Maybe it’s still not the day we will like each other ! | Max

Aujourd’hui je travaille avec Max. Encore une fois, elle n'est vraiment pas cool comme fille, elle en a tellement contre moi et Elmo, qu’elle fait tout pour nous gâcher la vie. Sa dernière façon de le faire ? Dénonce Elmo en disant qu’il passait la journée au zoo alors qu’il s’était fait porter malade. De quoi elle se mêle sérieusement ? Ça la regarde en quoi comment il utilise ses journées de maladie ? Elle a jamais fait ça elle prit une journée pour s’amuser plutôt que de venir travailler ? MAIS, ce n’est pas tout ! Elle fait exprès de monter mes commandes le plus lentement possible pour me retarder dans mes livraisons, je le vois dans ses yeux, elle y prend un malin plaisir à part de ça ! Je viens de me faire engueuler pendant dix minutes par un monsieur parce qu’il trouve que j’ai mis trop de temps à lui livrer sa commande, pis il a refuser de me donner du pourboire pour cette raison, il en avait rien à battre que je lui dise que c’est pas de ma faute. Alors en revenant c’est sûr que je ne suis pas de bonne humeur, je suis même plutôt furieux, prenant en main une cuillère à long manche qu’on prend pour brasser le café, je tiens le bout de la cuillère en main et je pointe ma baguette magique improvisée sur Maxine. “T’es pire qu’un détraqueur, t’aspire la joie des gens pour les rendre le plus malheureux possible. À cause de toi j’ai pas eu de pourboire avec cette commande. ” Alors tel un Harry Potter blond aux allures d’un surfeur je fais un mouvement en lui envoyant un : “Expecto Patronum !” Bien senti, c’est bien dommage par contre que ma baguette n’envoie pas de volute bleuté avec mon patronus pour aller kicker Maxine en dehors de la place. “T’es chanceuse que j’te lance pas un avada, tu aurais pas survécu comme moi ! ” Je lui tire la langue en espérant qu’elle continuera pas à tirer de la pattes pour mes commandes.

Elle était fatiguée Maxine. Ces semaines étaient folles, enchaînant les shift, les examens et les sorties. Elmo ne venait plus au café, sûrement à cause d’elle. Et même si elle ne le supportait pas, elle ressentait l’absence de son collègue. A aucun moment, elle n’avait voulu qu’Elmo se fasse virer. En se baladant sur les réseaux elle l’avait vu au zoo alors qu’il s’était déclaré malade. Max avait râlé pour la forme mais aussi parce qu’elle coulait sous le travail. Il y avait tant de client, de commandes et Beckham qui n'arrêtait pas de lui faire des remarques à cause d’Elmo. C’était compliqué de travailler avec les deux, ils ne s’aimaient, et parfois il se liguaient contre elle. Peut-être l’avait-elle cherché, mais ça commençait à la peser, sans pour autant leur montrer quoique ce soit. Jamais, elle ne se montrait faible face à eux, voulant leur prouver que ce qu’ils disaient ou faisaient ne l’atteignait pas. Evidemment, elle faisait chier Beckham, adorant le faire retarder sur ses commandes, c’était une petite victoire à chaque fois. Mais aujourd’hui, ça ne lui plaisait pas arrivant avec un petite cuillère. Il se prenait pour qui ? Harry Potter ? « Tu sais que ça ne te va pas ! » Disait-elle en pouffant de rire. Après le sort, Maxine le regardait. « Wouuuu j’ai presque rien senti. » Disait-elle en lui tirant la langue avant de continuer sa préparation. « Arrête de gâcher Harry Potter, tu ne lui arrives pas à la cheville. » Surtout que c’était anglais, on ne touchait pas au trésor national ainsi. « Puis déjà, ce n’est pas de ma faute si tes commandes passent après, tu n’es pas prioritaire sur les autres clients. » Lâchait-elle avant de le quitter pour aller servir les cafés.

