sorry, i'm a fool || bill

i'm a fool

De retour dans la ville où la jeune femme était née il y a deux décennies, elle avait su sociabiliser assez pour pouvoir sortir de temps à autre en compagnie de personnes telles que ses collègues ou bien des personnes rencontrés sur l’application de rencontre. Mais cela ne l’empêchait pas de prendre régulièrement des nouvelles des personnes qu’elle avait rencontrées lors de sa vie à Seattle, ayant ainsi l’espoir de pouvoir les revoir un jour ou l’autre. C’est notamment à Clara qu’elle s’adressait le plus régulièrement lors de ses échanges numériques, ayant toujours le sourire aux lèvres lorsque sa meilleure amie lui répond. Et c’est un sourire encore plus grand qui était apparu sur ses lèvres lorsqu’elle avait découvert que Clara allait revenir à Bowen, heureuse de pouvoir la revoir après cette année qui a séparé les deux jeunes femmes. C’est donc naturellement qu’elle avait pris la décision de venir la voir le plus tôt possible dès son arrivée en ville, prenant la décision de débarquer sans prévenir.. L’adresse ayant été obtenue par messages lorsqu’elle était venue la voir pour la première fois, Nyssa se dirigeait vers l’habitation où elle était certaine de retrouver celle pour qui elle serait prête à tout tant elle tient à elle. Arrivant sur place, elle toque d’abord, attendant que la porte s’ouvre pour pénétrer dans le logement. Si elle salue les membres qu’elle connaît déjà, elle se dirige vers le couloir où elle devrait trouver les chambres des enfants. Sauf que la brune n’a pas l’intelligence de vérifier à qui appartient la chambre dont elle ouvre la porte, sa voix s’élevant dans un “COUCOU BABYYYY !” qui n’est pas entendu par la personne à qui il est destiné. Et elle se fige devant le spectacle qui s’affiche sous ses yeux, observant le jeune homme qui se trouve face à elle, sur ce lit comme si il ne s’attendait pas à la voir arriver. Ce qui doit être le cas puisque ce n’était pas lui qu’elle venait voir et que lui semblait être occupé sur son téléphone. “Oh.” C’est le seul mot qu’elle est capable de prononcer alors que ses yeux passent du téléphone à Billie et de Billie au téléphone. “J’imagine que Carla n’est pas ici, du coup…” Elle se recule alors pour refermer la porte, restant pourtant figée devant celle-ci sans réellement savoir ce qu’elle doit faire maintenant qu’elle a mis une situation de gêne entre le frère de sa meilleure amie et elle-même.

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ennui

ootd + samedi habituel dans la maison des collins. tu es dans ton lit, billie, à midi passé parce que tu es sorti la veille. tu t'es réveillé avec une petite gueule de bois ce matin, mais tu es quand-même descendu pour petit déjeuner avant de te reclure de nouveau dans ta chambre. tu as bien croisé ta sœur, pressée, partie bien avant que tu ne parviennes à articuler un bonjour, mais tu as l'habitude avec elle. tu n'y as pas fait vraiment attention avant de remonter ouvrir les volets de ta chambre pour laisser entrer le soleil, finissant par t'étaler dans les draps encore chauds.

tu es dans le plus simple des appareils, dans l'intimité de ta chambre, tee-shirt cachant à peine ton caleçon dans lequel tu as dormi. tu sais que de toute façon, ça ne dérange personne dans la maison, et tu ne crois pas attendre de la visite. alors tu te mets à l'aise, affalé sur tes oreillers, téléphone dans une main, tu ouvres un onglet de navigation privé. avec clara de partie, personne n'est là pour te déranger et tu comptes bien t'adonner aux plaisirs solitaires ce matin.

deux trois clics et te voilà sur ton site de pornographie préféré, à chercher ce qui te donnera le plus envie. tu n'entends pas, en bas, la sonnerie de la porte retentir, trop concentré dans ta tâche des plus cruciales. tu ne fais pas non plus attention au bruit des pas qui montent dans l'escalier, que tu ignores totalement, ta porte bien fermée.

