Les yeux rougis, les eaux salées. Le cœur qui bat, les vagues bleues + Olive

Olive & Gustavo

Un petit week-end loin de tout, en voilà une chouette idée pour célébrer l’anniversaire d’Olive. Il avait eu envie de marquer le coup Gus, toujours bien content de pouvoir faire des petites surprises improvisées. En fait, c’est plutôt qu’il avait profité qu’Olive lui annonce que sa fille passait le week-end chez une amie. Il n’en fallait pas plus pour qu’il s’organise et qu’il lui propose une escapade. Une organisation qui s’était tout de même faite en lien avec le boulot. Il s’était bien gardé de le dire à Olive, préférant simplement qu’elle profite de son week-end, mais il n’avait pas choisi leur hôtel de manière anodine, ayant des comptes à rendre à son père pour un futur investissement. Il aurait très bien pu venir seul et organiser quelque chose d’autre avec Olive, mais quitte à être là, il ne voyait pas le mal à cumuler l'utile et agréable. Il avait bien pris soin de ne pas prendre trop loin tout de même, histoire de ne pas passer leur week-end dans les transports, laissant aussi tout le loisir à la blonde de découvrir l’endroit au fur et à mesure. Bien évidemment, Castillo ayant une résonance dans le monde hôtelier et vue la suite que le Cubain avait réservé, les deux s'étaient fait accueillir comme il se doit. Il essayait bien de ne pas trop le montrer, mais l'œil perfectionniste du Cubain traînait un peu partout, analysant les moindres détails. Du check in aux premières heures dans la suite, il analysait en silence, mais ses expressions faciales devaient parler pour lui. En-tout-cas, il ne voulait pas gâcher le séjour d’Olive, alors il restait silencieux, prenant simplement quelques notes sur son portable. Bien évidemment qu’il n’était pas capable de totalement se couper, même loin de Bowen et quelques mails et appels s’étaient glissés dans leur après-midi, même s’il avait tenté au maximum de profiter avec elle du cadre de l’hôtel. Le seul moment où il s’autorisa un vrai temps de travail fut pendant qu’Olive se préparait pour aller dîner. Il avait été plus rapide de son côté et ça lui permettait d’avoir un petit temps, sur la terrasse de la chambre, pour appeler discrètement son père. Il ne s’en cachait pas non plus, ça lui paraissait juste normal de le faire pendant ce petit temps off pour pouvoir être tranquille après. Alors pendant ces quelques minutes, il enchaînait, faisant le bilan avec son paternel sur leur futur investissement. “Hum… Oui… Ça devrait être pas mal, les chambres ont l’air spacieuses. Je vois déjà des pistes d’améliorations, cela dit, mais on ne devrait pas avoir trop de soucis avec ça, nous. On s’en parlera plus en détail dans la semaine, j’ai rendez-vous avec l’architecte lundi, j’aurais ce qu’il fait d’ici là.” Annonça-t-il au téléphone. Il laissait son père enchaîner, mais aussi l’agacer sur certains points, notamment des remarques sur le perso. Il tentait de ne pas trop soupirer pour ne pas énerver son paternel, mais plus les secondes défilaient et plus l’envie de raccrocher se faisait sentir. “Oui, oui, je suis focus… Et non, je suis tout seul, pas de distraction.” Assailli de questions de la part de son père, le Cubain préférait bien mentir que de se prendre des remontrances. Heureusement pour lui, du coin de l'œil, il finissait par apercevoir Olive. Il s’empressait alors de raccrocher. C’était un peu comme s’il se faisait prendre la main dans le sac, en train de travailler au lieu de profiter, mais très vite, cette pensée sortait de son esprit et son sourire reprenait place sur son visage alors qu’il découvrait la jolie blonde sous ses yeux. “Damn…” Avec une expression entre sourire amusé et mine impressionnée, le Cubain se rapprochait d’elle, ayant déjà oublié son coup de fil. Il glissait ses mains sur les hanches de la blonde sans la lâcher du regard. “C’est ton anniversaire, mais c’est clairement moi qui suis gâté.” Dit-il en élargissant un peu plus son sourire. Olive, il pourrait passer des heures à lui dire combien il la trouve belle. Il pourrait aussi passer des heures à le penser et finalement donner raison à son père, parce qu’avec elle dans les parages, il n’était pas autant focus sur le travail qu’il aurait dû l’être.

