so say you'll stay with me tonight (abby)

so say you'll stay with me tonight.
w/ ✰ abby & rafaël
~ ~ ~

La fin de la journée approche, les commerces alentours ferment leurs portes. Peu à peu, les collègues de Rafael quittent l’atelier, mais lui. Lui, il est toujours au garage, travaillant sur un ancien modèle vintage. Une Ford Mustang coupé de 1965. Un de leurs plus fidèles clients la lui avait apportée pour qu’il lui refasse une beauté. Rafaël n’avait pas pu résister. Depuis une semaine, déjà, il passait l’ensemble de ses soirées à la retaper. Ce soir, il ne déroge pas à la règle. Les mains dans le cambouis, la tête dans le moteur, il salue l’un de ses derniers collègues qui quitte l’atelier. Il est dix-huit heures, c’est normalement la fin de la journée. « Tu restes encore Rafaël ? ». Il relève son visage et hoche la tête pour toute réponse. « Passe une bonne soirée James. » Répond-il en lui faisant un signe de la main. « À demain. » lance son collègue avant de s’éclipser. C’est vrai, Rafaël fait des heures en plus mais après tout que peut-il faire d’autres ? Il n’a pas vraiment envie de rentrer. Alma n’est pas à la maison, elle lui a demandé de passer la nuit chez une amie. Rafaël n’a pas eu le courage de l’affronter, de lui dire non. Alors il a simplement accepté. Et maintenant il se retrouve là, à ne pas vouloir quitter le garage. Ne pas vouloir rejoindre sa maison. Même si sa fille passe le plus clair de son temps dans sa chambre d’ado, les bruits de pas et la musique le rassurent et lui font oublier sa solitude. Alors quand elle n’est pas là, il retarde le plus possible le moment où il rentrera. Et puis, il faudrait être fou pour abandonner cette si belle voiture qu’il se doit de réparer. Maintenant seul à l’atelier, il branche son téléphone au poste et lance un peu de musique pour se tenir compagnie. Les premières mélodies de Tuyo résonnent dans le garage et Rafaël ne peut s’empêcher de chantonner. La nuit commence doucement à prendre la place du jour. La lune prend son poste alors que le soleil disparaît peu à peu. Les minutes défilent, bientôt les heures sans qu’il ne s’en aperçoive. Il est bientôt dix-neuf heures trente. Soudain, la musique se coupe pour laisser place à son vibreur. Les mains pleines d’huile, Rafaël les essuie sur son bleu de travail avant d’attraper son téléphone. Un numéro inconnu. Son cœur s’emballe. Il décroche rapidement, une légère panique en lui. « Allô? Rafaël ? » Qu’il entend à l’autre bout du fil. Ok, là, il panique. « Oui, c’est moi. Qu’est-ce qui se passe ? Il y a un problème ? C’est Alma. Ne me dites pas que c’est elle. » Il ne laisse aucune chance à son interlocuteur d’en placer une. Traumatisme des mauvaises nouvelles, il ne peut s’empêcher de toujours imaginer le pire. Alors il pose un milliard de questions, vite. Beaucoup trop rapidement. Avant de se calmer, de se taire. Pour laisser parler la voix de l’autre côté de l’appareil. 

