I hate you, I love you, I hate that I love you (becklia)

SMS échangé avec Beckham, il t'avait contacté pour te demander de récupérer son sac de rando qui était dans ta voiture. Tu n'avais pas prêter attention au fait que tu l'avais encore jusqu'à recevoir ce message de sa part. Bien agacé tu lui réponds que t'allais le déposer quand il ne sera pas chez lui, moins tu le voyais mieux tu allais te porter. Ta garde venant de se terminer, il t'avait indiqué ne pas être là chez lui ce soir ce qui était donc parfait pour toi. Toujours vêtue de ta tenue de boulot, n'ayant pas pris le temps de te changer simplement car tu voulais profiter de prendre une bonne douche chez toi, tu sors de ta voiture après t'être garée non loin de chez lui. Tu attrapes son sac et t'avance jusque chez lui et tu ne sais pas pourquoi, tu viens à te recevoir comme une claque en pleine tronche de tous les moments que t'avais passé avec lui. Comme un moment de nostalgie tu restes debout ainsi devant l'endroit regardant un peu partout t'assurant presque qu'il ne soit pas là et qu'il ne voit pas ces larmes roulées le long de tes joues à nouveau. Et puis tu repenses à ce moment à l'hôpital et à quel point tu as été conne d'ouvrir ton coeur ainsi à Beckham, la rage s'empart de toi. Tu prends alors la clé caché sous cette fameuse petite tortue et ouvre sa caravane, son sac posé sur une chaise dehors, tu ouvres un de ses placards et en sort une bouteille de rhum quasi pleine. Parfait, tu ouvres le bouchon de celle ci en t'en prends une grande gorgée grimaçant un peu pour faire passer cette première gorgée. Tu le détestais autant que ton coeur avait pu l'aimer, une fois de plus tu t'es fait prendre à ton propre jeu. Tu te détestais autant que tu le détestais d'être tombée amoureuse de lui. Les gorgées s'enchaine et tu sens petit à petit ton corps agir par lui même, ton cerveau mettant trop de temps pour réfléchir. Tu ressors alors dehors et voit le petit nid du feu de camp qu'il faisait régulièrement. Toi aussi t'aimerai bien faire un petit feu, tu attrapes alors du bois que tu fous dans le trou et cherche avec quoi l'allumer. Tu attrapes un t-shirt qui sort de son sac de rando et l'imbibe un peu de rhum avant de trouver des allumettes toujours dans son sac et tu allumes son t-shirt avant de le jeter sur le bois. Parfait, au moins tu auras moins froid comme ça. Riant légèrement d'avoir réussi à allumer le feu, tu ouvres son sac et commence à sortir quelques trucs un à un regardant de quoi il s'agit avant de les jeter dans le feu quand tu constate que ça n'a pas grand importance. Un petit paquet d'herbe, hop tu le glisses dans ta poche, il n'en aura pas besoin.

Travailler de jour de soir, les jours s'enchaînent sans que je n’y trouve vraiment de sens de toute façon. Le coeur qui vrille chaque fois que je pense à la jeune femme, je fais de mon mieux pour survire à ces jours qui se suivent. Je ne sais plus vraiment quel jour on est, je sais seulement que si je suis de jour, de soir ou de matin. Quelques jours qu’Emilia n’est plus dans ma vie. Je lui ai écrit pour récupérer mon bien, je crois que c’est la seule chose qui m’appartient qui est encore en sa possession. Aujourd’hui, c’est joint par dessus joint que je me suis enfilé question d’être dans un nuage pour ne rien ressentir. Il est tard quand je prends la route pour me rendre chez moi. Je crois devenir fou quand je vois une lueur devant chez moi, comme si quelqu’un faisait un feu. Je m’en torche si un de mes potes fait un feu chez moi, mais normalement ils m’avertissent quoi ! Là j’ai personne qui m’a écrit. En avançant dans le chemin, je crois reconnaître la voiture de Emi ? Elle n'était pas supposée juste laisser mon sac chez moi ? Je me gare et sors de ma voiture, quand je remarque la porte de chez moi ouverte, Emi a une bouteille de rhum en main, je la dévisage sans rien dire m’avançant pour rentrer chez moi. Un coup d’œil à l'intérieur, je vois que c’est de mon rhum qu’elle est en train de boire. Puis je vois ce qui lui sert de combustible. « Mais qu’est-ce que tu fais ? » Je lui arrache mon sac des mains, le jetant dans l’entrée du mobile home. « T’es complètement cinglée ou quoi ? Tu vas chez les gens, tu rentre chez eux, fouille et brûle leurs affaires ? » Je m’approche d’elle pour lui arracher la paire de chaussettes de rechange qu’elle a dans les mains. Ma main valide se refermant dessus puis je rentre chez moi. Empli de colère, je balance la paire de bas plus loin et je donne un coup de pied dans la porte de salle de bain qui defonce sous mon coup. « Putain de merde ! » Je retire mon pied de la porte. Ça me bouleverse de la revoir !

