Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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STATUT : Je revois le début les premières semaines. On pourrait repartir à zéro. Et prendre le premier avion comme dans un film de merde (maxso)
Sujet: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Dim 1 Sep 2024 - 18:21
Ophélie l’a appelé y’a quelques minutes. Les alertes de la ville n’avaient pas suffi à la convaincre de fermer le café, mais les dernières nouvelles l’ont déterminé à suivre les recommandations. Max se trouve seule dans le café, ses collègues ont été bloqués, dehors le vent souffle trop fort et il n’y a aucun client. Tout le monde a préféré rester cloîtrer chez soi et voilà que l’anglaise lutte à rentrer chez elle. Elle a vingt minutes de marche, bien trop long pour rentrer saine et sauve, tout ça parce qu’Ophélie n’avait pas cru aux nouvelles. Le vent a commencé à se lever il y a deux heures, et dehors elle voit les arbres chanceler dangereusement. A la télévision locale, le Maire annonce à la plus grande prudence et à ne surtout pas sortir. Peut-être qu’elle devrait fermer la devanture pour se protéger, elle n’est pas à l’abris d’un arbre qui tombe. Elle ouvre à peine la porte qu’elle sent la violence du vent sur elle, et la pluie s’abattre sur ses vêtements. « Bordel ! » C’était la plus grosse tempête qu’elle vivait, et Max n’était pas du tout rassurée. Elle commence même à regretter le frog anglais. Avec sa petite force, elle descend le rideau métallique avec difficulté, avant de voir quelqu’un s’approcher d’elle. Quel con peut bien braver la tempête ainsi ?
STATUT : garde le sourire, plus rien est grave tant qu'il nous reste une seconde de souvenir dans le crâne. nos deux corps pourraient mourir, j'ai déjà fait le deuil. maintenant, pars loin de moi une larme cachée dans l'œil. (maxso)
Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Mer 4 Sep 2024 - 2:06
L'avis de tempête était arrivé sur mon téléphone, en même temps que sur celui de Detlev et Arielle, dans l'appartement. Clairement, j'prenais pas ça au sérieux, j'le savais que les autorités avaient cette tendance à en faire des caisses, juste pour se dédouaner, juste pour dire "on vous avait prévenu" au cas où. J'y croyais pas trop. Ok, il pleuvait, ok il y avait du vent, mais rien de bien méchant. Pour l'instant du moins. Et pis, j'avais déjà mon short, mon t-shirt et mes chaussures de running aux pieds, alors hors de question de faire demi-tour. J'allais faire mon footing, d'une heure, comme d'habitude, j'allais rentrer mouiller et ça serait tout. C'était pas la mer à boire. J'tenais vraiment à ma santé physique et mentale cet hiver, j'étais irréprochable, et c'était pas une p'tite pluie qui allait me faire reculer. J'commençais alors ma course, toujours la même boucle, 10km, principalement sur du plat, juste pour maintenir une belle endurance. Plus j'avançais et plus la tempête doublait d'intensité. A la moitié de ma run, j'commençais à regretter d'être sorti. Le vent faisait tanguer les arbres, il y avait des feuilles qui volaient un peu partout, ça devenait de plus en plus difficile de maintenir une trajectoire droite. J'regrettais un peu là, d'être sorti, finalement et j'entendais déjà Arielle me dit "j'te l'avais bien dit". Alors que je remontais la rue principale, je voulais traverser la voie avant de remonter sur l'autre trottoir. Malheureusement, je manquais mon mouvement, mauvaise réception et ma cheville vrilla avant de heurter le bitume. J'tombais au sol, un instant, me retrouvant assis dans une flaque. J'me mettais à grimacer de douleur, je m'étais clairement fais une entorse. J'lâchais quelques jurons en italien avant d'me relever et de tenter d'avancer un peu, cherchant du regard une boutique ouverte ou même un passant. C'était pas mal désert, c'était sombre, c'était venteux, c'était pas très chaleureux. Au loin, je voyais de la lumière, la devanture d'une boutique, et j'voyais le rideau s'abaisser. C'était ma seule chance. "Hééé, s'il vous plait!" que j'criais pour me faire entendre. J'accèderais, boitant et refrénant un cri de douleur à chaque pas. "J'me suis blessé, vous pouvez m'aider?!" que j'continuais de demander, en arrivant à la hauteur du magasin. Mes yeux tombèrent sur ceux de Maxine. Bordel. Fallait que ça tombe sur elle, fallait qu'elle soit la seule présente dans les alentours. Mais là, l'urgence, elle était ailleurs, il fallait que j'glace ma cheville et que j'arrête de m'appuyer dessus. "Max, j'ai besoin d'aide." que j'rajoutais, plantant mon regard dans le sien. J'étais trempée, la pluie continuait de s'abattre sur moi et le vent s'engouffrais par la porte qu'elle maintenait ouverte. Elle avait le choix, me laisser sur le carreau ou m'aider et clairement, là, le regard que j'lui adressais était la limite du suppliant. Parce que bordel, c'que j'pouvais avoir mal.
☽☽ tu vois l'genre de cercle vicieux? le genre de trucs qui donne envie d'tout faire sauf de mourir vieux. tu peux courir à l'infini à la poursuite du bonheur. la Terre est ronde, autant l'attendre ici.
