dans cette vie, ni tout seul ni tous ensemble - adelita

16h. L'automne était arrivé à Bowen. Mais j'avais comme le sentiment que l'été indien avait décidé de s'inviter autour de nous et le soleil brillait encore suffisamment pour réchauffer l'atmosphère. Le bar de la plage n'allait pas tarder à fermer ses portes pour la saison hivernale et j'avais bien envie de profiter encore un peu du soleil et de ses derniers rayons. A l'école de danse, les cours battaient leur plein et j'avais tout un tas de dossiers à remplir pour préparer la saison prochaine. Les allées et venues incessantes dans mon bureau m'empêchait de rester concentrer. La meilleure des solutions, dans ce cas, c'était de partir. Mais hors de question d'arrêter de travailler. J'en avais encore pour deux ou trois heures et j'voulais boucler ça pour aujourd'hui. C'était ambitieux mais j'tenais à tenir un rythme soutenu pour ne pas me faire submergé par les tâches à venir. J'avais donc embarqué mon Mac, mes écouteurs et mon sac et j'avais filer jusqu'au bar de la plage. Là bas, j'y avais commandé une limonade aromatisé au concombre. J'sais pas pourquoi, mais j'adorais ça. J'm'étais posé à une table et j'avais ouvert mon ordinateur devant moi. Casquette vissée sur la tête, écouteurs dans les oreilles, musique à fond, j'me coupais du monde pour mieux me concentrer. J'regardais parfois autour de moi, j'reconnaissais quelques têtes. Mais j'me laissais pas distraire. Si j'voulais profiter de mon week-end à venir, je devais rester focus.

@Adelita Sanchez

Adélita avait bosser toute la matinée au Musée, enfermée, dans son bureau à regarder de vieilles pièces qu'elle cherchait à bien intégrer à la prochaine exposition sur l'histoire de l'Australie et des indigènes. Bref cet après-midi, elle avait besoin de sortir et de prendre l'air. Elle s'était diriger avec son ordinateur vers le café de la plage. Elle aimait bien ce petit café tranquille, le bruit de l'océan et des vagues, la chaleur de ce soleil de fin d'été. Le coin était encore calme. Elle avait commandé un petit café avant de s'installer en terrasse et de travailler. Elle commençait à bien connaitre les employés et même quelques habitués.

Elle travaillais sur les descriptions de chaque objet de sa nouvelle exposition à venir. Elle était concentrée sur ce qu'elle faisait, afin d'être le plus clair et simple possible dans ses descriptions. Mais la nature en décide toujours autrement. Elle n'avais pas fait attention à la guêpe qui lui tournait autour depuis quelques minutes, jusqu'à ce que cette dernière décide de se prendre dans ses cheveux et de bourdonner autour de son oreille. Le problème dans tout cela, c'est qu'Adelita est une phobique des insectes, et pire encore si cela peut vous piquer.

Adelita fit ce que son instinct lui dictait. Elle se leva en une seconde, renversant sa tasse de café sur la table, et non sur son ordinateur par chance, et elle se mit à crier en secouant ses cheveux comme une folle. Elle avait le coeur qui battait à mille à l'heure, les mains qui tremblent, bref tous les signes de la peur et bien sur, elle ne faisait pas attention au spectacle qu'elle donnait autour d'elle. Et dire que si cela avait été une petite souris ou un autre animal, elle n'aurait presque pas réagit.

@Ramsay Lockwood

J'étais plongé dans mon travail. J'avançais bien mieux que lorsque j'étais dans l'agitation de l'école de danse. Tout était calme autour de moi et de toute façon, j'avais la musique qui jouait dans mes oreilles et qui terminait de me couper de certains bruits qui auraient pu me déconcentrer. Parfois, mon attention se portait sur les gens qui s'trouvaient pas loin, ou machinalement je prenais mon téléphone entre les mains. C'était une fâcheuse habitude que j'essayais de combattre.