T'avais absolument pas prévue de traîner chez Beckham de base, mais emportée par ta tristesse, ta colère tu ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé tu as laissé ton cerveau agir sans même que tu n'y fasses attention. Prise d'une pulsion de vengeance, ça ne te ressemble pas, mais tu n'es plus la même Emi, tu en avais marre qu'on te marche dessus et que tu ne dises jamais rien, tu ne voulais plus être la fille fragile au coeur brisé. Tu vire au rouge et tu rentres chez lui, non par effraction puisque tu connais où il cache sa clé et tu lui pique une bouteille de rhum dans un des placards que t'avais souvent ouvert. Cet endroit n'avait que peu de secret pour toi, tu lui en voulais tellement de te faire subir ça que lorsque tu l'aperçois tu finis par prendre réellement conscience et sortir de cette bulle dans laquelle tu étais depuis quelques minutes. Tu n'arrêtes pas pour autant de jeter ses affaires dans le feu, un à un, regardant chaque chose brûler. Tu l'entends alors hurler alors qu'il t'arrache un à un son sac et ses chaussettes que tu avais en main. Fronçant les sourcils tu te tourne vers lui. "Je fais ce que je veux Beckham!" Tu hurles aussi, complètement bourée tu l'avoues tu te laisse emporter sans avoir conscience de ce que tu pourrais dire ou faire. Tu reprends une gorgée de rhum en le suivant dans son mobil-home alors que tu le vois éclater la porte de sa salle de bain. "Bien fait pour ta gueule j'espère que tu vas en souffrir et je serai pas là pour te soigner cette fois-ci!" De toute façon tu n'étais pas du tout en état de faire quoi que ce soit actuellement à part déverser ta haine sur celui qui fait pourtant tant battre ton coeur. "Tu mériterai que je te fasse cramer ton mobil-home tout entier!" Ok tu vas peut-être un peu loin dans ta haine, mais il t'avait abandonné au pire moment possible selon toi. "D'ailleurs comment va ta douce Stacy??" Tu lui jettes un regard noir en lui parlant d'elle, t'être fait berner par les deux, qu'ils étaient les deux en mode on est que des amis alors qu'il y avait bien plus entre eux. "T'es qu'un connard sans coeur Beckham!"

Je ne m’attendais pas à retrouver Emi chez moi en rentrant. Je ne m’attendais pas non plus à la voir devant un feu de camp devant chez moi. C’était presque irréel en vrai, pourquoi faire ça si elle m’en veut ? Ce n’est pas comme si elle m’avait laissé une chance de m’expliquer, de lui dire comment ça s’était passé ! Je n’ai pas voulu jouer avec elle ou avec son coeur. Si elle était restée ne serait-ce que quelques minutes de plus elle aurait vu la douleur dans mes yeux, elle aurait compris que j’avais aussi mal qu’elle au final. Pourtant elle est là devant chez moi et c’est à ce moment que je comprends ce qui lui sert de combustible, mes affaires de randonné qu’elle jette une à une dans le feu pour le nourrir. Je lui arrache le sac des mains, puis mes chaussettes. C’est ridicule, qu’est-ce qui lui passe par la tête bon sang ? Elle dégage une odeur de rhum, parce qu’en plus elle se permet de fouiller chez moi et de se servir comme si de rien était. J’entre et défonce la porte de la salle de bain. Retirant finalement mon pied du trou que j’ai fait et l’a fait claquer fortement. « JE T’AI RIEN DEMANDER ALORS FAIT PAS CHIER ! » Je gueule, complètement à bout. J’ai envie de briser quelque chose, mais avec mon bras dans ce foutu plâtre, y’a pas grand chose que j’peux faire. Je me retourne pour lui faire face. « T’es sérieuse, brûler mon mobil-home, ma maison parce que j't'ai dit que j´t´aimais mais que ça pouvait pas marcher ? T’y va un peu fort non ? » Incrédule et hébété je la regarde sans comprendre comment elle pense. « Mêle là pas à ça ! Elle n'est au courant de rien, elle sait même pas que je l’aime ! Elle n’a rien à voir avec ce qui se passe entre toi et moi.   » Je m’approche d’elle, le regard sombre, la dominant de la taille et la forçant à reculer vers le mur. « Je te ferais remarquer Emilia Manzoni que en ce moment c’est toi qui passe pour une sans coeur à vouloir détruire ma vie parce que t’as pas ce que tu veux ! A vouloir brûler mes affaires, mon toit ! » serrant les dents, les yeux dans les siens. Je la regarde un instant avant de taper du plat de la main sur le mur à côté d’elle. J’arrache la bouteille de ses mains en reculant et en avale une grande lampée. « Vas-y Manzoni ! Déverse ta colère contre moi ! Montre-moi ce que t’as dans le ventre pendant qu’t’es là! » j’ouvre les bras pour l’inviter, comme si elle allait venir me frapper et que je lui lance l’invitation.

