scream night ☽ orso

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scream night

Dimanche soir, une journée plus que classique pour moi : séance de sport, brunch, balade… Du classique jusqu’à recevoir un message d’Orso. Ce n’était pas rare qu’il m’envoie un message, loin de là, on passait beaucoup de temps ensemble. Ce qui l’était un peu plus était le ton de son message, auquel je n’étais pas vraiment habituée. Il avait besoin de moi, je le savais, et bien sur je répondais par la positive. Avant de débarquer chez lui, je m’arrêtais chez notre italien préféré pour récupérer des pizzas. Je vous jure, c’était le goût de notre enfance ! J’arrivais chez Orso, devant sa maison qu’il partageait avec ses colocataires. Etant habituée à venir sur les lieux, je frappais un seul coup à la porte et je rentrais directement. « Putain Orso, y’a Monica Bellucci qui t’attends ! » Mes affaires toujours en main, je déambulais dans la maison à la recherche de mon ami que je trouvais enfin dans le salon, sur le canapé. « Wow, t’as une sale tête, Monica ne t’aurait même pas donné l’heure ! » Je riais doucement avant de poser les pizzas sur la table basse. J’attendais avec impatience son grognement. On se connaissait depuis tout petit, je savais très bien comment il était. « Film d’horreur et pizzas, ça te vas comme programme ? » Je savais qu’il avait besoin de moi, mais je savais aussi qu’il était fier et qu’il ne serait pas du genre à me parler directement des causes de sa mine déconfite. Autant y aller petit à petit. Mais j'arriverai à lui tirer les vers du nez à un moment ou à un autre. Je m’installais alors sur le canapé à ses côtés tout en ouvrant les deux boites de pizza. « Promis, je ne crierai pas ! » Ok, même si j'avais pas peur de grand chose, les films d'horreur avait tendance à me faire sursauter et crier beaucoup trop facilement.

code by exordium.

Sujet: Re: scream night ☽ orso Jeu 2 Nov 2023 - 2:50

tw : évocation de drogue.

C'était pas la grande forme en ce moment. J'étais assez morose, j'enchaînais les soirées extrêmes. Arielle avait découvert mon état, alors elle tentait d'être présente. Mais, j'avais encore l'esprit bien faible face à mes démons et c'était pas rare que j'finisse dans une boite de nuit un peu dark à chercher d'la cocaïne. Alors forcément, quand j'étais en descente, le lendemain, j'était pas fier et j'me jurais que c'était terminé. Cela dit, j'avais déjà pris l'habitude d'espacer un peu mes soirées, mon corps commençait à dire stop. Tout simplement. Ce soir, c'était une soirée sans cocaïne. Je gérais le manque mais mon esprit était bien morose. J'avais besoin d'une présence solaire, d'un p'tit peu de fun, et j'avais pensé à Liviana. J'l'avais texté et très vite, elle avait accepté. J'savais que j'pouvais compter sur elle. J'étais affalé sur le canapé, avec un canette de coca entre les jambes, et j'regardais la télévision sans la regarder. J'étais plongé dans le noir parce que j'avais mal à la tête. Ouais, là, j'étais pas au climax de ma vie. Pour être honnête. Et puis, sans tarder, j'entendais quelqu'un frapper une fois à la porte et très vite, Liviana entra dans l'appartement. J'entendais sa voix et j'rigole en me redressant sur le canapé, pour me tourner et la regarder. "Attends, c'est toi Monica Belluci ? Ca va les ch'villes Wheels?!" que j'lui lâche en riant toujours. Finalement, elle arrive près de moi et elle voit bien à ma tête, que j'suis pas en pleine forme. J'la regarde, aussitît vexé de ses mots et j'boude. "Hého, j't'ai pas fait venir pour que tu m'envoies des saletés en pleine tête!" que j'dis en croisant les bras. Bon ok, j'ai un p'tit sourire parce que j'suis vraiment content qu'elle soit là. Et pis, elle vient de poser des pizzas sur la table basse, alors elle se rattrape bien. J'me redresse et je renifle au dessus des boites de pizza. "Mmmmh, miamiam." que j'dis me rendant compte que j'étais affamé. Elle annonce le programme me promettant que le film d'horreur ne la fera pas crier. J'la regarde, en coin, amusé. "J'te crois pas une seconde, mais ok, va pour ça. Mais avant.." que j'dis en levant mon index, la regardant bien dans les yeux. "J'ai pas eu mon câlin!" que j'dis avant d'ouvrir mes bras pour qu'elle vienne s'y réfugier. Liviana et moi, on est pas mal tactile, c'est une vieille habitude qu'on a de notre enfance. Tout le temps fourré ensemble. Tout le temps dans l'espace de l'autre. Alors quand on se retrouvait en Sicile, on s'faisait toujours des câlins qui duraient des plombes et quand elle partait, pour plusieurs mois, c'était toujours le coeur serré qu'on se prenait dans les bras, une dernière fois. Alors ouais, les câlins avait Liviana, c'était une institution. Et puis, j'crois que j'en avais pas mal besoin là. D'sa chaleur corporelle, de sa présence.

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☽☽ tu vois l'genre de cercle vicieux? le genre de trucs qui donne envie d'tout faire sauf de mourir vieux. tu peux courir à l'infini à la poursuite du bonheur. la Terre est ronde, autant l'attendre ici.

