Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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Sujet: Tant mieux si la route est longue, on pourra faire un peu plus de détours (orso) Sam 6 Jan 2024 - 14:54
Bonne année. New Year, new me ? Peut-être. Huit mois étaient passés depuis que Sierra était installée à Bowen. Contrairement à ce qu'elle aurait pu penser en arrivant ici, contrairement à ce qu'elle voudrait bien admettre à voix haute, beaucoup de choses avaient évolué, depuis. En bien. Et parfois, la vie n'était pas si moche. Elle avait des amis. Certains retrouvés ici par hasard. D'autres nouveaux. Ils étaient plutôt cool. Elle avait un job. Un job qu'elle méprisait au début. Un job dans lequel elle était particulièrement mauvaise au début. Mais un job qu'elle commençait désormais presque à apprécier. En tout cas, elle connaissait maintenant toutes les bières du Elm Street par cœur et servait les pintes à la perfection. Adieu, la mousse. Elle avait Toby. Le petit frère dont ses grands-parents avaient la garde et qui l'avait toujours empêché d'envisager sérieusement de retourner à New-York pour supplier une de ses anciennes amies de l'héberger gracieusement. Elle voulait rester auprès de lui, plus que tout. Et puis Sierra Miles n'aurait jamais supplié personne, aussi. Ainsi, sa vie n'avait bien sûr plus grand chose à voir avec celle qu'elle menait à New-York. Et clairement, son ancienne vie lui manquait, si elle y pensait plus de quelques minutes. Mais ce qui avait changé depuis avril, c'est justement qu'elle n'y pensait plus constamment, à son ancienne vie. Les jours qui passaient n'étaient plus remplis d'un désespoir affreux. Les crises d'angoisse se faisaient nettement plus rares. Elle allait mieux, Sierra. Elle vivait au jour le jour. Du moins, elle essayait. Et la plupart du temps, ça fonctionnait.
Aujourd'hui, c'était un bon jour. Elle était de bonne humeur, Sierra. C'était l'été, à Bowen. Etrange, l'été en décembre. Mais pourquoi pas. L'anniversaire de Toby approchait. C'était pour cette raison qu'elle était sortie cet après-midi. La chasse au cadeau. Peu à peu, Sierra commençait à mettre de l'argent de côté. Vivant toujours chez ses grands-parents, avec qui la cohabitation était tout de même toujours délicate par moments, elle ne payait pas de loyer et pouvait se permettre d'économiser sur son salaire de serveuse à mi-temps. Economiser était une notion nouvelle, pour la blonde. L'argent avait toujours coulé à flots, chez les Miles. L'argent de papa. Mais ce temps était révolu. Bienvenue dans le vrai monde, Sierra. C'était donc armée de ses économies, que la jeune femme s'était rendue en centre ville afin de dénicher un cadeau. Elle vient déjà de parcourir plusieurs magasins sans succès lorsqu'elle pénètre dans les lieux. Ce magasin est nettement plus grand et semble vendre une variété impressionnante de trucs. Il y en a pour tous les goûts. Des accessoires, des gadgets, des livres, des jeux de société... Manifestement, ce magasin n'a pas voulu faire de choix. Et il n'a pas non plus voulu restreindre son espace puisque Sierra constate qu'il s'étend sur plusieurs étages. En tout cas, au moins un de plus. Mais lorsqu'elle s'approche de l'escalier, curieuse de voir ce qui peut être vendu à l'étage, un écriteau barre l'accès. Attention sol glissant. Ascenseur au fond à gauche. Ascenseur ? On se croirait dans un magasin New-Yorkais songe-t-elle rapidement. Suivant l'indication plutôt vague mais au final efficace, la voici qui se glisse dans l'ascenseur, la blonde, et appuie sur le bouton du premier étage. Les portes commencent à se refermer.
You'll never know if you don't go. You'll never shine if you don't glow. And all that glitters is gold. Only shooting stars break the mold. @SMASH MOUTH
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Sujet: Re: Tant mieux si la route est longue, on pourra faire un peu plus de détours (orso) Mar 9 Jan 2024 - 1:53
Ca fait une semaine que je suis rentré à Bowen. Wo, ce mois de décembre, en Italie, ça m'avait fait un bien fou. J'crois que j'pouvais difficilement empirer mon cas à vrai dire. Avant de partir, j'étais quand même tombé bien bas, dans la consommation de stupéfiant notamment mais aussi avec une hygiène de vie déplorable. Dormir? Manger? Non, ça ça faisait plus parti de mon vocabulaire avant de partir en Italie. J'avais eu pas mal de choses à reconstruire. Mais j'me sentais mieux là, définitivement. J'avais arrêté la cocaïne, j'avais repris le sport comme jamais, et j'sentais que mes muscles revenaient en place, que mon souffle se reconstituait, et que dans mon esprit, c'était beaucoup plus clair. J'avais jamais passé un hiver aussi dark et j'étais bien content de voir que la saison de canyoning ré-ouvrait et que j'avais pu retrouver ma place dans la team des guides. Faut dire que lorsque je m'étais présenté à la pré-saison, le directeur du club m'avait bien fait comprendre qu'avec mon état, il était hors de question qu'il me confie des groupes dans les gorges des rivières. J'avais trouvé ça terriblement injuste, j'avais boudé un peu et puis finalement, ça avait eu l'effet d'un électrochoc quand j'avais voulu descendre un portion de la rivière et que j'm'étais rendu compte que ma condition physique était déplorable. Donc ouais, je m'étais remis en forme en Sicile, et j'avais aussi, accessoirement, mis bien bien de côté mes histoires de coeur catastrophiques. Entre Sierra, Maxine et Arielle, cette fin d'année avait été MERDIQUE. Et de reconnecter avec la nature, le soleil italien, la famille chaleureuse et la mer idyllique, j'avais pu faire un peu du tri. Ou alors, j'avais juste oublié et j'risquais de me reprendre tout ça de plein fouet en rentrant. Sauf que j'étais plus dans le même mindset. J'me sentais plus fort. Indestructible. En pleine possession de mes capacités.
Cet après-midi, Aura qui était restée en Italie, m'avait missionné pour aller acheter quelques bricoles pour ses collègues de travail, des p'tits cadeaux qu'elle voulait leur faire, même à l'autre bout du monde. J'me retrouvais donc dans un magasin, que j'connaissais pas trop, mais que Aura, visiblement maîtrisait. Puisque j'me trouvais au téléphone avec elle, malgré le décalage horaire et elle me drivait depuis la Sicile. "Ma Orso, dai, non è mica così difficile, vai al terzo piano!*" Comprenez que j'me fais engueuler parce que j'trouve pas ce putain de troisième étage et j'commence à perdre patience. "Ma ti giuro che non c'è la scala! Ah... aspetta, ok, c'è l'ascensore. Francamente Aura, sono proprio di buon umore adesso, perché altrimenti...**" Comprenez que j'râle, que j'parle avec les mains et que ça s'voit bien à mon visage que j'suis à deux doigts de raccrocher au nez de ma soeur. J'ai aperçu l'ascenseur alors je m'y dirige, un peu saoulé, et sans même prendre garde à quoi que ce soit, j'empêche d'une main les portes de l'ascenseur de se refermer. Je m'engouffre à l'intérieur, tout en continuant de parler à ma soeur. "Ok, basta così, ti do ancora due minuti e poi bast..***" et je ne finis pas ma phrase parce que mes yeux viennent de se poser sur .. Sierra. Qui est juste à côté de moi. J'panique un coup et j'pense même à sortir de l'ascenseur, mais c'est trop tard. "J'te rappelle Aura." que j'dis presque détaché et je raccroche, fourrant mon téléphone dans la poche de mon pantalon. "Hé, salut toi." que j'dis un peu hésitant, comme si j'savais pas trop si j'devais la saluer. Et j'savais pas trop non plus si j'étais encore en colère contre elle ou pas. Elle l'avait dit qu'on se croiserait de manière random, elle et moi, mais là, j'étais clairement pas prêt. J'suis pris au dépourvu, sur la défensive. Surtout que j'suis déjà agacé de base. Un bon mix de feels bien pourri si vous voulez mon avis.