Olive & Gustavo

Évidemment que ça lui avait fait plaisir à Olive lorsque Gus avait parlé d'un week-end tous les deux, au loin, pour son anniversaire. Ils n'étaient pas encore à l'étape officials, étant qu'ils n'avaient toujours pas ressentis le besoin d'en parler avec Victoria. Alors leurs moments à deux se faisaient encore un peu dans l'ombre, même s'ils ne se cachaient plus trop en public. Ce week-end, c'était l'occasion de juste être ensemble et d'en profiter, sans se soucier du regard des autres ou de faire parler. Par contre, même si elle était très contente de l'attention et de tout ça, ça lui foutait un peu la pression à Olive. Elle n'avait pas grandit dans de beaux hôtels comme Gus. Elle n'était pas habituée à la vie de luxe comme lui et mine de rien, Gus il dégageait pas mal. Non seulement par son charisme, mais par son nom de famille aussi qui amenait avec lui un certain prestige. Le nom de Parker, lui, n'amenait rien du tout. Olive et sa simple personne, non plus. Elle se sentait un peu plus observée en sa compagnie et elle n'avait pas envie que tout le monde attente un faux pas de sa part ou qu'on se demande ce qu'il foutait avec quelqu'un comme elle. Évidemment, elle n'avait pas partagé ses p'tites inquiétudes avec le Cubain. C'était con, qu'elle se disait, puis Gus il ne comprendrait sûrement pas. Il n'aurait jamais à vivre ça, lui. Même si elle se sentait comme ça, Olive essayait de bien profiter de l'instant présent. Au fond, ce qui importait, c'était ce que ça donnait lorsqu'ils étaient les deux ensembles. Et ça donnait un truc assez extraordinaire. Enfin, la plupart du temps. Disons qu'Olive n'avait pas anticipé le fait que Gus travaillerait probablement en même temps. Il était qui il était hein, alors ça avait été con de sa part de ne pas y penser. Quelques petits coups de fils par ci, des textos, des emails par là, rien de dramatique, juste assez pour qu'elle remarque. L'heure du dîner vint assez rapidement et donc, la blonde se prépara tout en entendant Gus discuter au loin. Elle n'entendit pas grand chose, pouvant à peine distinguer les mots. Elle n'entendit surtout pas sa dernière phrase, sortant de la salle de bain juste après. Ce qu'elle remarqua surtout, c'était qu'il raccrochait son téléphone au même moment. Elle avait des p'tites questions, Olive, évidemment, mais le sourire qu'il avait là sur le visage, ça la fit sourire aussi, ça valait tout. « On pourrait presque penser que j'ai l'air de rien normalement, vu ta réaction. » dit-elle en riant. Ça lui faisait plaisir, cette attention positive, bien sûr. Olive, elle ne s'était jamais sentie aussi belle qu'en présence de Gustavo. Il avait ce don pour la faire sentir bien bien spéciale. « J'me sens bien gâtée, moi aussi. » dit-elle en déposant sa main contre sa nuque, l'attirant vers elle pour déposer un baiser contre sa joue. « Maaaaaais... Est-ce que tu vas travailler tout le week-end? » lui demanda-t-elle innocemment. Juste par curiosité. Aussi pour lui faire savoir qu'elle avait remarqué.

