Un autre homme, vraiment ? pv : Maddie (TW VULGAIRE)

S’il y a bien une chose que tu détestes c’est que l’on te demande si tu es encore avec Maddie. Ce dont tu t’attendais encore moins c’est qu’on te dise la raison de cette question. Il ne t’en fallait pas plus pour que tu vrilles. Casque sur la tête, moto démarré c’est dans une vitesse inappropriée que tu rejoins la communauté. Tu saisis ton téléphone, c’est dans une précipitation que tu envoies un message à Maddie. “Ramène ton cul dans 10 minutes.” Pas de je t’aime, pas de ma chérie ou mon amour, aucun mot doux. Tu t’allumes un joint et tu en bouffes quelques lattes tout en te faisant des films dans ta tête. En te remémorant les paroles de ton ami, “t’es sur que tu es avec Maddie parce qu’elle embrassait collé serré un autre homme.” Un autre homme, bordel, un autre mec que toi ! Tu broies de plus en plus le téléphone qui attend patiemment une réponse de la brune dans quelques secondes, il finirait hors service.

J'suis dans les rues de la ville lorsque j'entends mon téléphone vibrer dans la poche de mon jean. Je l'empoigne et je souris quand je vois que j'ai une notification d'Archie. J'ouvre le message et j'fronce des sourcils. Pourquoi il est si froid ? Son ton semble autoritaire. J'sens une petite boule de nervosité monter dans mon ventre. J'sais qu'Archie, il est sanguin. Et ça lui ressemble pas d'me parler comme ça par message. J'suis pas très loin d'la communauté alors j'décide de m'y rendre à pied. J'presse le pas quand même parce que j'ai l'impression que ça ne va pas. Je n'ai pas idée à quel point j'ai raison à cet instant. J'prends le temps de répondre. Juste un "ok, j'suis là dans 15 minutes ." J'hésite pas pour mettre un petit coeur, je n'imagine pas une seconde qu'il puisse être au courant pour Kay. J'suis très loin de ça. Alors j'arrive devant l'immeuble de la communauté et j'emprunte le chemin jusqu'à la chambre d'Archie. Je connais la voie par coeur. Depuis que j'ai quitté l'appartement de ma mère, je vis quasiment ici. J'arrive à la porte et je rentre doucement. Je passe la tête par l'encadrement de la porte. "J'suis là, ça va mon coeur?" J'm'approche, lentement, et j'vois bien que ça va pas. Il a déjà entamé une partie d'un joint. Il semble nerveux.

Tu sens ton téléphone vibrer dans tes mains, tu regardes le message. 15 minutes, elle se fout de toi une fois de plus? tu lui as pas dit 15 minutes, tu lui as clairement dit ramène ton cul dans 10 min, c’est assez clair comme sms. Elle est avec ce gars, c’est ça la vérité ? Putain rien que d’y penser, t’as envie de le tuer ce gars. Même son coeur là à la fin, ça te donne envie de vomir. “J’ai dit 10 minutes Maddie !” Toujours pas une seule once d’amour, tu en as pas actuellement, tu es rempli d’un seul sentiment, la haine. Ton téléphone que tu broies de plus en plus puis que tu finis par envoyer contre le mur. Les colocataires vont entendre mais là actuellement, tu en as plus que rien à faire. “Mon coeur ? T’as combien de mon coeur comme ça ?!” Que tu lui réponds. “A ma connaissance, j’étais le seul mais très clairement seulement à ma connaissance, pas dans le monde extérieur.” Tu ne prends pas la peine de te lever ni même de la regarder, parce que si tu la regardes tu n’es pas sûr de garder ton sang froid qui est déjà bien chaud. “Je vais te poser une simple question Maddie, une simple.” Tu commences à monter la tête et à la regarder, les larmes qui montent. “Depuis combien de temps tu me prends pour un con ?”