* "Mais Orso, enfin, c'est pas compliqué, tu vas au troisième étage!" ** "Mais j'te dis que y a pas d'escalier ! ah .. attend, ok, y a un ascenseur. Franchement Aura, j'suis vraiment de bonne humeur là, parce que sinon ... " *** "Allé c'est bon là, je te donne encore deux minutes et après basta !"
☽☽ tu vois l'genre de cercle vicieux? le genre de trucs qui donne envie d'tout faire sauf de mourir vieux. tu peux courir à l'infini à la poursuite du bonheur. la Terre est ronde, autant l'attendre ici.
Sierra Miles
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Sujet: Re: Tant mieux si la route est longue, on pourra faire un peu plus de détours (orso) Ven 12 Jan 2024 - 18:05
Le bouton du premier étage pressé, Sierra sort son téléphone alors que l'ascenseur commence à se refermer. La tête baissée, elle ne la relève que vaguement lorsque quelqu'un bloque les portes. Elle ne prête pas attention au grand brun qui pénètre dans la cage d'acier. Pas vraiment. Pas avant de l'entendre parler. Elle sent son cœur rater un battement, ses yeux s'écarquiller un peu, le regard toujours fixé sur l'écran de son portable. Elle connait cette voix. Maintenant qu'elle y prête attention, elle connait cette silhouette qu'elle a vu se glisser entre les portes du coin de l'œil. Et puis cette langue. L'italien. Elle entend le garçon s'interrompre et relève enfin le regard vers lui. Orso. Elle est un peu figée, la blonde, ne sachant pas vraiment comment réagir. Leur dernière rencontre a été houleuse. Elle s'est plutôt mal terminée. Mal et à la fois... étrangement. Et y a clairement un goût... d'inachevé. Une incompréhension flotte dans l'esprit de Sierra lorsqu'elle repense à leur dernière conversation. L'alcool qu'elle avait dans le sang à ce moment là n'a rien arrangé, pour sûr. Ses souvenirs sont un peu flous. Peut-être a-t-elle oublié des choses ? Ou en a-t-elle rêvé ? Elle se souvient qu'il l'a blessé, dans ses paroles. Alors qu'elle lui a dit des trucs qui la touchaient. Qu'elle n'avait dit à presque personne. Surement maladroitement. Et après des semaines de mensonges. Mais tout de même, elle avait essayé de lui dire pourquoi elle avait menti. Cette envie de garder intacte cette bulle de bonheur qu'ils avaient. Cette honte, cette peur qu'elle avait ressenti à l'idée de lui confier toutes les merdes qu'elle avait traversé et qui avaient mené à son arrivée définitive à Bowen. Elle avait essayé d'expliquer ça ce soir là, en boite de nuit. Mais avec trop d'alcool dans le sang et un sale caractère, les choses n'avaient probablement pas été formulée de la meilleure des manières. Et Orso s'était moqué. Il l'avait blessé. Et Sierra n'avait pas tout compris, qu'il disait. Non c'était pas ça l'expression qu'il avait employé... Elle n'avait pas su lire entre les lignes... Whatever it means. Et bien sûr, l'idée même de lui envoyer un message pour avoir un échange plus constructif - et sans alcool - était une attaque sévère à l'encontre de l'ego de Sierra. Elle ne l'avait donc pas fait.
Sierra doit alors bien avouer que ces dernières semaines, elle a fait de son mieux pour ne pas penser à Orso. C'était l'ombre dans un tableau qui commençait pourtant à s'éclaircir. Elle avait donc tâché de le chasser de son esprit. Mais bien sûr, Bowen étant Bowen, voici qu'elle se retrouvait avec lui dans un ascenseur. Extrêmement prévisible. Manquerait plus que l'ascenseur tombe en panne pour la cerise sur le gâteau du karma. Leurs regards se croisent et Orso met fin à son appel. Elle se demande comment il va réagir, Sierra. Est-il toujours énervé contre elle, à cause de ses mensonges ? Elle le regarde, un air neutre sur le visage. Elle ne sait pas vraiment ce qu'elle ressent, en cet instant. Elle a l'impression d'être un peu... buggée ? Sierra.exe ne répond plus. Ce n'est pas qu'elle ne ressent rien, bien au contraire. Y a un mélange bien trop complexe de sentiments en elle lorsqu'elle pose son regard sur l'italien. Il l'a blessé. Mais elle aussi. Elle lui a menti. Il a l'air hésitant. Bien. Hésitant c'est bien. C'est mieux que super énervé. Mais hésitant positif ou hésitant négatif ? Dur de dire pour l'instant. De toute façon, Sierra ne sait même pas si ce qu'elle ressent elle-même est positif ou négatif. "Salut." dit-elle, pinçant les lèvres en un sourire pas vraiment joyeux, plutôt un peu... embarrassé ? Elle ne sait pas à quoi s'attendre, Sierra. "Prévisible je suppose." lâche-t-elle alors simplement, d'un ton presque un peu amusé. Amusé ou ironique, la frontière était fine. Très prévisible en vérité, elle l'avait même prédit. L'ascenseur commence à monter. Un seul étage. Dans quelques minutes elle sera libre de partir, si jamais cet échange tourne au vinaigre. Si le "hésitant" se révèle être un "hésitant" très négatif.
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Sujet: Re: Tant mieux si la route est longue, on pourra faire un peu plus de détours (orso) Jeu 18 Jan 2024 - 23:16
On en était où, Sierra et moi, au juste? J'en avais aucune putain d'idée. On avait vécu un truc tellement fort, un truc tellement beau et tout avait tellement volé si vite en éclat, que j'avais même pas eu le temps de comprendre ce qu'il se passait. C'était assurément flou la soirée en boite de nuit. Il y avait pas mal de vapeurs d'alcool entre nous à ce moment là, on s'était dit des trucs, j'étais pas dans un bon mood, j'étais encore en train de lutter contre mes addictions, et elle m'avait menti. Et j'avais un peu déraillé. J'avais pas été clair dans mes propos, j'avais pas été clair parce que moi même, au fond de moi, j'savais pas. C'était un bon gros brouillard. Et en fait, la pause que je m'étais accordé en Sicile, avec ma soeur jumelle, ça m'avait fait du bien. Je m'étais débarrassé de la poudre blanche et du coup, mon esprit était un peu affuté. Mais ça me suffisait pas pour avoir une vision claire de ma relation avec Sierra. Ca m'embêtait d'admettre que j'pouvais ressentir des trucs. Surtout qu'il y avait Maxine en paralèlle. Et en fait, j'ressentais pas la même chose pour les deux. Est-ce que j'suis en train de faire le ouin-ouin parce que j'suis perdu dans mes sentiments? Ouais totalement.
