j'sais rien faire de mieux, me dis pas que tout est possible j'sais même pas ce que je veux - maxso

2h. Putain, ce soir, j'suis parti très loin. J'ai rien contrôlé. J'crois que l'hiver a eu raison de moi. Ou c'est peut-être Maxine que j'arrive pas à oublier. Tout ce que je sais, c'est que j'suis au milieu d'une boite de nuit, j'sais même pas laquelle. La musique électro tambourine dans mes oreilles, et j'suis bourré. Bien bien bien bourré. Encore une fois, j'joue avec le feu. J'suis des mecs louches dans une soirée intense et j'sais que j'vais finir par faire des conneries. J'le sais parce que ce soir là, je m'étais fais aucune promesse vis à vis de la cocaïne. J'aurais dû en parler à Arielle, elle m'aurait épaulé, elle m'aurait changé les idées. Mais j'crois que j'avais juste besoin d'me mettre la tête à l'envers. Je sais à quel point c'est dangereux. Mais j'm'en fous. J'crois que j'veux juste plus rien ressentir. J'cherche pas à me détruire, juste à m'échapper. Juste le temps d'une nuit. C'est pas si terrible non? En vérité, je sais à quel point j'suis sûr un fil concernant ma consommation, mais j'ai pas envie de lutter. Tandis que j'suis dans un coin d'la boite, perdu dans mes pensées de mec bourré, j'le vois arriver de loin. Le p'tit sheitan avec son sachet de poudre blanche. Il s'approche de moi, me sourit. "Héé, Luciano, tiens mon pote, ça va t'faire du bien." J'lui souris, ailleurs, tandis qu'il me pose le sachet de cocaïne au niveau d'la main. Ouais, à ce moment là, j'aurais du lui dire non mais j'vois juste l'appel de la coke et j'peux pas lutter. J'ai pas envie de combattre. Alors tanguant sous l'ivresse, j'ouvre péniblement le sachet, il fait sombre mais les lumières bleutées de la piste de danse m'éclaire suffisamment pour que j'puisse déposer un petit tas de cocaïne sur la paume de ma main. Sans réfléchir, j'approche ma paume de mon nez et j'inspire, profondément. En l'espace d'une seconde, je sens une force vivifiante parcourir l'entièrement de mon corps. Je frémis de bonheur. Bordel, qu'est ce que c'est bon ce truc. Je redonne le sachet de cocaïne à mon pote qui m'donne un sacré coup sur l'épaule, l'air de dire "bien joué Bro, avec ça tu vas décoller." Un sourire s'affiche alors sur mon visage, j'me sens invincible. J'porte alors ma main à mon nez que je frotte vigoureusement, histoire d'effacer les quelques traces de poudre mais aussi pour faire passer les picotements que je ressens, j'inspire encore quelques fois, pour prendre le maximum de poudre. L'ivresse et la défonce, ça fait jamais bon ménage chez moi, mais j'en ai plus rien à faire de l'image que j'peux renvoyer. J'ai retrouvé la cocaïne et ça, c'est le plus important.

@Maxine Gray

Elle venait de rentrer dans cette boîte Maxine. Le son de ce soir, il lui plaisait, ça tambourinait, ça lui permettait de danser jusqu’à épuisement. Elle n’avait bu qu’un verre de gin depuis le début de la soirée, se souvenant malheureusement trop bien de sa dernière. Et surtout du lendemain, et de l’entaille qu’elle avait agrandit dans son cœur. Elle avait un peu pleuré Max, voir beaucoup en rentrant chez elle. Il n’y avait pas eu un mot de sa bouche durant la fin de trajet, évitant de montrer à Orso les trémolos de sa voix. Elle lui avait fait juste un petit signe de tête, avant de claquer la porte et rentrer chez elle. Ils avaient failli dépasser cette barrière, celle qu’il s’était fixé Orso. Max, elle laissait tomber. Elle n’allait pas courir après un homme qui ne voulait pas d’elle. Alors elle essayait de l’oublier, d’une autre manière que la dernière fois. La danse, la peinture, le dessin ça lui permettait de s’évader et d’oublier à quel point il l’avait marqué. Ce soir, elle avait suivit des amis, abandonnant Hazel qui avait du mal à lui redonner le sourire. Il lui fallait juste un peu de temps, et surtout ne plus le voir. La distance l’aiderait, elle en était sûr et peut-être les rencontres aussi. Alors Max, elle fermait les yeux et elle profitait de cette soirée, ondulant son corps sur le rythme, et oubliant le reste autour d’elle. L’endroit n’était pas le plus fréquentable, il y avait de la drogue un peu partout et elle refusait plusieurs fois des proposition de taz. Il y a quelques semaines, elle avait failli prendre de la cocaïne et ça lui avait fait peur, même si devant Orso elle préférait jouer les dures. Il n’était pas question qu’elle touche à ses merdes. Après plusieurs longues minutes de danse intense, elle avait soif. Elle se permettait de prendre une bière. Ce n’était pas trop alcoolisé et ça lui permettait de se désaltérer. En attendant son verre, elle le vit d’un coin de l’œil. Il était là l’italien, assis par terre. Max, ça lui fit drôle de le voir, et peut-être qu’elle pourrait aller le voir. Non, elle ne lui courrait pas après. Puis de toute façon, il fut rejoint par quelqu’un. Les événements se déroulaient bien trop vite pour Maxine, découvrant Orso avec un sourire pas très net. Il respirait la poudre blanche qu’il avait dans sa main, Maxine elle n’avait pas besoin de connaître pour savoir comment on prenait de la cocaïne. Ses sourcils se froncèrent. Elle payait la bière avant de croiser le mec qui venait de donner un truc à Orso. « Tu lui as donné quoi ? » Elle voulait en être sûr. La réponse claquait et elle ignorait que le mec lui demandait s’il en voulait elle aussi. Elle sentait la colère monter, alors qu’il lui avait fait la morale, entraînant une longue discussion, il prenait à son tour de cette drogue. Elle s’approchait de lui. « A quoi tu joues Luciano ? » Elle buvait une gorgée de sa bière, le regardant avec mécontentement. « Tu as déjà oublié les conseils que tu m’as donné ? » Elle ne riait pas Maxine, ce n’était pas l’état dans lequel elle voulait le voir Orso. Il avait l’air ivre, et bientôt défoncé.

