Invader walk like a cat - Knox Hendrix

Apparemment, ce n'était pas mon âge qui définissait mes capacités à satisfaire une femme, car c'était bien la première fois que je voyais ma Blondie jouir comme ça. Elle avait apprécié ce que je lui avais fait, les fessées, l'étranglement et le lien aux poignets... Les possibilités étaient donc sans fins.

Elle se laissa retomber sur le lit en rigolant, son corps était recouvert d'une fine pellicule de transpiration et ses joues étaient rouges. Mercy était... Il n'y avait pas de mots assez puissants pour la décrire. Je m'allongeais à côté d'elle avant de lui attraper les mains par le lien qui la maintenait encore. Cinq jour c'est trop long. Grognais-je en plaquant mes lèvres sur les siennes. Je te veux tous les jours. Quarante ans passés, mais toujours aussi affamé.
Retrouvant doucement mon souffle, je la fis venir dans mes bras après avoir vérifié que je ne l'avais marqué nul part. Ça aurait été mal venu qu'elle ai la trace de ma main autour de son cou alors que ses parents devaient venir bientôt. D'ailleurs, je n'étais pas ravi qu'ils viennent, car il y avait toujours des tensions qui se créaient lorsqu'ils étaient là. J'étais stressé, moins patient avec ma fille et ma compagne et cela amenait à des conflits. Ce n'était jamais sympa - et je savais que c'était de ma faute -. Puis là ça n'allait pas être des plus simples, car dans la nouvelle maison la chambre d'ami était accolée à la notre, donc je pouvais oublier ma dose quotidienne de sexe. A moins que je baillone ma blonde, moi je savais fermer ma bouche, mais elle... Je partais dans tous les sens maintenant que j'avais découvert une nouvelle facette de Mercy. C'était ça que tu voulais ? Dis moi ce que tu veux que je te fasse...

Je ris, complètement pas revenue à la réalité, pas capable de réfléchir réellement donc. Il finit par me détacher les mains, et je pus toucher son visage, passer une main sur mon front, et doucement reprendre contenance humaine, la voie lactée se dissipant devant mes yeux. Je baillais un peu quand il reprit la parole.

- Quoi... maintenant ?! Encore ?!

Je le regardais et secouais la tête.

- M'en veux pas, mais je rêve d'un bain là, avec des bougies, de la musique et de la mousse. J'ai fait un vol de 19h... j'ai besoin du repos du guerrier, et pas d'un marathon de sexe. Ah et je veux un verre de vin, des chocolats et un serveur complètement nu pour faire tout ça...

Je souris en le regardant, très sérieuse pourtant dans mes demandes. Je roulais sur le côté, tirant la couverture autour de moi, avant de me lever et me rendre dans la salle de bain.

- On se voit dans quelques minutes...

Oui j'avais décidé pour lui, qu'à la place de me faire jouir sans fin pendant toute une nuit, il allait satisfaire d'autres sens après l'orgasme dont il m'avait gratifié. Je glissais dans la baignoire en train de se remplir, et brassais l'eau de mes mains pendant quelques secondes, avant de me laisser reposer contre la baignoire, la tête contre le rebord, attendant l'homme nu avec les victuailles of course.

- Serviteur ?? dis-je d'une voix faussement hautaine et snob, pour me faire passer pour la reine de Sabah ou quelque chose du genre !

Les coudes repliés sur le rebord, ma tête posée sur mes mains, je le dévorais du regard, le voyant avancer. Je tendis la main vers mon portable pour lancer Alexia.

- Alexia, mets Drunk in Love de Beyoncé.

Et la musique se lança, perfect timing.