Tu le savais que tomber sur Beckham n'allait pas donner une conversation simple et douce comme deux adultes pouvaient avoir. Déjà parce que tu avais bu ce soir, que ton esprit était embrumé et surtout parce que la colère que tu ressens pour lui est bien plus importante actuelllement que tout autre sentiment. "POURQUOI TU GUEULES? TU VEUX QUE JE GUEULE AUSSI?" Tu t'emportais clairement te mettant à hurler à ton tour après lui, tu ne réfléchissais pas à tes mots, tu lâchais juste tout ce qui te sortait de la tête. Comme cette envie de tout faire crâmer parce que t'avais l'impression à cet instant que ça pouvait être le seul truc qui arriverait à calmer tes nerfs. Mais non tu le sais que ce n'est pas la bonne solution. "Non j'y vais pas un peu fort, j'en ai marre qu'on me voit que comme la gentille Emilia, Emilia elle en a marre de se faire marcher dessus!" Trop gentille trop conne, tu en avais marre que les hommes te piétinent le coeur de cette manière sans que toi tu ne puisses y faire grand chose si ce n'est souffrir. Aujourd'hui cette souffrance tu l'extériorise, même si elle ne reflète clairement pas qui tu es. Tu sens tes larmes monter à cause de ton énervement et encore plus quand il t'avoue que Stacy n'est même pas au courant de ce qu'il ressent. Tu exploses alors de rire, un rire jaune, un rire énervé. "Je te souhaites qu'elle te rejette Beckham, qu'elle te brise le coeur comme tu m'as brisé le coeur!" Tu le fixais du regard encore plus lorsqu'il s'approche de toi et que tu te retouves entre lui et le mur. Un mélange de souvenir te traverse le corps et tu te retrouve presque paralysé de peur, la peur de recevoir à nouveau des coups, même si Beck n'a jamais levé la main sur toi, tu t'es trop souvent retrouvé dans cette posture quelques années auparavant. Tu n'arrives presque pas à entendre ce qu'il te dit tant tu entends ton coeur résonner dans ta tête et tu ne peux t'empêcher de sursauter alors que tu sens et entend sa main s'abatre à quelques centimètres de ton oreille. Les larmes coulent cette fois-ci, tu te retrouvais presque impuissante face à lui, la sensation de revivre ce cauchemar que tu as vécu. Tu vois trouble, certainement dû à l'alcool et aux larmes noyant tes yeux mais tu l'entends à nouveau s'exprimer et tu le vois te défier. Tu t'écartes alors du mur et vient le bousculer. "Je te déteste! Je te déteste d'avoir fait en sorte que je tombe amoureuse de toi, je te déteste de me faire endurer ça!" Tu continues de le bousculer jusqu'à ce qu'il soit à son tour dos au mur. Tes larmes continues de couler alors que tu tapes alors tes poings contre son torse finissant par ralentir peu à peu les coups et la force que tu employais "Je te déteste putain!!" Tu sombres alors dans un torrent de larmes ta tête contre son torse.

