éventuellement, possiblement, avec beaucoup de chance, se faire pardonner par Avery. Pardonner était probablement un objectif trop ambitieux. Mais si la jeune femme décidait de ne plus jamais lui adresser la parole alors il n'y aurait aucun objectif possible. Ari fut rassuré de voir qu'elle lui répondait, même si le ton n'était que peu sympathique. "Fallait y réfléchir peut-être avant de débarquer à Bowen non ?" Mmh. Comment lui expliquer que c'était là toute l'idée de débarquer à Bowen, revenir la voir ? "Allez tu sais quoi Ari, je suis généreuse, j'ai juste une question à te poser... T'étais où pendant toutes ses années hein ?" Le jeune homme releva la tête et croisa le regard d'Avery. La haine transparaissait dans ses yeux. Le coeur de Ari se serra. Il l'avait fait souffrir. Terriblement. Il le savait bien sûr lorsqu'il était parti qu'elle souffrirait mais il avait longtemps refusé d'y songer trop longtemps. Mais il l'avait maintenant devant lui toute cette souffrance et c'était entièrement de sa faute. Il resta silencieux mais Avery enchaina rapidement. "J'ai cru que t'étais mort Ari, tu comprends ça ? Mort ! Personne m'a dit où tu étais, tout le monde a simplement ignoré le fait que... Que tu m'avais brisé mon putain de coeur ! Je te déteste pour ça..." Sa voix se brisa, et la poitrine d'Ari se comprima un peu plus. Elle avait raison, sur toute la ligne. Il n'avait aucune excuse qui pourrait expliquer de manière satisfaisante l'abandon de sa future femme. Mort. Oui, au final c'est ce qu'il avait été pour elle pendant ces quatre ans. Il en prenait pour son grade mais il le méritait. Le problème majeur était qu'il ne savait pas quoi répondre à ça. Quel était le meilleur angle ? Devait-il tout lui déballer là maintenant, dans la salle d'examen avec Rio entre eux deux ? Lui parler de Joy ? Lui dire qu'il était incapable de l'oublier depuis quatre ans ? C'était trop, trop d'un coup, trop pour elle et peut-être même trop pour lui. Ari pesta une nouvelle fois intérieurement contre lui-même. Il aurait du penser qu'il y avait un risque de tomber sur elle ! Brutalement, sans préparation. "T'as pas le droit de revenir comme ça... Je t'interdis de revenir dans ma vie !" Il se frotta les yeux et se passa les mains dans les cheveux. Il devait décider quoi faire, dire quelque chose. "Je... Avery écoute pour être honnête je ne suis revenu que depuis quelques semaines et j'avais prévu de t'écrire ou de venir te voir mais... Pas à ton travail comme ça. Je voyais plutôt ça dans un cadre plus tranquille. Pour... parler." Improvisation totale. "Je sais que tu me détestes et tu as raison, je mérite toutes les insultes que tu pourrais me lancer et plus encore." Il tentait de la regarder dans les yeux en parlant, lui montrer qu'il était sincère et que ces instants étaient importants pour lui. "J'aurais tellement de choses à te dire, à t'expliquer... Là où j'étais pendant ces années c'est... compliqué." Il baissa les yeux sur Rio et le caressa légèrement. Le chiot attendait patiemment, le regard vif, loin d'être conscient de la discussion tendue qui se déroulait au-dessus de lui.