J'savais parfaitement que c'que j'étais en train de faire là, j'allais le regretter. Parce que cette prise de cocaïne là, c'était pas les mêmes que d'habitude. Normalement, ça m'arrivait très rarement, d'prendre un p'tit rail, quand j'étais dans des soirées plus chill et j'les prenais toujours en connaissance de cause. C'était juste un p'tit passe-temps. Mais là ce soir, j'sentais bien que c'était pas la même chose. J'avais juste envie de plus penser à rien, j'avais juste envie d'me foutre la tête à l'envers, et c'était pas sain. J'étais pas dans un bon mood. La faute à l'hiver qui me contraignait à ne plus avoir d'activité professionnelle et la faute à Maxine aussi. Elle y pouvait rien, mais elle était entrée dans ma vie et dans mon esprit et j'arrivais plus à dealer avec ça. La dernière fois, c'est elle qui s'était mise en danger, j'étais arrivé juste à temps pour la protéger. Et puis, on avait passé une nuit et une matinée ensemble. Il ne s'était rien passé, ou presque, mais ces quelques baisers échangés dans la voiture, la fougue retrouvé le temps d'un instant, ça avait suffit à alimenter le bordel que j'avais dans la tête. Je savais que je ne pouvais rien construire avec elle, je savais que mes principes m'empêchait d'avancer dans une histoire d'amour avec Maxine, mais mon putain de coeur lui, il ne me disait pas la même chose. Alors la cocaïne, ce soir, c'était la solution idéale. Comme pour oublier, pour montrer à mon coeur que j'en avais rien à foutre de savoir ce qu'il pouvait ressentir. C'était con de ma part mais parti dans l'ivresse, j'avais plus aucun contrôle. Alors j'avais inspiré cette cocaïne, renouant avec les sensations du passé. Et bordel, qu'est ce que c'était bon. J'sentais que là, j'pouvais très vite replongé. J'avais eu la présence d'esprit de rendre le sachet de poudre à mon pote, juste pour pas être tenter d'en reprendre davantage. J'fermais les yeux à l'instant où je sentais que la cocaïne prenait possession d'mon esprit, j'la laissais infuser dans chaque cellule de mon corps et je m'abandonnais à ce sentiment de plénitude et de puissance. Alors que j'laissais la défonce monter tranquillement en moi, j'entendais une voix féminine m'interpeler. Je ré-ouvrais les et j'voyais Maxine, plantée devant moi, l'air assez mécontent inscrit sur son visage. J'me relevais alors, péniblement, tanguant sous mon propre déséquilibre. Mon dos vint se poser contre le mur et j'toisais Maxine d'un grand sourire. Mon regard était vide. Totalement vide, ailleurs. "Héééé Maxine!" J'sentais chaque battement de mon coeur dans chacune de mes veines. J'étais galvanisé par la cocaïne. J'étais bien incapable de voir que Maxine était sérieusement remontée contre moi. J'la regardais, presque surpris. "De quoi tu parles?" que j'lui demandais, toujours un sourire sur les lèvres. Puis je tiltais. "Oh." que je disais simplement. "Tu parles de la cocaïne? C'est ça?" Puis je haussais les épaules. "Oh tu sais, ça c'est rien, c'est pas grave du tout." Puis tandis que j'continuais de tanguer sous l'ivresse, j'pointais l'épaule de Maxine de mon index. "Les conseils, ils sont pour TOI, pas pour moi. C'est toi qui doit faire attention." Clairement, c'que je disais là, ça n'avait pas tellement de sens. Puis je cherchais mon pote du regard. "Si t'en veux un peu, j'peux t'en trouver." Puis je reportais mon regard vers Maxine, tout à fait sérieux. "T'en veux?" Là, j'étais plus rationnel et c'était pas tellement beau à voir.

Avec Orso c’était compliqué, parce qu’ils finissaient toujours pas se recroiser. Inlassablement, ils se sentaient attirés l’un par l’autre, côtoyant les mêmes endroits, ils se recroisaient. Peut-être qu’avant cette sortie canyoning ils s’étaient déjà croisés s’en rendre compte. Ce qu’ils avaient vécu, c’était intense, incontrôlable et ça faisait souffrir. Alors Max, elle essayait de passer à autre chose, oubliant les derniers baisers intenses qu’ils avaient échangés dans cette voiture. L’anglaise, elle aimait se montrer forte que rien n l’atteignait, préférant se morfondre dans le secret de son appartement. Hormis Hazel, elle n’en parlait pas autour d’elle. Au départ, ils avaient profité des moments intimes sans forcément le partager avec les autres, et puis trop vite les tensions avaient commencé. Et Max, elle s’était sentie honteuse et humiliée, trop de sentiments négatifs pour décider de le partager avec quelqu’un. Ce soir, elle n’abusait pas, préférant profiter de la musique et être en alerte si une personne mal intentionnée voulait se jouer d’elle. Elle ne s’attendait pas à le voir lui, Orso dans un état critique. C’était finalement une boucle entre eux, où ils n’arrivaient pas à être en phase sur leur état. Elle fronçait ses sourcils, furieuse de la voir prendre cette drogue qu’il lui avait déconseillée, voir interdite. Orso, il pouvait se permettait de faire des remarques paternalistes à Max, mais qu’il n’écoutait même pas pour lui. Il relevait la tête, et Max elle croisait son regard vide. Il n’y avait aucune émotion, juste un regard sans expression. Il souriait bêtement, et elle le voyait qu’il n’avait pas pris que de la coke. Il tanguait en se levant, incapable de maîtriser son équilibre. Ça l’énervait Max de le voir dans cet état et surtout ça l’inquiétait. Ils avaient beau se dire qu’ils ne faisaient pas partie de la vie de l’autre, l’anglaise n’aimait pas le voir comme ça. « De la coke putain Orso ! » Disait-elle en le blâmant un peu. Autant, elle n’en avait pas pris elle, parce qu’il était arrivé au bon moment. Max, elle aurait dû se dépêcher pour l’empêcher de prendre ce truc tout pourri. « Ce n’est pas grave du tout ? Tu plaisantes là, tu tiens à peine debout. » Elle haussait la voix, elle ne voulait pas se disputer avec lui, mais juste le voir comme ça, elle avait envie de l’engueuler. Peut-être qu’il avait ressenti la même chose qu’elle quand il l’avait vu il y a quelques jours. Il s’approchait d’elle, donnant un petit coup dans l’épaule de Maxine. Elle levait les yeux au ciel. Il avait ce côté protecteur peut être attendrissant mais surtout agaçant. « Aujourd’hui, on dirait bien que c’est toi qui n’a pas su faire attention. » Elle reprenait une gorgée de sa bière avant de presque s’étouffer avec. La proposition d’Orso, elle ne s’y attendait clairement pas, et son regard se fronçait encore plus. « J’ai déjà dit non à l’autre con ! » Elle posait sa bière à côté d’eux, pendant qu’elle s’approchait de l’italien au regard vide. Il n’avait pas l’air d’être lui. « J’vais te ramener Orso avant que tu ne fasses trop de connerie. » A force, ç’allait devenir une de leur habitude de ramener l’autre, elle sondait ses yeux dans l’espoir de voir un peu de raison. Le même regard qu’il avait eu dans cette voiture qui lui avait fait sortir ces phrases. Ça lui bousillait encore la vie d’avoir arrêté leur baiser, se rendant compte qu’elle avait peut-être eu une dernière chance de fusionner avec lui. Mais à côté de ça, elle savait qu’il ne voulait plus d’elle et Max n’était pas à ce point égoïste. Il l’avait peut-être blessé, mais elle ne laisserait pas l’italien seul ce soir.