Alors que j'étais plongé dans un dossier pour des demandes d'indemnisation, (le truc le moins passionnant de l'univers) mon attention fut portée vivement vers une jeune femme juste en face de moi. Je l'avais déjà vu par ici, elle aussi venait très probablement travailler dans le calme. Sauf que là, elle était tout sauf calme. Au contraire, elle s'agitait dans tous les sens, renversant son café au passage. Elle s'était levée et elle semblait complètement paniquée. Personne autour ne semblait allait l'aider. Moi, j'pouvais pas la laisser comme ça, l'ignorer. Impossible. Elle criait, et remuait sa chevelure frénétiquement. Alors, rapidement, j'me levais, et je m'approchais d'elle. Très vite, je compris qu'il y avait un petite bestiole de coincée dans ses cheveux. J'avais vraiment pas peur de ce genre de truc, mais j'pouvais facilement imaginer que d'avoir un volatile qui bourdonne dans l'oreille, c'était pas très agréable. "Attendez, bougez pas." Difficile pour la jeune femme qui s'agitait dans tous les sens. Alors, comme pour essayer d'la canaliser, je pose ma main sur son épaule. J'ai repéré la petite guêpe qui se débat dans ses cheveux. De mon index et de mon pouce, je saisis l'aile de l'insecte et je tire lentement pour ne pas lui arracher les cheveux. Forcément, juste avant d'la relâcher, cette saleté me pique la deuxième phalange de mon index. "Putain, quelle saleté" Je râle, parce que ça fait mal bordel. Mais tant pis, j'attrape mon doigt de l'autre main comme pour faire taire la douleur et j'me concentre sur la jeune femme. "C'est bon, elle est partie. Ca va?" La jeune femme avait l'air pétrifiée de peur.

Adelita était venue profité de l'après midi pour travailler tranquillement à l'extérieur. Elle espérait profité de ce soleil d'automne, qui était encore bien présent et chaud, juste comme il le faut. Mais il a fallu qu'elle se fasse attaquer par une bête affreuse. Oui Adélita avait deux phobie, la première était le vide, elle avait le vertige, la seconde c'était les insectes, mais pas forcément toutes les petites bêtes, mais la plupart. Elle dira rien pour une coccinelle, ou un papillon, mais un scarabée, un moustique, une guêpe ou une araignée (oui c'est un pas un insecte, mais c'est pareil pour Adé). Donc quand une guêpe se prend dans ses cheveux et bourdonne à son oreille, c'est le pire pour Adélita.

Personne ne bougeait alors que Adé' criait et s'agitait dans tous les sens, secouant les cheveux pour essayer de faire partir cette sale bestiole. Elle ne fait pas attention à l'homme qui s'approche d'elle, avant de l'entendre. Elle a du mal à obéir mais quand elle sent sa main sur son épaule, elle se calme et elle sert les poings et les dents alors qu'il lui demande de ne pas bouger. Elle est tremble, mais essaye de ne pas bouger alors qu'elle a les yeux fermés pour essayer de se concentrer et de ne pas regarder la petite bête.

Elle se concentre sur sa respiration. Elle sent la bête s’éloignée, enfin entend plus précisément, le bourdonnement devenant moins fort à son oreille. Elle relâche sa respiration, mais quand elle entend son juron, elle se redresse et se retourne vers son sauveur, son héro. Elle est encore tendue par le stress mais s'approche du jeune homme, qu'elle a souvent vu ici, travailler, comme elle.

Merci. Je suis désolé ... je ... je déteste ses sales bêtes !

Elle tremble encore, avant de remarquer qu'il tient son doigt fermement. Cela la calme presque rapidement, elle se sent coupable et s'en veut. Il vient la sauver et il se fait piquer.

Oh Elle vous a piqué ? Je suis encore plus désolé. Je peux vous aider.

Elle s'approche de lui, et prend sa main dans la sienne pour regarder son doigt. Elle remarque qu'il a encore le dard enfoncé. Elle le prend délicatement avec ses doigts (merci les femmes d'avoir des doigts fins et des ongles assez long). Elle pose son regard sur lui et lui fait un sourire d'excuse.

Je suis désolé cela va faire mal !

Elle tire d'un coup dessus et jette le dard parterre, avant serrer son doigt pour atténuer la douleur. Elle réfléchis un instant regardant sa table salit par le café. Mais ce qu'il lui faudrait c'est de l'eau fraiche ou un glaçon. Elle fait signe au serveur, et lui demande les deux. Elle s'en veut un peu car si il s'est fait piquer c'est de sa faute.