@Avery Rutkowski

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Tes émotions et tes sentiments étaient clairement à fleur de pot depuis quelques mois maintenant. Tu étais fatiguée et rien ne t'aidais en général à arranger les choses, mais ce à quoi tu ne t'attendais absolument pas aujourd'hui était de te retrouver devant lui, devant celui qui t'avais brisé en mille morceaux, celui qui t'avais fait souffrir comme tu n'avais jamais souffert auparavant. Le grand amour de ta vie, celui avec qui tu étais sur le point te marier et qui t'avais tout simplement abandonné du jour au lendemain, celui que tu as fini par penser mort puisque personne ne savait où il était, ce qu'il faisait ou alors on avait simplement rien pu te dire. Petit à petit tu avais arrêté de pleurer en pensant à lui, petit à petit tu avais repris le chemin de la vie, on te regardait au départ souvent avec un peu de pitié, et oui comme la pauvre qui s'était fait lâchement abandonné parce que oui, là en le voyant aujourd'hui c'est ce que tu penses de lui, qu'il est tout simplement lâche. Tu ne voulais pas l'entendre, et pourtant en même temps t'avais besoin de savoir. T'étais tiraillée par tout un tas d'émotion à tel point que tes mains tremblent que tu sens ta voix partir lorsque tu parles, que tu sentes ces larmes montés aux yeux. Non tu ne devais pas pleurer face à lui, il ne devait pas voir autant de force encore sur toi aujourd'hui, mais c'était le cas. Tu as simplement la sensation d'être revenue 4 ans en arrière. Tu ne serais pas au boulot actuellement, oui clairement tu aurais pris la fuite, tu lui aurais tourné le dos pour ne pas le voir ni l'entendre et faire comme ci de rien était, faire comme ci il n'était pas revenu. Ton regard est noir, rempli de haine à son égard, et pourtant si brillant des larmes qui s'apprêtent à couler à tout moment. Tu ne devais pas être autant vulnérable face à lui mais c'était le cas alors qu'il tente de s'exprimer. Tu l'écoutes mais pourtant ton coeur résonne aussi dans ta tête, et tu le sens au final ces larmes coulées le long de tes joues. Ces larmes qui avaient par le passé tant coulée à cause de lui, elles étaient de nouveau de retour. "Je te déteste Ari oui, tu n'imagines pas à quel point... Pourquoi tu as fait ça hein? Donne moi la raison de ton abandon.." Oui il t'avait abandonné, tu voulais savoir ce qui était si compliqué, tu voulais savoir pourquoi il ne t'a rien dit. "Qu'est ce qui a fait que tu pensais pas pouvoir me dire que tu partais? Qu'est-ce que j'ai fait pour que tu partes?" Même si on t'a toujours indiqué que tu n'étais pas fautive, dans le fond pourtant c'est ce que tu as toujours pensé, que c'était à cause de toi. "Je pensais qu'on pouvait tout se dire et tout surmonté non?" A quelques jours de vous marier, tu pensais vraiment que vous n'aviez rien à vous cacher dans votre relation. "Explique moi s'il te plaît!" T'avais tellement besoin au final et tu t'en moquais bien si tu débordais de ton temps réglementaire au travail, là que tu l'avais devant toi tu ne comptais pas le lâcher avant qu'il ne t'ai tout expliquer.

@Ari Coleman

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"Je te déteste Ari oui, tu n'imagines pas à quel point... Pourquoi tu as fait ça hein ? Donne moi la raison de ton abandon..." Arf. Apparemment la discussion tant redoutée allait se dérouler ici et maintenant. Pas d'échappatoire possible pour le jeune homme. Si bien sûr, il y avait toujours la fuite une nouvelle fois. Mais Ari n'était pas revenu pour fuir. Et il savait que s'il voulait avoir la moindre chance qu'Avery accepte un jour de lui parler, il devait être franc avec elle. "Qu'est ce qui a fait que tu pensais pas pouvoir me dire que tu partais ? Qu'est-ce que j'ai fait pour que tu partes ?" Wow. Ari leva la tête et regarda la jeune femme avec de grands yeux. Il n'avait jamais imaginé qu'elle puisse penser que c'était de sa faute à elle. Il vit les larmes couler sur ses joues et ce fut comme si il recevait un coup de poignard en pleine poitrine. Une nouvelle vague de culpabilité l'envahit. Il se sentait tellement petit, tellement horrible d'avoir infligé ça à la femme qu'il aimait. Il avait envie de la prendre dans ses bras, de lui dire, de lui crier même, qu'elle n'y était pour rien, qu'elle n'avait jamais rien fait de mal. Mais il ne pouvait pas. Il devait y aller doucement. "Je pensais qu'on pouvait tout se dire et tout surmonter non ?" Oui. Il aurait du le savoir également. "Explique moi, s'il te plait !" Il se passa les mains sur le visage une nouvelle fois. "Tu n'y es pour rien Avery. Je t'en supplie ne pense jamais le contraire, je ne suis pas parti à cause de toi, tu étais... parfaite." Il se pinça les lèvres. "C'est entièrement ma faute, j'ai... appris quelque chose. J'ai du partir à cause de ça et... j'avais honte. J'avais honte de ce que tu pourrais penser de moi si je t'en parlais." Il s'écarta de la table d'examen et commença à faire les cents pas dans la salle en regardant au sol. "J'avais tellement honte Avery, j'ai fuis. J'ai pensé que tu serais mieux sans moi. Je réalise maintenant que c'était stupide, que c'était cruel. Et j'ai encore honte. Je te demande pardon." Il parlait vite, son cœur battait. Il se livrait, se mettait à nu. Il s'arrêta pour la regarder. Il ne pleurait pas mais l'émotion transparaissait dans sa voix, tremblante par instant. "C'est une des pires décisions que j'ai prise de toute ma vie et Avery je te jure que je l'ai regretté tous les jours pendant quatre ans."