C'est comme si Maxine et moi, on était inlassablement attiré l'un vers l'autre et qu'on était amené à se croiser et re-croiser à l'infini. C'était pas pour me déplaire, en soit. Parce que Maxine, elle était bien inscrite dans mon esprit. J'tentais de me débarrasser de ces pensées, mais j'en était incapable. Et quand je l'avais vu là, ce soir, j'avais pas pu m'empêcher de ressentir une certaine forme de joie. Cette joie, elle était décuplée par la cocaïne que j'venais de prendre. Ca me galvanisait, je sentais chaque parcelle de mon corps en vibration constante. Et j'avais ce p'tit sourire, un peu béat, bien perdu dans les méandres de la défonce. Clairement, je ne voyais pas du tout le problème à la situation. Pour moi, j'étais dans le juste. Comme si cette cocaïne était la seule solution à tous mes problèmes. Comme si c'était l'échappatoire dont j'avais besoin pour me sentir bien. Maxine, elle semblait assez en colère, mais j'lisais pas ses émotions, j'étais parti trop loin pour ressentir la moindre culpabilité ou la moindre colère face à elle. J'étais juste bien. Faussement bien, mais bien quand même. J'me contentais d'avoir ce sourire accroché aux lèvres, mon dos reposant contre le mur pour me stabiliser un peu. "Ouais d'la coke, c'est franchement très très ... agréable tu sais." J'réalisais pas du tout le paradoxe que j'pouvais être à ce moment là. Je l'avais tellement mis en garde contre cette poudre et j'me retrouvais ce soir sous son emprise. Je haussais les épaules quand elle soulignait mon état. J'balayais d'un geste de la main ce qu'elle venait de dire. "Mais nooon, j'vais parfaitement bien." C'est du moins l'impression que j'avais. Maxine, elle manquait de s'étouffer avec sa bière quand j'lui proposais d'lui trouver un rail si elle le souhaitait. Elle semblait assez en colère et là, j'réussissais à lire son ressentis. J'la toisais d'un regard assez malicieux. "T'es sexy quand tu t'énerves Maxine, tu le sais ça?" J'ignorais totalement sa colère, me focalisant sur elle, sur son beau visage et ses yeux sombres. Elle était belle, elle me faisait pas mal d'effet là. C'était probablement la cocaïne qui parlait pour moi. Maxine se rapprocha un peu de moi, suffisamment pour que je puisse tendre le bras et le poser sur sa hanche, pour la rapprocher encore un peu. "J'ai pas du tout envie de rentrer." que j'lui disais, marquant une pause, tentant de plonger mon regard dans le sien. Mais clairement, il était toujours bien vide. "J'suis bien là, avec toi, près de moi." Ma main pressait un peu sa hanche. Ce contact là, j'avais la sensation qu'il était électrisant, j'ressentais tout d'une manière décuplée. J'pouvais sentir le parfum de Maxine, j'pouvais entendre son coeur battre, ou peut-être était-ce le mien qui était en train de s'emballer? En tous les cas, chacun de mes sens étaient en éveil, et à mesure que la cocaïne prenait possession de mon être, j'me sentais plus vif, plus puissant, comme imbattable. J'm'approchais de l'oreille de Maxine, toujours le sourire aux lèvres. "Après, si t'as une idée de comment prolonger la nuit, ensemble, une fois rentré, j'veux bien revoir ma décision." Ouais là, j'avais juste envie de Maxine, de son corps. Il n'y avait plus de notion de principe, d'âge, ou de quoi que ce soit. C'était juste mon instinct qui parlait et j'avais très envie d'elle. Clairement, j'étais plus en contrôle de rien, j'aurais détesté me voir comme ça, mais sur l'instant, j'voyais absolument pas de problème. La cocaïne avait gagné une bataille ce soir, et j'devais bien admettre que c'était très agréable d'être sous son emprise.

Ça remontait à pas si longtemps la cuite phénoménale de Maxine. Elle se souvenait très bien de la colère, de la peur et de la tristesse d’Orso quand il avait la jeune anglaise avec la poudre blanche. Sur le moment, Max elle pensait qu’il prenait un rôle d’aîné qui se permettait de lui faire la morale. Finalement, c’était peut-être plus profond que ça. Et même si Maxine elle n’avait jamais pris de drogue dure, elle se doutait bien que le mélange avec l’alcool n’était pas une bonne idée. Il avait le regard vide Orso, jusqu’à ce que l’effet de la cocaïne ne monte. Elle vit son expression changer, ses mouvements devenir un peu plus fluide, moins sensible à l’alcool, et surtout la joie qui animait son visage. Orso, il connaissait cette drogue et ses effets, pas surpris de ressentir ça. Max elle était plus inquiète qu’autre chose, même s’il y avait un peu de colère. De toute façon, depuis ce fameux soir dans sa cuisine, il y avait toujours un peu de colère, de rancœur et de désir entre eux. C’était un fameux mélange qui rendait les choses bien trop compliquée. « Non je ne sais pas vu que tu me disais à quel point c’était d’la merde. » Elle voulait qui réagisse, qu’il se souvienne des conseils qui lui avait donné. Maxine elle était incapable de gérer ça, elle ne savait pas le faire. Et en même temps, elle ne pouvait le laisser là tout seul, au milieu de ces dealers qui profitaient de la dépendance et des faiblesses des autres pour faire leur business. Heureusement que le mur le tenait, même s’il commençait à retrouver un équilibre, encore un peu précaire. Elle levait les yeux ciels avant qu’ils ne s’assombrissent à la question de l’italien. Il lui proposait d’en prendre, et à ce moment là, elle se rendait vraiment compte qu’il n’allait pas bien. Orso dans son état normal ne lui en aurait jamais proposé, et même si finalement ils ne se connaissaient pas tant, Max elle le savait. Sa réaction antérieure était la vraie, celle de la vraie personnalité protectrice d’Orso. « C’est la coke qui parle. Tu ne me trouves pas sexy. » En tout cas plus depuis qu’il savait son âge. Max, elle se souvenait des gestes tendres et doux qu’il avait eu à son égard quand elle était ivre. Et jamais elle ne pouvait le laisser. Mais Orso, il ne l’entendait pas, la rapprochant de lui en la prenant par la taille. Ils étaient beaucoup trop proches. Max s’était promis de ne plus jamais se retrouver aussi proche de lui depuis cet égarement. Elle plongeait son regard dans le sien, ce n’était pas le même qu’habituellement. Il était vide, mais il semblait si perdu. Ça lui faisait mal à Maxine de le voir comme ça, et elle posait sa main sur sa joue. « Je suis bien aussi, mais tu n’es pas dans ton état normal. » Disait-elle doucement, essayant de trouver un moyen de la convaincre à rentrer. Elle sentait son cœur et le sien battre, il avait toujours la même odeur, ç’aurait été si facile pour Maxine de se laisser tenter. Finalement, elle n’arrivait pas à l’oublier, à tenter d’être indifférente parce qu’il restait Orso. Il avait ses principes, ses failles, ses forces et ce soir il avait besoin d’elle. Il continuait ses provocations, s’approchant encore plus d’elle. Max, elle le savait. Il n’aurait jamais été comme ça sans la cocaïne. Elle passait son temps à se convaincre elle-même qu’elle n’avait pas de sentiments pour lui. Egoïstement, elle aurait rentrer dans son jeu, profiter de cette proximité qui lui manquait. Mais Orso, elle l’aimait et elle savait qu’il ne voulait pas d’elle. Orso, il ne l’aimait pas, elle était trop jeune. « Ok, on rentre pour prolonger la nuit. » Répondait-elle sans sourire. C’était sa seule façon de le convaincre à la suivre. Max elle était dans l’impro, essayant à tout prix de mettre l’italien à l’abris avant qu’il ne lui arrive quelques chose. Elle ne connaissais pas vraiment les effets de la drogue, et c’était peut-être mieux pour lui d’être dans un endroit sécurisé.

