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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 C'est l'histoire d'un mec torché qui rentre dans un café et... [ft. Kaliope]

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MessageSujet: C'est l'histoire d'un mec torché qui rentre dans un café et... [ft. Kaliope]   C'est l'histoire d'un mec torché qui rentre dans un café et... [ft. Kaliope] EmptyJeu 28 Fév 2013 - 1:05



Avez vous déjà rêvé que vous tombiez dans le vide, de très haut, sans aucun moyen de vous rattraper à quoi que ce soit ? Moi oui. Oh non, ce n'était pas un cauchemar régulier lié à un traumatisme ou une peur vive qui m'obsédait toutes les nuits. A tout bien y réfléchir, cela ne m'arrivait quasiment jamais. En fait, avant que mon corps imbibé ne puisse agir contre ces maudites lois de la gravité (merci Newton, sale enfoiré), je basculais lentement avant de me casser la gueule d'un banc de la manière la plus lamentable possible... Un banc sur lequel j'ai probablement dormi. Je n'avais pas vraiment de souvenirs de ce que j'avais fait hier soir, va savoir si c'était une bonne chose où non, mais j'avais connu des réveils plus délicat que de se manger un trottoir, surtout avec une telle gueule de bois. Sonné, je restais face contre terre pendant plusieurs secondes, ou minutes. Bon d'accord : pendant une bonne grosse dizaine de minutes, à essayer de maintenir mes yeux ouverts, histoires de m'habituer au rayons du soleil. C'était dur, très dur, mais pas autant que le béton. J'essayais de me remettre debout mais je n'étais pas vraiment coordonné, si bien qu'arrivé à quatre pattes, mon cerveau se bloqua, comme pour me dire de ralentir le pas. Dans cette position somme toute peu propice à la vie en société, il était difficile de ne pas balancer une peau d'renard, surtout après tout ce que j'avais éclusé cette nuit. En m'aidant du banc, je parvins à me redresser et à m'étirer, lentement, comme si le moindre geste brusque me ferait exploser.

L'air hagard, je balayais du regard la rue principale, déserte. Je n'avais aucune idée de l'heure, parce que je n'avais pas de montre, mais je regardais quand même à mon poignet en fronçant les sourcils avant de me rendre compte que, eh bien, que je n'avais pas de montre. J'étais vraiment un peu distrait parfois, surtout avec deux grammes dans chaque oeil. Sans vraiment leur en avoir donné l'ordre, mes jambes se mirent à marcher, alors je décidais de les suivre. Elles traversèrent la route et me menèrent devant la devanture d'un petit bar qui venait d'ouvrir. Comme si mes jambes n'avaient pas assez bu hier soir ! Mon reflet dans la vitre de la porte me dépita fortement. Débraillé, éméché, les cheveux en pétard et exhibant une magnifique tache de vomi sec sur ma chemise, je présentais aussi bien qu'un clodo. J'insultais mon reflet, qui ne faisait rien qu'à m'imiter, et j'entrais dans le café. Le tintement de la cloche accrochée à la porte m'arracha une grimace tellement il résonna dans mon crâne vide. Les yeux mi-clos, je marchais en direction de ce que je pensais être la serveuse, me guidant de la main sur le plat du comptoir, jusqu'à ce que mon corps heurte un tabouret de bar et ne le fasse tomber, m'entraînant avec lui. Je me rattrapais à la dernière seconde, et, non content d'offrir le spectacle déplorable d'un mec trop rogné pour voir à un mètre devant lui, je me payais en plus le luxe de grogner quelques insultes dans ma magnifique moustache.

« 'Tain d'tabouret... T'peux pas... R'garder où t'mets les pieds ?... Non ?... 'Tain... J'ai failli m'ramasser..»

Je ramassais tout de même le tabouret et me remit à marcher en direction de la serveuse, qui devait probablement penser à appeller les flics pour me sortir de ce bar par la peau des fesses. Le pas mal assuré, je parvins néanmoins à me planter devant elle et la regarda d'un oeil vitreux et inexpressif, avant de me passer la main sur le visage et de prendre la parole, sur un ton calme et très lent. J'avais affreusement mal à la tête et mes yeux me jouaient des tours, si bien que j'avais du mal à discerner la personne devant moi, si c'était un homme ou une femme. C'est dire.

«Bonjour... J'vais... prendre un café, s'il vous plaît. Bien fort.»