Olive & Gustavo

Il n’avait pas envie de se cacher Gus, ce n'était pas tant son genre. S’il devait bosser, il le faisait. Il n’avait pas l’intention de le faire à tous les instants de leurs week-ends de toute façon, mais il ne pouvait pas passer à côté d’un coup de fil avec son père. S’il avait choisi cet hôtel, c'était pour une bonne raison. Il avait des comptes à rendre le Cubain alors autant le faire quand Olive est occupé. Pour ce qui est de gérer l’hôtel de Bowen, quelques mails et sms de temps en temps étaient amplement suffisant. Après tout, même s’il avait ce besoin perfection qui le poussait à tout contrôler, il avait confiance dans son équipe et ça devrait pouvoir rouler sans lui quelques jours. Il s’autorisait donc quelque temps pour travailler, mais ne perdait pas de vue l’objectif principal de ce week-end qui était de célébrer l’anniversaire d’Olive. C’était aussi l’occasion de passer du temps ensemble, sans avoir à faire attention à rien. C’est pourquoi, il n’avait pas envie d’en parler à son paternel. Commencer un week-end en se prenant des remarques qui l’énerveraient sûrement, ce n’était pas le mieux. Heureusement qu’il avait pu couper court à ça avant que la blonde n’arrive à ses côtés. Pouvant lui attribuer toute l’attention qu’elle méritait. “T’es toujours belle Olive… Mais là…” Il laissait planer ses mots tout en la regardant. Elle était peut-être sur le ton de la plaisanterie, mais lui, il était un peu trop absorbé pour être second degré. Gus avait toujours été quelqu’un de démonstratif, pour le meilleur et pour le pire. Il était bien capable de cacher certaines émotions, étant tout de même un bon joueur de poker, mais dans ce genre de moment, il savait se laisser aller et être démonstratif au possible. Et puis, Gus, c’est quelqu’un de fier, là, il était bien fier d’être avec Olive. Bien fier de se montrer à ses côtés et aussi bien fier du sourire présent sur le visage de la blonde. Il avait envie de lui faire plaisir et que tout se passe bien. Il grimaçait légèrement quand elle lui fit une remarque sur le travail. “Je vais faire attention, promis.” Dit-il, sans vraiment promettre de ne pas travailler. Ça, il n’en était pas capable. Il ne pouvait pas aller complètement contre sa nature et bosser en faisait partie maintenant. Tout ce qu’il pouvait promettre, c’est de faire attention. Alors il afficha un petit sourire avant de venir déposer un baiser contre le coup d’Olive. “Si je le fais trop, tu peux faire ça pour me le faire remarquer.” Dit-il avant de lui faire face de nouveau pendant quelques secondes. Il déposait ensuite un baiser contre sa joue. “Ou ça…” Et ensuite un baiser sur ses lèvres. Un baiser qui s’attardait un peu plus alors qu’il la pressait un peu plus contre lui. “Ou ça.” Dit-il finalement alors qu’il écartait très légèrement son visage du sien. La déconcentration par la proximité, ça lui convenait bien au Cubain. C’était sûrement la version la plus agréable pour se faire remettre à l’ordre. En-tout-cas, il le prendrait bien si c'était fait de cette façon. “C’est toi la boss ce week-end après tout.” Déclara-t-il en lui offrant un beau sourire complice. Une façon aussi de lui dire qu’il était prêt à lui faire plaisir, quoi qu’il en coûte. “Que tu veuilles rester là, à profiter de la piscine ou que tu veuilles aller faire une rando sans aucun réseau, tout me va. Je me plie à vos désirs madame Parker.” Ajouta-t-il en riant légèrement. Bon, là ils s’étaient préparés et il avait faim donc il espérait quand même qu’elle ait toujours envie d’aller au restaurant de l’hôtel, mais il accepterait bien les autres options si c’est ce dont elle avait envie. Un room service, quand on a une terrasse pareille avec piscine, c’était pas non plus un cadre si désagréable.