Parfois, j’aimerais que la magie existe vraiment, je pourrais probablement faire taire Max et ses conneries, la forcer aussi à travailler plus vite pour que je ne me fasse pas chier dessus par les clients. Sauf que, la magie c’est ben beau dans les livres, mais quand tu essaye de l’utiliser dans la vraie vie, y’en a pas de tite volutes de fumées qui sortent de ta baguette improvisée, t’as surtout l’air d’un con. Pis, c’est en plein de ça que j’ai l’air devant Maxine, elle est même pas capable de rire pis de me trouver un minimum drôle, elle est pas juste un détraqueur, elle est comme Ombrage, elle agit comme elle en plus. Parce qu'en fait elle rit, mais de moi ! Même plus capable de m’amuser parce que à cause d’elle je n’ai même plus le droit d’avoir mon bro comme partenaire de travail. Il y a juste elle et moi, pff, dire qu’en plus on fait la fermeture ensemble, je pourrais même pas fumer un joint pour rendre ça plus agréable. “J’suis pas mal plus beau que lui, j’vais t’en faire des j’y arrive pas à la cheville. ” J’lui tire la langue aussi, c’est un jeu qui se joue à deux, j’me souviens d’un soir ou elle aimait bien mettre sa langue dans ma bouche. “Comment ça pas prioritaire ? On s’entends qu’ils ont commandé avant même que ceux qui sont en avant arrivent. Tu fais exprès à chaque fois. Juste pour ça, t’as pas le choix de me donner au moins la moitié de ton tip. ” Je boude pendant que je m’en vais aider pour les clients qui restent, je n’ai pas d’autre commande en livraison. J’vais faire exprès de monter ses affaires tout croche, qu’elle se fasse chier dessus un peu par les clients. “Ah non, j’me suis trompé, je suis obligé de recommencer cette commande, comme je suis idiot parfois ! ” Que je lance assez fort pour que la brune m’entende.

Max elle est fatiguée de se prendre des remarques par Beckham. C’était une gaffe, elle n’avait pas vraiment voulu qu’Elmo soit viré. Beckham il arrivait là avec sa cuillère, la menaçant de lui balancer un expecto patronum parce qu’il passait une mauvaise journée. Elle était agacée et elle avait autre à faire que supporter les gamineries de son collègue. Certes, elle avait commencé à retarder les commandes de l’australien, mais après tout, il y avait d’autres clients satisfait. Il touchait en plus à Harry Potter, un bijou national. Oui Beck était bien plus beau qu’Harry Potter mais il était bien moins courageux, humble, honnête et intelligent. « Tu sauras mon cher que la beauté ne fait pas tout. » Et ça Max le disait avec conviction. Ça lui arrivait de craquer complètement pour quelqu’un en raison de sa beauté, mais Max préférait quand même les conversations intenses, les débats houleux. Tout ce qu’elle n’avait pas eu avec son collègue. Lui, il s’intéresse plus aux gros seins qu’au gros cerveaux (même si les deux étaient compatibles évidemment). Il râlait, lui demandait presque la moitié de son pourboire. « Tu plaisantes j’espère ? » C’était elle qui faisait tous les cafés, elle qui gérait les clients quand ces deux imbéciles de collègue s’amusaient derrière le comptoir. Donc non, elle n’allait certainement pas lui donner la moitié de ses tips. Il n’avait qu’à les faire lui-même les cafés s’il voulait que ça aille plus vite. Il partait, servir d’autres personnes, pendant que Max faisait les boissons. Il ne restait qu’une demie heure avant la fermeture. Beck hurlait qu’il s’était trompé, sauf que c’était Max qui avait fait les boissons et l’anglaise ne se trompait jamais. Sauf qu’elle voyait son regard malicieux. « A quoi tu joues ? » Et c’était ainsi pendant le reste de la soirée jusqu’à la fermeture. Ils s’étaient engueulés, elle avait trop de fois lever les yeux au ciel. Mais il était enfin temps de la libération, il ne restait qu’à éteindre la lumière. Mais dehors, il y avait un grosse tempête, la pluie et le vent s’était levée. Et Max soupirait elle n’allait pas pouvoir rentrer sous ses conditions. « Je vais attendre à l’intérieur le temps que ça se calme. » Disait-elle lasse, alors qu’elle se réfugiait dans la boutique au bord des larmes tellement elle était fatiguée.