Et j'avais pas spécialement prévu de retomber sur Sierra, aussi vite à mon retour. Mais Bowen, c'était pas grand. C'était presque évident qu'on finisse par se recroiser. Mais dans un ascenseur? Sérieusement? Et forcément, j'arrive pas tellement à lire sur son visage ce qu'elle ressent. J'ai l'impression qu'on cache bien nos ressentis, juste parce qu'on sait pas tellement sur quel pied danser. Est-ce qu'on est encore en colère l'un contre l'autre? Est-ce qu'on est sensé s'ignorer? Se hurler dessus? Est-ce que je suis sensé agir avec elle comme si de rien, parce que j'veux pas être rancunier? C'est très mal me connaître. Dans le genre têtu, on fait difficilement plus que moi. Et quand j'suis pris de court, comme ça, j'galère. J'la salue, parce que j'suis poli. Elle me salut en retour, courtoise. Oh, vous le sentez aussi vous, le malaise bien présent là? J'me cale dans un coin de l'ascenseur. J'hausse les épaules à sa réflexion. "Ouais, faut croire." J'réponds rien de plus et j'rive mes yeux sur l'écran en haut de la porte de l'ascenseur, dans l'attente que cet étage soit monté que les portes s'ouvrent et que j'puisse me faufiler à l'extérieur. J'sais pas quoi lui dire. Parce que j'sais pas ce que je ressens. C'est trop le bordel dans ma tête pour que j'puisse avoir une conversation avec elle. Et alors que la porte est sensée s'ouvrir, il s'passe rien. L'écran de l'ascenseur s'est éteint, et rien ne se passe. Rien de rien. Les secondes s'écoulent et j'vois bien que là, c'est pas normal. Je soupire un peu. "Et ça, c'était prévisible aussi non?" C'était le destin qui nous jouait un putain de mauvais tour. Frénétiquement, j'appuie sur tous les boutons de l'ascenseur, mais rien ne répond. "Putain." que j'dis à voix basse, presque à moi-même. Même le bouton d'appel d'urgence ne semble pas fonctionner. Sierre et moi, bloqués dans un ascenseur. Le pire scénario qui pouvait survenir ? Ouais assurément. J'me décale d'un pas et j'me pose contre la paroi, et j'regarde Sierra, en silence. J'dirais rien, sauf si elle parle. J'suis pas très coopératif. Mais j'crois qu'en fait, j'suis encore un peu en colère contre elle. Ou alors c'est cette situation qui m'agace? J'en sais rien.
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Sierra Miles
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Sujet: Re: Tant mieux si la route est longue, on pourra faire un peu plus de détours (orso) Dim 21 Jan 2024 - 14:47
Question têtes de mules, ces deux-là s'étaient tout de même bien trouvés. Sierra ne se souvenait plus de la date de naissance d'Orso mais l'adepte d'astrologie à l'intérieur d'elle aurait été prête à parier qu'il était taureau. Ou bélier. Un truc avec des cornes, en tout cas. La jeune femme n'était ni bélier ni taureau mais elle n'était clairement pas un exemple, niveau tempérament têtu. L'atmosphère est étrange, dans l'ascenseur. Les deux se saluent et Sierra ne sait pas tellement dire dans quel état d'esprit est Orso. Et en même temps, elle ne sait pas non plus dire ce qu'elle ressent, elle. C'est le bordel. Et ce bordel, il transparait dans l'atmosphère. Un malaise flotte dans l'air. Le fait de se retrouver à deux confinés dans un cube d'acier n'arrange rien. Sierra tente de ne pas laisser transparaitre ses émotions, elle ne veut pas avoir l'air perdue devant Orso. Elle ne veut pas avoir l'air faible. Elle sait qu'elle a des torts dans cette histoire, beaucoup de torts. Mais le brun l'a blessé également et elle l'a toujours en travers de la gorge. Et puis ça lui fait bizarre, de le voir. Y a trop de unresolved feelings. Alors, après lui avoir rendu son salut d'un ton poli, le ponctuant même d'un petit sourire sans joie, elle commente un peu ironiquement la situation. Bien sûr, que c'était prévisible. Bien sûr, qu'ils allaient se recroiser. Peut-être que ça aurait pu être pire. Elle aurait pu le croiser dans de pires dispositions, non ? Après tout, dans quelques secondes les portes allaient s'ouvrir et chacun serait libre de repartir de son côté. Faire comme si de rien était. Comme s'ils ne s'étaient jamais croisés, aujourd'hui. Ils n'étaient pas obligés de se parler, s'ils n'en avaient pas envie. En avait-elle envie, Sierra ? Peut-être. Peut-être qu'elle attendait un signe de la part d'Orso, n'importe quoi. Le nez sur son téléphone, elle glisse quelques regards en biais au garçon. Il fixe l'écran de l'ascenseur. Clairement, le signe ne viendra pas de lui. Tant pis. Elle lève les yeux au ciel, alors même qu'il ne la regarde pas. Ouais, des têtes de mules. Tant pis. Elle se redit que ça aurait pu être pire, surement.
Et puis là, ça devient pire. Les portes de l'ascenseur ne s'ouvrent pas. Et l'écran, qu'Orso avait l'air de trouver fascinant quelques secondes auparavant, s'est éteint. Sierra fronce les sourcils et range son téléphone dans le petit sac en bandoulière qu'elle porte. Elle regarde Orso, se demander si c'était prévisible, ça aussi. Puis s'exciter sur les boutons, jurer. Il n'avait plus trop l'air neutre, là. Il avait l'air clairement agacé. Est-ce que c'était prévisible ? Elle ne savait pas. Mais on aurait pu dire que ça ressemblait sacrément au signe qu'elle cherchait quelques minutes avant chez Orso. Sauf que c'était l'univers qui lui donnait, ce signe. Alors que le garçon abandonne et se décale pour s'adosser contre la paroi - pas très combatif, songe-t-elle -, elle s'avance à son tour vers le panneau d'affichage et presse quelques boutons. Ouaip, rien à faire. Elle se retourne et regarde Orso, sans rien dire. Il ne fait rien. Il ne parle pas. Et ça commence à l'agacer, Sierra. Ok, il est toujours énervé, manifestement. Mais ce n'est pas pour ça qu'il est obligé de rester les bras croisés au lieu de chercher une solution pour les faire sortir. Elle lève les yeux au ciel - encore - et sort son téléphone pour chercher sur Google le nom du magasin. Avec un peu de chance, il y aura un numéro qu'elle pourra appeler et ils pourront prévenir quelqu'un du magasin qu'ils sont coincés. Décidant d'ignorer royalement Orso, elle lui tourne le dos et compose le numéro donné par Google. Une sonnerie, deux sonneries, six sonneries. Rien. Elle soupire. Raccroche. Secoue la tête d'un air désespéré avant de se résoudre à se retourner vers le garçon. Mode attaque enclenché. "Bon, t'es venu seul ? T'as personne que tu peux appeler qui pourrait prévenir quelqu'un du magasin qu'on est coincés ici ?" Son ton est surement un peu trop agressif. Le mélange d'émotions et le stress de la situation n'arrangent rien. Elle pince les lèvres. "J'ai appelé le magasin, ça répond pas." Elle hausse les épaules. "Et je pense pas que les portes vont s'ouvrir parce que tu les fixes méchamment." ajoute-t-elle. Aie. Le mode attaque va un peu trop loin, non ?