Il ne tarde pas à répondre. Il insiste sur les dix minutes. J'prends pas le temps de répondre. Je sens que mon coeur s'emballe. Il n'est pas normal. C'est pas le Archie que je connais. J'arrive pas à comprendre ce qui peut mal aller. A un moment, j'pense à Kay. S'il savait? Impossible, personne ne nous a vu. Enfin, je ne crois pas. Purée, j'commence à baliser, alors j'presse encore le pas. Et puis j'me raisonne. Non, c'est forcément autre chose. Alors j'entre dans la chambre d'Archie. Et là, l'ambiance est froide. Ou explosive plutôt. Archie, il ne me regarde même pas. Et j'entends ses mots. Mon coeur se serre. Putain. Il sait. Je ne sais pas comment, mais il sait. Dans ma tête, c'est la tempête. J'reste silence, j'me suis arrêté net en écoutant ses mots. Mes yeux se remplissent de panique. Je murmure. "Tu es le seul dans mon coeur Archie." J'sens la boule de nervosité dans mon ventre qui grandit de plus en plus. Mes yeux sont rivés sur Archie. Assis, fuyant, si loin de moi. Il reprend la parole, je l'écoute, mon coeur est serré, ma gorge sèche. Son regard se tourne vers moi. J'ai l'impression d'lui avoir piétiner le coeur. Je secoue la tête. Les larmes montent aussi jusqu'au bord de mes yeux. "Archie, je, je suis désolée. C'était juste .. c'était rien. S'il te plait, Archie, écoute moi. C'est arrivée qu'une fois.." J'arrive même pas à parler, les larmes coulent sur mes joues. J'avais joué à un jeu dangereux avec Kay. La faute à la drogue qu'Archie m'avait fait découvrir. La bouche était bouclée.

“Je m’en fou” Tu t’en fou de son baratin que tu es le seul dans son coeur dans quelques seconde elle te diras que c’est rien et qu’on vas tous passer au dessus. Elle te prend vraiment pour ce que tu n’es pas. Cette excuse, tu l’a déjà sorti à plusieurs nana, le c’est rien il n’y a que toi et à chaque fois ce n’était que des mensonges. Tu ne t’attendais pas à ce qu’un jour, on te le dise à toi et en plus que ce soit la femme dont tu es tombé fou amoureux. Ton regard dans le sien, les larmes qui envahissent tes yeux, ta haine qui fait bouillir ton sang dans le corps. “Ferme là Maddie !” Cette fois-ci tu te lèves. “C’est arrivé qu’une seule fois et alors quoi t’as cru que t’avais le droit, c’est ça, et que le bouffon il allait oublié, fermer les yeux ? Réellement Maddie ?” Que tu lui demandes droit dans les yeux. Tu fais quelques pas en arrière, tu tournes le pas, tu vas à ton joint parce qu’il est le seul à ne jamais t’abandonner. “Ca fait 2 mois qu’on est ensemble, et toi, ça a été plus fort que toi il a fallu que tu te fasse sauter par un autre.” Le joint n’a pas le temps d’aller dans tes mains que le cendrier avec son contenant se retrouve lancé à travers la pièce. “Je te satisfait pas c’est ça. Pour nos 3 mois, tu veux peut-être que je te saute avec lui ?” A l’idée, ça te donne encore plus la haine. “Putain Maddie, je t’aime moi ! Tu comprends ça ! Je t’aime, je suis peut être une enflure mais je t’aime ! Et toi tu fais ta salope !”

Mon monde s'écroule. Je sens sa colère me transpercer de toute part. Je tente de m'expliquer, de lui dire que ce n'était rien, que ce n'est arrivée qu'une fois et violemment, il me dit d'la fermer. J'reste sans voix. J'sais plus où regarder, j'sais plus où me mettre. J'porte nerveusement la main dans mes cheveux, mon coeur pourrait sortir de ma poitrine. Il se lève, Archie est remplie de haine. Je le vois dans ses yeux. Je l'avais déjà vu en colère, parfois, dans des soirées, contre des clients, mais il n'avait jamais tourné autant de haine et de véracité contre moi. J'me le prends de plein fouet. Il s'approche de moi, instinctivement, je recule d'un pas. J'écoute sa question. Mais j'suis certaine qu'il n'attend aucune réponse. Mais j'tente quad même un morceau de réponse. "Ca n'a pas d'importance, j'étais défoncée." Ma voix est sortie dans un murmure. C'est au dessus de mes forces que d'hausser le temps, pour l'instant. J'suis encore sous le choc. Je continue de l'écouter, il retourne à son joint. Ca ne va pas arranger son état. En écoutant ses accusations, j'fais un pas en avant vers lui. J'retrouve un peu de force. "Archie, je n'ai pas couché avec lui. C'était juste , un baiser." J'tente toujours de m'expliquer mais je sens bien qu'Archie, il veut rien entendre. En une fraction de seconde, le cendrier valse dans la pièce. Je sursaute, pétrifiée d'le voir autant en colère. Ca me fait mal d'le voir comme ça et de savoir que c'est moi qui l'a mis dans cet état. J'ai envie de pleurer. Il continue de crier dans la pièce. Le silence est déchiré par ses accusations. Je secoue la tête en écoutant ses mots. Une larme s'échappe de mes yeux. J'croise les bras et ses derniers mots finissent de m'achever. Alors que je pensais que je m'effondrerais, ils ont l'effet d'un électrochoc en moi. Je fronce les sourcils et je commence moi aussi à hausser le ton. "Je t'interdis d'me parler comme ça, Archie. Ok t'es en colère, mais tes insultes, tu les gardes bien dans ta bouche. J'te le redis et faut que ça rentre bien dans ta tête : JE N'AI PAS COUCHÉ AVEC LUI." Autant, supporter sa colère j'étais capable mais l'entendre m'insulter, ça ne passait pas. Je l'avais blessé, certes, mais il n'avait pas le droit de me parler de cette manière. J'tentais de garder mon calme, mais c'était impossible. Les larmes roulaient sur mes joues. "Alors soit on parle en adultes, soit j'me tire et tu me revoies plus jamais." J'étais sérieuse, même si partir, à ce stade de la discussion, c'était tout abandonné, sans chercher à combattre.