J'trouvais ça assez fou de voir que personne n'avait réagit face à la détresse de la jeune femme. Ou alors c'est moi qui avait réagit plus vite que les autres. Mais en tous les cas, elle semblait si paniquée que j'pouvais pas faire comme si je n'avais rien vu. C'est pas mon genre. J'avais tenté d'la canaliser un peu, en posant ma main sur son épaule. Plus elle s'agitait et moins j'pourrais réussir à libérer cette guêpe de sa chevelure. Elle avait réussi à prendre sur elle et s'immobiliser. Bien sûr, prendre une guêpe entre ses doigts, c'était pas le meilleur mouv' que j'pouvais faire. Mais j'avais pas eu trop le choix. Et la petite bête ne s'était pas fait prier pour venir planter son dard dans ma peau. J'l'avais relâcher et automatiquement, j'avais pris mon doigt dans mon autre main pour compresser un peu. Dans l'instant, c'était pas le plus important. C'était surtout de savoir comme elle, elle se sentait. Elle semble encore tremblante de cette rencontre imposée entre son oreille et cette guêpe. Je hoche la tête. "Je comprends, c'est pas très friendly les guêpes! Et soyez pas désolée, j'pouvais pas vous laisser comme ça." J'souris un peu et finalement, la jeune femme reporte son attention sur mon doigt. En vrai, j'suis pas hyper sensible à la douleur, mais j'dois admettre que la piqure d'une guêpe, c'est vraiment pas agréable. J'sens que ça brûle un peu, et la jeune femme s'excuse une seconde fois. "Ouais, elle a pas trop aimé que j'la prenne par l'aile je crois." Je grimace puis j'me laisse faire. La jeune femme prend ma main dans la sienne et inspecte mon doigt. On voit bien l'endroit d'la piqure qui commence déjà à se marquer d'une petite tâche rouge. Et le dard, il est encore bien en place. J'regarde la jeune femme, on est tout près l'un de l'autre, mais elle est concentrée sur mon doigt. J'souris tout en grimaçant un peu. J'suis pas une chochotte mais quand même quoi! Ca fait mal bordel! Elle me prévient de la douleur à venir, j'bouge pas et j'attends. J'sens effectivement qu'c'est pas agréable et en fait, dard ou pas dard, la douleur reste la même. La jeune femme, elle semble vraiment vouloir prendre soin d'cette piqure, elle se sent sûrement un peu coupable. Alors elle demande des glaçons au serveur. Alors qu'on attend qu'il nous rapporte ça, j'la regarde. "C'est gentil à vous d'prendre soin du grand blessé que je suis!" Je souris puis le serveur revient avec les glaçons. La jeune inconnue semble prendre son rôle à coeur alors j'attend qu'elle s'occupe de moi. Bah quoi ? C'est pas désagréable d'avoir une infirmière personnelle, autant en profiter un peu.

Adelita avait été étonnée de voir qu'une seule personne avait eu le courage de l'aider. Cela ressemble bien à la société d'aujourd'hui, tout le monde voit mais personne n'agit. Tout le monde fait semblant de regarder ailleurs, de ne pas voir. Alors quand il est venu l'aider, sur le moment, elle était terrifier et n'a pas vraiment sentit que c'était un acte de bravoure, mais maintenant que la bête est partie et qu'elle est sauver, elle se rend compte de cela, surtout face à une guêpe énorme.
Le pire dans tout cela, était qu'il en était ressortit blesser, piquer par cette sale bête au doigts. Et Adelita s'en sentait responsable. Elle sourit au jeune homme quand il dit qu'il pouvait pas la laisser comme ça. Apparemment c'était le seul qui l'entourait, même le serveur ne s'était pas approcher. Elle grimace quand elle regard son doigt. Il est rouge et on voit clairement le dard qui y est planté. Elle en a mal pour lui. Elle acquiesce quand il dit qu'elle a pas aimer qu'il l'attrape par les ailes, elle peut comprendre, mais il a été très courageux, elle n'aurait jamais pu faire cela.
Adelita se concentre sur ce qu'elle fait. Elle remarque que son doigt est déjà en train de réagir à la piqure. Elle ne fait pas attention à la proximité qu'elle a avec le jeune homme. Elle est trop focalisé sur le fait de le soigner. Elle retire le dard d'un coup juste après l'avoir prévenu que cela allait faire mal. Elle regarde son doigt qui commence à gonfler et à bien rougir. Elle demande des glaçons au serveur qui passe. Elle relève son regard et sur lui en souriant.