évidemment, tu ne t'y attends pas lorsque la porte s'ouvre en grand d'un seul coup, ouragan accompagné d'un COUCOU BABY qui te fait sursauter. ton cœur ne fait qu'un bond, en même temps que le téléphone qui t'échappe des mains et que tu rattrapes de justesse avant qu'il ne tombe du lit. tu regardes la meilleure amie de ta sœur, déconcerté, les doigts crispés sur l'écran tactile d'avoir été pris en flagrant délit.

tu te dis que tout va bien, qu'au moins, elle n'est pas arrivée au pire moment, et tu te permets de souffler un peu, tentant de calmer ton rythme cardiaque beaucoup trop élevé d'un seul coup. répit de courte durée, puisqu'en rattrapant le téléphone d'une chute certaine, une des vidéos que tu cherchais quelques secondes avant s'est mise en route, faisant retentir dans la pièce les gémissements de l'une des actrices.

tu restes figé quelques secondes, le temps que tu ne digères l'information, et tu te précipites pour couper la vidéo en route. tu prends trop de temps, dans la panique, et le rouge te monte bien vite aux joues. Nyssa, ça fait longtemps que tu ne l'as pas revue, et tu avais oublié qu'elle aussi est à bowen, que c'était pour cette raison que ta sœur avait accepté de venir aussi facilement.

drôle d'impression que tu dois lui faire, à la jeune femme, après tout ce temps. quand enfin tu arrives à couper le son de ton cellulaire, tu entreprends de te lever rapidement pour l'accueillir, passant une main dans tes cheveux de gêne.

- non du coup, elle est partie ce matin...

tu fais comme si rien ne s'était passé et tu te rapproches d'elle, pour aller à sa rencontre.

- euh... tu veux qu'on aille l'attendre en bas..? je sais pas trop quand elle rentre mais je peux t'offrir le café...

bien élevé malgré tout, tu veux tenter à tout prix d'effacer ce qu'elle a vu, entendu surtout, de sa mémoire, et quoi de mieux pour ça qu'une petite discussion autour d'un café ?

@Nyssa Ackerman

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“you wish to be a poet; you wish to be a lover. but the splendid clarity of your intelligence, and the remorseless honestly of your intellect bring you to a halt.”

the waves

i'm a fool

@Bill Collins

De tous les scénarios qu’elle aurait pu imaginer au sein de son esprit, elle ne s’attendait guère à tomber sur le petit frère de sa meilleure amie dans la chambre qu’elle venait d’ouvrir, pourtant persuadée d’avoir ouvert la bonne porte. Mais ce n’est pourtant pas le pire dans tout cela. Déjà parce que Nyssa se retrouve à faire face à un garçon qu’elle connaît seulement parce qu’il est le petit frère de Clara mais aussi parce que ce dernier est en caleçon. Et quand elle parle de caleçon, ce n’est pas un boxer comme les hommes aiment porter. Non, c’est un long tissu qui fait penser aux vêtements que les adolescents ou les nerds portent en sachant qu’ils ne vont pas voir de femmes et encore moins en séduire en portant cela. C’est notamment dans ces moments-là qu’elle se remercierait presque de ne pas avoir la capacité de tomber amoureuse des hommes mais ce n’est pas le sujet du jour. Non, ce qui vient s’approprier le devant de la scène est le fait que des gémissements commencent à s’échapper du téléphone rattrapé de peur par Bill, ce qui fait froncer les sourcils de Nyssa avant qu’elle ne comprenne ce qu’il doit être en train de regarder. C’est alors une grimace qui vient déformer son visage tandis qu’elle referme la porte afin de laisser de l’intimité au jeune homme. Elle ne comprendra jamais cette manie qu’ont les hommes de devoir se toucher dès que l’occasion se présente mais elle ne fait aucun commentaire dessus. Elle se contente de rester silencieuse, face à la porte, jusqu’à ce qu’elle s’ouvre pour faire apparaître un Bill qui remet ses cheveux en place, ou passe ses doigts dedans, au choix. À sa première phrase, Nyssa retient de peu un soupire avant de lui répondre d’un simple “d’accord” lorsqu’il lui propose d’aller en bas pour l’attendre. Ouvrant alors la marche, la brune arrive en première en bas, attendant que Bill passe devant pour le suivre. “Cela fait longtemps.” Qu’ils ne se sont pas vus, évidemment. Enfin, un an, à peu près, mais elle sait qu’ils vont être amenés à se voir plus souvent maintenant qu’ils ont emménagé ici. Se tournant vers lui, elle lève les yeux vers son visage, la moue perplexe. “Tu sais où est-ce qu’elle est partie ? Je voulais venir passer la journée avec elle.” C’est la seule raison pour laquelle elle s’est levée ce matin, motivée par l’idée de passer la journée en compagnie de sa meilleure amie avant d’aller travailler. Elle est déçue et ne cherche pas vraiment à le cacher même si elle sait qu’elle peut l’attendre ici, si besoin. Puis, malgré la situation cocasse, elle n’est pas seule, au moins.

