When no one's in a hurry, there'll be days like this (alba)

Alba & Cooper

Cette journée avec les enfants, elle avait fait du bien à Cooper autant qu’elle l’avait épuisée. L’amour qu’il portait à ses deux zozos était inconditionnel. Il n’y a aucun doute là-dessus. Mais après une après-midi avec eux, il commençait à avoir le besoin d’une communication adulte. Chose qui n’allait pas tarder puisqu’il avait proposé à Alba de garder son fils pour la journée, histoire de lui libérer un peu de temps. Elle aurait complètement fait la même chose pour lui, ce n’est qu’un simple échange de services comme ils avaient l’habitude de le faire. En plus, les enfants s’entendent à merveille tous les trois alors que demander de plus. Coop, il avait donc joué au ballon avec les garçons, couru partout après sa fille pour l’empêcher de grimper partout et dans tout ça, il avait tout de même eu le temps de bricoler un peu, gardant un œil toujours très attentif sur eux. Le soleil commençait à baisser légèrement dans le ciel quand Alba sonna à la porte. C’est avec un grand sourire qu’il accueillait. “Hey ! Ta journée s’est bien passée ? Les enfants sont dans le jardin.” Annonça-t-il en invitant Alba à s’avancer dans la maison. Ils rejoignirent le porche extérieur pour découvrir les trois petits en pleine reconstitution de bataille médiévale avec des bâtons. Cette image décrocha un sourire attendri au policier qui s’émerveillerait toujours de la joie des enfants. “Jon ! Ta maman est là mon grand.” Il l’annonçait suffisamment fort pour interrompre complètement le jeu. En un instant, les enfants se transformèrent en petit monstre supplicateur, décrochant un rire amusé à Cooper. Visiblement, ils n’avaient pas encore l’air de vouloir se lâcher, même après toute une après-midi ensemble. “T’es pressée ? Je t’offre quelque chose à boire ?” Demanda-t-il à Alba en se tournant vers elle. Cooper, ça ne le dérangeait pas de prolonger la période de jeu des enfants si c’était le cas pour elle aussi. Au contraire, il était bien content à l’idée de prendre un verre ensemble.

Alba partait dans pas longtemps, deux semaines au Laos, avec Léo. Ça lui faisait peur, tellement peur qu’ils se retrouvent tous les deux, dans un cadre professionnel certes, mais tous les deux. Ils arrivaient à se parler sans être rempli plein de remords et de rancœur, mais ça ne suffisait pas pour apaiser l’angoisse d’Alba. Elle savait que chaque jour serait une torture de ne pas pouvoir enlacer cet homme et blessée du fait de la distance. Mais pour l’instant, elle n’y pensait pas trop, préférant se plonger dans tous les papiers administratifs et de boucler les derniers trucs à la galerie. C’était une des raisons qui l’avait forcé à demander de l’aide à Cooper. Ce policier, elle n’eut pas le choix que de l’apprécier. Jon s’était crée d’amitié avec Henry, et les deux petits garçons passaient leur temps ensemble. Puis, Cooper avait été un de ses amis, quand elle était à Bowen, avec Jon encore un bambin, juste avant qu’elle ne reparte à Brisbane. Cet homme, elle le connaissait depuis bientôt une dizaine d’année et elle appréciait passer du temps avec lui. Puis, il avait toute sa confiance pour garder Jon. Après une journée, rempli d’appel et d’administration, elle retrouvait son fils chez Cooper. Le policier l’accueillait avec un sourire. « Oui ça été et toi ? Pa trop fatigué ? » Les enfants étaient énergivores, ils couraient dans tous les sens, voulant de l’attention presque à chaque moment, et là Cooper en avait eu trois. Elle suivait son ami jusqu’au jardin pour retrouver Jon. Alba souriait, Jon et Henry commençaient à se lancer dans un argumentaire suppliant que le petit blond reste encore quelques minutes. « On n’a pas trop le choix de toute façon, mais avec grand plaisir. » Répondait-elle à l’invitation de Cooper. Les trois enfants heureux, même si la petite dernière n’avait surement pas tout compris à l’enjeu, repartaient à leur bataille médiévale. « Je ne vais pas pouvoir récupérer les petits monstres les jeudis pendant deux semaines, je pars pour le travail. » L’informait-elle, mais elle avait évidemment une solution. Charlotte, la maman de Léo se ferait un plaisir de récupérer toute la petite troupe.

