Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
STATUT : j'ai assez à m'occuper de ma petite soeur, j'vais pas non plus m'emmerder avec une histoire de coeur. Alors j'suis célibataire. On verra ça pour plus tard.
Sujet: dans le silence, ma mémoire joue les pires mélodies - noa Mar 25 Avr 2023 - 20:35
17h. Quelle journée de merde. Quel début de semaine de merde. Voilà c'que j'me suis répété, toute la journée en boucle. La veille, tout avait explosé. Au sens propre comme au sens figuré. L'altercation d'avec Alexis, elle avait été violente. J'avais pété un câble, et elle aussi. On était allé trop loin. Le genre de point de non retour qui brise. J'avais pas dormi de la nuit. J'étais resté à l'école, histoire de camoufler les bris de glace, de miroir, de verre. J'avais trouvé une solution, faire croire à un groupe d'individus entré par effraction. Pour faire marcher les assurances et puis aussi, accessoirement, pour ne pas perdre mon emploi. J'pouvais pas avouer que j'étais à l'origine de ce bordel. Et puis, j'pouvais pas non plus humainement tout remettre sur le dos d'Alexis. J'voulais plus rien à voir avec elle. J'avais du contacter la police, qui était venue constater les dégâts. Mentir, c'était pas mon habitude, mais là, j'avais pas trop le choix. Et puis, les premiers professeurs, élèves et danseurs pro' étaient arrivé au petit matin. Constatant par eux même l'accident de la veille. J'étais resté très distant. Très froid. Personne n'avait relevé, considérant que j'étais perturbé par ce vandalisme gratuit. J'avais passé la matinée à remplir des formulaires pour l'assurance et pour les réparations. J'étais épuisé. J'étais toujours sur les nerfs. J'avais du mal à redescendre. J'avais finalement quitté l'école vers midi. J'avais besoin de repos, de prendre une douche et d'essayer de faire le point. J'avais trouvé un espèce de sommeil pendant quelques heures. J'aurais voulu parler de tout ça à quelqu'un. Haley, elle aurait pu comprendre tout ça, mais j'pouvais pas, elle était trop liée à Alexis. J'me sentais bien seul, en tête à tête avec mes démons. J'avais poussé Alexis, j'm'étais rabaissé à faire ce que je m'étais toujours promis d'éviter. Et c'est ça, dans le fond, qui me rendait fou. J'étais là, dans mon appartement, à ressasser tout ça et c'était pas sain. J'me résignais à sortir, prendre l'air, penser à autre chose. J'avais besoin de calme, de sérénité. J'prenais naturellement le chemin du musée. J'y allais pas souvent. C'était pas forcément un lieu qui me ressemblait. Mais depuis quelques semaines, j'y allais plus souvent. Parce que j'avais rencontré Noa. J'la rattachais à cet endroit. Un lieu calme, face au silence des toiles peintes et des artefacts du passé. Sur le chemin, j'lui envoyais un message. "Salut toi. Si t'es dispo, j't'attends sur notre banc habituel, besoin de parler." Le même banc sur lequel on s'était déjà retrouvé plusieurs fois. Notre rencontre, elle s'était faite par hasard, on avait discuter, face à la même oeuvre, un genre de peinture assez moche signée d'un artiste local des années 1930. Et il s'était crée une espèce de relation de confiance entre elle et moi. C'était pas tellement explicable. Et là, après les évènements de la veille, j'ressentais presque le besoin d'la voir. J'arrivais au musée, et machinalement, je prenais le chemin de la galerie dans laquelle on s'était rencontré avec Noa. Prenant place sur le banc, j'fixais mes yeux sur cette peinture, que j'commençais à connaître par coeur.
foule très dense. J’contemple ma feuille, j’vois plus d’étoiles mais des astérisques, j’ai du mal à classer mon seum dans une case précise @alaska.
Phoebe Rutkowski
MESSAGE : 905 ICI DEPUIS : 19/04/2023 COMPTES : alexis, leyla, will, olive, mackenzie, emma & arielle CRÉDITS : mcximoffss
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Sujet: Re: dans le silence, ma mémoire joue les pires mélodies - noa Mer 26 Avr 2023 - 4:16
17h. J'avais passé la journée à faire de la plongée, à profiter du beau soleil parce qu'il se faisait rare ces temps-ci. Il faisait frais, mais avec la combinaison je ressentais pas que l'eau de l'océan était glaciale. J'avais tout de même bien accompli mon but étant : dépenser mon énergie. J'en avais souvent en surplus et je supportais pas de rester chez moi à rien faire, du moins pas sans avoir dépensé ce que j'avais en trop avant. Alors après ce long moment à l'extérieur, j'avais repris la direction de mon appartement pour prendre une douche et voir ce que j'allais bien pouvoir faire de ma soirée. Je n'eus pas à réfléchir bien bien longtemps parce que mon téléphone vibra, affichant le prénom de Ramsay. Immédiatement, un sourire apparu sur mon visage en ouvrant son message.« À tout de suite » lui envoyai-je immédiatement. Je terminai de me préparer et pris la direction du musée, notre endroit à nous, un peu hors du temps. J'avais rencontré Ramsay par pur hasard peu de temps après mon arrivée. On observait la même oeuvre sur le même banc. J'étais pas spécialement fan des musées, je trouvais ça calme comme endroit, trop calme pour mon moi habituel. Par contre, cette journée-là j'avais ressenti le mal du pays comme pas possible et j'avais eu besoin de me ressourcer. Certaines oeuvres me rappelaient l'Israël parce qu'elles étaient appréciées de mes parents. Ça avait eu quelque chose de réconfortant de me retrouver là-bas et c'est très naturellement que j'avais commencé à échanger avec cet inconnu à mes côtés. Très vite, Ramsay il avait match mon énergie et on s'était perdu dans nos confidences. C'était difficile de bien l'expliquer, mais c'était comme si j'avais su immédiatement que je pouvais lui faire confiance, qu'il serait une tombe avec mes sentiments et vice versa, puisqu'on ne se connaissait pas en dehors de ce musée en fait. Je l'avais revu quelques fois, encore par hasard, jusqu'à ce que l'on décide de prendre ce hasard entre nos mains et de provoquer des rencontres un peu plus régulières, lorsque l'autre en aurait besoin. Et c'était le cas aujourd'hui. Ramsay m'avait envoyé un genre de sos et je prenais ça au sérieux. J'avais donc pas tardé à arriver au lieu désigné, traînant devant les oeuvres comme à chaque fois, en les regardant rapidement. J'aimais bien venir ici, mais j'allais pas admirer l'expo en entier à chaque fois non plus. Je trouvai Ramsay plutôt rapidement, sur notre blanc habituel face à notre peinture habituelle. On avait pas choisi la plus top, elle était même plutôt moche, mais le banc y faisait face et après des heures à parler, être debout ça le faisait plus trop. C'était donc ce banc qui était au coeur de notre habitude bien plus que le peinture. Je pris place sur le banc rapidement, tournant ma tête vers celui que je qualifierais maintenant d'ami. « Hey toi. » lui dis-je avec un sourire. « T'avais besoin de parler? Tu te sens bien? » lui demandai-je directement avec un regard inquiet.
