(#2508i) Une nouvelle maison...

L’enfant était fatigué, épuisé de devoir constamment changer de foyer, depuis sa fugue, il y a quelques jours en arrière, il avait dû séjourné dans l’internat de son école, d’un côté c’était peut-être mieux, plus besoin de chan-ger de maison, avoir une chambre pour lui, pourtant la veille au soir vers vingt heure, il eut un appel de son assistante sociale qui le prévenu qu’elle lui avait trouvé une nouvelle famille et que demain matin elle venait le chercher à la fin des cours pour l’amener chez eux, comme si on amenait un vulgaire coli à la poste, il n’émit aucun commentaire et après un mouais pas convaincu il raccrocha.

La journée fut longue, il se questionna, chez qui il allait encore tomber, il avait fait ses valises et il avait demandé à son meilleur ami s’il était d’accord que si ça se passait mal s’il pouvait aller dormir chez lui, celui-ci accepta.
La dernière sonnerie de la journée sonna, il fut le dernier à sortir de la salle de classe et il prit tout son temps avant de se trouver au point de rendez-vous.

Elle était en retard, il s’assit sur sa valise et il attendit dix minutes avant qu’elle soit là, il déposa ses affaires dans le coffre de la clio et s’assit du côté passager et ne lui adressa pas la parole. Il observa le paysage, elle essaya d’engager la conversation lui parlant des personnes qui allait l’adopter et il faut l’avouer il ne l’écoutait pas.

Lorsqu’elle s’arrêta dans l’allé, il fut surpris, il fronça le sourcil, c’était quoi cette mauvaise blague ? La tête se mit à tourner et il finit par la suivre, il s’attendait à une farce, car il y a quelques jours plus tôt elle avait traité cette femme comme si c’était une voleuse d’enfant.

Elle toqua à la porte, hugo finit par regarder ses chaussures très gênés par la situation, il n’avait pas envie d’être là, il ne voulait pas blesser Callie, mais il n’aurait pas le choix de le faire, il ne voulait pas être un fardeau pour elle, elle était jeune, elle n’avait pas besoin d’avoir un gamin dans les pattes !

« Voilà ! J’ai trop de chose à faire, tiens prend se papier, fait la signer et dit-lui de me l’apporter demain. » Il avait plusieurs pages de paperasse et la femme qui s’occupait de lui, le laissa seul, démarrant la voiture lorsque la porte finit par s’ouvrir. Hugo n’osa rien dire encore moins regarder…

Callie avait passé des jours à repenser à Hugo. Elle ne savait pas pourquoi ni comment mais le sort du garçon l’avait interpellée au plus au point. En fait, le futur d’Hugo était devenu une obsession permanente. Parfois, elle prenait son téléphone, composait le numéro de son frère avant de le laisser retomber sur son canapé, se trouvant complètement folle de vouloir des nouvelles.

Et puis un matin, elle s’était réveillée avec l’idée qu’elle ne pouvait plus passer à côté de ce que lui dictait son coeur. La métisse avait fait les démarches, sans en parler à personne. Elle n’avait pas envie d’entendre les gens qui lui étaient proches dénigrer ce qu’elle s’apprêtait à faire. Un après-midi pourtant, Callie en avait parlé à Sunniva. Elle avait besoin d’un avis, autant que d’un soutient. Son amie lui avait longuement parlé, à deux, elles avaient pesé le pour et le contre avant que, finalement, l’ex danseuse ne finalise sa demande.

Le jour J était arrivé avec une vitesse alarmante. Callie avait préparé une chambre d’ami pour Hugo mais elle comptait bien lui créer une chambre sur mesure. Elle voulait qu’il se sente bien en sa compagnie et tant pis s’il fallait commencer par le début. Nerveuse, la jeune femme n’était pas allée travailler, préférant s’occuper à domicile. Callie avait passé toute la journée à guetter l’heure et puis finalement, la sonnette avait retentit.

D’un coup, elle ferma son ordinateur et quitta son bureau. Elle vérifia une dernière fois que la chambre d’ami était prête avant de se diriger vers la porte d’entrée où elle eut la surprise de voir un Hugo seul, sans assistante sociale.
Sa haine envers la femme en fut décuplée mais peu importe. Elle fit un énorme sourire au garçon avant de prendre son sac.