Alba & Cooper

Une belle amitié s’était créée entre les deux parents. Tous les deux n’avaient pas eu une vie de couple simple pour élever leurs enfants, heureusement qu’ils pouvaient s’entraider mutuellement. Les enfants avaient eux aussi tissé de forts liens et ça rendait tout plus simple. Cooper, ça l’amusait de les voir comme ça, complices, à jouer dans le jardin. L’innocence des petits, ça avait le don de lui donner du baume au cœur. Pour eux non plus la situation n’était pas simple, alors s’ils peuvent avoir ce genre de moment joyeux, Cooper ça l’aidait à relativiser sa vie. Le plus important, c’est bien le bonheur des enfants avant tout. “Oui, un peu fatigué, je t’avoue. Mais ils ont été adorables, ça va.” Répondit-il en riant légèrement. Il avait bien l’habitude maintenant de toute façon. Avec les enfants, les moments de repos se faisaient parfois rares. Un mal pour un bien quand on voit tout ce qu’ils pouvaient apporter dans la vie de leurs parents. Rien que de voir les deux gars jouer ensemble et la petite à la traîne, mais pleine de bonne volonté, ça valait tout l’or du monde. D’ailleurs, les petits ne leur laissaient pas le choix que de rester encore un peu. Une occasion pour les deux amis de partager un petit moment eux aussi. “Des petits dictateurs, voilà ce qu’ils sont.” Dit-il en riant. Il fit signe à Alba de le suivre à l'intérieur de la maison avant qu’elle ne lui annonce partir pour le travail. Cooper tourna donc la tête vers la blonde avec un grand sourire. “C’est super pour le travail ! Tu vas où ?” Demanda-t-il sans même s’inquiéter du fait qu’elle ne pourrait pas récupérer les enfants. Ils avaient l’habitude de s’arranger, pour deux semaines, Cooper, il allait bien trouver une solution. “Tu fais comment pour Jon ? Il va chez son père ?”[/b][/color] Ce n’était pas vraiment sa place à Cooper, mais il était prêt à proposer son aide si besoin. Un gamin de plus pour deux semaines, il n’était pas à ça prêt, surtout si ça pouvait aider Alba. “Qu’est-ce que je te sers ? J’ai… Un peu de tout.” Il venait d’ouvrir le frigo, son regard se perdait un peu sur ce qu’il avait dedans. Il attrapa une bière pour lui en attendant d’avoir la réponse d’Alba. Son placard regorgeait aussi de bouteille pour préparer un autre verre au besoin. Le policier, il était toujours prévoyant quand il s’agissait de recevoir les gens.