Maxine Gray
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Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Mer 4 Sep 2024 - 22:40
Max n’était pas vraiment une trouillarde (sauf dans l’avion mais une phobie ça ne se contrôle pas), mais ce soir dans le café elle n’en menait pas large. Elle se disait qu’à n’importe quel moment un arbre pouvait rentrer dans la boutique, l’assommer ou autre. Puis elle était seule, elle allait s’ennuyer à mourir, parce qu’il était hors de question qu’elle rentre chez elle par cette tempête. Arlo lui avait interdit de mettre un pied dehors, étant plus en sécurité dans un bâtiment. Mais avant, il fallait qu’elle baisse le rideau de fer afin de protéger le café. Franchement, Ophélie lui était redevable, elle avait intérêt à lui offrir au moins une semaine de congé pour ça, parce qu’elle c’était elle qui avait voulu qu’on ouvre, mais c’était Max qui se retrouvait coincé dans cet endroit de merde, alors que dehors les éléments s’amusaient entre eux. Le vent soufflait tellement fort, que Max galérait à fermer le rideau mais également la porte. Elle sursauta quand une personne arrivait devant, un fou qi avait braver la tempête. Pour quoi ? Un peu d’adrénaline. Elle ne s’attendait pas à ce que ça soit lui. Orso. Ils ne s’étaient pas recroisés depuis un moment, peut-être que le destin avait comprit et qu’il arrêtait de se battre. Il s’était blesser ce con, et Max s’inquiétait, surtout avec la tempête, les secours mettaient bien plus de temps à arriver. Elle restait, quelques secondes, figée, sentant son cœur s’emballer en le voyant. Il la suppliait de rentrer et elle retrouvait ses esprits. « Evidemment rentre ! » Disait-elle dans la précipitation, refermant derrière lui le rideau avec difficulté et la porte qui était plus facile à claquer une fois le rideau devant. A présent, ils étaient barricadés dans le café et Max se retournait vers. « Mais qu’est ce que tu fous dehors avec cette tempête, tu comptes te tuer ou quoi ? » Disait-elle vraiment agacée par ce comportement immature qu’il avait. Elle n’avait même pas remarqué qu’il avait mal à la cheville, avant de se souvenir qu’il lui avait dit qu’il s’était blessé. « Qu’est-ce que tu as ? » Demandait-elle avec le ton le plus neutre possible, même si elle était inquiète l’anglaise.
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Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Ven 6 Sep 2024 - 2:11
Je m'étais fais surprendre par la violence de la tempête. J'm'y attendais pas clairement à tout ce vent contre lequel j'allais devoir lutter. C'était plus du tout un partie de plaisir cette run et lorsque je tombais, faisant vriller ma cheville assez méchamment, j'me sentais vraiment con. C'était pas l'idéal, clairement. Et j'me voyais déjà cloué sur le canapé pendant une bonne semaine à soigner cette cheville de malheur. La douleur était bien présente, ça lançait aussitôt et je sentais déjà ma cheville à l'étroit dans ma chaussette et dans ma chaussure. Fallait que j'glace vite. Et que j'arrête de marcher dessus. J'avais trouvé, in extremis, une boutique d'ouverte. La gérante ou la vendeuse était justement en train de fermer le rideau de fer et j'arrivais à la stoper, arrivant à sa hauteur. Avant que je reconnaisse Maxine. Mon coeur se serra un peu, ça faisait longtemps qu'on se s'était pas vu, elle et moi. Ca faisait toujours surgir tout un tas de truc au fond. C'était presque automatique. Mais là, l'urgence, elle venait de dehors, elle venait aussi de ma cheville, et c'était inconcevable que je passe mon chemin et que je rentre dans cet état jusqu'au loft. Alors j'lui demandais de l'aide, le plus simplement possible, parce que là, il n'y avait pas de question de fierté. Pas encore du moins. Maxine n'hésita pas longtemps à me faire entrer, le vent s'engouffrait par la porte restée ouverte, la tempête était violente dehors. J'entrais, boitant, me dirigeant presque en sautillant vers la chaise la plus proche. Aussitôt le rideau de fer tombé et la porte close, Maxine se tourna vers moi, et déjà elle était agacée, irritée, à fleur de peau. Moi je soufflais de souffrance, et j'levais les yeux vers Maxine, alors que j'étais déjà en train de défaire le lacet de ma chaussure. J'avais pas très envie là, d'être désagréable mais j'me sentais un peu piqué d'avoir été pris sur le fait de mon inconscience. "Nan, j'ai juste été surpris par la tempête. C'est tout." que j'répondais un peu froidement. Maxine sembla un peu s'inquiéter de mon état. J'avais retiré ma chaussure et je descendais un peu ma chaussette, pour constater que ma malléole avait disparu, encerclée par un œdème. "J'me suis tordu la cheville en descendant un trottoir." que je répondais simplement. J'relevais les yeux vers elle. "Tu s'rais ok d'me donner un peu de glace?" que j'lui demandais en lui adressant un semblant de sourire, juste pour montrer que là, je souffrais trop pour lui faire la guerre. Cela dit, on était toujours sur un fil elle et moi, toujours en équilibre. Et même si on avait été capable d'être poli et courtois lorsque mon neveu était présent, là, on était juste nous deux. Enfermés. Pour une bonne partie de la soirée.
