Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
STATUT : with golden string, our universe was brought to life, that we may fall in love every time we open up our eyes (isling)
Sujet: nowhere to run from all of this havoc (hera) Lun 2 Sep 2024 - 0:45
Lundi, vingt-six août.
Si Isaiah était resté bien en sécurité dans la maison qu’il occupait avec sa famille, lors du weekend de la tempête, il était certain qu’il n’allait pas rester enfermé toute la semaine en attendant que le chaos se disperse sur la ville. Au contraire, Isaiah avait ressenti le besoin, dès la fin de la pluie torrentielle, d’aller prêter main forte là où les besoins étaient. Il avait eu l’impression que c’était partout, ça. La ville au grand complet avait des airs de fin du monde. C’était d’une tristesse infinie, et surtout inquiétante. Des tempêtes du genre n’auraient dû arriver qu’une fois aux cent ans et pourtant, c’était la deuxième à laquelle il assistait depuis qu’il avait posé son sac à dos à Bowen. En même pas treize ans. Dès le lundi, quand il avait été jugé sécuritaire de sortir de chez soi et de se promener sur les routes à vélo, Isaiah avait été au complexe communautaire et avait demandé aux personnes salariées de la municipalité s’il y avait besoin de bénévoles à certains endroits. On lui avait dit que la bibliothèque avait été très affectée par les inondations et qu’il y avait un grand ménage à y faire pour tout remettre en place et espérer une réouverture la semaine suivante. C’est donc là qu’il s’était rendu pour la première journée. De toute façon, il avait prévu dégager son horaire de travail pour pas mal toute la semaine, tant et aussi longtemps que de l’aide serait nécessaire et qu’il serait en mesure de la donner. Une fois à la bibliothèque, il avait rapidement repéré Hera, une jeune femme rencontrée au début de l’hiver, au mois de juin. Ils s’étaient croisés lors d’une mobilisation sociale pour la justice sociale et climatique, lors de la Journée mondiale de l’environnement. C’était une bien triste coïncidence de la croiser aujourd’hui à la suite d’une catastrophe naturelle. Il marcha jusqu’à elle. « Hey, Hera ! Comment vas-tu ? T’es venue donner un coup de main toi aussi, aujourd’hui ? » Puisque la bibliothèque était fermée jusqu’à nouvel ordre, c’était la seule explication.
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moi je traîne dans ma remorque, tous les excès d'mon époque. la surabondance surgelée, shootée, suremballée. pendant qu'les vœux pieux passent dans l'beurre, que notre insouciance est repue, c'est dans le fond des containers que pourront pourrir les surplus. la question qu'j'me pose tout l'temps : mais que feront nos enfants quand il ne restera rien, que des ruines et la faim ? by anaëlle.