Si vous êtes blesser c'est de ma faute, donc je dois me faire pardonner. Vous êtes mon sauveur, alors je me dois de vous soigner.

Elle lui sourit. Elle se rend compte qu'elle est un peu trop prêt de lui. Ils sont très proche, trop proche pour des inconnus. Elle se recule un peu, pas de façon brusque, juste elle reprend ses distances, une distance correcte. Elle le regarde un peu mieux, un peu plus en détail. Elle n'avait pas pu vraiment le faire jusque là. Elle reconnait bien le jeune homme qui est souvent à la table derrière un ordinateur, comme elle, en fait. Elle regarde le serveur revenir avec des glaçons avant qu'il ne nettoie ma table en même temps. Elle ne prend un et le place dans une serviette en papier avant de le poser sur la piqure, sur son doigt.

Je suis désolé, cela risque d'être très très froid, mais cela devrait vous soulager.

Elle l'invite à s'asseoir sur la chaise libre, posant sa main sur la table, qui reste dans les miennes qui continue d'appliquer le glaçon. Elle lève son regard sur lui.

Oh ... je m'appelle Adelita, je peux vous offrir quelque chose à boire pour vous remercier encore.

En vrai, cette piqure, elle est pas si douloureuse que ça. Enfin, c'est tenable vous voyez. Mais j'peux pas refuser l'aide d'une jeune femme. Alors j'me laisse faire. Très clairement, d'ici quelques dizaines de minutes, ça allait passer, mais elle tenait vraiment à prendre soin de moi. Elle devait très certainement se sentir responsable de mon état. Cela dit, je n'avais pas réfléchi une seconde lorsque je l'avais vu s'agiter dans tous les sens. Les phobies, ça se contrôle pas et à voir sa réaction, j'étais prêt à parier qu'elle en avait une grande concernant les guêpes.

On était tout proche, l'un de l'autre, elle avait les yeux rivés sur mon doigt déjà rougit par la piqure. C'était une proximité qui n'était pas tout à fait désagréable. J'lui souris en écoutant ses mots. "J'vais me laisser faire alors, j'peux pas refuser une telle proposition." J'ai un p'tit peu de malice dans les yeux. C'est toujours comme ça quand je suis en compagnie d'une jolie femme. J'suis irrécupérable dans ce domaine. J'suis incapable de donner d'l'amour mais par contre, quand il s'agit d'faire des sous-entendus, d'draguer un peu, là, j'suis toujours présent. La jeune femme s'écarte en peu, brisant cette proximité qu'on avait instauré depuis l'incident de la guêpe. Elle demande des glaçons et très vite, elle enveloppe l'un d'eux dans une serviette pour le placer contre moi doigt. Très clairement, je n'aurais pas fait mieux. J'crois que si ça m'était arrivé, j'aurais pas su tellement quoi faire. C'était très bien qu'elle s'occupe de moi ainsi. Je sens le froid anesthésier doucement ma douleur.

Finalement, elle m'invite à s'assoir à sa table. J'garde un oeil sur mes affaires juste derrière. Il ne manquerait plus qu'on me vole mon ordinateur et tous les dossiers présents dessus. Mais, c'est pas le genre de l'endroit et puis, j'suis juste à côté. Sa main est toujours contre la mienne, tenant le glaçon. J'plonge mon regard dans le sien. "Moi c'est Ramsay. Enchantée Adélita. J'réitère, j'ai vraiment pas fais grand chose! Mais allons-y pour un verre!" Je souris, manquant un pause. "J'vous ai déjà vu ici j'crois, vous aussi vous venez travailler avec le calme de la mer?" C'est vrai que ce bar était l'endroit idéal, bordant l'océan, presque les pieds dans le sable.

