Méfie toi de la nuit... Les masques tombent si facilement... (pv Abi)

J'pense pas qu'elle sait à quel point l'humain peut être mauvais, surtout celui à côté d'elle... J'suis l'pire de son entourage... L'pire qui traine la nuit en c'moment... Mais elle le découvrira p'tit à p'tit. J'compte bien lui montrer. J'suis vraiment un matou... Je joue avec ma proie pour mieux la manger... J'prend mon temps. Je suis un type sans cœur, sans âme, sans état d'âme.

- Pourquoi ? Faut qu't'ai bien conscience du danger... Pour qu'tu cesse de te balader comme ça quand la nuit s'installe et qu'il n'y a plus qu'des ombres.

Surtout une en particulier. Celle de cet homme qu'tu captives... J'veux.... Non j'dois lui montrer l'pire qui s'cache en moi, la pousser à m'éviter. J'veux pas qu'elle d'vienne comme Carla... Mais... C'est plus fort qu'moi, quand j'vois un être de lumière comme elle... J'suis obligé de lui montrer la vérité. D'lui montrer qu'la vie est sombre, dang'reuse. J'vais lui faire perdre cette lueur dans son regard... Lui r'tirer l'espoir de vivre heureuse... Lui enl'ver ses espoirs. J'dois voir ce chang'ment qui va opérer en elle... J'sais qu'j'vais lui donner de faux espoirs, lui faire croire des choses pour mieux la briser ensuite.   

- Je... J'ai... QUOI ?

Je l'imite parler encore une fois et j'm'emporte un peu en lui d'mandant c'qu'elle veut dire. Surtout qu'en plus après elle m'remercie. J'déteste ça. Malgré mon envie d'l'abandonner, j'prend son sac. Et j'me met en marche sans savoir par où nous d'vons aller. Elle m'dit qu'elle a b'soin de respirer mais j'continue en ralentissant un peu. J'la sens alors à nouveau m'retenir... J'me retourne.

- Ok ok... Allez viens là porcelaine. J'veux pas qu'tu crèves maintenant. J'devrais attendre les flics et les secours et j'veux pas qu'on pense que c'est d'ma faute. J'retourn'rais pas en taule.

Je passe une main sous ses genoux en me penchant, une autre dans son dos et j'la soulève. J'replace bien ma main qui tient le haut de son corps. Elle s'retrouve juste sous son sein gauche, posée sur son ventre.

- Fais l'GPS, indique moi la route.

J'la lâch'rais pas. J'vais la ram'ner entière. Mais j'dois faire gaffe... Si j'rentre chez elle... J'répondrais plus d'moi... Avec sa peau si douce, ce regard si innocent... Cette candeur... Tellement envie d'la façonner à ma façon...  

@Abigail Meers <3

Si j’avais le choix , je ne le ferais pas… Evidemment je préfèrerais le jour, mais les fermetures étaient un lot obligatoire avec mon job. Je le regarde et j’ai envie de lui répondre, moi qui se fait discrète j’ai envie de lui dire que tout le monde ne décide pas de ses heures. Mais je sais aussi que mon souffle me manquera et que je n’arriverais pas à aller au bout de ma phrase, je serais couper, et il aurait encore une raison de me dire que j’étais faible… Pourtant c’était pas de mon fait. Je secoue juste la tête, si je réponds, il parlera encore, et moi je veux juste qu’il se taise. Qu’il ne parle plus de cette noirceur que je dois traverser régulièrement. Que je dois affronter, ma peur qui me ronge et du coup là est entrain de m’envahir de l’intérieur, bloquant mon souffle…

Son « Quoi » me fait sursauter, je détourne le regard, je n’allais pas m’enfoncer encore plus, je ne pouvais pas l’affronter et lui dire que je n’avais pas peur, je ne pouvais pas le faire car mon corps tout entier était tétanisé. « Je n’ai.. pas… pas toujours… peur… »