A mesure que la cocaïne infusait dans mon être, j'me sentais reprendre un peu de vigueur. L'ivresse de l'alcool était passée en second plan, et j'me sentais comme renaître. Bordel, voilà pourquoi j'aimais autant la cocaïne, ce sentiment de puissance et d'invincibilité, il était pour fort que tout, plus agréable que n'importe quel autre ressenti. C'était très paradoxal en comparaison avec le discours que j'avais pu tenir à Maxine la dernière fois. Mais sobre, j'étais le premier détracteur de la cocaïne et de ses ravages. Mais une fois dans la défonce, j'tenais plus le même discours. En fait, j'oscillais entre le bonheur de l'avoir pris et la tentative vaine de garder un quelconque contrôle sur moi. Les mots de Maxine, il me parvinrent et en moins d'une seconde, je tenais un discours opposé à celui que j'avais juste avant. "Et tu as bien raison, que j'te vois jamais prendre ça Maxine!" Mais plus aucun de mes mots n'avaient de valeur, j'me contredisais, puisque la seconde d'après, j'lui proposais de lui trouver un rail. C'était compliqué de suivre le fil de mes pensées. Moi même j'y parvenais pas. Parce que tout allait beaucoup trop vite dans ma tête. Mes ressentis grandissait d'une manière exponentielle, mon esprit filait à la vitesse de l'éclair et là, maintenant, j'étais focus sur Maxine, et tout ce qu'elle dégageait de beau, de sexy, d'attirant. J'l'avais formulé d'ailleurs, qu'elle était sexy. Je secouais la tête à ses mots. "La cocaïne, elle fait juste que révéler la parfaite vérité. Et bordel, t'es trop belle et complètement attirante." A ces mots, je l'avais approché de moi, posant ma main sur sa hanche. Maxine, elle voulait qu'on rentre. J'comprenais pas tellement pourquoi, parce que moi j'étais bien avec elle là. J'voyais pas le problème. Je sentais la main de Maxine se poser sur ma joue, wahou, la sensation de bien-être que j'ressentais là. J'crois que la cocaïne me permettait d'abaisser complètement les barrières que j'me mettais avec Maxine. J'en avais plus rien à faire de son âge. J'avais juste envie de l'aimer. Maxine, elle essayait de dealer avec mon comportement assez déséquilibré. J'étais assez vulnérable là, même si j'en avais absolument pas conscience. Au contraire, j'me sentais vivant, puissant. Indestructible. Finalement, Maxine elle accepta de poursuivre la nuit ensemble. J'me rendais absolument pas compte qu'elle agissait de cette façon pour me protéger, pour m'éloigner de cet endroit. Moi j'restais focus sur mon objectif principal. Maxine. J'la toisais d'un regard malicieux, ne me rendait pas compte qu'elle ne me souriait pas, elle. "Très bonne décision." que j'lui dis alors que je m'approchais mes lèvres de son cou déposant un baiser. J'remontais vers son oreille. "J'vais faire qu'une bouchée de toi, Maxine." que j'lui soufflais, tout à fait convaincu qu'on allait passer une nuit torride, elle et moi. J'me reculais d'elle, prenant sa main dans la mienne. J'tanguais encore un peu, mais beaucoup moins, j'étais vivifié, tonifié par la poudre blanche. J'l'emmenais vers la sortie de la boite, on récupérait nos affaires. Et j'me mettais à fouiller dans la poche de jean, à la recherche des clefs de ma voiture. "Allé, viens, on va prendre ma voiture." J'étais tout à fait persuadé que j'étais en mesure de conduire. La cocaïne effaçait la raison que j'pouvais avoir en temps normal. Jamais je n'aurais mis délibérément Maxine en danger de cette manière, j'allais me détester, une fois sortie de cette défonce. Et j'aurais très probablement une seule envie : y replonger pour oublier ça.

Depuis tout petite, Max faisait partie de la catégorie de ces personnes intelligentes. Elle avait une centaine d’idée à la minute Maxine, pouvant écrire des pages et des pages de réflexion. C’était une jeune femme vive, avec un cerveau toujours en réflexion. Mais ce soir, elle ne faisait pas le poids devant Orso. La cocaïne le rendait si vif, et ses discours changeait d’une minute à l’autre. Il restait le même, mais tout était décuplé. Il reprenait pendant un instant ce côté protecteur, à ordonner à Maxine de ne jamais prendre cette drogue. Mais quelques minutes après, il lui proposait d’en prendre avec lui. Il était impossible à suivre, et lui il se sentait invincible, heureux. Alors qu’il était si vulnérable, Max ça lui faisait mal de le voir dans cet état. Elle se demandait s’il avait ressentit la même chose quand c’était elle qui était à sa place. Max ne l’aidait pas pour le remercier de la dernière fois, mais parce qu’elle avait le besoin de le savoir en sécurité. Il la mettait mal à l’aise avec ses compliments, pourtant ce n’était pas la première fois qu’il lui disait qu’elle était belle. Elle aurait pu rougir si elle n’était pas si inquiète pour lui. Orso, il devenait entreprenant, il ressemblait un peu à celui qu’elle avait connu au tout début, en plus insistant, en plus sincère. Mais elle savait que c’était la drogue qui parlait. « J’te promets que demain je te rappellerais de ce moment. » Disait-elle surtout pour elle, alors qu’elle posait la main sur la joue de l’italien. Maxine elle improvisait, essayant de le convaincre de rentrer avec elle. Il pouvait arriver plein de choses s’il restait ici. Max pensait déjà aux tentations, mais aussi à la violence vu qu’il se sentait pousser des ailes, aux flics qui pouvaient le contrôler. Elle ne laisserait pas Orso gâcher sa vie à cause de cette poudre blanche dégueulasse. Alors elle lui mentait, lui promettant une soirée torride, sans aucun sourire. La bouche de l’italien se posait sur son cou, elle ressentit un frisson la parcourir. Bordel, ce mec il ne sortait pas de sa tête et ce soir il ne l’aidait. « On verra ça. Viens on y va. » Elle n’aimait pas mentir Maxine, elle ne savait même pas comment elle le stopperait une fois qu’ils seront seuls chez elle. Il l’entraînait déjà vers la sortie. En chemin, ils croisaient le mec qui avait donné la poudre à Orso et qui en avait proposé à Maxine. « J’vous en vend si vous voulez vraiment passer une nuit de folie. » Disait-elle avec un air heureux. « Non ça ira ! » Répondait précipitamment Maxine, prenant les devants pour faire vite sortir Orso de cet enfer. Ils récupéraient leurs affaires et Orso il avait sortit les clé de sa voiture. Elle attrapait sa main, récupérant les clés des mains de l’italien. « Je peux conduire ? Tu verras mes supers talents de conductrice. » Max elle n’aimait pas trop ça conduire, mais ce soir c’était vital. Orso, il n’était pas en capacité de le faire. Et une fois à la voiture, Max elle ferait quelques détours pour que l’effet euphorique de la cocaïne s’atténue. Enfin elle l’espérait parce que Max elle ne savait absolument pas quoi faire.

