Parfois on a besoin d'une amie (Hazel)

Ces dernières semaines avaient été un méli mélo d’émotions. Maxine n’arrivait même plus à suivre sa propre vie. Alors ce soir, elle décidait de rester chez elle, à se reposer. Posée sur le canapé, elle caressait Bulbizarre alors qu’elle avait mit la dernière saison de Sex Education – pas ouf pour l’instant, mais au moins ils avaient un accent anglais. Il était devenu son colocataire principal, vu qu’Hazel avait disparu. Enfin elle était en voyage, mais elle à peine envoyé un message à Maxine. L’amour faisait faire n’importe quoi parfois. Surtout que Max aurait eu besoin d’Hazel, qui n’était pas qu’une colocataire, mais aussi une amie. Tout était chamboulé dans la vie de l’anglaise et son cœur était la première victime de tout ça. Souvent triste, Bulbizarre venait lui apporter le réconfort nécessaire pour une soirée, ronronnant à ses côtés. Elle avait même décidé de laisser sa porte ouverte, permettant au matou de dormir dans son lit, ce qu’elle lui avait refusé pendant un long moment. Sans Hazel, Maxine n’avait plus sa dose de gin, parce qu’elle n’allait quand même pas boire seule. En ce moment, Londres lui manquait, sa famille surtout. Elle se sentait seule à Bowen, alors qu’elle vivait des moments importants dans sa vie. Sa mère aurait su lui murmurer des mots rassurants, son frère lui aurait dit qu’il était près à taper les mecs qui lui faisaient de la peine, sa sœur lui aurait tirer les oreilles pour qu’elle ne soit plus dans cet état et son père il lui aurait préparer une bonne tasse de thé en lui souriant. Sa famille lui manquait et à cette pensée, elle eut les larmes aux yeux. Mais au même instant, elle entendit le verrou de la porte s’ouvrir, avant de voir une tornade rousse arriver. « HAZEL ! » S’écriait Maxine, se relevant après avoir déposé Bulbizarre sur le canapé. Max prit une moue faussement boudeuse. « J’espère que tu as ramené à moi et à Bulbizarre des tonnes de cadeaux pour te faire pardonner. » Elle était heureuse de la voir, vraiment.

Finalement, Maxine détestait être seule. Incapable de ne pas sombrer dans ses pensées parasites, Hazel l’aidait à lui faire penser à autre chose, en lui sortant du gin pour leur apéritif presque quotidien. Sauf qu’elle avait été abandonnée par sa colocataire, et Maxine racontait ses problèmes au seul autre être vivant dans cet appartement, Bulbizarre. Le matou allait bientôt reconnaitre plus le prénom Orso que le sien, puisqu’il envahissait toutes les pensées de l’anglaise. Parfois, elle préférait ne pas y penser et ces derniers temps, ça fonctionnait. A force de ne pas le voir, ni le croiser, il lui arrivait d’avoir des moments de répits. Devant la série, elle retrouvait un peu la vieille Angleterre, la faisant voyager près de ses parents et loin de la chaleur australienne. Max aimerait pouvoir prendre un billet d’avion, retourner en Angleterre quelques mois. Elle avait besoin de réconfort, d’amour, de tendresse, tout ce qu’elle ne trouvait pas ou plus à Bowen. Ce n’était pas une vie d’être asphyxiée à chaque fois qu’elle tournait dans une rue, de peur de le croiser. Mais son après-midi prenait un autre tournant, quand elle entendit les clés dans la porte. Une petite tête rousse apparaissait, un fantôme de quelques mois. Mais Hazel était de retour, balayant la solitude latente de Maxine. Elle était heureuse, mais elle lui fit quand même les gros yeux. Déjà, elle sortait le cadeau. La tour de Pise, un symbole italien. Bordel tout la ramenait à lui. Pourquoi, auparavant, elle s’en foutait de l’Italie, alors que maintenant il n’y avait pas un jour où elle n’entendait pas parler. Un voile de tristesse et d’énervement passait dans son regard, qu’elle chassait. Ce n’était pas un cadeau d’Orso mais bien d’Hazel, la meilleure des colocataires. « Mouai, y’a pas d’neige en Italie. » Il lui en faudrait toutefois bien plus pour se faire pardonner. Hazel le savait très bien et de suite elle parlait de ce qu’il y avait dans sa valise. « Tu vois là c’est plus un cadeau d’excuse. » Elle souriait avant de tomber dans les bras de son amie. « Tu m’as manqué aussi ! Tu ne fais plus jamais ça non mais ! » Max elle avait envie de tout savoir, de ce qu’elle avait vu, les raisons de son départ précipité, ça lui permettait de chasser la tristesse dans ses yeux. « Moi y’a rien d’intéressant, je n’ai pas fais le tour de l’Italie ! J’attends un récit détaillé de TOUT ! » Disait-elle en souriant, enfin peut-être pas de tout mais de la majorité.