Olive & Gustavo

Gustavo, c'était le genre d'homme qui faisait des compliments, des vrais, souvent. C'était le genre qui avait un sourire béat quand il voyait Olive en tenue de soirée, le genre qui mettait tout en place pour qu'elle se sente spéciale. Elle n'était pas habituée à ce genre de traitement, la blonde. C'était donc toujours plus simple pour elle de tourner ça un peu à la blague, camouflant ainsi son petit malaise. Pas parce que ça lui déplaisait, au contraire, juste parce que son cerveau avait été conditionné à penser qu'elle, elle n'aurait jamais ça. Même pire, qu'elle ne le méritait pas. C'était ça qui s'était installé avec Liam, après avoir passé les premiers mois du honeymoon stage. Ou plutôt après qu'il ait dépassé le stade du love bombing, typique premier stade des relations toxiques. Là avec Gus, c'était sain, c'était pas du tout ce qu'elle avait connu et ça lui prenait un certain ajustement. C'est tout de même un grand sourire qui resta accroché à son visage qui rougissait légèrement sous les beaux mots du Cubain. Elle avait tout de même remarqué, Olive, ses appels, ses envois d'emails et toutes ces petites choses reliées au boulot. C'était bien de Gustavo dont il s'agissait, le plus grand workaholic qu'elle connaissait, mais elle se questionnait quand même sur la raison de leur venue ici, maintenant. « D'accord, merci. » dit-elle alors qu'il mentionna qu'il ferait attention. C'était déjà un bon début. De toute façon, avec tous les petits baisers qu'il déposait sur sa peau, sur ses lèvres, c'était impossible de lui en vouloir. « Si t'essayais de me faire oublier le fait que tu travailles en même temps... Ça fonctionne. » dit-elle avec un sourire en coin alors que ses mains lui caressaient doucement le dos, le gardant près d'elle encore un peu. « Mais c'est noté, je n'hésiterai pas à utiliser cette technique. » ajouta-t-elle avec un petit clin d'oeil. Ça lui convenait bien à elle aussi, on va pas se mentir. Être la boss du week-end aussi, ça lui convenait. C'était souvent Gus qui prenait les choses en charges, c'était aussi lui le boss au boulot. Là, pour une rare fois, les rôles étaient inversé et elle comptait bien en profiter la blonde. « Sache que ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une source ce ''je me plie à vos désirs'' » dit-elle avec un grand sourire. Elle déposa à nouveau un baiser sur ses lèvres, visiblement incapable de s'en passer trop longtemps, puis elle se recula légèrement, juste pour le regarder. « Pour l'instant, beau comme ça tu vas pas rester dans la chambre. Alors j'serais prête pour qu'on aille manger. » Elle avait faim aussi, Olive, puis ils auraient tout le temps du monde pour profiter de la chambre après. Elle lui fit un petit signe de la tête, prit sa main dans la sienne et le guida vers la sortie de la chambre. « Et donc c'est quoi la vraie raison de notre présence ici? Ou bien, l'autre raison plutôt. » demanda-t-elle alors qu'ils se dirigeaient vers le restau. Qu'ils soient là pour son anniversaire, elle le croyait bien, mais pour bosser en même temps, il devait bien y avoir une raison. Même chose pour ces appels. Autant en parler ouvertement quitte à ce que cela se passe.

Olive & Gustavo

Olive, elle commençait à le connaître maintenant, Gus. Elle connaissait sa dévotion à son travail et sûrement que ça ne l’étonnait pas de le voir travailler un peu même en week-end. Il n’est pas capable de faire autrement de toute façon. S’il n’est pas joignable en tout temps, ça le stress. Il a ce besoin d’être en contrôle à tout instant et ça passait aussi par des coups de fils et des emails de temps à autre. C’est aussi ça qui lui permettait de couper et d’être présent quand il le faut. C’était donc facile pour lui de promettre de faire attention, car il savait que même s’il travaille de temps en temps, ça lui permet de vivre l’instant présent quelques minutes plus tard. Avec un peu de communication, ça lui paraissait assez facile de gérer les deux. Il ne peut pas changer totalement qui il est, mais il peut guider Olive pour qu’elle sache comment lui faire remarquer gentiment quand il abuse. Surtout qu’il avait bien prévu de lui faire plaisir et de la laisser choisir ce dont elle avait envie à tout instant. “Profite bien, ce ne sera pas tout le temps comme ça.” Dit-il en souriant. Il avait beau dire, Gus, mais au fond de lui, il savait bien qu’il ne pourrait pas vraiment résister à Olive dans pas mal de circonstance, et même s’il verbalisait ce côté boss que pour ce week-end, le reste du temps aussi, il serait prêt à se plier en quatre pour lui faire plaisir. Un sourire se dessina sur son visage quand elle l’inspecta de haut en bas, il en jouait même un peu en époussetant son épaule avant de rire. “J’vous suis cheffe !” Dit-il avant de la suivre vers l’extérieur. Il gardait bien précieusement sa main dans la sienne, ne s’attendant pas vraiment à la question suivante. Le sujet du travail semblait derrière eux, mais Olive ne put s'empêcher une nouvelle question. Il ne comptait pas lui mentir, même s’il aurait préféré éviter le sujet. “La raison de notre présence ici tous les deux c’est bien ton anniversaire.” Commença-t-il, d’une voix posée et avec un sourire. Ce n'était pas un mensonge, c’était réellement la raison du week-end. Il se sentait quand même le besoin de le souligner une nouvelle fois. “Mon père m’a juste demandé de checker des trucs ici. Ce n'est pas du travail à proprement parler. Je n'ai pas de réunion secrète ou quoi que ce soit.” Ajouta-t-il pour être totalement transparent. Il n’avait pas envie qu’elle se dise que son idée de week-end à deux étaient intéressé ou qu’il comptait la mettre de côté, mais en même temps, il ne se voyait plus omettre des détails par peur qu’elle perde confiance en lui. Il s’arrêtait un instant sur le chemin, profitant d’avoir la main d’Olive dans la sienne pour l’attirer devant lui et plonger son regard dans le sien. “Je le pensais vraiment tout à l’heure quand j’ai dit qu’on faisait ce que tu voulais. S’il me faut plus d’infos, je reviendrai plus tard, c’est pas important. C’est toi ma priorité.” Précisa-t-il en plus. Dans l’idéal, il préférait éviter, c’est bien pour ça qu’il avait cumulé les deux, mais il ne perdait pas de vue sa priorité du moment qui était de lui faire passer un bon anniversaire. Olive, elle n’a pas autant de temps que lui, seul à penser qu’à elle. Ça semblait important qu’elle puisse le faire pendant ce petit instant suspendu. Il lui offrait un beau sourire sincère, espérant qu’elle ne prenne pas mal la situation.