J'avais du mal à suivre la conversation, j'oubliais au fur et à mesure de nos mots, je n'avais plus vraiment de fil conducteur. J'me laissais juste porter par les mots de Maxine et je répondais, complètement détaché de la vérité. J'oscillais entre un comportement protecteur avec elle, lui interdisant de prendre de la cocaïne et un comportement de tentateur, comme si j'voulais lui faire découvrir le bien-être dans lequel la cocaïne pouvait me mettre. Maxine, là, elle était forte, elle restait calme, elle essayait d'me driver vers ce qui était le meilleur pour moi, sans que j'm'en rende compte. Parce que j'pouvais aussi très vite partir dans tous les sens. Alors elle allait dans mon courant Maxine, supposant qu'on allait poursuivre la nuit ensemble. C'était ça que j'avais en tête là. L'envie d'lui faire l'amour, de passer une nuit sulfureuse avec elle, elle était bien présente dans mon esprit. Tout chez Max me faisait l'effet d'un décharge électrique, son parfum, sa voix, son regard, le contact de sa main sur ma joue. J'écoutais à peine son "on verra ça" parce que j'étais focus. On se retrouva rapidement vers l'entrée de la boite. Mon pote nous interpella. Il nous proposa une p'tite dose supplémentaire. J'allais dire oui mais Maxine coupa court à la conversation. "Hééé, tu m'as pas demandé mon avis à moi. J'en aurais bien repris un p'tit peu tu vois, juste histoire d'assurer le coup." Mais Maxine ne prêta pas intention à ce que je disais et j'me retrouvais à fouiller dans ma poche, pour en sortir les clefs de ma voiture. Maxine se proposa de conduire. J'la regardais un peu circonspect. J'voyais pas tellement là, pourquoi elle voulait conduire alors que j'étais largement en état de le faire mais soit, j'sentais sa main dans la mienne qui empoignait les clefs et la seconde d'après, j'avais déjà oublié. On sorti de la boite, l'air frais, j'le sentais à peine. On marcha jusqu'à la voiture et je m'installa sur le siège passager. C'était vraiment très rare que quelqu'un conduise ma voiture. C'était même carrément exceptionnel. "T'es vraiment quelqu'un de spécial Max, tu sais? Parce que j'laisse jamais personne conduire ma voiture." J'parlais clairement sans filtre. Alors que je m'attachai, j'me parlais à moi même, mais à voix haute. Persuadé que c'était mes pensées que j'entendais. "En même temps, mec, bien sûr qu'elle est spéciale, tu peux pas te la sortir de la tête plus de trois secondes." Puis je relevais la tête vers Maxine, sans me rendre compte qu'elle avait tout entendu. "On va chez toi ou chez moi?" que j'lui demandais en posant ma main sur sa cuisse, la pressant un peu. "Tu sais que j'ai genre .. ultra envie de toi, Max là?" Maxine démarra, à vue d'oeil, on devait être à une petite dizaine de minutes de nos appartements respectifs. Mais Maxine, elle prenait pas les chemins habituels, sa trajectoire, elle était pas du tout celle que j'attendais. J'comprenais pas tellement. "Héé, est-ce que t'es en train d'me la faire à l'envers et tu m'emmènes au commissariat? C'est pas du tout le chemin là Maxine!" Puis je me concentrais sur la route. J'savais pas trop où on était, difficile de reconnaître les rues de nuit et complètement défoncé. J'voyais juste que c'était plus long. J'croisais les bras, à présent persuadé qu'elle allait me livrer aux flics. "Si tu me dénonces, j'vais aller en prison. Et tu feras comment sans moi hein?" que j'avais dis, un peu boudeur. Puis j'tournais la tête vers Max, avec un grand sourire. "Tu peux pas vivre sans moi." Est-ce que c'était surtout valable pour moi? Bordel j'en savais rien. Mon esprit allait beaucoup trop vite.