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Sujet: Re: Tant mieux si la route est longue, on pourra faire un peu plus de détours (orso) Sam 27 Jan 2024 - 2:27
Revoir Sierra, je savais que ça finirait par arriver. Bowen, c'est pas si grand. C'est même très petit quand on cherche à éviter quelqu'un. Cela dit, j'étais pas tellement certain d'avoir vraiment chercher à l'éviter. J'avais plus fait comme si elle n'existait plus. J'voulais pas repenser à cette soirée pourrie quand on s'était croisé dans cette boite de nuit. On avait pas été clair. Elle avait menti et je m'étais braqué. J'étais pas vraiment le gars le plus détendu du monde, toujours un peu sur le qui-vive et encore plus lorsqu'il s'agissait de mes relations amoureuses, catastrophiques au passage. J'crois que j'attirais les mauvaises situations, et juré je cherchais même pas à les provoquer. Au contraire, j'trouvais plutôt que j'faisais les choses bien. Mais ça c'était que mon point de vue. Le genre, droit dans ses baskets, quoi qu'il arrive. Pas certain que Maxine, Arielle ou même Sierra soient franchement d'accord avec ça. Maxine, elle dirait que j'étais vraiment un connard. Sans autre forme de procès. Arielle dirait que j'suis un con aveugle et Sierra .. bah Sierra j'en savais trop rien en fait. Parce que j'avais un peu overeact quand j'avais su qu'elle serait là, à Bowen, pour encore longtemps. Mais c'était pas de ma faute à moi, si elle m'avait caché la vérité. Et c'était pas de ma faute non plus si j'm'étais laissé allé à des sentiments naissants, pensant - à tord- que de toute façon, ça ne mènerait nul part. J'crois que c'était ça, en fait, le truc qui m'avait fuck up. De me rendre compte que je m'étais fait avoir. Et le pire dans tout ça, c'est que Sierra, j'suis pas certain qu'elle ait été consciente de tout ça. J'suis pas certain qu'elle est fait pour ça. Pour me mettre réellement face à mes sentiments. C'était le boxon dans ma tête. Et encore plus quand je constatais que là, tout de suite, elle et moi, on était bloqué dans un ascenseur. C'était une putain de blague. Mais bizarrement, j'avais pas du tout envie de rire.
J'tentais très veinement de faire quelque chose, me contenant d'appuyer frénétiquement sur les touches, constatant que non, ça répondait pas. Et puis j'abandonnais. Préférant faire du boudin plutôt que de chercher une solution. Ma défense, c'était ça. L'ignorer et faire la gueule. C'était parfaitement puéril mais j'crois que c'était ma meilleure méthode à ce jour. Faire en sorte qu'on me déteste, pour être tranquille. C'était le même mode opératoire que j'avais suivi avec Maxine et Arielle. J'voyais pas pourquoi j'ferais différent avec Sierra. Un petit bijou de maturité que j'étais, sans l'ombre d'un doute. Alors j'la regarde, sans dire un mot. Et j'la quitte pas des yeux quand elle tente à son tour de trouver une solution. Elle appuye sur les touches, spoiler alerte, ça marche pas. Alors elle prend son téléphone, et j'en déduis qu'elle appelle le magasin. Sans succès non plus. Elle se tourne vers moi et s'met à me parler avec une belle douceur inexistante. J'suis agacée, elle aussi, vous la sentez vous aussi l'électricité dans l'air? Je hausse les épaules. "Bah nan, tu vois bien, j'suis accompagné de full de monde là." que j'réponds en regardant autour de moi, avec une belle dose d'ironie dans la voix. Elle continue d'attaquer, avec une p'tite remarque sur comment je regarde les portes. Ca me vexe. Entièrement. J'suis pas bien compliqué à vexer cela dit, mais quand même. "Oh wo, menteuse et désagréable, t'accumule les tares, Miles." que j'lui répond du tac au tac. Est-ce que je remets aussi vite au centre de la discussion notre dernière entrevue? Oui, assurément. Et j'suis tout à fait persuadé que j'suis dans mon bon droit. C'est elle qui a tout fait foiré. C'est de sa faute. "Alors tu s'ras mignonne, mais tes remarques à deux balles, tu peux te les garder." Si j'avais un doute sur comment je me sentais jusqu'ici, là, j'avais plus aucun doute. J'étais tendu. A deux millième de secondes d'imploser.
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Sierra Miles
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Sujet: Re: Tant mieux si la route est longue, on pourra faire un peu plus de détours (orso) Sam 27 Jan 2024 - 23:11
Une tentative d'agression des boutons de l'ascenseur et un appel raté au magasin plus tard, Sierra se résout à s'adresser à Orso. S'ils coopèrent, ils ont plus de chance de sortir d'ici rapidement, se dit-elle. Mais son approche est surement un peu trop brutale. Et peut-être qu'il n'en faut pas plus à Orso pour définitivement achever de l'irriter, si ce n'était pas déjà le cas. Face à l'ironie de sa réponse, la blonde lève les yeux au ciel, une énième fois. "Peut-être qu'ils n'ont pas eu la merveilleuse idée de prendre l'ascenseur avec toi. Bref, laisse tomber." Elle hausse les épaules. Ok, son ton n'était pas spécialement sympathique mais au moins elle cherchait une solution, elle. La remarque suivante, oui, là, elle était un cran plus loin dans l'attaque. Elle lui échappe, cette remarque. Sans qu'elle ne puisse la retenir. La chose intelligente à faire en cet instant serait surement de calmer le jeu. Mais il l'énerve, Orso avec son attitude à deux balles, son ironie qui n'allait pas les faire sortir d'ici. Alors elle l'énerve, elle aussi. Et ça marche. Il réplique. Et il pique. "Désagréable !" répète-t-elle. Un rire jaune s'échappe d'elle. Un ricanement, en fait. Si elle avait été en train de boire, elle se serait probablement étouffée. "Pardon, rarement vu l'hôpital autant se foutre de la charité." dit-elle, jouant pleinement la carte de la salle gosse à son tour. Alors tu s'ras mignonne, mais tes remarques à deux balles, tu peux te les garder. Elle secoue la tête, l'air dédaigneux et plante son regard dans celui de l'italien, loin de se faire toute petite comme il aimerait peut-être qu'elle le fasse. "J'te dirais bien d'aller te faire voir Orso, mais j'ai l'impression que t'iras pas bien loin." Et elle non plus. Piégés. Elle range son téléphone. Elle abandonne. Qu'il se démerde pour sortir d'ici, si c'est si insupportable pour lui, d'être près d'elle. Il n'a qu'à se bouger. "Ouais, tu peux rajouter vulgaire à la liste de mes tares, en plus de menteuse et désagréable. La femme parfaite." dit-elle, ses lèvres se tordant un en grand sourire sans dents et parfaitement hypocrite. Un sourire qui voulait dire je t'emmerde, Orso Luciano. Dire que dans les premiers instants de cette rencontre, elle avait essayé de chercher un signe pour lui parler. Pour, peut-être, avoir une discussion plus constructive que la dernière. Raté. Elle se détourne et croise les bras, allant s'adosser à son tour à une autre paroi de l'ascenseur. Elle est désormais prête à passer la nuit ici plutôt que de bouger un orteil pour aider Orso à sortir. Stupide ? Surement. Bien trop fière, Sierra. Et niveau fierté, elle a surement trouvé son maitre. Ou un redoutable adversaire, du moins.