Olive & Gustavo

Si Gus n'avait pas vraiment la capacité de résister à Olive, c'était tout aussi vrai de son côté à elle. Ça avait été bien prouvé depuis qu'ils s'étaient lancé dans cette relation que l'un comme l'autre n'avait pas grand pouvoir de résistance et surtout peu de contrôle dans tout ça. Depuis ces premiers rapprochements, ça avait été clair qu'un certain magnétisme s'était installé et que les deux avaient juste envie d'être ensemble, envie de se plaire et ce, même si ça pouvait parfois empiéter un peu sur leurs activités. Gus, il bossait pas mal, il était clairement ce qu'on appelle un workaholic. Pourtant, aujourd'hui, c'était la première fois qu'elle ressentait qu'il bossait en sa présence, hors de l'hôtel évidemment. Elle, cette relation avec Gus avait parfois primé sur des moments de qualité avec Victoria, juste parce qu'en lui cachant, c'était bien difficile de jumeler les deux. C'était pas son intention et probablement que Vic ne le remarquait même pas, mais Olive se doutait qu'elle devrait bientôt lui en parler. Pour l'instant, à distance, la seule chose qu'elle pouvait réellement faire c'était de profiter de ce moment avec Gus tandis qu'ils descendaient pour manger. Elle restait quand même curieuse, la blonde, de savoir la raison derrière leur séjour ici, mis à part son anniversaire. « Mais... » dit-elle, sentant ce mot venir de toute façon. Il y avait effectivement un ''mais'', mais Gus il était honnête, il ne tenta pas de lui cacher ou quoi que ce soit. C'était un assez bon communicateur en soi. Plus qu'Olive en tout cas. « Ça reste du travail, n'essaie pas. » dit-elle avec un petit rire. « C'est pour acheter? » demanda-t-elle curieuse même si elle ne s'y connaissait vraiment pas. Tout le monde de Gus, malgré le temps passé ensemble, lui était un peu inconnu. Compliqué, plutôt. C'était pas le genre de trucs qu'elle connaissait, le business, les réunions, le rôle de directeur, la famille plutôt powerful. C'était pas toujours un monde avec lequel elle était à l'aise non plus, les privilèges et l'argent de Gus, c'était si loin de ce qu'elle avait vécu que parfois elle ne savait pas comment réagir ou recevoir certaines infos ou même certains cadeaux de sa part. Elle apprenait, au jour le jour. Juste ce week-end, c'était énorme rien que pour son anniversaire et si au départ, elle avait été un peu mal à l'aise d'accepter, elle essayait de juste l'apprécier là. En parlant, ils avaient continué leur chemin vers le restaurant, main dans la main, puis Gus s'arrêta et l'attira contre lui pour reclarifier tout ça. « Okay. » dit-elle avec un sourire. Elle caressa sa joue doucement et y déposa un baiser. « Ce serait bête que t'aies à revenir quand même, mais disons que pour ce soir on oublie le travail. Tu pourras vérifier tes p'tits trucs pendant que je fais la grasse matinée demain. » dit-elle avec un grand sourire. Elle lui tira la main pour qu'ils continuent leur chemin jusqu'au restaurant où une table réservée les attendait. Ils s'installèrent, regardant le menu même si Olive n'était pas trop familière avec une bonne majorité des plats. Elle leva les yeux de son menu, les posant sur Gus avant de plisser un peu les yeux. « Ton père, il le sait que je suis là avec toi? » demanda-t-elle innocemment. Elle n'avait pas encore rencontré les parents de Gustavo, et c'était tant mieux parce que bon, ils n'avaient même pas encore vraiment mis de mot à voix haute sur leur relation, mais faudrait que ça arrive un jour et ça la rendait déjà nerveuse rien que d'y penser. Si son père pensait qu'elle le distrayait de son travail, elle pourrait bien partir avec des points en moins avant même que cette rencontre ne se produise.

