jump with me, come with me. we'll cry then we'll laugh (jazmine)

alexis & jazmine 

J'avais la journée de congé aujourd'hui, pas de répet', rien au programme. Je m'étais levée hyper tôt pour aller surfer sans affronter une foule de gens qui se battaient pour les mêmes vagues. Après quelques heures, mais surtout quand la plage commença à se remplir, je pris ma planche et mes trucs et retournai à mon appart'. J'avais envoyé un texto à Jazmine pour voir si elle avait envie de faire un truc, mais il était resté sans réponse. Elle répondait plutôt vite habituellement. Enfin, ca dépend, depuis quelques temps ce n'était absolument pas le cas. Je n'y avais pas trop porté attention parce que ça pouvait arriver qu'elle soit occupée quand même. Quoi que, en y réfléchissant à nouveau, elle restait pas mal chez elle depuis son retour également. Mmh. Plus j'y pensais, plus je m'inquiétais. Les petits comportements s'aditionnaient dans ma tête, peut-être qu'elle déprimait à cause de sa blessure. Je sais qu'à sa place, je serais comme ça, à ne plus vouloir sortir et à frôler la dépression. Je me sentais soudainement très mal de ne pas avoir fait un plus un plus tôt. J'avais tenté de lui changer les idées, mais sans plus. Okay l'opération cheering up Jazmine était entamée. C'était mon amie et entres amies, on se soutenait. J'allai vite fait au café du coin pour prendre quelques croissants au chocolat et deux lattés à emporter. Je pris la direction de chez elle à pieds, sautillant joyeusement. Il faisait hyper beau et chaud, c'était une magnifique journée et j'étais presque sûre de pouvoir convaincre Jazmine de sortir. Une fois devant sa porte, je voulus toquer mais vus qu'il faisait encore bien noir à l'intérieur. Ahhhh Jaz fallait fermer ses rideaux pour un peu plus d'intimité! C'était quand même curieux qu'il n'y ai aucune lumière d'allumée. P'tête qu'elle n'était pas là? Nope, pas possible sa voiture était garée devant. Je décidai de sortir sa clé de secours et d'entrer. Je fis quelques pas dans le noir avant d'allumer l'interrupteur pour le salon et de déposer ce que j'avais amener sur la table basse. Je me sentais bien intrusive, mais je m'attardai peu sur cette pensée. Je pris la direction de la chambre de mon amie et vis qu'elle dormait encore. Je m'étalai de tout mon long sur son lit, par dessus elle afin de la réveiller bien en douceur. ''Bonjour Jaz, il est presque midi'' lui dis-je de ma voix la plus douce. J'allais quand même pas crier et risquer de lui faire faire un arrêt cardiaque, déjà que ma présence était une surprise.


@Jazmine Andrews

alexis & jazmine 

Depuis quelques temps, Jazmine ne se reconnait plus vraiment. Elle sait qu’elle a changé, elle sait qu’elle n’est qu’une pâle copie de ce qu’elle était. Ça l’agace mais elle ne fait rien pour arranger. Elle se laisse emporter par l’amertume de ses démons. D’habitude très matinale, trop même, et dynamique, elle était du genre à commencer sa journée par des exercices, jogging ou simple pilates, avant de finir par un petit déjeuner copieux mérité qu’elle prenait toujours plaisir à préparer. Mais ces derniers temps, elle ne se levait plus vraiment, sautant même son petit déjeuner. Si ses yeux s’ouvraient toujours aux alentours de 6h du matin, habitude ancrée, Jazmine ne se levait pas. Elle restait couchée dans son lit, fatiguée par son anxiété qui la bouffe. Plantée là à rien faire jusqu’à ce que le sommeil l’emporte à nouveau pour se réveiller à nouveau aux alentours de midi et treize heures où elle finira par se lever, poussée par sa bonne conscience et ses remords.

Aujourd’hui, même routine matinale, il était bientôt midi et la belle s’était rendormie, les poings fermés. Mais cette fois, c’était quelque peu différent. La danseuse pouvait ressentir une certaine lourdeur sur son matelas. Drôle de sensation qu’elle sentait même sur sa peau. C’était comme si quelqu’un était sur elle. Cette idée l’affole et elle se réveille brutalement, et repousse aussitôt la personne à côté d’elle, manquant de lui faire vraiment mal. Elle réalise alors qu’elle venait d’envoyer valser son amie au sol. « Alexis ?!! » Elle s’étonne à moitié. Bien évidemment que c’était Alexis. Ça ne pouvait être qu’elle. Elle faisait partie de ces quelques amis de confiance qui possédait sa clé de secours. « Je n’aurais jamais dû te confier une clé de secours. Est-ce que j’ai l’air d’une princesse en détresse là ? » Dit-elle en baillant à moitié, quelque peu affolée quand même, avant de tendre une main à Alexis comme un prince pour aider sa princesse à se lever. « Qu’est-ce que t’amène ici de si bon matin ? » Bon matin… hum. Elle baille à nouveau.