Ces derniers mois Cooper il avait été d’une vraie aide, soutenant Alba dès qu’elle en avait besoin pour garder Jon ou même passer du temps avec elle. Depuis sa séparation avec Léo, ce n’était pas toujours facile dans la vie de cette mère célibataire qui se démenait sur différents fronts, mais aujourd’hui elle reprenait des couleurs, acceptent la fatalité de sa séparation avec Emerson. Même s’ils étaient encore amoureux l’un de l’autre. Elle rejoignait donc Cooper et les enfants avec joie, accueillit par son ami qui avait l’air un peu crevé. Les trois enfants étaient encore assez jeunes, demandant beaucoup d’énergie et de temps. « La prochaine fois je les garde pour que tu puisses te reposer. » Disait-elle avec un sourire, avant que les trois enfants viennent supplier leur parent de rester encore un peu ensemble. Elle prit la petite dernière de Cooper dans les bras, craquant totalement pour la petite fille qu’elle était. Mais elle filait très rapidement avec les garçons. « Même pas dix ans et ils nous mènent déjà à la baguette. » Ils rirent ensemble, puis elle le suivait à l’intérieur de la maison. Alba se rendait compte qu’il fallait qu’elle parle à Cooper du Laos. Ils avaient l’habitude de s’entre-aider et qu’il allait devoir faire quelques ajustements pour les deux prochaines semaines. Alba avait hâte de retrouver le voyage, cette passion qui l’avait animé pendant très longtemps. « Je vais au Laos ! On va prendre quelques photos reportages sur les différents habitants. » C’était Léo qui se chargeait de pratiquement tout, Alba elle était là que pour prendre des photos et principalement des portraits. Alba elle avait des solutions pour Cooper s’il était dans le besoin, Charlotte, la grand-mère de Jon serait contente de garder tout ce beau petit monde. « Non, il va chez sa grand-mère. Je pars avec son père. » Oui, c’était étrange, et surtout pas très logique vu comment leur relation se passait en ce moment. « Charlotte pourra récupérer les enfants si tu veux. » Mais elle comprenait si Cooper disait non. Alba, elle avait dû mal à laisser Jon aux autres personnes que ceux dans sa petite liste de référence. « Une bière comme toi, c’est parfait ! » Elle lui souriait, trinquant avec son ami et le remerciant de la journée et de cette bière bien fraiche.

Alba & Cooper

Ce genre de moment avec les enfants, malgré l’énergie que ça pouvait demander, c’est toujours un plaisir. Cooper, c’est le genre de papa poule qui s’est complètement découvert dans ce rôle qui lui était tombé dessus un peu par hasard au début. Ça ne le dérangeait donc pas le moins du monde d’avoir la maison pleine de bambins qui courent partout. Alba, elle proposait tout de même d’échanger les rôles la prochaine fois, et malgré tout, ça lui ferait sûrement du bien. Les enfants eux aussi seraient partant, toujours ravis de pouvoir passer du temps ensemble, quitte à supplier leurs parents. En les voyant comme ça, impossible de ne pas rire de la situation et de les laisser faire. Après tout, autant qu’ils s’amusent, ça laissait à Cooper et Alba du temps pour discuter. Elle lui annonçait assez vite d’ailleurs qu’elle partait bientôt en voyage pour le travail et le visage du policier s’illumina. “Wow ! Ça promet d’être super tout ça. T’as déjà été dans ce pays ?” Demanda-t-il, sincèrement content pour elle. Pour lui, qui a un travail cadré et qui ne laisse aucunement place à la créativité, ce genre de métier avait un côté fascinant. Et forcément, la partie voyage, découverte d’une nouvelle culture, ça rajoute au charme de l’emploi. Par contre, Alba lui annonçait derrière ça qu’elle partait avec Léo et la surprise devait se lire sur le visage de l’Américain. “Oh… Vous partez tous les deux ? Comment tu te sens vis à vis de ça ?” Il n’était pas vraiment au courant de l’état actuel de leur relation. Peut-être que les choses avaient changé récemment, en tout cas, c’était plutôt une surprise pour lui. Alba enchaînait en proposant que la mère de Léo récupère les enfants, mais malgré un grand sourire, Cooper fit non de la tête. “C’est gentil de proposer, mais ne t’en fait pas, je vais m’arranger avec leurs grand-parents aussi”  Toujours en bon terme avec les parents de sa femme, il savait que ça leur ferait plaisir de s’occuper des petits monstres quelques soir. Dans le pire des cas, il y a aussi Will, son frère, qui pourrait filer un coup de main. Pour quelques semaines, ils allaient bien s’arranger. Sur ces mots, Cooper sortait une bière pour Alba avant de lui faire signe de le suivre à l’extérieur. Il prit place sur une chaise de la terrasse, un point de vue parfait sur les enfants. “Tu t’entends bien avec ton ancienne belle-mère du coup ?” Demanda-t-il en ouvrant les deux bières l’une après l’autre. Potentiellement, l’ambiance était peut-être juste cordiale entre les deux femmes, il n’avait jamais posé la question. D’expérience personnelle, il trouvait qu’avoir une bonne entente avec sa belle-famille quand la sienne est loin, ça facilite grandement les choses.