Mon sac sur son épaule, il m'entraîne dans la marche, je sais que je ne suis pas loin, mais mon souffle me manque, il marche trop vite, je lui demande de ralentir, il va perdre patience et j’ai peur qu’il ne fuit et que cette ombre dans le noir ne revienne. Ma main sur son bras , je lui fais signe de s’arrêter, c’est trop. J’en peux plus. Ma tête me tourne. Je la lève vers lui, surprise de ses mots. J’allais pas mourir, techniquement n'était impossible… non? Prison? Il avait fait de la prison?! Sauve toi Abi… Mais c’est autre chose qu’il se passe, il me soulève d’un coup, mes bras dans un réflexe se noue à sa nuque. Je devrais me débattre, piégée entre ses griffes et pourtant je ne bouge plus. Fixant un tatouage sur sa gorge pour ne pas affronter son regard. Je ne respire même plus. N’osant pas faire de bruit, j’ai peur de faire le geste de trop et qu’il me brise, porcelaine que j’étais… Hochement de tête… « C’est… La prochaine à droite…Tu… Tu peux.. Ta main… » Elle me brulait, là ou elle était, elle laissait une chaleur étrange, et je ne voulais pas qu’il me voit troublé par ce geste trop intime…




@Bastian Kavinsky <3

J'sais bien qu'elle a pas l'choix, mais elle pourrait rentrer avec quelqu'un, prendre un taxi ou conduire... On est plus souvent en sécurité en bagnole ou bécane... C'est mieux qu'rentrer à pieds. Enfin moi, ça m'arrange qu'elle rentre à pieds. J'peux la suivre, la torturer mentalement. Elle prend même pas la peine d'me répondre. Elle sait qu'j'ai raison. Qu'la nuit est dang'reuse... Quoi que... Elle répond en secouant la tête. Ralala... Petite porcelaine a perdu sa langue... Ou elle manque encore d'souffle... J'me r'tiens d'rire quand elle dit qu'elle n'a pas toujours peur.

- Ben oui... Quand t'es à l'abris dans ton bar ou chez toi t'as pas peur... Ou quand y a du monde autour d'toi... Chez toi tu dois flipper quand même parfois...

J'suis sur qu'elle sursaute souvent... Surtout la nuit... C'est fou comme les gens peuvent avoir peur d'la nuit... Alors qu'c'est juste parfait... J'me sens si bien dans la nuit... J'suis dans mon élément... Surtout les nuits d'hiver... J'me r'met en marche mais la p'tite chose arrive pas à m'suivre. Elle semble vraiment à bout d'souffle. Et m'voilà à la faire flipper un peu plus... J'sous entend qu'elle pourrait crever et surtout j'l'informe qu'j'suis un ancien taulard... Ouais j'ai fait d'la zonze... J'l'assume... Et beaucoup d'monde est au courant... J'sens ses bras passer autour de mon cou tatoué. Sa tête contre mon torse. J'marche lent'ment... J'profite de ce contact. Agréable et douloureux... J'souris quand elle parle d'ma main. J'la caresse légèrement du bout des doigts... Le bas du galbe de son sein... J'suis sur qu'j'dois pouvoir sentir son cœur battre...   

- Quoi ma main ? Faut qu'j'la remonte plus haut ?

J'continue un peu d'bouger l'bout d'mes doigts et j'attends... Je marche tranquillement et j'tourne à droite. J'espère qu'on arrive pas tout d'suite.... Quoi que... Son p'tit corps chaud contre mon corps froid... Son souffle proche de ma gorge...

@Abigail Meers <3

Mon mutisme semble raisonner, au moins il ne répond pas. Il ne parle pas encore de ma faiblesse… Enfin c’est ce que je crois car il continue après cette phrase qui était vrai, je n’avais pas tout le temps peur… Pas autant en tout cas. Je tente de prendre une grande inspiration. Mais c’est peine perdue sans sifflement. « Et … toi… tu as peur…? » Tout le monde avait des peurs, et lui aussi, il n’était pas dénué de ça. Il avait au fond de lui des peurs, j’en étais certaine et on parlait beaucoup de moi, mais pas assez de lui.

Sauf que je ne suis pas le rythme. Il me raccompagne, il porte mon sac et pourtant l’effort de la marche n’est pas si simple, je sens ma poitrine qui se creuse un peu plus à chaque respiration difficile, et surtout ma tête qui va me lâcher. Il semble vouloir m’aider, mais si cette technique fonctionne pour les autres, moi elle me paralyse encore plus. Trop près, il était bien trop près de moi. Son corps froid contre le mien, son corps dur, uen pierre, un mur qui était en train de m’envelopper, un mur de flammes, celle de l’enfer….