@alexis silveira

alexis & jazmine 

Malgré mes tentatives de douceur, Jazmine se réveille en sursaut à mon contact. On ne pouvait pas me blâmer, j'avais vraiment fait un effort. Il faut croire que Jaz était un peu nerveuse, p'tête qu'elle faisait un cauchemar je sais pas. Elle aurait réellement pu s'en tenir à un sursaut, mais elle ressent le besoin de me pousser violemment et je m'écrase donc au sol telle une pauvre peluche en poussant un petit cri. « Mais quel accueil! » m'exclamai-je en me relevant à moitié, restant en position assise. J'avoue que je ne m'étais pas attendu à ça. Je n'avais pas l'habitude d'entrer de cette façon chez mon amie. J'avais une clé de secours mais c'était pour les urgences, pour arroser les plantes si elle avait besoin, ce genre de truc là. Je trouvais mon utilisation totalement légitime aujourd'hui, j'étais en mission, mais Jazmine ne semblait pas être en accord. Elle semblait même regretter sa décision de m'en donner une et je l'avoue, ça faisait un peu mal. « Woooo comment ça tu n'aurais jamais dû? T'aimes pas me voir dès le réveil? Je trouvais que c'était une belle surprise. » dis-je pour me défendre, faisant semblant d'être offusquée. Elle me tendit tout de même une main, clairement pour se racheter, afin de m'aider à me relever. « Merci ma princesse. T'as pas l'air en détresse mais t'as quand même l'air d'avoir besoin d'un coup de main pour commencer ta journée. » dis-je avec un clin d'oeil. Je repris place, de façon plus délicate, sur le lit de mon amie. Je posai mes fesse en bordure de son lit, prenant soin de ne pas l'écraser. « De bon matin? Jaz il est genre midi? T'as fêté hier ou quoi? » dis-je surprise. « J'suis là pour toi, pour qu'on passe une belle journée. J'ai amené des cafés, des viennoiseries, on peut même aller marcher au centre-ville! » lui dis-je toute enjouée. J'étais prête prête pour cette journée moi, mais Jaz elle n'arrêtait pas de bailler.


@Jazmine Andrews

alexis & jazmine 

Elle avait raison. Sacré accueil. Elle ne pouvait pas être plus chaleureuse. Elle se sent un peu gênée d’avoir repoussée si brusquement son amie. Ça faisait plusieurs mois que l’affaire était bouclée et elle avait toujours l’impression de ne pas avancer, comme enfermée dans un cauchemar perpétuel. Elle aimerait aller mieux mais elle se sent incapable. Probablement raison pour laquelle Alexis était là aujourd’hui. L’une des rares amies à connaître son traumatisme. Celle qui depuis remue ciel et terre pour qu’elle renoue avec celle qu’elle était. Retrouver l’ancienne Jazmine, le vent de folie qui l’accompagnait dans ses délires les plus fous. Alors pour la retrouver, aujourd’hui encore elle est venue. Prête à la forcer à sortir, à la secouer. En douceur comme elle dit toujours. Mais elle la connaît. Elle peut être extrême et c’est peut-être pour ça qu’elle l’adore. Et sa présence, bien qu’elle fait mine du contraire, la ravie énormément. « Je préfère voir mon prince à mon réveil, vois-tu. Mais tu es belle, ça va aussi. » Plaisante-elle. Après tout, elle ne voyait pas de prince en ce moment, par peur de tomber face à un nouveau psycho. Vaccinée pour un moment, elle est mieux seule. Ses amis lui suffisent amplement. Al lui suffit, envahissante d’amour. Elle est d’attaque à la faire sortir du lit. Coup de main qui est la bienvenue surtout avec sa tête. Les cheveux en bataille, poche sous ses yeux de biches, elle donne l’air d’avoir passé une nuit agitée. « Fêté ? Bien évidemment, j’ai été me déhancher au Five jusqu’à 5h du matin. J’ai fait FU-REUR. » Répond-elle avec sarcasme. Après tout, ça faisait un moment qu’elle ne sortait plus vraiment. Coup de vieux, moral à zero,… Elle se plaisait à faire la tortue chez elle. C’est un peu triste à vrai dire et elle est bien consciente. Okay, elle devait vraiment se bouger le cul… Vraiment, heureusement qu’Al est là. Elle avait apporté des douceurs et Jazmine se presse d’aller au salon, voir ce qui l’attendait. Viennoiseries, œufs, fruits, charcuterie… La totale. Alexis savait vraiment l’amadouer et elle la prend dans ses bras, remercier la madre. « Je t’aime Al, t’es vraiment la meilleure… Mais par contre. C’est quoi ça ?! » Elle pointe du doigt le café emporté du starbucks. « C’est un affront à ma personne. » Elle grimace avec horreur. S’il y avait bien quelque chose après la danse qu’elle excellait, c’était l’art du café. Prétentieuse ? Oui peut-être mais quand il s’agit de café, elle ne pardonne pas. A force de travailler dans des cafés à côté de ses études, a travaillé aujourd'hui encore et pour avoir fréquenté un italien à une époque, elle peut dire sans rougir que le café a presque plus de secret pour elle.