@Avery Rutkowski

Invité

Tu ne pouvais retenir ses larmes de couler plus longtemps, t'avais tellement eu le coeur brisé en comprenant qu'il ne reviendrait plus, qu'en le voyant aujourd'hui tu ressens à nouveau toute cette peine que tu avais ressentie à l'époque. Tu ressens à nouveau tous ces sentiments que tu ressentais sur le moment, toute cette culpabilité quand tu t'étais mise en tête que tout était de ta faute. C'était même pour ça que tu avais décidé de ne plus retomber amoureuse ensuite, c'était à cause de lui que tu t'étais fermée à toute histoire d'amour ne voulant plus souffrir à nouveau comme ça a avait été le cas. Alors même si tu lui en voulais, que tu le détestais tu voulais tout de même savoir pourquoi il avait fait ça, pourquoi il était parti, pourquoi il t'avait tant fait souffrir. Tu le regardes alors qu'il te parle et qu'il t'implore presque de ne pas te sentir coupable que tu n'étais en aucun cas fautive, que tout était de sa faute à lui. Il te demande de le pardonner et tes yeux s'écarquillent à cette demande. Lui pardonner? "Tu te rends compte de ce que tu me demandes?" Tu sens ton ton se monter automatiquement. "Comment tu penses que je peux te pardonner Ari alors que... alors que tu t'es juste barré alors qu'on allait se marier?" Tu t'écartes de la table d'osculation pour ne pas risquer de blesser Rio en cas de mouvement brusque. "T'as appris quoi? Arrête de tourner autour du pot putain, il s'est passé quoi ?" Tu le regardes à la fois énervée à la fois triste, beaucoup trop d'émotions qui te tournent dans la tête. "J'arrive pas à comprendre comment tu as pu croire que j'aurai pu te juger ou te quitter ou j'en sais rien en fait!" Tu fais de grands geste ahuri parce que tu penses que tu ne lui as jamais montré un quelconque signe qui aurait pu lui faire penser que tu n'aurais pas été supportrice. "Et ... Quatre ans? Il t'a fallut quatre ans pour me donner signe de vie... quatre ans Ari... Tu t'en rends compte ?" Tu étais décidée, tu l'avais devant toi, tu ne savais pas pour combien de temps mais tu ne comptais pas le laisser partir avant de savoir toutes les raisons, tu avais bien trop peur qu'il ne reparte et que tu ne puisses pas obtenir les informations que tu voulais.