Mais c’est la panique de ses bulles qui sont trop près, qui même commencent à flirter pour fusionner, et ça ne me plaît pas… Mon coeur bat vite et fort, la raison? Sa main… sa proximité, mais surtout sa main sous mon sein… Mes mains , les miennes, crochées à son cou par instinct de survie. Il est bien trop grand et tombé n’était pas conseillé. Je lui fais comprendre que sa main me gène et la ses doigts s’agitent, je les sens contre ma peau, …. Le tissu est notre seule barrière… Je frissonne, il a dû le sentir, et cette brûlure, là où ces doigts passent…. Je soupire un instant, d’aise? De plaisir? De peur… De panique…. Un vif non de la tête. « Je… Elle est trop… Haute, s’il te … Plait… » mes joues s’enflamment, pourquoi? Je devais être sûre de moi malgré la crise d’angoisse pour qu’il baisse sa main et pourtant je rougis, comme si c’était un geste intime, qui ne lui était pas réservé, mais qui me donnait chaud;.. Un peu quand même non?




@Bastian Kavinsky <3

Non mais alors là... Je ne peux pas m'retenir de rire. Elle est sérieuse ? J'ai l'air d'être d'un type qui a peur ? J'ai même pas peur d'la mort... C'est elle qui a peur de moi... Elle refuse de m'prendre dans ses bras alors qu'je fais tout pour... Drogue, conduite à risque, baston... J'fais tout pour volontairement ou pas hein... Mais rien...

- Pour avoir peur faudrait qu'j'ai un cœur porcelaine. J'connais pas la peur, sauf celle des autres.

Celle qu'je provoque. Cela fait bien longtemps qu'j'ai pu ressentir moi... Et j'la ressentirais jamais à nouveau. J'peux la r'ssentir qu'à travers les gens, la lire dans leur regard. Et cela est bien assez. J'ai peur ni pour moi ni pour les autres. J'me fiche de tout depuis facile dix ans... Ouais dix p'tites années...

J'la porte comme si elle pesait rien et j'profite pour toucher légèrement son corps, sans trop en faire, j'suis pervers mais avec elle... J'sais qu'j'dois m'contrôler... Ouuuuhhhh madame n'est pas indifférente à ma p'tite caresse... Première fois qu'un homme la porte ? La touche ? Et ce p'tit soupire... Fais gaffe... À réagir ainsi j'vais vouloir aller plus loin... Il s'rait si facile d'la baiser dans la rue... Hummm faut qu'j'me calme...   

- Oh... Pardon princesse... J'vais la baisser... Mais j'risque d'te faire tomber si j'te tiens mal...

J'fais glisser une dernière fois mes doigts sur le bas de son sein puis j'descend ma main pour la t'nir au niveau d'son ventre. J'baisse les yeux sur elle. Si rouge... Si gênée... C'est bien p'tite... Aies des pensées malsaines... Pense à mon corps et l'tien... Aime c'que j'fais... J's'rais pas toujours aussi doux...

@Abigail Meers <3

Son rire me glace le sang, mais en même temps c’est une mélodie qui me parait harmonieuse, que je pourrais encore écouter.. Pourquoi tout était si contradictoire avec lui? Un coeur.. Je fronce les sourcils et secoue la tête en signe de négation. J’étais pas d’accord avec lui. Tout le monde avait une peur. C’était obligatoire, personne n’était un robot. Et la peur était une émotion humaine… Et… « Tu.. tu as un coeur, sinon… Tu serais pas là. » Rien de sentimentale ou d’imagé. C’était vrai, sans battement de coeur, sans coeur, il ne pourrait pas être vivant, il ne pourrait pas me parler et marcher à mes côtés.

Comme là, alors que le souffle est court, que sa proximité me réchauffe et en même temps me fait trembler… Sauf qu’elle s’accentue encore quand il me porte. Son corps est froid contre le mien, je sens sa main se poser juste sous mon sein. Je ne contrôle pas mes réactions, traitre de corps… Ses doigts glissent et mon manteau fin de cette période encore douce… Je rougis encore plus resserrant ma prise autour de son cou de peur de tombé de si haut. Il est bien plus grand que moi, je m’en rend compte maintenant que perché dans ses bras, je suis à sa merci, même si ses mots semblent hésitant, j'ai envie de lui demander si tout va bien pour lui, prendre soin, en quelque sort, comme lui l'avait fait avec moi, mais je reste muette, à ma place, comme cette femme faible qu'il me voit. Il descend sa main et mon regard se plonge dans le sien, un merci silencieux.

