Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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Sujet: On se blesserait même avec zéro mot - Maxso Dim 9 Juil 2023 - 23:44
Maxine, elle n’allait pas bien. Ça faisait une semaine qu’elle se retenait de pleurer, et ça fait presque un mois qu’elle subissait cette morosité. Orso il était entré dans sa vie avec fracas, bousculant toutes les certitudes de la jeune anglaise. A quoi ça servait d’aimer si c’était pour souffrir ? Maxine avait décidé de toute arrêter, après cette fameuse nuit où Orso avait été défoncé par la cocaïne. Il était blessé, vulnérable et tout était de sa faute à elle. Elle était blessée et vulnérable, c’était de sa faute à lui. Finalement, ils n’arrivaient pas à s’aimer et se respecter, alternant entre douceur et souffrance. Puis Orso, il avait tiré le coup de final, insinuant que Maxine profitait de lui, de sa faiblesse pour assouvir ses besoins sexuels. Peut-être qu’elle aurait dû se battre un peu, aller au-delà de ces mots parce que la cocaïne parlait pour lui. Mais ç’avait été trop dur, après toutes les choses horribles qu’il avait dit, ce coup était celui de trop. Il lui avait prit tout sa patience à Maxine, et finalement elle décidait d’arrêter, allant à contre courant de son entêtement. Le centre ville devenait trop bruyant pour ces pensées à Maxine. Ce week-end là, elle ne travaillait pas, alors elle prit son vélo, son carnet, son casque de musique pour se poser un peu en nature. Elle suivait son instinct et retournait au dernier endroit où elle s’était sentie bien et épanouie. Malheureusement, c’était un lieu rempli de souvenirs d’Orso. Elle déposait son vélo, se posant sur le petit ponton. Elle se souvenait de la fois où Orso lui avait prit la main pour l’accompagner dans l’eau. Le bivouac n’était plus là, enlevé pour la saison de l’hiver et Maxine découvrait le lieu vide. Elle était entourée de roche, tout était calme, et Orso lui manquait. Bordel d’italien. Maxine elle était trop entêtée pour revenir vers lui, trop blessée. Mais il lui manquait. Penser à lui n’était pas la solution, elle sentait son cœur se serrer, et encore plus quand elle repensait à leurs derniers échanges. A la place, elle posait son casque sur ses oreilles, mettant le son à fond d’un vieux groupe de rock anglais. Elle sortait son carnet et elle se mit à dessiner. Elle s’inspirait du paysage, prenant le temps d’observer les lieux pour venir les éterniser avec son crayon. Le dessin la calmait, plus que les livres en ce moment. Ses pensées se redirigeaient vers le bout de papier, c’était presque méditatif, oubliant un peu tout ce qui l’entourait. Ça faisait une bonne vingtaine de minutes qu’elle dessinait, quand son regard fut attiré par du mouvement, sur les roches. La personne se tenait au-dessus de l’eau, qui heureusement était assez profonde. Max elle fronçait les yeux, essayant de voir ce que faisait cette personne. C’était Orso. Elle le reconnu finalement assez rapidement, connaissant par cœur les courbes de sa musculature, ses cheveux bruns. Elle se relevait, se rendant compte qu’il était seul sur cette roche à essayer d’escalader, sans rien, sans matériel, à moitié nu. Maxine elle évitait de le déconcentrer, le laissant arriver à un point plus sécurisé, mais elle cessait de respirer quand elle vit son pied légèrement dérapé. Heureusement qu’il était doué en escalade, mais quel con de faire ça sans aucun matériel de protection. Une fois qu’il fut sur la petite plateforme sur laquelle elle avait sauté il y a deux mois, Maxine respirait. « Tu comptes te tuer ? » Disait-elle en hurlant, en colère des risques que prenait l’italien. Bordel, il était donc incapable de rester en sécurité, sans drogue et sans escalade de la mort ?
STATUT : garde le sourire, plus rien est grave tant qu'il nous reste une seconde de souvenir dans le crâne. nos deux corps pourraient mourir, j'ai déjà fait le deuil. maintenant, pars loin de moi une larme cachée dans l'œil. (maxso)
Sujet: Re: On se blesserait même avec zéro mot - Maxso Lun 10 Juil 2023 - 19:25
Une semaine s'était écoulée depuis la dernière fois que j'avais vu Maxine. On s'était séparé, une bonne fois pour toute, se mettant d'accord sur le fait qu'on devait tout arrêter. C'était une décision qu'on avait pris à contre coeur, bien évidemment. Mais c'était très probablement la meilleure qu'on pouvait prendre. On se faisait trop de mal, on se blessait à longueur de temps et encore une fois, dans l'intimité de sa chambre, mes mots avaient dépassées ma pensée. J'avais insinué, sans sourciller, qu'elle n'était avec moi que pour le sexe. J'le savais parfaitement que c'était faux. Mais j'avais pas pu m'empêcher de lui sortir ça. Méchamment, gratuitement, très probablement encore sous l'emprise mauvaise de la cocaïne. Le manque m'avait mis les idées noires, l'envie de tout envoyer valser, de pas lutter. J'voyais plus tellement d'issue à notre histoire. C'était juste un cercle sans fin, une spirale sans fond, et c'était probablement la bonne décision de tout arrêter. J'étais trop fébrile par rapport à la cocaïne, j'étais pas capable d'apporter à Maxine tout ce qu'elle méritait. Là encore une fois, le manque me faisait morose. Et la semaine qui avait suivie, elle avait été très bancale. J'm'étais senti à plusieurs reprise à deux doigts de reprendre de la cocaïne. J'avais lutté, autant que je pouvais. J'en avais parlé à personne de toute cette histoire. Detlev et Arielle, ils voyaient bien que j'étais plus aussi lumineux qu'avant. Mais c'était la période qui voulait ça. L'hiver, c'était le pire. Je perdrais mon rythme, je perdais mes bonnes habitudes et j'pouvais beaucoup plus facilement me laisser sombrer. Et puis j'avais constamment Maxine dans mes pensées. J'avais lutter aussi contre l'envie d'lui envoyer un message, pour qu'on se revoit. Parce que j'étais complètement accro à elle. Mais j'm'interdisais de rentrer à nouveau dans sa vie. Ca serait en vain. Alors aujourd'hui, j'avais décidé de tenter d'me reconnecter à la nature. C'était généralement là que j'me sentais le mieux. J'avais passé une bonne partie de l'après midi dans les méandres de la rivière. L'eau était glaciale mais ça m'vivifiait, un peu. Après avoir descendu sur quelques centaines de mètre, j'étais arrivé face à une roche que je connaissais par coeur. L'escalade, c'était dans mon ADN. Généralement, je prônais la sécurité, j'me mettais jamais réellement en danger, mais là, aujourd'hui, j'en avais un peu rien à foutre. J'étais tout seul, personne pour me stopper. Alors j'avais commencer mon ascension, avec les chaussures et les mains mouillés, c'était pas l'idéal mais j'm'en sortais. Je savais exactement où étaient les prises. La paroi était plus humide en hiver, chaque mouvement que j'faisais, c'était maitrisé mais j'manquais à plusieurs reprises de déraper. J'me rattrapais toujours et finalement, j'me hissais sur la plateforme. Le souffle coupé, j'me sentais bien. Jusqu'à ce qu'une voix féminine m'interpelle d'un bas. J'posais alors mes yeux sur Maxine. Qu'est ce qu'elle faisait là? C'était mon fief ici, c'était ma rivière, mes roches. J'pouvais entendre de la colère dans sa voix. J'posais alors mes deux mains sur mes hanches, pour reprendre mon souffle mais aussi la toiser d'un regard suspicieux. "Ah? Parce que j'ai pas le droit non plus de faire de l'escalade?" que j'lui lançais, faisant bien évidemment référence à ma prise de cocaïne de la semaine précédente. Elle avait raison dans le fond, Max, j'prenais beaucoup de risques. Mais j'comptais pas l'avouer haut et fort. J'reprenais la parole, bien surpris et troublé de la voir ici. "Qu'est ce que tu fais là, Max ? C'est chez moi ici." Ouais, j'faisais genre que j'étais pas content de la voir alors qu'au fond, sa présence, elle m'était agréable. J'restais bien sur ma plate-forme pour l'instant, pas tellement sûr de ce que ça pourrait donner si j'venais à me rapprocher d'elle.
