All along there was some invisible string tying you to me (beckacy)

T’es sortie de l’avion, t’as passée rapidement l’aéroport comme si t’allais réellement connaître quelqu’un. T’es allée chez ton frère, t’as récupéré ta chambre et t’y as mis tes sacs et tes valises. Rien n’avait changé, si ce n’était qu’Alex était au boulot et que toi, t’étais à la maison. T’as sauté dans la douche parce que tu sentais encore la pluie et l’humidité du vieux continent. Tu t’étais coiffée, maquillée légèrement en sortant. T’avais fouillé pour trouver un ensemble qui convenait plus à l’Australie et sa chaleur. Puis, instinctivement, t’as pris ton trousseau de clé, ta voiture et tu te retrouvais au fameux mobile-home. Tu déverrouillais la porte et tu sautais sur le lit, qui n’avait pas perdu de son inconfort… Tu te mettais sur ton téléphone et tu attendais LE grand moment. Tu lèves les yeux puis tu le vois et ton cœur fait trois tours dans ta poitrine. « Hey. » que tu dis un peu faiblement mais avec un sourire.

Encore une fois, Beck avait fait le choix de ne pas aller travailler. Il a été faire un tour en ville, quelques commissions histoire de ne pas rentrer les mains vides. Il ne savait pas à quelle heure elle allait rentrer, elle était un peu bougonne depuis la conversation sur le déménagement. Beckham restait sur son point de vue, il ne voulait pas déménager, c’est pas compliqué à comprendre. En arrivant à sa roulotte il remarque la voiture de Stacy… C’est impossible que ce soit elle, elle ne lui a pas donné de nouvelle depuis un moment déjà. Il ouvre la porte de sa caravane, déverrouiller… Il commence à se poser des questions, il entre et son coeur s’arrête d’un coup, il laisse tomber ce qu’il avait dans les mains par terre. “Hey… ” Il est sans mot.

Tu vois le sac tomber sur le sol et tu te lèves d’un bond même si t’es plus loin pour le ramasser incluant les items qui étaient dedans. « J’suis si hideuse, si? » que tu lui demandes avec un petit rire, à moitié sérieuse. Ça n’en prenait pas plus pour ébranler ta confiance en toi. Tu déposes les items sur la petite table et tu enlaces ton meilleur ami en trouvant que l’étreinte était vachement bizarre quand même… Avant vous en aviez l’habitude, il passait son bras par-dessus tes épaules et toi tu le tenais par la taille ou par le cou. Mais là, c’est aussi froid que l’hiver. T’as un peu mal au cœur malgré toi et tu t’éloignes ne serait-ce que pour reprendre tes esprits. « Tu vas comment? » que tu lui demandes avec un sourire. Tout devait être normal, tout doit être normal.

C’est tout une surprise de tomber sur elle dans sa caravane. Pas qu’il n’est pas content, mais il ne s’attendait pas du tout à ça, après tout, elle aurait dû lui donner des nouvelles non. “T’as jamais été hideuse… ” Qu’il marmonne, mal à l’aise à l’idée qu’Emi puisse débarquer ici. Incapable de bouger, il la laisse ramasser le sac qu’il a échapper au sol et quand elle le prend dans ses bras, il passe un bras autour d’elle. Un peu plus figé que d’habitude, il n'essaie même pas de la retenir quand elle s’éloigne, après tout, c’est elle qui est partie après qu’il lui ait dit qu’il avait des sentiments pour elle. Elle qui savait que jamais il ne parlait de ses sentiments. “Ça va bien… mais t’es ici depuis combien de temps ? T’es revenu quand ?” On va poser les bonnes questions pour commencer, mais déjà, il a l’impression que les trucs vont se bousculer bientôt.

« T’es obligé de dire ça! » que tu lui dis en levant les yeux au ciel et en riant un peu. « C’est comme si tu disais que ton nez est gros, j’aurais pas le choix de démentir! » Tu ris doucement. Tu commences à ranger sagement ses courses en jugeant un peu intérieurement ce qu’il mangeait et surtout, y’avait des masses de légumes… Bordel, depuis quand il se prenait pour un lapin? Il te demande depuis combien de temps t’es là et quand t’es revenue. Tu hausses les épaules et tu attrapes son bras d’où tu regardes sa montre. « Dix minutes que je suis là et je suis revenue depuis… une heure, environ? » que tu lui demandes. Ça a dû prendre ça, une heure pour prendre ta douche parce que t’as profité de l’eau chaude un peu. Quand tu finis de ranger ses courses, tu t’assois sur le bout du lit, comme à ton habitude. « Depuis quand t’es devenu un lapin, dis-moi? » T’es directe, t’as pas perdu ce côté-là de toi.