@Ari Coleman

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La situation n'allait pas en s'améliorant. Rio est incroyablement patient. Cette pensée parasite, déconnectée des évènements en train de se dérouler, traversa furtivement l'esprit d'Ari. Le chiot qui ne tenait habituellement jamais en place plus de une minute attendait calmement sur la table d'examen, regardant avec curiosité les retrouvailles des ex fiancés. Il secoua la tête. Le ton d'Avery devenait plus dur. Le pardon n'était pas pour tout de suite. Ari le savait, il n'était même pas sûr qu'elle le pardonnerait un jour. Mais il avait réalisé qu'il aurait toujours eu ce doute, ce "et si ?", si il n'était jamais revenu assumer ses actes. La jeune femme bougeait à son tour, agrémentant ses paroles de gestes énervés, sa colère transparaissant maintenant clairement à travers les larmes qui coulaient sur ses joues. La voir dans cet état faisait beaucoup de mal à Ari. Pendant quatre ans il avait fuit, il n'avait jamais été confronté aux conséquences qu'avaient eu ses actions sur celle qu'il aimait. Mais Ari l'avait déjà constaté plusieurs fois, on finit toujours par récolter ce que l'on sème. Allez mon gars, plus d'échappatoire maintenant, balance tout ! Le retour de la petite voix intérieure. Elle n'avait pas tort cependant. Ari voyait bien que la jeune femme était déterminée à tout savoir, à tout comprendre. Mais comprendrait elle ? Ari l'avait réalisé quelques mois plus tard, sa réaction avait été des plus stupides, des plus illogiques. Oui, il pouvait lui expliquer, lui donner une explication pour son comportement mais il doutait fort qu'il s'agisse d'une explication valable. Le jeune homme interrompit ses cents pas, se rapprocha et appuya ses deux mains sur la table d'examen. Il prit une grande inspiration et se lança. "Ok. Je vais t'expliquer. C'est un peu long. Avant qu'on soit ensemble je... Bon j'avais quelques relations par-ci par-là mais rien de sérieux, tu le sais." Ari estimait qu'il valait mieux ne pas trop s'attarder sur ce sujet là. "Quelques semaines avant qu'on soit ensemble une fille m'a écrit qu'elle était... enceinte." Ari dégluti. "Je l'ai envoyé chier. C'était impensable pour moi, j'avais vingt-deux ans, j'avais l'impression que devenir père aurait ruiné ma vie. Je n'avais vu cette fille qu'une seule fois, bref, j'ai flippé." Il secoua la tête en fermant les yeux, la honte l'envahissait toujours lorsqu'il repensait à son comportement ce jour-là. "Je lui ai dit d'avorter par sms, que je ne voulais pas en discuter et que c'était la seule possibilité. Puis... J'ai bloqué son numéro, ses réseaux sociaux, tout." Ari fixait maintenant Rio, n'osant pas affronter le regard d'Avery. "J'ai complètement oublié cette histoire, volontairement. Pour moi le sujet était clos. Je me suis mis avec toi, je suis tombé amoureux de toi et tu es devenue la seule chose qui comptait pendant trois ans." Un sourire involontaire se dessina sur les lèvres de Ari lorsqu'il prononça cette phrase. Un sourire teinté de nostalgie. "Mais quelques semaines avant notre mariage, j'ai reçu une lettre. Les parents de la fille qui était enceinte m'ont annoncé qu'elle avait eu un accident de voiture et qu'elle était... morte." Ari inspira une nouvelle fois. "Et c'est la que j'ai appris qu'elle n'avait jamais avorté." Le jeune homme arrêta son monologue quelques instants. Conscient que ses paroles devaient être assez lourdes à encaisser pour la jeune femme, il releva la tête vers elle, peut-être pour évaluer son état avant de continuer son discours.

@Avery Rutkowski

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Il a fallut 4 ans avant que tu ne puisses te retrouver face à Ari, face à celui qui t'avais tant fait souffrir, face à celui qui pourrait peut-être t'aider à y voir plus clair sur ta vie sentimentale. Et enfin tu as l'impression que tu allais pouvoir obtenir les réponses à toutes ces questions. Tu ne le laisseras pas partir avant de tout savoir. Tu perdais un peu patience tu l'avoues, tu avais l'impression qu'il tournait autour du pot et qu'il ne te disait clairement pas ce qu'il s'était passé, toi tu avais besoin de savoir. Et puis enfin il semble disposé à te parler, tu gardais une distance avec lui, tu ne voulais pas qu'il te touche ou tu ne sais quoi alors qu'il t'avait simplement abandonné quelques années auparavant. Tu arrêtes de bouger, tu croises les bras et le regarde alors fixement, tes larmes avaient cessés de couler, ton maquillage avait certainement dégouliné le long de tes yeux mais tu t'en moquais bien à cet instant. Plus son histoire avance et plus tu sens ta respiration se calmer petit à petit, ton coeur battre un peu moins fort dans ta tête. Il employait un ton assez neutre comparé à toi ce qui t'aide au final à redescendre un petit peu tes nerfs. Plus son histoire avance plus tu comprends où il veut en venir, plus tu comprends ce qu'il pourrait te dire. Tu le regardes toujours dans les yeux, mais aucun son ne semble sortir de ta bouche pour le moment, un long silence s'installe entre vous, enfin peut-être pas si long mais pourtant tu en as la sensation que le temps semble long. Tu finis par prendre une grande inspiration et te rapproches un peu plus de la table. "T'as un enfant..." Tu hoches la tête parce qu'il n'avait pas besoin de te le dire, tu l'avais compris. Le ton de ta voix était bien plus calme qu'il y a quelques minutes. "Pourquoi tu ne m'as rien dit Ari ?" Ton regard était un peu plus dans l'incompréhension que dans la colère. "Ok peut-être que j'aurai pu t'en vouloir d'avoir mal agis avec cette fille mais..." Tu hausse les épaules en secouant la tête avant de reprendre. "Mais on aurait pu trouver une solution ensemble Ari.. J'arrive pas à comprendre que tu ais pu simplement te dire que je sais pas.. je t'aurai quitté à cause de ça..." Parce que oui, tu supposes qu'il ne t'a rien dit pour ça et oui tu lui en aurais peut-être voulu sur le moment, c'est même certains, mais jamais t'aurai pu le quitter, tu ne te voyais pas sans lui, tu te voyais passer le reste de ta vie avec lui. "T'as juste agis lâchement envers moi..."