Adelita prenait soin de son sauveur. Car oui pour elle, c'est un sauveur, d'autres diraient seulement que c'est elle qui a paniqué pour rien. Elle prend soin de son doigts et il accepte de se laisser faire. Elle ne sait pas trop si ce qu'elle fait est bien, elle est pas médecin, mais elle s'est renseigner. Elle a tellement peur de ses bêtes qu'elle s'était instruite au cas où, même si en général, elle évite de se retrouver dans cette situation. Elle est tellement concentrer qu'elle se recule d'un coup après avoir remarquer qu'elle est beaucoup trop près de lui et surtout avec son sous-entendu. Elle rougit un peu, elle n'est pas très habituée à se faire draguer comme ça.

Elle s'occupe de son doigt et l'invite à s'installer sur la chaise libre à sa table. Elle maintient le glaçon sur son doigt, elle tient bien sa main. Elle le fixe de son regard noir, en se présentant à lui. Faut avouer que maintenant qu'ils ont vécu cette mésaventure ensemble. Elle sourit quand il se présente et surtout accepte qu'elle lui paye un verre.

Enchanté Ramsay.

Elle fait signe au serveur de passé les voir, pour commandé ce qu'il veut. Elle commande un nouveau café pour elle et fait un geste vers Ramsay pour qu'il commande ce qu'il veut. Elle regarde le serveur partir, et repose son regard sur son patient.

Oh oui, c'est plus sympa que mon bureau, vous aussi vous venez profité de la brise marine et du soleil ?

Elle fait un signe de tête vers sa table où l'attend son ordinateur et ses papier. Elle retire la serviette avec le glaçon et regarde son doigt.

Ca a l'air de pas trop gonflé et trop rouge ! Je pense que le pire est évité.

Après ce fâcheux épisode de la guêpe, on se retrouvait, la belle inconnue et moi assis à une table. Elle tenait toujours mon doigt entre les siens, posant un glaçon sensé apaiser la douleur de la piqure. J'me laissais faire, amusé d'la situation. On s'était présenté l'un à l'autre et Adélita m'avait proposé d'offrir un verre. Elle commanda un café au serveur qui passait par là et je commandais la même chose. J'aurais certainement besoin d'énergie pour terminer les dossiers qui se trouvaient en attente sur mon ordinateur juste derrière moi. Je hochais la tête à sa question. "Tout pareil oui, j'aime bien bosser dans mon bureau mais quand j'ai trop de trucs à faire et qu'on me dérange toutes les cinq minutes, je viens ici, j'avance mieux avec le calme." Je souris. Bon là, spécifiquement, je n'avançais aussi autant que je l'aurais voulu mais la compagnie d'Adélita n'était pas désagréable, bien au contraire. Finalement, la jeune femme porta son attention à nouveau sur mon doigt qui semblait être sorti d'affaire. J'lui souris. "Merci encore." Je porte ma main vers moi, pour inspecter mon doigt. "J'pense que j'vais survivre." que j'lui lance avec un petit sourire amusé. J'reporte mon attention sur Adélita. "Et donc, vous faites quoi dans la vie?" Travailler hors de son bureau, c'était possible avec tout un tas de profession et j'étais bien curieux de savoir ce qu'elle faisait. Comme une envie d'en savoir plus sur elle.

Adelita était toujours très concentrer sur son rôle de soignante. Elle se sentira coupable encore un moment, et elle lui en sera reconnaissance aussi longtemps. Elle allait commencer par lui offrir de quoi boire et il choisit, lui aussi, un café. Elle se laisse aller à faire connaissance avec le brun. Elle l'avait déjà croiser ici régulièrement, lui aussi avec son ordinateur et tout un tas de papier. Elle lui sourit.

Sauf quand une jeune femme cri, hurle et se débat avec une petite bête.

Elle étouffe un petit rire, faut avouer que maintenant que la peur est parti et que la pression est retombé, elle se rend compte qu'elle s'est bien donnée un spectacle et que pour beaucoup, elle a exagéré. Mais elle y peut rien, elle déteste vraiment ses petites bêtes. Elle avait fini de le soigner et lui rendit sa main et son doigts. Elle le regarde inspecté son doigt et elle étouffe un petit rire quand il annonce qu'il va survivre. Elle espère bien, au moins, il n'est pas allergique. Elle baisse un peu les yeux quand il lui demande ce qu'elle fait dans la vie. Elle n'a pas honte et elle en est plutôt fière mais faut avouer que la plupart des personnes à qui elle le dit, lui demande souvent ce qu'elle trouve d'intéressant dans son boulot.