Olive & Gustavo

Gus n’avait pas vraiment envie de mentir. Ça n'avait jamais été son intention. Il avait juste choisi d'omettre quelques détails concernant leur week-end parce que ça semblait être futile. Il se sentait capable de travailler de façon discrète, laissant à Olive tout le loisir de profiter de son week-end comme il se doit. Alors il finissait simplement par lâcher le morceau, parce qu’il n’avait pas envie qu’elle croit qu’il joue de tout ça ou simplement de la gaslight. Il préférait être honnête, sachant que ça n’allait pas impacter sa façon de voir le week-end. “C’est du travail sans l’être.” Précisa-t-il en haussant les épaules nonchalamment. “Pas vraiment pour acheter, plus pour un partenariat. J’avais cette envie de proposer des eco lodge. Pas directement au Dulce Hogar, mais sur une île à proximité. Surfer un peu sur la vague de l'écotourisme. Ici, c’est ce qu’ils proposent, si c’est suffisamment qualitatif pour nous, on pourrait prendre leur expertise dans ce domaine contre un investissement.” Expliqua-t-il sans non plus rentrer dans trop de détails. Le business plan étant toujours en cours de création, peut-être que ce projet ne verrait jamais le jour. C’était pourtant un dossier qui l’occupait depuis plusieurs mois, mais mis à part avec sa famille, il n’en parlait pas tant. Il n’avait pas envie d’ennuyer Olive avec ces détails. Il préférait nettement lui faire profiter de ces petits week-ends qui étaient le côté sympa du boulot. “Mais je dois juste regarder et prendre des notes, pas de réunions ou quoi que ce soit. Je te rassure.” Dit-il tout même, comme pour conclure sur le sujet en la rassurant sur ses intentions. De toute façon, ils arrivaient au restaurant et l’idée était vraiment de profiter à deux, loin du travail. Avant d’entrer, ils prenaient le temps de finir la clarification du sujet et le Cubain se trouvait rassuré qu’elle prenne la chose du bon côté. Forcément que le sourire ne quittait plus son visage avec la douceur dont elle faisait preuve. À ce moment précis, il sentait que ce ne serait même pas une épreuve de laisser le travail de côté, bien trop pris par l’aura de la Canadienne. Il la suivait avec grand plaisir jusqu’au restaurant, n’ayant vraiment d’yeux que pour elle à cet instant. Il souriait même lorsqu’on les accompagna jusqu’à leur table. Pourtant, un détail venait rapidement le contrarier. La serveuse était déjà repartie et Olive avait le nez dans le menu, mais alors qu’il regardait autour de lui, le placement de leur table ne semblait pas lui convenir. Il gardait le silence un instant avant qu’Olive ne capte de nouveau son attention avec une question qui le prenait un peu par surprise. “Hum… Non.” Dit-il en grimaçant. “Il ne vaut mieux pas.” Ajouta-t-il avec une petite moue désolée. Il entendait déjà les remarques de son père s’il avait eu vent de cette histoire de weekend. Gustavo n’avait clairement pas envie de se faire gâcher le moment par des reproches de son paternel. Déjà qu’il avait eu le droit à des remarques quand ce dernier avait appris par un dossier RH que son fils entretenait une relation avec la réceptionniste… Il n’avait pas envie d’avoir d’autres reproches. Avant qu’il ne puisse continuer sur le sujet et proprement expliquer tout ça à Olive, la serveuse revenait les voir, tout sourire. “Ah, vous tombez bien. Je crois qu’il y a eu une erreur dans notre placement. Ce n’est pas la table que j’avais réservé.” Dit-il cordialement, mais avec le ton du gars qui sait très bien ce qu’il dit. En réalité, il ne “croyait” pas être mal placé, il le savait et ça transparaissait dans le ton de sa voix. “J’ai spécifiquement demandé votre meilleure table. Je doute que ce soit une table en plein milieu de la terrasse avec de gens qui nous bloquent la vue mer. Si vous n’êtes pas sûre de pouvoir faire quelque chose à ce sujet, vous pouvez demander à votre chef, je pense que le nom Castillo lui parlera.” Ajouta-t-il, toujours en souriant. Il réussissait à garder le sourire tout en ayant un ton assez strict et sur de lui. Il n’avait connu que ce ton depuis son enfance, ayant pour habitude d’avoir ce qu’il demande. Il restait tout de même cordial et poli, conscient que la serveuse n’était, en aucun cas, décisionnaire ou fautive. Le ou la chef de salle par contre… Il aurait du mal à ce que cette personne lui dise non.

