Welcome Back Ft. Nimrod

Le temps passait à une vitesse folle. J'avais l'impression d'être revenue dans la vie des gens comme une petite tornade, mais cela semblait convenir à tout le monde. Je me sentais bien mieux, ici, entouré de mes proches qu'à Londres où j'aurai probablement  sombrer à nouveau dans les bras de mon ex en claquement de doigt. Mon boulot se passait plutôt bien, j'avançais dans mes projets musicaux et je pouvais profiter de ma famille et de mes proches. Que demander de plus ? Et bien quelque chose que je n'avais pas demander était en train d'arriver. Mon meilleur pote venait de m'annoncer qu'il venait s'installer à Bowen pour de bon et il faut dire que je m'en réjouissais !

Alors qu'il venait d'arriver, je lui avais proposer qu'on aille boire un verre au bar de la plage histoire de profiter d'un instant ensemble. Cette fois, j'étais au courant et il m'avais donner des nouvelles donc normalement, je n'aurai pas à lui en coller une comme quand il avait débarquer à Londres et que je l'avais croisé par hasard au détour d'une rue. Il ne l'avais pas volé après avoir disparu soudainement et m'avoir totalement laissé tombée pendant de nombreuses années. J'avais enfiler un short et un chemisier pour rejoindre le bar. Je m'étais installée pour attendre Nim sur place, consultant mes mails pro en l'attendant. Quand finalement, je l'aperçoit je me lève pour venir le prendre dans mes bras. - Hey ! ça fait plaisir de te voir ! T'a vu je suis pas venu pour te frapper cette fois !?

Depuis qu'il s'en était pris une, il faisait réellement plus attention à ce qu'il faisait et ce n'était pas désagréable, je dois dire. J'avais régulièrement de ses nouvelles et j'avais même été prévenue de son arrivée à Bowen. Le luxe pas vrai ? C'est qu'il en deviendrai presque accro ! Depuis mon retour ici, tellement de chose avait changer. Entre mes retrouvailles avec Eli, avec qui je n'avais jamais été si proche, Eanna qui semblait un peu plus présente à Bowen et puis il y avais... Ari. Bordel, j'arrivais pas encore a mettre les mots sur ce qui s'était passé l'autre soir. Il m'avais fallut moins d'un battement de cil pour qu'il se glisse à nouveau dans ma tête et que je n'arrive pas à le sortir de là. Je crois que j'allais vraiment avoir besoin de savoir où on en était pour ne pas me faire des plans sur la comète. Même si au fond... est-ce que je ne m'en faisais pas déjà un peu ?

Lorsqu'il arrive finalement à ma hauteur, je me blotti bien volontiers dans ses bras. - Je peux t'en coller une si ça te fais plaisir ! Moi tu sais si je peux rendre service ! Je ris un peu et me détache finalement de lui pour m'asseoir. - Toi aussi tu m'a manqué ! Ecoute, je vais bien mieux depuis que j'ai retrouvé ma ville natale et mes proches, c'est encore un peu le bazar, mais je crois que les choses s'améliore ! Et toi ? Bien arrivé ? Je prends un faux air désespère. - Aussi terriblement longtemps, j'ai bien cru que tu allais me laisser me dessécher ici comme une vieille étoile de mer !

Apprendre de tes erreurs, telle était la leçon que tu avais apprise, depuis que tu t’étais mangé une sale baffe, au sens propre comme au figuré. Les amitiés restent, peu importe les comportements ? Vaste connerie. Tu pensais à tes proches tout le temps. Ils étaient aussi vitaux que l’oxygène que tu respirais. Mais encore fallait-il communiquer sur ce que l’on ressentait ou ce qui se passait pour vous, ça évitait bien des malentendus que tu n’avais vus arriver que lorsque les phallanges de la belle Rori s’étaient écrasées sur ta joue, te laissant une marque brûlante et rougeâtre pour quelques minutes. Tu l’avais pas volée, donc ; et t’étais bien résolu à ne plus jamais réitérer cette connerie là : se faire bouffer par les impératifs au détriment de ce qui importe pour de vrai ? Merci mais non merci, t’avais d’autres chats à fouetter, et du temps à rattraper avec ta meilleure pote, mais aussi avec ta cousine. Bordel, comme ça te faisait du bien de les retrouver !
Impression de revivre, tu lui adressais un sourire immense et chaleureux en la retrouvant, tandis que tu la serrais dans tes bras « sans façon ! Je sais que tu es très serviable mais c’est que t’as de la poigne ! Ne le prends pas mal, mais je préfère une marque de rouge à lèvres que celle de tes doigts sur ma joue. » tu réprimais un rire et lui adressais un clin d’oeil moqueur avant de reprendre, sérieux « ça, c’est l’effet Bowen. Ici, c’est pas possible d’être de mauvais poil ! » tu souris et hochais la tête « oui ! J’ai fini de vider les derniers cartons ! J’ai trop hâte que tu viennes un de ces quatre ! » Comme à ton habitude, l’avis de Rori était des plus importants pour toi. Et puis, il y avait un bon moment que vous n’aviez plus eu l’occasion de chiller ensemble comme vous pouviez le faire autrefois – une des seules choses que tu avais regretté durant ton tour du monde, à vrai dire. A sa remarque, tu levais les yeux, moqueur : « je vois. Faut qu’on réhydrate tout ça au plus vite, alors ! Tu bois quoi beauté ? »