Je suis flatté que tu penses que je sois prêt pour un deuxième round, mais je vais avoir besoin d'un peu plus de temps que ça. J'étais complètement ko, je lui avais tout donné et si je m'écoutais, je me serais calé pour dormir contre elle. Seulement Mercy avait d'autres plans pour le reste de la journée et j'étais heureux de la servir. Elle se leva en emportant le drap avec elle et je restais une minute supplémentaire dans le lit avant de me lever. J'allais lui trouver tout ce qu'elle m'avait demandé et lui ramener. C'est donc avec du vin, des chocolats et un supplément de chantilly que je revins dans la salle de bain. Complètement nu. Elle s'était déjà installée dans la baignoire, avait même mis de la musique... Sa façon de me parler et sa manière de faire me firent sourire. Elle était dans son personnage et je me glissa dans le mien. Je mis un genoux à terre à côté de la baignoire pour que le plateau que je lui avais ramené sois à sa hauteur. Elle prit un chocolat et le mis sur le bout de sa langue avant de le sucoter sensuellement... Ok, relax ! Elle jouait avec moi et j'aimais ça. J'abandonnais le plateau pour aller à l'autre bout de la baignoire, attrapant une de ses jambes pour la masser. Mes mains glissaient le long de ses mollets, retournaient pour masser ses pieds, mais plus le temps passait, plus je remontais vers ses cuisses. Est ce que je suis un bon serviteur madame ?

Il est parfait... parfaitement fait, parfait tout court en fait. Je parlais de repos, mais en fait, mon corps a envie d'autres choses et je commence à le chauffer l'air de rien.

- mmmh... mouais pas mal... Dis-je pour jouer un peu, et le taquiner.

Je buvais mon verre de vin quasiment en entier, tandis que la main de Knox glissait à l'intérieur de ma cuisse, m'arrachant un mordillage de lèvres. Mon regard muta, l'œil aiguisé d'une excitation sincère, je réussis l'exploit de me redresser vite, et de choper sa main pour l'entrainer dans l'eau avec moi.

Le kraken est un amateur, la sirène que je suis, a réussi son coup... nos corps enlacés dans l'eau, même si j'ai éclaboussé toute la salle de bain par cette action. Je m'en fous du ménage, du désordre, je veux mon marin de mari. Eclatant de rire, de la mousse plein le visage, je l'encerclais de mes jambes pour qu'il ne cherche pas à fuir mon emprise.

Ce qui devait arriver, arriva, et de nouveau la danse de nos corps l'un contre l'autre occupa nos esprits, soulevant l'eau de nos ébats, et oubliant le temps et l'espace pendant de longues minutes de pure jouissance. Un orgasme puissant se percuta sur le carrelage de la salle de bain, mon corps se relâchant délicieusement après cette nouvelle étreinte, le visage collé contre son torse, toujours assise sur lui.

- j'aime... l'eau... et si on installait un jacuzzi dans le jardin, à défaut d'une piscine. Et puis quand Pénélope sera plus grande, et bien on vendra le jacuzzi, et on fera installer une piscine ?

Je caressais son torse d'une main distraite.

- L'eau m'excite beaucoup et les bulles aussi.

Mercy était en amazone sur moi, le visage sur mon torse, alors que j'essayais de retrouver mon calme. Nos retrouvailles étaient intenses, épuisantes et loin d'être aussi relaxante que je les avais imaginé. Je ne m'en plaignais pas, loin de là, mais je n'étais pas contre un peu de douceur. Mes bras entouraient ma blonde et je la câlinais pour essayer de nous faire redescendre en douceur.

Un jacuzzi et une piscine ? Qui êtes vous ? Plaisantais-je. Elle avait apprivoisé l'eau depuis qu'elle était arrivée en Australie, je me souvenais encore du temps où elle ne pouvait pas aller là où elle n'avait pas pieds dans la piscine. Je veux bien, mais je veux un toboggan dans la piscine. La pauvre avait un gamin à la place d'un fiancé, heureusement que Pento était une petite fille responsable. Par contre, je ne pouvais rien promettre quand à notre futur bébé, parce qu'il allait avoir la moitié de mes gênes.

L'eau refroidissait et on ne bougeait pas. J'étais bien avec ma blonde dans mes bras et à vrai dire, je somnolais un peu. Ça faisait cinq jours que je n'avais plus partager un moment avec ma compagne, c'était long... Je dormais moins bien sans elle, comme s'il me manquait quelque chose d'essentielle. On viendra avec toi pour le prochain grand prix au Japon. J'avais envie de partager une dernière fois l'ambiance d'un GP de F1 avec elle et Pento. J'avais d'abord pensé me rendre au dernier de la saison, mais les dates ne collaient pas avec les activités de Pénélope. Puis, la culture Japonaise me plaisait beaucoup, et par là j'entendais la gastronomie. I still want to bend you over your car and fuck you senseless.