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☽☽ tu vois l'genre de cercle vicieux? le genre de trucs qui donne envie d'tout faire sauf de mourir vieux. tu peux courir à l'infini à la poursuite du bonheur. la Terre est ronde, autant l'attendre ici.
Maxine Gray
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Sujet: Re: On se blesserait même avec zéro mot - Maxso Lun 10 Juil 2023 - 21:25
Quand elle le vit glisser, Maxine elle retenait son souffle, se sentant fébrile. Elle avait les neurones qui se faisaient des bisous, trop confuse pour dire quoi que ce soit. La peur qu’il tombe la tétanisait et en même temps, elle la sentait là colère arriver. Ils ne s’étaient à peine dit au revoir dans ce garage, Maxine lui avait passé les clés et s’était enfuie. Elle s’en voulait d’avoir eu des larmes, qu’il ait pu les voir. Elle lui en voulait encore plus qu’il n’ait rien fait. Finalement, elle commençait à le croire Orso, ils avaient juste passer du bon temps mais qu’ils n’étaient pas faits pour continuer leur histoire. Max elle s’en voulait de ressentir autant d’émotion pour lui, à s’inquiéter. La veille, dans un bar elle avait cru le voir, tout le monde lui ressemblait à présent parce qu’elle n’avait que l’image de lui en tête. Mais ce n’était que des mecs bruns, bien moins beaux que l’Italie, bien moins charismatique. Il lui fallait un moyen de décompression, se donner la chance de terminer leur histoire à sa manière. Alors elle dessinait Maxine, à cet endroit où ils s’étaient d’abord embrasés, où ils avaient compris qu’ils communiquaient avec leur regard, où il lui fit l’amour sauvagement. Ce jour là, c’était déjà fini pour elle, il avait déjà mit une petite graine dans l’âme de Maxine. Elle le détestait qu’il puisse penser des choses horribles sur elle, c’était d’abord des remarques sur les barbies et son âge, mais ça avait fini par insinuer qu’elle ne voulait que du sexe avec lui. Max elle faisait partie de ses jolies femmes, si elle voulait du sexe elle n’avait qu’à passer quelques heures sur une appli pour se retrouver plus tard dans le lit d’un mec. Et c’est que qu’elle fit, il y a deux jours. Elle voulait s’enlever l’empreinte qu’il avait sur elle, se perdre dans les bras de quelqu’un d’autre. C’était rare qu’elle le fasse Maxine, et ç’avait été nul. Cet homme, il n’était pas Orso, il n’y avait pas cette connexion, cette alchimie et ça la déprima encore plus. Une fois que l’italien fut sur le rocher, Maxine avait besoin de lui parler, lui exprimer le fond de sa pensée. Il la regardait, ils n'étaient pas si loin et pourtant à cet instant il y avait des kilomètres entre eux. Il lui répondait, tout aussi froidement qu’elle. Heureusement qu’il ne pouvait pas la voir parce que Max elle fronçait des sourcils. Depuis qu’Orso était entré dans sa vie, Max n’avait jamais autant froncé ses sourcils, elle finirait par avoir une ride au milieu de ses sourcils dans deux ans si elle continuait à le voir Orso. « J’veux peut-être que coucher avec toi, ça n’empêche que je n’ai pas envie que tu meures ! » Ni d’une chute, ni de la drogue. Max elle n’hésitait pas à reparler de ce qu’il lui avait dit. Cette phrase elle ne l’oublierait pas, ça l’avait blessé, trop blessé. La voix d’Orso elle sonnait méchamment et finalement elle regrettait son choix. Pourquoi il venait aussi en plein hiver ? Il y avait plein de roches, plein de cascades. « Je voulais être tranquille, mais j’vois que c’est raté ! » Ils commençaient déjà à se gueuler dessus, et Max elle sentir encore une fois ce petit coup dans son cœur. « J’vais y aller. » Concluait-elle, ça valait mieux pour eux deux. Ils avaient terminé leur histoire, une bonne fois pour toute. Alors elle quitta son regard d’Orso, et elle rangeait son carnet dans son sac prête à déguerpir et laisser l’italien ici.
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Sujet: Re: On se blesserait même avec zéro mot - Maxso Lun 10 Juil 2023 - 22:04
A l'instant où je reconnais Maxine, j'sens mon coeur qui se serre un peu. Bordel, j'avais pas prévu de la croiser, ni aujourd'hui ni un autre jour. Parce qu'à chaque fois que j'la vois, que j'la sais près de moi, j'me sens fébrile, avec une espèce de colère naissante au fond du ventre. J'sais, à l'instant où j'la vois, que dans mon esprit va se jouer une nouvelle bataille, entre mon coeur et ma raison, et j'ai pas la force de lutter aujourd'hui. Les derniers jours ont été assez moroses. Quand j'pense pas à la cocaïne, j'pense à Maxine. Et à vrai dire, les deux sont tout aussi épuisant. J'suis juste fatigué de lutter contre mes sentiments, contre mes envies. J'suis venu ici, justement pour me changer les idées, j'suis venu me reconnecter à l'eau, à la roche, aux éléments tangibles qui me rappellent pourquoi je suis ici. Et à la place de ça, j'vois Maxine. Qui me parle, la colère dans la voix, parce que j'fais pas attention, que c'est dangereux ce que je suis en train de faire. Elle a raison dans le fond, mais en vrai, à ce moment là, j'm'en fous un peu de glisser et de tomber. J'ai besoin d'toucher le danger des doigts, j'ai besoin de ça, juste pour me sentir un peu mieux. La cocaïne ou l'escalade extrême, c'est du pareil au même. La réponse de Maxine, elle m'indique plusieurs choses. Déjà qu'elle n'a absolument pas oublié ce que je lui ai dis, la dernière fois dans sa chambre. Ca je m'en doutais fortement. Elle oublie pas Maxine, elle a d'la rancoeur en elle et je le sais. Ca m'indique aussi que d'une certaine manière, elle tient à moi. J'le savais aussi mais elle le formule à voix haute. Je soupire à ses mots. "Tu vas pas revenir la dessus quand même?" Ma technique ? Minimiser mes paroles pour faire comme si j'étais bien détaché de tout ça. Quand elle est là, j'oscille tout le temps entre la colère et le calme. J'tente par tous les moyens de garder mon sang-froid, mais je sais qu'une seule petite étincelle peut nous faire s'embraser. Dans ma vie, en général, je recherche l'extrême et c'est exactement ce que j'ai trouvé avec Maxine. Capables du pire comme du meilleur, toujours intensément. J'lui demande ce qu'elle fait là, sans manquer au passage de souligner que cette rivière, ces roches, c'est chez moi. Je secoue la tête à sa réponse. On n'est pas très loin l'un de l'autre, j'suis juste en hauteur par rapport à elle, difficile de vraiment lire les réactions de l'autre. "C'est sûr qu'ici, les probabilités pour me croiser étaient très très infimes.." que j'dis bien ironiquement. A ce moment là, j'suis persuadé que Maxine, elle n'était pas là par hasard. Elle finit par me dire qu'elle va partir. Elle se retourne pour aller ramasser ses affaires. Je lève les yeux au ciel et j'entame la descente pour aller à sa rencontre. La descente, c'est quand même plus facile, surtout qu'arrivé à la moitié de la roche, j'lâche la paroi pour finir en sautant, arrivant plus rapidement à destination. J'me frotte les mains, pour débarrasser les gravillons et j'pose mon regard sur Max, la toisant d'un regard assez suspicieux, fronçant des sourcils. "M'fait pas croire que t'es v'nue ici , juste par hasard. J'y crois pas une seconde." Le fait est, qu'elle était là, aujourd'hui, à l'endroit où on s'était rencontré. Et que moi aussi .. accessoirement. Le fait est, également, que j'avais pas tardé à la rejoindre sur la terre ferme, inlassablement attirée par elle. Bordel, c'est quoi notre problème au juste?