Même torché, j'étais poli, c'est fort. J'espérais vraiment qu'un ou deux cafés bien forts me permettraient de me requinquer, histoire que je puisse aller jusqu'à mon camping-car pour y finir ma nuit.
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'un mec torché qui rentre dans un café et... [ft. Kaliope]   C'est l'histoire d'un mec torché qui rentre dans un café et... [ft. Kaliope] EmptyVen 1 Mar 2013 - 0:21

    Revenir, quand on pense que tout est mort, revenir, quand on pense que toutes les portes sont fermés. Il y a maintenant cinq jours que je suis parti de cet hôpital et j'ai eu une seule thérapie dans le compartiment psychiatrique pour voir si j'étais folle ou pas. Mais mon cousin qui est revenu. Je suis vraiment perdu ... Je ne sais pas quoi penser. Avec mon cousin, on est peut-être prêt à relier notre amitié de quinze ans, puis avec ma fiancée. Oui, je suis lesbienne... Plutôt bisexuelle mais j'avoue n'avoir jamais eu de relation homme. Alors, je reprends le boulot aujourd'hui. J'ai toujours cette douleur aux poignés, qui me fait tant souffrir. Les mots de mon cousin qui me tourne sans arrêt dans ma tête Si.. C'est mieux pour tout le monde et son baiser dans mon front. Ses larmes sur ses joues... Les miennes aussi. Ce moment est très douloureux...
    Pourquoi ne jamais oublier ses souvenirs ? Je n'en ai aucune idée. Je me regarde une dernière fois dans cette glace, redressent mes cheveux, me serrent mes poings, regardent mes poignées. Je prends mon manteau, le double de l'appartement et je me regarde une dernière fois dans la glace. « Ça va aller Kaliope, ça va aller... » Je sors de l'appartement, prends soin d'avoir préparé un bol, un croissant et une brique de lait sorti pour le réveil de ma petite amie. Et je prends soin également d'embrasser son tendre front pour ensuite partir au boulot. Je sens l'air frais parcourir mes cheveux. Il est neuf heures, du moins, c'est ce qu'indique mon iphone. Je commence mon service dans trente minutes donc ça va. Je traverse, alors qu'une voiture à faillit me foncer dedans. « Sale con ! »Lui disais-je haut et fort. Je marche après tranquillement, arrivent en Elm street. Disons qu'à cette heure-ci, nous ne servons pas encore les verres, mais plutôt du doux, ordre du patron. Je sers deux ou trois cafés, puis je m'en prends un aussi. Un homme, plutôt âgé, entre dans le café. On dirait qu'il a encore l'alcool d'hier. Je fais les gros yeux, posent mon téléphone portable à côté de mon sac. Un homme aide le jeune homme, ramassent le tabouret au sol. Il demande gentiment un café. Je lui fais un sourire en passent une mèche de cheveux derrière mon oreille. « Je vous sers cela de suite. » Je tourne le dos, préparent la machine. Je prends un gobelet, puis je laisse faire. Je ne mets que quelques minutes avant de me retourner. Je pose le gobelet devant l'homme. Je lui demande alors. « Désirez-vous un sucre monsieur ? »
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'un mec torché qui rentre dans un café et... [ft. Kaliope]   C'est l'histoire d'un mec torché qui rentre dans un café et... [ft. Kaliope] EmptyVen 1 Mar 2013 - 1:19


La tête dans les mains, je peinais vraiment à émerger. Je soupirais longuement, à intervalles réguliers, comme pour relancer mon corps, cette machine rouillée et vétuste. La pauvre serveuse en face de moi ne tarderait pas à avoir 3 grammes, elle aussi, si elle restait là, dans la zone d'évacuation des vapeurs d'alcool. Néanmoins, sa douce voix me fit l'effet d'une bonne demi douzaine de cachets d'aspirine l'espace de quelques secondes, avant qu'elle ne pose devant moi une tasse de café. Rien de tel que l'odeur d'un bon café pour se débarrasser d'une gueule de bois.

« Désirez-vous un sucre monsieur ? »

Ma tête se redressa lentement, exhibant ma fière moustache à la demoiselle, ainsi que mes yeux injectés de sang et cerclés de cernes violacées du plus bel effet. Je devais faire peur à voir. Mes mains tombèrent sur le comptoir et mon regard plongea dans la tasse. Je restais ainsi silencieux pendant quelques secondes qui parurent une éternité dans mon crâne déréglé par une nuit d'excès, mou et inexpressif, le temps que l'information soit captée par mes oreilles, bien cachées derrière ma chevelure épaisse et désordonnée, qu'elle soit transmise à ce qui reste de mon cerveau, probablement au chômage technique et que ma bouche réussisse a articuler une éventuelle réponse. Finalement, je me raclais la gorge et grommela quelques mots.

«... Quatre sucres... Et demi.»

Bon, d'accord, j'aimais pas le café, l'odeur seule me donnait des hauts le coeurs, pire que sur le grand huit de la country fair, mais ça aidait quand même pour mes... Symptômes, alors j'y mettais plein de sucres. J'écarquillais les yeux, pour les inciter à rester ouverts, avant de porter la main à la poche de mon jean de laquelle j'extirpais un paquet de clopes à moitié écrasé. Après une série de petits gestes peu coordonnés, je parvins à l'ouvrir et à en tirer une cigarette blonde un peu tordue qui alla se ficher maladroitement entre mes lèvres. Je laissais le paquet à côté de la tasse et tapota mes autres poches à la recherche d'un briquet, sans succès. Je l'avais probablement paumé ou filé à quelqu'un. Mes yeux vitreux se posèrent sur la charmante demoiselle de l'autre côté du comptoir. Ma voix se fit à nouveau entendre, toujours aussi rauque et éteinte. J'avais surement braillé toute la nuit, genre à chanter des chansons d'ivrognes ou à me battre contre des lampadaires. Je faisais ça parfois. Il parait. Enfin, quand je n'allais pas voler des trucs ou dévaler des pentes à toute vitesse, fiché dans une grosse poubelle en plastique à roulettes.