J’explose d’un rire sans joie, d’un rire triste. Pourquoi je gueule ? Elle se fout de moi c’est certain, comment ne pas gueuler quand je vois le dommage qu’elle tente de faire. Qu’elle tente de me blesser alors que je le suis déjà. Je ne suis que l’ombre de moi-même depuis que j’ai dû lui dire, que j’ai senti son cœur se briser à mesure que les mots sortaient de ma bouche. Comment ne peut-elle pas voir que pour une fois dans ma putain de vie j’essayais de faire les choses bien, même si c’était déchirant ? « JE GUEULE SI J'AI ENVIE DE GUEULER ! » Je n’ai pas besoin de m’attarder là-dessus de midi à quatorze heures. Elle vient chez moi et me dis que je mérite que tout ce que j’ai crame, que ce n’est pas assez pour elle parce que je l’ai blessée ! Elle est dans un délire complet, l’alcool embrumant son esprit. « Je ne t’ai jamais pris pour une fille trop gentille ! Ou pour une faible ! Enlève toi ça de la tête tout de suite ! » Aussi sérieux que fâché, ça me gonfle cette histoire, comme si en plus de notre « rupture » j’avais besoin de ça ! Comme si je n’avais pas assez à gérer ! Par dessus tout, elle ramène Stacy dans la conversation. Stacy ne sait rien, pas même mes sentiments pour elle. Je ne lui ai rien dit parce que j’avais besoin de me remettre de cette histoire entre Emilia et moi. « Je te savais pas cruelle à ce point ! Je n’ai jamais souhaité ton malheur à toi ! » Ça me gonfle tellement que je la coince entre le mur, continuant de déblatérer, mes yeux noyé dans les siens. Ses larmes roulent sur ses joues sans qu’elle ne puisse les contrôler. Je tente de me contrôler autant que je peux, je frapperais n’importe quoi, mais jamais au grand jamais je ne la taperais elle ! Je tape contre le mur avant de reculer comme si je la défiais. Je vois la lueur dans ses yeux changer et elle me repousse, sans que je ne me défende, elle me pousse jusqu’à ce que mon dos cogne contre le mur et qu’elle se mette à me frapper sans relâche me disant à quel point elle me déteste. Cette fois-ci les larmes que j’avais réussi à contrôler, se déverse. J’ai mal de la voir ainsi, de l’entendre dire qu’elle me déteste pour quelque chose dont je ne suis pas responsable. « Moi je te déteste pas, même si je voulais je pourrais pas ! » Sa tête est contre mon torse et elle pleure, humidifiant mon t-shirt par la même occasion et j’ai un bras qui passe autour d’elle pour la serrer contre moi. Je pleure aussi, je ne contrôle plus rien. « Putain Emilia regarde nous… on peut pas continuer de se détruire comme ça ! » je passe mon deuxième bras autour d’elle, celui plâtré, la serrant un peu plus contre moi. De quoi on a l’air tous les deux comme ça en larmes ! Ça fait si mal, mal parce que je l’aime !

Tu étais dans une rage que tu n'arrivais pas à contrôler face à lui. On dit souvent que de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas et en effet, tu aimais Beckham autant que tu le haïssais en ce moment. Tu le sais que tu es fautive dans cette histoire, fautive d'être tombée amoureuse de lui alors que vous vous étiez promis de ne pas le faire. Tu étais tombée amoureuse et tu te ramassais réellement la tronche sur le sol à cause de cette histoire. Ton coeur piétiné une fois de plus, l'un comme l'autre il semblerait que vous ayez des choses à régler à propos de cette histoire, tout n'était pas clair, tout n'était pas fini entre vous. "Je te souhaite pas de malheur Beckham, je te souhaite simplement de te manger un mur dans la tronche comme j'ai pu me le prendre en t'avouant que je t'aimais!" Parce que oui, tu t'étais mise à nue concernant tes sentiments et la seule chose qu'il ait su faire et te dire qu'il t'aimait mais qu'il ne t'aimais pas autant qu'il pouvait aimer cette soit disant meilleure amie. Depuis quand ça dure leur histoire? Depuis quand il joue sur les deux tableaux? Tant de question qui allait rester sans réponse parce que t'es pas sûr de vouloir les entendre ces réponses pour ne pas avoir le coeur brisé une fois de plus. Ton dos collé au mur, tu as la sensation de revivre un terrible cauchemar, il ne connaît pas tout ce que tu as pu endurer dans ton passé, il est vrai que vous n'aviez jamais parlé de vos expériences passées, il ne connaît pas Max ou Milo, ces deux hommes qui t'avaient tant fait souffrir, qui t'avaient tant blessé, surtout Milo et sa violence. Trop souvent tu t'es retrouvée dans la position dans laquelle tu es actuellement et tu laisses tes émotions s'échappées et tu te mets alors à pleurer, de peur, de rage mélangé. C'était bien trop difficile pour toi à gérer, mais il finit par s'écarter de toi et te défier. Ton regard noir revient alors que tu sens encore des larmes coulées et tu le pousse avant de le frapper. Tu laisses échapper toute la colère que tu avais en toi à ce moment là avant de t'effondrer la tête contre lui. Respirant à la fois cette odeur que tu avais appris à connaître, à aimer. "Ca serait plus simple si tu me détestais Beck..." Tu avais baissé d'un ton dans ta voix, laissant juste ta peine s'exprimer, ta colère étant partie dans les coups que tu avais pu lui donner. Tu sens son bras te coller encore plus à lui, tes mains s'accrochent à son t-shirt alors que tu pleure toutes larmes de ton corps. Puis son deuxième bras passe à son tour, tu reste ton visage collé à son torse profitant de cette étreinte certainement la dernière. "Je comprends pas pourquoi tu me rejettes comme ça? Je comprends pas pourquoi tu veux pas m'aimer comme je t'aime? J'arrive pas à comprendre ce que j'ai fait pour une fois de plus avoir mon coeur brisé... j'ai pas le droit d'être aimé? j'ai pas le droit au bonheur moi?" Tu avais la sensation que jamais tu n'auras la chance de vivre ta belle histoire d'amour, que tu finis toujours par tomber amoureuse des mauvaises personnes.