so say you'll stay with me tonight.
w/ ✰ abby & rafaël
~ ~ ~

Pour une fois depuis longtemps, Abby rentre tôt chez elle. Enfin tôt, tout est relatif. Il n'est pas encore sept heures, donc pour la blonde c'est tôt. La nounou de Rosie n'étant pas disponible ce soir, Abby a du s'adapter. Non pas que ça la dérange, bien au contraire, elle apprécie ces moments hors du temps avec sa nièce. Ces moments qui lui rappellent que le monde ne tourne pas autour du tribunal. Abby a besoin de se déconnecter, un temps. Elle sait que l'instant ne s'éternisera pas, qu'elle va reprendre vite ses vieilles habitudes quand Rosie sera coucher. Mais pour l'instant, elle veut profiter du moment présent. C'est avec la mini-blonde dans les bras, qu'elle pousse la porte de sa villa. Rosie les quitte rapidement pour toucher le sol et partir en quête de l'un de ses jouets dans le salon. Le sourire qui s'étire, Abby ne cesse de s'émerveiller face à ce petit être qui grandit un peu plus chaque jour. Tout en gardant un oeil sur cette dernière, Abby se dirige vers la cuisine ouverte afin de préparer le repas. Seulement en mettant un pied dans la pièce, ses sourcils se froncent. Pourquoi c'est humide d'un coup ? Son regard baisse vers le sol, observant ses pieds qui pataugent dans l'eau ? « Mais nooooooon ! » s'exclame-t-elle. Aussitôt, Rosie accoure dans la cuisine. « Eau ! Beaucoup, eau ! » Abby doit reconnaitre à sa nièce qu'elle a raison. Après avoir batailler quelques minutes avec Rosie pour qu'elle quitte la pièce, l'occupant devant un dessin animé : le problème est toujours là. L'eau ne s'est miraculeusement pas évaporé à son grand regret. Mais maintenant, elle fait quoi ? C'est là qu'elle se souvient que plus tôt dans la semaine, Nate, son associé lui a donné le numéro de Rafaël. Ah Rafaël, juste ce prénom provoque un sourire sur le visage de la blonde. D'après Nate, il touche à tout. Dans le fond, qu'est qu'elle risque si elle le contacte ? Peut-être qu'il va simplement l'ignorer. Elle n'a donc rien à perdre. Sans vraiment réfléchir à une autre solution, la blonde attrape son téléphone et compose le numéro du mexicain. Une sonnerie, deux sonneries. Elle s'attend à tomber sur la messagerie mais il décroche. « Allo ? Rafaël ? » demande-t-elle, non certaine d'avoir composé le bon numéro. Elle n'a pas le temps de rajouter un mot, qu'elle l'entend qui panique. « Je-quoi ? » répète-t-elle, un peu confuse par les paroles du mexicain à l'autre bout du combiné. « Non, non, il n'y a aucun soucis avec Alma, je crois. » précise-t-elle, essayant de le rassurer d'une certaine façon. Elle ose espérer que la fille de de ce dernier se porte comme un charme. « Je ... C'est Abigail, Abby. » indique-t-elle, histoire qu'il puisse mettre un nom sur sa voix. « Nate m'a passé ton numéro, si j'avais un soucis. Et ... Je pense que tu fais le lien. » explique-t-elle. Et là, elle se sent vraiment stupide d'avoir prit son courage à deux mains pour l'appeler. Elle n'aurait pas pu simplement lui envoyer un message, ça aurait été bien plus simple. « Je suis embêtée, j'ai de l'eau sous les pieds et pourtant, je t'assures je ne suis pas dans une piscine. Je-tu fais quelque chose en ce moment ? » demande-t-elle. « Si je tombes au mauvais moment, je comprendrais ... » ajoute-t-elle précipitamment. Loin d'elle l'envie de lui imposer quelque chose dont il n'a pas envie. S'il ne peut voler à son secours, elle trouvera une autre solution plus onéreuse certainement, mais moins séduisante sans l'ombre d'un doute.