Max elle remerciait sa cuite monstrueuse de la dernière fois, ça lui avait permis de ne pas trop boire ce soir. Heureusement, parce qu’elle n’aurait pas pu gérer l’esprit tordu d’Orso sinon. Il se perdait dans ses propres pensées, et ses propres envies. Il lui disait de ne pas prendre de cocaïne pour après lui en proposer. Max, elle essayait de faire ce qu’elle pouvait, rentrant dans son jeu pour l’éloigner de cette boîte. Elle pensait à sa sécurité, à sa réputation et à sa vie. Elle le préférait largement en sécurité chez elle qu’entre les mains de tout ces tentateurs. Bordel, Bowen était une petite ville et pourtant il y avait vraiment de la sale vermine. Ils en croisaient même une, celui qui avait donné la poudre à Orso. Il les regardait avec un sourire pervers, imaginant leur soirée alors qu’Orso et Maxine se tenaient la main. Elle ne laissait pas le temps à l’italien de répondre à la proposition. Orso, il râlait quand même. Max elle l’ignorait mais elle voulait qu’il enlève cette idée de sa tête. « Tu n’as pas besoin de ça pour assurer le coup Orso, je te rassure. » Sur le coup, elle ne mentait pas. Orso il avait juste besoin d’être lui pour faire valser Maxine au septième ciel. Toutes les fois où ils avaient fait l’amour, ça avait été intense, torride. Et Max se doutait bien que ce soir, si elle avait été égoïste, ça ne se serait pas bien passé. Il n’était pas en état et Max ne voulait pas en profiter. Non tout ce qu’elle voulait c’est qu’il soit en sécurité. Ça commençait d’abord par lui voler les clés de sa voiture. Il avait trop bu pour conduire et sûrement qu’il était déconseillé de conduire sous cocaïne. Heureusement qu’il passait vite à autre chose Orso. Cette voiture, elle ne l’avait jamais conduit, mais elle remerciait qu’en Australie ils conduisent du même côté qu’en Angleterre. Max préférait quand même le vélo, mais elle ne se voyait pas ramener Orso sur son porte-bagage. Elle lui fit un petit sourire à sa confession, de toute façon elle ne lui aurait pas laissé le choix. « Je te promets de faire attention à ta voiture. » Mais il ne l’écoutait déjà plus, perdu dans ses pensées qu’il disait à voix haute. Max elle ne s’attendait pas à ça, regardant la route. Elle avait l’impression de voler l’intimité d’Orso. Elle aurait pu lui dire qu’il était aussi spécial pour elle. Avouer ses sentiments ce n’était pas dans la philosophie de Max, surtout qu’elle-même ne voulait pas croire aux sentiments qu’elle avait fini par développer pour l’italien, même s’il était agaçant. Il reprenait conscience, ne se rendant pas compte de la confession qu’il venait de faire. « Chez moi, ma coloc n’est pas là. » Max, elle avait besoin d’être dans un environnement qu’elle connaissait. Puis, chez Orso il y avait peut-être ses colocs. Peut-être qu’ils auraient pu l’aider ou peut-être qu’ils jugeraient l’italien. Maxine elle n’avait qu’un but, essayer de minimiser les conséquences de la cocaïne sur Orso. Elle faisait des détours Maxine, empruntant les chemins les plus longs pour retarder le moment. Elle se sentait fébrile avec Orso, surtout qu’il venait de mettre la main sur sa cuisse. Elle lui fit un léger sourire faux quand il lui disait qu’il avait envie d’elle. Le mensonge, elle n’aimait vraiment pas ça l’anglaise, alors elle n’allait pas répondre un moi aussi. Très vite il remarquait Orso que Maxine elle ne prenait pas du tout le bon chemin. Dans sa tête, elle s’agaçait. Il pouvait être totalement perdu et déraisonnable sur des sujets comme la drogue ou le sexe, mais par contre pour ce qui est du meilleur trajet pour rentrer chez elle, là il avait toute sa tête. « Ah merde … j’ai l’habitude du vélo … je ne connais pas trop bien le chemin. » Disait-elle en bafouillant légèrement pour ne pas attirer l’attention. Le chemin était long, et Orso il enlevait la main de la cuisse de Maxine. Elle pouvait de nouveau respirer, fébrile à ce contact. « Orso je ne vais pas te dénoncer ! Je t’emmène pas voir les flics. » Répondait-elle ignorant sa dernière question. Mais il insista. « Non mais j’essaye. » Disait-elle avec honnêteté, espérant qu’il oublie le lendemain cette phrase. Max elle ne pouvait déraisonnablement faire plus long, et elle arrivait enfin chez elle. Main dans la main, ils arrivèrent à son appartement, et Orso il n’était toujours pas redescendu. Maxine en mode impro reprenait le dessus. « J’ai faim ! On mange un truc avant ? » Bravo Maxine, belle improvisation. Maintenant, elle allait devoir faire à manger si Orso acceptait.

La tentation d'reprendre un autre rail, j'la sentais déjà qui arrivait au fond de mes entrailles. Maxine, elle faisait tout pour m'éloigner cette boite de nuit et de tous les mecs chelous qui s'y trouvaient à l'intérieur. Jusqu'au dernier instant, j'aurais eu l'occasion d'acheter un petit gramme de cocaïne, mais Maxine, elle avait renvoyé le mec se faire voir et j'me résignais à ne pas pouvoir consommer un rail de plus. Et pourtant, à ce moment là, j'étais assez persuadé que c'était indispensable pour moi. Maxine n'était pas de cet avis, ça m'fit un peu sourire, malicieusement. Ouais, j'passais vraiment du coq à l'âne dans mes pensées et le mec était déjà oublié à l'instant où Maxine soulignait que j'assurais le coup, sans cocaïne. Ma main glissait un peu le long de son bras, pour caresser sa peau du bout de mes doigts. "C'est vrai que j'assure grave le coup ouais." Il ne m'en fallait pas plus pour rebooster mon égo et faire monter l'envie de lui faire l'amour encore un peu plus haut. Bordel, j'avais oublié à quel point la cocaïne faisait cet effet là, d'hypersensibilité, j'ressentais tout, fois mille. Maxine avait trouvé le moyen pour que j'lui laisse le volant. En vrai, j'avais pas opposé une grande recistance, parce que j'étais incapable de tenir une conversation logique sur plus de trois secondes. Maxine m'emmenait chez elle, alors j'me concentrais un peu sur la route, parce que je sentais tout mon corps en bouillonnement incessant et il fallait que j'arrive à trouver un truc sur lequel me focus pour ne pas avoir l'impression d'exploser. J'avais parlé à voix haute, révélant des trucs que je n'aurais jamais dit en tant normal. Mais je n'étais pas dans mon état normal. J'me retrouvais exactement à la même place que Maxine, la dernière fois. Les rôles étaient inversés. Et j'allais détester ça le lendemain. Peut-être même un peu plus tôt, une fois que les effets de la cocaïne se serait dissipés. J'remarquais que Maxine empruntait des chemins qui n'étaient pas logiques. Et j'avais eu comme l'impression qu'elle allait m'emmener directement au commissariat. C'était idiot bien sûr mais le p'tit côté paranoïaque était exacerbé par la cocaïne. J'avais tout un tas de truc à me reprocher, vis à vis de la police et c'était comme une espèce de peur que je ressentais là tout d'un coup. Max me rassura quand même. "J'te crois mais j't'ai à l'oeil quand même!" que j'lui disais portant mon regard sur les rues. Cela dit, après une dizaine de seconde, j'avais déjà oublié que nous avions fait des détours. On arriva chez Maxine, main dans la main. Moi, j'me sentais vivifié à l'idée de retrouver Maxine et son corps. J'la regardais un peu circonspecte lorsqu'elle me proposa à manger. "Bah naan, tu sais bien, d'habitude avant on fait l'amour et après on mange. Pourquoi on changerait ça?" J'parlais de nous, comme si c'était une évidence, comme si tout ce qu'on avait vécu c'était beau. On était seul dans l'appartement de Max, sa coloc n'était pas là. Alors j'me mettais à l'aise, porté par la défonce. J'retirais mon t-shirt, d'une parce que j'avais chaud et de deux parce que j'prenais un peu d'avance sur notre programme. J'le jetais en direction de Maxine, un sourire malicieux sur le visage. Puis j'la regardais, amusé. "Normalement, là, c'est le moment où tu te précipites vers moi pour m'embrasser." Alors j'attendais, fourrant ma main dans mes poches de jean, tout à fait sûr de moi.