J'aurais pu quand même lui mettre une baffe pour la forme. Une bonne claque pour la tradition des retrouvailles ? Trève de plaisanterie, je suis heureuse de le revoir, même si il va falloir une sacrée mise à jour. La dernières fois que l'on s'est vu j'étais encore étudiante et en couple. Me voilà diplomée et semi-célibataire. Oui, ma situation amoureuse est un peu... comment dire incertaine ? Pourtant pour le moment, tout semblait rouler depuis le baiser sur la plage. Enfin sauf depuis hier où Ari était devenu un peu distant mais il était probablement occupé avec sa fille et le boulot ! - Niveau rouge à lèvre, à ta place j'irais sonné à une autre porte mon chou, je n'en mets presque jamais et en plus il faudrait une sacrément bonne raison pour que je te donne un bisou ! Quand il dit qu'il est impossible d'être de mauvais poil ici, je ne suis pas vraiment d'accord, mon adolescence aurait été bien plus agréable si c'était le cas. - N'exagère pas non plus Nim, on est pas dans une publicité pour le tourisme à Bowen ! Je me réinstalle et hoche la tête en souriant. - Bon c'est cool ! J'ai hâte de voir ton chez toi aussi ! Je check mon téléphone pour guetter un message d'Ari mais rien pour le moment. Quand il me demande ce que je veux boire, je secoue la tête pour me remettre dans l'instant présent. - Hm... Margarita ça me parait bien ! Je ne buvais jamais d'alcool à Londres car je devais rester sobre pour gérer mon ex, mais depuis que j'étais rentrée, j'étais bien plus chill avec ça maintenant ! Un peu d'alcool, quand il est bien gérer n'a jamais tué personne pas vrai ?

A deux doigts de t’imaginer ses paires de claques devenir une tradition, à l’image du slapbet de how I met your mother. Ca te fait marrer : jamais tu ne te serais vu à la place de Barney, mais… maintenant qu’on en parle, pourquoi pas ? Après tout, c’est loin de te vexer, tu l’as toujours adoré, ce personnage. Pas pour ses idées dégradantes sur les femmes, loin de là, t’es même à penser l’inverse. Mais faut reconnaître que c’est le plus barré de tous. Et tu adores la folie, c’est plus à prouver pour personne. Curieux, tu te demandes ce que t’as pu rater. Tu sais qu’avec tes frasques de voyageur, t’as fatalement raté des choses, bien que t’aurais aimé être là pour les moments importants de tes proches, dont Rori fait partie. Et encore. T’as fait des efforts. T’oses pas imaginer ce que ça aurait été, si t’étais resté dans ton coin, comme tu pouvais le faire par avant. Agissement crétin s’il en est, tu n’arrives pas à comprendre que t’aies pu en arriver là. A couper le lien sans le vouloir. Et t’es bien heureux d’avoir été capable de changer. Une claque ? Finalement, ça vous remet les idées en place.

A sa réponse, tu éclates de rire « hey ! Arrêtes ! Tu sais autant que moi que je suis le pote le plus adorable qu’on puisse avoir ! » tu lui adresses une moue de mec sympathique sous tout rapport, avant d’exploser de rire : t’es pas crédible une seule seconde. Tu lui tires la langue avant de hausser les épaules « j’sais pas, c’est peut-être ma nostalgie qui me joue des tours, ou… ok. Je sais ce que tu vas me dire : j’étais globalement là pour les vacances. Pour vous voir Lyly et toi. Ce qui doit inévitablement jouer. » tu te mis à rire et hochais la tête « passes ce weekend si tu veux ? Je devrais avoir terminé de m’installer ! » encore trois , peut-être quatre cartons. Ta discographie, principalement. Deux cents cd’s, presque autant de vinyles pour certains collectors. Tu sais que t’es old school là dessus mais on ne se refait pas : tu aimes les objets musicaux. Tu hochais la tête et te relevais pour passer votre commande : une Margarita pour Rori, pour toi, un sex on the beach : le nom t’avait toujours fait marrer ; il t’en fallait peu. Tu revenais peu de temps après, et t’installais de nouveau « alors ! Qu’est ce que j’ai raté ? Racontes ! » que tu lancais d’un air malicieux en sortant une cigarette de ton paquet.