there's a party going on around here yeah, cruiser's creek (les figues)

Will me questionna sur mon niveau de tennis et je ne pouvais réprimer un petit pincement au coeur. Cette carrière de joueuse, je l'ai rêvée pendant de nombreuses années mais elle était finalement hors de ma portée. Ma plus grande déprime fut de me l'admettre. Aujourd'hui, je repense à tous ces entraînements et tous ces matchs avec beaucoup de gratitude et un peu de nostalgie. Cela devait surement s'entendre dans ma voix lorsque je répondis à mon acolyte de kayak :

"- Non, j'ai joué à un bon niveau mais j'avais un genou en carton qui ne suivait pas le rythme. J'ai dû abandonner l'idée de faire carrière. Le ski ? J'en ai absolument jamais fait, ça m'a l'air bien trop dangereux et un peu trop comme ça."
"

Pour illustrer mes propos, je lâchai quelques secondes ma pagaye et lui désigna ma main à quarante-cinq degrés. Le ski était bien un sport qui ne me tentait absolument pas. Descendre une montagne sur des morceaux de bois, très peu pour moi. Je remis finalement mes mains sur la pagaye et on continuait d'avancer tranquillement. Nous n'étions à présent qu'à quelques mètres de la terre ferme. Pour mon plus grand bonheur !

"- S'ils arrivent à ne pas s'entretuer entre eux oui..."

Alors que nous commençons tranquillement à nous découvrir, on entendait des cris derrière nous et une personne hurla qu'elle s'était claquée. Mon instinct d'infirmière me força à me retourner pour regarder si la personne avait besoin d'assistance. Voyant qu'elle n'était pas seule, je décidais de ne pas m'intéresser plus que cela à la situation. Je me contentais de répondre à la question de Will sur mon métier. Evidemment, je m'interrogeais également sur le sien :

"- Je suis infirmière et toi ?"

« Pas aussi grosses que ça, non ! » Ça paraissait qu’Alexis elle était born and raised en Australie, pour elle cette araignée c’était la normalité, pour tout le reste de la Terre ceci était une monstruosité. Depuis qu’il était arrivé ici - sept ans maintenant -, il avait tenté le plus possible d’éviter les endroits où il pourrait les trouver. Pour son entraînement, il fréquentait donc davantage les gyms extérieurs que les nombreuses randonnées possibles dans le coin. Après s’être envoyé quelques vagues d’eau intentionnelles, Elmo et Alexis se firent crier qu’ils allaient monter dans le pédalo des éclopés. Le monsieur en question qui lui avait lancé ça, c’était l’homme-mystère d’Alexis. Un vrai prince charmant sur son cheval blanc de plastique. « Il y a apprécier et il y a apprécier. » Dit-il en mettant l’emphase sur la deuxième fois. Il aurait pu dire la même chose de lui, il ne faisait pas qu’apprécier Alexis comme amie, il en était amoureux. C’était peut-être la même chose du vieux bizarre. L’autre duo était arrivé jusqu’à eux et le monsieur, un peu grognon, entreprit de remettre le kayak du bon côté. Elmo il avait un peu eu ses doutes et avec raison : un kayak ce n’était pas un poids plume, et ce gars-là ne semblait pas être Monsieur Muscles. Moins que lui en tout cas. Il aurait pu prendre les choses en mains et offrir son aide mais soyons honnêtes, l’araignée était probablement encore dans ce coin-là, à se débattre pour sa vie. Ou peut-être même qu’elle avait réussi à se raccrocher au kayak. Elmo n’avait pas du tout envie de faire sa connaissance une seconde fois. Alexis de son côté en beurrait bien trop épais avec ses remerciements. Elmo lui lança d’ailleurs un regard plein de jugement. Son regard devint plutôt dégoûté quand il retourna la tête vers le monsieur qui tentait de revirer leur kayak, les fesses à l’air. Il voyait pas tout mais juste assez pour avoir une envie de vomir. Heureusement que la fille dans le kayak attira son attention ensuite en hurlant de douleur. Résultat : Monsieur Raie-à-l’air tomba dans l’eau à son tour. Elmo poussa un soupir d’exaspération - alors que tout ça était de sa faute, rappelons-le. « Et maintenant t’as plus mal ? » Demanda Elmo, suspicieux, à la fille. Alexis se moquait ouvertement du monsieur, de son côté. Après ça, elle se montra bossy envers lui. « Le pousser par les jambes ? » Il ne comprenait pas trop ce qu’elle voulait dire mais hey, elle le lui avait ordonné. Il prit donc les chevilles de l’homme et entreprit de le pousser vers son kayak.