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ennui

il n'y a pas de mots pour décrire l'intensité de la gêne que tu peux ressentir en rouvrant la porte sur nyssa. tu lui proposes de s'installer en bas, endroit plus confortable pour eux que la chambre en bordel de billie. elle ouvre alors la marche, et tu la suis sans un mot, vérifiant au passage ton reflet dans le miroir de l'escalier pour te recoiffer. tu es devenu muet, d'un seul coup, toi qui parle pourtant pour deux d'habitude.

lorsque vous atteignez le rez-de-chaussée, c'est toi qui passes devant et diriges nyssa vers la cuisine ouverte où un tabouret l'attend près de l'ilot central.

- ouais, ça fait longtemps... tiens, tu peux t'assoir.

toi, tu te diriges vers la machine à café pour attraper les tasses qui sont au-dessus. comme nyssa te parle, tu t'en empares rapidement et viens les déposer sur le comptoir, vide. tu es tête en l'air, tu le sais, et l'incident de tout à l'heure n'aide en rien. tu as l'esprit embrouillé par la gêne, quand tu regardes la jeune femme joliment apprêtée alors que toi tu es seulement en caleçon-tee-shirt.

- non, je sais pas trop où elle est passée. je l'ai vue partir vite fait ce matin mais depuis, plus rien.

tu remarques sa moue perplexe, et tu ne peux t'empêcher de remarquer la beauté de ses traits, après un an sans l'avoir vue. tu lui souris légèrement, et lèves ta tasse comme pour porter un toast, avant de prendre une gorgée... d'air. tu la regardes, surpris, et tu te rends compte que tu as tout simplement oublié de faire les cafés.

- merde ! attends, redonne ta tasse, je vais faire les cafés.

tu observes le fond de ta tasse le temps d'une seconde et reprends celle que tu as donné à nyssa, te maudissant intérieurement d'être aussi stupide. tu laisses échapper un petit soupir alors que tu mets la machine en route et regarde couler le liquide brun dans un bruit assourdissant.

- clara m'avait dit que t'étais à bowen, mais je pensais pas que t'allais passer à la maison aujourd'hui.

faire diversion, comme pour cacher ta bourde, mais tu as aussi très envie de t'excuser pour ce qu'il s'est passé à l'étage. tu ne sais pas si c'est le bon moment ou s'il vaut mieux juste faire comme si rien ne s'était passé. pourtant, tu sens le regard de la jolie brune qui te transperce alors que tu lui fais dos. à moins que ça ne soit qu'une impression ? c'est sans doute la honte qui te ronge à l'intérieur.

- ça fait combien de temps que vous vous êtes pas vues... au moins un an, nan ?

mine de rien, tu es assez doué pour le small talk. quand les cafés sont enfin prêts, tu lui tends la tasse chaude, et cette fois-ci tu en prends une gorgée qui te brûle le palais. tu t'adosses sur le plan de travail, face à l'îlot, et tu te dis que peut-être, elle aurait préféré autre chose que du café ?