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scream night

@Orso Luciano & @Liviana Wheels

Me voilà arrivée dans le salon, plongé dans le noir. De façon assez instinctive, comme si j'étais chez moi, j'allumais une petite lampe posée derrière le canapé, histoire de voir un minimum où je posais les pizzas et mes pieds par la même occasion. Je haussais les sourcils et venait poser mon poing sur ma hanche aux paroles d'Orso. Comment ça mes chevilles ? « Tss, je suis certaine qu'elle serait hyper touchée que je me compare à elle. » Dis-je d'un air un peu hautain. Bien sur je n'en pensais pas un mot. Monica était pour moi la plus belle femme du monde, après ma mère, et depuis toujours. Je finis par me relâcher et par rire à ses paroles. Je savais qu'il râlerait de ma petite remarque sur ta mine de déterré. « Désolé... Mais je te jure on dirait un zombie. » Je riais un peu plus alors que je posais les pizzas. Je posais mon sac à côté de la table et j'en profitais pour enlever ma veste ainsi que mes chaussures. Oui, on se mettait à l'aise. Mon sourire s'agrandissait lorsqu'il ouvrait ses bras pour avoir son câlin. Il était aussi attendrissant que chiant, c'est pour vous dire. « Bébé va. » Je disais ça, mais nos câlins c'était l'étape obligatoire lorsqu'on se voyait. Oui, même aujourd'hui alors que nous habitions dans la même ville et que l'on se voyait presque tous les jours. Je m'approchais de lui, redevenant cette petite fille qui retrouvait son ami pour les vacances. Je me jetais presque sur le canapé, et donc sur lui, et je venais me blottir dans ses bras, laissant ma tête s'enfouir dans son cou et mes bras l'entourer. « Mais c'est vrai que tes câlins sont les meilleurs. » Je finis par relever doucement la tête vers lui, afin de capter son regard. « Ca va ? » Après tout oui, je m'inquiétais pour Orso, son message, son état là ce soir... Je le connaissais par coeur, je savais très bien que quelque chose n'allait pas. Et je voulais lui montrer que, même si j'aimais lui envoyer des petits pics, je voulais être là pour lui.

code by exordium.

tw : évocation de drogue.

Liviana et moi, on était tellement fusionnel, tellement à l'aise l'un avec l'autre qu'elle pouvait entrer dans l'appartement, allumer des lumières, s'mettre dans un p'tit confort sans que je l'invite à le faire et ça me paraissait totalement normal. Notre amitié, elle remontait à .. je n'ose même pas compter. Comment ça j'ai un problème avec mon âge? Mais oui, elle et moi, c'était une histoire de longue date, c'était mon p'tit souvenir de la Sicile, c'était ma p'tite madeleine de Proust. Ca m'fait du bien de la voir, et j'crois que j'ai vraiment besoin de ça en ce moment. J'suis pas au plus fort de ma vie là, j'ai replongé dans la cocaïne et j'enchaîne pas mal les mauvaises décisions. Et c'est comme si j'avais eu besoin de me reconnecter à quelque chose de vrai. De sain. Liviana se compara modestement à Monica Belluci et sa réponse m'arracha un sourire, alors que je levais les yeux au ciel. "Ca m'avait pas manqué tiens, de t'entendre raconter des conneries." que j'lui dis amusé. En fait si, Liviana, elle m'avait pas mal manqué. Elle se gêna pas pour me comparer à un zombie, et j'continuais de bouder. Elle avait raison Liv', j'étais pas au top de ma forme. Alors je hausse les épaules et je regarde la pizza qu'elle vient de poser sur la table. "Ca, ça va m'redonner mon allure d'italien." que j'dis avant de l'inviter à me faire un câlin. Bah oui, ça, ça fait partie de nos p'tits rituels. Elle s'laisse pas prier, me traitant de bébé au passage, je hausse les épaules, j'm'en fiche pas mal d'être un gros bébé là, j'ai besoin de son câlin un point c'est tout. Alors elle se blotti contre moi et je l'enlace, la serrant bien fort contre moi, posant mes lèvre sur le haut de sa tête. Je ferme les yeux un instant et je soupire de bien-être. "Mmmh ouais, j'suis bien d'accord, j'suis un spécialiste des câlins." J'aurais pu lui retourner le compliment mais après m'avoir traité de bébé et de zombie, elle pouvait toujours courir, Liviana. Cela dit, l'ambiance redevint un peu plus sérieuse lorsque nos iris se captèrent. Son "ca va?" il était emprunt de pas mal d'inquiétude et je lui adressais un faux p'tit sourire. "Ca va." que j'répondais machinalement, comme à chaque fois qu'on me demandait si ça allait et que je mentais. Puis, je laissais basculer ma tête en arrière sur le canapé, et j'regardais le plafond. Si j'avais fais venir Liviana ce soir, c'est parce que j'avais besoin d'elle, besoin de parler. Et j'savais qu'elle était la bonne personne pour ça. J'marquais une pause, j'inspirais un grand coup et j'lui lâchais, sans trop réfléchir. "J'ai recommencé mes conneries." Sauf que Liviana, j'lui avais jamais vraiment parlé de ce qu'il s'était passé à Florence, elle savait que j'avais pas mal merdé, que j'étais tombé bien bas, mais j'lui avais jamais rien dit de précis, parce que cette vérité là, elle était beaucoup mieux bien enfoui dans le fond de mon esprit, moins j'le verbalisais et mieux j'me sentais. Enfin, ça, c'était avant. Là, fallait que ça sorte. Et j'savais pas tellement comment Liviana elle allait accueillir cette part d'ombre de moi.

@Liviana Wheels

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