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Sujet: Re: dans le silence, ma mémoire joue les pires mélodies - noa Jeu 27 Avr 2023 - 1:58
Ce banc sur lequel je me trouvais actuellement, c'était un peu une safe-place. Alors, ce n'était pas juste le banc qui me faisait cet effet. C'était surtout la personne à qui je rattachais cet endroit. Noa. Notre rencontre, elle s'était fait assez naturellement, un jour, alors qu'on se trouvait tous les deux dans ce musée. J'étais pas un grand habitué de cet endroit. Bien que très sensible à l'art sous toutes ses formes, je trouvais souvent les musées un peu trop calme. J'avais besoin de musique constamment. Mais parfois, le silence feutré du musée ça me faisait du bien. Et encore plus maintenant qu'on avait ce p'tit truc rien qu'à nous avec Noa. C'était pas tellement secret, dans le sens où on ne cherchait pas spécialement à se cacher. Mais c'était juste de la pure intimité -cérébrale. On s'confiait, on avait pas peur de parler de c'qu'on traversait, des angoisses qu'on pouvait avoir, on se jugeait pas. C'était assez galvanisant de savoir que j'pouvais tout raconter à Noa sans être jugé. Mes proches, ils étaient tous liés. Par plein de manière que ce soit. Difficile de parler de ce qui s'était passé avec Alexis sans déclencher une réaction en chaîne incontrôlable. Avec Noa, je savais que nos confidences elles restaient là, bien installées sur ce banc. A peine j'avais envoyé un message que je recevais sa réponse. J'étais content d'savoir que j'allais pouvoir vider un peu mon sac. Et puis accessoirement, si j'pouvais avoir son point de vu, ça m'arrangerait. Alexis, elle m'avait foutu plein de doutes dans la tête avec ses accusations. J'savais au fond que j'avais rien à me reprocher, mais avec mon attitude violente verbalement et un peu physiquement avec elle, j'croyais plus en grand chose. D'voir Noa s'approcher de moi, tout de suite, j'me sentais un peu plus apaisé. J'étais pas le gars le plus détendu de l'univers hein, j'avais encore du mal à desserrer la mâchoire totalement. Sa voix, elle m'apaisa encore un peu plus. "Salut toi" que j'lui répond avec un très très léger sourire, un peu triste. "C'est cool qu'tu sois venue." Noa elle me demanda tout de suite si j'allais bien. Je haussais un peu les épaules. J'avais les mains fourrées dans les poches de mon jogging, un peu avachit contre le dossier du banc. J'étais un peu nerveux, bougeant frénétiquement mon genoux droit. "J'me sens .. j'sens que j'ai plein d'rage au fond d'moi depuis hier soir." J'tourne la tête pour plonger mon regard dans le sien. "Si tu savais à quel point j'ai passé une nuit et une journée de merde." J'm'en veux un peu d'avoir fait venir Noa jusqu'ici pour qu'elle m'entende râler. "Ca m'fait du bien d'te voir en tout cas." que j'lui dis, toujours nerveux. C'est une manière d'la remercier et de m'excuser aussi pour ce qui va suivre.