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Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Ven 6 Sep 2024 - 22:06
Elle n’aimait plus être prise au dépourvu Max, surtout quand il s’agissait d’Orso. A chaque rencontre fortuite, ils finissaient par se détester encore plus. La dernière fois n’avait été que l’exception, sûrement parce qu’il y avait eu un enfant entre eux. Max n’était pas à ce point cruel pour désillusionner le petit garçon sur son oncle. Puis ce petit bonhomme aimait le dessin, un point commun qu’il avait avec l’anglaise. Mais il n’était pas là ce soir, heureusement avec cette tempête. Il était bien plus réfléchi que son oncle qui trouvait que courir en pleine tempête était une brillante idée. Ce mec aimait trop jouer avec sa vie, et c’était agaçant, elle se garderait pourtant de dire quelque chose. Il avait à peine mis le pied dans le café qu’elle sentait cette tension, ce fil si fin qui les reliait et qui pouvait se couper à chaque seconde. Elle levait les yeux au ciel tout de même à sa remarque. « Pourtant elle était annoncée. » Certes, personne ne s’était attendue à cette intensité. La preuve avec sa boss qui avait eu la brillante d’ouvrir la boutique aujourd’hui. Au final, il n’y avait eu personne, et en plus elle allait devoir payer le double, voir le triple Max. Pas très productive cette journée. Orso s’asseyait, enlevant sa chaussure informant Max qu’il s’était fait une entorse. C’était très enflé et Max grimaçait. « Je vais en chercher. » Répondait-elle, profitant de ce moment pour prendre une grande respiration. Elle prenait conscience qu’elle allait être bloquer avec lui pendant un long moment. Elle récupérait un sachet de framboise congelé (oui y’a pas de petits poids dans le café), qu’elle enroulait autour d’un torchon. En revenant, elle apportait un tabouret jusqu’à Orso, l’aidant à mettre son pied sur le tabouret. Elle posait délicatement la glace sur sa cheville. « Tu veux un anti-douleur ? » Peut-être que ça pourrait apaiser un peu la douleur qui se lisait sur son visage.
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Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Sam 7 Sep 2024 - 0:54
Tout était complètement inattendu dans la tournure que prenait ce début de soirée. D'abord ma cheville et puis, comme si ça suffisait pas, il fallait que mon chemin croise celui de Maxine. Ca m'avait fait vraiment bizarre en dedans de la revoir là. C'était toujours spécial d'évoluer dans son espace. C'était sur un fil. On avait vécu tellement de haut et de bas - surtout des bas - que j'me retrouvais toujours en position défensive dès que je la voyais. La dernière fois, on avait été courtois, avec Leandro, mais là, il n'y avait que nous deux et cette tempête qui nous contraignait à être enfermé l'un avec l'autre. J'étais pas mesure d'anticiper la minute venante, c'était illisible, c'était impossible. Et puis il y avait cette cheville qui me faisait souffrir et qui faisait descendre mon mood. Maxine commençait avec un ton un peu passif-agressif, comme si elle me reprochait d'être dehors avec cette tempête. J'me défendais, simplement en disant que j'pensais pas qu'elle serait aussi violente. Et pis, on avait tous été surpris. Mais elle préférait garder sa ligne de conduite. J'la regarde, penchant un peu la tête sur le côté, comme quand je m'apprêtais à la mettre face à une contradiction. "C'est donc pour ça que toi, t'es bien au chaud chez toi, et que t'étais absolument pas dans l'idée d'ouvrir le café aujourd'hui." Elle était pas cohérente, elle était là aussi elle. Elle était pas à l'abris, dans son appartement. Ca me permettait juste de démontrer que non, je n'avais pas été inconscient et que je m'étais juste fait surprendre, comme tout le monde. Max, elle aimait bien, dès qu'elle pouvait, souligner mon immaturité et ma connerie, mais là, j'me laisserais pas faire. J'lui demandais de la glace pour ma cheville, et elle me ramena un sac de framboises congelées enveloppées dans un torchon. Aussitôt, elle attira un tabouret vers moi pour que je puisse reposer ma cheville. Elle s'mit pas très loin de moi et déposa délicatement la glace sur ma peau. Je grimaçais de douleur, parce que le moindre contact était très douloureux. "Merci Max." que j'dis simplement, me reculant contre le dossier de ma chaise pour tenter de me détendre un peu. Je secouais la tête à sa question. "J'crois que ça va aller, pour l'instant." J'avais pas envie d'me gaver d'anti-douleur, j'comptais sur l'immobilisation de mon pied pour soulager la douleur. Je respirais, doucement, pour contrôler mon souffle, tandis que je tentais vainement de mettre en ordre les idées dans ma tête. La situation était un peu bancale. J'savais que si on entamait une discussion, il y aurait deux chance sur trois pour que ça tourne mal. J'restais alors silencieux. Quand soudain la lumière s'éteignit, nous plongeant dans le noir. "Génial." que j'disais à voix basse, râlant un peu de la situation.
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Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Dim 8 Sep 2024 - 19:21
Quand elle pensait à ce qu’il aurait pu lui arriver dehors avec ce vent, ça lui donnait le vertige. Il ne pouvait pas être comme tout le monde, anxieux au danger ? Non Orso c’était l’mec qui décidait d’escaler des roches glissantes et s’entraîner pour le marathon en pleine tempête. Ça l’agaçait, et elle lui montrait bien. Même si finalement, elle n’avait rien à lui dire, il faisait bien ce qu’il voulait. Elle fronçait les sourcils à sa remarque ironique. « J’ai pas eu l’choix, sinon je serai restée bien au chaud ! » Répondait-elle un peu froidement. Ce n’était pas contre lui, mais contre sa boss. Franchement, Max était enfermée dans le café, loin de toute distraction. Puis évidemment il a fallu qu’Orso la rejoigne. Elle s’inquiétait néanmoins de sa cheville. Il y avait des surgelés et sans hésiter elle ramenait de quoi mettre du froid sur le pied de l’italien. Il était vraiment enflé, même en n’étant pas médecin ça se voyait qu’il allait mettre plusieurs semaines à se soigner. « C’est normal ». Disait-elle tout simplement, alors qu’elle essayait d’être la plus délicate possible pour poser la glace sur Orso. Dans son sac elle avait des anti-douleurs, parfois il lui arrivait d’avoir des migraines. Enfin, surtout les lendemains soirées où la gueule de bois était bien présente. Ces médicaments étaient des sauveurs dans ses moments. Mais Orso les refusait. « N’hésite pas ! » Elle ne lui proposait même pas d’appeler les urgences, dehors ça devait être la folie et il y avait bien plus urgent que l’entorse d’Orso. Elle le laissait seul dans la pièce, préférant s’éloigner un peu parce qu’entre eux c’était toujours tendu. Alors derrière le bar, elle décidait de préparer des boissons chaudes. Mais au même moment la lumière s’éteignait les laissant dans le noir complet et entendant l’ironie d’Orso. « Fais chier ! » Disait-elle. La moitié du matériel fonctionnait à l’électricité et Max ne voyait pas grand-chose. Essayant de trouver son chemin, elle renversait un contenant qui fit un énorme bruit en tombant sur le sol.