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Un silence s'était installé alors que les deux anciens fiancés se regardaient dans les yeux. Avery avait compris où il voulait en venir. Oui, il était papa. L'arrivée de Joy dans sa vie avait changé bien des choses. Il s'était assagit, était devenu moins fêtard, plus calme. Il avait repris ses études, travaillé dur pour donner à sa fille la meilleure vie possible, pour essayer de se rattraper de son absence pendant ces trois ans. Il y était arrivé. La petite fille avait le sourire tous les jours, l'appelait papa. Ari avait découvert un amour qu'il n'avait jamais ressenti, l'amour d'un parent pour son enfant et sa vie avait changé, tout avait un sens. Mais Ari restant Ari, en venant trouver Joy il avait abandonné ce qui donnait un sens à sa vie avant. Avery. Il l'avait perdu, abandonné, tout seul, comme un grand. Et au fur et à mesure que les années étaient passées il avait réalisé que bien que Joy soit l'amour de sa vie, sa fille ne pourrait pas combler à elle seule le trou qu'avait laissé Avery dans son cœur lorsqu'Ari l'avait abandonné. Alors il était revenu. Et il devait maintenant payer l'addition. "Mais on aurait pu trouver une solution ensemble Ari... J'arrive pas à comprendre que tu ais pu simplement te dire que je sais pas... je t'aurai quitté à cause de ça..." Avait-il pensé ça ? Probablement, oui, inconsciemment. La peur qu'elle le quitte, qu'elle le trouve méprisable. Alors autant prendre les devant, arracher le pansement et la quitter lui-même. "T'as juste agis lâchement envers moi..." Oui. Il n'y avait pas d'autre conclusion que celle-ci. "Avery, il faut que tu comprennes... Quand... Quand j'ai reçu cette lettre, j'ai réalisé que..." Il tourna brusquement le dos à la jeune femme, croisant les bras sur sa poitrine et regardant le sol. "J'ai réalisé qu'après toutes ces années à maudire mon père d'avoir abandonné ma mère, ma sœur et moi... Et ben j'étais juste exactement comme lui." Sa voix se cassa un petit peu, les larmes n'étaient pas loin. Il tournait toujours le dos à Avery. Il tenta de maitriser ses émotions et se retourna vers elle. "Comme mon père. J'ai fait subir à ma fille ce que mon père a fait subir à ma sœur et moi. Ça m'a brisé Avery, tu comprends ? Ça m'a brisé." Son ton était monté sans qu'il ne puisse le contrôler. Il se pinça l'arête du nez. "Désolé, je... Je ne voulais pas te crier dessus." Il soupira et reposa ses mains sur la table d'examen. "Oui j'ai été lâche. Ça m'a fait tellement de mal d'apprendre ça que j'ai eu l'impression... Je sais pas, de ne pas te mériter, que tu me trouverais minable, je ne sais pas. J'avais peur, j'avais honte. Honte d'avoir réalisé ça sur moi. Alors j'ai fuis. J'ai compris ensuite que ma réaction envers toi avait été odieuse et complètement illogique. Et je l'ai payé. Si ça peut te consoler, je paye ce que je t'ai fait tous les jours depuis quatre ans." Il secoua la tête et baissa le regard. "Je suis désolé. Tellement désolé de t'avoir fait tout ce mal." Murmura-t-il, la voix basse.