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Sujet: Re: dans le silence, ma mémoire joue les pires mélodies - noa Ven 28 Avr 2023 - 3:03
Aujourd'hui, j'avais pas besoin de me vider le coeur, j'me sentais bien, j'avais rien sur le coeur. Par contre, ça ne semblait pas être le cas de Ramsay. Il m'avait envoyé un message bref, mais clair et comme il avait toujours été là aux moments où j'en avais besoin, je comptais bien lui rendre. Je ne pris donc pas trop temps avant de me rendre au musée. C'était tout de même plus fort que moi de laisser trainer mes yeux sur les oeuvres autour, même si je les connaissais par coeur à force de venir ici. C'est sur notre banc habituel que j'retrouvai un Ramsay bouleversé. Son sourire est triste, comme je l'avais jamais vu. Il était content que je sois là, mais à mon avis c'était juste normal. C'était ça la nature même de ce qui nous liait, se confier et se faire confiance. On avait établit de façon plutôt naturelle cette ambiance vide-toi le coeur entre nous deux dès le départ. C'était doux et réconfortant d'avoir une personne à qui se confier sans jamais se sentir juger. En plus, on ne semblait pas connaitre les mêmes personnes ni fréquenter les mêmes endroits, c'était donc rafraichissant d'avoir un oeil extérieur. Je déposai ma main sur son épaule et lui offrit un sourire chaleureux, réconfortant en retour. « C'est normal. » lui dis-je en même temps. Je m'installai en position d'écoute, prête à être là pour lui. Ramsay semblait avoir de la difficulté à faire le point avec ce qui s'est passé hier soir. Je fis une petite pression sur sa main alors qu'il mentionnait être content de me voir, que ça lui faisait du bien. « Je suis là pour ça. » dis-je avec un petit sourire. Il commençait un peu à m'inquiéter. iIl était agité, nerveux et je voyais la tristesse au fond de ses yeux. « Qu'est-ce qui s'est passé Ramsay? » lui demandai-je doucement. Je me tourne doucement vers lui et cherche un peu son regard alors qu'il la détourné. « Pas de jugement, tu te rappelles? » dis-je doucement avec un petit sourire. Il pouvait me dire n'importe quoi, j'étais seulement là pour l'écouter et peut-être le conseiller s'il avait besoin.
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Sujet: Re: dans le silence, ma mémoire joue les pires mélodies - noa Sam 29 Avr 2023 - 0:56
Avec Noa, c'était à part. C'était le genre : quand on est ensemble, il n'y a plus rien qui compte. Elle avait ce p'tit don de me faire oublier les autres et leurs soucis. Ca venait surtout du fait qu'on ne s'était toujours vu qu'entre les murs de ce musée. C'était comme si il n'y avait que nous et le silence des tableaux. C'était apaisant. Et j'avais ressenti un véritablement besoin de ça aujourd'hui. Après les évènement de la veille. J'avais besoin d'me vider le coeur. Et Noa était la personne parfaite pour ça. Sa présence m'apaisa un peu. J'sentais sa main se poser sur mon épaule. Sa voix était réconfortante. C'était comme une petite bulle de douceur. J'avais commencé à un peu à lui dire que j'étais énervé depuis la veille. Noa, j'pense qu'elle avait bien saisit mon côté sanguin, nerveux. Ca se voyait de toute façon mais j'avais même été capable de le formuler. C'était de la rage. Voilà ce que je ressentais. En temps normal, j'en avais toujours un peu d'la rage au fond d'mon ventre, mais là, elle était particulièrement vivace. Noa me demanda simplement ce qu'il s'était passé. Je sentais sa main exercer un petite pression sur mon épaule. L'air de dire "ici c'est sécure." Je souris un peu tout en prenant une grande inspiration. "Oui, pas de jugement." J'avais juste répété ses mots, comme pour finir de me convaincre de lui raconter ce qu'il s'était passé. J'gardais le regard porté vers le tableau pour le moment. "J'ai eu une grosse altercation avec l'une de mes danseuses hier soir. Elle était au studio, saoule ou défoncée. Et c'est parti dans tous les sens." J'marquais une pause. "Elle me reproche l'accident de voiture qu'elle a eu il y a quelques semaines." J'commençais à serrer l'un des mes poings. Toujours bien nerveux. "J'ai pas supporté cette accusation. Le ton est monté.. on s'est bousculé." C'était ça le pire dans cette histoire. C'était ça que j'arrivais pas à digérer. Le geste de violence que j'avais eu contre elle. C'était pas ultra violent, je l'avais juste bousculé, mais j'avais franchi une limite que je m'étais toujours promis de ne jamais dépasser. J'levais les yeux vers Noa, cherchant un peu de réconfort. "J'ai balancé sa bouteille de vodka contre un miroir, et en réplique, elle a explosé la vitre de mon bureau avec un trophée." Je secouais un peu la tête, fermant une seconde les yeux, serrant les mâchoires. "J'suis allé trop loin." J'sais pas si c'était très clair tout ce que j'avais révélé à Noa. J'étais terrifié à l'idée qu'elle pense que je sois quelqu'un de violent. Tout comme j'étais moi-même terrifié par le gars que j'avais été cette nuit là.