“Pour une fois, je vais être d’accord avec ta mere, faudrais que t’arrête si tu sais pas tenir.” Parce que toi tu sais rester fidel même avec un tas de drogue dans le sang, tu sais avec qui tu es et avec qui tu n’es pas, tu connais tes limites et celle que tu ne dois pas franchir si tu ne veux pas briser votre histoire. “Pour information, je m’en fou encore.” Elle t’avoue qu’elle n’a pas couché avec lui et tu dois avouer qu’à l’intérieur de toi, une infime partie se retrouve soulagée, tu es le seul à l’avoir possédé de cette façon. Mais cela n’excuse en rien. “Non tu t’es juste frotté fortement à lui et ta plongé ta langue dans sa bouche, c’est vrais c’est moins pire que de coucher avec.” En réalité, pour toi cela n'a aucune différence. La trahison est là, elle n’a pas fait que de penser à flirter avec un homme, elle est passée à l’acte bien que ce ne soit pas le suprême. Elle commence à crier, et toi jusque là tu n’as pas crier, tu n’as pas hausser la voix mais tu sais que tu es cruel dans tes mots, que ça fait encore plus mal que des crie. “MOI AUSSI JE PEUX CRIER !” Que tu lui réponds tout simplement face à son hurlement. Parce qu’elle n’est pas la seule à avoir le droit de crier, tu es d’autant plus légitime. “Je te parle comme je veux, c’est bien clair !” Que tu lui fais savoir, elle croyait que tu allais lui dire amen. Que tu allais lui faire un baiser sur les pieds et t’excuser à sa place, jamais. Tu n’es pas celui qui a fauté, au contraire, tu t’es toujours montré droit dans votre histoire alors qu’on aurait pas mis une pièce sur ce fait. “T’as raison, t’as qu’à m'abandonner Maddie ! T’as qu’à te tirer et à rejeter la faute sur moi ! Ne te gêne surtout pas !” Que tu lui fais savoir face à sa menace qui te fait réellement peur. Si tu avais de la rage, de la colère, actuellement tu as peur de la perdre parce que tu n’avais pas eu encore le temps d’y penser. "Petite question, tu réagirais comment si j'avais été plongé ma langue dans la bouche d'une autre que toi ?"

Ses mots me font mal. Très mal. Il sait à quel point parler de ma mère à cet instant me fait l'effet d'une bombe. Archie, il sait exactement là où il doit appuyer pour toucher dans le mille. Je serre la mâchoire. "Tu laisses ma mère en dehors de ça." Il continue d'ignorer ce que je dis. Il fait mine de ne pas entendre que je n'ai pas couché avec lui. Mais j'ai l'impression que c'est la même chose pour lui. Alors que non. Un baiser, c'est rien, non? Je me garde bien de lui raconter les détails, car effectivement, c'était peut-être un peu plus qu'un baiser. Et je me garde bien aussi de lui dire que c'est lui, Kay, qui a arrêté ce qui était en train de se passer et que j'en demandais bien plus. Il n'est pas obligé de le savoir. Ca ne changerait rien. "Tu sais aussi bien que moi ce que ça fait de la mdma. J'aurais pas du en prendre. Mais c'est trop tard de toute façon". J'avais fini par m'emporter, en criant littéralement. Sa réponse ne tarda pas. Je n'aimais pas quand il haussait autant la voix. Je secouai la tête à ce qu'il venait de dire. "Non, tu m'insultes pas. C'est la seule limite que t'as pas le droit de franchir. C'est clair ?" Moi aussi j'pouvais être menaçante. J'en avais déjà assez entendu et les mots ont une portée très puissante. J'allais mettre du temps avant de me remettre de cette insulte. Mes yeux étaient noirs. "J'rejètes pas la faute sur toi. J'assume ce que j'ai fais. J'ai pas le choix de toute façon. J'aurais pas du faire ça. Je le sais. Et j'partirais que si tu me le demandes." J'voulais pas rompre le lien, le seul tout petit lien qui nous restait. Le ton est redescendu un peu. Du moins, mon ton à moi. Je soupire face à sa question. "Tu sais aussi bien que moi ce que j'aurais dit." Je haussais les épaules. "Qu'est ce que tu attends de moi Archie? Est-ce qu'il existe une réalité dans laquelle tu me pardonnes pour ça?" A cet instant, j'voulais pas imaginer partir, j'pouvais pas m'imaginer sans lui. Mais malheureusement, on en prenait tristement le chemin.