- attends, tu voulais du café ?? sinon je peux te faire un thé ou un verre de jus d'orange...

tu es tout chamboulé encore, et tu passes une main sur ton front tellement tu te fatigues toi-même. le week-end commence décidément très mal...

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@Bill Collins

De son jugement à sa façon de ne s’intéresser qu’à la personne qu’elle désirait voir aujourd’hui, on pourrait facilement croire que la jeune femme n’en a rien à faire des autres personnes qui pourraient se trouver sur son passage mais ce n’est pourtant pas le cas. Oh, bien sûr, c’est plus simple lorsque les affinités sont présentes depuis un moment mais ce n’est pas réellement le cas avec le petit frère de sa meilleure amie. Petit frère qui la dépasse depuis un bon moment, maintenant, et qui l’oblige ainsi à lever la tête pour pouvoir poser ses yeux sur lui quand elle veut le regarder. Ce qu’elle fait lorsqu’ils arrivent au rez-de-chaussée et qu’elle prend place dans le salon qui semble être ouvert sur la cuisine, suivant ses gestes du regard. Les sourcils se froncent cependant face à sa réponse mais aussi à ce qu’il vient de faire, observant la tasse qui est remplie… d’air ? C’est étonnant et étrangement innovant comme type de café mais elle ne voudrait pas vexer son hôte. Puis ce n’est pas non plus très grave si elle n’a pas le droit à une boisson chaude, enfin ce serait sûrement dommage de proposer quelque chose mais de ne pas le faire mais serait-ce la fin du monde ? Loin de là. C’est pour cela que Nyssa ne dit rien, se contentant d’écouter ce que Billie dit à propos de Clara avant de hocher la tête. “Okay… bah si ça te gêne pas, je vais attendre ici le temps qu’elle rentre ?” Parce qu’elle aimerait réellement voir sa meilleure amie afin de pouvoir parler avec elle et surtout se réfugier dans ses bras. Cependant, un rire manque de quitter ses lèvres lorsqu’elle le voit tenter de boire un liquide inexistant, faisant cependant apparaître un petit sourire sur ses lèvres. Moment rare quand elle n’est pas en présence de personne qu’elle aime. Le laissant alors récupérer les tasses vides, elle vient poser ses coudes sur le comptoir, venant alors prononcer quelques mots. “Je pensais que tu avais décidé de nous faire déguster un nouveau type de boissons.” C’est avec douceur qu’elle taquine le jeune homme alors qu’elle observe les gestes du cadet. Prêtant attention à ce que le petit-frère de sa meilleure amie dit, elle fronce légèrement les sourcils. “On s’est revues quelques jours après votre arrivée, rapidement, mais oui. C’est la première fois que je viens par surprise.” Mais c’était notamment parce qu’elle voulait surprendre son amie qu’elle avait débarqué sans prévenir, le regrettant maintenant qu’elle se retrouve seulement face à Billie. Récupérant la tasse maintenant remplie d’un liquide chaud et sombre, elle secoue la tête négativement lorsqu’il l’interroge. “Non, ne t’en fais pas. Mais tu aurais du lait ou du sucre ?” Parce qu’elle ne boit pas toujours son café noir, aimant parfois l’adoucir. Attendant d’obtenir ce qu’elle désire, elle vient alors prendre quelques gorgées de son café après l’avoir mélangé, reposant ensuite la tasse pour reprendre la parole. “Qu’est-ce que tu deviens, du coup ?” C’est naturellement qu’elle l’interroge, désirant tout de même maintenir un minimum de discussion.

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ennui

tu es tête en l'air, rien n'y fait. tu hoches les épaules, geste ambigu, pour répondre à sa question et lui signifier que ça ne te dérange pas qu'elle reste un peu ici. tu ne sais pas quand clara reviendra, mais comme tu as été coupé dans tes activités à présent, tu peux bien faire ça pour elle. tu remarques alors les tasses vides, t'affoles un peu et viens récupérer celles que tu avais donné à nyssa. lui tournant à présent le dos, tu laisses s'échapper un petit rire nerveux face à ta nouvelle bourde.