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Maxine Gray
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Sujet: Re: On se blesserait même avec zéro mot - Maxso Lun 10 Juil 2023 - 22:31
Elle commençait à croire que l’univers leur en voulait. Max elle ne croyait pas en Dieu, mais s’il existait il était sadique. Elle essayait de l’oublier cet italien, et pourtant ils finissaient toujours par croiser le chemin de l’autre, comme s’il y avait un aimant qui passait ton temps à les rapprocher l’un à l’autre, mais trop proche ils finissaient par s’éloigner. Avec Orso c’était une aventure de tous les jours, un saut dans le vide des émotions. Max elle n’avait ni la patience ni le pardon facile pour que leur histoire finisse bien. Tous les mots échangés, elle les gardait en elle, les bons comme les mauvais. Actuellement, elle n’arrivait pas à se détacher des mauvais, faisait naître en elle une colère brûlante et une tristesse froide. Pourtant son cœur cessait de battre à chaque instant qu’il posait son pied sur cette putain de roche glissante. Ce n’est qu’une fois sur la plateforme qu’elle se permettait de respirer faisant ressortir la colère en elle. Puis Orso, il savait comment l’énerver, il y arrivait avec une simple phrase. « J’reviens dessus si j’en ai envie ! » Il l’énervait, il n’y avait eu aucune excuse – et même là elle ne lui aurait pas pardonné. Max elle avait une trop grande rancœur, n’acceptant pas qu’on puisse la blesser. Finalement, elle était trop sensible, trop douce et cette témérité et son entêtement c’était sa protection dans ce vaste monde. Il râlait parce qu’elle était sur son territoire, cet endroit singulier qui avait été témoin de leur première marque d’affection. Elle se souvenait encore très bien du saut qu’elle avait fait, pour l’impression avec son sourire espiègle. Sur ce ponton, il l’avait guidé dans l’eau avant qu’elle ne se laisse envelopper par ses forts bras. Penser à tout cela ravivait une flamme à l’intérieur de l’anglaise, bien plus forte que ce qu’elle avait pu ressentir avec son coup de l’autre soir. Se souvenirs des baisers brûlants et des mains fraîches de l’italien sur son corps suffisait à embraser Maxine. Pourtant, elle ne voulait pas que coucher avec lui, ni être avec lui. Maxine elle était tout simplement confuse à cause de cet homme. « Parce que tu viens tous les jours ici peut-être ? » Répondait-elle agacée. Il y avait 365 jours et il fallait qu’ils soient au même endroit au même moment. Sauf que Maxine, elle n’avait plus la force de se battre avec lui, préférant une nouvelle fois fuir devant le conflit. L’italien, il descendait de la roche, et Max arrêtait une nouvelle fois de respirer. Elle aurait pu retrouver son souffle une fois que son pied foulait le sol, mais non. C’était la proximité naissante qui coupait le souffle de l’anglaise, apeurée de ce qu’allait devenir la suite de leur entrevue. Elle reculait un peu, par défense. Il la toisait, ils en étaient loin des regards qu’ils avaient pu échangé il y a quelques mois au même endroit. Maxine elle soupirait. « J’suis venue dessiner. » Lâchait-elle avec sincérité, plongeant la main dans son sac. « Quand je ne vais pas bien, quand je suis triste j’ai besoin de dessiner. » Et la vingtaine de minute n’avait pas suffi pour finir le dessin, mais on pouvait quand même voir l’idée. C’était le même lieu, cette falaise avec cette petite rivière profonde et deux personnes, assez proche l’un de l’autre. Maxine elle n’avait pas encore décidé de ce qu’elle ferait d’eux. Elle récupérait son carnet, avant qu’Orso puisse vraiment détaillé le dessin, c’était presque comme un journal intime. « Tu n’es pas le seul à avoir des souvenirs ici ! » Disait-elle en regardant le sol, pas prête à affronter le regard noir de l’italien.
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Sujet: Re: On se blesserait même avec zéro mot - Maxso Lun 10 Juil 2023 - 23:18
A peine avions-nous entamé un semblant de discussion que ça commençait déjà à vriller. On a beau être séparé par une paroi de deux ou trois mètres de deux qu'on ne tarde pas à s'envoyer des trucs en pleine tête. Maxine, elle revient sur ce que je lui ai dis, la dernière fois. Les quelques mots qui ont dépassés ma pensée. J'essaye d'avoir l'air détaché, j'lui rétorque un truc, supposant que ça servait à rien de revenir la dessus. Mais Max, elle l'entend pas de cette oreille. J'soupire encore une fois et j'me mets à parler avec les mains. Quand je commence ça, c'est que j'suis à deux doigts de m'agacer. Elle le sait Maxine. "Reviens dessus si ça te chante, mais fais le dans ton coin, me casse pas la tête avec ça." En moins d'une minute, on se retrouvait encore à s'engueuler. C'était dans notre ADN, faut croire et c'était épuisant. On en venait à s'faire une mini bataille de celui qui avait le plus de raisons d'être ici. J'étais totalement convaincu qu'elle était venue à la rivière dans l'espoir de me voir. Ca tombait sous le sens mais Maxine ne démordait pas de sa version. "Pas tous les jours non, mais assurément plus souvent que toi." J'avais un air assez agacé, parce qu'encore une fois, on ne faisait preuve d'aucun sang froid. Maxine avait voulu fuir, disant simplement qu'elle s'en allait. J'avais pas réfléchi et j'avais réduis notre distance, en descendant la paroi qui nous séparait. Une fois sur la terre ferme, on se retrouvait assez proche l'un de l'autre. Maxine eut comme un mouvement de recul, faisant quelques pas en arrière. J'fronçais les sourcils. "Est-ce que t'as peur de moi, Max?" que j'lui demandais, tout à fait spontanément. Sans aucune colère, c'était plus de l'inquiétude. L'idée même que j'puisse inspirer la peur à Maxine, ça me faisait une sensation de froid dans le coeur. J'lui avais demandé ce qu'elle faisait ici, supposant avec beaucoup d'aplomb qu'elle n'était pas là par hasard. La réponse de Maxine m'étonna un peu lorsqu'elle parlait de dessin et de tristesse. J'aimais pas la savoir comme ça. Et j'savais que c'était entièrement de ma faute. J'posais mes yeux, furtivement sur le dessin de Max. Juste le temps qu'elle range son oeuvre dans son sac. Il n'y a pas à dire, elle avait beaucoup de talent. J'discernais simplement le lieu, reconnaissant la rivière et les roches alentours. Mais j'avais pas eu le temps de poser mes yeux sur les deux personnages présents sur le dessin. Les aveux de Maxine, les mots qu'elles venaient de dire, ça m'avait un peu fait descendre en tension. J'avais pas envie de m'engueuler avec elle, sans cesse. "Toi t'as le dessin, moi j'ai l'escalade." que j'disais simplement. Avouant à mon tour que moi aussi j'avais d'la tristesse et du mal-être en moi. Lorsque Maxine parla de souvenirs, je voyais bien qu'elle fuyait mon regard. Alors machinalement, je portais le mien vers cette rivière dans laquelle nous avions partagé notre premier baiser. C'est dans cette rivière que tout avait commencé. Comme si aujourd'hui, nous n'étions que des fantômes sur la rive, regardant un prodigieux spectacle terminé depuis maintenant trop longtemps. Un peu pensif, j'me remémorais cette après-midi. Oubliant le chaos qu'avait été notre histoire par la suite. "Je sais.." que j'répondais, toujours l'esprit un peu ailleurs. "C'était beau quand même." C'était presque un murmure, à moi-même. Ouais, ça avait été beau, intense, et aujourd'hui, nos coeurs étaient en miettes. Impossible de réparer quoi que ce soit. J'en était presque mélancolique de cette situation. Épuisé de batailler, fatigué de devoir lutter. J'soupirais. "On va devoir s'y faire à tout ça." J'accompagnais mes propos d'un geste de la main, qui englobait une totalité. "On vit dans la même ville, pas si grande en plus de ça, on doit s'habituer à se croiser, sans se hurler dessus, tu crois pas?" C'était peut-être bien la première fois que j'parlais de nous, de cette situation, sans utiliser ni la colère, ni l'ironie. C'était genre, la première pierre de l'édifice, tentant comme je pouvais de partir sur une base saine. C'était un premier pas en avant, vers une possible trève.