@Rafaël Benítez

so say you'll stay with me tonight.
w/ ✰ abby & rafaël
~ ~ ~

Ok, il faut bien l’avouer, Rafaël panique peut-être un peu rapidement au sujet de sa fille. Mais depuis le décès de sa femme, il a tendance à toujours imaginer le pire. Comment faire autrement après tout ? Il a appris à ses dépens que la vie ne tient qu’à un fil et qu’elle peut basculer à tout moment. Il entend que ça bégaie. Bon, il faut qu’il apprenne à se calmer, à ne pas se précipiter. Mais chassez le naturel et il revient au galop. Il piétine presque à l’autre bout du fil. Attendant une réponse. Bonne ou mauvaise. Puis le soulagement vient lorsqu’il comprend qu’il ne s’agit pas d’Alma et qu’elle va bien. Enfin, en tout cas, l’appel ne la concerne pas alors il préfère se dire qu’elle est en sécurité. Un sourire étire ses lèvres sans même qu’il ne le fasse exprès. Abby. Il se ressaisit, se racle la gorge comme pour tenter d’oublier cette petite phase de panique. Elle va finir par le prendre pour un fou. « Salut toi. Fais-moi penser à remercier Nate dans ce cas. Pour une fois, qu’il fait un truc bien. », lâche-t-il en riant avant qu’elle ne confie sa problématique. Il la laisse terminer, elle semble paniquer. Ou du moins elle semble avoir besoin d’aide. « Non. Enfin, oui, je suis au garage, mais je peux arrêter et venir voir ce qui se passe. » Bien sûr qu’il va tout laisser pour aller l’aider, il serait bête de refuser. Puis il est toujours prêt à trouver une excuse pour voir la blonde. « Ça me fait plaisir de voir que c’est à moi que tu penses en premier quand tu as besoin d’aide. » Il fait exprès de relever ce petit acte qui pour certains pourrait sembler anodin. Il adore faire ça. Tester, chercher, essayer à tout prix de la faire flancher. Rien qu'un peu. « J’arrive. Donne-moi trente minutes et j’arrive. À tout à l’heure. » Il ne lui laisse pas le temps de répondre, au cas où elle essaierait de l’en empêcher ou de l’en dissuader. Il raccroche son téléphone portable avant de ranger l’atelier rapidement et d’aller se changer quittant son bleu de travail souillé pour un jogging et un sweat. Il n’a pas le temps de faire mieux. Il tape tout de même un rapide message à sa fille pour être sûr qu'elle va bien. Il peut déjà l'imaginer en train de rouler des yeux et de ne pas lui répondre tout de suite, comme à son habitude. De toute façon dès qu'elle peut faire le contraire de ce qu'il lui demande elle fonce tête baissée. Au moins, sur ce coup-là, il ne peut pas dire qu'elle ne lui ressemble pas. Il ne met pas plus de vingt minutes avant d’arriver chez Abby et de garer la voiture. Rafaël avance jusque sur le perron, frappant quelques coups à la porte. Celle-ci s’ouvre, laissant apparaître la blonde. Un sourire en coin se dessine sur les lèvres du Mexicain alors qu’il pose ses yeux sur Abby, face à lui. « Je vais finir par croire que tu ne peux plus te passer de moi. Ta voiture et maintenant ta maison. », il prend un air amusé, la taquinant. Et en même temps espérant que ce soit vrai, qu’elle ne veuille plus se passer de lui. Mais pourquoi ça le serait ? Après tout, il ne s’est jamais rien passé. Qu’étaient-ils vraiment ? Des connaissances ? Des amis ? Deux personnes qui se croisent de temps en temps ? Si la question venait à se poser, il n’en connaîtrait même pas la réponse. Il n’en sait rien, ni l’un ni l’autre n’a jamais rien tenté. Pas qu’il n’en ait pas eu envie le Mexicain. Ce serait mentir que de prétendre qu’elle le laisse totalement indifférent. Mais c’est plus compliqué que ça. À chaque pas en avant qu’il fait, ce sont trois en arrière qui le font reculer. Parce qu’il y a Alma, Isabella, son passé et ses plaies. Enfin ça, c’est ce qu’il a pris l’habitude de se raconter. Et si au fond, c’était lui et lui seul qui se sabotait ?