Quand je décide de m’en prendre à quelqu’un je n’arrête pas, non moi cette notion là elle est pas en moi. Donc, je lâche pas Max avec des reproches, parce qu’en vrai, ça me fait grave chier que Elmo ne soit pas là, l’ambiance ici n'est pas pareille et si ça continue comme ça, je vais finir par lâcher ce job là aussi. Ça m'a fait chier, pour une fois que je tenais plus de quelques semaines à la même place, c’était en gros à cause de la présence de mon meilleur ami. “On pardonne plus facilement au beau, donc oui ça fait beaucoup la beauté, tu remarquera qu’on est moins porté à pardonner au laid ! ” Non mais, elle aura pas le dernier mot en plus, j’aime bien m’obstiner moi, je fais juste commencer. En plus, comme elle me fait perdre de l’argent je lui dis qu’elle me doit au moins la moitié de son tip. “Tu fais exprès pour que j’aille rien, si j’ai fait 2$ c’est beau alors j’ai l’air de dire n’importe quoi ? ” Bon, comme j’ai pas de livraison, je vais quand même aider un peu en boutique et je commence à faire un peu exprès de faire n’importe quoi, encore pour la retarder. “À la même chose que toi ! ” Heureusement que la fermeture arrive dans pas trop de temps. On finit donc par continuer de s’engueuler. Quand est enfin le temps de partir, pas moyen de sortir sans se faire emporter par cette vague de pluie déferlante. Fuck ! Juste me rendre à l’auto va être compliqué, puis conduire dans cette température ? C’est surtout casse-cul. Je la regarde retourner vers la salle des employés, puis je la suis quelques pas derrière elle. Le ton de sa voix m’a un peu inquiétée, juste un peu ok ? “Max ?”

Dans la fond Max n’était pas méchante. Clairement, si elle avait voulu qu’Elmo soit viré, elle aurait trouvé mille façons de la faire bien avant celle-là. Ça faisait une semaine qu’il n’était plus là, et même si ce n’était pas l’employé le plus rapide, Max ressentait son absence. Mais jamais oh grand jamais elle ne le lui dirait. En attendant elle se coltinait la mauvaise humeur de l’autre blond là. Elle le regardait avec un air hautain. « Heureusement que le monde ne pense pas comme toi ! La beauté reste subjective. » Et clairement Beckham était beau à l’extérieur elle ne pouvait pas le nier, mais à l’intérieur c’était autre chose. Sûrement qu’il avait des bons côtés, mais pour l’instant Maxine n’en voyait aucun. Il aimait lui rappeler qu’elle avait louper le coup du siècle et que depuis qu’elle l’avait rejeté il passait son temps à la faire chier. Alors Max se vengeait comme elle le pouvait au café, mais il était hors de question qu’elle lui donne son pourboire. « Tu peux rêver, je ne vais pas te donner de l’argent que j’ai gagné. » Et puis s’il voulait livrer à temps ses commandes, il n’avait qu’à les faire. La fin de journée fut catastrophique où chacun s’envoyait des piques et empêchait l’autre de faire son travail. Max était déjà épuisé, mais là c’était trop. Parfois, elle se demandait s’il valait pas mieux démissionner et trouver un endroit où elle ne passait pas vie à détester ses collègues. Malheureusement pour elle, la soirée ne faisait que commencer. Cette pluie empêchait les gens de sortir et surtout ça l’empêchait de rentrer. Résignée, elle rentrait dans la boutique, autant rester au sec le temps que ça se calme et qu’elle se calme. C’était un autre point négatif de sa journée, et Max sentait les larmes venir. Il était hors de questions qu’elle craque devant Beck. Max elle pleurait en cachette chez elle, ne voulant pas montrer ses faiblesses devant les autres. « Laisse moi tranquille Beck ! On est là pour un moment, alors s’il ta plait va dans un endroit et j’irai dans l’autre. » Disait-elle alors qu’elle lui tournait à la recherche d’un petit carnet dans son sac. Heureusement qu’elle avait toujours de quoi dessiner sur elle.