C’était la dernière chose que je voulais, la blesser. J’avais senti mon coeur se tordre quand elle avait commencé à parler, à me dire ce qu’elle ressentait parce que je savais que je la ferais souffrir, je savais que je n’avais pas le choix de le faire. J’aurais été incapable de lui mentir, de lui cacher quelque chose d’aussi gros. Je n’avais pas le droit de jouer avec son cœur, j’aurais tellement préféré qu’elle ne tombe jamais amoureuse de moi, qu’elle me rit en pleine gueule quand moi j’allais lui dire que je l’aimais mais qu’on devait cesser de se voir. Je ferme les yeux, serrant les dents et le poing. Je ne sais même pas comment je vais pouvoir annoncer à Stacy que je l’aime, ni ce qu’elle va en penser. J’ai peur qu’elle ne fasse ce qu’Emi me souhaite, que je prenne un mur en pleine gueule. « C’est la même chose, tu souhaites qu’on me rejette… » C’est aussi souhaiter que je ne connaisse pas l’amour partagé, que je souffre moi aussi. Qu’elle puisse me pointer du doigt en me disant qu’elle me l’avait bien dit. Que je ne méritais rien d’autre que d’avoir le cœur brisé. La colère, me guide, je réussi à me contrôler juste assez pour ne pas lui faire de mal à elle, parce que je serais incapable de le faire. Puis lui demande de se libérer de me montrer à quel point elle peut m’en vouloir et ses poings me cognent jusqu’à perdre sa force et que ses pleurs ne redoublent et accompagnent les miens. « Je ne peux pas te détester Emi… » Je prends une grande inspiration, la tenant contre moi dans mes bras, les larmes ayant définitivement leurs place dans cette conversation. Elle était difficile mais nécessaire, qui n’aurait probablement pas eu lieu d’être la journée de cette fougue randonnée qui avait tout gâcher. « Emi… c’est pas simple, je voulais pas te rejeter, mais je ne voulais pas te mentir, tu le mérites pas. Tout ce que je veux c’est que tu sois heureuse. Je t’aime t’as même pas idée, t’es genre là personne qui m’a ouvert à ça, à l’amour et toutes ces conneries ! » Mes doigts glissent dans ses cheveux et je caresse son dos doucement. « On passe notre temps à se faire du mal, à se détruire, à s’en vouloir. Si tu avais été à ma place tu aurais fait quoi ? Si c’était toi qui avait éprouvé de sentiments à pour ton meilleur ami… je voulais tellement pas te faire du mal je suis désolé ! Je sais que ça ne change rien à ce que j’ai pu te faire ! » je pose un baiser sur le dessus de sa tête. La tenant toujours contre moi. « Ça me brise le coeur de te voir ainsi… » les larmes roulent toujours.