Alba avait pleinement confiance en Cooper pour garder son fils. C’était assez simple comme relation avec le policier. Ils s’étaient entendus si facilement il y a quelques années de cela, quand Alba se sentait un peu seule à Bowen. Le retrouver quand elle revenait à Bowen, ça lui avait fait plaisir et les enfants s’entendaient bien, même trop bien. Ils insistaient légèrement pour rester encore un peu ensemble. Les deux adultes, ils avaient cédé facilement. En même temps, ça lui faisait du bien à Alba de passer du temps avec son ami. Elle en profitait pour lui annoncer qu’elle ne serait pas à Bowen pendant quelques semaines. Elle partait en voyage avec Léo. « Non jamais, je devais y aller il y a quelques années mais ça ne s’est pas fait. » C’était prévu dans son grand voyage, mais elle était tombée enceinte de Jonah. Son voyage s’était terminé au Vietnam et elle avait dû rentrer Alba. Elle avait rejoint sa famille et elle avait retrouvé Léo pour lui délivrer la nouvelle. La suite elle avait été compliquée, et c’était peu de temps après qu’elle avait rencontré Cooper. Ils étaient bien différents les deux, Cooper avait ce sérieux lié à sa fonction tout en conservant cette espièglerie et cette gentillesse. Elle avait besoin de se confier un peu, lui révélant qui serait son compagnon de voyage. « J’en sais rien, on verra bien là-bas. » Lui disait-elle avec un sourire un peu triste. Alba elle ne s’attendait pas à ce qu’ils reviennent ensemble Léo et elle, il y avait eu trop de montagnes entre eux et l’ascension était bien trop compliquée. Elle cherchait une solution pour Cooper et les enfants Leur bière à la main, ils rejoignaient l’extérieur où les enfants jouaient encore. Ils étaient infatigables et si innocents. Cooper refusait sa proposition, ce qu’elle pouvait comprendre la photographe. « Ok, mais en tout cas n’hésite pas, tu peux m’appeler s’il y a un problème et j’appellerais la grand-mère de Jon. » Elle était embêtée de l’abandonner quelques semaines, et les enfants ils allaient être tristes de ne pas passer du temps ensemble, c’était devenu une habitude. « Charlotte est très gentille, après je crois qu’elle m’apprécie sans plus. Je lui ai pris pendant un moment son fils et ensuite je l’ai fait souffrir. Pas top pour se faire apprécier. » Disait-elle en riant. Les relations avec la famille de Léo, ce n’était pas toujours simples, même si Alba elle l’appréciait Charlotte. « Et toi ? Tu t’entends bien avec eux ? » Elle connaissait un peu l’histoire de son ami, et de l’abandon de sa femme. Il restait dans cet entre-deux, sans vraiment comprendre les raisons de son départ.