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Sujet: Re: dans le silence, ma mémoire joue les pires mélodies - noa Mer 3 Mai 2023 - 3:38
J'avais pas encore beaucoup d'amis à Bowen. Je rencontrais des gens, évidemment, mais des amis? C'était pas toujours évident même si j'étais une personne très ouverte. C'est un peu pour ça que c'était aussi précieux avec Ramsay. Ça avait connecté rapidement, en ne sachant absolument rien sur lui et alors qu'il n'en savait pas plus sur moi. On s'était juste trouvé au bon moment, alors que chacun de nous avait besoin d'une autre âme objective pour nous écouter. C'était beau cette connexion, c'était influencé par rien de l'extérieur, on faisait qu'être nous-mêmes, à notre plus vulnérable sans avoir peur de l'impact. Comme si d'être ici impliquait d'être dans une bulle hors du temps. Et lorsqu'on était hors du temps, c'était comme si ça ne comptait pas. Mais c'était surtout sans jugement, un safe place et une confiance aveugle. Parce que se confier à quelqu'un qu'on connaissait à peine, c'était exactement ça : accorder sa confiance de façon complètement aveugle. Et je pouvais dire que j'avais confiance en Ramsay. Et c'était réciproque je pense. J'hochai la tête pour l'inciter à parler sans le presser, j'étais à son écoute. Et je l'écoutai raconter son histoire. Avec attention, avec empathie. Je pouvais ressentir sa douleur à travers son langage corporelle, sa tristesse dans ses yeux, les regrets dans ses mots. J'étais surprise, évidemment de ce que j'entendais. Le musée, c'était un endroit calme et jamais j'avais pu voir le caractère bien trempé de Ramsay ici. Est-ce que je le considérais comme quelqu'un de colérique? De... Violent? Absolument pas. Ni à travers ce que j'avais vu, ni à travers ce qu'il me racontait. « Oh Ramsay. » dis-je d'abord en cherchant son regard. Ça me rendait triste de le voir dans cet état-là. J'étais pas certaine d'avoir les mots pour qu'il se sente mieux. « Vous êtes allés trop loin. T'étais pas seul là-dedans. » lui rectifiai-je ensuite. Je pris un petit moment pour réfléchir et trouver les bons mots. « J'ai l'impression qu'il y avait beaucoup de colère d'accumuler. Elle contre toi, visiblement et toi contre... Je sais pas, t'étais en colère contre elle au départ? » demandai-je curieuse. C'était peut-être contre autre chose aussi et ça avait influencé sa réaction. « C'était injuste de sa part de te reprocher son accident... Tu sais pourquoi elle l'a fait? » demandai-je. Je sentais qu'il me manquait des petites infos pour bien me faire une idée de la situation. J'étais persuadée que Ramsay n'était pas à tort ici, mais le but était d'avoir une opinion neutre quand même.
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Sujet: Re: dans le silence, ma mémoire joue les pires mélodies - noa Jeu 4 Mai 2023 - 0:21
Ca me faisait du bien cette entrevue avec Noa. Dans notre petite bulle rien qu'à nous. Où personne ne viendrait troubler notre quiétude. Enfin, pour la quiétude, aujourd'hui, on repassera. J'étais littéralement une boule de nerf. Et j'avais eu beau tenter de calmer ma rage aujourd'hui rien n'avait été fructueux. Il ne me restait plus que le calme et la présence de Noa. Elle était précieuse pour moi. J'avais placé toute ma confiance en elle. J'avais pas peur de montrer mes failles, j'avais pas peur d'être honnête. Je savais qu'elle ne me jugerait pas. J'avais tenté de lui expliquer ce qu'il s'était passé avec Alexis. J'avais serré les mâchoires tout le long d'mon récit, gardant le regard fixé devant moi. J'avais déballé un peu tout ce que j'avais là, tout de suite, sur le coeur, sans me rendre spécialement compte que ce n'était pas tellement clair. Il manquait pas mal d'élément à Noa pour comprendre véritablement ce qu'il s'était passé. Elle accueillit tout ça avec beaucoup de douceur. Sans jugement, comme elle me l'avait promis. Comme on se l'était toujours promis. Sa rectification, elle m'ouvrit un peu les yeux. C'est vrai que je ne m'étais pas embarqué dans cet excès de violence tout seul. Alexis avait dépassé les bornes. Peut-être même avant moi. Elle m'avait entraîné la dedans, sans que je puise la force nécessaire pour stopper quoi que ce soit. Noa mentionna la colère. Je levais enfin les yeux vers elle, plongeant mon regard sombre dans le sien. Je haussais un peu les épaules à sa question. C'était difficile de répondre. "Au départ non, hier soir quand j'suis arrivé au studio, c'est elle qui a commencé à être provocante. Elle sait bien le faire ça Alexis. Mais entre nous, c'est toujours explosif. Elle a un petit côté je-m'en-foutiste que j'supporte pas. Elle manque des répétitions, arrive en retard, annule au dernier moment et ça me rend fou ce manque de professionnalisme." Je crois que c'était là toute la nature de notre relation. Ma rigueur face à sa légèreté. Sa provocation face à la mienne. Je tentais de donner un maximum de données à Noa, sans déformer la réalité pour qu'elle soit tourner à mon avantage. Jusque là, j'estimais avoir été honnête. "C'était pas bien clair dans ses propos hier. Mais c'est vrai que j'lui mets souvent la pression quand elle est en retard. Et ce soir là, elle l'était. Et j'l'avais un peu brusqué par message, historie qu'elle se magne. Et elle a perdu le contrôle de sa voiture sous l'effet de la pression j'crois." J'fronçais un peu des sourcils. J'me rendais bien compte que ça tenait pas la route son histoire. J'y pouvais rien, j'crois. J'étais ultra confus. J'arrivais pas à démêler le vrai du faux. Alexis avait foutu un gros chantier dans ma tête. Parce que si je n'avais pas eu cette fâcheuse tendance à vouloir tout contrôler, Alexis ne serait probablement pas venu à la répétition, et cet accident n'aurait pas eu lieu. J'étais paumé. Et ça se voyait à mon regard, un peu vide, limite brillant. "J'supporte pas qu'elle m'accuse d'un truc pareil, j'comprends pas en fait." C'était ça je crois le plus frustrant dans cette histoire, l'incompréhension qu'Alexis me croit responsable. Je continuais de réfléchir, revenant sur les gestes violents que j'avais eu envers elle et ce fichu miroir. "Si j'ai réagi comme ça hier, avec violence, c'est que j'ai quelque chose à me reprocher non?" Noa, elle me voyait vraiment au plus mal et la pauvre, elle se tapait mes questions existentielles en plus de mon air triste. J'aurais une sacrée dette envers elle après ça. Et ça tombait bien, parce que sa compagnie, outre cette discussion un peu sombre, me faisait un bien fou.