Elle aurait presque pu rire de la situation Maxine. Entendre Orso se vanter de ses compétences sexuelles, c’était assez drôle. Oui il n’avait pas à pâlir, Orso il avait réussi là où la plupart avait échoué avec Maxine. Mais ils avaient cette alchimie, ce petit truc en plus qui rendait leur relation sexuelle plus intense. Orso il était peut-être pour quelque chose, parce qu’il savait exactement quoi faire pour rendre folle Maxine, mais ce n’était pas que ça. Il la caressait tandis que Max, elle essayait de trouver une solution. « Tout à fait. » Disait-elle assez rapidement, évitant de recroiser ce connard de dealer qui avait donné à Orso cette poudre démoniaque. Il perdait toute notion de la conversation, et Max en profitait pour prendre le volant. Bordel, qu’est-ce qu’il ne lui faisait pas faire. Max, elle préférait largement se déplacer à vélo ou à pied, n’ayant pas confiance en sa conduite et en la conduite des autres. Puis c’était une putain de machine bien trop grosse pour qu’elle en ait le contrôle. Mais elle gardait son calme, essayant de paraitre rassurée, alors qu’Orso la déconcentrait avec cette main sur sa cuisse. Ce n’était pas facile, d’être là, à ses côtés et refuser toutes ces avances. Elle comprenait alors ce qu’il avait dû ressentir, surtout quand elle avait parlé de faire l’amour dans cette baignoire. Ils étaient incapables de se contrôler quand ils avaient trop bu ou quand ils s’étaient drogués. Orso, il commençait à avoir peur que Max l’amène au commissariat, et elle riait un peu jaune. C’était même tout le contraire, elle voulait l’éloigner de l’espace public pour qu’il ne se fasse pas arrêter. « Je te promets que je te ramène chez moi. » Putain de cocaïne de merde, pensait-elle. Elle devait lui mentir à l’australien pour qu’il la suive jusqu’à chez elle. Elle espérait qu’il oublie un peu cette promesse de sexe torride, tout comme le reste de sa soirée. Les révélations qu’il faisait ça lui fit mal au cœur à Maxine, parce qu’il avait décidé de ne pas continuer à la voir. Il était comme elle, incapable de sortir l’autre de sa tête. Elle l’emmenait jusqu’à chez elle, trouvant vite une solution pour l’orienter vers autre chose que le sexe. Bordel, l’histoire du repas ne réussissait pas. Il démontait son argumentaire avec logique, où toutes ces fois où ils s’étaient d’abord retrouvé avant de manger un bout. Mais toutes ces fois, Orso était dans son état normal, et il voulait d’elle. Là c’était la cocaïne qui parlait, pas le mec pour qui elle avait craqué. « Parce que c’est bien de changer de temps en temps. » Il ne l’aidait clairement pas Orso, à se dévêtir comme ça. Il était si beau, et ce torse qu’elle avait adoré toucher. Il y a quelques semaines c’était elle qui s’était retrouvée devant lui, Max devait respecter le choix de l’italien. Sa remarque ne la fit pas rire, à la place elle se creusait les méninges. « J’ai mes règles Orso ! » Disait-elle en mentant. C’était un peu sa dernière excuse, le coup fatal qui fonctionnait presque tout le temps. Max elle s’approchait de lui, plongeant son regard dans celui de l’italien et posant ses deux mains sur ses jours. « J’t’en supplie reviens Orso ! » Elle était triste de le voir comme ça, si heureux, presque amoureux alors que la vérité était tout autre.

J'finissais par croire Maxine quand elle me promettait qu'elle me ramenait chez elle. J'voyais pas tellement au final, ce qu'elle gagnerait à me dénoncer à la police. Et moi ça m'arrangeait bien, parce que j'avais pas tellement envie d'avoir affaire à eux. Cela dit, c'était davantage en Italie que j'étais un peu recherché. J'en avais jamais parlé à Maxine. Cela dit, j'évitais de crier sous tous les toits que j'devais plus de cinquante milles dollars à la mafia italienne. C'était pas le genre de truc charmant. J'crois qu'hormis ma soeur et mon frère, personne n'était au courant pour cette histoire. Et c'est pour cette raison aussi que j'tentais comme je pouvais de rester bien loin de le cocaïne. C'était un échec cuisant ce soir là, puisque j'me retrouvais bloqué dans une zone assez floue, dans laquelle je me sentais innarrêtable. Maxine, elle m'avait plus ou moins fait comprendre que ça serait torride entre nous ce soir, et j'étais carrément partant pour ça. Genre vraiment. C'est pour cette raison que j'avais quitté la fête plus tôt, pour la retrouver elle et son corps. J'me rendais absolument pas compte que je n'étais pas dans mon état normal, pour moi, j'étais sous contrôle. Finalement, on se retrouvait chez Maxine et j'sentais bien qu'elle était pas pareil qu'à son habitude. Enfin, pareil que lorsqu'on vivait encore notre plus belle vie. J'avais la sensation qu'aucune de nos altercations n'avaient eu lieu, que c'était juste le prolongement de notre belle histoire. Maxine, elle voulait faire à manger avant de faire l'amour. Ca m'avait étonné, parce que c'était pas notre habitude. Et puis, j'avais voulu la faire craquer et gagner du temps aussi, en me débarrassant de mon t-shirt, tout à fait persuadé que Maxine allait me sauter dans les bras. Mais non, c'était pas le cas. Et puis, ses quelques mots claquèrent dans le silence de l'appartement. J'la regardais, assez circonspect, et suspicieux aussi. "Baah, depuis quand? Genre, pourquoi tu m'as chauffé tout à l'heure dans la boîte?" J'comprenais plus. La logique m'échappait et j'étais à mille lieux de comprendre la situation. Puis Max s'approcha de moi. Posant ses mains sur mes joues. Son regard planté dans le mien, elle me suppliait de revenir. J'fronçais des sourcils. "Mais revenir d'où? J'suis là Max, devant toi." Et puis à mesure qu'elle me regardait, j'sentais que j'me reconnectais un peu à la réalité. Les effets de la cocaïne était puissant mais assez rapide à s'estomper. "Tu comptes pas faire l'amour avec moi, hein?" que j'lui demandais, d'un air un peu boudeur. J'me sentais comme trahi. Et la cocaïne qui infusait encore un peu en moi, décuplait mes ressentis. J'me détachais d'elle et j'me penchais pour récupérer mon t-shirt, manquant de tomber, l'ivresse se faisant plus présente. J'essayais de remettre mon t-shirt, tant bien que mal. "Tu m'as menti Maxine." que j'disais tandis que j'passais ma tête dans le trou du t-shirt. "Tu m'as emmené ici, pourquoi?" Je comprenais pas. Alors j'prenais la direction d'la porte. "J'retourne en boite, j'sens que les effets se dissipe, j'ai besoin d'une autre dose." J'devais prendre appuie sur l'un des meubles de l'entrée, pour tenir debout. J'tournais la tête vers Maxine, très sérieux. "J'peux avoir mes clefs de voiture?" Clairement, je n'avais absolument plus aucune notion du bien et du mal, et c'était pas beau à voir.