-Bonjour Hugo, vas-y, entre.

La métisse déposa le sac du garçon et l’invita à s’installer sur le canapé.

Apparemment, celle qui doit s’occuper de toi, a pris la poudre d’escampette sans t’expliquer. Je...J’ai proposé de t’accueillir ici...Je sais qu’avec la famille numéro 288 ça ne s’est pas bien terminé et j’aimerai que tu nous donnes une chance.

Il n’avait pas osé de lever les yeux vers elle, la peur paralysait son esprit, pourquoi avait-il si peur d’entrer ici, de partager cette maison avec elle ? La réponse était simple, elle avait fait les démarches pour le prendre chez elle, comme si elle se sentait capable de le sauver, ce n’était pas parsqu’il lui avouait confié quelques-uns de ses faiblesses, qu’il voulait qu’on lui jette une Boué de sauvetage et qu’on fait semblant de le secourir, sans un mot il s’installa sur le canapé, il déposa les papier sur la table basse et croisa les bras, comme s’il était en train de bouder, le silence devenait presque énervant et il finit par le rompre par une phrase. « Pourquoi ? T’as pas besoin de faire semblant ! J’ai pas besoin de ton aide, je veux pas être ton fardeau alors pourquoi ? Dis-moi pourquoi tu ne m’as pas laissé là où j’étais ? »

Il accusait très clairement la jeune femme, malgré ses phrases quelques peu brutales, il n’avait pas osé la regarder droit dans les yeux lorsqu’il avait pris la parole, de peur de trop la brusquer, de plus il avait besoin de réponse, si elle lui sortait une phrase toute faite, genre tu dois avoir une vrai famille, il allait encore plus s’énerver, son cœur battait très rapidement, ses muscles de crispère sur le coup d’une légère colère et envie de tout casser.

Si la dernière fois Hugo lui avait paru un peu distant, là c'était carrément pire. Il refusait catégoriquement de la regarder dans les yeux. En le voyant là, sur ce canapé, Callie prenait pleinement conscience qu'elle était passé de la jeune femme qui l'avait accueillit une soirée à la "famille" 289. Dans chacun de ses mots, la métisse pouvait sentir la colère du garçon.

Pourquoi ? T’as pas besoin de faire semblant ! J’ai pas besoin de ton aide, je veux pas être ton fardeau alors pourquoi ? Dis-moi pourquoi tu ne m’as pas laissé là où j’étais ?

D'un mouvement, la jeune femme s'accroupi au pied du garçon et posa ses doigts fins sur son menton, l'obligeant ainsi à lever la tête vers elle.

-Tu n'es pas mon fardeau. Tu n'es pas un fardeau Hugo. Regarde-moi, s'il te plait. J'ai compris ce que tu penses. Je ne suis plus Callie mais la 289 et c'est dérangeant pour toi parce que justement avant d'être un numéro, j'étais Callie.

Elle le sentait fébrile, énervé. Comment pouvait-elle lui faire comprendre alors qu'elle ne parvenait pas elle même à se comprendre ?

-En réalité Hugo, je peux pas répondre à ta question. Ne te dis pas que j'éprouve de la pitié pour toi ou quelque chose du genre. Quand les policiers sont venus de chercher et après mon mini séjour au poste, je n'avais qu'une chose en tête, savoir comment tu allais. Je me suis inquiétée pendant des jours avant de prendre mon courage à deux mains et d'appeler ton assistante sociale. Je peux pas t'expliquer mieux que ça, Hugo. Peut être que tu n'as pas besoin de mon aide mais moi, j'ai besoin de prendre soin de toi. J'ai envie de t'offrir tout ce qu'on t'as refusé depuis maintenant et si pour ça, je dois accepter que tu m'appelles 289 ou que tu ne me parles pas, tant pis, je le ferai.

(tu es mon 1000ème message )

Il avait tout simplement horreur qu’on l’oblige à lever la tête, il fuyait pourtant son regard, hésitant entre lui cracher dessus comme un dromadaire pour qu’elle le laisse, ou l’écoutait, il lui laissa cependant une petit chance de s’expliquer.