Tw:
Éberlué, il l’écoute et la regarde faire, parce qu’elle n’a pas perdu ses habitudes malgré le temps qui a passé. Elle est là et discute comme si de rien était alors qu’elle est partie sans lui dire grand chose, qu’elle ne lui a donné aucune nouvelle. Oui, il est encore bloqué sur cette information, parce que Beckham n’a jamais été l’ampoule qui brille le plus dans le lot. “C’est pas vraiment mon genre de juger la grosseur de mon nez je préfère juger autre chose.” Qu’il dit avec un petit sourire en s’appuyant contre le comptoir. Il lui donne son bras pour qu’elle puisse regarder l’heure, lui il la lâche pas du regard, il se fout de la réponse en réalité. “Pis ça te tentait pas de donner des nouvelles avant. ” C’était sorti un peu brusquement, mais il va s’asseoir sur la banquette. “Je suis pas devenu un lapin. ” Qu’il grommelle et il se râcle la gorge, sachant pas trop comment dire ça. “Emilia vit ici maintenant.” Il craint un peu la réaction.

Tu essayes de prétexter qu’il n’y a rien à dire, rien à faire et tu fais comme si rien n’était. Parce que c’est facile tout ça, beaucoup plus que d’affronter la réalité. Tu l’entends sourire dans sa voix et ça te redonne la pêche. Il te dit qu’il préfère juger autre chose… et tu lèves les yeux au ciel. « Of course. Les pêches, les melons et les aubergines, c’est ça? » Tu remontes par le fait même ton t-shirt comme s’il y avait rien à voir. Il lui reprochait de ne pas lui avoir donné de nouvelles, tu baisses le regard, gênée. Tu déglutis. « J’avais pas de nouvelles à donner, j’ai bossé sans cesse sur les molécules d’un nouveau médicament pour une maladie orpheline… » Est-ce que ça t’excuserait? Sans doute pas. Est-ce que ça te permettait de gagner du temps? Certainement! En attendant, il te confirme qu’il n’est pas devenu un mammifère et tu souris. « T’en es certain, j’trouve qu’au niveau des oreilles, ça pourrait le faire… » Puis bam, la nouvelle. « Oh shit. » que tu ne retiens pas. Tu te lèves, tu te rassois, tu te lèves de nouveau puis tu te rassois… Et tu te relèves encore. Tu te mets à faire les cent pas. « J’devrais pas être ici… » que tu dis à voix basse en réalisant que ton meilleur ami, ce n’était plus ton meilleur ami, c’était le mec d’une autre. Tu prends ton courage à deux mains : « Et ce que tu m’as dit, avant que je parte, c’était vrai? » que tu lui demandes à mi-voix.

Tw:
On ne change pas une formule gagnante qu’on dit et Beckham s’applique à respecter cette règle en évoluant le moins possible par moment. Parce qu’on va se le dire, il a un peu mûri, mais il reste aussi con, mais un ado quand même par moment malgré les épreuves des derniers mois avec Emilia et le fait qu’il se soit stabilisé un peu. “T’as tout compris, ça j’aime bien juger. Surtout les melons et les pêches, pour les aubergines je me contente de la mienne.” Il est content de la retrouver, mais il a besoin de savoir pourquoi elle ne lui a pas donner de nouvelle, il remarque aussi qu’avant de lui répondre, elle prend le temps de se camoufler légèrement. En gros, depuis qu’ils ont couché ensemble, ils ont eu beaucoup de moment de silence et ça il aime pas vraiment. “Donc t’étais enfermé 24h sur 24 et t’avais aucun moyen de communiquer avec moi, c’est évident.” Il est un peu sur les nerfs, mais ça le chamboule de l’avoir devant lui, de la trouver si belle malgré tout. Il se prend les oreilles comme pour vérifier ses dires, en sachant très bien que ses oreilles ne sont pas allongées. Il se doutait que la suite ne serait pas facile à prendre pour Stacy, en lui annonçant pour Emi et lui. Il prend un air penaud en voyant la réaction de sa meilleure amie. Il sait pas quoi dire, il veut pas qu’elle parte, il est content de la voir, mais il sait qu’Emi si elle débarque, elle sera pas contente elle. Parce que oui, ce qu’il avait dit à Stacy c’était vrai… Il se lève et attrape la main de Stacy pour qu’elle arrête de marcher de long en large. Cette fois, il lui fait un vrai câlin, pas ce truc tout coincé d’un peu plus tôt. Il la serre fort, parce qu’elle lui a manqué, il a eu le coeur brisé quand elle est partie. “Je t’ai jamais menti, j’aurais pas commencé avec quelque chose d’aussi gros. ” Qu’il murmure en la berçant légèrement. “J’ai cru que tu savais pas comment me dire que c’était pas réciproque… ” Parce que c’est ce qu’il a pensé quand elle est partie sans se retourner.