L'amour est bien la pire chose à tes yeux en ce moment mais pourtant tu n'arrives pas à ne pas tomber amoureuse. Ton coeur en souffre de toutes ces peines de coeurs que tu as pu vivre, mais pourtant rien ne change, tu es bien trop sensible à ce sentiment et tu finis par trop t'attacher aux hommes. Beckham était pourtant le genre de mecs à l'opposé de tes fréquentations habituelles, bien plus détaché, bien plus rebelle, tu t'étais dit qu'il serait idéal pour cette nouvelle Emi que tu voulais être, celle qui ne s'attache pas aux autres, et les choses avaient plutôt bien fonctionné entre vous. T'avais juste pas prévu de tomber amoureuse de lui, ces sentiments te sont tombés dessus et tu ne comptais pas lui dire parce que tu sais qu'il n'est pas le genre de mec à tomber amoureux. Tu es tellement en colère contre lui à cause de la souffrance que tu avais que tu lui souhaites le pire. "C'est tout ce que tu mérites Beck..." Ton regard était froid et noir et tu avais tellement de haine pour lui alors que tu l'aimais tellement. Tout était contradictoire dans ce que tu ressentais. Tu sentais que lui aussi avait de la rage à faire sortir, mais pourquoi lui était-il en colère? C'est lui qui a décidé de tout arrêter entre vous en te repoussant de la façon dont il l'a fait. En larmes tu finis par exploser et laisser ta colère sortir. Toi qui n'a jamais été violente envers quiconque, tu le frappais lui avec toute la rage et la peine que tu ressentais. Tu hurlais que tu le détestais alors que ton coeur cris l'opposé tu le sais. Tes coups finissent par s'estomper alors que tu restes tout simplement contre lui laissant tes larmes sortir et s'échapper de tes yeux. Tu laissais ta peine sortir, ton coeur agir simplement, l'alcool t'aidant certainement à pouvoir affronter ce moment. Il ne peut pas te détester mais pourtant tu le sais que ça serait plus simple pour toi, plus simple à accepter. "Tu peux pas m'aimer pour autant..." Tu préférerais qu'il te déteste plutôt qu'il t'aime comme il te le dit. Tes larmes ne cessent de couler malgré l'étreinte qu'il te donne, malgré les mots qu'il te dit. Tu souffres de cette situation, tu souffres de tout ce que tu endures depuis l'accident de ton frère. Beckham était ton pilier, ton phare dans cette pénombre et tu étais entrain de le perdre. "C'est toi qui me rend heureuse.. Toi.. Malgré nos disputes, malgré nos caractères de merde.. C'est toi Beck que je veux et personne d'autre.." Mais tu le sais que de son côté tu n'es pas la seule. Tu relèves la tête vers lui, tes yeux baignés de larmes et tu vois aussi ses larmes couler. Tu lèves ta main vers son visage et lui essuie ses larmes. "Pourquoi tu nous infliges cette souffrance?"

Il n’y avait rien qui pouvait laisser présager que je tomberais dans cette spirale infernale. Que j’accepterais de tomber à genoux, incapable de comprendre cette déferlante vague de sentiments. Je ne pensais pas qu’il était possible que ce sentiment que tout le monde décrit comme si beau puisse faire aussi mal. Parfois, je viens de croire que mon frère n’a pas tort au fond et qu’il est celui qui a mieux conscience de ce poison. Nous sommes en ce moment Emilia et moi beaucoup trop dans l’émotion, dans la colère. Elle voulait tout brûler, me faire du mal pour se venger de sa propre douleur, me souhaitant tous les malheurs du monde, parce que j’avais dû faire un choix et que inévitablement je devais en faire souffrir une et que le sort s’est acharné sur elle. Elle me souhaite que Stacy ne me rejette, qu’elle se moque de moi et de mes sentiments. Elle ne veut pas que je sois heureux, parce qu’elle ne l’est pas. Parce qu’elle a mal. Je soutiens son regard noir, comment peux-t-on vouloir à ce point que l’autre soit malheureux ? J’ai du mal à l’imaginer avec un autre, pourtant tout ce que je lui souhaite c’est qu’elle puisse retrouver sa joie de vivre, que le sourire puisse briller de nouveau sur son visage. Elle me frappe, me crie dessus avant de finir par s’effondrer dans mes bras en pleurs, tenant mon t-shirt serré dans ses poings. « C’est ce que j’essaye de te faire comprendre… Je t’aime c’est bien là le problème ! » Même si je ne devrais pas, ce serait bien plus simple si je ne l’aimais pas. Je n’aurais pas ces remords, je n’aurais pas mon cœur qui se contracte chaque fois que je la vois. Je n’aurais pas cette pierre au creux du ventre, je n’aurais pas tant de mal à la repousser. Mon étreinte autour d’elle ne desserre pas pour autant, je veux qu’elle se calme un peu, qu’elle puisse relâcher cette tension.  Je tente de lui faire comprendre mon raisonnement, de lui expliquer pourquoi. Je sais que ça ne fait aucun sens pour elle en ce moment. Ma main se resserre contre son haut quand elle me dit ça et je renifle. Ne contrôlant plus vraiment les émotions, ne contrôlant plus rien en ce moment. Je ne sais même pas comment je peux encore tenir debout. Sa main est douce contre ma joue. « Je veux pas ça, je voulais pas avoir à choisir, ni aimer deux personnes en même temps. Je ne voulais même pas savoir ce que c’était l’amour. » Je desserre l’étreinte de sur son haut et je caresse sa joue doucement. Mon pouce passe sur ses lèvres doucement. « Emi…. »

