Oh happy day, oh happy day - Concho

C’est vrai que le monde était petit. J’étais tombé sur Charlize par hasard dans la forêt et maintenant je tombais sur Aleksandra dans cette église, par hasard aussi. Bon, au moins, je connaissais déjà un peu la seconde grâce à notre équipe des ananas. Les premiers pas étaient donc faits. On glissa donc rapidement vers notre sujet principal (et visiblement préféré) : les chiens. Je réussis à faire germer jusqu’à maturité l’idée qu’elle avait d’adopter un chien du refuge de Bowen. En plus de ça, je me proposais de l’accompagner, et elle acceptait avec grand plaisir. Ça me ferait du bien, à moi aussi, de revoir un tas de chiens. Clairement, il faudrait que je me parle pour ne pas tous les ramener chez moi, tout comme c’était le cas pour Aleksandra. On dériva ensuite vers une conversation un peu moins agréable, c’est-à-dire ma récente rupture, mais un évêque - ou peu importe comment il se nommait - nous approcha, pensant que nous étions le couple qu’il allait marier dans une trentaine de minutes. Olala ! Aleksandra sembla tout aussi perplexe et surprise que moi. On se leva tous les deux, prêts à déguerpir, et encore plus quand l’homme religieux nous reprocha de nous penser dans un café alors que nous étions dans une église. « On est désolés ! Vraiment ! » Aleksandra aussi se confondait en excuses. Visiblement, on était tous les deux du genre à culpabiliser pour pas grand chose. La jeune femme se dépêcha d’ouvrir la porte et je m’engouffrai derrière elle, en riant, laissant la porte se refermer lourdement derrière nous. Oups. La brunette s’exclamait qu’il ne pleuvait plus. « Ah, tant mieux, je vais pouvoir profiter du temps qu’il me reste avant la prochaine épreuve de la Fête. » Aleksandra eut une petite pensée pour les mariés. Je souris, avant de remarquer que ledit couple, heureux et enjoué, semblait être là, au bout de l’allée. « En tout cas, on leur souhaite ! » Je dis, à voix basse : « Et maintenant, on fout le camp avant de nous mettre encore les pieds dans les plats. » Je ris, avant de descendre les marches de l’église et de rejoindre le trottoir. « On se voit tout à l’heure, alors ! » Puisque nous avions une épreuve d’équipe. Je saluai Aleksandra et je repris mon chemin dans la direction opposée à la sienne.

TERMINÉ