Tu lèves les yeux au ciel en l’entendant parler des melons et des pêches et qu’il se contentait de sa propre aubergine. Évidemment. Tu soupires, un peu exaspérée par le personnage. Il te demande si tu étais enfermée 24 heures sur 24 et aucun moyen de communiquer. Tu soupires et tu passes ta main dans tes cheveux pour les ébouriffer. « Pas exactement, mais j’ai passé beaucoup de temps sur mon post-doctorat, sur mes études cliniques… » que tu admets un peu penaude. « J’ai reçu la mention d’excellence pour mes études, ça en dit long, non? » Normalement, t’étais si fière de le mettre en valeur, mais là, ça te semblait bien loin comme fierté… Il t’arrête dans ta promenade et te remets en sécurité comme il a l’habitude de le faire. Parce que c’est ça Beckham, c’est ta sécurité. Tu déglutis et tu secoues la tête négativement. « Ça fait des mois, des années, que j’me questionne… » que tu avoues finalement. « J’veux pas briser notre amitié et j’ai eu peur qu’en couchant ensemble, qu’en réalisant ces trucs débiles qu’on ait déjà tout gâché… » que tu admets. Tu restes dans ses bras sans trop bouger. « Mais aujourd’hui, c’est plus pareil, Beck. T’es avec Emilia. » T’as tourné la page de toute façon! Que tu aurais voulu hurler, t’aurais voulu le blâmer, mais tu ne pouvais pas. Puis, de toute façon, tu ne te l’aurais pas permis. Pas maintenant, pas jamais. « Je dois être la voix de la raison, pour nous deux. » que tu admets à voix très mais très basse, parce qu’au fond, t’en as pas envie d’être la putain de voix de la raison. Ton cœur s’effrite un peu malgré toi et tu n’as personne d’autres à blâmer que toi.

Tw:
Il ne voyait pas pourquoi ce qu’il avait pu faire de mal pour qu’elle ne prenne même pas la peine de lui écrire un mail de temps en temps. Si ce n’est que le fait qu’elle lui en voulait ou qu’elle ne voulait plus le voir… Tout ça lui paraissait improbable, mais les filles sont bien difficiles à comprendre et il a cessé de se casser la tête avec tout ça. Il sait que Stacy les études comptait pour elle, il avait trop de fois tenté de la détourner sans grand succès d’ailleurs. “T’as toujours été plus brillante que tout le monde, c’est normal que tu ai reçu cette mention… ” Il est un peu triste, parce qu’il n’avait pas été là pour elle quand c’est arrivé, il n’avait pas pu être là pour ce moment pour lequel elle travaillait depuis de longues années. Sauf que lui ici, il avait eu d’autre chose, il avait vécu ses propres expériences, certaines plus traumatiques que d’autre qui faisait qu’il n’était plus aussi insouciant qu’avant. Maintenant qu’il a Stacy dans ses bras, il a l’impression que tout est différent, mais en même temps si normal… Son coeur cesse de battre un moment et il recule, posant ses mains sur ses épaules et ses yeux dans ceux de sa meilleure amie. “Je comprends pas… que.. Comment… pendant des années ? ” Il lève un sourcil abasourdi et il se laisse tomber sur la banquette, il est sur le cul. Il est perdu… Qu’est-ce qu’il fout ? En même temps, avant il n’avait jamais envisagé la possibilité de se caser… “C’est à moi d’être la voix de la raison Stace… Je veux dire… Je l’aime Emi… La question ne se pose pas, mais tu n’étais plus là non plus et puis… Y’a eu… trop de choses… Je ne sais pas quoi penser de tout ça… ” Réfléchir n’a jamais été son fort et il avait passé des mois à se questionner à pareille époque l’année dernière. Il a le regard perdu dans le vide… Comme si plus rien autour n’existait.