Hum ... et bien, je suis professeur d'histoire à l'université et je travail aussi au musée de Bowen comme responsable des acquisitions historiques. Et avant que tu le demande, oui, j'adore mon boulot, et je le trouve intéressant. Et toi ?

Elle l'observait et se demandait bien ce qu'il peut faire comme travail.

Je riais à ses mots tout en hochant la tête. "C'est vrai, mais heureusement, il n'y a pas tous les jours une jeune femme en détresse à sauver!" J'aurais pu dire "jolie jeune femme" mais j'm'étais retenu. La drague, c'était surtout quand j'étais en soirée, un peu alcoolisé. Là, j'gardais un espèce de rôle professionnel, j'étais sur mes heures de travail et j'en avais encore beaucoup à faire. Mais le destin avait mis Adélita sur mon chemin, on partageait un café et on s'mettait à discuter, pour faire connaissance. Adélita avait une profession super intéressante. Je souris à ses mots. "C'est génial si ton travail te plait, ça doit être passionnant, mais tu dois avoir un paquet de responsabilités aussi!" Professeure et conservatrice de musée, Adélita devait très certainement ne pas compter ses heures. Le travail pour moi, c'était indispensable, pour bien s'épanouir et ça me permettait aussi de ne pas trop ressasser le passé. J'marquais une pause avant de répondre à sa question. "Moi j'suis directeur de l'école de danse de Bowen, j'étais professeur avant mais ça fait quatre ans que j'ai repris la direction. C'est vraiment intéressant aussi, j'compte pas mes heures mais je changerais pour rien au monde." J'avais trop bataillé pour en arriver à ce poste, j'me sentais redevable déjà à ceux qui m'avait fait confiance mais aussi envers moi. J'm'étais battu, j'avais bossé comme un forcené alors j'pouvais pas tout gâcher maintenant. "Il semble qu'on soit deux bourreaux de travail tous les deux alors!" Ca nous faisait un point commun et très honnêtement, les gens travailleurs et responsables, ça me plaisait beaucoup. Je ne supportais pas ceux qui fichaient rien d'leur vie et qui attendait que tout leur tombe tout cuit dans le bec. La vie, c'était pas un long fleuve tranquille, au contraire. Nos cafés arrivèrent, je remerciais le serveur d'un regard et d'un signe de tête. "On aurait pu fêter notre rencontre avec un verre de vin ou une bière mais à cette heure-ci, j'suis pas sûre que ce soit très acceptable." Je souris un peu. En vrai, j'disais jamais non à un petit verre, mais j'avais du travail, beaucoup de travail.

Adelita faisait connaissance avec Ramsay. Ils s'étaient déjà aperçu plusieurs fois ici. Elle se moque un peu de sa réaction face à l'abeille, mais même si elle sait qu'elle aurait pas du réagir comme cela, elle sait aussi que si cela recommençait, elle réagirait toujours pareil. Elle ne peut pas contrôler sa peur. Elle sourit.

J'espère pour toi, sinon tu devras jouer les sauveurs plus souvent que travailler !

Elle lui avait payer un café en remerciement de son sauvetage mais aussi pour se faire pardonner parce qu'il avait été blesser en le faisant. Elle était étonnée par sa réaction sur son métier. En général, il reste poli, mais il ne trouve pas son métier passionnant pour autant.

Oh c'est gentil, en général les gens trouvent mon métier plutôt ennuyeux. Et j'ai quelques responsabilité mais pas tant que ça.

Elle lui sourit et elle l'écoute alors qu'il parle de son travail et elle est étonnée. Elle n'aurais jamais penser qu'il était directeur d'une école de danse.

Tu ... tu es professeur de danse ? ouah, j'avoue que j'aurais jamais imaginer cela. Tu dansait quoi ? Et maintenant tu es directeur, j'imagine bien le travail que tu dois faire pour tout gérer.