Tu étais certainement trop méchante dans tes propos, tu le sais dans le fond qu'il ne mérite pas autant de violence dans tes propos. Non tu l'aimais tellement que tu laissais juste parler ta rage alors que dans le fond tout ce qu'il mérite Beck c'est d'être heureux. Heureux même si c'est sans toi, il n'avait pas forcément une grande estime de lui et pourtant il ne se rend pas compte d'à quel point il est un garçon génial. Pourtant tu n'arrivais qu'à exprimer ta colère pendant un temps, le repoussant, lui hurlant à quel point tu le déteste simplement car tu as le coeur meurtri. Tu finis par t'effondrer en larme contre lui, te tenant à son t-shirt comme ci tu te tenais à ta propre vie et qu'il en était le seul fil à t'aider à maintenir ce cap. Dans le fond c'est ce qu'il est, le pillier de ta vie et tu avais si peur que ton monde s'il n'en faisait plus partie mais pour l'instant tu ne voyais pas Beckham dans ta vie autre que sentimental. Tu ne pouvais pas te résoudre à le laisser partir presque sans te battre. Pleurant tu finis par calmer tes nerfs et surtout laisser ton coeur parlé, lui dire ce que t'avais pas pu lui dire le jour de la randonnée. Si c'était la dernière fois que vous vous voyez au moins il saura tout ce que tu as au fond de toi et tout ce que tu ressens pour lui. "Tu dis que tu m'aimes mais si tu m'aimais tu me laisserai pas souffrir comme ça Beck..." Tu sanglotes tout en parlant, son t-shirt trempé par le torrent de larmes que tu déverse. Il sait à quel point ta vie est un calvaire en ce moment et qu'il est celui à qui tu as demandé cette aide pour ne pas sombrer, pourtant il venait simplement de te donner le coup de massus de trop. Il ne se doute pas des soirées alcoolisées que tu enchaînais à fumer plus que des joints pour t'aider à t'endormir. Tu étais meurtri de l'intérieur, tu ne voulais plus rien ressentir alors tu fais tout ce que tu peux pour ne plus ressentir aucune émotion. Tu finis par plonger son regard dans le sien, lui aussi entrain de pleurer, tu n'arrivais pas à comprendre pourquoi il se mettait lui aussi dans cette souffrance. Ta main se pose délicatement sur sa joue pour tenter de sécher ses larmes, tu ne voulais pas le voir si triste lui aussi, ça te déchirait le coeur. Sa main finie par rejoindre ta joue également, et cette chaleur si réconfortante dont tu avais besoin sur le moment, la façon dont il prononce ton prénom. "Beck..." Fronçant légèrement les sourcils, et secouant la tête, n'arrivant pas à comprendre ce qu'il se passe exactement, tu finis par venir poser tes lèvres sur les siennes, comme pour y goûter une dernière fois, voulant profiter une dernière fois de cet homme dont tu étais tombée amoureuse.

S’aimer et se détruire, ça semble être un cycle infini entre elle et moi. Nous n’avons jamais réussi à rester de marbre. Toujours dans l’émotion et dans les extrêmes. Il n’y a eu que quelques redoux de temps en temps, mais sinon c’était toujours explosif, tout comme cette engueulade actuellement. Pourtant, c’est le fait qu’il y ai toujours autant de réaction qui me fait comprendre qu’on s’aime vraiment. Si on ne s’aimait pas, ça ne viendrait pas nous chercher autant, ça ne ferait pas si mal. Je secoue la tête, je ne voulais pas lui faire de mal, je ne veux pas la voir dans cet état ni être le responsable de ses larmes. J’ai même écrit à son frère pour lui faire comprendre qu’elle risquait de ne pas être au mieux de sa forme. Sauf que j’ignore à quoi elle passe ses jours ou ses nuits. Je ne sais plus comment elle fait pour s’en sortir dans la tourmente. « C'est pas juste Emilia, j’ai essayer de tout faire bien… je sais pas comment faire autrement… » Nos mots sont plus bas, nous ne crions plus. Nos larmes se rejoignent et nos gestes sont plus tendres. J’ai mal de la voir souffrir, d’être responsable de ses larmes. Mon pouce caresse sa peau doucement, essuyant ses larmes, caressant la courbe de ses lèvres que j’avais appris à aimer, à connaître par coeur. Mon nom, sa manière douce de le dire, puis sans comprendre pourquoi, ses lèvres se posent contre les miennes. Je me recule, puis regarde son visage et glissent mes doigts dans ses cheveux avant de l’embrasser avec un peu plus d’ardeur, j’ai besoin de la sentir contre moi une dernière fois. Que tout se termine autrement que dans les cris et les reproches. Que de notre histoire nous ayons un dernier souvenir heureux. « T’en es certaine ? » Que je demande entre deux baisers.