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Sujet: Re: dans le silence, ma mémoire joue les pires mélodies - noa Dim 14 Mai 2023 - 19:01
Avec Ramsay, on s'utilisait souvent l'un l'autre pour se vider le coeur, se parler des petites choses qui n'allaient pas dans nos vies. On se faisait confiance, visiblement, on s'faisait du bien mutuellement aussi. Ça évitait de garder trop de choses à l'intérieur, d'accumuler et d'exploser à tout moment. Sauf que Ramsay il semblait avoir explosé la veille malgré tout. Je l'écoutais me raconter sa version de l'histoire et ça me faisait de la peine pour lui. Même si ce n'était pas la première fois qu'on se parlait ainsi à coeur ouvert, c'était bien la première fois que je le voyais aussi affecté. Il semblait triste, bouleversé et réellement incertain de comment se positionner face à sa responsabilité dans l'histoire. Évidemment, j'étais pas présente au moment de l'incident, j'avais donc aucune idée de tous les détails, j'avais pas non plus la version de cette Alexis pour bien me faire une idée, mais je savais Ramsay honnête. J'étais certaine qu'il ne m'inventait pas une version où il n'avait rien à se reprocher, je le voyais bien tourmenté là alors je me doutais qu'il me racontait simplement les faits comme il les avait vécu. Je tentai d'être la plus attentive possible, d'amasser quelques détails manquants, mais aussi d'être aidante dans mes commentaires. « Ce que j'entends, c'est qu'elle te fâche depuis un moment, même avant hier soir, non? T'avais tout de même un peu de colère enfouie... Ou de l'agacement plutôt? » suggérai-je. « Clairement, elle sait comment bien te provoquer. » ajoutai-je ensuite en grimaçant légèrement. J'irais même jusqu'à dire, selon ce que Ramsay racontait, qu'elle avait peut-être fait exprès de le provoquer pour qu'il sorte ce côté de lui. J'osais pas trop m'avancer là-dessus, je ne la connaissais pas après tout. Je me demandais tout de même comment ils avaient pu passer de cette dynamique à elle qui l'accuse d'avoir causé son accident. Ramsay tentait de m'expliquer, mais clairement il ne savait pas trop lui non plus. Je fronçai des sourcils à cette tentative d'explications, peu convaincue de bien faire le lien. On devait tous dealer avec la pression en général, ça finissait rarement de cette façon là. « Je lance ça comme ça, sachant que je ne la connais pas... Peut-être qu'elle cherchait juste quelqu'un à blâmer pour éviter de se blâmer elle-même et t'es le premier qu'elle a vu? Peut-être que ça n'a rien à voir avec toi au fond? » supposai-je. « Ça ne rend pas la chose correcte, évidemment, ça ne se fait pas... Mais je pense que tu ne devrais pas chercher logique à ses propos. » expliquai-je. Je soupirais légèrement à ses mots, cherchant son regard avec le mien. « Non je ne pense pas... Je pense que t'as un bon tempérament et qu'elle t'énerve déjà alors... T'as explosé. Elle t'a donné une raison de plus de réagir à son comportement. » supposai-je en le regardant avec compassion. Le pauvre Ramsay, il ne méritait certainement pas de se faire du tracas comme ça. « Je pense que la seule chose que tu peux bien te reprocher, c'est d'avoir un peu de difficulté à gérer ta colère. » lui dis-je de façon bien franche, mais douce. C'était pas un reproche, juste un fait. Personne n'était parfait. « Parce que tu sais, moi son comportement.. Il m'inspire pas celui de quelqu'un qui va bien. J'crois que ses soucis vont au delà de toi. Vous étiez juste au mauvais endroit, au mauvais moment... C'est-à-dire en même temps. » dis-je avec une petite moue. Comme si les deux avaient eu une collision à un moment inopportun et ça avait causé deux petites explosions chacun de leur côté. J'étais même pas certaine que c'était sincère quand elle lui reprochait son accident, j'avais surtout l'impression qu'elle avait voulu causer cette explosion justement.