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Maxine Gray
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Sujet: Re: On se blesserait même avec zéro mot - Maxso Lun 10 Juil 2023 - 23:52
En présence d’Orso, elle était incapable de maîtriser son humeur et ses pulsions. Il n’y avait pas calme entre eux, il n’y en avait presque jamais eu. Mais les moments de complicité restaient ancrés en elle-même s’ils étaient gâchés par d’autres souvenirs plus douloureux. « T’as toujours été aussi con ou ce n’est que moi qui ai le privilège de voir ça ! » Lâcha-t-elle à sa remarque, blessée une nouvelle fois par le peu d’empathie qu’il avait vis-à-vis de ça. Maxine elle le voyait remuer des mains signe de son agacement et elle soupirait. Sauf qu’il la défiait, un rien suffisait à rendre Maxine aussi têtue qu’une mule. Elle serait même la raine des mules. Oui il venait plus souvent qu’elle, mais le destin aurait pu donner à Orso une autre envie que l’escalade. « J’ignorais que c’était la rivière Luciano ici ! » Elle en avait marre de cette guerre incessante, à savoir qui ferait le plus de mal à l’autre. Pour Maxine, elle perdait largement, même si Orso n’était pas le méchant dans l’histoire. Il aurait suffi qu’elle arrête de penser à lui, à devenir indifférente et les choses ne se seraient pas autant envenimés. Maxine non plus n’était pas tendre avec lui, le rendant fou de colère également. Il se trouvait face à elle, et son geste de recul il l’avait bien remarqué. Max elle relevait la tête, le regardant. « J’ai seulement peur des tes mots. » Orso il n’était pas violent physiquement, tout au contraire. Elle n’avait connu que de la douceur dans ses gestes même quand ils faisaient l’amour sauvagement. C’étaient ses mots les plus dangereux, tranchant comme une lame, transperçant à chaque fois le cœur déjà émietté de Maxine. Elle lui avouait la raison de sa présence ici, la tristesse, l’envie de dessiner pour évacuer ce trop plein de peine. Le dessin, il ne le vit que quelques secondes, entrant un peu dans l’intimité de la jeune femme. C’était une artiste timide Maxine, osant que très rarement montrer ces travaux même si elle avait du talent. Sa confiance en elle, elle l’avait par la connaissance, les livres mais son art c’était plus dur de le montrer. Elle avait le dessin, il avait l’escalade pour apaiser ses peines. Elle préférait ça plutôt que la cocaïne. « Je mets moins ma vie en danger que toi avec le dessin. » Disait-elle avec un léger sourire, même si son regard pointait vers le sol. A cet endroit, il y avait des souvenirs, les premiers souvenirs tendres de leur histoire. Il n’avait pas le monopole de cette rivière, Maxine aussi l’avait en tête à chaque fois qu’elle pensait à lui – à peu près une centaine de fois dans la journée. « J’nous en veux d’avoir tout gâché. » Soufflait-elle parce que oui c’était beau. L’anglaise elle sentait les larmes monter, bordel de sensibilité qu’elle arrivait à si bien cacher habituellement. Il n’avait pas tort Orso, cette ville était petite, ils allaient se voir et se croiser. Ça lui rappelait à quel point Londres lui manquait pour ce côté-là. Elle aurait aimé lui répondre oui, qu’ils pouvaient agir comme des adultes qui se respectaient. Sauf qu’à cet instant, Maxine savait qu’elle ne pouvait répondre à cette demande. « Je n’y arrive pas. » Elle serrait son sac contre elle. « Je n’arrive pas à être indifférente à toi, quand j’te vois y’a dix milles sentiments qui se mélangent. » Et elle ne pouvait pas rester calme, à lui parler comme maintenant. Elle savait que si elle le voyait avec une autre ça lui ferait de la peine, obligée de venir lui faire une remarque pour qu’il voit que ça l’affecte. « Quand tu prends de la coke ou que t’escalades sans rien, ça me met hors de moi parce que je n’ai pas envie qu’il t’arrive un truc. Quand tu bois un café avec une autre, j’ai envie d’être à la place de cette femme. Mais je sais que ça finira par passer. » Il fallait bien. Ça passerait parce que Maxine n’en pouvait plus d’être triste à cause de lui.
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Sujet: Re: On se blesserait même avec zéro mot - Maxso Mar 11 Juil 2023 - 0:27
Qu'est ce que je pouvais être con quand j'étais dans cette situation de fébrilité. J'hésitais pas à être méchant, incisif, tranchant mais j'dois dire que Maxine, elle avait du répondant. Sa réponse claqua dans le silence de la nature. Elle me traitait de con, c'était mérité mais ça faisait mal quand même. Incapable de baisser les armes à ce moment là, j'répliquais, une fois de plus, dans l'unique but de la blesser. "C'est toi qui fait ressortir le pire de moi. Remets toi en question Gray!" Remettre toute la faute sur ses épaules, ça me paraissait un bon deal à ce stade de la discussion qui ressemblait davantage à une joute verbale d'une conversation tranquille. On était, je crois, plus tellement capable de se parler sans s'envoyer des horreurs au visage. Là, maintenant, on se disputait à propos de ce lieu que je revendiquais comme mon fief. Maxine, elle avait pas a être là, ou du moins, elle avait pas à s'étonner de ma présence ici. "Eh bah maintenant, tu le sais." que j'lui dis, sur un air un peu boudeur. J'suis vraiment un gros bébé parfois, surtout quand on touche à ma rivière. Finalement, quelques dizaines de secondes plus tard, j'remets un pied sur la terre ferme, juste pour ne pas laisser Maxine s'échapper comme ça. J'aurais pu, hein, la laisser prendre ses affaires et partir, mais c'était plus fort que moi. Comme si, à chaque fois qu'elle était dans mon champ de vision, j'voulais qu'elle soit le plus proche de moi. C'était un putain de paradoxe qui m'épuisait. Alors qu'on se trouvait l'un à côté de l'autre, Maxine, elle avait reculé, comme si elle avait peur de moi. Sa réponse ne tarda pas à tomber. Cette phrase là, elle résonna un peu dans ma tête. J'étais un vrai connard avec elle, depuis maintenant plusieurs semaines. J'crois que j'avais largement minimiser l'impact de mes mots sur Maxine. J'voulais juste la blesser pour l'éloigner, sans me rendre compte que j'm'étais, parfois, transformé en monstre, à lui balancer des horreurs au visage. Comme souvent, Maxine me réduisait au silence. Ca arrivait plus souvent que j'aurais voulu mais là, j'pouvais rien dire de plus. Elle avait raison Maxine, d'avoir peur de mes mots, parce que malheureusement, je n'avais pas tellement de limite à ce propos. La ton descendit un peu, par la suite, lorsque Maxine me livrait le fait qu'elle s'adonnait au dessin lorsqu'elle était triste. On avait chacun notre exutoire. Et effectivement, Maxine ne risquait pas sa vie lorsqu'elle dessinait, alors que moi, si. Cela dit, j'étais pas du tout prêt à le reconnaître. "J'prends pas de risques, j'me démerde très bien en escalade." C'était juste histoire de booster un peu mon égo, accompagnant mes mots d'un p'tit sourire. J'regardais la rivière et son cour d'eau paisible tandis que Maxine parlait de ses souvenirs. On était un peu au pied du mur, bien incapable d'avancer dans la bonne direction. "C'était trop beau pour que ça dur, faut croire." que j'lui répondais. Ouais, c'qu'on avait vécu, ça avait été intense, une histoire très organique, un truc qui prend aux tripes et on avait définitivement perdu beaucoup dans tout ça. Alors que j'lui disais qu'il fallait qu'on arrive à passer au dessus de tout ça, qu'on devait s'y habituer, Maxine, elle semblait pas d'accord. Pas d'accord du tout. Et elle le formula, verbalisant ce qu'elle avait sur le coeur. Cet excès de confidence, ça me faisait mal au coeur. J'avais tourné mon regard vers le sien, pour l'écouter parler. J'voyais bien aussi qu'elle était au bord des larmes. Putain, ça me faisait tellement de mal de la voir comme ça, dans cet état. J'baissais à nouveau le regard, parce que ce qu'elle disait, c'était un peu trop dur à entendre. "Ca me rend dingue toute cette histoire aussi tu sais. J'sais plus comment me situer." La suite de ses mots, ses aveux de vouloir être cette fille avec qui j'irais simplement boire un café, ses aveux d'être terriblement en colère quand j'me mettais en danger, ça m'affectait, une fois de plus. J'secouais la tête. "J'suis pas en mesure de t'offrir un truc sain Maxine." J'marquais une pause avant de reprendre, relevant les yeux vers elle. "J'voudrais pouvoir t'aimer, mais c'est juste pas possible." J'inspirais un peu, me rendant compte de tout le paradoxe de notre situation. "Ca finira par passer oui." que j'disais assez pensif. J'm'avouais vaincu de cette histoire, le mieux qu'on pouvait espérer là, c'est au mieux qu'on arrête de se faire du mal, au pire simplement s'ignorer l'un et l'autre. Mais j'étais pas capable de l'oublier. J'avais planté mes yeux dans les siens, parce que j'pouvais pas m'en séparer de ce regard. Ce si beau regard.