Tu aurais voulu nier que tu n’étais pas brillante, mais tu devais l’accepter, cette fois. Tu haussais les épaules. « Ça vaut quoi une mention quand t’as plus rien et que t'es loin de tout? » que tu lui demandes franchement. T’étais seule au monde là-bas, ta famille était loin, ton meilleur ami était néant et toi… Tu n’étais que travail acharné par solitude. Il te questionne concernant tes mots et tu soupires en fuyant son regard. « C’est pas grave, ça a pas d’importance. » que tu lui dis en chassant rapidement ces mots, ces idées. Tu le regardes se laisser tomber. Il te dit qu’il doit être la voix de la raison… qu’il aimait Emi et ton cœur se serrait. Tu ne l’avais jamais entendu dire qu’il aimait quelqu’un d’autre que toi. Tes yeux s’embuaient malgré toi. Tu n’étais plus là, il y avait eu trop de choses. Et il ne savait pas quoi penser de tout ça. Toi non plus, d’ailleurs. Tu allais prendre la place que tu avais toujours pris, celle de la meilleure amie. Et ça allait être tout. Tu allais t’en contenter, tu t’en étais contentée toute ta vie, qu’est-ce que ça changerait pour toi, au final? « Y’a plus rien à penser, Beck. J’suis là maintenant et j’suis ta meilleure amie, un point c’est tout. J’veux pas la place d’Emilia. » Menteuse. Quelle menteuse, Stacy Richardson! Tu la voulais cette place, plus que tout.

Tw:
“Comment ça plus rien ? Ta famille, tes amis… Moi ? On est plus rien ? Et loin… je sais pas pourquoi t’es partie aussi loin, y’avait rien ici ?” Il est de mauvaise foi. Il le sait bien, mais il a besoin de le dire tout haut, de faire comprendre qu’il aurait été là all the way si elle était restée. Là, elle évite son regard et il sent qu’il y a quelque chose, qu’elle dit qu’il n’y a rien alors que c’est tout le contraire, ses mots cachés sous une brume de tristesse. Pas d’importance, il n’y croit pas, parce que ses sentiments sont valables aussi, même si lesdits sentiments ont le don de le mettre dans une situation inconfortable, son coeur se serre… Il se sent vraiment pas bien tout d’un coup. Il secoue la tête, cherchant à démêler le tout. Il passe une main dans ses cheveux pour essayer de reprendre contenance, il lève les yeux vers elle, un voile de tristesse flotte dedans et il sait que c’est sa faute à lui. Elle lui a manqué, sa présence, le sentiment de l’avoir près de lui, d’être en sécurité avec elle, parce qu’elle a toujours été l’ange sur son épaule. “J’ai l’impression qu’au contraire y’a tout à penser… ” il chuchote, parce qu’il a l’impression que s’il le dit plus fort, il va éveiller une malédiction. “Je veux pas t' faire de mal…” Parce qu’elle lui a pas dit clairement si elle ressentait un truc, elle a dit s’être questionné longtemps, mais qu’est-ce que ça veut dire au final ?