On tourne au bonne endroit et je pointe ma maison du doigt… un peu d’un geste vague. « Tu… Tu peux me laisser là… » Je ne sais pas si c’est une bonne idée qu’il sache exactement où j’habite, mais en même temps je devrais le remercier pour ce qu’il avait fait non… J’aimerais revoir le bleu de ses yeux, calmer ma respiration, mais je sais qu’une douche, un comprimé, une chose dans ce genre va m’apaiser à défaut de cette sensation qui avait apaiser mes angoisses venant de ses iris, que j’avais pu ressentir juste un peu plus tôt dans la journée. Je ne bouge toujours pas dans ses bras, de peur qu’un geste dépasse le respect de la proximité que je ne veux pas dépasser. Je ne veux pas aller trop loin, j’aurais trop peur… Je ne connais pas cet homme et du peu que je sais il est pas si tendre avec moi… Mon cerveau me trahira, mais pour le moment je ne dois que contrôler ma bouche qui elle lui indique que nous sommes presque arrivé. Dans la bonne rue, mais je dois descendre.



@Bastian Kavinsky <3

C'est justement parce que j'ai pas d'coeur qu'j'suis là... C'est pour lui faire peur, lui faire du mal. Un homme qui a un cœur f'rait pas ça à une fille aussi innocente, aussi naïve qu'elle... Mais elle est trop... Trop pure pour s'en rendre compte.  

- Si j'suis là c'est juste le hasard. Pas parc'que j'ai un cœur porcelaine. Et j'sais c'qu'tu vas dire. T'as un cœur sinon tu s'rais pas vivant. J'ai juste l'organe qui fait couler mon sang noir dans mes veines. Mais j'fais pas dans les sentiments. J'suis pas comme toi.

Qu'elle pense pas qu'j'ai des sentiments positifs. J'ressens qu'haine et rage. Le plaisir j'l'ai qu'en baisant ou m'droguant. Le bonheur est artificiel. Et si j'laide actuellement c'est juste pour moi, pas pour elle.

J'remet ma main à une place correctement après l'avoir caressé un peu et j'regarde dans la direction qu'elle m'pointe. Bien sur j'vois pas d'quelle maison elle parle. J'approche mon visage du sien, très proche, trop proche. Si ma langue sortait, elle caress'rait ses lèvres parfaites. J'souris.    

- Tu veux du bouche à bouche, tu manques d'air encore. Et j'te lâche pas tant qu't'es pas chez toi porcelaine. Tu pourrais tomber et l'type qui t'suivait pourrait t'chopper à c'moment là.

De toute façon elle doit s'douter qu'j'vais veiller à c'quelle rentre bien... Et donc savoir où elle vit. J'laisse mon visage proche du sien et j'la garde bien serrée dans mes bras.

@Abigail Meers <3

Il anticipe mes réponses. Il sait très bien de quoi je parle et ne le cache pas. L’organe est nécessaire pour la survie, mais… Il dit n’avoir rien de plus. Ne rien ressentir… Pourtant il doit avoir un sentiment, un , la douleur, la peine, l’amour, la joie, la peur, l’amitié, je sais pas.. Mais cet homme n’était pas un robot. Et encore une fois mes pensées sont si limpides , que ses mots sont la réponse à ce qui se trame dans ma tête. « C’est bien dommage. Tu aurais surement moins le regard noir. » Abi.. !! Tes pensées sont pas silencieuses, et il a tout entendu.. Je pique un fard. Mince, j’aurais dû me taire.

Dans ses bras, sa main se replace et ma respiration semble mieux passer malgré la crise, malgré cette proximité qu’il m’impose, que je ne refuse pas… Mais qui est bien trop intense pour moi, pour mon corps qui n’ose plus bouger dans ses grands bras. Son visage s’approche.. Je sens son souffle chaud sur ma peau, il brûle, il me fait frémir. Il est si près que sa bouche me frôle, Son sourire,… Mon regard s’y accroche refusant d’affronter ses iris cachés par le noir de son âme. Je secoue imperceptiblement la tête. Non... Non je ne veux pas sa bouche… Pourtant c’est elle que je fixe, me demandant si elle était douce. Si ses lippes étaient rudes, froides comme ses mots, ou alors tout le contraire, tendres et chaudes… Mes joues s’enflamment un peu plus et je remue dans ses bras nerveuse d’un coup. « Je ne … ne suis pas loin… là. » Je lui montre la maison , celle avec la lumière sur le porche allumée. Collin sait que je rentre, et il est peut être sorti, je n’en sais rien, la voiture n’est pas là, moi il me laisse toujours la lumière. Mais je tourne la tête et guette pour voir si l’homme était toujours là… Personne. « Juste… Ici… »



@Bastian Kavinsky" <3

Je laisse un p'tit rire s'échapper d'mes lèvres. Le regard moins noir ? Ainsi donc elle a vu c'fameux regard ? C'regard si noir en partie causé par la drogue mais aussi causé par mon âme brûlée, la noirceur qu'j'renferme.   