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Sujet: Re: dans le silence, ma mémoire joue les pires mélodies - noa Jeu 25 Mai 2023 - 22:16
Noa elle était un petit trésor de douceur et de bons conseils. Alors j’avais pas hésité à lui demander à ce qu’on se voit. J’avais besoin d’elle. J’étais beaucoup trop énervé, beaucoup trop sur les nerfs et j’avais besoin d’être entouré par son aura, sa façon d’aborder les choses, elle était toujours intelligente, et elle ne me jugeait pas. C’était ça le plus le précieux. Parce que là, depuis la veille, j’avais bien du mal à ne pas être accusateur envers moi-même. J’avais bousculé Alexis, j’avais explosé, je regrettais amèrement ce que j’avais fais, j’me reconnaissais pas quand j’y repensais et j’crois que j’avais besoin d’un avis extérieur. Et celui de Noa, c’était le meilleur dans ce cas là. Elle me ramassait un peu à la petite cuillère cet après-midi là. A mesure que j’écoutais sa voix, qu’elle me donnait son avis, ses conseils, j’sentais mes poings que se desserraient un peu. J’sentais ma mâchoire qui se relâchait aussi. Je hochais la tête à ses mots. "Ouais, on est assez calé dans c’domaine, pour se provoquer. J’l’ai fais aussi. Par le passé. On fonctionne comme ça elle et moi, sauf que là, c’était la fois de trop." Noa, elle avait raison, on avait simplement créer une espèce de bombe à retardement. On s’provoquait, notre relation était pas très saine avec Alexis, c’était un espèce de truc de subordination, mêlée à des regards parfois charmeurs parfois remplie d’animosité. Noa, elle me suggéra que j’étais peut-être simplement le seul qu’Alexis avait trouvé pour me blâmer, rejetant ainsi la faute de l’accident sur quelqu’un d’autre qu’elle. Ca tenait la route. Je hochais la tête. "Ouais, j’étais la personne toute désignée, j’lui ai beaucoup mis la pression, ça lui a suffit." J’paraphrasais ce que disait Noa, juste pour me convaincre moi même. A force de discuter et d’écouter ses mots, j’avais finis par venir chercher son regard, tournant la tête dans sa direction. J’me sentais un poil plus détendu. C’était davantage d’la tristesse que j’ressentais là. Gérer ma colère qu’elle disait Noa. Elle n’avait pas idée à quel point elle pouvait avoir raison en me disant ça. Je devais me rendre à l’évidence. "J’ai passé ma vie avec d’la rage dans le ventre, j’sais pas trop la gérer cette colère." Elle avait raison Noa, encore une fois, en pointant du doigt le mal-être tout à fait probable d’Alexis. J’l’avais bien vu d’ailleurs, qu’elle était défoncée cette nuit là. "Tu crois que j’devrais m’inquiéter pour elle ?" Je marquais une pause, secouant la tête et répondant moi même à sa ma question. "Non, j’pourrais pas. Si elle m’dit un mot de travers, j’pourrais replonger et j’veux plus jamais porter la main sur elle." Je continuais de regarder Noa, j’sentais la tristesse continuer de grimper le long de ma gorge, jusqu’au bord de mes yeux. Aucune larme ne coula, mais pourtant, mon regard, il était bien brillant. Sans quitter Noa des yeux, même si j’la voyais un peu flou, je repris la parole, presque dans un murmure. "J’veux plus jamais porter la main sur quelqu’un. J’suis pas de ceux là, tu sais." J’ressentais un besoin d’me justifier, de verbaliser, je n’étais pas comme mon père, je n’étais pas de ceux qui utilise la violence pour régler les problèmes. La colère, peut-être, mais la violence, je l’avais trop connu. Et j’en voulais plus. J’souris tristement à Noa, avant de prendre sa main dans la mienne, j’avais besoin d’ce petit contact pour reprendre d’la sérénité. J’serrais ses doigts entre les miens, sans les écraser. J’me raclais un peu la gorge, histoire d’me redonner un peu de dynamisme. "Bon, j’vais arrêter d’me plaindre. C’est pas mon genre d’habitude. Mais avec toi là, j’ai pas peur d’dire les trucs tu vois." J’souris un peu. C’est ma safe-place, Noa, ça ne fait aucun doute. "Merci Noa, t’avais peut-être mieux à faire mais t’es là." J’lui souris encore un peu. Bordel, mais elle avait un don ou quoi cette fille pour m’apaiser ? J’me sentais vraiment beaucoup mieux. Une petite magicienne qu’elle était, Noa. Ma magicienne personnelle.
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Phoebe Rutkowski
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Sujet: Re: dans le silence, ma mémoire joue les pires mélodies - noa Lun 29 Mai 2023 - 17:42
C'était une belle personne Ramsay, le peu que j'avais vu en tout cas. Ça me faisait de la peine de le voir comme ça, de le voir s'inquiéter, se remettre en question. Pour moi, ça n'avait aucun sens ce qu'on lui reprochait. Il était là, vulnérable, plein de culpabilité et je trouvais ça dommage de le voir se remettre en question. Cette fille, elle lui avait donné un sacré coup dans l'âme avec ses reproches. C'était pas gentil, c'était déplacé, surtout vu le contexte où elle n'avait qu'elle-même à blâmer. Mais je ne la connaissais pas, j'allais pas l'insulter non plus. J'osais croire qu'il y avait toujours une raison derrière les gestes et paroles des gens. Clairement, elle et Ramsay avait un petit jeu de provocation bien à eux, il l'admettait. C'était juste aller trop loin au point où là, c'était plus un jeu. J'lui fis un sourire triste, rempli de compassion. On l'y reprendrait sûrement plus à jouer à ça. Ramsay, il avait beaucoup de colère et ça aussi, je trouvais ça triste. C'était pas une vie d'être pris avec autant de colère. '' Tu viendras faire du yoga avec moi, ça peut peut-être t'aider à laisser aller une certaine partie de ta colère, apprendre à respirer et tout. '' lui dis-je avec un sourire. J'étais du genre hyperactive, toujours en mouvement, mais le yoga ça me calmait, ça me plaisait. Je ne savais pas d'où venait toute cette colère chez Ramsay, mais c'était toujours possible de travailler là-dessus. Je suggérais que la fameuse Alexis n'allait probablement pas trop bien pour agir de la sorte, je ne voulais pas l'excuser, simplement déresponsabiliser Ramsay de ses actions, mais comme je disais, c'était une bonne personne alors sa réponse ne me surpris pas. Je déposai ma main sur son épaule en secouant la tête. '' Je suis certaine qu'elle a plein de gens dans sa vie qui peuvent prendre ce rôle. C'est pas à toi de le faire. '' lui dis-je délicatement. Il avait assez à s'inquiéter avec sa propre personne. '' C'est mieux comme ça, que tu prennes un peu de distance. Face à elle, à la situation. '' confirmai-je en haussant les épaules. C'était plus sain. Le regard de Ramsay était plongé dans le mien et je pouvais y lire toute sa douleur, sa détresse. Ça vint me chercher directement. Ma main remonta à son visage pour lui caresser doucement la joue alors qu'il se justifiait. '' Je sais. Ceux qui te connaissent le savent aussi. '' lui dis-je sur un ton réconfortant. Je ne le connaissais pas tant que ça, mais je ne pouvais imaginer une once de méchanceté et de violence en lui alors son entourage pourrait certainement le confirmer. Ma main retomba doucement sur le banc, mais Ramsay la pris en guise de réconfort. '' C'est pour ça qu'on s'a, non? Pour se dire les trucs, pour se soulager un peu. Tu pourras toujours te plaindre quand tu veux Ramsay. J'serai là à chaque fois que t'as besoin '' lui répondis-je avec un sourire. On échangea un petit regard complice, rempli de bonté, un regard qui voulait dire qu'on était contens de s'avoir. Je tendis les bras, l'attirai vers moi et le serrai bien fort, j'sentais qu'il en avait besoin. '' Vu le nombre de fois où tu m'as entendu râler à propos de l'Israël, je te devais bien ça. '' dis-je en riant. Je blaguais, bien sûr, même sans m'être jamais plaint, j'serais venue quand même. Ramsay, il était précieux.