- ouais... plutôt pas mal comme concept, économique surtout.

tu mets les capsules dans la machine à café, laisse couler le liquide brun avant de lui tendre la tasse, écoutant la réponse à ta question. tu acquiesce légèrement, lui demandes si finalement, elle était sûre de vouloir du café, ce à quoi elle te répond qu'elle prendrait bien un peu de lait ou du sucre.

- ouais, attends, je te donne ça.

tu te tournes à nouveau, ouvre la porte du frigo pour t'emparer de la bouteille de lait d'avoine au frais, la posant sur le comptoir avec le sucrier.

- ça te va, comme lait ? tu connais comment elle est, clara...

clara qui fait attention à son alimentation, clara qui veut absolument acheter bio et végétarien. toi, billie, tu t'en fiches un peu de tout ça, mais ça ne te dérange pas de suivre ta sœur dans ses lubies. tu sais que ça lui passera éventuellement.

tu t'adosses au plan de travail, debout les jambes croisées et l'air sérieux en sirotant ton café, et tu réfléchis sérieusement à la question de nyssa. tu n'es pas le plus doué pour parler de toi-même, pas par pudeur ni pas soucis de discrétion mais parce que tu ne sais pas ce qui pourrait bien intéresser la jeune femme comme informations.

- bah... en vrai c'est la routine. je me suis déjà fait quelques potes là, en soirée et à la fac. mais c'est un peu barbant en vrai, les cours. je suis en psycho, mais je suis pas le meilleur, je t'avoue...

aucune honte à le dire, tu n'es pas du genre à te mentir à toi-même ou aux autres. tu préfères largement produire du contenu sur tes comptes instagram et tiktok.

- je sais plus si tu me follow sur insta ?? je poste pas mal de trucs dessus en vrai. sinon pour me faire un peu de thunes, je pose un peu pour une marque, là. enfin, j'ai à peine commencé.

pour appuyer tes propos, tu sors ton smartphone de ta poche, galères un peu pour le prendre dans le bon sens, manquant de renverser un peu de café sur ton tee-shirt pastel. au lieu de faire de nouvelles catastrophes, tu te redresses un peu pour poser ta tasse sur le rebord du comptoir, ne prêtant pas attention à sa proximité du vide. tu ouvres ta page insta pour vérifier si elle te follow.

- c'est quoi ton pseudo déjà ?

tu n'es toi-même pas sûr de la suivre en retour si c'est le cas, et tu es prêt à la faire devant elle pour qu'elle n'ait pas l'impression que tu es prétentieux ou snob. tu comptes la questionner sur sa vie à bowen, à elle aussi, mais tu es trop pris dans ta réponse à sa question pour la lui retourner immédiatement.