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☽☽ tu vois l'genre de cercle vicieux? le genre de trucs qui donne envie d'tout faire sauf de mourir vieux. tu peux courir à l'infini à la poursuite du bonheur. la Terre est ronde, autant l'attendre ici.
Maxine Gray
MESSAGE : 4178 ICI DEPUIS : 06/11/2020 COMPTES : Alba CRÉDITS : @showmeyouricons
STATUT : Je revois le début les premières semaines. On pourrait repartir à zéro. Et prendre le premier avion comme dans un film de merde (maxso)
Sujet: Re: On se blesserait même avec zéro mot - Maxso Mar 11 Juil 2023 - 1:17
Ça lui prenait aux trippes Maxine cet énervement. Cette joute verbale était sans fin, chacun voulant avoir le dernier mot. « J’me demande bien comment j’ai pu avoir des sentiments pour un mec comme toi ! » Cirait-elle agacée, ne se rendant pas compte sur le coup de la portée de ses mots. Ils avaient à peine fini de se battre là-dessus qu’ils se reprenaient la tête sur la rivière. C’était une conversation stérile, mais qui ne pouvait pas s’arrêter tant que l’autre ne trouvait pas de contre-argument. « En attendant ça appartient au Roi d’Angleterre et j’ai plus de chance d’être dans sa putain de lignée que toi ! » Maxine et ses références monarchiques. Depuis toute petite elle adorait l’histoire de la monarchie anglaise, la connaissant sur le bout des doigts. Elle avait évidemment versé une petite larme à la mort d’Elizabeth, entonnant pour la première fois de sa vie God saves the King. Orso il fini par la rejoindre, sur la terre ferme. Max elle eut un mouvement de recul, lui avouant que c’était les mots de l’italien qui lui faisait peur. A chaque joute, Maxine repartait avec un bout de confiance en elle envolé. Orso c’était peut-être son premier grand vrai amour, celui qu’on ne contrôlait pas. Les mots qui lui disaient la marquerait, se demandant si ça aurait un impact sur ces prochaines relations. Il ne disait rien, et Max eut peur de lui faire de la peine. C’était peut-être un reproche, mais elle ne souhaitait pas lui faire du mal pour rien. C’était si paradoxal entre eux, à essayer de blesser l’autre avec les mots mais le soutenir avec les gestes. Ils avaient chacun leur échappatoire. Orso se justifiait, il était peut-être doué mais l’accident pouvait vite arriver. « Je sais, mais on ne sait jamais. » Il ne captait pas que Maxine elle tenait bien plus qu’à lui, elle était simplement amoureuse sans se l’avouer. Elle n’imaginait pas un monde sans lui, sachant qu’elle était incapable d’être dans la même pièce que lui sans à un moment croiser son regard. Pourtant elle l’évitait, alors qu’ils parlaient de souvenirs communs dans cette rivière. C’était beau, peut-être trop beau. Mais ce qu’ils avaient vécu c’était bien réel, elle s’était sentie si vivante dans cette eau fraîche ses jambes autour de lui, alors qu’Orso la portait. Il lui avait fallu du temps pour que la pression des lèvres de l’italien sur sa peau disparaisse. Aujourd’hui, c’était à peine si elle se souvenait à quoi ressemblait un baiser de l’italien. Il y avait bien eu cette épisode dans la voiture, mais ça c’était passé si vite, trop vite avant que Max n’arrête le dynamique. Les mots d’Orso ils sonnaient vraiment comme la fin de quelque chose, pour lui il tournait la page. Max elle n’y arrivait pas, les émotions étaient trop vives. Elle parlait sans s’arrêter, osant défier le regard de l’italien. Elle avait du verbe, une prestance Maxine qui lui donnait parfois des ailes, osant enfin mettre quelques mots sur ce qu’elle ressentait. « Pourquoi on se fait subir tout ça ? » Demanda-t-elle un peu triste, les yeux un peu humides. Elle voulait être cette femme qu’il enlaçait dans la rue. Ça la mettait hors d’elle qu’il se mette autant en danger, ce que soit avec la cocaïne, ou l’escalade parce qu’Orso elle le voulait en sécurité. Sa réponse lui fit mal à Maxine. « On avait un truc sain. » Disait-elle en soufflant. Ils avaient l’euphorie des premiers jours, ces longues nuits à discuter dans le lit. Il voulait l’aimer. Ça aurait pu lui suffire à Maxine, l’envie, mais la suite gâchait tout. « Si je n’avais pas vingt et un an, tu crois qu’on en serait où toi et moi ? » Elle osait enfin poser la question, même si elle savait qu’entre eux c’était terminé. Il fallait que ça passe, que tout s’arrête. Peut-être finiront-ils par se croiser dans la rue et se parler des banalités. Il y aura toujours ce petit pincement au cœur, mais avec le temps il disparaitra. Ils se regardaient dans les yeux, sondant une nouvelle fois l’âme. Chacun pouvait y lire la tristesse, l’amour un peu, le désir, toutes ces émotions qui ne disparaissaient pas. Orso il était si proche et pourtant elle avait toujours l’impression qu’il était loin. Il avait construit une carapace autour de lui, empêchant l’anglaise de venir. « J’aimerais tellement t’embrasser. » Avouait-elle, en le fixant toujours dans les yeux. Puis finalement, elle soupira détachant son regard de lui. Ils étaient dans une impasse et Max aurait dû partir, arrêter cette entrevue qui ne faisait qu’ouvrir les plaies déjà béantes. « Je n’ai rien à t’apporter non plus. Qu’est-ce que tu voudrais d’une gamine de mon âge après tout. » Il n’y avait pas méchanceté, juste un constat. A force de l’entendre de la part d’Orso mais aussi des autres, Maxine finissait par le croire.