Une fois on m’a dit: Pas besoin d’être intelligent quand tu es beau et toi tu es très très beau ! Je pense que ce n’était pas vraiment un compliment, mais moi je l’ai pris comme ça ! Écoute, j’aime ça être beau pis qu’on me trouve beau. Même Max ne dit  pas le contraire, donc elle me trouve un peu beau ! « Le monde serait bien mieux si on pensait comme moi au contraire ! » Je lui tire la langue tel un gamin. C’est un peu con d’agir comme ça, mais je suis rester gamin dans mon coeur, mais je sais que j’ai pleins de belle qualité même si l’intelligence en fait pas parti ! Je continue de la provoquer en lui disant que j’allais prendre son tip. Ça fait pas non plus son affaire ! « C’est vous qui recevez les commandes, pis si je vais là tu me chiale dessus ! Sérieux t’es dur à suivre comme plus vite tu m’aide, moins longtemps tu me vois tu devrais le savoir ! » Bref on se chicane pour le reste du shift pis même quand on pense pouvoir être libéré de notre calvaire, mère nature s’en mêle ! On doit rester ici parce que c’est l’enfer dehors ! Elle part, mais j’ai l’impression que je lui ai fait peut-être plus mal que je ne le voulais vraiment alors je la suis en l’appelant par son nom. « Wow l’ambiance, si c’est ce que tu veux ! Mais j’pense qu’on pourrait peut être mettre des choses au clair pendant qu’on est là ? Tse être adulte ! Oui c’est surprenant que ça sorte de ma bouche mais je le dis ! » Si elle veut vraiment pas j’aurais au moins essayer !

Ce culte de la beauté, ça l’exaspérait Max. Physiquement parlant, il n’y avait rien à redire de Beckham, mais c’était tout le reste qui était problématique. A part cette fameuse soirée, Max ne se voyait pas avoir quoi que ce soit avec l’australien, il était trop imbu de sa personne, trop bête, trop méchant. Il y en avait des superlatifs pour le décrire. Elle ignorait sa dernière remarque remerciant le ciel qu’il n’y avait pas que des Beckham sur cette terre. La fin de l’après-midi fu laborieuse, chacun s’envoyant des piques à l’autre, espérant lui faire perdre quelques dollars de pourboire. C’était n’importe quoi, et pas du tout efficace. Il avait raison cette fois-ci, moins elle le voyait mieux elle se portait, ç’aurait été intelligent de préparer ses commandes le plus vite possible pour qu’il dégage. Et en même temps, elle ne voulait pas qu’il ait tout le mérite de la rapidité. « En même temps tu ne sais pas préparer un café correctement, normal que je m’énerve sur toi. » Les clients ça les faisaient rire de voir les deux employés se tirer dans les pattes sauf quand ça concernant leur commande. Cette journée se finissant, Max failli craquer en voyant la pluie dehors. Il serait impossible de rentrer, elle habitait trop loin, puis il n’y avait pas de voiture, c’était trop dangereux pour conduire. Beck avait eu la même logique que lui, et il commençait déjà à la suivre, alors que Max elle voulait juste être tranquille. Ça ne lui plu pas à Beck qu’elle l’oblige à rester loin d’elle. Alors l’anglaise se retournait, les yeux rouges à force de retenir les larmes de fatigue. « Tu veux qu’on se dise quoi Beckham ? Tu ne m’aimes pas parce que je t’ai rejeté et je ne t’aime pas parce que tu n’arrêtes pas de dire que j’étais trop coincée pour vouloir coucher avec toi. A partir de ce moment-là, qu’est-ce que tu veux qu’on dise de plus ? » Elle le regardait avec un air noir, alors que les larmes commençaient à couler sur ses jours, c’était un mélange de fatigue et de colère. Elle sentit les larmes couler. « Mais merde ! » Disait-elle se reculant, essuyant rapidement les traces humides, elle voulait se cacher.

