[TW +18 ] Jet Lag - Knox Hendrix

Les semaines étaient passées et la vie avait repris. Nerea était toujours dans un petit coin de ma tête, mais ce n'était pas constant. Disons qu'elle m'aidait à passer le cap certaine nuit ou je me sentais un peu trop seul. J'avais encore le souvenir de sa langue sur ma... Holy shit, ce n'était pas le moment de penser à ça, sinon j'allais me faire virer de l'aéroport. J'avançais vers ma porte d'embarquement après avoir passé une petite heure dans le lounge de la compagnie. L'accès à l'avion était déjà ouvert et je passa rapidement pour rejoindre la première classe. A peine arrivée à bord, qu'une hôtesse de l'air manqua de peu de m’assommer avec une porte de placard. J'allais râler lorsque je vis les courbes connues de Nerea. Un simple bonjour m'aurait suffit. Dis-je en lui lançant un sourire à 1000 watts. J'étais content de retrouver la brunette, nous avions passés un bon moment et j'avais apprécié son franc parler... Et bien plus.

Je m'étais installé, sans plus l'embêter car elle bossait, et j'avais sorti un livre. Le vol était long et si j'étais collé à un écran tout du long, j'allais me taper une migraine carabinée. Du coup, j'allais lire un peu et surement dormir. En fait, j'avais du mal à lire la première ligne de mon bouquin, car je pensais à la brunette. La voir avait fait remonter les souvenirs de son passage dans mon appartement et je n'étais pas tranquille. Je bouillonnais et à chaque fois qu'elle passait dans une allée, je la regardais avec envie. Je fus d'ailleurs très déçu lorsque sa collègue s'approcha de moi pour me proposer à boire, j'aurais préféré Nerea en personne. Je pris quand même quelque chose, mais je demanda à faire passer un message de la part du dushbag australien. Le bout de papier où j'avais griffonné "is it true that long flights have beds for flight attendant ?" changea de main, mais pas à la bonne personne. Une grande rousse se mit à me regarder et j'aurais tout fait pour pouvoir disparaitre. Ce n'était pas pour elle, définitivement pas pour elle...

Je refermais le placard, tombant nez à nez avec Knox et j'ouvris grand la bouche, en proie à un rayonnement intérieur réel.

- What did you do here ?!

Surprise je l'étais, mais contente de le recroiser. Le sourire accroché à mes lèvres était là, et plus calmement que notre premier vol, il alla s'asseoir à sa place, sans faire de scandale de rien.

Je travaillais normalement, sentant de temps en temps son regard sur moi, posant mon regard sur lui par moment, et tentant de garder le maximum de mon professionnalisme. Si je m'écoutais, j'aurais grimpé sur lui, et l'aurais supplier de me prendre sans attendre. C'est con quand même... Comment un mec, peut me faire autant d'effet, même après 1 mois sans s'être vus ? Sa belle gueule, sa belle queue... non Nerea concentres toi.

Je fis les démonstrations de rigueur, pour attacher sa ceinture, les sorties de secours et autres, le sourire vissé aux lèvres. Et puis dans le galley, ma collègue Livia, la grande rousse incendiaire, vint me rejoindre en me parlant d'un mot qu'on lui avait glissé.

- No, but I can’t believe it, the guy over there is asking if there are beds for air hosts on long flights, who does he think he is?
je pris le message dans les mains, et riais un peu.
- I don’t think it was for you... wait I’ll see

Remettant mes seins en place, déboutonnant un bouton de mon chemisier, remontant légèrement ma jupe crayon, je sortis de là, pour rejoindre la place de Knox. Regard de braise, papillonnant des cils, allant me pencher vers lui.

- Livia is flattered Mr Hendrix, but she loves women. Soufflais-je avec sensualité à l'intention de Knox, souriant de ce qu'il avait fait, lui rendant son morceau de papier.

Papier sur lequel j'avais gribouillé : yes, but we'll never have the place to do, what I have in my mind...

Nos doigts se touchèrent en lui rendant le papier, et je me redressais pour partir en direction d'un autre passager en quête de questions. L'avion tremblotait un peu, légèrement, et je retournais vers le galley tandis que le voyant lumineux de ceinture bipa au dessus des allées. Je pris le téléphone, et mon sourire tomba légèrement, dos aux passagers.

ça n'arrivait pas souvent, ça arrivait peu en réalité, mais la météo changeante pouvait nous apporter son lot d'emmerdes, emmerdes auxquelles nous étions formées avant de monter dans ces avions. Un avis de cyclone était annoncé, les commandants espéraient simplement qu'à l'approche de l'Australie nous n'aurions pas de soucis... L'alerte turbulences était donnée. J'hochais la tête, remis mon foulard correctement, et raccrochais le téléphone, pour prévenir les filles en signes uniquement. Aucun mot ne devait être prononcé pour ne pas faire paniquer les passagers, nous allions avoir un vol mouvementé.

Les lumières des couloirs furent éteintes, et je m'assis non loin de l'allée, regardant par le hublot la nuit d'encre, avant de tourner le visage vers Knox, que je voyais de là où j'étais assise. Je lui adressais un sourire, appréciant quelque part, qu'il soit dans cet avion, l'impression que ma solitude dingue était trompée par sa seule présence. Comme si une personne, pouvait nager dans mon puit sans fond de solitude, et de temps en temps, de panique aussi. Une turbulence secoua l'avion en entier, et mes mains se crispèrent sur les accoudoirs. On a beau être formé, je n'ai jamais été très zen lors de turbulences, et c'est avec ces incidents là, que je regrettais quelque part, mon travail d'hôtesse de l'air.

Une nouvelle turbulence secoua l'habitacle, et la tension était palpable dans l'avion... qu'en serait il, à l'approche des vents de 250km/h vers l'Australie ? Je respirais un instant, et déjà le signal lumineux des ceintures disparu. Il restait 16h de vol... Je me levais pour aller rassurer quelques passagers de mon sourire, avant de de glisser un mot à l'oreille de Knox.

- Dans deux minutes au Galley ?