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Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Jeu 12 Sep 2024 - 23:23
C'était moi où entre nous, c'était l'ère glacière ? Non, c'était bien ça. On s'parlait pas tellement, on s'regardait à peine aussi. Comme si la gêne et tout notre passif nous poussait à s'éloigner le plus. On le savait, que si on commençait à vraiment parler, il ne faudrait pas longtemps pour que ça dérape. Que ça parte en dispute, qu'on s'envoie des horreurs au visage. Alors on esquivait, pour l'instant. En fait, il y avait un peu plus important à gérer là tout de suite. C'était cette tempête et ma cheville. Dans les mots de Max, j'entends comme des reproches, elle se demande pourquoi j'étais dehors. J'peux pas m'empêcher de souligner que elle aussi, elle est dans sa boutique, plutôt que d'être à l'abris chez elle. Ma voix est posée, un peu froide, juste pour éviter de mettre le feu aux poudres. Parce que c'est suffisamment tendu. Elle rétorque qu'elle n'avait pas le choix. Je hausse les épaules, sans répondre quoi que ce soit de plus. Ca servirait à quoi au final, de parler? C'est comme si on se jaugeait, comme si on était sur la défensive, prêt à bondir à la moindre remarque de travers. C'est asphyxiant comme ambiance. Maxine prend soin de ma cheville, me ramène de la glace et je la remercie. Elle aurait très bien pu juste me tendre les framboises surgelées et me laisser me débrouiller avec ça, mais non, c'est elle qui les appliquent sur ma cheville douloureuse. Parce qu'au fond, on a toujours fait ça elle et moi. On se déteste mais on prend soin l'un de l'autre, à chaque occasion. Paradoxe incompréhensible. Nos échanges sont presque du monosyllabiques, on échange très peu de regard. Après m'avoir proposé des anti-douleurs que je décline un peu par fierté, elle s'éloigne, allant derrière le bar. J'l'entends qui prépare un truc, peut-être un thé ou un café. J'lui demande pas. Le silence s'installe, j'essaye de comprendre comment j'me suis retrouvé dans cette situation, pourquoi c'est encore Max qui évolue dans mon espace. Peut-être que le destin nous pousse l'un vers l'autre, inlassablement. Ou alors, c'est cette ville qui est trop petite. Alors que j'entends Max, dans mon dos, s'activer, et que je tente de contrôler la douleur, la lumière s'éteint soudainement. Plus rien. Juste l'obscurité. Je râle un peu, parce que clairement, la situation s'empire. Et dehors, la tempête ne semble pas se calmer. Très peu de temps après moi, je l'entends elle aussi râler. J'rajoute rien. L'ambiance est pesante. Et puis, alors que je l'entends bouger, un gros bruit métallique qui claque dans le silence. "Max ? Ca va?" que j'demande automatiquement. J'ai les yeux ouverts, j'regarde autour de moi, mais c'est le noir total. "Qu'est ce que tu fabriques?" que je rajoute, sur un ton presque agacé. C'est sorti tout seul. Cette tension entre nous me rend nerveux, couplé à la douleur, j'sens que j'vais pas être rationnel. C'est qu'une question de seconde.
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Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Lun 30 Sep 2024 - 22:24
Avec Orso à ses côtés, l’anglaise se sentait trop fébrile. Entre eux, ça finissait toujours mal. L’un avait toujours un mot pour blesser l’autre et elle essayait depuis plusieurs mois de l’éviter le plus possible. Elle avait même arrêté de fréquenter certains bars où il aurait pu potentiellement être (autant dire TOUS les bars de Bowen). Il ne venait plus dans son café, la dernière fois, ils s’étaient amèrement insultés avant de s’embrasser derrière le café. C’était un des premiers épisodes des nombreux « je te déteste, embrasse-moi. » L’anglaise prenait conscience que cette relation ne pouvait pas durer, mais en le voyant la cheville gonflée, au milieu de cette tempête, il aurait été impossible de ne pas lui venir en aide. Ils n’échangeaient pas grands mots, et les seuls avaient l’air d’être des reproches. Max lui en voulait qu’il aille courir dans cette tempête, comme s’il se moquait de la vie. Elle lui offrait cependant un pain de glace, un tabouret et s’éloignait une fois qu’il refusait l’anti-douleur. Derrière son comptoir, Max se sentait un peu plus en sécurité et en contrôle. Une bonne tasse de thé chaude leur ferait du bien. Alors elle sortait le nécessaire, surtout qu’il devait avoir froid, trempé de la tête au pied. Elle n’eut même pas le temps de mettre l’eau à bouillir que le noir apparaissait. Le rideau fermé, il n’y avait aucune lumière passante et la pièce plongeait dans le noir complet. Max perdit vraiment ses repères, et en voulant trouver son chemin elle fit tomber des objets posés sur le comptoir. La voix d’Orso la ramenait à elle, lui donnant une vision sonore de la pièce. « Oui ça va ! » Répondait-elle avant de se prendre une remarque par l’italien. « Je suis en train de coudre. » Répondait-elle agacée. Bon elle laissait tomber pour le thé, elle essayait de trouver son chemin, jusqu’à Orso. Mais en chemin elle se prenait des tables et des chaises accompagnés d’un merde à chaque fois. Elle tâtonnait dans le noir, avant de toucher sa tête. « Pardon. » Disait-elle enlevant ses mains directement comme si elle s’était brûlée. « Il y a une petite salle de pause plus confortable à l’arrière. On ferait bien d’y aller. Il y a des couvertures. » Disait-elle tout simplement, même si elle savait que ça allait dur pour l’Italien de marcher.