Je ris quand il me demanda qui j'étais. C'est vrai, il m'a connu phobique et peureuse, incapable de me baigner plus loin que les escaliers dans sa piscine, incapable de rentrer dans la mer, de monter sur un bateau, ou de traverser un lac en pédalo.

- Un toboggan... tu m'en diras tant ! Je le taquinais bien sûr, j'aimais son côté grand gamin.

Il était à la fois homme mature et grand gamin, un mélange parfait de sexy et drôle, sécurisant et accessible. Fermant les yeux contre son torse presque sec malgré le reste du corps dans l'eau, j'écoutais son coeur battre lentement, et sa respiration devenir plus longue, il s'endormait. Sa voix de l'intérieur, me sortit de mon sommeil presque gagné, et je relevais le visage vers lui, posant mon menton sur ma main.

- Ah oui ? J'adorerais que vous soyez là...

La suite me fit secouer la tête de gauche à droite.

- Seriously ? Senseless... How romantic is that Hendrix !

Je pouffais de rire contre sa peau, mordant son téton pour le réveiller, et finalement me relever comme un diable sortit de sa boîte, pour sortir de la baignoire. C'était le bazard dans la salle de bain... mains sur les hanches, portant son peignoir de bain trop grand pour moi, je regardais le constat... c'était sans appel, un putain de foutoir.

A ce moment là, mon portable se mit à sonner, et je l'attrapais pour y lire "mum".

- Je te laisse commencer love, c'est ma mère.

Je sortis de la salle de bain en décrochant, pour écouter ce qu'elle avait me dire. La discussion dura pas mal de temps au final, et quand je raccrochais, j'étais quelque peu décontenancée. Appuyée contre le plan de travail de la cuisine, je poussais un soupir, tentant de comprendre la conversation que je venais d'avoir avec ma mère.

- Mes parents ne viendront pas... il y a eu... un... Je levais le nez de ma contemplation du vide, pour regarder Knox. Mon père a annoncé à ma mère, qu'il avait eu une aventure... avec une française... il y a 30 ans... et de cette aventure est née une fille.

Je répétais les mots, mais c'est au moment même de les dire de ma bouche, que je réalisais l'ampleur de la nouvelle.

- J'ai une demie soeur...

You like it when I'm not all sweet and romantic.

Si j'avais su que c'était notre dernier instant d'insouciance, j'aurais tout fait pour le prolonger. Mercy était partie répondre à un appel et je m'étais occupé de ranger la salle de bain. Nous avions mis de l'eau partout, il y avait beaucoup à éponger et cela me prit un peu de temps. Quand je la rejoignis dans la cuisine, son appel était terminé. Mercedes avait perdu son sourire, elle semblait sous le choc et quand je vins prêt d'elle, je vis que son corps tremblait légèrement. Tu as quoi ? Demandais-je pas vraiment sur d'avoir bien entendu ce qu'elle m'avait dit. Une demi sœur... Je n'en revenais pas. Son père n'avait jamais été tendre avec moi, surement parce qu'il n'approuvait pas notre relation, mais apparemment même lui avait des choses à se reprocher.
Mercy, ça va ? Tu es toute pâle. Elle était sous le choc, car si la nouvelle m'avait surprise, pour elle ça devait être bien pire. Toute sa structure familiale venait d'éclater et sa relation avec son père allait probablement changer du tout au tout. Prenant sa main dans la mienne, je la tira pour qu'elle se retrouve dans mes bras. Je la serrais doucement, je la contenais en essayant d'être le plus rassurant possible, même si au fond je n'avais pas la moindre idée de ce que je pouvais faire pour elle. Babe... It's gonna be ok. Je ne connaissais pas beaucoup les parents de Mercy, son père m'avait toujours fait peur et sa mère aussi à vrai dire. Ils avaient quasi mon âge, mais nous étions très différents. Ils vont régler ça entre eux et... Et quoi Knox ? Je ne savais même pas comment finir ma phrase. Découvrir un truc comme ça n'était pas quelque chose de commun.