Nerea faisait son travail avec professionnalisme et je ne pouvais qu'observer de loin. J'aurais aimé qu'elle vienne à moi et que l'on s'accorde quelques longues minutes pour gouter à nouveau au corps de l'autre. J'étais en manque de son toucher, de ses lèvres sur moi, de son rire et des remarques piquantes... Elle m'attirait et ça me déstabilisait car elle n'était censée être qu'un plan cul. J'avais peut être juste besoin d'une deuxième dose. Après tout un plan cul ce n'était pas forcément une seule et unique fois, je pouvais y retourner sans me bruler les ailes. Je tentais ma chance en passant un petit mot par le biais d'une collègue à elle, mais celle ci se trompa de destinataire. Je me fis alors tout petit jusqu'à ce que ma brunette revienne à ma hauteur. Elle avait changé quelque chose à son uniforme, elle était bien plus sexy qu'avant, mais je n'aurais pas du dire quoi. Fuck ! Elle essayait de me rendre fou. I don't mind. I'm sure I can make her obsess with my cock anyway. I did it with you, didn't I ? Ma voix tremblait, pas à cause de ce que je disais, mais parce que j'étais à deux doigts de la tirer sur mes genoux pour avoir ma wicked way avec elle. Nos mains se frôlèrent lorsqu'elle me remit le papier et j'eus un frisson qui parcourut tout mon corps. Holy shit ! Le vol allait être long... Et une fois que je lus ce qu'elle avait écrit, je ne pus que mettre mon visage dans mes mains en espérant que j'allais survivre à ce vol sans pouvoir la toucher.

Elle avait du aller s'assoir à cause de turbulences. Son siège était dans ma ligne de vision et je l'avais vu se crisper à chaque fois que l'appareil était secoué. Elle n'aimait pas ça, elle n'était pas à l'aise. J'aurais voulu pouvoir aller lui attraper la main et lui dire que tout irait bien, qu'elle était en sécurité et que l'épisode serait bientôt terminé, mais je devais resté attaché dans mon siège. Puis ce n'était pas mon rôle.
L'épisode se termina et elle partit faire le tour de la cabine pour rassurer les passagers, qui comme elle, avaient eu peur. Je ne la quittais plus des yeux et quand elle arriva à ma hauteur en me demandant de la rejoindre dans deux minutes, je ne pus qu’acquiescer. Il n'y avait pas besoin de mot pour comprendre ce qu'elle voulait. Et après deux très longues minutes, je me levais pour me rendre là où elle m'avait indiqué de la rejoindre. Sauf qu'en arrivant au galley, il n'y avait personne. Je fis un tour sur moi même, avant d'enfin la voir arriver. Il y eut une seconde de silence, à se regarder, avant que la tension ne se relâche et que je fonde sur elle. Je n'avais pas le temps pour les faux semblants, je la voulais et je la voulais maintenant. Ses lèvres avaient un léger gout sucrées, je m'y perdais oubliant totalement que l'on n'était pas vraiment à l'abri de se faire pincer ici. Au fond je m'en foutais parce qu'elle était la seule à qui je pensais à cet instant. Je mis mes mains sur ses hanches pour l'assoir sur le mini plan de travail et me glisser entre ses cuisses. Tous nos gestes étaient brouillons, nos respirations haletantes... C'était comme si nous n'avions pas pu respirer pendant un mois l'un de l'autre et que l'on reprenait notre souffle pour la première fois.
Un bruit vint nous séparer et j'eus tout juste le temps de faire un pas en arrière pour la laisser redescendre que déjà une collègue à elle arrivait. Un petit rire m'échappa, car nous étions totalement cramés. Je voyais ma brunette le souffle court, sa tenue en vrac, des cheveux sortaient de son chignon et son maquillage... Disons que je devais en porter autant qu'elle à cet instant. Livia me détailla de la tête aux pieds en s'attardant sur une partie plus que tendue de mon corps, avant de venir regarder Nerea. I should go back to my seat. C'était la chose à faire, même si j'étais frustré de ne pas avoir pu aller plus loin que quelques baisers. I talk to you later ? Demandais-je dans l'espoir de réussir à se revoir après le vol au moins. J'en avais besoin.

Je ne m'attardais pas plus que ça sur ces mots cocky, je voyais sa lèvre trembloter, sa respiration devenir plus saccadée et je pouvais presque entendre son cœur battre contre sa cage thoracique, le mien tapant frénétiquement. Mon regard planté dans ses pupilles dilatées, son odeur effleurant mes narines, excitant au passage chaque cellule de mon corps. L'excitation, la vraie, la plus pure, la primitive presque, il l'a ressentait comme moi, et je dus rapidement partir, non sans lui laisser l'espoir de retrouvailles.

Face à face dans le Galley, une seconde d'observation avant de laisser nos cerveaux en hiatus et la raison de côté. Un besoin vital, de retrouver ses mains, ses lèvres et qu'il me fasse baigner dans les endorphines. Le genre de drogue, qu'on ne trouve pas au fond d'un verre, ni dans des drogues de synthèse - quoi je n'ai jamais testé, un joint tout au plus - Et déjà sa bouche, retrouvait le chemin de la mienne, sa langue s'enroulant autour de la mienne, et nos corps se pressant l'un contre l'autre. Mon dieu que c'était bon, son sexe frottant à travers les diverses couches de tissus, et la frustration pour étendard, nous dûmes nous séparer bien rapidement.

Il rit, et je pouffais aussi, secouée par la turbulence Knox. Il avait du rouge à lèvres de partout autour des lèvres et étalée dans la barbe, débraillé tout autant et la bosse impressionnante dans son pantalon. Livia nous regarda sans mot dire à dire vrai.

- yes... soufflais je pour toutes réponses à ses mots.

Oui il devait retourner dans son siège et oui, on parlera... plus tard.

- Knox... the bathroom... please, to remove the lipstick.. Je lui montrais le chemin d'une main directive.

Je me rhabillais du mieux possible, tandis que Livia me regardait avec un petit quelque chose de réprobateur.

- Well.. well.. is that... the monaco's guy ? Demanda t-elle.
- Euh... yes.
- Gosh... you see what it’s like not to see his sex date for a month, if you had exchanged your numbers, there would be clearly less passion... or less overflow in your professionnal aera.

Je ne répondis rien, parce qu'il était encore pas loin, et que je souhaitais garder un peu de vie privée quand même. Je me remaquillais correctement, effaçant le passage précipité de sa bouche sur la mienne.