Olive & Gustavo

Pour l'instant, ça n'embêtait pas trop Olive le fait que Gus combine le week-end d'anniversaire à du boulot. Enfin, elle ne se projetait pas trop, préférant être dans le moment présent et donc, elle ne voyait pas vraiment comment ça pourrait affecter le reste du week-end. Si ça se trouve, ça n'allait même pas être le cas et elle ne se rendrait plus compte de rien, surtout vu qu'elle avait déjà passé un commentaire. P'tête que ça inciterait Gus à juste mettre ça de côté ou bien à être très subtile. Le but de la blonde, c'était pas non plus de l'empêcher de bosser, mais juste de pas être relayée au rang d'accessoire et de pouvoir bien profiter à deux. Ça semblait être un compromis que le Cubain était prêt à faire. « J'te fais confiance. » lui dit-elle en souriant alors qu'il promettait ne pas avoir de réunions ou quoi que ce soit du genre. Juste des notes, elle pouvait bien deal avec ça, surtout lorsqu'il lui souriait comme il le faisait maintenant. Ils se firent accompagner jusqu'à leur table afin de finalement commencer ce dîner et Olive ne remarqua absolument pas que son compagnon regardait tout autour, bien trop focus sur le menu et sur ce qu'elle s'apprêtait à commander. Une petite question lui trottait tout de même en tête, ne souhaitant pas partir sur une note négative avec le père de Gus, elle ressentit le besoin de le questionner sur les infos données à ce dernier quant à sa présence. C'était peut-être un peu red flag de la part de Gus de cacher ça à son père, elle n'en était pas certaine sur le coup, mais sa réponse lui confirma un peu le tout. « Vaut mieux pas? » demanda-t-elle surprise. Elle se demandait bien dans quel sens il voulait dire ça. « Il sait que j'existe, rassure moi? » lui demanda-t-elle un peu sous le ton de la blague, mais en étant sérieuse. Même sans avoir fait les présentations officielles avec les parents, la famille d'Olive était bien au courant de qui était Gus. Elle n'avait juste pas informé Victoria sur la nature de leur relation qui avait changée, mais elle ne l'avait pas caché à sa famille entière, quand même. Elle comptait pas reproduire les mêmes erreurs qu'avec Liam, elle communiquait le plus possible tout en respectant la ligne de sa vie privée. Elle n'eut pas vraiment le temps d'avoir des explications puisque la serveuse revint vers eux et que Gus l'accrocha pour lui parler de leur positionnement dans le restaurant. Olive, elle, n'y voyait absolument aucun problème. Même que ça la gêna un peu qu'il soit aussi pointilleux sur le sujet. Elle le savait perfectionniste et à l'affut des moindres détails, mais de le voir chipoter avec la serveuse à ce sujet, ça mettait la blonde un peu mal. Surtout lorsqu'il souligna son nom de famille. Olive savait bien que dans son cas, mentionner le nom de Parker ne les mènerait jamais nul part. C'était un tout autre monde là. « Gus... » dit-elle doucement, gênée de l'interrompre. « C'est pas grave, c'est très bien ici. » dit-elle en le regardant. Elle fit un regard désolée à la serveuse juste après. Il n'avait pas été impoli ou désagréable, mais clairement elle avait autre chose à gérer vu la salle pleine. « C'est une bonne table. » confirma-t-elle en le regardant un peu confuse. Elle aurait pu être assise dans un coin, Olive, ça la gênait pas. Elle était avec Gus et c'était tout ce qui l'importait. En tout cas, avant cette interruption. Elle glissa sa main sur la sienne, doucement avec un petit sourire juste pour détendre l'atmosphère tandis que la pauvre serveuse cherchait encore un autre endroit où les asseoir.