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Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Mar 8 Oct 2024 - 15:46
C’était tendu. C’était beaucoup trop bancale comme situation pour que ça puisse rester calme. D’ailleurs, nos silences n’étaient que des moyens faussement contrôler pour garder le calme. Pour pas qu’on explose. Nos rares prises de paroles étaient faites sur le ton de la provocation, on s’répondait avec sarcasme, mais pas assez vindicatif pour que ça explose. Ca la faisait chier que j’sois là, et ça me faisait chier d’être là. Voilà ce qu’on s’envoyait comme signe. Même si au fond, c’était beaucoup, beaucoup plus compliqué que ça. On aurait pas eu assez de cette nuit pour expliquer notre relation, pour mettre les choses aux clairs. On avançaient à l’aveugle, c’était impossible de savoir si c’était elle ou moi qui exploserait en premier et quand ça arriverait. C’était comme une bombe à retardement. Et avec ma cheville en mauvais état, la tempête dehors et maintenant la coupure de courant, il n’y avait aucune issue. Ca allait être la tempête à l’extérieur et en dedans, simultanément. Justement, dans le noir, Max semblait avoir des difficultés à se déplacer. Elle s’cognait un peu partout, faisait tomber des trucs et j’pouvais pas m’empêcher de lui demandais ce qu’elle foutait. Ce à quoi elle me répondit avec une douceur égale à la mienne. A savoir, proche de zéro. "Ouais bah fait gaffe de pas t’pas faire une cheville aussi, on aurait l’air malin." Ma voix était un poil plus douce, parce que j’me rendais bien compte que j’étais en position de faiblesse là et que si ça partait en vrille, j’serais pas en mesure de partir et j’avais pas spécialement envie d’me retrouver seul non plus. Max me fit sursauter quand je sentais ses mains toucher mon front et la naissance de mes cheveux. J’relevais pas oralement, par contre j’avais bien notifier avec quel élan elle avait retiré ses mains, comme si j’brûlais. Comme si me toucher, c’était au dessus de ses forces. Elle était mignonne Max, parce qu’elle me proposait de bouger, vers un endroit plus confortable. J’me redressais et maintenant qu’elle me parlait de couverture, j’remarquais que je grelottais légèrement. La pluie avait mouillé mes vêtements qui maintenant me collait à la peau et devenait de plus en plus froid. "Ca devrait être faisable ouais." que j’disais en sortant une lampe frontale de mon k-way, en l’allumant et en l’encerclant autour de ma tête. "J’serais le phare dans la tempête." que j’dis en esquissant un sourire. Maintenant j’pouvais voir son visage, à Max. à la lueur de la lumière. J’me redressais, constatant, en balayant la pièce du regard qu’elle avait mis un p’tit bazar Max, en venant jusqu’à moi. "Tu m’ouvres la voie et j’te suis à cloche pied." J’me doutais bien que Max ne serait pas trop pour se coller à moi pour m’aider. Et puis, avec mon poids et ma taille, à part la déséquilibrer, j’crois que ça servirait à rien. J’la suivais alors dans le faisceau de ma lampe frontale vers un endroit que j’espérais plus confortable, plus chaud, plus accueillant. Parce que clairement, on allait passer la nuit ici. J’tentais de paraître sympathique, de pas lui envoyer des pics à tout va, parce que j’avais pas spécialement envie que ça explose, pas tout de suite en tout cas. Tant qu’on pouvait garder un peu de contrôle, c’était pour le mieux.