Heureusement pour moi, Knox finit par s'endormir sur son siège, ou alors il faisait semblant, mais c'était mieux que d'avoir le regard planté dans le sien, à imaginer des trucs qui ne pourraient pas éclore, avant l'arrivée finale. Je me couchais au bout d'un moment, laissant Livia prendre les premières 6h de garde, sans qu'il n'y ait de turbulences pour le coup, sauf dans ma tête, où il régnait en maître, me projetant les images de cet instant volé au galley, et bien d'autres.

Je fus réveillée par la sonnerie de mon réveil, me rhabillant correctement, pour relayer Livia, et apporter des collations aux passagers. Il restait encore 7h30h de vol, quelque chose comme ça, c'était un des plus longs de mon mois. Le combiné sonna dans le galley et je décrochais, tandis que le voyant ceinture se ralluma. Nous allions entrer dans une forte zone de turbulences. J'allais prévenir Livia de s'attacher en position assise, et non de rester couchée, passant ensuite dans les allées, je posais ma main sur l'épaule de Knox, tandis que les commandants s'exprimaient pour les passagers, afin de les aviser de ce que nous allions traverser. ça secoua une fois, et je faillis me vautrer sur ses genoux, marchant pour rejoindre mon siège, ça secoua une très longue seconde fois, m'attachant à la va vite.

Dans les films, ça raconte pas vraiment la réalité... les lumières de l'habitacle s'éteignent franchement, les masques à oxygène sont libérés, l'avion est secoué dans tous les sens et on entend crier. Sauf que notre peur aussi est présente et tétanisante quelque part, je ferme les yeux, les mains crispées sur les accoudoirs et je me fais cette réflexion... j'aimerais acheter un vase. Un vase à moi, je n'ai jamais pu faire ça dans ma vie, m'acheter un vase et le poser sur une table à moi...

Au bout de ce qu'il semble être des heures interminables, quelques trous d'air et autres, l'avion se stabilise, la lumière revient et j'ouvre doucement les yeux, très doucement. Il faut marcher, il faut aller rassurer les autres, et ma main finit dans la sienne, comme pour le rassurer, tout va bien. Mais c'est un choc une nouvelle fois pour moi, tout arrive pour une raison. Rien par hasard.

A l'atterrissage, je l'attends à l'extérieur de l'aéroport, pas certaine qu'il viendra, mais j'attends en fumant une cigarette bien méritée.

- I need a drink, and you ?

Après notre courte escapade dans le galley, j'étais retourné m'assoir à ma place. J'étais dégouté parce que j'aurais voulu tellement plus, Nerea avait rallumé la flamme avec quasi rien. Notre baiser avait un gout d'inachevé... Et pour essayer de ne pas trop ruminer, je m'étais allongé et j'avais fermé les yeux.
Les premiers tremblements de la carlingue m'avaient réveillé, j'avais entre ouvert les yeux, essayant vainement de me rappeler là où j'étais. Ce ne fut que lorsque la belle brune vint à moi que je me rappela que j'étais dans un avion, avec elle, et des turbulences. Sans un mot, je me rassis en me rattachant. L'avion bougeait dans tous les sens, nous étions secoués et même pour quelqu'un comme moi qui n'avait pas peur en temps normal, je commençais à flipper. La cabine était plongée dans le noir et je ne pouvais pas la voir, mais je sentais au fond de moi qu'elle n'était pas sereine. Personne ne l'était. Il fallut un long moment pour que la météo se calme et que je puisse revoir Nerea. Elle était toute pâle, mais ça ne l'empêcha pas de reprendre son travail en allant voir les passagers qui en avaient besoin. Elle était forte, je n'aurais pas pu faire ce qu'elle faisait là, alors quand elle passa près de moi et qu'elle me prit la main et je la garda un peu plus longtemps que nécessaire. Il n'y avait pas besoin de mots, on communiquait par ce simple geste.

J'étais rarement sorti aussi rapidement d'un avion, mais j'avais eu besoin de poser le pied sur la terre ferme pour me rassurer. Il faisait beau, frais, et je savais qu'en remontant dans le nord les températures se réchaufferaient. Mais j'avais deux jours à Sydney, pour me remettre du décalage horaire et préparer un meeting avec un sponsor. En attendant, je passais la douane et les contrôles sanitaires, avant de sortir de l'aéroport et de voir le crew de mon vol partir en mini bus. Une pointe de déception s'installa en moi, j'aurais aimé voir Nerea... Je n'avais pas son numéro et je ne pouvais pas compter sur la chance pour retomber sur elle dans un avion. Est ce que j'allais encore être le creepy guy qui la traquait sur les réseaux sociaux ? Non... Si elle était partie c'est qu'elle ne voulait pas plus. Tout simplement.
Je faillis faire une attaque en entendant sa voix. Je ne l'avais pas vu derrière moi, une cigarette à la main et une petite mine. I do too. Un verre, son corps, j'avais besoin de réassurance, de confort... Elle me suivit pour prendre la voiture qui était venu pour m'emmener à l'hôtel et elle fit la route avec moi. Nous étions silencieux, surement épuisés par le vol chaotique que l'on venait de vivre. Elle finit même pas s'endormir, le visage posé contre la vitre. Elle était plutôt mignonne lorsqu'elle était calme et apaisée, ou c'était peut être le charme du ronflement qu'elle émettait à chacune de ses respirations.
On est arrivé. Dis-je en posant ma main sur son épaule pour la réveiller en douceur. Le bagagiste s'occupait de nos valises et le hall luxueux du Shangri-La nous attendais. Do you want to go to my suite ? You can take a nap before we head to the bar. Je ne lui laissa pas le choix et après avoir récupéré la carte pour la chambre, je la fis me suivre. Je prenais toujours la même suite lorsque je descendais dans cet hotel : la Horizon Club Sydney Harbour. C'était luxueux, la vue était formidable et le room service très rapide. Elle rentra la première et fut attirée par la vue incroyable sur l'opéra de Sydney.

Il sursauta légèrement, et mon sourire s'élargie. Je le suivis jusqu'à sa voiture, laissant ma grande valise au chauffeur. Assis l'un à côté de l'autre, en silence, sans se toucher... et puis je m'endormis, appuyée contre la portière, épuisée d'avoir autant stressée sur le vol. Il me réveilla avec douceur, et j'essuyais ma bouche... Putain j'avais bavé, décidemment c'était l'anti glamour total.