Il bougea sa tête afin de se libérer de son emprise et de la regarder méchamment droit dans les yeux, comme pour lui montrer qu’il ne la regardait pas pars qu’elle lui avait demandée, mais car il avait décidé de le faire. « Qu’est-ce que tu en sais ? » lui crachait-il, ne voulant pas admettre qu’elle avait compris.

Son cœur se serra au fur à mesure des autres paroles de la jeune femme, il se battait entre deux émotions la culpabilité et la colère, il voulait tout balancer, tout jeter, détruire tous ce qu’il voyait, pour lui montrer ce que c’était réellement d’être un numéro pour lui. La culpabilité était due au faite qu’il la connaissait un peu, qu’il ne voulait pas la voir souffrir, mais elle l’avait trahie. Qu’elle égoïste ! Punaise ! Pourquoi devait-elle penser cas elle et pas à lui ?

Il se leva sans mot à dire et il saisit son sac à la volé, afin de trouver la porte de derrière et fuir de ce lieu maudit, aller le plus loin possible d’elle, prendre le train, le bus, mais pas rester une minute de plus ici. La colère, la rage, lui facilitait bien les choses, il ne tomba pas, cependant avant d’arriver devant la porte du jardin, il laissa tomber ses affaires au sol, sa bouche s’ouvra pour faire un gros O d’étonnement.

Il y avait une chambre, sa devait être la sienne, il n’avait peut-être pas grand-chose dedans, mais c’était comme s’il avait senti qu’elle avait fait celle-ci pour lui et pour personne d’autre, il n’avait pas de berceau, ni encore des canettes de boissons partout, la frustration rendu ses yeux brillant. Ses membres finirent part trembler, il était désemparé, ne sachant vraiment plus ou il en était, qu’est-ce qu’il devait faire.

La coquille qu’il avait formé c’était fragilisé, mais pas encore cassé, il posa son dos sur l’encadrement de la porte, se laissa glisser afin de se retrouver assis sur le sol, il amena ses genoux conte son buste, entoura ceux si de ses bras et nicha sa tête entre ses jambes.

Le Hugo qu’elle avait en face de lui n’avait plus rien à voir avec le Hugo qu’elle avait trouvé dans sa salle. Il était réellement en colère, semblait lui en vouloir de l’avoir accueillit chez elle. Il écouta tout son discours avant de se lever, de se saisir de son sac et de partir en direction du jardin.
Callie se leva et le suivit sans pour autant le coller. Elle ne comptait pas le laisser partir même si clairement il en avait envie. Lorsqu’il arriva près de la porte de la chambre qu’il lui était réservé, Callie eut la surprise de le voir s’arrêter et de lâcher ses sacs.

La métisse s’arrêta également, le laissant observer à sa guise la chambre qu’elle avait préparé pour lui puis, lorsqu’il se laissa glisser contre le mur, elle se rapprocha et s’installa à même le sol juste en face de lui. Elle garda le silence quelques instants avant de finalement prendre la parole.

-Comme je ne connaissais pas tes goûts, j’ai vidé une chambre à l’étage qu’on pourra aménager comme tu le sens. En attendant, je t’ai préparé cette chambre.

Elle détestait le voir comme ça. Encore une fois, elle ignorait pourquoi mais Callie voulait le prendre dans ses bras, le berce, lui répéter inlassablement qu’elle ne le laisserait pas tomber, jamais. Au lieu de ça, elle devait se contenter de ses pauvres mots :

-Laisse-nous une chance.

Il entendit le doux son de la voie de la danseuse cependant, il ne leva pas la tête, il n’avait pas envie qu’on le voit dans l’état qu’il était, il avait l’impression que le ciel allait lui tomber dessus. Que tous les murs, qu’il avait construit aller s’effondrer. Son corps tremblait de plus en plus et malgré sa volonté de se contrôler, il faisait que d’augmenter ceux-ci. Il leva enfin les yeux lorsqu’elle lui demanda de leur laisser une chance. Il avait peur, peur de resubir une nouvelle perte, peur que tous les efforts qu’il avait fait ces deux derniers années seraient perdus s’il accepte la proposition, mais aussi tout au fond de lui, il voulait à nouveau se sentir accepter, avoir une vrai famille, il croyait ce rêve perdu, brulé, pourtant il restait un petit espoir.