Tu sais exactement où il faut taper et tu dois avouer que c’est ce que tu fais mais c’est surtout plus fort que toi. Les mots sortent sans réellement y réfléchir, tu es tellement en colère contre elle. Toutefois, tu ne répliques pas, pour une fois sa phrase restera sans réponse. Comme si pour toi le fait qu’elle n’est pas couchée avec cet homme change ta vie, change le mal que tu ressens au plus profond de toi. Tu n’es pas en accord avec ce fait, la trahison est présente et elle te fait suffoquer. Tu n’a jamais aimé la trahison et pour moins que ça tu aurais pu te battre, d’ailleurs il ne faudrait pas que tu croises cet homme mais à Maddie tu ne peux pas. Tu as encore des principes, c’est une femme, jusqu’à présent c’était ta femme. “Putain mais Maddie, je pourrais être dans n’importe quel état que je sais encore qui est ma partenaire.” Ça n'a pas toujours été le cas, tu as parfois appeler par un autre nom la femme avec qui tu étais en rapport mais Maddie a laissé une empreinte sur toi qui fait que tu seras toujours faire la différence. “Parce que tu crois Maddie que t’as encore le droit de me parler de limite à ne pas franchir ?” Réellement ? Elle avait franchi une des plus importantes envers votre couple qui était jusqu’à présent basé sur la monogamie. Mais depuis que tu avais appris qu’elle avait frotté son cul contre un autre et qu’elle l’avait embrassé, tu ne sais pas bien où se trouvent les limites mais tu sais qu’elle n’a pas le droit de t’en fixer. Bien sûr que tu pourrais être doux, tenir une conversation d’adulte dans le respect mais elle en a eu aucun à ton égard. Elle venait de te menacer de partir et désormais elle te faisait savoir qu’elle le ferait que si tu lui demandes. En réalité, tu ne sais même pas ce que tu veux toi-même. En te levant dans l'après-midi, tu ne pensais pas que tu aurais à faire à une nouvelle pareil. Tu ne pensais pas rentrer un peu plus dans un cauchemar. “Je ne sais pas … Je ne sais pas si un jour je te pardonnerais, je te hais de nous avoir fait ça mais je t’aime à un point que tu ne t’imagines même pas, mais putain ce que je te hais.”

Je ne savais plus quoi dire. Je ne savais pas comment réparer ce que j'avais fais. En fait, j'avais surtout compter sur le fait qu'il ne l'apprenne jamais. Parce que ça ne comptait pas tant que ça. Sous l'emprise de drogue, ça ne peut pas compter. Mais, j'avais omis les petits espions qu'Archie avait un peu partout. Quelqu'un m'avait balancé. Et puis, je ne pouvais que m'en prendre à moi même. J'aimais pas voir la colère dans ses yeux. Et sa déception aussi. J'vais pas l'incriminer de m'avoir fait découvrir les drogues, parce qu'il avait raison au fond. Lui aussi était souvent défoncé et il n'avait jamais fait un pas de travers me concernant. Je baissais les yeux. J'pouvais pas lutter. J'pouvais pas trouver un seul argument valable. "Je sais." Lui, il avait toujours été droit, malgré l'empreinte possessive qu'il avait sur moi, c'était parce qu'il m'aimait et je venais de tout faire foirer. Archie, il avait de la répartie et à mesure que sa voix claquait dans l'espace exiguë de la chambre, j'me sentais un peu plus oppressée. J'avais toujours les bras croisés sur la poitrine, et j'l'écoutais. "eh bien, il n'y a plus de limites alors. Détruisons-nous, si c'est ce que tu veux." J'aimais pas cette idée de vengeance, j'avais fauté, c'est sûr mais ça ne lui donnait pas pour autant le droit de franchir une limite, simplement parce que moi, j'en avais dépassée une. Tout était confus dans ma tête et ses dernières paroles finirent de m'achever. Je l'écoutais en silence. Je m'approchais de lui, j'savais pas trop comment il allait prendre cette proximité que je recherchais. J'me tenais face à lui, à quelques centimètres. J'portais mon regard bordé de larmes dans le sien. "Je t'aime aussi, tu sais. Et j'me déteste encore plus." Deux larmes virent couler le long de ma joue. J'le contemplais, lui, Archie, celui que je venais de perdre avec mes bêtises.