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Sujet: Re: Tant mieux si la route est longue, on pourra faire un peu plus de détours (orso) Mer 31 Jan 2024 - 3:39
Si j'avais encore des doutes sur comment on allait évoluer, elle et moi, dans cet espace réduit de l'ascenseur, les questionnements s'envolaient bien vite. Elle était désagréable Sierra, piquante, alors que clairement, c'était elle qui était en position de faiblesse. C'était elle la menteuse, la manipulatrice. Et j'lui en voulais. J'étais pas tellement enclin à me remettre en question. Ca faisait pas parti de mon mind set de base et j'comptais faire aucun effort avec elle. C'était mon moyen de défense quand j'me sentais pris au dépourvu, faire en sorte qu'on me déteste pour qu'on me laisse tranquille. Je hausse les épaules à sa remarque concernant la foule invisible de gens qui était montée avec moi dans l'ascenseur. Par contre, j'laisse pas passer son pic concernant le fait que j'fasse rien hormis regarder la porte avec véhémence. Ca me vexe. Terriblement. Et j'tarde pas à lui renvoyer la balle, de préférence en pleine figure. Jl'a regarde circonspecte lorsqu'elle supporte que moi aussi j'suis désagréable. "Tu blagues j'espère là, Sierra. J't'ai absolument rien fait, MOI." que j'dis en insistant sur le dernier mot. Remettre toute la faute sur son dos, ça faisait partie de ma stratégie. Et à ce stade là, c'était de l'improvisation. Alors ca y est, on était même plus capable de parler sans s'aboyer dessus? Elle me tendait, cette situation me tendait et ses répliques continuaient de faire monter la pression. J'répondais rien à ses derniers mots, me contenant d'lui adresser un sourire bien ironique avant de détourner le regard. Elle aussi semblait bien agacée. Elle se tournait un peu, s'adossant à la paroi opposée à la mienne. Alors ouais, on était deux gros bébés en train de faire du boudin. Mais moi j'étais dans mon élément clairement. Ca m'ressemblait bien ça, j'avais même pas à forcer les traits. Et j'ai l'impression qu'en terme d'attitude têtue, Sierra, elle avait pas à faire beaucoup d'effort non plus. Et comme j'voulais pas arranger les choses, j'reprenais finalement la parole quelques dizaines de seconde après un long, très long silence. "Ah si, j'rajouterais bien têtue sur ta liste. C'est possible ou pas?" que j'lui demande en tournant le regard vers elle. J'ai pas envie de faire en sorte que les choses s'arrangent, les gars du magasins vont bien finir, de toute façon, par se rendre compte que leur ascenseur déconne. Si on y fout pas le feu avec l'incendie qu'on est en train de démarrer, elle et moi. C'est assez dingue cette différence d'ambiance qu'il y avait entre nous deux, en l'espace de si peu de temps. "Mais bordel, à quoi tu joues Sierra au juste? C'est quoi ton plan?" J'arrive pas à comprendre pourquoi elle est aussi piquante avec moi. J'refuse de le voir en fait. Têtu, ça pourrait sans l'ombre d'un doute venir se rajouter sur ma liste à moi. Mais j'suis trop fier pour l'admettre. Le bon cercle vicieux comme on aime.
☽☽ tu vois l'genre de cercle vicieux? le genre de trucs qui donne envie d'tout faire sauf de mourir vieux. tu peux courir à l'infini à la poursuite du bonheur. la Terre est ronde, autant l'attendre ici.
Sierra Miles
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Sujet: Re: Tant mieux si la route est longue, on pourra faire un peu plus de détours (orso) Jeu 1 Fév 2024 - 12:37
Elle ne peut retenir son rire devant le mot. Désagréable. Plus ou moins la définition du comportement de l’Italien depuis son entrée dans l’ascenseur, non ? Peut-être y avait-il eu à peine quelques secondes d’un étrange malaise, sans savoir trop comment agir avant d’embrayer sur le désagréable. Qui était désormais le maître mot des deux têtes de mules. Elle hausse alors les épaules devant la réponse d’Orso. Message reçu cinq sur cinq. Il était toujours bien énervé contre elle. Pour son mensonge. Et peut-être ce truc là, de pas avoir su lire entre les lignes. Au fond, elle pouvait comprendre qu’il soit énervé. Vexé. Oui, elle avait menti. Elle avait eu tort. Et elle aurait été prête à en discuter, dans les premiers instants de leur rencontre actuelle. Leur dernière discussion avait été tout sauf apaisée. Mais il semblerait que celle ci ne s’annonçait pas mieux. Très rapidement braquée, Sierra avait été un peu trop agressive. Et Orso n’avait rien fait pour calmer le jeu. Les voici donc, chacun adossé à une paroi de métal. Silencieux. Boudant. De vrais adultes. Sierra ne dit plus rien. Un long silence s’écoule. Et bien malgré elle, elle sent la peine se distiller dans sa colère. Elle est franchement nulle, cette situation. Orso reprend la parole. Il en rajoute une couche. Rajoute une tare à la liste. Elle hausse encore les épaules, un air plus triste qu’énervé sur le visage, maintenant. Elle fixe le sol, ne relevant pas le regard vers le jeune homme. « Accordé. » répond-elle, d’un ton presque las. Elle ne pouvait pas le démentir. Et il parle encore, Orso. Mais cette fois, c’est plus constructif. Ce n’est pas une pique, pas vraiment. Une question. Pas ironique. Agacée, ok, mais pas sarcastique. Alors elle relève le regard, là. Secoue la tête. « J’ai pas de plan… Et je joue à rien. » Elle hausse les épaules, pour la énième fois. « J’suis juste deg. Que ça se soit fini comme ça. Que tu sois aussi énervé contre moi. » Elle s’éclaircit la gorge. Pas facile à sortir, ça. Pas facile de se montrer sous un jour plus vulnérable. « Je sais que je suis en tort, je sais que je suis une menteuse, comme tu dis. Mais je t’ai pas menti par plaisir ou pour te faire du tort. Être autant en colère contre moi… J’sais pas. » Elle trouvait ça excessif. Ou avait juste du mal à accepter la conséquence de ses propres actions. « Bref. » marmonne-t-elle, baissant à nouveau le nez vers le sol. Elle n’allait pas s’étendre en expliquant plus en détail qu’elle trouvait la colère d’Orso peut-être un peu… Trop ? Elle n’était pas sûre que ce soit une bonne idée.