Traversant le grand hall luxueux, les mains dans les poches de mon grand manteau, j'hochais la tête lorsqu'il me proposa de monter dans sa suite, dormir avant d'aller au bar. Je rêvais d'une douche ou d'un bain, mais faire la sieste avec lui, était une étrange... bonne idée. Dans l'ascenseur, toujours silencieuse, je posais ma tête contre son épaule, lui adressant un sourire complice.

Hypnotisée par la vue de la suite, je fondis dessus, me disant que dans l'hôtel que j'avais réservé, la vue aurait été beaucoup moins impressionnante. Il se glissa derrière moi, embrassant ma nuque, m'entourant de son aura intriguante, et je me laissais posséder par la passion qui nous avait animé au galley, mais il ne voulait pas que je le touche, que je rentre en contact avec sa peau chaude.

Je me retrouvais contre le lavabo de la salle de bain, contre lui, jouissant à gorge déployée, tenant le miroir d'une main pour éviter d'être écrasée contre, l'autre bras autour de ses épaules. Un premier coït intense, qui se termina bien vite, l'excitation et la fatigue se mêlant complètement.

Une douche plus tard, et je me glissais nue dans cet immense lit, allongée sur le ventre, les cheveux en pagaille, la tête tournée vers lui, le sourire aux lèvres. Détendue je l'étais, appréciée je l'étais, et en paix aussi.  

- I’m tired, but I’d like to get to know you... Other than sexually... Tell me about yourself...

J'étais vraiment épuisée, mais dans ce cocon là, avec lui, c'était plaisant. Je ne voulais pas spécialement, au départ, échanger sur nos vies respectives, mais de la connexion que nous avions au moment, où nous étions l'un proche de l'autre, j'avais envie d'apprendre à le connaître.

Je l'écoutais me parler de lui, de ce qu'il y a avait au delà des récits des médias, au delà, des émissions de télé et autre, et j'appréciais ce que j'entendais. Il y avait une personne riche en cœur, en ambition, et un incroyable compétiteur, un homme passionnant, et au sourire et regard ravageur. Accrochée à ses lèvres, alors qu'il parlait de ce qu'il avait envie, je le trouvais magnifique.

Cazzo*... songeais-je. J'étais foutue quelque part non ? (Putain*)

- I am Italian and Spanish, I lived in Italy, I studied in Italy, I lived in Spain too. My family lives in Valencia, and the other part of my family in Cinque Terra, Italy... and I... I now live nowhere... Je grimaçais un peu, ce fait là avait de quoi surprendre. I live in hotels between flights, with my family when I’m in Europe, but I... I have no house of my own, no dog... and god knows I would like at least two or three, no decoration... well, I lived like a nomad.

C'était un gros morceau que je posais là, parce que personne ne comprenait comment je pouvais vivre comme ça. Ma famille savait pourquoi, mais n'avait jamais cautionné, ni compris, mon grand père m'assurait dès que j'allais le voir, que sa maison en Toscane m'appartiendrait quoiqu'il arrive, à sa mort. La vérité ? La vérité, c'est qu'il y avait maintenant 13ans, j'avais perdu l'homme que j'aimais, un bête accident de moto, et j'avais préféré fuir sans m'accrocher, sans m'attacher, sans me fixer au plancher des vaches. Laissant ma carrière artistique prometteuse derrière moi... bref.

- I propose you something Knox... we sleep and we go out, do something new, something sensational ? For once, you follow me without flinching... Lui dis-je en faisant référence au fait qu'il prenait souvent les décisions pour nous deux mine de rien !

Après la douche nous nous étions calé sous le drap du grand lit et je m'étais mis à lui caresser les cheveux. Je n'y faisais pas attention, c'était juste un geste de tendresse automatique. Elle semblait fatiguée, mais voulait parler et pour un plan cul c'était plutôt inhabituel - même si je n'étais pas un expert en la matière -. Je n'hésita pas longtemps, car j'étais à l'aise avec elle et que le sommeil pouvait attendre encore un peu. Je lui parla de ma carrière, de Bowen et de mon amour pour les belles voitures, de Dodger aussi, mais je n'évoqua pas une seule fois Pénélope ou Mercedes. Je n'avais pas honte d'elles, bien au contraire, seulement je n'étais pas prêt à les partager. Ni elles, ni les dramas qui avaient retournés ma vie. A vrai dire, si Nerea cherchait un peu sur internet, elle pouvait tout découvrir par elle même. Puis ce fut à son tour de se dévoiler et je me mis à sourire tristement en sentant qu'elle n'était pas tout à fait à l'aise avec cette vie de nomade. Je la comprenais à un certain niveau, car je bougeais beaucoup moi aussi, mais j'avais un point fixe où je pouvais revenir. C'était une différence majeure. I can spare a shelf at my place if you want to put some stuff somewhere. What the fuck Knox !!!!! Qu'est ce que je venais de proposer ? J'étais en train de fixer un plan qui n'aurait du être que temporaire. Elle ne voulait pas de long terme, moi non plus, on cherchait juste à s'amuser. Régulièrement. Elle était sympa et marrante, au lit ça matchait bien, je l'appréciais beaucoup... Oh fucking hell ! Quel idiot j'étais... A quel moment la situation avait autant dérapé ? Mais au point où on en était, je n'avais plus besoin de me contrôler. Je força son corps à se rapprocher du mien, son visage passa de l'oreiller à mon torse et après l'avoir embrassé sur le haut du crane, je repris. You're going to have all of that one day.

Je la tenais et je ne la lâchais plus. Le poids qu'elle était sur mon thorax m'apportait une sensation de sécurité - un peu comme une couverture lestée -, ça et le fait que son parfum nous entourait, m'aidait à m'endormir. C'est sa voix qui me stoppa et je me mis doucement à rire. As long as you don't try to kill me again with a door, I'm fine following you. Même sans la connaitre, je lui faisais confiance. En même temps, nous ne serions pas dans cette position là, si je n'étais pas à l'aise avec elle. Je n'attendis pas plus longtemps pour sombrer, j'étais hs après ce vol et tellement bien avec elle dans mes bras...

