Une sortie au centre commercial.

Depuis quelque temps, je n’allais pas très bien. Je n’étais pas au meilleur de ma forme. Il faut dire que dernièrement, je n’étais pas très fier de la version que j’étais devenu. Je ne voulais pas être cet homme-là, je ne voulais pas donner cette image aigrie de ma personne.Je voulais évoluer changé, mais pour le faire, il faut avoir un certain mental. Je dois bien avouer que le faire seul c’est très compliqué, mais je dois revenir dans le droit chemin. J’ai une réputation à tenir. Je suis professeur à l’université, je ne voudrais pas perdre mon travail, car j’aurais encore dérapé. Je ne veux pas devenir ce genre de monstre. Il y a très peu de personnes dans mon entourage en qui j’ai confiance, mais ceux qui l’on savent que je ferais n’importe quoi pour eux. Je suis un homme timide, mystérieux, mais je suis également quelqu’un avec un grand cœur. Je ne le partage pas avec n’importe qui. Aujourd’hui, cela fait deux ans que j’ai divorcé avec mon ex femme, j’ai agis comme une ordure avec elle. Je ne suis pas fier de mon comportement, si je me sens mal à l’heure actuelle, je me dis que je ne mérite plus de trouver de bonheur dans les bras d’une autre femme. L’amour, c’est quelque chose de je devrais bannir de ma vie, mais j’ai une lueur d’espoir comme quoi il existe encore une femme sur terre qui veux bien m’aimer… Pour le moment, j’essaye de me reconstruire, d’avancer, tourner la page pour un futur meilleur. Ce soir, je vais au centre commercial avec Janael, c’est une jeune femme avec qui je m’entends très bien. Je l’ai connu grâce à son ex-mari, elle aussi traverse des moments difficiles. Je fais de mon mieux pour la soutenir, j’essaye de lui changer les idées, même si en ce moment, je ne suis pas la personne idéal. On s’était donné rendez-vous devant notre centre commercial préféré, oui, c’est notre rituel qu’on adore faire surtout le soir en fin de journée. En général, il y a beaucoup moins de monde. J’aime faire les boutiques en toute tranquillité surtout quand je suis en bonne compagnie. Après avoir passé toute la journée par corriger des copies, je rejoins Janael au lieu du rendez-vous. Il m’aura fallu quelques minutes de marche pour arriver à destination. J’aperçois la silhouette de la demoiselle avant de lui faire signe de la main, je m’approche d’elle et je la regarde en souriant.Salut toi, je suis content de te voir, j’étais perdu dans mes copies, je crois que cette sortie va me faire du bien.

En ce moment, je suis dans un mood ou je me déteste. Je ne fais que des bêtises, je mange n’importe quoi. Quand je me lève le matin, j’ai une boule au ventre. J’ai déjà fait plusieurs crises d’angoisse ses dernières semaines. Rien ne va plus, j’essaye de trouver la meilleure solution pour
m’en sortir. D’apparence, je fais croire, que je vais bien, mais ce n’est pas le cas. C’est un enfer au quotidien, j’ai l’impression que je ne vais plus avancer, je suis bloqué dans une bulle interminable. C’était comme-ci, que j’étais en prison. Je me sens seul, je souffre en silence. Heureusement, que j’ai mon métier, sinon je ne bougerais plus de mon lit. Je resterais dans le noir en attendant le temps qui passe. Ce soir, j’aurai pu rester à la maison, en train de boire, ou fumer des joints. Me détruire, c’est la seule activité que j’aime pratiquer, j’ai l’impression de mériter ce sort. Heureusement que je ne suis pas sorti, tel que je me connais, j’aurais provoqué des inconnus dans un bar pour frappé des mecs, mais je me fais violence. C’est très dur de se retenir, surtout quand on a envie de se lâcher. J’espère bien docteur, oui ce genre de petit surnom, c’est un petit jeu entre nous et on adore. En effet, il y a pas mal de pépite, je te ferais lire si tu veux, dis-je en rigolant avec la jeune femme. Le café, c’est une très bonne idée, je te suis ma belle. Dis-je en souriant. Je ne sais pas comment elle fait pour accepter l’homme que je suis, elle connaît tout de moi, tous mes problèmes, mon côté diabolique. Pourtant, la jeune interne en médecine, ne m’a jamais jugé et ça, c’est quelque chose que j’apprécie chez elle. Cette sortie au centre commercial, c’est mon moment de bonheur de la journée, dis-je en souriant à nouveau. J’ai comme l’impression, qu’il n’y a pas beaucoup de monde ce soir, parfait, on aura le centre commercial rien que pour nous. Dis-je en ayant un sourire satisfait. On se dirige, alors tous les deux à la terrasse à une table. Tel un gentleman, je lui tire une chaise pour qu'elle s'assoie, je m'installe ensuite à mon tour avec un grand sourire. Je crois qu'on aura beaucoup de choses à se dire au tour de ce café. dis-je avant de poursuivre. Comment s'est passé ta reprise avec les études ?