Tu t'étais pourtant promis de ne plus jamais retombée amoureuse mais c'était avant que tu ne rencontre Beckham et que tu finisse par découvrir qui il était. Pourtant si différent des hommes que tu as tendance à fréquenter, il avait su justement te prouver qu'il n'était pas que ce qu'il voulait dégager. T'étais tombée amoureuse bien malgré toi, d'un garçon qui ne cherchait pas à être aimé de la façon dont tu l'aimes à ce jour. Pourtant même s'il te dit qu'il t'aime tu n'arrives pas à trouver la véracité de ses propos, s'il t'aimait vraiment il ne ferait pas en sorte de vous faire souffrir tous les deux, même si dans le fond tu comprends qu'il a préféré être sincère avec toi. Tu es perdue dans tout ce flot d'émotions et de sentiments que tu pouvais avoir pour lui. Mais tu comprends lorsque tu poses enfin les yeux sur lui qu'il semble tout autant perdu par rapport à toi, à vous. Tu n'avais jamais vu Beckham pleuré depuis que tu le connais et ça te brise le coeur de le voir ainsi, aussi perdu qu'il ne semble te le dire. Tu essuies les larmes qui coulent sur sa joue, tu voulais simplement qu'il ne soit pas aussi triste à cause de ta peine à toi. Mais prise d'une envie soudaine, sentiment que tu avais encore pour lui, tu voulais avoir goût de ses lèvres une dernière fois, même si tu te laisses dicter par une pulsion tu viens poser tes lèvres sur les siennes. Tu comprends qu'il est surpris par ton geste mais pas contre quand il vient répondre à ce baiser, ta main caressant toujours sa joue, se glissant délicatement vers sa nuque. Tu entends sa question et tu t'écartes quelques secondes de ses lèvres pour le fixer du regard, tes larmes se calmant petit à petit. "Ne pose pas de questions s'il te plaît, pas ce soir..." Tu retournes alors l'embrasser alors que ton autre main, emprunte le chemin du bas de son t-shirt pour venir se glisser en dessous touchant une dernière fois sa peau, caressant délicatement la forme de ses abdos que tu avais si souvent taquiné, se glissant dans son dos caresser presque chaque parcelle que tu pouvais toucher.

Comme à chaque fois, c’est intense, il n’y a jamais eu de juste milieu entre nous. On se crie dessus, on se déchire pour se retrouver dans les bras l’un de l’autre juste après. J’avais besoin de ça, d’elle près de moi. J’avais besoin de la réconforter, chose que j'avais envie de faire depuis que les mots les plus douloureux que j’ai eu à dire de ma vie ne franchissent mes lèvres. Je n’avais jamais tenu l’espoir de quelqu’un comme ça à bout de bras, je n’avais jamais laissé personne entrer dans ma vie avec autant de force, aussi rapidement. Il y avait mes amis, ma meilleure amie, mais personne d’autre n’avait eu accès à Beckham, celui qui n’est pas qu’un bout-en-train, un clown. Je lui ai montré mon vrai visage et sans le vouloir, je lui ai donné de l’espoir, l’espoir que je pouvais l’aimer comme elle m’aimait ! Et putain, c’est le cas, je l’aime comme je n’ai jamais aimé personne, s’il n’y avait eu qu’elle, j’aurais été prêt à plonger dans l’aventure les yeux fermés ! Elle m’a rendu faible, vulnérable en se montrant sous son vrai jour. J’ai eu accès à son coeur et elle au mien. Elle va toujours être là première fille dont je suis tombé amoureux, qui m’aura appris à aimer au final et je ne pourrais jamais oublier Emilia ! Nos larmes mouillant nos joues, nos doigts essuyant les larmes de l’autre, nous consolant mutuellement alors que nos cœurs battent à l’unisson. Le mien bat si fort en ce moment. Que sans y comprendre quoi que ce soit, nos lèvres se retrouvent. La surprise passée, j’approfondis se baiser et entre deux, je m’assure que c’est ce qu’elle veut vraiment. Ne pose pas de questions… Mon esprit embrumé n’est plus vraiment en mesure de le faire, ma langue jouant avec la sienne, je sens ses doigts parcourir mon épiderme, mes abdos, les dessinant délicatement comme elle sait si bien le faire. Plus maladroitement qu’à l’habitude, je glisse une main sous son haut. Lui arrachant presque, le tissu n'étant pas très extensible puisqu’elle porte encore son uniforme. Je ne veux pas quitter sa bouche, mais je réussi finalement à lui retirer son haut et le jette au travers du mobil-home. Je la pousse vers mon lit pour qu’on soit plus confortable. Ma bouche traçant un chemin humide de baiser vers sa poitrine que je découvre. Prenant un des globes de chair dans ma bouche alors que ma main droite glisse dans son dos pour détacher le soutif. Je suis entre délicatesse et sauvagerie, j’ai besoin d’elle, vraiment besoin de sentir tout d’elle maintenant.