En me réveillant, Nerea était là, mais plus sur moi, nous nous étions calés en cuillère et une de mes main avait trouvé sa place sur son ventre tandis que mon autre bras était bloqué sous sa tête. Elle dormait encore et je ne voulais pas la réveiller. Elle en avait besoin. Je me mis à la regarder - le retour du creepy guy -, elle était belle avec ses traits fins et ses longs cils. Sa respiration était régulière et je dus m'assoupir en la regardant, car je me réveilla à nouveau lorsqu'elle se mit à s'étirer. Hey sleeping beauty. Ce fut plus fort que moi et je la serra un peu plus fort contre moi pendant une seconde, comme pour lui assurer que j'étais toujours là. Et c'est à ce moment là que son ventre décida de faire connaitre sa présence en bougeant. Either you're pregnant or you're really hungry. Wow. J'aurais peut être du mettre un filtre avant d'ouvrir la bouche. That wasn't funny, even for a Knox's joke.

Sa phase, cette phrase là, qu'il avait prononcé avec un naturel déconcertant, et qui semblait même lui avoir fait une légère frousse en la disant, me fit tiquer. Pas parce que j'avais peur de quoique ce soit, mais parce que de mémoire de femme, il y avait toujours un truc qui flanchait dans mes relations passées, et pas que moi d'ailleurs ! Beaucoup de gens le disaient, il y a toujours un truc qui coince, qui est mal compris ou autre.

- Well, I would accept leaving only one thing there, which I’m sure, you will take good care... of my grandfather’s watch. Lui dis-je en riant doucement, collée contre son corps, et détournant ainsi la petite pointe de gène qu'il a pu ressentir en disant, tout seul, comme un grand, ses mots.

Lovés l'un contre l'autre, je sentais sa respiration devenir plus longue, plus posée aussi, et il me berçait. Je rajoutais un petit quelque chose, qui le réveilla et il me fit rire.

- It’s not my fault you’re a small constitution... le taquinais-je à ce sujet. but I’ll make an effort not to kill you, promise.

Rapidement après ça, je m'endormis contre lui, n'ayant aucun mal à rester contre lui, et à confier mon sommeil à ses bras. Combien avions nous dormi ? Aucune idée, le jet lag était puissant depuis quelques semaines. Il me serra contre lui, et je posais mes main sur son bras, gigotant légèrement le postérieur contre son bas ventre, avec une idée en tête toute trouvée... la position de la cuillère avait le don de m'exciter rapidement, et avec lui en prime... Pfiou ! Impossible de ne pas craquer. Mais mon ventre se chargea pour moi, de casser le mood et je pouffais à sa réflexion et à la correction de sa réflexion.

- I'm Starving ! Lui dis-je en me tournant vers lui, déposant un baiser sur sa bouche, et une main sur sa joue. I have a shitty humor too, rest assured... and if you have a baby on hand I would eat it now. So...

Je me glissais hors de ses bras, comme une anguille, en tirant sur le drap dans lequel j'étais enroulée, et j'attrapais mon portable.

- Ciao Alex, sì, Nerea, sto bene e tu? È vero, è pazzesco... senti, sono a Sydney... sì, lo so, ho bisogno di un favore. Un grosso favore... sì, vorrei le chiavi, pensi che possa essere possibile per stasera? Che ore sono? Tra un'ora?

Marchant devant lui de long en travers, tout en parlant avec Alex au téléphone, un italien installé à Sydney depuis 4 ans déjà. C'était mon géotrouves tout à moi, et un mec incroyable ! Je raccrochais le téléphone, trop heureuse, hyper souriante en regardant Knox.

- Put on jeans and sneakers, knox, let’s get a burger, and on my way to Kings Kross. I have a surprise for you!

Je me penchais pour l'embrasser, avant d'aller dans la salle de bain pour trouver dans ma valise un jean et un débardeur noir, enfilant un sweat à capuches et des Nike air violettes et dorées. Nous sortîmes ensemble, et j'hélais un taxi dans la rue, pour que nous montions dedans.

- I’ve known Alex for years, I set him up a while ago... he’s 60. He lived here for 4 years, before he lived in Italy, but when his wife died, he wanted to change everything. And... and the first thing he opened up here, which didn’t last and it’s a shame, is where I’m taking you.


On pris à emporter dans un fast food, et quelques minutes de marche plus tard, on arriva devant une boutique, visiblement fermée... mais qui cachait à l'intérieur 80m2 de jeux d'arcade à l'ancienne, de jeux de danse à l'ancienne, de flipper, de babyfoot, simulateur de vol, de voitures et même pacman ! J'ouvris la porte, le laissant dans le noir, le temps d'aller remettre le courant au fond de la salle, et quand tout s'alluma et se remit en route, je revins vers lui, avec un grand sourire sur les lèvres, espérant que j'avais pas merdé sur mon choix.

- Tada !

Nerea me confiait la montre de son grand père, et nous dormions ensemble, elle organisait même quelque chose pour la soirée... Tout ça dépassait les limites d'un simple plan cul. Je le savais et je ne faisais rien pour l'arrêter. J'avais envie de passer du temps avec elle. Je n'allais pas me priver de ce qui me faisait du bien quand même. Alors c'est sans poser de question que je m'habilla comme elle me l'avait demandé avant de la suivre pour monter dans un taxi. Elle avait une idée bien précise et malgré des explications plus que cryptiques, je n'avais pas la moindre idée de là où elle m'emmenait. Si, tout d'abord dans un fast food pour remplir l'estomac de madame avant qu'elle ne me tue avec une porte. C'est avec un sac plein de nourriture bien grasse que l'on fit la fin du trajet vers un bâtiment aux allures innocentes.

You're not going to kill me in there, right ? La boutique semblait fermée depuis un petit bout de temps et même si je commençais à lui faire confiance, elle avait encore le potentiel d'être une serial killeuse. Elle en avait le look en tout cas, la femme fatale, la veuve noire... J'étais en train de partir très loin avec mes idées folles, quand elle me fit entrer et qu'elle alluma les lumières. Ce que je vis m'apporta des étoiles dans les yeux et ma mâchoire se décrocha. Are you kidding me ? It's amazing ! How did you... You're amazing. Dis-je en avançant dans la salle, touchant les machines comme si elles allaient disparaitre d'un instant à l'autre. C'était toute mon enfance les arcades, j'adorais m'y rendre avec mes amis et jouer pendant des heures. J'allais pouvoir faire ça à nouveau ce soir, avec elle, et ça me rendait profondément heureux.