@Nyssa Ackerman

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@Bill Collins

si nyssa avait toujours eu une relation très fusionnelle avec sa meilleure amie, cela n’était pas forcément le cas avec le reste de sa famille, du moins pas avec le petit frère de clara qu’elle fréquentait seulement quand ils se croisaient lors de rencontres pas toujours prévues. mais elle ne s’en plaignait pas réellement, n’ayant pas vraiment de préavis vis-à-vis de celui qu’elle vient cependant de surprendre dans une activité plutôt… intime. alors elle fait de son mieux pour ne pas y penser, son esprit rapidement attrapé par le fait qu’elle ait failli se servir dans une tasse de café ne contenant même pas de café. ne contenant rien du tout, même. concept innovant qui fait sourire la brune, s’amusant même de billie avant de venir poser son visage dans le creux de la paume de sa main. et elle suit ses gestes du regard, analyse chaque moment avant de lui demander quelques trucs lorsqu’elle réceptionne la tasse de son autre main. si elle se doutait que le lait serait du lait végétal, elle retient du mieux qu’elle peut la grimace qui voudrait apparaître face au choix que clara a fait. oh, ce n’est pas qu’elle n’aime pas consommer ce type de lait mais c’est surtout qu’elle a une préférence pour le lait de noisettes. elle ne fait cependant pas la difficile et hoche la tête, versant sucre et lait dans sa tasse avant de remuer et de prendre quelques gorgées de sa boisson qui est maintenant un peu moins chaude. elle n’est pas très bavarde, nyssa, mais fait tout de même de son mieux pour faire la discussion. elle le questionne même sur ce qu’il devient alors qu’elle lève sa tasse de temps à autres pour boire un peu, la reposant toujours avec douceur et sans aucun bruit. et c’est silencieusement qu’elle écoute ce qu’il lui dit, attentive tout de même à ses paroles avant de se laisser surprendre par sa question. “oh, je… oui ?” enfin, elle imagine qu’elle le suit, oui ? elle n’en est pas réellement certaine, peut-être est-ce même clara qui a fait en sorte que nyssa suive le compte du plus jeune, mais elle est prête à faire sa meilleure comédie si la réponse est négative. elle dégaine alors son téléphone de son côté, cherchant rapidement dans les comptes suivis par clara avant de se rendre compte qu’elle le suit, légèrement soulagée de ne pas devoir passer par la case gêne lorsqu’ils se seraient rendu compte que non. d’un coup d’œil, tu lève le regard vers lui, remarquant la tasse bien trop proche du bord. “c’est anyssa… et fais gaffe à ta tasse, tu vas tacher le sol si tu la fais tomber.” elle-même sait à quel point cela peut être chiant de nettoyer des tâches de café. mais elle ne fait aucun commentaire, le laisse naviguer sur le réseau social alors qu’elle continue de boire son café doucement.

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ennui

recherche rapide sur ton smartphone pour te rendre compte que le *follow* est mutuel, tu profites d'avoir la page instagram de nyssa ouverte pour aller faire un tour sur ses posts. tu regardes ses dernières publications que tu viens liker d'un geste expert avant de passer aux autres. si tu aimes t'inventer influenceur, tu n'es pas non plus le plus actif lorsqu'il est question de suivre le contenu de tes proches, ou même de tes amis. souvent, tu fais le mort quand on t'envoie des messages, mais ce n'est jamais réellement volontaire, trop absorbé par tes propres publications.

- oh, ouais, je t'ai trouvée ! j'aime bien ton insta, il est aesthetic.

tu n'entends pas sa remarque sur ton café au bord du précipice, yeux rivés sur ton écran que tu détailles, l'information ne montant pas directement. ce n'est que lorsque tu éteins ton téléphone pour le ranger dans ta poche, que tu la questionnes sur ce qu'elle t'a dit.

- fais gaffe à qu...

oh, tu aurais dû mieux écouter la mise en garde de la jeune femme, parce qu'à peine as-tu le temps de formuler ta question, ton coude vient taper ta tasse. la catastrophe est évidente, billie. tu es trop maladroit, tu ne fais attention à rien, sans le vouloir. mug qui chute trop rapidement, tu esquisses bien un mouvement pour venir le rattraper, mais ta position fait que le naufrage est inévitable. tu ne peux t'empêcher de souffler lorsque tu regardes le liquide brun partout au sol. heureusement que ce n'est que du carrelage, billie, ton père t'aurait tué autrement.

- "fais gaffe à ta tasse", c'est ça ?

petit rire nerveux en voyant l'étendue du désastre, ta main vient frotter tes yeux encore fatigués. geste las avec lequel tu attrapes le sopalin, en détaches quelques feuilles pour venir essuyer le café par terre. moment idéal pour changer de sujet, pour ne pas parler des gaffes que tu enchaînes de bon matin, même s'il est déjà midi passé.

- et sinon, toi, qu'est-ce que tu deviens ? tu fais quoi ici ?

intérêt sincère, envie d'en savoir plus sur la vie de nyssa, la meilleure amie de ta sœur. ça ne t'avait pas étonné que clara ait voulu vous suivre, toi et ton père, à bowen, quand tu avais appris que nyssa s'y trouvait également. accroupit, penché sur la tâche que tu éponges difficilement, finalement, tu vas te passer de petit-déjeuner.

@Nyssa Ackerman

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