Alba & Cooper

Une belle opportunité de travail, c’est toujours une occasion de se réjouir. Cooper, il aurait pu s’inquiéter pour les enfants, mais pas du tout. Il allait pouvoir s’arranger dans tous les cas, autant se réjouir pour elle. Surtout pour un voyage qu’elle avait envie de faire depuis longtemps. Le seul point qui faisait tiquer un peu Cooper, c’est le compagnon de voyage d’Alba. Il savait que la relation entre Alba et Léo était loin d’être simple, alors partir tous les deux… Il grimaçait légèrement en l’entendant assez évasive sur le sujet. “Si jamais t’as besoin d'appeler quelqu’un quand tu seras là-bas, n’hésites pas.” Proposa-t-il avec un sourire compatissant. Il ne saurait pas se mettre à sa place, mais s’il pouvait l’aider d’une manière ou d’une autre, il le ferait. Tout comme elle essayait de l’aider en trouvant une solution pour les enfants. Une attention qui touchait le père de famille, même s’il saurait se débrouiller pour ce court laps de temps. “Je prends note, c’est gentil. Mais ne te tracasses pas pour ça, je suis certain que tout va rouler.” Dans le pire des cas, il demanderait des changements d’horaires, ce n’est pas bien grave. Elle n’était pas non plus en train de lui annoncer qu’elle partait pour six mois. Les enfants allaient comprendre eux aussi. De toute façon, ils continueraient de se voir à l’école, ça n’allait pas les couper les uns des autres pendant longtemps. “Tant que ça reste cordial et respectueux, c’est le principal. C’est bien pour Jon.” Dit-il avait un petit sourire. Tout le monde n’a pas la chance de s’entendre avec ses beaux-parents. Ce genre de relation peut vite se dégrader. Pour Cooper, le respect restait le point primordial. Peut importe les ententes qu’on puisse avoir, l’important était de ne pas impacter les enfants. “Vous ne vous côtoyez pas énormément, j’imagine ?” Demanda-t-il en réfléchissant à sa relation avec ses propres beaux parents. Il serait facile de ne pas développer de complicité ou de vrai lien avec des gens qu’on ne voit qu’en déposant les enfants. Lui, il était dans une situation toute autre, passant parfois des dimanches entier avec sa belle-famille. “Oui, on s’entend très bien. Ils m’ont adopté dans la famille tout de suite et ça n’a pas du tout changé ces dernières années. Il faut dire qu’ils sont un peu dans le même cas que moi eux aussi alors ils comprennent.” Eux, ils avaient eu quelques nouvelles de sa femme contrairement à lui, mais ils restaient tout de même dans le flou. Cette histoire, c’est de la folie. Il aurait aimé des réponses Cooper, comme n’importe qui. Mais plutôt que de s’épuiser à chercher une femme qui ne voulait pas être trouvée, Cooper avait décidé de concentrer son énergie sur ses enfants.

Ce voyage au Laos, elle y avait pensé pendant plusieurs semaines. Il lui avait fallu plusieurs semaines pour accepter, parce que voyager avec Léo c’était prendre le risque de détériorer leur entente qu’ils avaient mit du temps à reconstruire. Cooper il avait toujours été d’un grand soutien avec Alba, elle avait de la chance d’avoir un ami comme lui. Cette dernière année, rien n’avait été facile pour, Cooper non plus et c’était agréable d’avoir un ami vers qui se tourner quand les choses n’allaient pas dans le bon sens. Elle souriait à sa remarque. « Je n’hésiterais pas, même si tu dois en avoir marre de Léo et moi. » Elle avait dit cette phrase en repérant son fils avant tout chose. Jon jouait dehors, loin de la conversation des adultes. Il était important pour Alba que son fils ne soient pas au cœur des conflits de ses parents. Pendant deux semaines, il serait loin d’eux ce qui modifiait les plans sur les sorties d’école. Ça l’embêtait de laisser le policier gérer tout seul, alors qu’ils avaient leurs petites habitudes. « Je sais que ça va rouler ! T’es le super papa, mais si jamais tu veux prendre une pause. » Être parent célibataire ce n’était pas facile, et pour Alba il y avait Léo, alternant la garde. Cooper, lui il se retrouvait tout seul à gérer les deux enfants. Heureusement qu’il avait sa belle famille, mais les grands-parents n’étaient pas des magiciens. Ils ne géraient pas la vie quotidienne, les peurs et les pleurs des enfants. Charlotte c’était une femme très gentille qui avait vécu sa vie sous le joug de son mari, mais Léo restait son bébé. Les relations entre les deux femmes se passaient bien, même s’il n’y avait pas de forte complicité. « Oui ! Puis je n’ai jamais eu de mère alors c’est un peu mon modèle. » Avouait-elle. Alba, elle avait manqué de repère féminin dans sa vie, élevée par un couple d’homme. Elle n’était jamais rentrée dans la vie des Emerson, mais elle apprenait son rôle de mère en observant Charlotte avec son fils. « Au moins une fois par semaine mais c’est très succinct. » A côté d’elle, Cooper lui faisait comprendre qu’il entretenait des belles relations avec la famille de sa femme. Sa disparition avait du les rapprocher. Elle le trouvait si courageux Cooper, essayant de se remettre de cet abandon tout en gardant le sourire devant les enfants. « Tu n’as jamais voulu partir à sa recherche ? » Elle prenait une gorgée de sa bière, se rendant compte que Cooper était d’une patience et d’une résilience extraordinaire.