Elle le détail du regard, cherchant à voir plus et à savoir si elle aurait pu remarquer le côté danseur en lui. Mais elle est trop nulle pour cela, et puis elle ne sait même pas danser elle même. Elle n'était pas directrice non plus, et son directeur était un sexy connard, mais elle sait que c'est du boulot. Elle rit à sa réflexion sur les bourreaux de travail.

Apparemment. Mais si j'en crois mes amis, il faut que j'apprenne aussi à me détendre et à moins bosser.

Elle rit et elle suppose qu'il doit avoir le même genre de réflexion par son entourage. Elle remercie le serveur qui leur apporte leurs cafés. Elle sourit et lève le regard sur le ciel de l'après-midi, il a raison il était encore un peu tôt.

Je confirme, il est un peu tôt. le vin ou la bière se sera pour une prochaine fois.

Elle sourit se demandant si il y aura une prochaine fois, peut-être que oui, peut-être que non, mais pour l'instant, elle se concentre sur le présent et faire sa connaissance avec lui.

Je souris à ses mots, c'est vrai que là, du coup, avec ce qui venait de se passer, mes dossiers restaient en suspens et j'avançais pas dans mon travail. Cela dit, c'était pas désagréable de parler avec Adélita. On apprenait à faire connaissance. Elle semble étonné que j'trouve sa profession intéressante. J'lui souris et surenchéris à ces mots. "En tant que professeur à l'université, t'as quand même la responsabilité de transmettre aux élèves, et c'est passionnant j'trouve." Faut dire que j'étais moi même un ancien professeur, de danse certes, mais la pédagogie, la transmission, c'était genre, un truc important, et j'trouvais toutes les types d'enseignement assez nobles en fait. Quand j'lui dis que j'danse, elle semble surprise. J'sais pas si c'est un bon point ou pas. J'ai p'tete pas tellement la tête d'un danseur. J'souris. "Tu sembles surprise! tu me voyais plutôt dans quel domaine?" J'suis curieux d'savoir quelle image j'peux renvoyer. J'marque une pause avant de répondre à ses questions. "J'suis assez polyvalent en danse, j'ai une formation plutôt classique mais j'aime mélanger les styles. Oui, le travail est prenant, mais ça m'plait bien d'avoir ce genre de responsabilités." J'souris avant d'affirmer que visiblement, elle et moi, on a en commun le fait de beaucoup travailler. J'pouvais que approuver ce qu'elle disait. "Ouais, c'est pas évident de lâcher prise. T'es pas une fêtarde alors?" Pour le coup, moi j'arrivais assez facilement à faire la fête le week-end, à condition que mon travail soit terminé, c'était un peu mon réconfort. Les cafés sont servis et et je hoche la tête à sa réponse. "Oui, une prochaine fois, pourquoi pas. J'suis toujours partant pour une petite bière tu sais." C'était pas désagréable l'idée d'la revoir un jour. Ou un soir. Histoire d'voir que ça donnerait, si on était en dehors de nos heures de travail.

Elle sourit à Ramsay.

Oh je fais pas grand chose, je me dis que si je leur apprend juste quelques trucs et qu'ils les retiennent c'est déjà bien. Après, je sais que l'histoire est pas vraiment une grande matière mais pour moi c'est une passion autant qu'essayer de le transmettre.

Elle lui sourit, il doit comprendre en tant que professeur. Il doit aussi aimer transmettre son savoir. Elle est surprise par contre par la matière. Elle ne l'avait pas du tout imaginer en danseur.

Oui j'avoue que j'aurais pas imaginer cela de toi. Déjà pour la simple raison que les danseurs masculins se font plus rare que les femmes. Ensuite, je sais pas, j'aurais pas imaginer cela. Hum ... Voyons voir, je t'imagine plutôt en Barman ? mais au vu de l'ordinateur, je t'aurais bien vu en propriétaire de bar, ou de restaurant.

Elle lui sourit. Elle espère qu'il le prendra pas mal. Elle trouve qu'il a ce côté un peu bad boy mais l'ordinateur, lui donne aussi ce petit côté sérieux.

Disons que tu as un côté un peu bad boy, tout en étant sérieux, aussi, c'est un paradoxe assez étonnant et intrigant. J'espère que tu ne le prend pas mal en tout cas.