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Sujet: Re: On se blesserait même avec zéro mot - Maxso Mar 11 Juil 2023 - 1:50
Du haut de ma plate-forme, j'me sentais presque comme intouchable, me permettant d'envoyer des saletés au visage de Maxine, parce que maintenant, on était habitué, c'était notre mode de fonctionnement. Elle me rétorquait, un truc bien méchant aussi. Alors j'prenais faussement sa voix, bien ironiquement. "Haaawn, je m'appelle Maxine et je suis si triste, je suis pas amoureuse du bon gars." Je marquais une pause avant de reprendre ma vraie voix, continuant sur ma lancée. "Et moi j'me demande bien pourquoi j'perds tout ce temps avec une fille dans ton genre." Ouais là, on était vraiment deux gros gamins, qui n'avaient plus aucun filtre et le pire dans cette histoire, c'est que je ne croyais pas une seconde à tout ce que je lui disais. Je savais exactement pourquoi je passais autant de temps avec elle, je savais parfaitement pourquoi à chaque fois qu'elle était dans mon cercle, je faisais tout pour la retenir, pour avoir encore quelques secondes de plus avec elle. Parce que j'étais tout bonnement incapable de la laisser s'échapper, j'voulais l'avoir pour moi, paradoxalement à tout ce que ma raison me criait. On s'disputait la propriété de la rivière, comme deux enfants capricieux. Ca n'avait même plus aucun sens, mais j'm'en foutais. "OH MAIS OUI PARDON MADAME LA COMTESSE! C'qui faut pas entendre..." Ca n'avait plus aucune rationalité. On s'enfonçait dans un truc bien débile là, juste pour blesser l'autre, être le plus désagréable, et aucun de nous ne pouvait stopper ça. Le retour sur la terre ferme, près de Maxine, ça avait eu pour effet de calmer un peu le jeu, surtout qu'elle avait reculé d'un pas. Elle me craignait. Pas physiquement, mais elle avait peur de mes mots. Le simple fait que j'pouvais faire naître de la crainte chez elle, que mon comportement avait ce pouvoir sur elle, ça m'avait fait me calmer, parce que j'refusais d'être ce genre de type. Et pourtant, j'étais ce connard depuis trop longtemps déjà. Face à cette rivière, remplie de souvenirs, on faisait un espèce de bilan. Parce que notre histoire méritait qu'on s'y arrête, sans hurler, sans se faire du mal. C'était indispensable, pour sauver notre peau. Je haussais les épaules à sa question. Pourquoi on s'infligeait tout ça? Impossible de savoir. "J'en sais rien." que j'disais simplement. Ca m'échappait complètement cette histoire. Et j'savais plus comment réfléchir pour trouver une solution. Maxine, elle affirma qu'on avait un truc sain. Je secouais la tête. "C'était sain mais pas viable sur le long terme." Ma voix elle était presque étouffée, parce que tout ça, ça me faisait mal de l'admettre. Maxine, elle posa la question qui tue. J'relevais les yeux vers elle. Nerveusement, je lâchais un p'tit sourire. "On s'rait très certainement quelque part, en train de faire l'amour et de s'aimer." Autant dire les choses comme elles sont. C'était ça le problème. Le truc qui me bloquait. Le truc qui m'avait fait vriller. Et étrangement, ça faisait du bien d'le dire, d'le formuler à voix haute. Ouais, c'était cet écart d'âge qui avait tout fait foirer. P'tete qu'il y aurait eu d'autres soucis, ailleurs, mais c'était là que tout avait commencé, que j'avais commencé à être blessant et que je l'avais rejeté. Nos regard se connectèrent, l'espace de quelques secondes. Les yeux de Maxine, ils étaient sublimes, mais j'pouvais y avoir d'la peine et d'la rancoeur aussi et ça me tuait en dedans. Lorsque Maxine parle de m'embrasser, instinctivement, les yeux descendent vers ses lèvres. Bien sur moi aussi j'en crève de l'embrasser, retrouver ces lèvres, pouvoir glisser à nouveau ma main dans ses cheveux, sentir son coeur battre contre le mien, pouvoir à nouveau découvrir son corps. Mais Maxine détourne le regard et soupire. Ses mots me serrent le coeur. A force de lui répété qu'elle n'était qu'une gamine, elle le formulait à son tour. Je secouais la tête, soupirant à mon tour. J'savais pas répondre à ça. Sans être blessant, ni en lui donnant de l'espoir. J'voulais pas qu'elle s'imagine que du jour au lendemain, j'finirais par accepter cette différence d'âge. J'y arrivais pas, c'était trop dur pour moi. "J'attends plus rien de toi Maxine, et n'attends plus rien de moi non plus." que je disais, simplement. "Et quand même bien on passerait outre cette histoire d'âge, on est allé trop loin dans nos mots..." je marquais une pause avant de rectifier : "je suis allé trop loin." C'était surtout moi qui l'avait blessée. J'le savais et il n'y avait pas de retour en arrière possible.
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Maxine Gray
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Sujet: Re: On se blesserait même avec zéro mot - Maxso Mar 11 Juil 2023 - 11:59
Même une falaise ne suffisait pas à les calmer. Ils s’envoyaient toujours des méchancetés, inarrêtables. C’était devenu leur manière de communiquer, refoulant leurs sentiments et leurs frustrations avec des mots durs. « Je ne suis pas amoureuse de toi ! » Criait-elle, n’ayant pas envie de le conforter dans cette idée, alors que tous ses gestes et ses regards disaient le contraire. « Oh mais arrête de perdre ton temps, va trouver une femme qui accepte d’être avec un putain de drogué. » Maxine elle s’était promis de ne jamais partir sur ce sujet, de ne jamais lui faire de genre de réflexion. Orso avait mal vécu cette dernière soirée, la dépendance ce n’était pas quelque chose dont on pouvait se détacher facilement. Orso avait peut-être été le plus dur dans leur histoire, Maxine elle ne manquait pas de verbe quand il s’agissait de blesser l’italien. Ils n’arrivaient pas à s’arrêter de hurler, choisissant de se battre sur la propriété de la rivière. Leur conversation était lunaire et un témoin de l’extérieur les trouverait stupide. Sauf qu’elle était à court de mot Maxine, et à la place elle lui envoyait un fuck bien déterminé, avant de prendre ses affaires et partir. Il n’y avait rien de bon, comme s’ils s’autorisaient de la douceur quand l’autre était au plus mal. Il était pourtant redescendu l’italien, surplombant l’anglaise par sa taille, alors qu’elle de son côté faisait un geste de défense. Oui elle avait peur d’Orso. Elle avait peur de ses mots, de la fébrilité qu’elle ressentait lorsqu’il était près d’elle, des sentiments qu’elle ne voulait pas s’avouer et de la peine qui lui faisait. Son regard n’arrivait pas à croiser le sien, Orso il avait cette assurance, ce charisme fou qui faisait perdre la raison à Maxine. Devant cette rivière, témoin de leur premier émoi, ils se rendaient compte de la catastrophe qu’avait été leur relation. A quel moment les choses avaient dégénéré alors que dans cette eau ils avaient été si parfaits ? Maxine elle n’avait presque plus de patience, essayant une dernière fois de se saisir des derniers souvenirs doux. Elle osait affronter le regard de l’italien, alors qu’elle venait de lui déclarer qu’elle n’arrivait pas à l’oublier. « On s’est persuadé que ça ne serait viable. » Enfin surtout lui, et ensuite elle. Ce n’était qu’une question d’âge, à peine huit ans les séparaient mais c’était déjà trop pour l’italien. Elle sentait sa gorge se nouer et les larmes monter quand il lui énonçait cette simple vérité. Sans ces huit ans, ils seraient peut-être en train de s’aimer, à s’épuiser du corps de l’autre. « J’pense qu’on aurait trouvé une façon de détruire tout ça. » Peut-être pas finalement, parce qu’avant cette question d’âge, ils vivaient une parfait symphonie. Mais Max se persuadait que les méchancetés auraient fini par surgir entre eux. Elle n’avait pas encore compris qu’Orso il avait dit tout ça pour l’éloigner, se rendre exécrable pour qu’elle fuit le plus loin possible. Sauf que ça l’avait bien trop blessé Maxine, perdant petit à petit cette légère confiance qu’elle avait acquise. Ce n’était qu’une gamine, rien de plus. Aux yeux du monde qu’est-ce que Maxine avait apporté ? Qu’est-ce qu’elle apportait à Orso à part de la colère. Elle avait envie de l’embrasser, de le sentir une nouvelle fois, une dernière fois. Il avait raison, ils étaient allés trop loin, apportant un lot de rancœur profonde. Il était allé trop loin. Elle le regardait, les yeux brillants. « Ne le prends pas mal. » Disait-elle doucement, mais elle sentait qu’il fallait un peu d’honnêteté aujourd’hui, une vraie honnêteté pas celle qui venait de leur phase inconsciente quand ils avaient bu ou étaient shootés. « J’aurai préféré ne pas te rencontrer. » Elle le pensait Maxine, parce que depuis qu’Orso était arrivé dans sa vie, il n’y avait eu que quelques semaines de joie intense. Tout le reste c’était dur, et Max on ne l’avait pas préparé à vivre ça. Puis elle passait à côté de lui, retournant s’asseoir sur ce ponton, laissant quelques larmes couler sur ses joues. Elle savait que cette fois-ci elle ne les contrôlerait pas. Elle avait besoin de ce moment, de cette rivière pour tourner une page.