Je revins vers elle, attrapant son visage pour poser mes lèvres sur les siennes. Une sorte de merci un peu plus intime. Le fait que cela ressemblait de plus en plus à un premier rendez vous fut très vite enterré par mon cerveau et je pris le sac que j'avais posé en entrant dans le magasin. Time to eat, I don't want a grumpy brunette when there is so many doors around. La taquinais-je en lui tenant une chaise pour qu'elle s'y installe. Je pris celle en face d'elle avant de commencer à sortir tout ce que l'on avait prit au fast food. On n'avait peut être abusé sur la quantité, il y avait beaucoup, mais vu les calories que l'on dépensait ensemble, c'était un peu plus raisonnable. Ou pas. Rien n'était raisonnable lorsque ça nous concernait.
Le repas fut bon enfant, elle me faisait rire et elle manqua de s'étouffer sur un bout de burger alors que du coca s'échappait par mes narines. Il n'y avait pas de problèmes, car tout coulait de source : le feeling, le sexe, nos rencontres... Rien n'était préparé et notre spontanéité m'empêchait de trop réfléchir. Grâce à Nerea j'étais heureux, je retrouvais cette légèreté que j'avais perdu avec tous les accidents de la vie que j'avais rencontré.

I hope you don't mind loosing, because I'm gonna crush you.

Je fis la belle, repoussant mes cheveux en arrière, riant comme une conne.

- you know, I’m a woman with a lot of resources. My network is great. dis-je en me pavanant.

Trop contente que ça lui plaise, et je fus remerciée par un baiser, qui à mon sens, était encore plus plaisant que tous les mots de remerciement de la terre. Je lui rendis son baiser, les mains posées sur ses hanches. Putain, il me plaisait, j'aimais bien être avec lui. J'éclatais de rire à sa connerie, cette porte c'était ouverte sur lui, l'ayant frappé avec grand fracas, et elle avait changé quelque part le cours de nos vies respectives.

- For sure, and i need all my strengh to kill you at games.

Je mangeais avec un appétit vorace, tout en se parlant de nos souvenirs de jeux d'arcade, des poisses et des petites victoires de nos vies, c'était léger, bon enfant et simple. Nous avions presque les mêmes références, puisque pas si éloignés en âge, nous étions de la même génération, et ça facilitait l'échange. Le coca lui sortit par le nez, et toussant en riant, j'allais crever de rire avec lui dans les parages.

- Oh... you wish... but i'm a competitor myself Knoxy Knox... Dis-je en me levant, pour aller brancher de la musique.

A-ha avec Take on me se lança dans les baffles de la salle, et je veillais avant qu'on commence, que la porte d'entrée soit bien fermée à clé.

On débuta assez naturellement avec un simulateur de voiture, et côte à côte derrière des volants dans des sièges à baquets, on se mesura l'un à l'autre. Il était fort, mais il perdit quand même la première partie, soit disant que la machine n'était pas bien paramétrée. Je le charriais sur le sujet en le traitant de mauvais perdant. Sortant une pièce de métal, je le lançais ensuite sur le jeu de danse, au sol 4 flèches, des rambardes et un écran pour suivre les pas demandés. De fou rire en fou rire, on était pas bon tous les deux, mais pas dénués de motivation à gagner malgré tout. Je tentais de le pousser d'un coup de main, pour qu'il perde l'équilibre sur certains pas, essayant comme une gamine de tricher, et c'était bon !

On se chamaillait comme des mômes, le sourire aux lèvres, se touchant, se cherchant, jusqu'à s'embrasser pour reprendre un peu une dose de l'autre, plus étroitement. Durant le simulateur de vol, et le voyant super bon, je glissais une main entre ses jambes, pour le déstabiliser, lui accordant un battement de cils façon biche. Et c'est à l'image même de cette soirée, qu'on se bécotait contre le babyfoot, allumant le feu d'un désir d'adulte malgré tout. Me séparant de sa bouche un instant, passant une main sous son t-shirt je lui murmurais cette fameuse phrase mythique de Top gun.

- Knocky bête de sexe, fais moi l'amour où je ne réponds plus de mon corps...

Nous avions passé tout le repas à rire et à se raconter nos souvenirs de gamins. Elle avait même réussi à me faire pleurer de rire. Je l'adorais... Peut être un peu trop. Mais avec une soirée comme celle ci, comment j'aurais pu ne pas l'adorer ? Elle était parfaite à bien des niveaux.

I don't lose. Je me devais de la prévenir parce qu'elle avait en face d'elle un grand compétiteur qui ne supportait pas de perdre. C'était ce qui m'avait fait être si bon sur les circuits, mais également la raison pour laquelle j'avais eu l'accident qui m'avait couté ma carrière. Je ne comptais pas perdre ce soir.
Elle mit de la musique et m'entraina vers un simulateur de voitures. Je pensais pouvoir gagner facilement vu mon passif, mais elle me mit la pâté. Il y avait forcément une explication logique à cette défaite, les réglages ou un truc similaire, seulement pour madame j'étais mauvais perdant. En me disant ça, elle avait réveillé la bête ronchonne et encore plus compétitrice. I'm not a sore loser !
Nerea me fit alors danser et je n'étais vraiment pas bon, elle non plus d'ailleurs. Elle me poussait et j'essayais de lui cacher les yeux pour qu'elle ne puisse pas voir les pas suivants. C'était pathétique et tellement rigolo. A chaque jeux que l'on essayait, on s'affrontait, on se taquinait et on rigolait, mais il y avait aussi tous ces baisers que l'on s'échangeaient pour rester proche. Nous avions besoin de nous toucher, de vibrer ensemble, c'était aussi un gentil moyen de déconcentrer l'autre.