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STATUT : Je revois le début les premières semaines. On pourrait repartir à zéro. Et prendre le premier avion comme dans un film de merde (maxso)
Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Jeu 17 Oct 2024 - 19:34
Ces remarques avaient toujours agacé la brune. Il prenait, parfois, cet air de sachant parce qu’il était plus âgé qu’elle, mais bordel qu’est-ce qu’il pouvait être con immature parfois la plupart du temps. Loin de lui, elle pouvait respirer un peu avant de tout faire tomber parce qu’à présent elle ne voyait plus rien. Revenir vers semblait être le parcours du combattant, incapable de trouver ses repères dans ce café dans lequel elle passait quand même du temps. Sa question faussement inquiète agaçait Max. Elle ne foutait rien, juste elle ne voyait rien. « Non la cheville c’est réservé aux inconscients qui bravent la tempête. » Max c’était plutôt se couper la main en plein milieu d’une plage déserte pour fuir Orso. Ils étaient bien malins ces deux-là, à toujours se blesser quand ils étaient proches de l’autre. Elle trouvait difficilement le chemin, et c’est sa main qui lui annonçait l’arrivée quand elle butait avec le front de l’italien. Evidemment qu’elle retirait de suite celle-ci, plus sereine du contact avec son ex. Elle proposait d’aller dans un endroit plus tranquille, plus douillet, aidant Orso à se lever de la chaise. Il en profitait pour sortir une lampe de poche. « Il a été long le phare avant de se rendre compte qu’il avait de la lumière dans sa proche. » Répondait-elle un peu froidement, même si elle était contente de voir un peu. Ce n’était pas loin, mais ça n’allait pas être agréable pour Orso de la suivre à cloche pied. Elle fit deux pas, l’entendant souffler à chaque impulsion. « Laisse-moi t’aider ! » Elle prit le bras de l’italien qu’elle mit autour de son épaule, il continuerait de sauter, mais au moins il avait un peu de soutien. Arrivés dans la salle de pause, elle l’aidait à s’asseoir avant de lui piquer sa lampe. « Je reviens. » Et elle abandonnait Orso dans le noir. Elle en profitait pour faire chauffer de l’eau grâce au gaz, trouva un tee-shirt sec dans un des casiers et un short de travail. Elle prépara deux tasses de thé et elle retournait vers l’italien. « Tiens, tu seras mieux avec des vêtements secs et j’ai fait du thé. » Elle posait la lampe en hauteur, essayant de projeter la lumière pour que la pièce soit minimum éclairée. Elle remarquait que ce n’était pas facile avec sa chemise d’enlever ses vêtements mouillés. « Tu veux de l’aide ? » Demandait-elle timidement.
STATUT : garde le sourire, plus rien est grave tant qu'il nous reste une seconde de souvenir dans le crâne. nos deux corps pourraient mourir, j'ai déjà fait le deuil. maintenant, pars loin de moi une larme cachée dans l'œil. (maxso)
Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Ven 25 Oct 2024 - 1:31
Jusqu'à présent, nos conversations étaient mesurées. A notre niveau bien évidemment. Le tension était palpable, on s'envoyait des p'tits piques mais clairement, c'était monnaie courante. Rien qui puisse, pour l'instant, faire s'enflammer un feu qui dormait. Maxine manquait pas une occasion pour me mettre un p'tit tâcle concernant ma cheville. J'me sentais forcément un peu vexé là, qu'elle souligne mon inconscience. J'marmonnais alors quelques mots, à voix basse, comme j'avais l'habitude de faire quand j'étais un peu piqué. "J'pensais pas que la tempête s'rait aussi forte." J'savais pas si Maxine allait entendre, ça appelait pas forcément de réponse, j'me parlais à moi même comme pour me rassurer, que non, j'étais pas un imbécile. Alors que si j'en étais un. Clairement. Mais j'étais bien incapable de le reconnaître. Finalement, il était question de bouger jusqu'à la salle de pause qui serait plus coccon qu'ici. J'sortais une lampe frontale de ma poche, et alors que j'étais fier comme un p'tit coq de ma trouvaille, Maxine ne manqua pas une occasion pour me tacler, une fois de plus. Je soupirais. "Un merci pour la lampe, c'est p'tete trop pour toi mais ça aurait été bien apprécié." Finalement, toutes ses phrases là, elles étaient lancés, un peu à l'aveugle, comme si on s'échauffait pour le round prochain. J'me levais et ouais, sautiller à cloche pied, dans la pénombre, ça f'sait agiter ma cheville et c'était bien douloureux. Maxine s'approcha de moi et me proposa son aide. Finalement, on initia un premier contact lorsque mon bras enveloppait les épaules de Maxine. Mais c'était purement de l'assistance. On se déplaça tant bien que mal jusque dans la salle de repos et je prenais place dans un des canapés, attirant à moi un petit pouffe sur lequel je faisais reposer ma cheville. Je l'enveloppais de glace tandis que Maxine prenait la lampe que j'avais autour de la tête. Elle me laissa alors dans le noir, pendant un p'tit moment. Mes yeux avaient beau s'adapter à l'obscurité, je discernais vraiment rien. J'entendais juste le vent souffler dehors, le tonnerre aussi, et parfois un éclair illuminait la pièce. J'attendais, en tentant de ne pas trop penser à la situation lunaire dans laquelle je me trouvais. Ca m'faisait toujours bien bizarre en dedans d'être avec Maxine. A la fois sur mes gardes et dans un espèce de confort. C'était assez étrange. Max revint finalement et me tendit des vêtements secs. C'était fortement apprécié, je commençais sérieusement à avoir froid. "Merci." que j'dis simplement. Max s'affaira pour trouver une place idéale à la lampe pour nous éclairer tandis que je retirais mon t-shirt trempé. Me retrouver torse-nu devant Max ne me posait aucun problème. Après tout, on était clairement plus à ça près. J'enfilais le t-shirt sec et je m'attaquais à mon short. C'était un autre degré de difficulté, relever mon bassin avec une cheville en vrac, c'était douloureux. Max me proposa son aide, presque timidement. Je relevais le visage rapidement vers elle, comme si j'avais halluciné de sa proposition. "Ca y est, t'as plus peur d'me toucher?" que j'demandais avec un p'tit air de provocation. Cela dit, ouais, j'avais besoin de son aide. "Faudrait que tu tires sur mon short quand j'me soulève." que j'lui disais car c'était ça clairement, ma difficulté. "Et embarque pas mon boxer avec, tu s'ras mignonne." que j'rajoutais avec un p'tit rictus. Il semblerait que ouais, j'prenais un p'tit plaisir mal placé à ce que Maxine m'enlève mon short. Elle allait me trouver con, j'le sais, mais c'est comme si j'me mettais exactement à la place qu'elle m'attendait. Par provocation. Rien de plus.