Des secondes, des minutes passèrent, avant qu’il arrive à refuser ou accepter la proposition de la jeune femme, ses yeux l’avaient observée un temps puis ils c’étaient perdus dans le vide. « Une chance alors. » céda-t-il après un long combat entre les pours et les contres de sa décision.

Il ne comprenait réellement pas pourquoi elle se donnait autant de mal pour lui. « Callie, que suis…. Suis-je… pour toi ? » Il avait du mal à parler, il voulait réellement comprendre pourquoi une quasi presque inconnue voulait adopter comme lui, ce n’était pas normal…

Comme s'il évaluait les risques qu'il y avait a lui laisser une chance, Hugo l'observa un petit moment avant d'accepter la proposition de la métisse. Cette dernière esquissa un sourire même si elle ne se doutait pas que ce moment de doute serait suivit par pas mal d'autre. Hugo avait été abandonné trop de fois pour qu'il se sente tout de suite en sécurité. C'était à elle de lui prouver qu'elle ne laisserait pas sur le bas côté comme tant d'autre avant elle l'avait fait, à elle aussi de le rassurer quand il se posait des questions, comme maintenant.

Callie, que suis…. Suis-je… pour toi ?

Les mots "mon fils" s'imposèrent directement à son esprit. Mais la métisse savait pertinemment qu'ils n'étaient pas près. Hugo n'était pas prêt à les entendre et Callie n'était pas prête à les dire. Dis trop vite, ces mots perdaient de leur sens, de leur valeur. Pourtant, une petite voix en elle ne pouvait s'empêcher de lui rappeler qu'ils allaient être lié pour le reste de leur vie. En somme, comme une mère et son fils.

Tu es le petit garçon, pardon, le grand garçon dont je vais prendre soin. Quand tu seras malade, je serai à tes côtés, quand t'auras besoin d'aide pour tes devoirs, je serai aussi là. Je vérifierai que la fille avec qui tu sors te mérite. Je te disputerai quand tu n'auras pas rangé ta chambre. Je ne te lâcherai pas Hugo, jamais.

S’il aurait été d’humeur il aurait peut-être protesté tout de suite lorsqu’elle le qualifia de petit, il avait 13 ans, non 5 ans, heureusement pour elle, elle se rattrapa avec l’adjectif grand ! Son discourt ressemblait parfaitement à un discourt de mère, ce qui le fit sourire maladroitement, elle avait réussi à trouver les mots justes pour balayer ces doutes à cet instant. Il voulut la serrer dans ses bras et la remercier pour son geste, mais sa fierté ainsi que la peur de s’attacher trop vite l’empêcha d’agir ainsi.

« Je.. merci.. » Finit-il par répondre à cette déclaration, ainsi que pour le fait qu’elle est préparé une chambre pour lui. Il se leva alors, tendant sa main pour aider à se lever elle aussi. Il avait plus l’habitude qu’elle de se faire adopter alors il finit par lui demander. « Je parie que tu as des règles ? Que je dois rentrer à tel ou tel heure, que je dois faire tel ou tel chose ? Sache juste que j’ai certaine habitude par contre, je vais régulièrement faire mes devoirs dans un café de la ville, ça m’arrive aussi de fuir le week-end, tu pourras toujours me joindre par téléphone si genre tu t’inquiètes. » * Oui c’est ça…* continua-t-il dans son esprit, après tout rien n’était encore joué, puis il était toujours méfiant. Il passa une main derrière sa nuque et se gratta légèrement. « Je crois que j’ai terminé. »

Ses paroles eurent un effet bénéfique sur Hugo. Ce dernier semblait accepter petit à petit l'idée qu'elle ne comptait pas se débarrasser de lui. La jeune femme esquissa un sourire lorsqu'elle en vu un sur le visage du garçon, qui, après s'être relevé lui tendit sa main. Callie n'hésita pas et s'en saisit. Le simple merci qu'il avait prononcé valait plus à ses yeux que toutes les déclarations du monde.