@Avery Rutkowski

Invité

Il avait un enfant, il t'avait abandonné parce qu'il avait un enfant d'une autre, il t'avait abandonné. Tu n'arrivais juste pas à comprendre pourquoi il avait fait ça, enfant ou non, comment avait-il pu agir comme ça alors que vous étiez sur le point de vous marier. Pour lui tu étais prête à déplacer des montagnes, à faire le tour de la terre s'il te l'avait demandé, tu étais prête à tout pour lui et tu aurais accepter cet enfant dans votre vie, tu aurais assumer cet enfant tant que ça te permettais simplement d'être avec lui. Tu voulais juste comprendre pourquoi il a pu penser le contraire, pourquoi il a pu penser que peut-être tu l'aurais quitté si t'avais su. Il avait été lâche à tes yeux, et il n'y a rien de pire que la lâcheté. Ton ton s'était calmé, tu étais moins énervée, mais pour autant ton regard n'arrivait pas à changer face à lui. Tu le détestais toujours autant de t'avoir autant fait mal. Mais pourtant il semblait disposer à te parler et à t'expliquer son point de vue, tu l'écoutais avec attention, tu écoutais chaque mots qui sortaient de sa bouche pour les intégrer dans ta tête. Il se compare à son père et tes sourcils se froncent au même moment, son ton monte mais il s'excuse aussitôt. Tu voyais bien que tout ça le touchais aussi, que tout ça lui faisait remonter des émotions. dont il n'était peut-être pas prêt à avoir aujourd'hui. "Tu n'es pas comme ton père Ari..." Tu murmures presque en lui disant ça. Tu secoues la tête en fronçant les sourcils et continue de parler "Tu n'es pas comme lui... Tu n'étais juste pas au courant de tout ça..." Tu soupires légèrement en gardant tes distances avec lui, tes bras croisés contre ta poitrine. "Ok tu as mal agi envers cette fille, tu pouvais pas prévoir non plus qu'elle allait garder cet enfant, tu ne l'as pas abandonné par choix comme ton père a pu le faire..." Tu te rapproches à nouveau de la table d'osculation avec un Rio plus qu'adorable qui semblait avoir compris qu'il fallait qu'il se fasse tout petit. Tu viens lui faire une petite gratouille entre les deux oreilles, il se redresse aussitôt. Les boules de poils ont toujours été d'un réconfort énorme pour toi. "Je peux pas te pardonner Ari... Pas pour le moment.." Peut-être un jour, ou peut-être pas, tu n'en savais rien. Tu relèves les yeux vers lui, regard qui était plongé sur le chien depuis quelques instants. "J'ai beaucoup trop souffert, tu n'imagines juste pas à quel point et le fait que ta mère ou ta soeur ne m'ait rien dit..." Tu es toujours autant pleine d'interrogations quand à leur comportement "Et puis je traverses d'autres problèmes actuellement .." Ta mère qui te manquait tellement depuis des semaines maintenant, c'était tellement compliqué et tu le savais que son retour en ville allait causer de la cohue. "Je te conseille de ne pas croiser la route d'Elias ou Woody..." Tu fais une petite moue, il devait se douter que contrairement à toi tes frères seraient beaucoup moins tendre.

@Ari Coleman

Invité

Et voilà, Ari avait tout révélé. Tout expliqué à Avery. C'était enfin arrivé. Ce moment qu'il avait à la foi tant redouté et tant espéré. Ce moment qu'il avait imaginé dans sa tête des milliers de fois. Ce moment qu'il aurait aimé mieux contrôler mais qui s'était imposé à lui brutalement aujourd'hui, dans cette clinique vétérinaire. Peut-être était-ce pour le mieux. Aurait-il eu le courage de se jeter un jour à l'eau s'il avait espéré trouver le moment parfait ? Il devait être honnête avec lui, il n'y aurait jamais eu de moment parfait pour cette confrontation. Mais maintenant elle savait tout. Tout ou presque, Ari n'ayant pas abordé les raisons de son retour en ville. Son espoir fou de pouvoir un jour recoller les morceaux avec celle qu'il avait tant aimé. Celle qu'il n'avait jamais réussi à oublier. La jeune femme tenta de le rassurer sur son père. Ses paroles firent plaisir à Ari, bien qu'elles ne soulagèrent en rien sa culpabilité. Ce sujet était véritablement quelque chose qui le rongeait. Sa mère lui avait plusieurs fois suggéré de chercher de l'aide, de peut-être voir quelqu'un. Mais Ari ne s'en sentait pas capable, en plus d'être septique sur le bien que lui ferait le fait de parler de ses sentiments à un inconnu sur un divan. C'était du moins le cliché (erroné, c'est le moins qu'on puisse dire) qu'il s'en faisait dans son esprit. "Je peux pas te pardonner Ari... Pas pour le moment..." lui annonça la jeune femme en caressant Rio. Le cœur d'Ari se serra en entendant ces paroles, aussi prévisibles qu'elles pouvaient être. Tu t'attendais à ce qu'elle t'accueille les bras ouverts après ton explication ? Il hocha la tête. Bien sûr, il comprenait. Jamais ça ne pourrait être aussi simple. "J'ai beaucoup trop souffert, tu n'imagines juste pas à quel point et le fait que ta mère ou ta soeur ne m'ait rien dit..." Il hocha une nouvelle fois la tête en la regardant. "En fait, je ne leur ai rien dit au début. Je ne voulais pas les mettre dans une situation encore plus délicate par rapport à toi. Je leur ai juste dit que je devais partir. Bon après quelques jours... ma sœur m'a harcelé et j'ai du lui expliquer mais je lui ai fait jurer de ne rien dire. Puis j'ai expliqué à ma mère quelques mois plus tard. Bref, elles n'ont fait que respecter la stupide promesse que je leur avais demandé de tenir..." Il haussa les épaules. Il réalisait que tout ce qu'il racontait était peu logique et ne pouvait être "justifié" que par son incapacité à assumer ses actions auprès des gens qui l'entouraient, y compris sa fiancée apparemment. "Et puis je traverses d'autres problèmes actuellement..." Le jeune homme la regarda d'un air interrogatif. "Est-ce que je peux faire quelque chose ?" Aussitôt cette phrase complètement bête sortie de sa bouche, Ari se reprit avec un rire nerveux "Pardon, c'était stupide, tu n'as pas besoin de moi. Tu sembles t'être bien débrouillée en tout cas, j'étais sincère quand je t'ai félicité pour être devenue vétérinaire." Il savait qu'il n'avait aucun droit de lui proposer son aide ou son soutien. Il n'avait même aucun droit de savoir ce qu'il se passait dans sa vie. Aucun droit de savoir ce qui pouvait lui faire du mal à l'heure d'aujourd'hui, même si ça lui coutait beaucoup. Il avait perdu ce droit il y a quatre ans. "Je te conseille de ne pas croiser la route d'Elias ou Woody..." Ari grimaça. Oui. Il y avait déjà pensé. "Ouais... Je me doute. Je devrais peut-être écrire à Elias..." Autant Woody et Ari ne s'étaient jamais vraiment aimés, mais autant Elias et lui étaient amis il y a quatre ans et il savait que la rancœur du frère d'Avery n'en serait que plus importante.