☽☽ tu vois l'genre de cercle vicieux? le genre de trucs qui donne envie d'tout faire sauf de mourir vieux. tu peux courir à l'infini à la poursuite du bonheur. la Terre est ronde, autant l'attendre ici.
Maxine Gray
MESSAGE : 4178 ICI DEPUIS : 06/11/2020 COMPTES : Alba CRÉDITS : @showmeyouricons
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Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Jeu 31 Oct 2024 - 23:25
Elle décidait d’arrêter le combat verbal sur sa stupidité d’avoir été dehors. Ils ne seraient pas d’accord, et c’était une mauvaise idée de commencer les hostilités alors qu’ils allaient être coincés dans cet espace pendant un petit moment. Par contre, ses phrases de lover à deux balles montrant sa fierté d’avoir une lampe ça ne suffisait pas. Il l’avait dans sa poche depuis le début, il aurait pu lui éviter de toute faire tomber par terre s’il avait deux secondes utilisé le cerveau qu’il possédait. « Merci ! » Disait-elle avec un sourire ironique. « Ça te va ? Ou tu veux que je me mette à genou pour vénérer te pieuse personne ? » Max était tendue, beaucoup trop tendue. Être avec lui, dans cet espace clos ça la faisait un peu angoisser. A force, elle savait qu’ils allaient finir par s’insulter, et Orso allait trouver les mots pour la blesser. Max n’était pas au clair avec ses sentiments, préférant le détester que d’assumer qu’elle ressentait bien plus pour l’italien que ce qu’elle voulait lui faire croire. Pour autant, elle n’allait pas le laisser mourir de froid sur cette chaise pas confortable alors qu’une salle de pause, avec des poufs et des coussins étaient à quelques mètres. Elle l’aidait à se déplacer, supportant son poids son ses épaules, jusqu’à l’aider à s’asseoir. Sans un mot elle quittait la pièce. Faire du thé ne prenait pas tant de temps, mais elle en profitait pour respirer. Ils avaient réussi à se comporter comme des adultes quand son neveu était au milieu d’eux, ils allaient bien réussir à se supporter les prochaines heures. Elle revenait avec des vêtements secs pour l’italien, posant les deux tasses fumantes sur la table basse de la salle. Orso enlevait son tee-shirt pour mettre le sec. Max l’étendait sur un dossier de chaise avant de lui offrir une nouvelle fois de l’aide. Elle levait les yeux au ciel à sa remarque avant de le regarder froidement. « Tu sais tu peux te démerder tout seul aussi ! » Max se contrôlait pour ne pas rentrer dans son jeu, parce qu’ils montaient trop vite au quart de tour. Elle s’approchait de lui pour l’aider, évitant les gestes brusques pour ne pas lui faire mal à sa cheville. « Je n’ai aucune envie de voir ton pénis, je l’ai déjà assez vu ! Tu veux mon aide ? Alors ferme-là ! » Répondait-elle assez froidement, lui signifiant qu’elle n’avait pas envie de rire. Alors qu’il était en équilibre, elle enlevait la première jambe, mais elle était plus douce pour la jambe où sa cheville était en vrac. Elle l’aidait à mettre le nouveau short avant de lui donner la tasse chaude. L’anglaise n’avait pas forcément envie de rester dans la même pièce, mais elle n’était pas très à l’aise avec l’obscurité totale. Le dilemme était assez dur, mais elle décidait de rester dans l’espace de l’italien. Sauf qu’au lieu de se poser sur les poufs confortables, elle préférait s’installer sur une chaise, instaurant une distance avec l’italien. « J’pense qu’on va rester longtemps ici. » Au même moment un gros coup de tonnerre retentissait avec un éclair qui illuminait la pièce. Max sursautait, la tempête était vraiment au-dessus d’eux. Et clairement, Max n’était pas rassurée.
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Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Sam 2 Nov 2024 - 16:39
C'était fucking tendu entre nous. En même temps, on en venait à être habitué. Ca f'sait des mois que la situation était à chaque fois au bord de l'explosion quand on était ensemble. Il n'y avait eu bien que la dernière fois, avec mon neveu, où on avait fait preuve de beaucoup de maturité - pour une fois. Mais là, ce soir, il n'y avait aucun rempart, aucune raison. Même si, ok on était habitué, ça n'enlevait en rien le côté désagréable, un peu passif-agressif, le besoin d'être toujours sur ses gardes. C'était épuisant. Et en même temps, j'y allais moi, à pieds-joints, dans cette provocation. Comme si j'avais besoin de ça. Comme si j'supportais pas que Max ne réagisse pas à ma présence. Comme si j'voulais juste qu'elle voit que j'existe. Finalement, je sortais ma lampe frontale, beaucoup trop tard évidemment, et ça m'vexait pas mal qu'elle me le fasse remarquer. J'pensais juste être le sauveur, et j'bougonnais, demandant juste un merci. Elle me le donna finalement et proposa même d'se mettre à genou. J'relevais aussitôt les yeux vers elle, est-ce qu'elle avait conscience de la portée sexuelle de ce qu'elle venait de dire? "J'vais me contenter du merci, pour l'instant." que j'dis avec un p'tit sourire de con, imaginant un instant Max a genou devant moi. Est-ce que je considère vraiment que Maxine et moi on pourrait finir par coucher ensemble? Bah ouais, bien évidemment. C'est comme ça qu'on fait non? On passe toujours par les mêmes étapes. On s'évite, on s'tourne autour, on se provoque, on s'engueule, on s'embrasse et on couche ensemble. C'était probablement qu'une question de temps. Après quelques efforts, on se retrouve dans la salle de pause