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Sujet: Re: On se blesserait même avec zéro mot - Maxso Mar 11 Juil 2023 - 19:00
J'avais insinuée que Maxine était amoureuse de moi, en empruntant sa voix, bien ironiquement et sa réponse ne tarda pas à tomber, tranchante et blessante. Elle me qualifia de drogué. Et ça, ça me donna un gros coup de massue dans la tête. "VA TE FAIRE FOUTRE MAXINE!" que j'avais répliqué, en hurlant, réaction épidermique. J'supportais pas qu'on puisse me qualifié de drogué. J'l'étais pas. Je ne l'étais plus. J'luttais pour pas retomber et ce genre de mots là, ça me poussait juste un peu plus près du gouffre. C'était pas sain ce qu'on faisait là, comme depuis le jour où j'avais su son âge. Et on s'était engouffré dans une spirale de violence verbale, sans fond et j'crois que là, on était tombé très très bas. Maxine m'envoya un fuck bien claquant, en seule réponse à mes provocations puériles. Nan mais franchement, on était pas beau à voir, c'était sale ce qu'on faisait là et pourtant, j'me sentais tellement blessé et perdu que j'pouvais pas réagir autrement. Maxine, elle avait pris ses affaires, prête à partir et je l'avais rejoins sur la terre ferme, parce que je ne voulais pas qu'elle s'en aille, j'voulais pas ne plus la voir. Aussi paradoxale que cela pouvait paraître, j'la retenais toujours. Notre discussion avait été un peu plus apaisée, à l'instant où je m'étais rendu compte qu'elle me craignait, moi et mes mots. Ca me faisait un mal de chien de l'admettre, mais j'avais été trop loin. Cela dit, elle n'avait pas démérité non plus. Mais j'étais à l'origine de cette violence qu'on se déversait l'un sur l'autre. On en vint à parler plus calmement, plus posément, de nos souvenirs communs, de notre histoire. J'étais persuadé que notre histoire n'était pas viable, Maxine me corrigea, insinuant que c'était nous qui étions persuadé qu'elle ne l'était pas. Je haussais les épaules. J'savais pas quoi répondre à tout ça. Maxine, elle mit le doigt sur ce qu'on taisait depuis un long moment déjà, notre différence d'âge. Et puis, j'avais supposé qu'on serait en train de s'aimer s'il n'y avait pas toutes ses années qui nous séparaient. Max, elle était convaincue qu'on se serait détruit différemment, qu'on aurait trouver autre chose. J'fronçais un peu les sourcils. "Ouais, une histoire avec un drogué, c'est compliqué." que j'avais lâché, un peu froid, revenant sur ses propres mots, ceux qui m'avaient définitivement le plus blessés. J'supportais pas que Maxine me réduise à ma consommation de cocaïne, parce que j'étais pas que ça et que j'luttais, autant que je pouvais. Après avoir plongé mon regard dans le sien, ressentant une terrible envie de plaquer mes lèvres contre les siennes, on s'était retenu et j'avais avoué, à haute voix, que j'étais allé trop loin dans mes propos, dans ma violence. Les magnifiques yeux de Maxine étaient baignés de larmes et c'était dur à voir, à accepter. Maxine repris la parole. Elle aurait préféré ne jamais me rencontrer. J'gardais le silence, accusant le coup de cette sincérité. Maxine me contourna, je voyais les larmes couler sur ses joues. Elle s'assit sur le ponton, face à cette rivière, notre rivière. J'restais en retrait, derrière, debout, sans bouger. J'serrais la mâchoire et les poings, tentant de contrôler à mon tour un flot de ressentis qui grimpait le long de ma gorge. J'étais pas du genre à pleurer, loin de là, mes émotions se résumait à la joie ou la colère. Et j'me sentais extrêmement en colère, d'la rage dans le creux du ventre, qui en réalité n'était autre que de la tristesse. D'la voir là, Maxine, assise, pleurant en silence, ça me brisait le coeur. Réellement. Mais j'étais incapable d'lui apporter de la douceur à cet instant. Après quelques dizaines de secondes de silence, j'reprenais la parole, le plus calmement possible. "Si on doit s'croiser une prochaine fois, j'ferais comme si t'existais pas." Je marquais une pause, ça me serrait le coeur de dire tout ça, mais c'était la seule solution. "Toi et moi, ça n'a jamais existé." Elle était dos à moi Maxine, et je n'avais pas bougé. J'devrais partir là, lui tourner le dos à mon tour, mais j'y arrivais pas. C'était au dessus de mes forces.
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Maxine Gray
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Sujet: Re: On se blesserait même avec zéro mot - Maxso Mer 12 Juil 2023 - 17:14
Elle n’avait pas contrôlé ces mots, elle savait que ce n’était pas juste de lui balancer ça. Elle détestait qu’Orso trouve les bons mots pour la blesser, elle se détestait encore plus d’avoir joué le même jeu qu’elle. Sauf que c’était plus fort qu’elle, il avait hurlé et Max lui avait tout simplement répondu avec la même violence avant de récupérer ses affaires pour s’éloigner de lui. Ils étaient incapable de se quitter dans la douceur, gâchant toujours leurs adieux doux. Ils avaient essayé à plusieurs reprises de se quitter, à chaque fois par un geste doux, un baiser sur la joue ou un silence dans la voiture. Là, ils étaient sales, injustes envers cette histoire courte mais qui avait le mérité d’exister. Maxine n’avait pas peur de lui, il n’y avait rien de démoniaque chez Orso, juste de la tendresse, une carapace de protection et un entêtement surdimensionné. Ce n’était que cette histoire d’âge qui rendait leur histoire impossible. Orso estimait qu’elle était bien trop jeune, et peut-être qu’il n’avait tort. Leur histoire n’était pas viable, l’euphorie des premières semaines avaient peut-être trompée l’anglaise. Mais qu’adviendrait-il quand Orso voudrait des choses que Max n’était pas en mesure d’offrir ou inversement ? Avec un homme plus âge, n’allait-elle pas passer à côté de cette jeunesse insouciante ? Il était temps d’arrêter et d’essayer de garder les souvenirs doux avant qu’ils ne commentent l’irréparable. Ils en étaient pas loin, à force de se déchirer ils finiraient par se détester et oublier ce qu’ils avaient vécu. Maxine était persuadée que l’âge n’était pas que le seul élément, sinon très vite ils seraient passés à autre chose. Ils n’auraient pas tenté à vain à aider l’aider, à se retenir d’embrasser l’autre à la moindre occasion. Le cœur de la jeune femme ne battrait pas aussi forte en sa présence et la tristesse n’existerait pas à cette intensité. Il y aurait eu d’autres éléments, le même facteur que celui qui les faisait se détruire à cet instant. Orso il était blessé quand elle l’avait juste identifié comme un drogué. Elle le comprit à sa remarque et à sa froideur. « Ouai comme une histoire avec une femme qui ne veut que coucher. » Répondait-elle instantanément. Ils allaient regretter ces mots de trop, et Orso il avait raison. Ils étaient allés trop loin dans les mots, ça demeurait en elle à présent toutes les conversations. Sa confiance en avait prit un coup, mais le plus dur c’était d’admettre qu’elle aurait été plus heureuse si elle ne l’avait pas rencontré. Pourtant, le dire à voix haute ça lui brisait le cœur, parce qu’il lui avait fait vivre des émotions intenses comme toutes ces fois où ils s’épuisaient avec le corps de l’autre. Chaque baiser d’Orso sur sa peau restait gravé, et les sensations qu’elle avait connu elle ne pourrait pas les oublier. Elle préférait retourner s’asseoir, observer cette rivière pour la dernière fois. Ses larmes coulaient, elle avait décidé de ne plus les cacher. A quoi bon ? Orso il le voyait bien que toute cette histoire ça la brisait Maxine. Elle le voyait bien que lui il luttait contre cette colère aussi. Ils restèrent silencieux ainsi pendant de très longues minutes. Ils essayaient de s’éloigner l’un de l’autre et pourtant ils étaient constamment en recherche de la présence de l’autre. Pourtant, les mots d’Orso lui faisaient l’effet de coup de poignard, elle ne voulait pas ne pas avoir exister pour lui. Faire comme s’ils n’existaient pas c’était nier tout ce qu’elle avait ressenti ces deux derniers mois. « Ça a l’air si simple de ton côté. » Pour Maxine ça ne l’était pas. Elle aurait aimé ne pas le rencontrer, pour s’éviter toutes ces douleurs mais aujourd’hui elle était incapable de faire comme s’ils ne se connaissaient pas. Mais ça leur permettait de finir cette histoire alors soit. Maxine elle se levait, essuyant les larmes. « Très bien ! Toi et moi ça n’a jamais existé ! » Elle essayait de se convaincre elle-même. A cet instant, elle voulait se réfugier dans ses bras, respirer une dernière fois son odeur, sentir la puissance de ses bras autour d’elle. Elle avait imaginé un monde sans Orso après cette soirée où il était sous coke. Elle n’avait pas imaginé un monde avec Orso mais avec plus aucun lien.