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Sujet: Re: Tant mieux si la route est longue, on pourra faire un peu plus de détours (orso) Mer 7 Fév 2024 - 0:11
Elle et moi, on avait basculé dans un truc un peu sombre, un truc rempli de colère et de non-dits, de non sens aussi, parce que je parvenais pas à comprendre comment elle avait pu autant me la faire à l'envers. J'me sentais un peu trahi en fait. J'm'étais laissé à mes sentiments, avant d'me prendre un giga mur. Celui de la réalité. Celui d'se dire que Sierra et moi, notre idylle, elle était pas aussi temporaire que ça. Parce qu'elle serait encore là, Sierra, dans une semaine, dans un mois, dans un an. Et c'était pour ça que j'lui en voulais. De pas avoir été claire. J'aurais jamais autant investi si j'avais su qu'elle serait restée. Parce qu'une relation, des sentiments, j'savais pas dealer avec. Alors je jouais au con, je jouais au têtu et j'crois que j'm'en sortais plutôt pas mal dans ce p'tit jeu. Cela dit, j'avais une adversaire de taille en face de moi. De vrai p'tit immatures qu'on était. Il n'y a pas de doute. On s'retrouve coincé là et on s'envoie des piques. Un temps. Avant que le silence ne s'installe et que j'lui pose plus calmement cette question. A quoi elle jouait? J'avais l'impression qu'elle jouait vraiment, qu'elle avait pris un malin plaisir à m'faire tomber dans ses filets et que maintenant, elle était bien satisfaite de me voir dealer avec elle, comme j'pouvais, avec beaucoup de maladresse. Avoir des sentiments pour elle, j'étais pas enclin à l'admettre. Alors que je la regarde, elle relève le regard vers moi et je l'écoute. Sans sourciller. J'vois qu'elle est sincère. J'vois qu'elle comprend pas elle même. Bordel, c'est encore plus le chantier que j'pouvais bien le penser. Elle est deg que notre histoire se soit terminée aussi mal, elle reconnait être une menteuse mais elle avoue aussi qu'elle ne me comprend pas. Qu'elle comprend pas pourquoi j'suis autant en colère contre elle. Elle rabaissait encore une fois le regard, comme si elle voulait abréger par elle même cette conversation. "Et tu crois que moi j'suis pas deg ? Tu m'la mais tellement fait à l'envers Sierra." que j'dis, posément, mettant du poids dans mes mots. "Tu t'es pas demandé, à aucune seconde, ce que moi j'pourrais ressentir quand tu m'dirais qu'en fait, t'es là pour genre toujours?" J'suis sincère dans ma question. Est-ce qu'elle me voyait genre comme un coureur de jupon sans aucun sentiment? Ouais, c'était un peu ce que je renvoyais comme image. Volontairement. Mais j'étais beaucoup, beaucoup plus que ça. Même si c'était pas évident aux premiers abords. "J't'aurais pas envisagé de la même manière, pour sûr." C'était peut-être pas facile à entendre, mais en sachant que Sierra serait là, à Bowen, pour encore longtemps, j'me serais pas laissé aller à notre histoire. J'me serais protégé contre l'amour, parce que c'est ce que je fais tout le temps. J'bouge pas d'un centimètre, mais mon regard lui, ne la quitte plus. "Et j'suis pas en colère. J'suis juste pris de court." que j'finis par avouer. C'était pas encore exactement ce que j'avais dans mon esprit, mais j'lui concédais quand même que oui, j'étais pas prêt à ça. Parce qu'elle avait pris beaucoup plus de place que je ne l'aurais voulu et maintenant, j'étais piégé avec ça. Avec elle. C'était le sentiment que j'avais.
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Sujet: Re: Tant mieux si la route est longue, on pourra faire un peu plus de détours (orso) Dim 18 Fév 2024 - 21:36
Elle met une micro goutte d’eau dans son vin, Sierra. Sûrement grâce à la peine qui se mêlait désormais à sa colère et qui prendrait presque le dessus, si elle ne faisait pas gaffe. Être énervée, c’était nettement plus simple que d’être triste. La meilleure défense était l’attaque, pour Sierra. Être en colère pour ne rien ressentir d’autre de trop blessant. Attaquer pour se protéger. Se braquer immédiatement, être sur la défensive. Stupide, peut-être. Mais elle fonctionne ainsi, malheureusement. Tu m'la mais tellement fait à l'envers Sierra. Le regard toujours sur le sol, elle sent un sentiment d’incompréhension et d’injustice même, monter en elle. Putain mais elle avait l’impression qu’Orso lui reprochait quelque chose de tellement plus grave que ce qu’elle avait fait. Comme si elle l’avait arnaqué, menti pour obtenir quelque chose de lui. Sûrement que c’était ça qu’il pensait. Qu’il n’aurait jamais repris leur petite idylle s’il avait su qu’elle habitait dans la même ville que lui, maintenant. Ouais, ça devait être le cas. Et c’était blessant. Tu t'es pas demandé, à aucune seconde, ce que moi j'pourrais ressentir quand tu m'dirais qu'en fait, t'es là pour genre toujours ? Regard toujours sur le sol. Elle sent l’irritation remonter. C’était ça. Il n’y a que ça comme interprétation possible des paroles du brun, non ? Il n’aurait jamais rien fait avec elle car tout ce qu’il voulait c'était un truc éphémère. Elle était fun, Sierra, pour quinze jours. Mais certainement pas pour plus, hein ? Et puis, faudrait pas risquer qu’elle s’attache, qu’elle ne veuille plus le lâcher, lui traine dans les pattes et l’empêche de draguer le reste de la population féminine de cette putain de ville, c’est ça ? Elle serre les mâchoires, Sierra. J't'aurais pas envisagé de la même manière, pour sûr. Elle pince les lèvres. Se retient. Orso semble s'être calmé. C'est un progrès. Il ne faut pas qu'elle foute tout en l'air de s'énervant à nouveau. Pas en colère. Juste pris de court. Elle se mord la lèvre, Sierra, et relève enfin le regard vers le garçon. "Et ça veut dire quoi, "j't'aurais pas envisagé de la même manière", en fait exactement ?" Elle tente de contrôler sa voix. Calme. "Tu penses pas que c'est justement parce que je savais très bien que t'aurais directement tout stoppé, que j'ai pas osé te dire la vérité ?" Elle secoue la tête. "Le mensonge initial... Il était pas contre toi, j'ai juste pas assumé ce soir-là. Et puis après..." Elle s'interrompt. Elle mélange ses pensées, ses mots, ne trouve pas les bons. Et ça l'énerve. Tout se mélange, oui, et la seule conclusion évidente c'est que ce qu'elle ressent pour Orso n'est pas clair. N'a jamais été clair. Ce qui est sûr, c'est qu'elle a ressenti - qu'elle ressent surement encore - bien plus de choses qu'elle ne l'aurait voulu, si elle avait pu contrôler. "Je sais pas, Orso ! Je sais pas. J'étais bien avec toi, un peu trop bien peut-être, putain." Elle décolle son dos de la paroi de métal, les bras toujours croisés sur sa poitrine. "J'voulais pas que tu me rejettes. Et je savais, je le SAVAIS, que c'était le côté éphémère qui te plaisait. La preuve, hein. Au moins avec ce mensonge, on avait une belle fin, pas besoin de discussion embarrassante où tu m'aurais dit : oh c'était bien sympa hein, mais bye bye Sierra. Au moins, je pouvais garder intact ce que je ressentais pour toi. Pas de rejet. Rien de gâché." Elle hausse les épaules. "C'est complètement con, je sais." Surtout au vu de comment les choses ont tourné. "Mais bon, maintenant tu sais. J'suis pas prête de partir de ce bled pourri. Et t'inquiètes, tu m'auras pas dans les pattes, si c'est de ça que t'as peur."