so say you'll stay with me tonight.
w/ ✰ abby & rafaël
~ ~ ~

Abby ignore véritablement la raison qui la pousse à contacter Rafaël pour qu'il puisse voler à son secours. Le fait qu'elle lui rend visite à chaque fois que sa voiture a un problème, doit jouer dans la balance. Jusqu'à présent, il parvient toujours à résoudre l'ensemble de ses problèmes. Du moins ceux d'ordres matériels et elle en est toujours très satisfaite. Elle n'est pas encore prête à lui demander de régler ses problèmes de confiance, de cœurs et elle n'est pas certaine d'y parvenir un jour. Comme elle n'est pas certaine qu'il possède les qualifications nécessaires pour y parvenir. Enfin, Abby pourrait simplement admettre que la raison pour qui la pousse à le contacter, c'est que Rafaël lui plait - beaucoup - mais ça serait admettre qu'il y a quelque chose entre eux. Et comment dire ? Elle n'est absolument pas prête à ce cas de figure. Autant qu'elle n'était pas prête à entendre sa voix à l'autre bout du combiné.  Mais il décroche, légèrement paniqué mais il est là. Abby le rassure et elle apprécie la conversation qui suit. La balle perdue pour Nate la fait glousser et il parvient d'une certaine façon à faire taire sa panique, le temps de quelques secondes elle en oublie presque son problème d'eau. « Non, mais si tu fais quelque chose, ne t'arrête pas pour moi. » répond-t-elle. Mais Abby réalise qu'elle n'aura pas le dernier mot. Elle est même heureuse d'être derrière son téléphone est pas face à lui, parce qu'il est en train de la faire rougir. « Très bien, à toute à l'heure. » dit-elle avant de constater que la conversation téléphonique a prit fin et qu'il ne l'a certainement pas entendu. En attendant son preux chevalier du soir, Abby penche la tête observant toute cette eau dont elle ignore toujours la provenance. La blonde part en quête d'une serpillère pour éponger le surplus. Elle s'évertue à la tâche avant qu'une petite tête blonde ne revienne dans ses pattes sous-entendant qu'il est l'heure de la nourrir. « Cinq minutes, Rosie. » déclare-t-elle, réfléchissant à ce qu'elle allait pouvoir donner à sa nièce pour le repas du soir. Mais, elle n'a pas le temps d'y réfléchir qu'on frappe à la porte. « Pizzas ? » « Non, ma puce. » répond-t-elle, ou alors le livreur de pizzas est capable de lire dans ses pensées sans qu'elle n'ait besoin de passer commande. C'est un concept à développer. La porte s'ouvre sur Rafaël et automatiquement sans qu'elle ne puisse le contrôler, ses lèvres s'étirent pour lui offrir un sourire qui gagne en intensité avec les paroles du mexicain. « La prochaine fois, ça sera peut-être juste moi. » annonce-t-elle avec un clin d'œil. « Si tu étais moins doué, je ferais moins appel à toi. » ajoute-t-elle, se décalant afin qu'il puisse pénétrer à l'intérieur puis refermant la porte derrière eux. « Mais c'est sûr, je ne te dérangerai vraiment pas ? » demande-t-elle en le regardant. Elle s'en voudrait vraiment si c'était le cas. « Bon, voici le lieu du crime. » indique-t-elle une fois devant la flaque d'eau qu'elle a soigneusement éponger quelques minutes auparavant. Abby le laisse faire, prendre ses marques, l'observant avec grande passion. « C'est grave docteur ? » demande-t-elle en regardant par dessus l'épaule du brun avant de croiser son regard. A cette distance, elle peut presque sentir son souffle et elle ne peut nier que cette douce chaleur est forte agréable. « Tu veux quelque chose ? » questionne-t-elle sans parvenir à quitter ce regard qu'ils échangent. « A boire. » précise-t-elle pour éviter un malentendu. Après s'il veut autre chose, Abby s'adaptera.