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Sujet: Re: dans le silence, ma mémoire joue les pires mélodies - noa Sam 3 Juin 2023 - 0:31
Ca me faisait du bien de mettre enfin des mots sur ce que j'avais vécu la veille. Ca avait été violent, dans tous les sens du terme. Ca avait été éprouvant, fatiguant. Et j'avais pas cesser d'me remettre en question. Et là, de pouvoir tout déballer à Noa, qui jugeait pas, ça me permettait d'y voir plus clair. En formulant à voix haute tout ça, j'me rendais bien compte que cette culpabilité que j'ressentais, que cette rage que j'avais en moi, elle était pas légitime. J'étais un dommage collatéral du mal-être d'Alexis. J'aurais peut-être du accueillir sa détresse différemment. Mais la provocation l'avait emporté sur le reste. Comme à chaque fois avec elle. Noa, elle me parla de yoga, avec son p'tit sourire, celui qui met du baume au coeur. J'la regarde, en coin, dubitatif. "Du yoga?" que j'lui redemandais, juste réthoriquement. "J'y avais jamais pensé, ça marche ce truc là?" Après tout, la danse aussi me permettait bien souvent d'évacuer ma colère. Le yoga, ça devait très certainement être la même chose. Mais m'imaginer tenir une position de yoga, ça matchait pas dans mon esprit. Cela dit, si c'était avec Noa, j'serais très certainement partant. Noa, elle approuvait ce que j'avais dis, c'était pas à moi de m'occuper d'Alexis. Elle avait tout un tas d'ami bien plus qualifié que moi pour le faire. Je hochais la tête à ses paroles. "D'la distance, oui, j'lui ai dis que j'voulais plus jamais la voir avant qu'elle ne parte hier soir. J'espère qu'elle se tiendra bien loin d'moi, pendant un temps du moins." C'était ça la solution, la seule solution. Le temps. Parce que j'étais pas prêt d'lui pardonner ses fausses accusations. J'avais plus envie d'croiser son p'tit air provocateur. Celui qui m'avait tant plu un certain matin. J'lui avais reparlé à Noa, de cette violence que j'avais eu envers Alexis. C'était pas grand chose, j'lui avais pas fait mal, mais c'était bien trop pour moi. La main de Noa se posa sur ma joue, et ses mots terminèrent de m'apaiser, encore un peu plus. Avant qu'elle ne repose sa main sur le banc, je l'avais attrapé avec la mienne, la serrant un peu. Ces mots, ils étaient doux. Réconfortant. J'souris en l'écoutant parler. C'est vrai qu'on se livrait sur plein de trucs tous les deux, elle m'avait parlé d'Israël, et de son passé, comme moi j'lui avais livré le mien. J'la regardais, un peu amusé. "Toi râler? J'ai pas encore eu le plaisir de voir ça." J'plissais un peu les yeux, essayant d'imaginer Noa en train d'râler. "Ca donne quoi, réellement, une Noa en train de râler?" C'était ça aussi qu'était beau entre nous, notre antagonisme. Noa, elle était assez dynamique, solaire, toujours le sourire aux lèvres, moi j'étais plus posé, plus dans l'observation, plus dans la rage aussi. Malheureusement. Mais cette rage là, elle avait tendance à bien s'atténuer au contact de Noa. J'relevais le visage vers ce fameux tableau qui, dans son silence, avait écouté toutes nos conversations. "Ce tableau là, au début, j'l'ai trouvé très moche. Mais maintenant, à force d'le regarder, et d'savoir que c'est notre tableau, j'l'apprécie de plus en plus." J'sais pas si c'était une métaphore pour moi même, qui m'appréciait plus au contact de Noa, mais c'était sorti comme ça, du coeur. Parce qu'avec Noa, mon coeur et mes ressentis, ils étaient bien bien ouverts. Et c'était vivifiant.