Olive & Gustavo

La question sur son père était plutôt épineuse pour Gus. Il venait d’une famille où ce n’était pas nécessairement accepté d’être avec qui on veut. Bien au contraire, sa famille avait des standards très hauts et le problème, c’est bien qu’aucun membre n’hésitait à donner son avis, encore moins son père. Les hauts standards, en soit ce n’est pas forcément un problème si l’on parle de valeur ou de façon d’être, mais dans sa famille les seuls standards étaient l’argent et le statut social. À Los Angeles, ce n’était pas un problème, le Cubain s’alignant à l’époque avec les standards de ses parents et ne désirant pas moins que ça. Depuis son arrivé à Bowen par contre et surtout sa relation avec Haley, ça avait bien changé. Le patriarche Castillo lui avait fait de nombreuses remarques, c’était d’ailleurs son argument premier pour que son fils revienne à Los Angeles. Lorsqu’avec Olive, ils avaient parlé d’informer les ressources humaines de l’entreprise, il le savait bien, Gus, que son père allait finir par avoir vent de son histoire avec la Canadienne. Il avait décidé de son propre chef de ne pas en parler, comme il n’avait pas parlé à son père de sa présence avec lui ce week-end. “Il le sait oui… Les nouvelles arrivent vite au boss quand son fils sort avec une des employés.” Annonça-t-il en grimaçant. Il avouait par ses paroles ne pas avoir été celui qui en a parlé, ayant simplement laissé l’affaire arriver aux oreilles de son père. “Honnêtement, il n'a pas besoin de savoir plus que ça. On parle boulot et c’est tout.” Ajouta-t-il ensuite, peu conscient de la dureté de ses mots. Une partie de sa phrase pouvait vite passer à la trappe et être raccourci pour insinuer que leur relation n’était pas assez importante pour être mentionnée. Pourtant, c’était loin de ce qu’il avait en tête, Gus. Il n’avait simplement pas la relation nécessaire avec son père pour en être au point de confier des choses sur sa vie privée. Ça n’a jamais été le fils modèle, loin de là, mais à une certaine époque, il s’entendait avec son père, partageant les valeurs de ce dernier. Aujourd’hui, malgré quelques habitudes dures à perdre, il tentait au maximum de s’en éloigner. Comme si la discussion déteignait sur son comportement, il en donnait le meilleur exemple en prenant la tête (cordialement) à la serveuse pour une histoire de table. Olive tentait d’arrondir les angles, mais le côté gosse de riche de Gus ne faisait que ressortir un peu plus. “C’est une table… Pas nécessairement une bonne.” Lâcha-t-il en grimaçant, n’ayant même pas envie de prétendre le contraire. Il remarquait tout de même la gène d’Olive et fini par serrer un peu sa main avec un sourire désolé, tout de même conscient de son comportement. Ce n’est pas pour autant qu’il allait lâcher l’affaire, mais il était prêt à faire un compromis. “C’est bien pour le moment, I guess... On va vous prendre une bouteille de Dom Pérignon en attendant.” Dit-il au début en direction d’Olive puis de la serveuse au moment de commander le champagne. Son intonation sur la fin de sa phrase laissait tout de même transparaître cette volonté de changer et assez vite. Ça semblait peut-être comme un détail pour Olive, mais lui, il allait y réfléchir toute la soirée si ce n’est pas parfait comme il l’avait prévu. Il souriait tout de même à la serveuse alors qu’elle s’éloignait d’eux. “J’ai réservé un truc, j’aimerais bien l’avoir. C’est normal, non ? J’ai pas été désagréable.” Demanda-t-il à Olive comme pour légitimer ses paroles. Il demandait ça, mais au fond de lui, il se sentait bien dans son bon droit. C’est la gêne de la Canadienne qui le troublait un peu.