Genre, j’ai l’impression qu’elle ne me donne aucune chance, qu’elle ne me donnera jamais aucune chance. Peu importe ce que je dis ou même que je fais, elle trouve quelque chose à redire là-dessus, c’est immanquable et j’en ai marre. Ça n’aide pas à ce que je l’apprécie vraiment, même si au final, je ne la déteste pas. Je lui en veux pour Elmo, mais je ne la déteste pas. Puis, j’aime avoir le dernier mot, c’est pourquoi je réplique tout le temps. « Je suis capable de faire une commande, tu dis n’importe quoi ! » J’suis pas aussi imbécile que tout le monde peut penser, si on me montre quelque chose comme il faut, je suis capable de faire les choses bien. La preuve je sais bien faire jouir les filles, on m’a bien appris. Est-ce que ça rapport en ce moment ? Aucunement, mais je devais de le mentionner. Les clients ont droit à un spectacle avec nous qui s’engueule. Très belle image que l’on donne de la compagnie…
À la fin, on vient pour finalement quitter le boulot, mais nous ne pouvons pas, ce serait limite dangereux. Autant pour moi en voiture que pour elle à pied. Ok, on va devoir se supporter, elle vient pour partir, mais je l’arrête, qu’on règle ça une bonne fois pour toute. Elle finit par cracher ce qu’elle a à dire, puis les larmes coulent sur ses joues et mon expression change un peu. Je me sens mal, je ne voulais pas la faire pleurer en vrai ! «C’est pas tout à fait pour ça, non je n’ai pas aimé que tu me rejettes. Merde, essuie-toi les yeux avec ça ! » Je lui donne des napkins en papier pour qu’elle puisse s’essuyer les yeux. « Ce que je n’aime pas en vrai, c’est l’image que tu as de moi, que je suis un trou de cul ou je ne sais pas, que je suis une personne horrible qui ne pense qu’à son cul. Parce que ce n’est pas vrai tu sais. Puis je sais que tu n’es pas méchante non plus, mais le fait que tu me fasses passer pour ce que je ne suis pas… Je me venge, même si ce n’est pas la chose mature à faire. Écoute… je ne sais pas quoi dire de plus. J’t’en veux pour Elmo aussi, mais je sais qu’il y a bien d’autre trucs que tu aurais pu dire pour nous faire renvoyer les deux… » Je soupire. « J’te laisse tranquille c’est bon. Désolé »  Je baisse la tête, puis je pars vers un autre coin, le temps que la pluie ne passe en espérant pas en avoir pour la nuit.

Max elle était comme ça, à ne pas donner de deuxième chance. Beck il avait abusé à cette soirée, et au lieu d’assumer son comportement de goujat, il avait préféré humilier l’anglaise. Ça ne l’avait pas trop atteint ce jour là, mais depuis c’était un quotidien de méchanceté, dont elle était l’actrice principale. Elle aimait lui rappeler à Beck à quel point il était stupide, et horrible. « Tu me remplaceras demain, on voit combien de temps tu tiendras. » Disait-elle en levant les yeux au ciel. Heureusement que cette journée se terminait, malheureusement ils se retrouvaient coincé au café, impossible pour eux de quitter leur lieu de travail. La tempête de dehors l’empêchait de rentrer et la nuit était tombée depuis un petit moment maintenant. Lasse, elle décidait de rentrer, mais c’était sans compter sur Beck qui voulait mettre les choses aux clairs. On avait tout vu. Il devenait la voix de la raison, souhaitant discuter comme des adultes, alors que Max, elle explosait en larme. Après son flot de parole, et les angoisses liées aux dernières semaines d’examen, ses nerfs craquaient totalement. Elle lui offrait un piètre état à Beck, des armes pour se moquer encore plus d’elle. Elle lui arrachait le mouchoir des mains. « Merci ! Tu crois que je contrôle ! » Disait-elle en colère, tout en pleurant, vraiment Max, elle n'était pas à belle à voir ce soir. Elle ne se calmait pas forcément mieux durant la tirade de l’australien qui essayait de se trouver des excuses. Il avait été blessé lui aussi, Max n’arrêtait pas de le décrire comme une personnes horrible. Evidemment, elle extrapolait, mais même, ce n’était jamais agréable d’entendre quelqu’un parler négativement de sa personne. « Pourquoi ce que je pense de toi t’affecte autant ? Tu sais que je ne t’aime pas, tu devrais laisse couler. » Mais est-ce qu’elle arrivait à laisser couler ce que Beck disait d’elle ? « PUIS JE N’AI PAS FAIS EXPRES POUR ELMO BORDEL ! » Comme le disait Beckham, si elle voulait vraiment qu’il soit viré, elle aurait balancé les joints, les dragues, elle avait des tas d’éléments. Il partait dans un coin, alors que Max avait encore les jours humides. « Oui laisse moi tranquille ! » Disait-elle presque en boudant, alors qu’elle se posait à l’autre bout de la salle en faisant la moue. Ils restèrent ainsi pendant presque deux heures chacun de leur côté, et la pluie ne cessait pas de tomber. Max elle avait pu réfléchir à leur conversation, puis elle se levait, rejoignait Beck qui faisait également la tête. Elle s’asseyait à côté de lui, remise de ses émotions. « T’es pas une horrible personne, je suis désolée. » Max n’allait pas s’excuser pour tout, loin de là, mais elle reconnaissait ses erreurs.