Par contre, la métisse vit d'un autre oeil la déclaration suivante, à savoir les règles de la maison.

Je parie que tu as des règles ? Que je dois rentrer à tel ou tel heure, que je dois faire tel ou tel chose ? Sache juste que j’ai certaine habitude par contre, je vais régulièrement faire mes devoirs dans un café de la ville, ça m’arrive aussi de fuir le week-end, tu pourras toujours me joindre par téléphone si genre tu t’inquiètes.

Ok...Bon et bien, en avant pour le rôle de mère !

Je crois que j’ai terminé, ajouta-t-il quelques secondes après.

-Il y a des règles oui. Tout d'abord, c'est moi qui t'emmènes au collège. Et c'est non négociable. Ensuite pour les devoirs dans le café de la ville, je suis d'accord mais je viendrai te chercher après le boulot.

Jusque là, elle ne demandait pas la lune. C'était peut être bête mais Callie avait toujours regretté que ses parents ne soient pas là le vendredi après-midi, après les derniers cours de danse, pour la ramener dans la maison familiale. Elle tenait à ce point précis, c'était kitsch à souhait mais peu importe. Elle inspira un grand coup, craignant quelque peu la réaction de Hugo face à la dernière partie du "règlement". Hugo rêvait tout haut s'il pensait qu'elle le laisserait disparaître.

-La fuite le week-end, je suis désolée mais tu vas devoir y renoncer. Je ne refuse pas que tu vois tes amis mais je veux savoir où tu vas et avec qui. Il est pas question que tu disparaisses pour aller je ne sais où. Et puis tu sais, le week-end c'est le moment où les familles se retrouvent et je compte bien passer ce temps là avec toi.

L’enfant fut un peu déçu par la réponse de la jeune femme, le week-end, généralement c’est son moment favori il aimait pouvoir faire ce qu’il voulait ! Se balader à la plage ou encore changer d’idée et d’aller avec des amis faire de l’équitation par exemple, cependant il ne faut pas leurrer lorsqu’il faisait froid il était toujours tout seul dehors et il lisait des livres empreintés à la bibliothèque, justement car comme l’avait souligné la jeune femme, c’était le moment ou la famille se retrouvé et cas toute l’occurrence, il n’avait jamais de réel famille.

De plus elle voulait l’amener à l’école, le chercher après le café ! Une vraie peau de colle dit donc ! Il fit sourire au coin et lever les yeux au ciel (enfin le plafond), comme pour dire cause toujours, il n’était pas prisonnier à ce qu’il sait ?

« J’ai déjà quelqu’un qui m’amène à l’école ! » protesta-t-il, faisant référence aux diverses virés avec Nicky, même si elle n’était pas toujours là. « Puis justement, je t’ai dit que t’as pas besoin de faire semblant ! Tu peux faire ce que tu veux le week-end ! T’as pas besoin que je sois là ! Ou inviter tes amis, pour faire genre ‘Oh regardez ! J’ai le meilleur enfant au monde !’ Puis la seconde après vouloir m’éjecter, me frapper car je n’ai pas récité une prière juive que je ne connais pas ou que sais-je… »

Pourtant tout était si bien partie, mais Hugo n’était pas encore prêt à renoncer à sa liberté, à ses habitudes. « Puis pour venir me chercher au café t’as pas besoin, parfois je vais autre par… » L’autre endroit était principalement le temple des livres, mais parfois il était chez son meilleur amis jouer à la console. « Si tu veux, je te promet de rentrer à huit heure… »

Hugo avait tellement été livré à lui même qu'il oubliait certainement son âge. Callie avait un peu le sentiment qu'il lui disait, héberge moi, donne moi à manger et pour le reste, ne t'occupes pas de moi. Et ça il n'en était pas question.

-Je ne compte pas t'éjecter Hugo. Jamais. Ensuite, j'aimerai savoir qui est cette personne qui t'emmène à l'école. Si tu crois que je vais te laisser aller avec des gens que je ne connais pas, tu te mets le doigt dans l'oeil. Quand tu quittes le collège, je veux que tu me dises où tu vas et je viendrai te chercher. Et pour le week-end ...