@alexis silveira

alexis & jazmine 

Bon, j'avais été douce, elle non. C'était dit. Par contre, est-ce que je pouvais vraiment lui en vouloir pour ça? Bien sûr que non, je savais par quoi elle était passée et c'était idiot de ma part de ne pas l'avoir pris en considération en venant la réveiller directement dans son lit. C'était juste la seule méthode qui m'était passé par l'esprit, mais je notais bien que ce n'était pas à refaire, fallait trouver une alternative. Heureusement pour moi, Jaz semble vite retrouver sa bonne humeur, me lâchant même un petit compliment au passage. Je fis un beau sourire, levant les yeux au ciel et mettant ma main sous mon menton pour qu'elle admire bien sa princesse - bah oui tant qu'à pas avoir de prince. « Tu peux me jeter au sol quand tu veux si c'est pour me faire de beaux compliments » répondis-je en riant. Elle avait une sale tête, mais je disais pas ça méchamment. Passer midi, c'était rare qu'on se réveillait fraîche comme une fleur, enfin pour ma part si je me levais aussi tard c'était clairement parce que j'avais dansé toute la nuit. Je me doutais que ce n'était pas le cas de mon amie, mais je penchai de ce côté pour ne pas la vexer. Une gueule de bois expliquait mieux les cheveux en bataille qu'une simple nuit trop prolongée. Sa réponse me fit éclater de rire et je décidai de jouer le jeu. « Bah dis donc, pourquoi tu m'as pas appelé? On aurait pu faire un battle directement sur la piste et laisser le public décider de qui est la meilleure. Enfin on aurait eu la réponse. » lui dis-je pour la taquiner en lui donnant un léger coup d'épaule. Elle et moi, c'était une rivalité saine depuis des années. On avait eu des auditions pour les mêmes trucs, on avait le même genre. Son avantage était qu'elle était plus grande, ses jambes étaient longues. C'était parfait pour le ballet. Moi j'étais davantage comme une petite boule d'énergie, parfait pour le hip hop. Par contre, en contemporain, on se ressemblait beaucoup. C'était compétitif la danse, on aurait facilement pu se détester, mais non on était devenues copines. Que c'était beau la solidarité féminine.

On sorti de la chambre de Jaz pour qu'elle découvre ce que je lui avais amené et elle semblait très reconnaissante jusqu'à ce qu'elle voit les cafés du Starbucks. Oui, moi aussi je préférais les trucs locaux, le café où elle bossait était mon favori d'ailleurs, mes deux amis Beck et Elmo y bossaient aussi, mais là fallait faire avec ce qu'on avait. « Tu sais... Je suis la meilleure...? » tentai-je en souriant. « Oui d'accord, je passais devant, c'était plus simple pour moi. » admis-je finalement. « Mais le barista m'a affirmé que c'était un excellent espresso fait avec un nouveau grain reçu et... J'ai arrêté de l'écouter, il était mignon. »  finis-je par dire en haussant les épaules. Bon, on pourrait se concentrer sur la nourriture plutôt. J'attrapai un pain au chocolat et mordis dedans en regardant Jaz. « Mais sérieusement, comment tu vas? » lui demandai-je finalement de façon bien sérieuse. Son humeur d'aujourd'hui définirait le planning.

@Jazmine Andrews