- Si t'aime pas mon regard, ben r'garde ailleurs. Et ça change quoi pour toi hein ? T'es pas vouée à plonger ton r'gard dans l'mien. Sauf si...

J'la laisse tellement pas indifférente. Ça s'voit sur sa gueule. Elle laisse tellement à penser qu'aucun mec l'a touché ou r'garder comme j'le fais. Et c'la m'amuse à mort. Pour cela qu'la titille un peu plus en approchant mon visage du sien. Quelques millimètres nous séparent. Sa tête bouge et j'me retiens de sortir ma langue pour toucher ses lèvres... J'relève la tête après avoir déposé mes lèvres sur sa joue pour lui montrer qu'c'est d'sa faute, elle n'aurait pas du bouger. Et j'vois enfin où elle vit. Miss porcelaine est foutue... Je sais tout c'que j'veux.    

- Respire porcelaine, j'vais t'lâcher, mais tu m'dois quelque chose...

Quoi ? À elle d'me l'dire. J'suis pas difficile. Et d'toute façon, j'vais prendre c'que j'veux dans pas longtemps... J'ai déjà pris d'sa lumière...

@Abigail Meers <3

Mes pensées qui s’échappent de mes lèvres, je ne croise qu’une demi-seconde, toute petite fraction, son regard, je ne peux pas le contredire, si je n’aime pas je ne regarde pas… Mais je n’ai pas dit que je n’aimais pas.. Je n’ai pas dit que c’était dérangeant, juste… Moins sombre, quand la couleur était là. Plus rassurant… « Rien.. Ça change… rien. » Je le coupe rapidement en murmurant, trop près de lui, je ne peux pas parler plus fort, je n’ose pas. Il n’était qu’un client non? Ça ne changeait rien. Même si c’était un reflet dans ses iris , au fond, un truc attractif, qui m’avait laissé libre de la panique plutôt dans la journée…

Je tourne la tête, ne voulant pas attiser la flamme dans mon estomac, alors que nos lèvres sont si proches, et il peut sentir mon corps entier être parcouru d’un grand frisson quand sa bouche touche ma peau, ma joue, je ferme les yeux. Quand sa voix résonne dans mes oreilles, j’ouvre les pupilles et tente de descendre de ce géant. « Quoi? … Je ne … te dois rien… » Un café au pire, aller deux, pour le fait qu’il m’ait « gentiment » raccompagné, un muffin car j’étais sympa, mais sinon… Mais on est devant chez moi, mon regard dans le sien, toujours noir… « Je… Qu’est ce… Que tu veux? »

Je souris de façon narquoise lorsqu'elle m'dit qu'ça change rien. Elle est troublée... J'le vois bien. Juste un baiser sur sa joue et la v'la déstabilisée. J'sens son corps réagir. J'vois ses yeux s'fermer, imagination surement cette douce caresse ailleurs qu'sur sa joue. J'sens qu'elle bouge pour partir mais non... J'la lâcherai pas toute suite. Je hausse un sourcil.   

- Tu m'dois la vie... T'étais suivie, quelqu'un qui aurait pu t'violer ou te tuer... Mais j'suis venu t'aider. Et ta crise d'angoisse qui t'empêchait d'respirer... À la merci d'ton futur agresseur.

Ne pas oublier d'lui faire peur. D'lui rappeler qu'elle était suivie et en danger. Montrer qu'il aurait pu lui arriver n'importe quoi sans moi... J'plonge mon regard dans l'sien. J'fais mine de réfléchir.    

- Un bout d'toi, quelque chose p'tite porcelaine... Une part de toi, un souvenir de toi... J'sais pas trop... Ou on peut dire qu'tu m'en dois une tout simplement et quand j'trouv'rais c'que j'veux... J'te l'frais savoir.

De toute façon quoi qu'il arrive, j'aurais c'que j'veux. J'ui volerai sa lumière, j'ui volerai sa joie de vivre, et j'volerai un baiser, p't'être même plus...