Alors que Reyansh s’installait à l’avant du pédalo, prêt à commencer à pédaler vers la crique, une femme encore sur la plage demandait s’il y avait encore quelqu’un pour partir avec elle. C’était Adelita, avec qui il avait passé une bonne partie du trajet vers la fête de Halloween, l’année dernière. Il était content de voir qu’elle avait finalement pu se libérer pour venir aux festivités. Il lui envoya un signe de main. « Y’a encore de la place ici, Adelita ! » Les autres figues étaient pas mal déjà toutes sur l’eau … ou dans l’eau, constata Reyansh, en regardant devant lui après avoir entendu plusieurs éclaboussements successifs. Theodore demanda si le moral était toujours bon au front. « Ici ça va, mais on va peut-être avoir à en ramasser quelques-uns en chemin ! » Dit-il dans un rire. Heureusement qu’il était prévoyant et qu’il avait aussi emmené des cordes dans le pédalo. Il pourrait attacher le kayak à l’arrière et le tirer. Certes, ça risquait de les ralentir encore plus, mais il n’avait pas de soucis quant au fait que les autres commenceraient à s’amuser à la crique en les attendant. Adelita monta avec eux et Reyansh pu donc commencer à s’éloigner de la plage. Le grand pédalo et ses trois passagers passèrent à côté des trois naufragés. « Ça va vous quatre ? Y’a encore deux places ici, si quelqu’un veut se mettre au centre du pédalo. On peut attacher le kayak chaviré à l’arrière. » Proposa-t-il. Ça semblait déjà plus simple à réaliser que ce qu’ils étaient tous en train de faire, c’est-à-dire, n’importe quoi.

Adelita observait les embarcations qui étaient déjà toutes parties. Elle se demandait si elle n'était pas arrivé vraiment trop tard. Elle était sur le point de laisser tomber et de rentrer chez elle, quand elle entend qu'on l'appelle. Elle se tourne et remarque le pédalo encore présent et elle se rappelle de @Reyansh Bhakta qu'elle avait rencontré lors de la soirée d'Halloween. Elle sourit et cours vers lui et les autres qui attendent.

Oh merci ! J'étais en train de me dire que j'étais arrivée trop tard. A cause de mon connard de patron.

Elle sourit et se glisse sur une place dans le pédalo. Et se tourne vers l'autre passager.

Bonjour, merci encore, et je peux pédaler pour vous remercier. Et je m'appelle Adelita.

Elle sourit et laisse les autres avancer sur l'eau. Elle remarque rapidement qu'ils se dirigent vers des personnes qui se retrouve dans l'eau. Elle était prête à aider pour remonter les naufrager à bord du pédalo.

On peut se serrer sans problème.

Avant le départ, ils furent rejoints par une jeune femme qui se proposait de pédaler pour faire avancer leur embarcation aprés avoir copieusement insulté son patron... Pédaler, c’était clairement une chose que Teddy n’était pas en capacité de faire. “ Salut Adelita, moi c’est Theo. “ C’est qu’il commençait à prendre le plis, de devoir se présenter, bien qu’il essaye d’échapper aux groupes de paroles pour les gens victimes de stress post traumatique.

Il décidait de profiter de la croisière, d’écouter le calme de la nature… Enfin… Quel calme. Un duo tomba à l’eau et ce fut un véritable spectacle pour les yeux. Le brun ne put se retenir de pouffer légèrement, discrètement. Quelle belle équipe ils avaient là.

Le pédalo arriva au niveau des nageurs et la brune proposa de se serrer, c’est vrai que lui, prenait de la place avec sa chaise roulante. “ Je vous aurais bien proposé une place sur mes genoux, mais ce n’est probablement pas approprié ? “ dit-il avec un léger sourire alors qu’ils s'emploient à deux pour charger Manwë dans son kayak, le pauvre gars, songeait le magicien. Au moins, ça faisait une personne de moins à devoir faire monter à bord du pédalo… Il ne pouvait pas faire grand chose, alors il fait ce qu’il fait beaucoup malheureusement ces derniers mois : resté planté là et attendre que ça se passe…

Se retrouver dans l’eau, ça aurait franchement dû le mettre en pétard. Elle n’était cependant pas aussi glaciale qu’il ne l’avait imaginé et puis au moins, il pouvait plus ou moins remettre son pantalon. Il ne pensait pas que sa chute le ferait rire, mais la situation était vraiment comique et sa chute : parfaitement ridicule. Il n’écoutait pas vraiment ce qu’il se passait, il était assez bon nageur, mais ses yeux commençaient à lui jouer des tours. C’est qu’il avait perdu ses lunettes de soleil en faisant le grand plongeon et la lumière qui se réverbère sur la surface de l’eau l’aveuglait complètement. Foutu maladie. Foutue tête de mule qui s’obstine à vivre comme tout le monde alors qu’il avait de plus en plus de défaillances visuelles.

La surprise, sans doute, il ne réagit pas de suite. Elmo avait eu beaucoup de chance car son premier ne fut pas loin d’envoyer son poing dans sa petite gueule d’amour au moment où celui-ci attrapa ses jambes. Son réflexe fut finalement d’amortir sa chute dans le kayak qui aurait pu se renverser avec Skye à bord. “ Mais vous m’prenez vraiment pour un vieillard, vous abusez ! J’étais putain d’capable de remonter tout seul ! “ Quoi alors, à quarante ans, on n’a plus rien niveau muscle ? Quelle belle bande de salopiauds tout de même.