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Sujet: Re: dans le silence, ma mémoire joue les pires mélodies - noa Lun 12 Juin 2023 - 15:28
Je n'avais pas mille solutions à proposer à Ramsay pour l'aider. L'excès de colère et tout ça, j'l'avais jamais expérimenté non plus. Par contre, quand j'me sentais pas top, le yoga m'aidait toujours à me recentrer et même si je me doutais que c'était pas trop son truc, p'tête qu'ensemble on arriverait à quelque chose. ''Pour moi ça fonctionne. '' dis-je avec un sourire en haussant des épaules. Mais même si Ramsay ne se soumettait pas aux plaisirs du yoga, il y avait toujours l'option de prendre du recul et de la distance face à la situation et à celle qui l'avait causé. Il semblait plutôt d'accord, en fait, ça semblait être la seule solution plausible pour lui. '' J'espère aussi, pour toi, qu'elle aura bien entendu tes paroles. '' lui dis-je en grimaçant. Si elle était affectée, p'tête que ça lui était passé par dessus la tête et la dernière chose que Ramsay avait besoin en ce moment, c'était une altercation supplémentaire avec celle-là. Mais si ça arrivait, j'serais là pour l'écouter à nouveau. Parce qu'on s'était rencontré dans un besoin de râler, de se vider un peu le sac, mais on ne faisait pas QUE ça. On parlait de belles choses aussi. C'était juste un moment très sincère, très authentique entre deux humains. On avait pas besoin de faire semblant, de prétendre quoi que ce soit. Mis à part Ciàn, c'était probablement la seule autre personne à qui j'avais tout raconté sur l'Israël ici. Il m'avait pas entendu râler comme tel, mais il m'avait entendu pas mal radoter les mêmes trucs, motivée par la frustration et l'insécurité de mes décisions. '' Ça viendra! Pour l'instant, j'ai pas à me plaindre, c'est tellement génial ici. '' lui dis-je avec un sourire. Le simple fait d'être libre de toutes mes décisions suffisaient à me rendre parfaitement heureuse. '' Oh, une Noa qui râle c'est pas joli joli j'te garantis. '' dis-je en roulant des yeux. En vrai, j'savais pas trop. J'râlais pas souvent, j'avais appris à juste accepter mon sort en général. '' En tout cas, si ça doit arriver, on sait que c'est toi que j'vais appeler. '' conclus-je avec un sourire. On se releva les deux vers le tableau en face de nous. On prenait toujours un petit moment pour le contempler, même si maintenant, on le connaissait par coeur. Il nous représentait bien. '' C'est quand même dingue qu'on se soit retrouvé devant celui là en particulier, parce que j'le trouvais moche moi aussi. '' admis-je avec un petit rire. '' Mais oui, moi aussi je l'apprécie maintenant. '' conclus-je en souriant et en retournant ma tête vers Ramsay. '' Est-ce que ça va aller Ramsay? '' lui demandai-je sincèrement, m'en faisant un peu pour lui. Lui et moi, on avait des personnalités très complémentaires, opposées aussi. J'voudrais pas le laisser tant que ses émotions ne seraient pas atténuées, sachant qu'il gérait moins bien tout ça.
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don't be fighting all these feelings that are building in my heart. i don't know if I'll last without you here, you're my lighthouse in the darkness
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Sujet: Re: dans le silence, ma mémoire joue les pires mélodies - noa Mar 13 Juin 2023 - 21:36
Le yoga? Après tout, j'étais pas à ça près, si ça pouvait m'apaiser un peu. Par contre, j'me voyais clairement pas aller à un cours, j'me sentais très probablement comme un espèce de clown au milieu de gens bien expérimentés. Cela dit, l'idée de faire du yoga avec Noa, ça pouvait peut-être se négocier. J'la regardais hausser les épaules. "Si t'accepte d'me donner un cour particulier, j'peux peut-être me laisser tenter." C'était aussi une façon d'envisager d'se voir un jour, en dehors des murs de ce musée. C'est vrai qu'il était un bon rempart à la vie extérieure, mais on pouvait pas se contenter de ça. On allait pas s'voir, infiniment, ici. La vraie vie dehors, elle continuait et même si ça me faisait un bien fou d'avoir ce sas de décompression, ici, avec Noa, sur ce banc, j'aspirais à la revoir, dans d'autres conditions. Noa, elle m'avait écouté, elle avait accueilli ma rage et elle m'avait apaisé. J'avais vraiment bien fait de l'appeler elle, je savais à présent que j'pouvais compter sur sa présence. Et ça me faisait un bien fou. L'ambiance s'était un peu détendue, et on en venait à plaisanter, ça me faisait du bien de rire, imaginant Noa râler. "J'suis sûre que c'est pas si terrible." que j'lui répondais. Je serrais sa main dans la mienne quand elle soulignait qu'elle pourrait m'appeler si un jour elle avait besoin. C'qu'on construisait là, au fil de nos conversations, c'était assez beau, assez pure. On avait porté notre attention sur ce tableau, qui depuis le début écoutait nos conversations, sans jamais ne rien dire. J'souris en écoutant Noa, elle partageait la même sensation et lorsqu'elle tourna à nouveau le visage vers moi, je captais son regard et hochait la tête. "Maintenant que t'es là, ouais, ça va aller." J'souris un peu. Notre complémentarité, elle était évidente. J'la sentais comme un p'tit soleil qui venait éclaircir la noirceur que j'pouvais parfois ressentir en dedans. On resta là, encore quelques minutes, avant qu'on décide de se séparer. Après une étreinte, une fois levé du banc, on repartait chacun dans des directions opposées. J'm'étais retourné, juste avant qu'elle ne disparaisse de mon champ de vision, nos regards s'étaient captés une dernière fois, un p'tit signe de la main et j'me sentais définitivement mieux. La rage, elle s'était un peu évaporée, elle était moins tiraillante, moins piquante. Avant, j'avais un p'tit diable sur mon épaule, à présent, j'avais Noa sur mon épaule. (Coucou Orelsan pour cette citation) Et ça, c'était pas rien. Ca comptait. Beaucoup.
FIN
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Sujet: Re: dans le silence, ma mémoire joue les pires mélodies - noa
dans le silence, ma mémoire joue les pires mélodies - noa