@Abigail Meers <3

Je gigote dans ses bras, je veux descendre, j’ai besoin d’air, de m’éloigner de lui, de ses effets qu’il provoque sur moi… Mais ses mots me font cesser net mes agissements. Violer… Tuer… Si j’étais rouge tomate juste avant, c’est un blanc comme si la présence d’un fantôme devant nous m’était apparu qui se pose sur mon visage. Il avait raison. Ma crise n’est pas passé, je la sens encore là, ma gorge est encore trop serrée mais c’est surement le contact avec lui, rien d’autre maintenant. Et … Et si l’homme dans l’ombre m’avait trouvé avant lui. J’hoche un peu la tête, je comprenais, mais je ne savais pas ce que je pouvais lui donner, un café c’était bien non? Un type comme lui n’avait pas besoin de moi? Ni du peu que j’avais …

Un bout de moi ? J’ouvre grand les yeux, et il continue. Une part de moi…? Je ne comprenais pas, un souvenir de moi… Ok la deuxième partie était la plus simple à faire. Pourquoi voulait-il un morceau de moi ? Une chose venant de moi? Je détourne le regard. « D’accord…, Tu sais où me …Trouver quand tu sauras, ….Sinon je t’offrirais …Le café c’est déjà … Un bon début. » Je me rends compte que mes phrases sont plus grandes, mes mots moins hachés ,on arrive au moment où enfin il va me lâcher, et .. Ses yeux brillent différemment… Non? Mon esprit me joue des tours surement…

Elle continue d'bouger mais elle est bien trop légère pour arriver à s'défaire d'mon emprise. J'la lâcherais pas. Pas tout de suite. Et d'un coup... Elle n'bouge plus. J'ai réussi... Elle est redevenue blanche, beaucoup plus que d'habitude. Eh oui porcelaine... Tu étais en danger... J'aurais pu t'faire du mal dans l'obscurité de la nuit, dans une petite rue... Elle comprend, elle s'rend compte d'la triste vérité. Cela s'lit dans ses yeux. Par contre, elle voit pas c'que j'veux d'elle. Je lève les yeux au ciel en soupirant.  

- Un café ? C'n'est pas un cadeau, ça n's'garde pas. Et tu m'en offre quand t'es maladroite...

C'que j'veux a bien plus de valeur... J'continue d'la fixer et j'la caresse de nouveau du bout des doigts avant de la poser doucement. Ma main glisse sur le bas d'son dos et j'la garde tout contre moi. J'baisse la tête pour la r'garder.    

- Fais attention petite porcelaine... Il a pu nous suivre... J'te revois au bar... Et réfléchi à c'que tu m'dois... T'auras p't'être une idée intéressante...

J'caresse son dos avant de la r'lâcher enfin. J'bouge pas. J'attends qu'elle rentre chez elle. J'surveille...


@Abigail Meers <3

Oui... J'ai peur, quand ses mots se dessinent dans mon esprit, quand je pense que ça aurait pu arriver. Ok c'est pas tout les soirs que ça arrive mais... Bien trop souvent... Et ça aurait pu être moi ce soir. Argh je détestais travailler le soir. Il avait raison, et mon teint lui laissait savoir que ce que je pensais de ses paroles. Je n'avais rien à rajouter pour qu'il voit que cette fois, je ne pourrais pas le contredire.

Encore une fois il avait raison. Je ne l'avouerais jamais à voix haute, mais c'est vrai que je lui avais offert un café... Enfin non. Il l'avait payé, alors c'était pas forcément vrai, même si mon offre avait été un café. Là elle ne tenait pas. C'était pas suffisant. Une chose qui se garde... Ses doigts effleurent de nouveau le dessous de mon sein , mon corps se tend, mais enfin il finit par me relâcher, sur le trottoir, collé à lui, sa main dans le creux de mes reins. Mon regard monte dans le sien quelques secondes, avant de descendre sur ses lignes qui couvraient sa gorge. "Je .. je ferais attention... Bonne nuit..."

Je récupère mon sac à dos, mon sac avec le chaï latte et mon dessert, et me dirige vers la porte d'entrée, réfléchissant à ses derniers mots. Ce que je lui dois... Une idée intéressante... Je soupire et jette un dernier regard vers l'homme déjà près à repartir dans l'ombre de la nuit. Un petit sourire de loin, juste un merci silencieux avant d'entrer. En sécurité, la porte fermée à double tour. Chez moi... Avec cette idée qu'il viendrait un jour chercher ce qu'il avait en tête... Mais qu'il m'avait aider malgré sa noirceur... Cet homme était un mystère à lui seul, et ... J'avais envie de le découvrir.



@Bastian Kavinsky <3