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Sujet: Re: Tant mieux si la route est longue, on pourra faire un peu plus de détours (orso) Mer 21 Fév 2024 - 20:31
Comment c'est le bordel là, dans mon esprit. J'ai l'impression qu'on s'parle en langage codé, qu'il n'y a que des non-dits et ça m'aide pas à comprendre. On s'comprend pas là. Il y a eu tellement de de mensonges, de trucs en suspens entre nous, que j'arrive plus à y voir clair. Et quand j'suis pas au fait de mes propres sentiments, quand j'maîtrise pas, ça part dans tous les sens. J'agis comme le pire des connards, j'me braque et j'déverse que d'la colère. Parce que j'connais pas d'autres ressentis. Enfin si, la vexation aussi. Ca je maîtrise plutôt bien. Et c'est une valse entre les deux là, que j'fais. J'tente de me calmer un peu, de parler plus posément, parce que ça servirait à rien de déclencher une guerre dans cet ascenseur. Ca serait stérile et pourtant, même si parle sans s'hurler dessus, on s'comprend toujours pas. Elle m'écoute, les yeux rivés vers le sol. Puis finalement, elle se détache de la paroi, comme pour se donner d'la consistance. Son body langage là, il est toujours bien défensif. Les bras croisés. Elle commence par une question, j'sais que j'suis pas clair dans mes propos. C'est volontaire. De parler sans rien dire. Pour esquiver le truc obvious. L'évidence, c'est que j'ai développé des sentiments pour elle, et que j'sais pas dealer avec ça. Et j'sais pas si j'suis prêt à lui dire ça, à livrer cette part de vérité, j'aurais l'impression d'me vulnérabiliser. Parce que pour moi, c'est ça les sentiments. C'est juste d'la faiblesse. J'me suis fais avoir une fois, deux fois, j'veux pas me planter une troisième fois. Et avec Sierra, j'pensais que j'contrôlais, parce qu'elle était censée partir. "Et puis après, c'était trop tard c'est ça?" que j'dis en complétant sa phrase. "J't'aurais pas envisager d'la même manière parce qu'il a une putain de différence entre vivre un truc intense et éphémère, et s'inscrire dans un truc durable. Tu saisis?" que j'dis un peu ironiquement. Comme si j'la prenais pour une idiote. C'était pas cool, c'était pas smart, mais c'était mon moyen de défense. J'avais que ça, l'ironie, pour m'en sortir. Je l'écoute à nouveau, parler de nous, de ce que ce mensonge permettait de douceur entre nous. "Mais tu te doutais bien quand même, Sierra, que j'allais finir par m'en apercevoir? J'comprends pas putain. C'était quoi ton plan initial? J'te suis tellement pas." J'la comprenais pas et en fait là, on tournait en rond. On s'disait les mêmes trucs, en boucle. C'était pas constructif. J'avais haussé un peu le ton et finalement, je m'étais ravisé. L'écoutant me dire que j'l'aurais pas dans les pattes et que j'étais content de ça. J'secouais la tête, lentement. "J'crois que t'as pas saisi, Sierra, en fait. T'as pas du tout saisi ce que tu signifies pour moi." que j'rajoute, presque à voix basse. Bordel, est-ce que j'étais en train de baisser mes armes, pour sous-entendre qu'entre nous, j'y voyais plus du tout clair? J'en savais trop rien. Mais j'crois que l'idée que Sierra s'imagine que j'la rejetais juste parce que j'voulais draguer en paix à Bowen, ça m'plaisait pas. L'image qu'elle avait eu de moi, le Orso qu'elle avait connu durant ces quelques semaines, ça m'faisait trop chier qu'il disparaisse. Pas aussi facilement. Et pour une fois, j'me sentais presque prêt à lui dire ce que je pensais vraiment. Cela dit, il n'était jamais trop tard pour faire marche arrière. J'étais sur un fil.
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Sierra Miles
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Sujet: Re: Tant mieux si la route est longue, on pourra faire un peu plus de détours (orso) Sam 24 Fév 2024 - 18:52
Elle essaye d'expliquer, Sierra. De la jouer plus calme, de poser des mots sur le bordel qui se déroule dans son esprit. Sur les choix douteux qu'elle avait fait, plusieurs mois en arrière. Elle galère. Car rien n'est clair. Et ça l'énerve de plus belle. Peut-être que tout est trop clair justement et que c'est simplement le fait de ne plus pouvoir nier l'évidence qui rend tout si difficile. Elle a des sentiments pour Orso. Elle en a probablement eu très rapidement, un tourbillon de sentiments intenses lorsque leur idylle soi-disant éphémère a repris. Elle les avait enfoui lorsqu'elle avait du prétendre quitter Bowen. Les enfouir, c'était mieux que de s'entendre dire qu'ils étaient à sens unique, non ? Car c'était forcément le cas. C'était une jolie fin à leur histoire, ce mensonge. Une histoire éphémère, impossible qu'elle soit autrement car ils vivaient sur deux continents différents. Oui, une jolie fin. Mais la réalité avait frappé. Ils vivaient à Bowen. Bien sûr, que le mensonge allait être révélé au grand jour. Et alors c'était bien beau, d'avoir enfoui les sentiments. Car ils n'avaient jamais disparu. Et bien qu'elle refuse de l'admettre, ça sautait de plus en plus aux yeux. Elle se mord la lèvre et fusille Orso du regard lorsqu'il répond avec ironie. Elle se détourne de lui, fait face à la paroi. "Ouais je saisis bien, t'inquiète." réplique-t-elle en marmonnant. Elle se retourne une nouvelle fois, décroise les bras pour les agiter en un geste d'incompréhension. "Enfin non, tu sais quoi Orso, je saisis pas en fait. C'est quoi, tu m'aurais pas embrassé ce soir-là au bar si t'avais su que je vivais à Bowen ?" Quitte à supposer des choses dans son esprit, autant demander une confirmation claire et précise des choses. Même si ça allait faire mal à entendre. Elle roule des yeux ensuite, une nouvelle fois excédée par les paroles du brun. "Je. N'avais. PAS. De. Plan. Tu saisis ?" Elle détache chaque mot, reprend sa petite question ironique pour terminer sa phrase. Retourne les armes de l'italien contre lui-même. Constructif, ouais. Comme sa dernière phrase, lorsqu'elle lui dit de ne pas s'en faire, qu'il ne l'aura pas dans les pattes. Elle l'a dit d'un air un peu triste, retourne s'adosser à la paroi et pose à nouveau son regard sur le sol. J'crois que t'as pas saisi, Sierra, en fait. T'as pas du tout saisi ce que tu signifies pour moi. Cette réponse est presque murmurée. Sierra sent son cœur battre un peu plus fort. Elle ne comprend pas. Bordel, elle est encore plus perdue là. Elle se sent désarmée, en une seule phrase. Ces mots, on ne dirait pas ceux de quelqu'un qui la déteste. Ou ceux de quelqu'un qui est contrarié de ne pas être débarrassé de son plan cul. Non ? Où est-ce qu'elle comprend de travers ? Est-ce qu'elle comprend tout de travers depuis le début ? C'est le bordel. C'est presque pire que lorsqu'il lui criait dessus. Elle relève le regard presque timidement vers le garçon. "Alors dis-moi." demande-t-elle, presque à voix basse également. "Dis-moi et on en finit." Elle ne suppose plus rien, là. Elle ne sait plus rien.