Maxine elle avait ressenti le besoin de prendre soin d’Orso. Ce n’était pas parce qu’il l’avait aidé y’a quelques semaines, mais c’est parce qu’elle tenait à lui. Il ne sortait pas de sa tête, et c’était inconcevable qu’elle couche avec lui ce soir. Pourtant, tout en Orso l’appelait, il avait cette façon de la regarder et de la toucher qui la rendait dingue. Mais elle savait que ce soir ça n’allait pas être comme les autres soirs. Il n’était pas dans son état, la cocaïne le changeait. Max elle avait trouvé des excuses pour l’obliger à rentrer avec elle, seulement il n’y avait rien qui le motivait à part une soirée de sexe torride. Il s’était monté tout seul la tête, Max elle n’avait que supposé cette soirée pour lui donner l’envie de quitter cet endroit de malheur. Heureusement qu’elle n’avait pas bu, sinon ils auraient du rentrer autrement, même si Orso il aurait insisté pour conduire. Arrivée chez elle, l’italien n’était toujours pas redescendu, et ça lui faisait mal à Maxine de continuer à lui mentir. Surtout qu’il devenait entreprenant, balançant sa logique sur l’histoire passée qu’ils avaient vécu. Ça lui fit un pincement au cœur à Max de se rendre compte que ça remontait maintenant, les moments où ils se sautaient dessus, se dévorant littéralement, avant de passer des longues minutes à s’enlacer. Il contrait toutes ces excuses, allant même à se dévêtir au plus grand malheur de l’anglaise. L’excuse des règles, elle était sortie toute seule, comme si c’était naturel. Ce n’était pas la première fois qu’elle l’utilisait cette excuse, mais avec Orso si. « Heu… depuis hier soir. » Elle fronçait les sourcil. « Je ne t’ai pas chauffé. » C’était même le contraire, c’était lui qui l’avait rapproché d’elle, lui qui lui disait qu’elle était belle, lui qui avait avoué qu’il n’arrivait pas à la sortir de sa tête. Il fallait qu’il revienne, et bordel demain elle allait se renseigner sur cette putain de drogue et ses effets. Les mains sur ses joues, elle voulait qu’il revienne à elle, priant pour qu’il lui redise qu’elle était trop jeune. Ça lui ferait du mal mais moins que de le voir ainsi. « Redeviens celui que je connais. » Il ne devait rien comprendre Orso, alors que ses yeux redevenaient un peu vivant. Il préférait s’éloigner d’elle, boudeur. « Non ! Je veux faire l’amour avec toi quand tu vas bien, quand tu as les yeux remplis de désirs. » Elle savait qu’il ne comprendrait pas, mais ça lui faisait presque du bien de pouvoir se libérer. Si Max ne se mentait pas à elle-même, elle lui aurait dit qu’elle l’aimait. Il récupérait son tee-shirt à deux doigts de tomber au sol. L’ivresse mélangée à la cocaïne ça faisait vraiment un mauvais effet. Elle essayait de le retenir, histoire qu’il n’ait pas envie de repartir. « Je t’ai ramené parce que tu ne vas pas bien. » Il tournait le dos se rapprochant de la porte. « Je tiens à toi bordel ! Cette drogue elle te change, reste ici je t’en prie. » Il la contournait, décidé à quitter l’appartement de l’anglais et indiquant son retour à la boîte. Max elle ne savait pas quoi faire, elle n’allait quand même pas le plaquer au sol. « Non ! » Disait-elle. Elle ne lui rendrait pas les clés. A la place, elle préférait les garder près d’elle, heureusement qu’Orso ne savait pas où elle les avait mit. « Tu ne retournes pas là-bas ! » Elle devenait dure, les yeux sévères. Il était en sécurité chez elle.

J'avais l'impression que tout m'échappait. J'tenais plus aucune logique dans mes propos et je peinais aussi à suivre la conversation d'avec Maxine. La seule chose qui clignotait en continue dans mon esprit c'était l'idée de faire l'amour avec elle. C'était le seul truc qui prenait l'entièreté de mon esprit. En temps normal, ce genre d'envie, je les enterrais bien bien profondément dans mon esprit. Parce que oui, quand j'étais sobre, Maxine elle ne quittait jamais mes pensées. Mais j'me gardais bien de le dire alors que là ce soir, j'avais plus aucun filtre. Maxine, elle tentait sans que je m'en rende compte de me repousser un peu, ne me disant juste ce que je voulais entendre pour m'éloigner de cet endroit. Ca avait fonctionné mais là, j'me rendais compte de la supercherie. Elle comptait pas du tout coucher avec moi ce soir. Et j'me sentais trahi. Et la cocaïne ne m'aidait pas à rationaliser. Maxine, elle rigolait pas du tout, j'voyais à mesure que mon esprit devenait un peu plus clair, qu'elle était toujours assez ferme dans ses phrases et ses intonations. Alors que j'avais compris qu'elle ne comptait pas coucher avec moi, je m'étais mis à bouder un peu. Pensant encore une fois que ça allait le faire changer d'avis. Clairement, je n'étais pas en possession de toute ma jugeote, loin de là. Maxine elle s'était approché, posant ses mains sur mes joues et son regard dans le mien. Comme pour tenter de me reconnecter avec la réalité. Ca fonctionnait un peu. "Mais je vais bien, regarde Max, j'suis debout et je suis vivant. C'est largement suffisamment non?" Mes tentatives étaient vaines et j'le comprenais bien à présent que Maxine n'avait jamais eu l'intention de coucher avec moi. Alors, je décidais de m'éloigner, pour remettre mon t-shirt, tentant maladroitement de rester en équilibre sur mes jambes. J'étais dans un état lamentable et la descente de coke que j'étais en train de vivre elle était pas très agréable. Au contraire, l'ivresse prenait le dessus et j'commençais à ne plus me sentir aussi puissant qu'avant. "Je vais très bien Maxine, arrête de dire que j'vais pas bien." J'balayais ses mots d'un signe de la main, tournant le dos et prenant tant bien que mal la direction de la porte. J'avais envie de reprendre de la cocaïne, là tout de suite. Parce que j'avais pas envie que mon esprit redevienne clair. J'ignorais ses mots. "Si tu tiens à moi, alors laisse moi partir." Ca n'avait aucun sens. Parce que Maxine, dans le fond, elle avait raison de vouloir m'empêcher de retourner dans cette boite. J'allais y perdre une bonne fois pour toute mon contrôle. J'étais prêt là ce soir, à envoyer valser tous mes efforts pour rester clean. Max refusa de me redonner les clefs de ma voiture. Je soupirais, tandis que j'me laissais glisser le long du mur pour venir m'assoir contre la porte. "Putain, mais j'en ai besoin d'la coke là, j'le ressens tu vois?" A mesure que les minutes s'écoulaient, j'retrouvais de la raison et j'fermais les yeux, penchant la tête en arrière pour la poser contre la porte. "J'en ai marre de lutter. La coke, ça solutionne tellement de trucs." J'étais bien perdu, et en vérité, je n'aurais jamais eu la force de retourner jusqu'à la boîte de nuit. Toujours la tête posée contre la porte, j'ouvrais les yeux, pour regarder Maxine. Elle avait toujours cet air assez ferme sur le visage. "Si t'enlève cet air autoritaire de ton visage, peut-être que j'resterais." Je sentais la pièce tourner autour de moi. Mes oreilles bourdonnaient aussi sous l'ivresse. J'étais plus tellement capable de me lever, abasourdit par le contre coup de la cocaïne. J'avais l'impression de plus être en mesure de faire quoi que ce soit. "Tu peux aller t'coucher Max, t'en a assez fait pour moi ce soir. Moi j'vais rester là, un peu." J'continuais à dire un peu n'importe quoi. Même si, j'réalisais peu à peu ce qui se passait là, devant mes yeux.