@Avery Rutkowski

Invité

Est-ce que tu serais capable de lui pardonner? Très clairement oui, malgré ce côté très dur, très froide que tu pouvais avoir, tu es une de celle qui était le plus capable de pardonner les gens. Actuellement tu n'étais juste pas prête, tu avais bien trop de choses à gérer dans ta vie avant de t'ajouter ce problème supplémentaire. Et pourtant tu le savais que son retour allait te perturber mentalement plus que tu ne le lui montrais ou que tu ne le voulais. Comment tu ne pourrais pas l'être alors qu'à ce jour il est celui que tu avais le plus aimé, le seul à qui tu avais pu confier tes moindres secrets et celui avec qui tu t'étais imaginais un jour avoir ta famille. Aujourd'hui l'avait sa famille, mais tu ne faisais pas partie du portrait et tu n'en ferais certainement jamais parti. Tu lui avoues par la même occasion avoir été plus que blessé par sa mère et sa soeur, de qui tu étais à la base proche et une membre de leur famille, du moins c'est ce que tu avais pensé durant tout le moment où vous aviez été ensemble. Il t'avoue donc leur avoir fait promettre de ne rien dire après leur avoir caché aussi cette situation, te confortant une fois de plus dans ton idée qu'il avait été lâche et qu'il savait très bien que ce qu'il avait fait n'était juste pas normal. "4 ans de mensonges Ari.. Pourquoi revenir maintenant?" La fameuse question dont tu n'étais pas certaine de vouloir avoir la réponse mais tant qu'à avoir une discussion, autant tenter d'obtenir toutes les réponses. Peut-être allait-il fuir à nouveau? Peut-être que non? Tu ne savais pas mais tu veux être sur d'avoir toutes les infos dont tu as besoin. Tu lui avoue aussi que tu as d'autres problèmes personnels et que c'était pour l'instant ta priorité dans ta vie, il s'interroge sur tes problèmes et bien que tu le sais qu'il n'a aucune raison de le savoir, toute la ville était au courant donc sa mère se devait de l'être. "Ma mère est décédée il y a quelques mois, dans un accident..." Tu te mords l'intérieur de ta joue pour ne pas craquer devant lui, il ne méritait pas de te consoler pour ça, il n'avait plus mérité ce droit depuis si longtemps maintenant. Tu finis par te retourner et attraper de quoi faire les vaccins pour Rio, qui est un chien d'une patience qui t'impressionne énormément. Tu lui parles qu'il devrait évité la route de tes frères. Tu savais que Woody ne l'avais jamais vraiment apprécié, mais Elias avait presque été autant blessé que toi par son départ. "Je peux pas t'empêcher de lui écrire... juste trouve les mots corrects..." Tu savais Elias tellement impulsif que tu ne savais juste pas comment il allait pouvoir réagir. Tu penses même l'appeler pour le prévenir toi.