Alba & Cooper

Cette amitié, elle était importante pour le père de famille. Et comme tout dans sa vie, il était prêt à être là à 100% si elle en ressentait le besoin. Une qualité qui pouvait parfois lui porter préjudice, se mettant parfois trop en support, mais il le fait toujours avec plaisir. “Mais non, si tu as besoin, c’est important de pouvoir discuter avec quelqu’un.” Dit-il avec un petit sourire compatissant. Avant de le départ de Frankie, il n’avait pas vraiment de clés sur les relations compliquées. Il a toujours eu une empathie très forte Cooper, mais depuis cet événement, il ne pouvait que comprendre les hauts et surtout les bas un peu violents de certaines relations. C’est important pour lui comme pour Alba qu’ils se serrent les coudes. Tout comme ils s'aident l’un l’autre dans la vie de tous les jours. “Merci, j’y penserais.” Conclut-il alors qu’elle proposait l’aide de sa belle-mère. Avoir de la famille dans les parages dans ce genre de moment, ça facilite grandement la vie. Il aurait été perdu sans tout ce petit monde Cooper, laissé à l’abandon avec deux enfants encore bien trop jeunes pour être de tout repos. Mais il faut aussi prendre en compte dans la balance l’affect que l’on a avec ces personnes. “Tu le lui as déjà dit, ça ?” Demanda-t-il, curieux des paroles de la blonde. C’est beau de se découvrir un modèle dans sa belle-famille. Peut-être qu’en osant l’avouer à la principale concernée le lien se renforcerait de lui-même. Une vision sûrement un peu naïve, mais Cooper avait toujours été de ceux qui osent parler ouvertement de ce qu’ils ressentent. Une façon de se rendre la vie plus simple, loin des non-dits et des attentes respectives. Cela dit, pour créer une vraie relation, du temps semblait toujours nécessaire, alors quand Alba parlait du fait qu’elle ne voyait sa belle-mère qu’une fois par semaine furtivement, ça lui paraissait soudain bien compliqué. Il était lui aussi sur une base hebdomadaire avec les parents de sa femme, mais il avait réussi à se faire son petit bout de chemin dans la famille. Il en était au point d’être toujours invité aux événements familiaux, et ce, malgré le départ de Frankie. Il avait besoin de ce petit cocon et ils avaient su comment le lui rendre à merveille. “Elle a laissé une lettre à ses parents, je n’ai jamais eu la force de la lire.” Avoua-t-il en gardant un œil sur les enfants. Henry était bien occupé avec Jon, mais Maya n’avait pas besoin d’entendre parler de cette histoire. “J’ai été tenté d’utiliser les ressources du commissariat, j’avoue… Et puis finalement, j’ai préféré me concentrer sur eux, sur leurs besoins, plutôt que de tomber dans une spirale qui n’aurait rien arrangée.” Dit-il en grimaçant. Très vite, il aurait pu perdre pied dans ses recherches. Cooper ne se voyait pas infliger à ses enfants un père fantôme en plus du départ de leur mère.