«... Z'auriez pas du feu, siouplait ?»

Je n'étais pas l'individu le plus au fait des lois antitabac, et à vrai dire, j'en avais rien à cirer. Ma cigarette pendait au bout de mes lèvres et n'attendait qu'à être allumée.
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'un mec torché qui rentre dans un café et... [ft. Kaliope]   C'est l'histoire d'un mec torché qui rentre dans un café et... [ft. Kaliope] EmptyDim 3 Mar 2013 - 14:35

    Se pauvre homme. Il a l'air perdu et encore soule. Il a l'air même d'avoir une drôle de vie je dois dire. Je pose son café en face de lui, lui adresse un sourire. Je savais que rien à voir sa tête, ma journée va être longue, quoi que je finisse plus tôt exceptionnellement aujourd'hui. Je remets droit mes manches, pour que personne ne voit mes poignées. J'ai honte ? Peut-être bien. Mais pour le moment, ce n'est pas cela qu'on parle, mais du vieux homme. Il demande quatre sucres et demi, je sors ce qu'il demande et je le mets dans son café. Je lui donne avec une cuillère pour qu'il puisse bien mélanger le liquide. Je prends d'autre commande. Je reste tout de même à l'attention du vieu homme pour sa moindre demande. Je serre plusieurs cafés. Il reste de tout même que nous sommes le matin et cela me surprend si des clients demande une vodka ou ce qui se suit. Il y en a qui on demandé ceci très tôt. Par chance, aujourd'hui, personne ne m'en demande. Alors, le bar ce calme, prennent un peu de temps pour respirer. Je regarde de nouveau ce client qui demande un feu. Je ne m'empêche pas de lui arracher sa clope et de la jeter à la poubelle directement. « Interdit de fumer monsieur ! » Je le regarde alors.
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MessageSujet: Re: C'est l'histoire d'un mec torché qui rentre dans un café et... [ft. Kaliope]   C'est l'histoire d'un mec torché qui rentre dans un café et... [ft. Kaliope] EmptyDim 3 Mar 2013 - 15:22



La jeune femme s'exécuta et me fila mes quatre sucres et demi sans sourciller, avec une cuillère. Des demandes inhabituelles venant d'énergumènes imbibés tels que moi devaient probablement être chose courante pour les employés de ce genre de cafés. Ma mâchoire faillit se décrocher en baillant, je m'étirais et poussais un long râle rauque, il n'y avait pas que la personne en face de moi, derrière le comptoir, qui allait vivre une longue journée. Ma main droite vint frotter ma nuque tandis que je soupirai, les yeux humidifiés par la fatigue et là, sans prévenir, la serveuse m'arracha ma clope des lèvres et la jeta à la poubelle. Putain. Elle avait de la chance que j'étais trop pété pour comprendre ce que je faisais sinon j'aurai probablement tout retourné dans le bistrot en lui lâchant un copieux flot d'insultes, même si cela l'obligeait à appeller les flics pour me sortir. J'avais fait l'effort d'être poli, en plus, malgré ma gueule de bois, et elle m'agresse. C'était pourtant facile de me dire simplement que c'était interdit, j'avais pas de feu, j'aurai même pas pu l'allumer. Je me la serai mise sur l'oreille et j'aurai demandé à un passant sur mon chemin jusqu'à mon camping-car. Je me contentais donc de lui jeter un regard noir en touillant mollement mon café, en l'injuriant dans ma tête. A la limite, payer des clopes ne me dérangeait pas, étant donné que personne ne me soupçonnait de posséder un magot chez moi, mais c'était le geste qui me donnait encore plus envie de gerber que les quatorze bières que j'avais bu hier soir. Ce qui me fatiguait, c'était le manque de respect, simplement parce que j'avais choisi de vivre une existence marginale, à l'écart de la pensée collective. Malgré moi, mon regard resta bien fixe sur la serveuse, j'avais vraiment envie de lui rentrer dans le lard, ça m'avait donné un coup de fouet plus efficace que le café que je n'avais pas encore consommé.

« C'tait vraiment pas nécessaire d'la foutre à la poubelle...»

Mon esprit ajouta "espèce de connasse" à la fin de ma phrase, mais ma bouche préféra se fermer avant. Je secouais la tête, de mauvais poil, et je torpillais le café d'une traite, d'une descente digne d'un trou de chiotte. J'essuyais ma belle moustache d'un revers de la manche et posais ma main lourdement sur le comptoir. Le grand bal des clients commençait et il y en avait plus qui venaient prendre un café avant d'aller bosser (les pauvres) que d'autres tels que moi, encore un peu éméché et prêt à aller au lit. Je me tournais à nouveau vers la serveuse, en espérant qu'elle soit un peu plus commerçante et agréable, sinon je comptais bien me barrer sans payer.

«...Il est quelle heure ?»

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