 « Parfait ! Tu vas voir que je suis pas aussi con que tu le crois ! » J’ai pas eu une formation complète moi, je suis sur la livraison, j’ai aucune idée si je vais réussir à tout faire, sauf que je ne lui donnerais pas la satisfaction d’échouer ! J’ai beaucoup trop d’orgueil pour ça ! Heureusement, la soirée passe vite, mais la tempête nous coince ici. Ensemble, comme si on avait réellement envie de passer plus de temps ensemble. Je m’en serais bien passé ! J’en ai marre aussi de me prendre la tête avec elle, c’est lourd et c’est rendu qu’on se balance les pires trucs possible à la tronche. Je ne m’attendais juste pas à ce qu’elle se mette à pleurer. Je lui donne des mouchoirs et elle me les arraches des mains. « Je sais que tu  as pas fait exprès de pleurer j’ai des soeurs et elles pouvaient pleurer pour tout ! » Je soupire avant de partir sur ma tirade, lui balançant tout à la gueule. Voilà, oui j’ai des émotions aussi et mon ptit coeur aime pas quand on m’aime pas du tout. Même si je ne montre pas, ça me fait quelque chose ! J’aime pas la détester. « T'as le droit de ne pas m’aimer ! J’en ai rien à chier. Mais détestes- moi pour des vrais raisons, pas pour l’image que tu t’es fait de moi ! » Puis ouais, je ramène Elmo sur le tapis. « J’TAI DIT QUE J’AI COMPRIS ! » Puis abdiquant, je préfère m’éloigner et passer le temps tout seul de mon côté. Je glande sur mon téléphone, regardant tiktok pour faire passer le temps plus vite, même si la batterie se décharge rapidement. Ça fait un bon deux heures qu’on est chacun de notre côté quand elle revient vers moi et s’assoit à côté. J’me tourne vers elle, surpris par ses paroles, mais comme elle s’excuse, je pense que je peux faire la même chose. « Je suis désolé aussi, je pensais pas tout ce que j’ai pu te dire. Genre, tu ne ressembles pas à une mst ! » Je me tourne vers elle et je lui fais un petit sourire en coin. « Tu penses qu’on peut finir par au moins s’entendre un peu ? »