Il semblait persuader être un animal de foire, qu'elle le montrerait à qui veut le voir. Callie ne devait pas le prendre personnellement s'il ne faisait pas attention à ce qu'elle lui avait dit un peu plus tôt. Il avait été trop déçu pour qu'il lui accorde sa confiance en un seul claquement de doigt.

-Ça te parait si ridicule que j'ai envie de passer du temps avec toi ?

Il croisa les bras comme pour créer une coupure à leur conversation, il n’allait pas plier à ces exigences, mais il va tout simplement faire semblant qu’il était d’accord avec ça pour avoir la paix. « Je la connais, elle me fera jamais de mal ! Nicky c’est comme la grande sœur que j’ai jamais eu, qu’importe la famille ou je suis elle est là pour moi, alors si toi tu crois que je ne la verrais plus c’est toi qui met ton doigt dans l’œil, mais si tu tiens réellement à la rencontrer je lui demanderais de passer. »

L’ambiance était légèrement tendu, mais il finit par se plier à la demande de la jeune femme, après tout c’était bien la première qui voulait rencontrer sa sœur de cœur, puis ainsi sa donnerait l’occasion à celle-ci enfin de rencontrer l’une de ses familles. Il adossa son dos contre le mur puis l’observa, il avait un peu de remord lors-qu’elle lui demanda s’il trouvait sa si ridicule qu’elle voulait être avec lui le week-end, son cœur s’accéléra, il baissa les yeux.

« Je j’ai pas l’habitude qu’on veut être avec moi… tu… voudrais faire quoi… le week-end. » c’était maintenant plus hésitant, l’enfant passait d’une humeur et l’autre et sa le chamboulé un peu.

Nicky...Comme Nicky celle qu'elle ne pouvait pas supporter ??!! Cette Nicky là ? Cette réponse était sans nulle doute celle qui l'avait le plus refroidi dans toute leur discussion. Pour autant, la jeune femme n'émit aucun commentaire. Si elle était là pour lui, Callie n'avait rien à en redire, même si clairement, confier Hugo à cette fille ne lui plaisait pas du tout.

Elle retrouva le sourire lorsque le garçon lui avoua qu'il n'avait pas l'habitude qu'on ait envie de passer du temps avec lui.

-Alors il va falloir t'y habituer parce que je suis le genre de fille à vouloir passer du temps avec son...

Le mot fils avait faillit franchir la barrière de ses lèvres. Comment pouvait-elle le présenter sincèrement ?

-Bref, on fera ce que tu veux. Si tu veux faire du foot, je t'accompagnerai et je jouerai la pom-pom girl sur les côtés. Si tu veux aller dans des musées, c'est pas ma tasse de thé mais je ferai un effort. Tu choisis ce qu'il te plait. Tout comme pour ta chambre d'ailleurs. J'espérai que tu voudrais bien qu'on la choisisse tout les deux et qu'on l'aménage.

Son sourcil se fronça lorsque sa jeune tutrice l’avait qualifié avec le mot ‘son’, il attendait la suite, curieux, mais elle ne termina pas cette partie-là, malgré tout le reste de sa phrase l’intéressa, elle voulait vraiment faire quelque chose qu’il aimait ? Ce genre t’attention était si inhabituel qu’il se sentait comme dire important ? « Je… on pourrait aller au parc ? » finit-t-il par répondre, il allait régulièrement au parc, mais ce lieu était magique avec toute la flore qui y avait, puis s’il n’aimait pas être au contact de la nature, il ne voudrait pas devenir botanique, qui sait lorsqu’il se sentirait mieux ici, il demanderait peut-être à Callie s’il pouvait refaire son jardin avec des plantes, des arbustes, mais il n’était pas encore à ce stade-là.

De plus lorsqu’elle exprima le souhait de faire sa chambre à deux, son cœur finit par battre rapidement, il pouvait choisir ! C’était extraordinaire. « Je… oui… se serrait superbe… merci.. » il avait du mal à placer les mots comme il le faut, tellement qu’il était touché par l’effort de la demoiselle, même si pour le moment il voyait beaucoup de point positive chez Callie, il n’était pas encore certain de pouvoir vraiment se poser ici.