« Là-bas, je n’avais rien. J’avais mon entêtement et mon goût des études, c’est tout. » Tu souffles. « C’est une offre que je ne pouvais pas refuser, Beck. Oxford, c’est huge! » que tu t’exclames vivement. « J’pouvais pas te dire de tout plaquer et de venir avec moi pour un fucking diplôme! » Tu l’entends dire qu’il y a tout à penser et tu sais qu’il a raison. Tu restes silencieuse un instant et cette fois, ça en est trop. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise, Beckham? Que j’aurais voulu être la blonde que t’as choisie? Que j’aurais voulu t’entendre dire que c’est moi que tu aimes et pas elle? Que j’aurais voulu être celle à qui tu fais l’amour tous les soirs et que tous les matins on recommence d’une complicité folle jusqu’à en être en retard au travail? Que c’est avec toi que j’aurais voulu fonder une famille, célébrer Noël et Pâques? C’est ça que t’aurais voulu entendre? Au moins, là on est deux à avoir mal. » que tu craches finalement comme un serpent aurait craché son venin. Le serpent aurait été plus doux que toi, plus subtile, plus sournois. Tes larmes roulaient le long de tes joues, ta voix restait solide mais ta peine était bien présente. Toi, t’étais juste une âme et surtout un cœur écorché par l’amour. « J’dois y aller. » que tu dis. Tu ne savais pas où tu irais, tu ne savais pas avec qui, mais t’avais besoin de fuir tout ça une nouvelle fois. Tu essuyais tes yeux avec ta manche et tu traversais la caravane pour fuir.

Tw:
Merde, il a l’impression que tout ce qu’il dit ce n’est pas ok, qu’il n’a jamais été assez bien pour Stacy en fait… En vrai pour personne, parce que le blond au fond de lui-même, il a l’impression d’être qu’un tas de merde et il ne comprends pas comment deux filles comme Emi ou Stacy peuvent bien le considérer lui, le fumeux de pot. “J’aurais peut-être accepté de tout plaquer, t'en sais rien, tu ne m'as même pas donné la chance d’y réfléchir. ” Il le dit d’un ton bougon, mais sans réelle agressivité, il a pas envie de se prendre la tête avec elle, déjà que ça arrive trop souvent avec la blonde qui partage sa vie. Il est surpris par la diatribe de Stacy, il ne s'attendait pas à recevoir une claque monumentale en pleine gueule aujourd’hui. Il est sans voix, il s’attendait à tout sauf à ça de sa part, sa meilleure amie, Stacy, celle qui a toujours été là dans sa vie, la séparation de quelques mois n’a rien enlever à l’attachement qu’il lui porte. Son visage se referme, il a le regard triste et oui, les mots de la blonde lui font mal. Parce qu’il ressent quelque chose de fort pour elle, de l’amour et le revoilà aussi perdu qu’avant qu’elle ne parte. La voir pleurer n’aide vraiment pas la situation. Il reste là, triste, la bouche ouverte comme un poisson hors de l’eau et il se redresse vivement quand elle vient pour quitter. “Stace non… ” Il traverse la caravane en quelques enjambées et alors qu’elle est dos à lui, il passe ses bras autour d’elle. Son torse collé au dos de la jeune femme. “Je suis désolé… C’est toi que j’avais choisi, j’ai cru que j’étais pas assez bien pour toi, que tu ne voulais plus rien savoir de moi, j’aurais dû savoir que tu avais besoin de temps.” Ses yeux s’embrouille et il pose un petit bec sur le sommet de sa tête. Il ne veut pas la laisser partir, mais il y a aussi Emilia…

« Sois réaliste, Beck. J’t’aurais jamais demandé ça, voyons. » que tu lui dis, en ne lui offrant même pas le choix. Il reste silencieux durant ton discours, durant tes mots ou plutôt, tes maux. Toutefois, lorsque tu prends la fuite, il la refuse. Il te prend en otage alors que tes larmes coulent le long de tes joues. Il s’excuse alors qu’il n’a rien fait. C’était toi qu’il avait choisi? « L’eau a coulé sous les ponts, Beck. » que tu lui dis, sans le regarder. Par contre, lorsqu’il se rabaisse, tu secoues la tête négativement. « Arrête, je t’ai toujours voulu toi pour qui tu es, un point c’est tout. » que tu lui rappelle. Il aurait dû savoir que tu avais besoin de temps et tu secoues la tête. « C’est pas de temps, c’est de rationaliser… de relativiser, de raisonner. » Que tu glisses à voix basse. Tu te retournes vers lui et tu t’engouffres dans ses bras, dans son odeur qui t’est si familière. Tu ne sais pas trop ce que tu dois faire, comment tu dois agir. Était-ce réellement une déclaration? C’était quoi la suite? Doucement, tu tremblais malgré toi. Parce que pour toi, la sécurité c’était essentiel, c’était souvent tout tracé pour toi et ça ne te stressait plus. Mais là, être entre deux eaux, cela ne te ressemblait pas. Et l’image de l’autre blonde te traversait l’esprit.