@Rafaël Benítez  

so say you'll stay with me tonight.
w/ ✰ abby & rafaël
~ ~ ~

Pourquoi aurait-il refusé de lui venir en aide ? Il n’a aucune raison valable de le faire. Après tout, cela lui fait plaisir de le faire. Peut-être un peu trop même. Mais il réfléchirait à la question plus tard. Ce n’est pas le sujet pour l’instant. Il se presse un peu, ne voulant pas non plus être trop long. Vu la voix paniquée d’Abby au téléphone, il peut parier que la situation est assez compliquée à gérer. Devant la porte, il patiente. Pas plus de quelques minutes avant que ne s’ouvre la porte. Il est content de la voir, prétendre le contraire serait mentir. Son sourire ne peut s’empêcher de s’étirer lorsqu’elle suggère que la prochaine fois, ce sera juste elle. Le regard de Rafaël est rempli de malice. « J’espère que la prochaine fois ne se fera pas attendre trop longtemps. » Répond-il avec son petit sourire en coin des lèvres. Il hausse les épaules prenant un air faussement sûr de lui. « C’est pour ça que je le suis. Je serais déçu si tu faisais appel à quelqu’un d’autre. », il lui adresse un petit clin d’œil avant de rentrer dans la maison de la blonde. Il se tourne face à elle, lorsqu’elle lui demande à nouveau si cela ne le dérange pas d’être là. « Si bien sûr, c’est pour ça que je suis là. Tu me déranges tellement que je suis venu. » répond-t-il laissant échapper un rire légèrement moqueur et taquin. Il suit Abby passant devant sa nièce lovée dans le canapé. « Salut toi. » lance-t-il à la petite blonde haute comme trois pommes. Pour toute réponse, elle se cache sous les coussins du canapé, ce qui fait rire Rafaël. « Elle est mignonne comme tout. », dit-il à Abby avant de la rejoindre et de se rendre compte de l’étendue des dégâts. « Ah oui, sympa. », effectivement une aide est nécessaire. Rafaël enjambe la flaque d’eau comme il peut avant d’ouvrir le placard sous l’évier pour étudier la tuyauterie qu’il soupçonne d'être à l’origine du crime. Il s’agenouille devant le placard, tournant la vanne d’eau pour la fermer. « D’abord, il faut couper l’arrivée d’eau histoire d'éviter une inondation plus importante. » dit-il comme si cela était évident. Au vu de la tête d’Abby, ça ne l’était pas tant que ça. Il tourne son visage vers elle lorsqu’elle le questionne pour savoir s’il veut quelque chose. Une distance infime les sépare. Rafaël aurait bien eu envie de répondre « toi », mais il se garde bien de le verbaliser. Parce que ce n’est pas le moment. Et même si ça l’était, qui dit qu'Abby ne lui collerait pas une gifle pour cette réponse douteuse. Bien qu’elle ne semble en aucun cas être violente. Mais il ne veut pas tout foutre en l’air, tout gâcher. À la place, il se contente de hocher machinalement la tête. « Oui pourquoi pas, la même chose que toi. Ça ira très bien. » finit-il par répondre, balbutiant presque. Reprends-toi bon sang, crie la petite voix dans sa tête. Rafaël racle légèrement sa gorge comme pour dissiper ce léger malaise qui plane dans la pièce. « Par contre, je vais avoir besoin de ton aide Blondie.», il ne sait pas si Abby a une boîte à outils quelconque chez elle mais il ne veut pas la déranger avec cela, alors le plus simple est qu'il aille chercher la sienne dans le coffre de sa voiture. « J’espère que tu as des serviettes et une bassine ou un seau ou un truc creux type saladier. Juste au cas où je fasse d'autres dégâts. » dit-il avec un sourire amusé. Il voit la panique faire une apparition dans les yeux de la blonde. Rafaël ne peut s’empêcher de rire. Posant sa main sur l’épaule de la jeune femme, il lui adresse un sourire rassurant. Ce simple contact lui provoque une décharge. Et ça le perturbe à Rafaël, plus qu’il ne veut l’admettre. Mais il ne laisse rien paraître enfin, il espère. « Je plaisante, je gère. » dit-il tout en lui adressant un clin d’œil. « Je vais récupérer quelques outils, je reviens. ». Il s’éclipse alors, sortant de la maison, une légère impression d’étouffer. Il ne comprend pas cet effet qu’elle arrive à provoquer, en ne faisant rien d’extraordinaire qui plus est. Il récupère ce dont il a besoin dans le coffre de sa voiture avant de retourner chez Abby. Sa nièce est toujours sur le canapé, en le voyant à nouveau passer la porte, elle enfouie sa tête dans les coussins pour se cacher. Rafaël ne peut s’empêcher de rire une nouvelle fois. « Ta nièce se planque à chaque fois qu’elle me voit, je vais finir par croire que je suis effrayant. » lance-t-il à Abby en plaisantant alors qu’il pose son sac d’outils sur le plan de travail. Bon et maintenant il n’a plus qu’à essayer de réparer la fuite. En espérant qu’il y arrive.