 Complètement de travers dans le kayak alors que le pédalo arrive, le brun s’adressa à la jeune femme toujours au sec “ J’te déteste. “ Il lui adresse un sourire lorsqu’elle le regarde, bon il a conscience d’avoir l’air d’un psychopathe entre son smile et son ton étrangement calme. Il était inquiétant, quand on ne le connaît pas, ce qui était le cas de tout le monde ici. Ils ne savaient de lui que ce que les rumeurs racontent, que c’est un assassin et un vrai monstre. Monstre non, assassin… C’est pas faux. “ Mais on s’est bien marrés. “ dit-il en se redressant avant qu’un autre ait l’idée de vouloir le faire à sa place, non mais il rêve quoi ! Le pédalo arrive à leur hauteur pour remorquer le charmant duo “ Bon allé, Skye on se magne le train, que j’allume vite un feu là bas, on se gèle le cul. Surtout moi. “ Ouais, un cul qui malheureusement n’était plus tout à fait inconnu à certaines personnes du groupe. Toutes ces péripéties ne répondaient pas à la question qu’il se posait à cet instant : Qu’est-ce qu’il fichait là ?

Il secoua la tête comme un animal, histoire de partager un peu de son humidité avec celle qui se trouvait juste devant lui alors qu’elle disait aux deux autres de grimper dans le pédalo. Ils commençaient à s’éloigner, il reprenait malgré tout sa pagaie parce qu’ils n'iront sans doute jamais assez vite si elle était seule à les traîner. “ Te remercier… M’cherches pas trop si tu veux pas finir à l’eau toi aussi, hm ? “ dit-il sans agressivité, il savait faire preuve de self contrôle, son année isolée, à couper le cordon avec tous ceux qu’il aimait avait permis cette chose aussi… Couper avec ses émotions. Du moins, la plupart du temps, car sa colère explosive resurgissait d’une rare violence… Il se persuade malgré tout qu’il avait fait le meilleur des choix. Que la solitude, il l’avait mérité et que c’était le meilleur moyen pour lui de protéger les autres de ce qu’il était capable de faire. Alors qu’est-ce qu’il foutait là ? Il dirait bien que les choses commencent à changer, qu’il redécouvre le monde et s’octroie le droit d’exister à nouveau dans la société, mais il sait au fond de lui que ce n’est que l’histoire d’une période et qu’il devra de toutes manières, retourner se terrer tel un big foot ou il ne savait quel autre monstre sauvage…

Ils s’éloignaient à bon rythme, hors de l’eau, il avait sérieusement froid, mais le vieillard de la bande (hein ?) avait connu pires péripéties et il n’était surtout pas du genre à se plaindre. “ J’aurai l’droit à ça et à tes lunettes. “ Jusqu’à ce que le soleil se couche, il risquait de franchement morfler au niveau des yeux, c’était une douleur avec laquelle il avait l’habitude de dealer avec malgré tout. “ Avoue, t’as pas eu d’crampe, hein…  Tu voulais me foutre à l’eau ou vraiment empêcher les autres de voir mon cul ? “ Moralité, il lui serait bon de faire un trou supplémentaire dans sa ceinture ou bien de prendre un peu de poids. Il n’était pas pudique, mais bon il sait que les jeunes de leurs jours (continuons à parler comme un vieux !) étaient réputés pour être des fragiles pour pas grand chose selon lui. Il en revenait pas d’avoir une conversation au sujet de ses fesses, mais ce que l’on ignore souvent de lui, c’est que l’on peut parler d’à peu près tout et n’importe quoi avec lui.

Elmo accomplit sa tâche de « reconduire » le vieillard-aux-fesses-à-l’air jusqu’à son embarcation, en le poussant par les chevilles. C’était assez particulier comme situation et ni l’un ni l’autre ne semblait apprécier. « Si tu l’dis. » Lâcha Elmo alors que Manwë déclarait qu’il aurait été capable de remonter dans le kayak par lui-même. Il le laissa donc se démerder tout seul pour les autres étapes, se tournant vers les gens à bord du grand pédalo. Ils offraient de tirer le kayak et de leur faire de la place avec eux, à Alexis et à lui. « Ouais ok je suis down. » Le gars en fauteuil roulant fit une blague à propos d’une place sur ses genoux. « Ouais euh non, ça va aller … » Dit-il avec un petit rire malaisé. « Je shotgun que je ne suis PAS au centre du pédalo. » Donc c’est Alexis qui s’y installerait. Elmo n’aida pas du tout à attacher le kayak renversé à l’arrière du pédalo. Il se contenta de monter à bord et d’aider Alexis à se hisser sur l’embarcation elle aussi. Il alla rapidement s’installer à l’arrière du pédalo sur l’un des bancs incrustés dans la plateforme, laissant la joie à Alexis d’être dans le trou au milieu. Il avait beau vouloir la conquérir il ne devenait pas un prince charmant pour autant.