Nerea poussa la première le vice un peu trop loin en venant caresser ma queue à travers mon jeans pendant que je pilotais un avion. Cette histoire se termina en crash. Mais j'eus ma revanche lorsqu'elle jouait à Pacman et que mes lèvres trouvèrent sa nuque dégagée. Et ce ne fut pas vraiment une surprise lorsque, adossée au babyfoot à se bécoter, elle me sortit une réplique de Top Gun. Fuck yes ! I like it when you call me Knocky. Dis-je juste avant de fondre sur ses lèvres. Elle était déjà rosies de par tous les baisers que l'on avait échangé. Je les aimais beaucoup, douces, invitantes, délicieuses... Tout comme le reste du corps de mon hôtesse de l'air préférée. Tout en continuant à l'embrasser, je lui défaisait les boutons de son jeans pour le faire descendre le long de ses jambes interminables - j'avais cette impression malgré le fait qu'elle fasse 20cm de moins que moi -. Oh baby, you're are truly fucking perfect for me. Grognais-je en m'agenouillant devant elle, collant mon visage contre la dentelle de son tanga. J'avais envie de l'arracher, de m'en débarrasser, mais ma raison me rappela qu'un jour peut être j'aimerai le revoir sur elle. Il suivit le même chemin que le jeans de la belle. Mes mains glissèrent le long de ses jambes avant de se saisir de son bassin et de la stabiliser. J'avais le visage entre ses cuisses, ma simple respiration contre son centre la faisait respirer plus vite. Je n'avais peut être pas gagné à tous les jeux, mais j'allais gagner à celui là.
Délicatement ma langue vint caresser sa peau fine, puis plus insistante elle se glissa entre ses deux lèvres. Nerea était déjà trempée. Pour être plus à l'aise, je lui fis mettre une jambe sur mon épaule tout en continuant de lécher son centre névralgique. Elle gémissait et s'agrippait à mes cheveux, elle aimait et ça m'encourageait à continuer encore et encore. Mon pouce trouva son entrée et accompagné de ma langue je la cajolais. Je la dévorais et elle était délicieuse ! Ma queue était juste coincée dans mon jeans, à l'agonie de devoir patienter ainsi, mais j'avais bien trop envie de la voir se décomposer devant moi juste avec ma langue et mes doigts. Elle avant moi. Elle avant tout. Elle méritait d'avoir un orgasme sensationnel après la soirée qu'elle venait de m'offrir.

- I like it when you call me Knocky.
- So be it... Susurrais-je avec délectation.

Il se baissa en même temps que mon jean, et je retirais mes baskets pour retirer mon bas. Le feu aux joues, le palpitant cognant avec fureur contre ma cage thoracique, j'agrippais le bord du babyfoot de mes mains, trouvant l'instant Ô combien sexy.

- if you knew... soufflais-je alors qu'il chassait ma raison une nouvelle fois.

Sa respiration contre mon sous vêtement et la caresse fabuleuse de ses mains sur mes jambes, je frissonnais de la tête aux pieds, trop réceptive à son toucher, et puis il retira mon tanga, pour glisser sa langue sur mon intimité. La tête bascula en arrière, passant une main dans ses cheveux.

- Oh God !!! Lâchais-je au climax de ce qu'il me faisait.

Tremblante, mais pas vaincue, je le fis remonter vers ma bouche, léchant ses lèvres qui avaient mon goût. Ma main caressa son jean, et je défis les boutons, pour glisser ma main entre la peau et le tissu, le prendre en main d'abord, avant de le coller contre un des jeux, et lui offrir une fellation, dont je rêvais depuis hier déjà. Des regards par en dessous, tout en m'occupant de sa propre intimité, titillant ses nerfs et son self control. Quoique self control... on n'en était pas vraiment là tous les deux depuis 48h !

Finalement, c'est sur un flipper, que nous consommâmes le coït, mes jambes autour de son bassin, assise sur la vitre, tantôt accrochée à ses épaules, tantôt à demi allongée, les bras en l'air pour me tenir à la machine. Jusqu'à terminer au sol, sous la table de billard, lovés l'un contre l'autre, à bout de souffle, heureux comme deux gros niais.

- I like you. Lâchais-je alors, allongée à côté de lui, le jean pendant à une de mes jambes, le sien nous recouvrant vaguement les intimités.

Je tournais la tête vers son visage, et lui adressais un sourire de nouveau.

- I like spending time with you. I haven’t felt that way in a long time.

Je roulais sur le côté, pour être en face à face avec lui, tandis que la musique jouait Hotel California des Eagles. Il n'avait pas besoin de répondre réellement, il fallait juste que je le dise, il me plaisait, et il avait le don d'effacer mes mauvais souvenirs, mes angoisses propres et de donner tellement de lumière dans ma vie.

On se rhabilla, jouâmes encore un peu, avant de partir de là, ranger, éteindre les lumières et fermer à clé - planquant la clé dans la boîte noire à l'entrée - et quitter ensemble notre salle de jeu. Dans les rues de Sydney, son bras sur mes épaules, à parler et rigoler encore, en se jetant des regards qui en disaient plus long que nous.

Aucune idée de l'heure à laquelle on rentra à son hôtel, enfilant un long t-shirt ACDC pour dormir avec lui, assis côte à côte dans le lit, pour regarder un vieux film : l'affaire Pélican, je m'endormis sur son épaule au milieu du film.

I like you too. Avouais-je en lui caressant la joue. Nous avions un petit quelque chose de spécial, j'aimais beaucoup passer du temps avec elle et ça me semblait irréel de pouvoir être aussi à l'aise avec une femme après Mercedes. J'avais un peu l'impression de trahir mon ex femme et en même temps ce que j'avais avec Nerea était si naturel... J'essayais de ne pas trop réfléchir lorsque j'étais avec la jolie brunette et de juste profiter du moment présent.

C'est avec le bras sur les épaules de la jeune femme que nous avions repris le chemin de l'hôtel après notre soirée gaming. Toujours à rigoler, à partager des anecdotes de nos vies, à se regarder avec une intensité folle... J'étais en train de tomber sous son charme. C'était un jeu dangereux, mais tellement prenant que je me laissais tenter. J'aimais la façon dont elle me regardait, j'aimais lorsqu'elle me taquinait et j'étais un fan absolu de ses fellations. Elle était parfaite sur bien des points.
A notre retour à l'hôtel, la nuit était déjà tombée depuis très longtemps. Elle avait enfilé un tee shirt ACDC et je m'étais contenté d'un boxer noir. Il ne nous avait pas fallut longtemps avant de nous caler sous les draps et s'installer l'un contre l'autre pour regarder un film. Elle avait choisit l'Affaire Pélican et j'aurais cru qu'elle aurait tenu jusqu'au bout, mais c'était une femme et comme toutes les femmes, elle s'endormit avant la moitié du film. Son visage apaisé trônait sur mon torse et même si j'avais voulu m'échapper pour faire quelque chose, je n'aurais pas pu, car elle avait passé ses bras autour de mon corps. J'étais son doudou. Et ça me plaisait plutôt bien. Je finis par éteindre la télé et après quelques minutes je m'endormis à mon tour.