Je serais toujours là pour toi. Finis-je par dire, parce que c'était tout ce que je pouvais faire de toute façon.

- Je sais, je sais, je suis juste un peu... je suis juste un peu secouée, mais t'en fais pas, c'est pas... je pense pas que ce soit si grave, c'est juste... c'est juste que je viens de me rendre compte que mon père était un homme, comme toi, enfin... un homme avec des désirs, des pulsions, et des tromperies. Il n'a rien à voir avec toi, c'est pas ce que je voulais dire, c'est que... il vient de choir de son piédestal intouchable de père.

Je me mordis la lèvre, me frottant les yeux, avant de passer une main dans mes cheveux. J'allais me mettre dans les bras de Knox, posant mon menton contre son torse, l'encerclant de mes bras.

- J'y crois pas qu'il ait réussit à mentir autant de temps à ma mère... de lui cacher cette énormité !

J'embrassais son cou, me frottais le nez à sa barbe, et me servis un verre d'eau que je bus.

- On va pas faire la journée là dessus, et désolée si j'en reparle, faut que ça sorte un peu aussi, c'est tellement gros. Mon père que je pensais intouchable est un coureur. Knox... si jamais tu devais me tromper, s'il te plait dis le moi, que si tu tombes amoureux de cette tromperie, sinon... garde le pour toi, d'accord ?

L'image qu'elle avait de son père venait de voler en éclat et la pauvre était sidérée. Elle ne savait plus trop quoi penser et sortait tout ce qu'elle avait dans la tête. Je sentais qu'elle avait besoin de moi, elle frottait son visage contre le mien à la recherche de réconfort. J'essayais de lui offrir, d'être doux et à l'écoute. Mais c'était douloureux de la voir ainsi, en souffrance et je me sentais impuissant face à sa détresse. Je ne connais pas beaucoup ton père, mais le seul qui pourrait t'expliquer ce qui s'est réellement passé et pourquoi, c'est lui. Ça allait être compliqué pour lui de donner des raisons valables qui expliqueraient cette infidélité. Son père avait brisé son cœur de petite fille, elle allait avoir besoin de temps pour se reconstruire, refaire confiance à un homme... Babe, je sais qu'il ne faut jamais dire jamais, mais je ne te tromperais jamais. Je t'ai trouvé et je compte rester. Nous avions traversé beaucoup de choses ensemble, elle m'avait fait grandir et je n'étais plus le coureur de jupons que j'avais été par le passé. J'étais plus posé et mes objectifs étaient différents. Est ce que sa peur était quand même valide ? Bien sur. Je restais un homme et à cet instant elle était dominée par ses insécurités.

Vient là. Dis-je en lui faisant signe de venir s'assoir sur le comptoir de la cuisine à côté des plaques de cuisson. Quand j'étais gamin et que quelque chose me tracassait, ma mère me faisait toujours le même plat : un grilled cheese. Je sortis les ingrédients en les mettant tous à côté d'elle. J'avais beau ne pas savoir ce que je pouvais faire pour l'aider, j'allais au moins contenter son estomac. Du fromage, du beurre et du bon pain. La recette était simple, mais délicieuse et quand ce fut prêt, je lui mis une assiette entre les mains. Mes mains s'attardèrent sur les siennes et je fis une place entre ses jambes. Quand je cuisine ça pour Pento, elle me dit toujours que la tristesse part, alors j'espère que ça ira mieux pour toi aussi après avoir mangé le meilleur grilled cheese de ta vie. J'exagérais un peu, j'essayais de faire le clown pour détendre l'atmosphère et ramener un sourire sur son visage. Et si ça ne fonctionne pas, on ira taper dans le dur du dur avec de la glace. J'ai acheté celle que tu préfères. Je misais tout sur la nourriture, car ça me semblait être une meilleure idée que le sexe. Bien que le sexe puisse soulager bien des maux. Je suis même prêt à regarder un de tes films si ça peut t'aider. Nos gouts en matière de cinéma étaient diamétralement opposé ce qui parfois provoquait d'énormes fous rires.