Elle lui fait un sourire sincère, parce qu'elle le trouve vraiment intrigant et elle aime les personnes étonnantes qui donne envie de découvrir encore plus. Et quand il parle de sa passion, la danse, elle l'écoute. Elle n'y connait pas grand chose et ne danse pas vraiment, sauf en soirée, mais on ne peut pas parler vraiment de danse. Elle sourit quand elle dit qu'ils sont des bourreaux de travail.

Oui, j'ai surtout un chef qui peut se montrer ... comment dire gentiment, un connard ? donc je fais en sorte qu'il n'ai rien à dire sur mon travail quoi. Mais sinon, j'aime aussi faire la fête, passer des soirées avec mes amies quand je peux. Même si ces derniers aimeraient que se soit plus souvent.

Elle ne comprend toujours pas le changement de comportement de Declan envers elle, mais il reste un connard pour elle, un connard sexy mais un connard quand même. Elle sirote son café, tranquillement, l'invitant discrètement à se revoir, enfin si il le souhaite. Elle apparemment c'est le cas.

Alors on verra pour une bière, pour ma part, même si j'aime bien la bière, j'aime bien un bon cocktail qui me rappelle ma famille et mon pays.

Je l'écoute me parler de son travail et de sa matière. C'est vrai que l'histoire, moi c'est pas une grande passion. J'évite de penser au passé, question de santé mentale. Mais j'peux comprendre que c'est passionnant pour certains. "J'suis pas un fan d'histoire, enfin j'y connais rien à vrai dire, mais si toi t'y trouves ton compte, c'est le principal." J'lui souris. Elle semble bien surprise de me savoir danseur. Ouais, peut-être qu'avec ma dégaine de jogging en coton - hoodie - casquette, ça fait pas très directeur d'école de danse. Mais après tout, j'considère qu'être à l'aise, quoi qu'il arrive, c'est plus simple. Lorsqu'un professeur est absent, j'peux plus facilement prendre sa place habillé ainsi plutôt qu'en costard. Et puis, qu'on soit tout à fait honnête, en costard, j'ai l'air d'un putain de clown. Adélita essaye de m'imaginer autrement que danseur. Ces réflexions me font sourire. "Ouais, c'est vrai qu'on est pas ultra nombreux dans le milieu, mais ça fait plus de place pour briller." J'ris un peu. J'ai jamais cherché la fame, juste l'excellence, ce qui est déjà pas mal. Elle m'imagine barmaid ou propriétaire d'un bar. Ouais, dans l'idée, gérer une affaire, ça ressemble un peu à la gestion d'une structure type école. J'souris. "Si j'étais propriétaire d'un bar, clairement, j'serais beaucoup trop souvent soul pour le gérer correctement." J'ris, ouais, j'buvais pas souvent, mais généralement, j'disais jamais non à une p'tite bière et à quelques verres supplémentaires une fois le week end venu. Un côté bad-boy ? Ah ouais? C'est p'tete la casquette qui fait ça. J'la regarde amusé en secouant la tête. "Naan, j'le prends pas mal t'inquiète pas! C'est juste fun d'voir l'image que j'peux renvoyer aux autres. J'pense pas être un bad-boy, loin de là." En fait j'en savais rien. J'en étais p'tete un dans le fond. Adélita se confit ensuite sur sa relation conflictuel avec son patron. Je grimace, de compassion. "C'est jamais évident de dealer avec un mauvais patron. S'il est trop exigeant, faut pas t'laisser bouffer par lui. On a qu'une vie, alors faut pas hésiter à profiter, au maximum." C'était toujours compliqué de trouver le juste équilibre entre une vie professionnelle efficace et une vie sociale épanouie. J'avais moi même du mal à l'faire, et les conseils que j'donnais à Adélita, il faudrait bien que j'les suive moi aussi. Au fil de la conversation, on en vient à s'dire qu'on s'reverra, autour d'un verre. J'suis intrigué par ce qu'elle me dit. "Tu viens d'où ? si c'est pas indiscret." J'lui souris, j'avais toujours été très mauvais pour identifier les accents, j'en avais un moi-même, très fortement prononcé, venant tout droit d'Ecosse.