Il pouvait lui prouver comme il le voulait, Max elle le trouvait con. C’était fini pour Beckham, elle s’était fait une idée de lui, ç’allait être compliqué de la faire changer d’avis. Elle ne s’attendait pas à passer la soirée avec, encore moins la nuit. La pluie ne semblait pas s’arrêter et Max, elle voulait juste rentrer. Des larmes commençaient à couler sur ses joues, incapable de maîtriser le flot qui coulait. Elle prit le mouchoir tendu par le blond, l’arrachant presque et lui gueulant dessus. « Mais c’est quoi cette remarque sexiste ? Je pleure parce que je suis FATIGUEE ! » Disait-elle, n’appréciant pas la remarque de Beckham. Ç’arrivait à tout le monde de pleurer, pas que les femmes et surtout elle ne pleuraient pas tout et n’importe quoi. Il lui lâchait ses quatre vérités à Max, n’appréciant pas l’image qu’elle avait de lui. En même temps, Max était persuadée qu’il avait la réputation qu’il méritait. Et au pire, il n’avait qu’à pas s’intéresser à l’avis de l’anglaise, on ne pouvait pas faire l’unanimité. « J’ai cette image à cause de ce que tu m’as fais ! » Oui parce que Max, elle n’avait clairement pas apprécié qu’il embrasse une autre femme et qu’après il dise que l’anglaise était trop coincé. Cet adjectif il suivait Max depuis, déjà parce que Beck le disait toujours et Elmo aimait en rajouter également. « OUI BAH ON NE DIRAIT PAS VU QUE TU REMETS LE SUJET SUR LE TAPIS. » Concluait-elle, avant se retourner. Chacun allait dans son coin, boudant de l’autre. Max elle reprenait ses esprits. Deux heures lui avaient suffit pour qu’elle accepte qu’elle abusait un peu. Beck ce n’était pas un méchant non plus. Il avait l’impression d’être horrible par sa faute. Alors, elle ravalait sa fierté, s’approchant de lui et s’asseyant contre le mur à côté de lui. Elle riait à cette excuse. « J’avais oublié que t’avais dis ça de moi. » Elle se souvenait un peu de cette soirée, avec Elmo et Beck et surtout l’alcool ingurgité. « Je veux bien, si t’arrête de dire que je suis coincée. » Disait-elle en souriant légèrement avant de lui donner avec son épaule une petite tape dans son bras. A un moment, ils avaient forcément eu quelque chose en commun vu qu’ils s’étaient embrassés.

 « Si j’avais demandé si t’étais dans tes crottes la t’aurais pu me dire que j’étais sexiste ! C’est pas parce que j’parle de mes sœurs que je suis sexiste ! » Non mais on se calme la névrosée ! C’est quand même pas d’ma fucking faute si les filles braillent tout le temps ! Je soupire, en plus j’ai été gentil je lui ai donné un mouchoir ! Je suis presque galant quand elle le mérite pas et c’est ça que je récolte ! J’essaye aussi de lui faire comprendre pourquoi j’agis comme ça avec elle ! Déjà parce qu’elle a vraiment une mauvaise opinion de moi. Je sais prendre mes blâmes aussi ! Je suis d’accord j’ai pas été correct ! Elle m’a aussi blessé l’autre soir avec Elmo quand elle a dit que j’embrassais mal ! « A un moment il faut en revenir la ! » genre elle va me suivre longtemps cette histoire ? Un peu comme l’histoire de Elmo que je ramène sans cesse, la faisant chier encore là dessus. Même si je sais qu’elle aurait été pire si elle voulait vraiment nous faire renvoyer. J’aurais probablement été le premier à tomber sous le couperet ! « PARCE QUE C'EST MON AMI ! »  on finit par aller nous calmer chacun de notre côté ! Tant mieux dans le fond, parce que agir en adulte ça ne me ressemble pas même si j’ai essayé ! On est trop dans l'émotionnel ! Plus tard, elle revient vers moi pour me faire des excuses, on est plus calme et ça paraît dans notre façon de parler. Je m’excuse à mon tour et je ris. « Je l’ai quand même dit, je l’assume.  « C’est bon je vais arrêter de le dire ! Mais moi j’ai une question ! » Je pose mon téléphone à côté de moi et je me retourne pour lui faire face et le plus sérieusement du monde je lui demande. « Est-ce que c’est vrai que tu trouve que j’embrasse mal ? T’es la seule qui m’a dit ça et je veux que tu sois honnête ! » D’habitude je me débrouille bien avec ma langue, pas juste pour dire des niaiseries, mais pour faire du bien au filles et je pensais pour embrasser aussi !