Tu te sentais mal et tu lui crachais toute la haine au visage. Tu n’avais plus aucune limite et pourtant tu sais que tout ce qui sort de ta bouche est horreur, est ce qui vas briser un peu plus votre histoire en manquant de respect à ton tour auprès de la belle brune. Mais t’as la haine et tu ne peux rien faire contre ça, tu as aucune solution pour te calmer parce que tu en as jamais eu aucune, tu n’as pas de limite, jamais. Alors tu continues encore et encore. Cette fois c’est elle qui continue à te rejeter la faute sur toi et tu avoues que ça te dérange puisque détruire ton couple c’est pas ce que tu voulais. D’autant que tu ne pensais pas que la fin de votre relation prendrait cette tournure. Tu as toujours cru que tu allais être celui qui tromperait l’autre et aujourd’hui tu es obligé d’avouer que c’est le contraire. “Parce que tu crois que c’est ce que je veux ?!” Que tu lui demandes idigné. “Moi ce que je voulais c’était t'aimer jusqu’à la fin de notre vie.” Toi, Archie Harding, tu imaginais peu à peu des projets avec elle. Tu te voyais peut-être un jour emménager avec elle, peut-être même marier bien que c’était difficilement imaginable. Tu ne pouvais pas encore dire qu’elle t’avais perdu mais tu ne pouvais pas dire non plus que tu es encore à elle. Tu ne sais pas encore si tu pouvais pardonner un tel acte ni même si tu arriverais à passer au dessus. “Tu peux partir maintenant.” Tu te haïssais à cette phrase, la laisser partir elle qui était ta seule chance de t’en sortir dans la vie. Mais tu es comme ça, tu as un don pour tout détruire. Tu finis par regarder la porte de chez toi, comme pour lui dire que tu ne reviendrais pas en arrière, que votre conversation est terminée. Tu le regrettes déjà mais c’est ainsi que va la vie, c’est comme ça qu’a toujours été ta vie.

J'ai la sensation que tout est en train de partir en fumée. La colère d'Archie, son regard sombre, la haine qu'il déverse sur moi. C'est assourdissant. J'me sens tellement mal au fond d'moi. J'me rends vraiment compte à quel point j'ai merdé. J'avais sous-estimé ce que j'avais fais. J'avais sous-estimé le mal que je pouvais lui faire. Et pourtant, je l'aimais tellement. Ca me faisait vriller de l'intérieur de savoir que j'avais tout détruit. Lui qui me disait souvent que c'était lui la mauvaise personne, il se trompait. Il était resté droit dans notre relation. Et là, j'venais de tout faire exploser. J'perdrais le contrôle un peu, j'm'entendais dire des choses que je ne pensais pas. Comment je pouvais lui proposer comme ça, aussi indécemment, de se détruire. Il ne tarda pas à réagir vivement. Et ses mots me firent mal. Mais c'était pas d'la douleur vive. C'était plus un mal qui se propage, lentement. "Moi ce que je voulais c’était t'aimer jusqu’à la fin de notre vie." Ces mots résonnent. Ca m'file l'envie de pleurer. D'ailleurs, à peine ai-je le temps d'y penser que des larmes se mettent à rouler sur mes joues. "Je veux t'aimer aussi Archie, pour toujours." J'me résigne pas à mettre notre relation au passé, même si tout semble déjà clair dans la tête du beau brun. Alors je sens tout espoir me quitter à l'instant où il me dit que j'peux partir. Je ferme les yeux, deux secondes, le temps de comprendre ce que cela signifie. De toute façon, c'est impossible de parler avec lui à cet instant. Il est trop en colère, à juste titre. Partir d'ici, ca veut aussi dire que j'me retrouve à la rue. J'vais certainement pas retourner chez ma mère. Mais j'pense qu'à cet instant, ce n'est pas son problème. Alors j'récupère mon sac. Archie ne me regarde même pas. J'ai l'impression d'être absente. Il a déjà tiré un trait sur notre relation. Alors, dans le silence, je presse la poignée de la porte et je pars, sans me retourner.

hj : je pense qu'on peut dire que c'est une clôture.