so say you'll stay with me tonight.
w/ ✰ abby & rafaël
~ ~ ~

Abby ne le cache pas : Rafaël la rassure. Elle ignore si c'est un don qu'il possède et comment il y parvient, mais juste entendre sa voix lui fait du bien. Et le voir face à elle, lui fait presque oublié la raison primaire pour laquelle, elle l'a appelé. Dans le fond, elle aimerait bien être le problème pour qu'il s'occupe d'elle. Les mots qu'il utilise élargisse d'avantage son sourire. Il la taquine et elle adore ce petit jeu entre eux. « Je ne te savais pas si impatient. » constate-t-elle en souriant. « Promis, ça arrivera bien plus tôt que tu ne le crois. » souligne-t-elle. S'il continue de la titiller, ils vont y venir très rapidement à ce stade. « Et te faire des infidélités ? Jamais. » dit-elle en pouffant de rire n'arrivant pas à garder son sérieux plus longtemps. Son rire se mêle d'ailleurs à celui du mexicain lorsqu'elle apprend qu'elle ne le dérange pas, d'où sa venue tardive chez elle. « Je suis sûre qu'Alma était aussi mignonne au même âge. » déclare-t-elle. Vu la beauté de la jeune fille, Abby n'a pas la moindre hésitation sur la question. Rosie est juste fidèle à elle-même : toujours intimidé dès qu'une figure masculine est dans les parages. Si Abby aimerait parler de sa nièce durant toute la soirée, il y a plus important : la flaque d'eau dans sa cuisine, du moins l'origine qu'elle ignore encore. « Hm, très bien. On fait ça comment ? » demande-t-elle, totalement confuse. Elle doit savoir où se situe l'arrivée d'eau ? Parce que si Rafaël attend cette information de sa part, ça risque de prendre du temps. Abby préfère poser des questions plus facile, notamment sur ce que son sauveur du soir désire boire. « J'espère que tu aimes le vin blanc. » annonce-t-elle en venant enfin quitter ce contact visuel entre eux. Elle est prête à faire un pas en arrière, mais Abby se stoppe quand elle comprend qu'il a besoin de son aide. Blondie ? Ce surnom la surprend, elle ne s'y attendait pas. « Euh ... tout ce que tu veux. » dit-elle en essayant de reprendre ses esprits, prête à écouter sa demande. Elle entend ses paroles, elle est sur le point de lui répondre mais en constatant sa main sur son épaule : elle bloque. Non pas que ça la dérange, c'est juste très inattendu. Jusqu'à présent, il n'a jamais été tactile avec elle. Qu'est qui a changé ? Venir à son secours ça rapproche ? Abby préfère ne rien dire, juste profiter de l'instant, de cette main qui la rassure. « Je ne bouge pas. » dit-elle en lui rendant son sourire. Pendant son absence, elle récupère quelques serviettes dans la salle de bain ainsi qu'un seau, plaçant l'ensemble sur le plan de travail. Le timing est parfait puisque Rafaël est déjà de retour. « Effrayant ? C'est pas vraiment le terme que j'aurais choisis. » souligne-t-elle avec un sourire. Charmant et séduisant sont les deux adjectifs qui lui viennent immédiatement à l'esprit. « Elle est juste timide mais je pense que c'est une invitation à jouer avec elle. » indique-t-elle. Si vraiment Rosie était effrayée, elle serait déjà dans ses jambes. L'avocate laisse son sauveur du soir prendre ses marques, pendant qu'elle récupère deux verres à ballon qu'elle remplit équitablement d'un doux breuvage alcoolisé et fruité. Abby le regarde faire avec grande fascination, elle se sent totalement dépasser par les évènements et presque idiote de ne pas réussir à résoudre ce problème toute seule. Elle tente de lui apporter son aide en lui donnant les outils qu'il demande, mais abandonne rapidement en voyant qu'elle le gêne plus qu'autre chose. « Je vais te laisser faire, c'est plus sage. Je vais commander des pizzas c'est plus dans mes cordes. » indique-t-elle en gloussant. En entendant le mot pizza, Rosie le répète ce qui la fait sourire d'avantage. « Tu veux dîner avec nous ? » demande-t-elle. Elle espère vraiment qu'il ne va pas décliner son invitation. Elle rêve d'un tête à tête avec lui depuis un long moment et maintenant que l'occasion se présente, ça serait dommage de ne pas sauter dessus. « Ui. » « Bon maintenant, tu ne peux plus dire non. » souligne-t-elle en gloussant. Abby continue de l'observer faire de la magie avec ses mains. Au moment où il se relève vers elle, elle fronce un peu les sourcils en le fixant. « Tu as du ... noir là. » relève-t-elle. Et sans attendre sa permission, elle vient avec son pouce effacer la marque présente sur sa joue, le plus délicatement possible.