Beckham il avait le don d’énerver Maxine en deux secondes. Les deux, ils étaient incompatibles et ça se voyait. Ils allaient devoir passer la soirée ensemble et rien qu’à cette idée, Max ça la déprimait. Surtout qu’il faisait des remarques sexistes. « Ouai si tu le dis. » Max elle pleurait de fatigue, entre les heures qu’elle accumulait et surtout ce qu’elle vivait avec Orso. Mais jamais, elle n’en parlerait à Beck, il serait capable de se moquer d’elle. De toute façon, le livreur il essayait de comprendre pourquoi Max ne l’aimait pas, et c’était leur baiser et le moment où il avait voulu l’humilier. « Tu te fous de moi ? Oui on revient à ce sujet parce que tu as clairement abusé ce soir là ! » Bordel, il ne pouvait pas juste assumer qu’il avait été un gros connard. Ils ne pouvaient juste pas tous assumer d’être de gros connards. Elle en avait marre Max, et avec Beckham ils commençaient à se crier dessus, à propos d’Elmo. « JE SAIS ! » Puis elle a en eu marre et elle lui tournait le dos, pour aller faire sa vie de son côté. Pendant deux heures, elle dessinait Max, énervée puis ensuite fatiguée. Elle repensait à sa conversation avec Beckham. Peut-être devaient-ils juste parler, alors elle s’approchait de lui en s’excusant. Elle pouffait légèrement de rire à sa question. Elle ne savait pas qu’il avait si mal vécu la liste qu’elle lui avait donné quand il y avait Elmo. Non Beckham il n’embrassait pas mal, c’était juste pour le tacler. Max, elle était incisive comme personne, têtue et mauvaise. Elle savait exactement où taper pour faire mal, et Beckham c’était sur ses skills en séduction. « Tu te poses vraiment cette question depuis cette soirée ? » Demandait-elle, s’empêchant de rire plus. Finalement Beckham il manquait de confiance en lui. « Je te rassure tu n’embrasses pas mal, j’disais juste ça pour te faire chier. » Avouait-elle. Max, elle n’était pas le genre de femme à satisfaire les égo, s’il embrassait vraiment mal, elle lui aurait dit. Puis surtout elle n’aurait pas continuer à l’embrasser à cette soirée.

Clairement, Maxine et moi on était pas compatible, nous n’avions pas commencer notre relation du bon pied et nous étions encore en train de nous le reprocher mutuellement. Bien que je sais que j’ai une grande part de responsabilité dans l’histoire. Je ne suis pas prêt de l’admettre et j’aime bien lui remette tout et n’importe quoi sur le nez, nous agissons comme deux gamins qui refusaient de s’écouter l’un et l’autre. Je ne lui laissais pas la chance de voir autre chose de moi et je ne lui donnais pas non plus l’occasion de le vouloir. Nous criant encore à la tête dans le café fermé, nous allions devoir nous tolérer et arrêter d’agir comme des gamins. Je l’imite avec les mains en train de dire que j’abuse, ouais c’est ça, j’abuse, je suis le gros gamin et tout est de ma faute. C’est bon, on peut changer de chanson, j’en ai marre moi aussi. Partir chacun de notre côté est probablement la meilleure idée qu’elle a et pour une fois je lui donne raison, sans le mentionner à voix haute et je pars dans mon coin. Écoutant la pluie qui fait rage et qui s’acharne contre les carreaux. Finalement, après quelques heures Max revient vers moi et cette fois, on est beaucoup plus calme tous les deux, on réussit à se parler comme deux humains normaux. Je dis pas que c’est amical, mais c’est quand même pas mal mieux et je finis par lui poser une question qui me tourne dans la tête depuis le soir que j’ai passé avec elle et mon pote dans le parc. Je hoche la tête, baissant un peu les yeux, mordillant ma lèvres, pas vraiment prêt d’assumer la réponse si elle dit que c’est vrai. Je relève les yeux vers elle, un mince sourire sur les lèvres. Rassuré au fond par sa réponse. “Je t’avoue que tu as réussi à me faire chier et à douter comme tu peux voir. ” Je ris de moi, parce que le ridicule ne tue pas et je me sens déjà moins angoissé. Ouais, ça m’angoissait, j’ai pas grand chose dans la vie, si je perds ça j’ai vraiment rien pour moi quoi, une belle gueule ça fait pas toujours tout. Puis, j’arrête, posant mon regard sur elle, je prends un temps pour l’observer. “Max… J’suis désolé pour ce que j’ai fait ce soir-là. C’était vraiment pas cool, en plus je voulais rien savoir de l’autre. J’ai été con et je m’excuse sincèrement. ” C’est rare, je ne m’excuse pas à n’importe qui et que très rarement, mais ce soir-là, j’ai vraiment foiré.