A mon réveil, Nerea dormait toujours à côté de moi et comme il faisait toujours nuit je la laissa dormir. J'avais du boulot et il fallait que j'avance, car nos escapades n'étaient pas prévues dans mon programme et m'avaient fait prendre du retard. M'installant au salon, je m'étais organisé sur la table avec mon ordinateur, mes piles de papiers et quelques crayons pour annoter mes copies. J'avançais tranquillement, je passais des coups de téléphones à l'autre bout du monde, je signais et corrigeais des papiers... J'aimais mon boulot, mais j'aurais largement préféré rester au lit avec la brunette. J'avais tellement d'idées pour qu'elle crie mon prénom et ce n'était pas comme ça que ça risquait d'arriver.
J'étais tellement concentré que je ne l'avais pas vu s'approcher de moi et ce n'est qu'en sentant ses bras autour de mes épaules que je réalisa qu'elle s'était enfin levée. Je tourna mon visage vers elle pour l'embrasser avant de la tirer pour qu'elle tombe à la renverse sur mes genoux.
Une idée de ce que tu veux faire pour notre dernière journée ensemble ? Lui demandais-je en sentant immédiatement le poids de mes mots. Si je n'avais pas pour intention d'aller voir ma fille, j'aurais changé tous mes plans pour rester avec elle quelques jours de plus. J'aimerais t'inviter au restaurant. J'en avais un en tête, un bon que j'aimais particulièrement. C'était peut être un peu trop formel pour ce que l'on avait, je n'en savais rien, j'en avais tout simplement envie. Elle méritait d'avoir des belles choses et d'être traité comme une grande dame parce qu'elle prenait soin de moi.

Le ding de mon portable me réveilla... en étoiles dans le lit, seule visiblement, ne me souvenant que peu où j'étais, je tatonnais pour le prendre, c'était Livia qui m'envoyait un mms. Plusieurs mms... Photos prises dans la rue en pleine nuit, avec Knox et moi, bras dessus bras dessous, riant, nous regardant et tout ça.

- Whos spy on us ? lui envoyais-je.
- Page six big girl. Me répondit elle. You're everywhere on internet.
- Fuccck.

Je me levais, allant sur google, en me rendant aux toilettes et elle avait raison bordel, on était partout, je tapais Knox Hendrix et j'avais pratiquement toute la rétrospective de notre soirée. On avait été suivi par des photographes ou des curieux. Fuck, Fuck, Fuck. Pour lui c'était probablement monnaie courante, mais pour moi, pour sa fille - oui je savais qu'il avait une fille, et une épouse pilote super sexy de 26 ans d'ailleurs - je ne voulais pas de ça.

Je me débarbouillais un peu, avant de le rejoindre, il était paisiblement en train de bosser dans le salon, et quand je glissais une main autour de ses épaules, il me fit basculer sur ses genoux. La question était bien normale, mais je n'eus pas le temps de répondre, en réalité ce serait mieux - la raison qui parlait - de m'éclipser et de le laisser vaquer à ses occupations diverses et variées.

- In fact, i can't... My bestie wait for me. It's my holidays, and i'm gonna travel all around Australia, roadtrip excatly.

Je caressais sa joue, et ne sachant pas comment aborder le sujet, j'hésitais.

- You must take a look at page six...

Je lui tendis mon portable, pour qu'il voit les photos qui avaient été prises à notre insu.

- Sorry about that, Sorry for you wife and... daughter. Lui dis-je en me séparant de lui. I didn’t want it to make headlines, and our... whatever it is, cause you harm.

J'étais vraiment embêtée pour lui, pour moi c'était différent, personne ne m'attendait quelque part, raah rien que de le penser était déprimant en fait !

On refera pas le monde maintenant, je l'embrassais, lui accordant un sourire tendre et complice et filais dans la salle de bain pour me doucher et m'habiller, je refis ma valise correctement, et récupérais la montre de mon grand père, pour la remettre à mon poignet. Pas de larme, pas de vague à l'âme, c'était génial, c'était une coupure salvatrice et merveilleuse. Je me regardais dans le miroir de la salle de bain, me faisant la très nette réflexion, que j'étais affreusement mauvaise pour me mentir à moi même. Un brin de maquillage plus tard, et je sortis de là, le rejoignant dans le salon, trainant ma valise derrière, mon manteau sur le bras. J'avais écrit mon numéro sur un papier de l'hotel, voulant lui laisser, et puis non, je l'avais écrasé avant de le jeter à la poubelle.

- Well Knocky, have a great holidays, and... see you one day ? Dis-je avec le plus grand courage possible.

Je le pris dans mes bras, l'embrassais une dernière fois, et quittais la suite, et d'un pas franc, mes talons hauts claquant sur le sol, l'hôtel. Dehors, j'hélais un taxi, un dernier regard aux portes de l'hôtel, bien malgré moi quelque part, et je rejoignis l'appartement de mon amie aux abords de la plage.

J'aurais du savoir que ça viendrait, qu'elle découvrirait ma vie d'avant et que ça la ferait fuir. Elle avait beau aborder ça comme un au revoir, ça sonnait comme un adieu. Elle avait même pris la montre de son grand père, celle là même qu'elle m'avait demandé de garder dans mon appartement Monégasque. Et elle partait sans me communiquer son numéro de téléphone.

You should know that you don't have the whole story. Dis-je en me levant pour l'accompagner à la porte. Je voulais la retenir et lui raconter toute mon histoire, qu'elle comprenne que rien n'avait changé entre hier soir et maintenant, mais je n'en avais pas le cran. Parce que je ne voulais pas parler de Mercy et du bébé parce que Pénélope faisait partie de mon jardin secret... Alors je ne pouvais que regarder Nerea s'en aller sans vrai espoir de la revoir un jour.
You'll know where to find me if you want to see me again. Rajoutais-je peiné en la regardant s'éloigner dans le couloir de l'hôtel. Je me sentais tout retourné, j'avais envie de la rattraper et de lui dire qu'elle ne pouvait pas partir après tout ce qu'on avait vécu ensemble ces dernières 24h. Mais elle avait raison, nous avions dépassé les limites du plan cul et prendre ses distances était la chose à faire.