Invité

La situation semblait s'être un peu calmée. Passé le choc initial de se revoir, les émotions semblaient s'apaiser, autant la colère pour Avery que l'angoisse et le stress pour Ari. Ce dernier avait vidé son sac, et c'était ce pour quoi il était revenu en ville après tout. Ou du moins en partie... Et d'ailleurs, la question fatidique, presque la plus redoutée par Ari, ne tarda pas. "4 ans de mensonges Ari.. Pourquoi revenir maintenant?" Il réfléchit à toute vitesse dans sa tête. Il ne pouvait pas lui dire la vérité. Le manque d'honnêteté, mentir même dans ce cas-là, c'est mal, indéniablement. C'est d'ailleurs ce qui l'avait mis dans cette situation précise. Mais il ne pouvait pas lui avouer maintenant qu'il était revenu parce qu'il n'avait jamais pu arrêter de penser à elle pendant quatre ans. Déjà, il s'agirait d'une confession très égoïste qui viendrait à coup sûr perturber la jeune femme déjà secouée par cette rencontre imprévue. Peut-être qu'elle s'en fichera, tu crois quoi ? Elle a du tourner la page. Elle a peut-être même un nouveau mec. Cette voix si aimable était de retour. Non, Ari savait que cette ultime révélation, qu'il avait toujours des sentiments pour Avery, ne la laisserait pas indifférente mais probablement pas de manière positive. Le timing n'était pas bon. Il ne pouvait pas lui lâcher cette bombe. Et puis même en pensant égoïstement, ce timing n'était pas non plus idéal pour lui. Elle venait de lui dire clairement qu'elle ne pouvait pas lui pardonner. "Pas pour le moment". Cette dernière partie de phrase amenait une lueur d'espoir dans l'esprit d'Ari mais soulignait justement l'importance du timing. Avouer ses sentiments à Avery maintenant ne le mènerait qu'à un rejet. Il devait attendre. Il devait être patient. Après tout, il l'avait abandonné pendant quatre ans, il lui devait d'essayer de faire les choses bien. Du moins aussi bien que possible. "Ma mère me réclamait, elle ne voyait presque jamais sa petite fille et j'avais envie qu'elles puissent être plus proches toutes les deux." Il avait parlé en regardant Rio, par peur que ses yeux trahissent son mensonge s'il croisait le regard de la jeune femme. Elle lui avoua alors avoir d'autres préoccupations ces derniers temps et finit par lui annoncer que sa mère était décédée dans un accident. Ari se sentit petit. Et bête. Encore plus bête et petit qu'il ne sentait déjà depuis le début de cette rencontre, si c'était possible ! Avery lui tourna le dos rapidement pour commencer la procédure de vaccin après cet aveu. "Je suis désolé pour ta maman Avery. Je sais que vous étiez proches..." Que dire de plus ? Il aurait aimé trouver les bons mots. Réagir de façon juste à une telle annonce de la part d'un proche n'était jamais facile. Mais Avery n'était plus vraiment "un proche", Ari n'osait pas établir un contact physique, une main sur l'épaule, une étreinte, quelque chose qu'il aurait habituellement fait pour apporter un peu de réconfort. Il en mourrait d'envie mais il savait que la jeune femme le repousserait probablement. Il ne pouvait pas profiter de sa faiblesse lorsqu'elle lui annonçait quelque chose d'aussi dur. La jeune femme lui parla de ses frères, qui seraient probablement bien plus hostiles qu'elle à l'annonce de son retour en ville. Ari savait qu'il devrait rendre des comptes à Elias, peut-être les choses auraient une meilleure chance de se passer en douceur s'il lui écrivait avant. "Je peux pas t'empêcher de lui écrire... juste trouve les mots corrects..." Un sourire un peu triste apparu sur le visage du jeune homme. "Oui... Je ne suis pas sûr que des mots justes existent pour cette situation..." Il croisa les bras sur sa poitrine. "J'espère que je ne tomberai pas sur lui pendant un autre rendez-vous pour Rio. Le choc avec toi était déjà assez grand." dit-il avec un sourire timide mais plus sincère. Après tout, un peu d'humour ne pouvait pas faire de mal. Du moins, il l'espérait.

@Avery Rutkowski

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