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Sujet: Re: Tant mieux si la route est longue, on pourra faire un peu plus de détours (orso) Mer 28 Fév 2024 - 2:04
Cet endroit me rend fou. On tourne en rond, Sierra et moi. On s'comprend pas. On tente de communiquer mais c'est foireux. On revient en boucle sur le mensonge de Sierra, de ce qui se serait passé si j'avais su dès le départ qu'elle resterait là, et en fait, j'avais pas de réponse. Qu'est ce qui aurait changé? Est-ce que les sentiments que j'avais pour elle se seraient quand même développé, différemment? Bordel j'en savais rien. Et surtout, j'savais pas si j'étais capable de formuler les choses auprès de Sierra. J'avais comme l'impression que de reconnaître que j'avais des sentiments pour elle, c'était un aveu de faiblesse. Comme si il fallait pas que j'ressente ça. C'était le même bordel avec Maxine, et tout se mélangeait. Et pourtant, ce que je ressentais pour Sierra, c'était bien tangible. Si j'en avais rien à foutre, j'serais pas là, déboussolé, à faire ma tête de mule. "Bah j'en sais rien en fait! P'tete que oui, p'tete que non." Wo, on est sur de la réponse bien constructive là. Mais c'était à l'image de ce qui se passait dans ma tête. J'étais paumé. J'lui repose encore une fois la question, de savoir ce que c'était son plan. Et sa réponse, formulée mot à mot, comme si j'étais un idiot, elle m'irrite. Et on ponctue toutes nos phrases de ce fameux "tu saisis?" comme pour rajouter de l'ironie à tout ça. "ouais j'ai capté c'est bon. J'suis pas con non plus." que j'réponds, en croisant les bras. Ouais, le Orso boudeur est de retour. J'suis insupportable. Vraiment. J'comprends pas tellement comment Sierra s'est retenu d'me foutre une claque depuis le début de notre conversation. Et puis, alors que le silence s'installe un peu trop longtemps, j'finis par lâcher une phrase, presque murmurée. Mais je sais que Sierra l'entendra. Elle était pour elle. Même si j'aurais voulu la formuler que pour moi. Elle relève les yeux vers moi et j'capte ses iris. De l'extérieur, j'ai l'air impassible. Comme si j'avais rien dit de dingue. Mais Sierra, elle m'intime d'lui dire. J'laisse un silence. Quelques secondes. Comment lui dire ce que je ne comprenais pas moi même? "En fait.." que j'commence avant d'me raviser. J'sais pas par où commencer. J'cherche comment dire les choses. Et puis je finis par soupirer un peu. Foutu pour foutu, autant dire les choses. "Tu m'plait Sierra. Déjà, ça, c'est un fait et j'suis à peu près certain de pas me gourer quand je dis ça." Et voilà, j'crois que j'avais dis le truc le plus important. Elle me plaisait. Et quand j'pensais qu'elle partirait, ça rendait le truc éphémère, simple. "Et c'est pour ça que j'sais pas comment dealer avec toi. Parce que j'avais pas prévu en fait, qu'une nana qui me plait soit dans mon espace, genre pour longtemps." J'l'ai pas quitté des yeux, j'tente de garder l'air détaché mais c'est pas si simple. "Tu saisis?" que j'finis par rajouter, toujours ironiquement, avec comme un léger sourire en coin. C'était devenu un running gag à ce stade, cette question. Mais ça cassait un peu le truc trop solennel de ce que je venais de lui dire. Comme pour tenter de faire redescendre cette pression devenu presque insupportable.
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Sujet: Re: Tant mieux si la route est longue, on pourra faire un peu plus de détours (orso) Dim 3 Mar 2024 - 20:35
Jusqu'ici, il n'y avait rien eu de vraiment inattendu pendant cette rencontre dans l'ascenseur. Une ambiance électrique, des pics, de la colère, des reproches. Très facile à prédire, en imaginant comment aurait pu se dérouler un face à face provoqué par le hasard entre nos deux protagonistes. Car il y avait dans cet ascenseur un niveau de tête de mule de haute compétition. Surement qu'on ne pouvait pas faire pire. La discussion n'est pas productive. Mais encore une fois, c'était prévisible, non ? Pourtant, les esprits finissent par s'apaiser, légèrement. Mais la conversation n'en devient pas plus constructive. Devant la réponse d'Orso, Sierra roule une nouvelle fois des yeux. Peut-être que oui, peut-être que non. Nan mais franchement, merci Orso pour cette réponse de qualité. Elle se retient de dire le fond de sa pensée à voix haute. Pas constructif. Mieux vaut s'abstenir, si elle en est capable. Elle ne résiste pas, en revanche, à lui renvoyer sa petite question condescendante dans sa réponse suivante. Tu saisis ? Elle savait faire mine de le prendre pour un con elle aussi, si il voulait. Et d'ailleurs c'est ce qu'il réplique. Qu'il n'est pas con. Elle secoue la tête d'un air exaspéré, encore et toujours, retenant un "on ne dirait pas" cuisant qui lui brûle pourtant les lèvres. Contrôle. Discussion constructive, Sierra. Puis, le silence s'installe. Elle retourne dans son coin pendant qu'Orso semble bouder, une fois de plus. Jusqu'ici donc, rien d'inattendu. Très prévisible. Et puis vient une nouvelle parole du garçon. Très loin d'être attendue, celle-là. Sierra ne comprend plus rien. Peut-être a-t-elle mal entendu ? Non, elle a bien entendu. Au fond d'elle, elle en est convaincue. Mais elle est paumée là, bordel. Alors elle lui demande d'expliquer. Elle ne veut plus rien supposer, elle veut qu'il parle, Orso. Elle veut qu'il explique. Elle veut savoir, ce qu'elle n'a pas su lire entre les lignes. Elle veut savoir la vérité. Un silence et leurs regards se croisent. La blonde ne le lâche pas des yeux. Impossible de lire quoi que ce soir sur le visage de l'italien. Mais probablement que la jeune femme ne laisse pas transparaitre grand chose sur le sien non plus. Il commence. Se ravise. Elle le fixe toujours, Sierra. Les quatre premiers mots du garçon font rater un battement au cœur de la blonde. Inattendu, encore. Dans ses yeux se lit certainement la surprise. Vraiment ? Ce n'est pas une blague ? Comment a-t-elle pu se tromper à ce point ? Elle est muette, Sierra. La chique coupée - un bel exploit ! - devant de tels aveux. Tu saisis ? Ces deux mots font légèrement redescendre la tension liée à cette révélation et Sierra ne peut s'empêcher de souffler un petit rire, surtout en voyant le sourire en coin du brun. Elle secoue la tête, souriant à son tour et perdant son regard sur le sol, quelques secondes. Puis, elle relève les yeux, retrouve ceux d'Orso. "C'est ça alors, que j'ai pas su lire entre les lignes ?" demande-t-elle, fixant toujours le brun. Alors qu'elle était incapable de soutenir son regard quelques instants auparavant, elle ne semble plus pouvoir rompre le contact, désormais. "Te retrouver à Bowen et puis ces semaines ensemble... C'était... Vraiment bien. Plus que bien." Tomber sur Orso avait presque eu un effet salvateur sur la jeune femme, au fond du trou depuis son arrivée à Bowen. Il avait été une petite lumière dans l'obscurité qu'était sa vie, à l'époque. "Et puis après, quand on s'est recroisé en boite... Je comprends que t'étais énervé Orso, ok, t'en avais tous les droits... Mais ce que tu m'as dit... Ça m'a fait mal. Vraiment mal..." Elle repense aux mots d'Orso, ce soir-là. Durs. L'alcool n'avait pas aidé. Elle n'avait pas eu la meilleure réaction non plus. Mais elle s'était sentie incomprise sur le moment. Rabaissée, presque. Pauvre petite princesse. Elle secoue la tête et se met en mouvement, soudainement. Comme si il y avait trop d'espace entre eux pour dire ce qu'elle avait à lui dire. Elle s'avance un peu. S'arrête devant lui. "Bref... Tout ça pour dire... Si c'était si bien toi et moi et si ça m'a fait si mal de t'entendre me détester... C'est parce que toi aussi tu me plais. Et moi aussi ça me fait flipper." Voilà, c'est dit. A voix haute. Elle ne l'a pas lâché du regard pendant toute sa tirade. Désormais face à lui, elle cherche à lire son visage, à comprendre ce qu'il pense en cet instant. Et maintenant ? Ça les mène où, ces déclarations ? Doit-elle se réjouir ? Ils ressentent la même chose, c'est plutôt bien, non ? Elle est crispée, Sierra. Elle sent ses muscles contractés, son souffle presque court. La tension est de retour.
You'll never know if you don't go. You'll never shine if you don't glow. And all that glitters is gold. Only shooting stars break the mold. @SMASH MOUTH
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Sujet: Re: Tant mieux si la route est longue, on pourra faire un peu plus de détours (orso)
Tant mieux si la route est longue, on pourra faire un peu plus de détours (orso)