@Rafaël Benítez

so say you'll stay with me tonight.
w/ ✰ abby & rafaël
~ ~ ~

Il ne saurait l’expliquer, mais il aime les quelques instants passés aux côtés d’Abby. Même s’ils semblent anodins pour certains, pour Rafaël, ils sont importants. Sans comprendre pourquoi elle le fait se sentir mieux. Moins pessimiste, moins grognon. Il faut l’avouer, elle l’apaise sans même le savoir. Ils jouent, se testent et se taquinent. « Il y a encore beaucoup de choses que tu ne sais pas à mon sujet. »il lui adresse un clin d’œil, gardant son sourire au coin des lèvres. « Tu piques ma curiosité. » conclut-il. Sa tête se penche légèrement sur le côté, prenant un air faussement triste. « J’aurais le cœur brisé si tu me faisais des infidélités. » Vérité ou simple blague ? Il ne se prononcerait pas même si on le lui demandait. Il tourne son visage vers celui d’Abby, une légère moue sur ses lèvres. « Mhm, c’était une jolie petite princesse, mais caractérielle, elle n’était pas aussi calme. », dit-il en repensant à sa fille lorsqu’elle était petite. Une véritable pile électrique, parfois ni lui, ni Isabella ne savait quoi faire pour qu’elle reste tranquille. Elle était vive et son caractère était déjà volcanique. « Elle était pénible même et crois-moi, ça ne s’arrange pas avec l’âge », un nouveau rire s’échappe de ses lèvres. Mais celui-ci est un peu plus tendu que les autres. Parce que les circonstances sont différentes. Mais soit, il n’est pas là pour parler d’Alma et pour être tout à fait honnête, il n’en a pas envie. Parce que c’est trop compliqué et il préfère profiter de ce moment hors du temps avec Abby plutôt que de penser à la tornade qui l’attend chez lui. Il ne peut s’empêcher de rire une nouvelle fois en voyant l’air totalement perdu de la blonde. « Je m’en occupe. » assure-t-il avant de se mettre à l’œuvre pour tenter de réparer les dégâts. Il lui adresse un doux sourire, hochant la tête. « C’est parfait. », il n’est pas hyper compliqué. Il s’occupe de couper l’arrivée d’eau avant de demander de l’aide à Abby. Le surnom lui échappe, c’est vrai, mais il préfère ne pas le souligner. Après tout ça n’a pas eu l’air de la déranger. Il se permet même un contact un peu plus rapproché, auquel elle n’échappe pas. Cela arrache un sourire à Rafaël avant qu’il ne s’éclipse. Lorsqu'il revient, de nombreuses serviettes sont disposées au sol et les sceaux sont près de l’évier. Juste au cas où. Abby est efficace, il faut bien l’avouer. Rafaël penche légèrement sa tête sur le côté, curieux. « Ah oui? Et quel terme tu aurais choisi ? », demande-t-il un air malicieux sur le visage. Il observe quelques secondes la nièce d’Abby toujours sur le canapé, un sourire sur les lèvres. « Elle est rigolote en tout cas puis elle sait attirer l’attention sur elle. Comme toi. », il tourne son visage vers la jeune femme avant de finalement se mettre au travail. Il récupère quelques outils avant de se pencher sur le problème. Après étude, rien de grave, juste le raccordement dévissé. Mais par acquit de conscience, Rafaël regarde l’ensemble de la tuyauterie pour vérifier que tout va bien. Concentré sur ce qu’il est en train de faire, il relève néanmoins la tête lorsque Abby lui propose de rester. Avant que Rosie ne finisse par ne pas lui laisser le choix ce qui l’amuse beaucoup. « Si c’est un ordre alors je vais devoir rester. », de toute façon, il ne comptait pas décliner une telle proposition. L’opportunité est trop grande pour qu’il la laisse passer. Il termine de revisser la tuyauterie avant de se relever totalement. « Normalement, tu devrais être tranquille, mais ce serait bien que tu changes les joints parce qu’ils sont usés. Ça risque de lâcher. Je te le ferai si tu veux. » propose-t-il naturellement. Frottant ses mains l’une contre l’autre, pour enlever la poussière, il regarde Abby avancer vers lui. Il la laisse, sans bouger. L’espace d’un instant, il lui semble que le monde s'est arrêté de tourner. Le geste est tendre, délicat et Rafaël ne peut s’empêcher de sourire. « Merci. » finit-il par chuchoter, comme si le dire trop fort allait briser cet instant. Juste quelques secondes, ses yeux se perdent dans ceux d'Abby. La tension est palpable, quiconque se trouverait dans la pièce pourrait le remarquer. Une distance infime les sépare, aucun d’eux n’ose parler. Mais c’est sans compter sur Rosie qui les ramène à la réalité, tapotant doucement Rafaël avec son doudou. « Peux jouer ? » demande-t-elle avec ses yeux doux. Il sourit à nouveau à Abby. « Je crois que je n’ai pas le choix. », un léger rire s’échappe de ses lèvres et il regarde Rosie. « Allons jouer mademoiselle. », dit-il en suivant la petite tête blonde. Son cœur se calme doucement, la tension qu’il ressentait disparaît peu à peu. Toutefois, il ne sait pas s’il doit remercier Rosie pour son intervention ou bien lui en vouloir. Ce qu’il sait, en revanche, c’est qu'Abby lui plaît vraiment.