STATUT : garde le sourire, plus rien est grave tant qu'il nous reste une seconde de souvenir dans le crâne. nos deux corps pourraient mourir, j'ai déjà fait le deuil. maintenant, pars loin de moi une larme cachée dans l'œil. (maxso)
Sujet: Re: On se blesserait même avec zéro mot - Maxso Mer 12 Juil 2023 - 19:24
Jusqu'où on pouvait aller dans ce déversement de violence? J'en savais rien mais j'me sentais avec aucune limite. J'avais juste dans l'idée de l'éloigner le plus de moi, pour me protéger. C'était con, c'était immature, et c'était paradoxal. Parce que j'pouvais plus me passer d'elle, j'aurais voulu qu'elle soit dans mon cercle vital, tout le temps. J'étais complètement accro à elle et parce que je l'assumais pas, je la blessais. Après s'être envoyé des horreurs, alors qu'on était éloigné l'un de l'autre, le ton baisse un peu une fois que je la rejoins sur la terre ferme. Parce que ça peut plus durer comme ça. On s'fait trop de mal, c'est stérile notre histoire et ça me fait chier de l'admettre. Tout a pris un tournant inattendu. Jamais je n'aurais imaginer ressentir des sentiments pour elle et je préférais feindre l'inconscience, refoulant mes émotions, ne laissant la place qu'à la colère. Le seul ressenti valide, celui que je maîtrisais le mieux. Maxine, elle voulait tout arrêter, elle voulait que ça cesse. Et j'allais dans son sens alors que mon coeur me hurlait de la retenir. C'était une bataille qui se jouait là, entre mon coeur et ma raison. Notre histoire, elle était impossible, déjà parce que notre âge était trop éloigné, on aurait pas eu les mêmes attentes et puis, impossible aussi parce qu'on était chacun enterré dans notre rancune et notre entêtement. Maxine, elle répliqua à mon pic, j'avais utilisé ses mots, elle avait utilisé les miens. C'était juste une joute verbale sans issue, je secouais la tête, commençant à fulminer, une fois de plus. Nous n'étions pas capable de parler calmement. "Une nympho et un camé, ça fait pas bon ménage." que j'rajoutais, toujours emprunt de méchanceté gratuite. Voilà à quoi on se réduisait. Et pourtant je le savais que Maxine n'était pas comme ça. Mais on s'collait des étiquettes, comme pour se convaincre que c'était pas possible. J'savais tout le soleil et la douceur qu'elle était capable de m'apporter, j'savais à quel point elle m'faisait me sentir bien, à l'époque de note idylle intense. Maxine se retrouve face à la rivière, assise sur ce ponton qu'on avait partagé lors de notre première rencontre. Ses larmes coulent en silence, tandis que moi, je deale avec ma colère. On est pas beau à voir vraiment. Je secoue la tête à ces mots. "Si tu savais." que j'souffle. Si elle savait à quel point elle me plait, à quel point je suis accro à elle. Mais j'lui dirais pas. Parce que ça mènerait à rien. J'conclue en disant qu'elle et moi, ça n'avait jamais existé. Maxine se lève, j'la vois qui essuie ses larmes avant de valider ce que j'ai dis. J'reste statique, face à elle, mon regard dans le sien. J'voudrais la prendre dans mes bras, j'voudrais oublier tout le mal qu'on s'est fait, j'voudrais revenir en arrière, j'voudrais tant de choses, et des choses contradictoires, que j'suis complètement perdu. J'fais un pas ver elle, lentement. C'est instinctif, c'est plus moi qui contrôle, c'est mon coeur. J'fais un deuxième pas, celui qui réduit notre distance, pour que mon corps se retrouve en face du sien. J'ouvre mes bras, et j'la serre contre moi. Un court instant. "Encore une seconde..et après c'est terminé." J'avais eu besoin d'ce geste, juste pour prendre une dernière petit dose de Maxine, avant que tout soit ne soit plus qu'un souvenir que j'allais tenter d'oublier. J'desserre mon étreinte et j'fuis son regard. Baissant les yeux et j'fais demi tour, m'éloignant de ce ponton, laissant Maxine là. Ca me brisait, au plus profond de moi, tentant d'me convaincre que j'faisais le bon choix.
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☽☽ tu vois l'genre de cercle vicieux? le genre de trucs qui donne envie d'tout faire sauf de mourir vieux. tu peux courir à l'infini à la poursuite du bonheur. la Terre est ronde, autant l'attendre ici.
Maxine Gray
MESSAGE : 4178 ICI DEPUIS : 06/11/2020 COMPTES : Alba CRÉDITS : @showmeyouricons
STATUT : Je revois le début les premières semaines. On pourrait repartir à zéro. Et prendre le premier avion comme dans un film de merde (maxso)
Sujet: Re: On se blesserait même avec zéro mot - Maxso Mer 12 Juil 2023 - 20:06
Maxine n’arrivait pas à qualifier ce qu’elle ressentait pour Orso. Il y avait tant de rancœur, de peine et parfois de haine, mais il y avait aussi beaucoup d’amour, de respect et d’inquiétude. C’était la première fois que ça lui arrivait. Habituellement c’était simple, elle aimait ou elle détestait, il n’y avait cet entre deux déchirant qui lui faisait dire les pires atrocités. Orso ce n’était pas un camé, juste une personne dépendante à cette drogue qui le tuait à petit feu. Face à face, sur le plat de leur premier émoi, ils arrivaient réussi à se calmer. Se jouait ici un tournant sûrement important de ce qu’ils étaient. Ils se rendaient bien compte que l’issue leur était défavorable. Il n’y avait pas que l’âge à présent qui posait problème. C’était ce qu’ils avaient fait d’eux, les dernières semaines intenses et durs qui sonnaient la fin de cette idylle si précoce. A présent, ils étaient devenus la nympho et le camé, de sympathiques mots pour les décrire. Ils avaient gâché, à coup de fierté et de colère, ce qu’il y avait eu de beau entre eux. Pourtant Maxine elle était accro, incapable de résister à sa présence, Orso la faisait briller, elle souhaitait rayonner autant que lui quand ils étaient au même endroit. Il apportait cette chaleur italienne dans les endroits où il passait. Elle riait à sa phrase, alors qu’Orso il était toujours en colère. « Je ne pensais pas qu’on en arriverait là, ça ferait un bon titre de roman. » L’humour n’était peut-être pas le bienvenue à ce moment présent, mais comme c’était la fin, Maxine ne voyait pas le problème. Les larmes coulaient tout de même, se rendant compte qu’Orso voulait la supprimer de son existence, faire comme si rien ne s’était passé. Ils avaient commencé à côté de cette rivière par l’apothéose pour finalement repartir chacun de leur côté, comme si la boucle était bouclée. Il n’y aurait plus rien entre eux, à part des souvenirs qui finiraient pas s’estomper à un moment donné. Ça paraissait simple pour Orso. Elle n’était peut-être pas si exceptionnel si l’italien pouvait la rayer de sa fin en un instant. A quoi servait toutes ces larmes et ces cris si c’était pour finir de cette manière. Elle ne le voyait pas avec cette tristesse dans le regard, préférant se lever et conclure enfin cette torture. Face à face, ils se regardaient pour une dernière fois, savourant chaque parcelle de ce regard de braise qui l’avait envouté dès les premiers instants. Max se revoyait sauter de cette falaise, avec un air espiègle pour impressionner le guide. Ça semblait remonter à des années. Elle acceptait, après ce moment ils deviendront des inconnus Orso s’approchait, d’un pas puis d’un autre, enlevant l’espace qui les séparait. Elle se réfugiait dans ses bras, respirant une dernière cette odeur. Elle retenait ses larmes, ce n’était plus le temps de pleurer, il y avait eu assez d’eau entre eux. Ça ne durait que quelques longues secondes, assez pour que Maxine comprenne que ç’allait lui manquer. Il partait, la laissant seule à cette rivière. Elle aurait pu le supplier, mais Max elle avait trop de fierté et trop de blessures. Elle était persuadée qu’il n’y aurait rien de bon entre eux. Elle avait l’impression de revivre le moment à son café, où ils s’étaient déjà dit au revoir, mais cette fois-ci il manquait quelque chose. Max le rattrapait, le forçant à se retourner. « Franchement Luciano, tu ne sais vraiment pas comment faire des adieux correctement. » Elle agrippait sa nuque avant de l’embrasser pour une ultime fois.
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Sujet: Re: On se blesserait même avec zéro mot - Maxso