qui est bien plus confortable que la grande pièce principale. J'me cale dans le canapé et Maxine revient avec des vêtements secs. J'commence à les enfiler et forcément, avec une cheville en vrac, j'ai besoin d'aide. Elle me le propose par elle même et j'saute sur l'occasion pour lui envoyer des p'tits pics. Ceux à quoi elle répond, elle aussi, avec pas mal de véhémence. J'en rajoutais une couche en parlant de mon boxer et sa réponse me fit ricaner. J'retenais mon rire parce que c'était pas le moment, alors tandis que Maxine retirait mon short, j'relevais les yeux vers elle. "Relax, Maxine, c'est bon, j'arrête." Bien évidemment, j'avais un p'tit rictus qui disait un peu le contraire mais une fois que Maxine avait commencer à retirer mon short et renfiler le nouveau, j'me concentrais parce que quand même, ça pouvait vite devenir douloureux. Maxine oeuvra avec beaucoup de douceur et finalement, j'me laissais retomber dans le canapé, au sec. Beaucoup mieux. Maxine avait étendu mes vêtements mouillés. En vrai, elle était au p'tit soin. Ca m'faisait pas mal plaisir. Même si on restait clairement sur un fil. Elle s'installa super loin de moi, sur une chaise. La distance qui nous séparait imposait un truc vraiment austère. J'approuvais en hochant de la tête. "Ouaip, j'pense qu'on en a pour la nuit." A peine j'avais pris la parole que le tonnerre et un éclair fulgurant passa au dessus de ma voix. J'avais vu Max sursauter, et j'voyais qu'elle était un peu paniquée. "T'inquiète pas, ici il peut rien nous arriver." que j'essayais de dire, gentiment. "Le système de chauffage, il marche comment ici?" que j'demandais regardant autour de moi. La nuit allait être probablement fraiche si le chauffage marchait à l'électricité. Le silence s'installait un peu et j'la regardais là, assise loin de moi. J'lui faisais un p'tit signe de menton vers elle, accompagné d'un mince sourire. "Ca va, t'es confort sur ta p'tite chaise là?" Histoire de souligner qu'elle aurait pu, quand même, prendre place à côté de moi sur le canapé moelleux. J'allais pas la bouffer, quand même.
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Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso Sam 2 Nov 2024 - 22:43
De tous les habitants de Bowen, elle aurait préféré venir en aide de n’importe qui que d’Orso. Dernièrement, Max elle se rend compte qu’entre la haine et l’énervement, les sentiments qu’elle a pour Orso sont trop forts. Ça l’agace, ça la rend moins cynique et moins patiente. Trop fébrile, elle devient juste méchante avec lui parce qu’elle sait que si elle sort sa vraie personnalité, il pourrait lire à travers d’elle. Jamais il ne doit savoir. Il utiliserait ces informations pour la faire souffrir encore et encore. L’anglaise aimerait s’arracher le cœur pour ne plus ressentir ce flot d’émotions. Alors la haine prend le dessus, et elle est loin la Max malicieuse, impertinente et ironique. Non, Orso il n’a le droit qu’au pire de l’anglaise, sans humour, sans passion, sans malice. Orso lui en revanche ne change pas, toujours avec son petit sourire en coin, si adorable et craquant. C’est à cause de son charme qu’elle ne passe pas à autre chose. Elle le connait assez pour savoir que ce n’est pas terminé, et qu’il ne manquera pas une occasion pour la faire sortir de ses gongs parce qu’ils agissent toujours ainsi. Max elle peut le laisser seul, et se réfugier dans la salle de pause, loin de lui. Sauf que malgré l’aversion qu’elle ressent, il est impossible pour elle de ne pas l’aider. Alors ils se dirigent vers la salle de pause, là où se trouve des canapés, des poufs, et out le confort pour survivre à cette nuit. Evidemment au moment de lui enlever son short, il relance les hostilités. Habituellement, Max serait rentrée dans son jeu, sortant ses plus belles piques. A la place, elle lui demande juste de la fermer, ce qui semble amuser l’italien. Délicatement, elle remet le short avant d’étendre ses vêtements. Elle ne voyait pas dire à son collègue le lendemain que ses vêtements sont partis avec son ex. Une fois que tout était fini, elle se pose à l’autre bout de la pièce, essayant de ne pas angoisser à cause des tempêtes internes et externes. « J’ai un peu de mal à croire que tout ira bien. » Répond-elle avant de poursuivre. « A chaque fois qu’on est ensemble, il se passe un truc qui tourne mal, un bateau qui s’en va, moi qui vomi, toi qui frappes les mecs qui m’approchent, alors je me dis que l’éclair va tomber sur ce bâtiment précisément. » C’est juste des faits, mais ensemble ils ont tendance à énerver l’univers. Elle le regarde un peu surprise de sa question. « J’en sais rien. » Elle travaille ici, elle ne gère pas ce genre de problème. Se levant, elle vérifie les radiateurs. « Froid. » L’univers semble donner un nouveau signe, sans électricité, avec la tempête dehors, ils vont sûrement mourir de froid. Max soupire. Elle se lève, et fouille dans une armoire, préférant éviter la question d’Orso. « Trouvé ! » Ils avaient un placard pour les soins, et dedans elle trouvait de quoi soigner un peu Orso. Elle s’approchait de lui, prenant la chaise pour s’asseoir devant lui. Enlevant la glace, elle met de la crème sur la cheville en silence.
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Sujet: Re: Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso
Plus j'm'interviewe, moins je sais qui je suis - Maxso