Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: I had to fall to lose it all, but in the end... - Jude Mer 25 Sep 2024 - 14:41
Octobre 2023 - Il y a toujours un moment de flottement lorsque je rentre à Ravenswood après un déplacement. Une période d’une ou deux heures où je dois retrouver mes marques, mes habitudes. Comme si j’avais besoin de changer de peau, à la manière d’un caméléon. Je reste le même avec les points qui me caractérisent, mais il s’agit d’environnements différents. Certes, ils ont des points communs et je commence à avoir l’habitude de naviguer entre les deux. Mais cela me laisse toujours une sensation étrange, une lourdeur sur le cœur. Je dois me remettre les idées en place pour ne pas me perdre dans mes mensonges. Oui, je suis une fraude, à jouer sur tous les tableaux. Je ne dois pas me plaindre, car je me suis mis dans ce bourbier tout seul, mais cela me fatigue parfois. Je reviens de trois jours à Brisbane, officiellement pour le travail. Inutile en réalité. Les détails que j’avais à régler avec mon client peuvent très bien se traiter par mail ou au pire des cas par visioconférence. Ils n’étaient qu’une excuse, un prétexte pour envoyer ma facture d’hôtel en note de frais et pas sur mon compte personnel. Officieusement, je suis allé rendre visite à Nina et par conséquent à Jane. C’est notre petite bulle. Deux journées que j’ai pu passer au côté de ma fille tout en continuant de traiter mes dossiers. C’est fou comme elle grandit rapidement et peut être différente de Cameron à son âge. Même si elle a de mes gènes, le contraste est palpable. Il y a une part de différence dans l’apprentissage, l’éducation et le cadre de vie, j’imagine. Quant à ma relation avec sa mère, je préfère ne pas y penser alors que je gare ma voiture devant ma maison. Celle dans laquelle je vis avec ma « vraie » famille. Au vu de l’heure, les enfants ne sont pas encore rentrés de l’école. Je compte bien profiter de ce moment de calme avant qu’ils ne débarquent en fin de journée. Non pas qu’ils me dérangent, au contraire ils me manquent à chaque instant. C’est juste que j’ai besoin de moment tout seul de temps en temps. Peut-être prendre un bain ? C’est bien ça… Ou travailler encore un peu ? Dans tous les cas, j’ai une idée première : retirer mon satané costume et cette chemise qui me colle au torse. Emballé par cette idée, je quitte le véhicule en ramassant mon téléphone et les papiers qui traînent sur le siège passager. Je sors ma valise du coffre, comme toujours elle me semble étrangement lourde et difficile à porter sans raison apparente. Je passe la porte et me déleste de mon chargement dans l’entrée. Je souffle un coup et essaye de détendre mes épaules en les faisant rouleur. Je retire et range mes chaussures dans le placard tout de suite, sinon je sais que Jude va râler. D’ailleurs, j’entends cette dernière s’affairer dans la cuisine. Enfin, je suppose que c’est elle. Mais il est un peu tôt pour qu’elle soit déjà rentrée, non ? Intrigué, je marche en direction du bruit. Elle est dos à moi lorsque je pénètre dans la pièce. Si bien que je viens passer mes bras autour de sa taille pour l’enlacer. Naturellement, je dépose un baiser sur ses cheveux. « Bonjour, ma chérie. » Je m’imprègne de son odeur et de sa chaleur avant de reculer. « Tu es déjà à la maison ? » Je lui demande en souriant.
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi :
Sujet: Re: I had to fall to lose it all, but in the end... - Jude Jeu 26 Sep 2024 - 21:56
I had to fall to lose it all, but in the end.. ❧ Octobre 2023
{outfit} ❧ Tu tournes en rond comme un lion en cage depuis ce matin. Liam devait rentrer aujourd’hui. Tu avais hâte et, en même temps, tu voudrais pouvoir repousser ce moment le plus loin possible. Depuis trois jours, tu repasses la scène dans ton esprit, cherchant à te convaincre que tu avais rêvé, qu’il y avait une explication à ce que tu avais vu, ce que tu avais entendu. Papa. Ce mot résonnait en toi depuis que tu l’avais entendu autour de la piscine. Tu l’avais entendu des millions de fois, et savoir que ça avait le premier mot de tes enfants t’avait fait fondre. Mais l’idée qu’un autre enfant, une autre petite fille puisse s’en servir pour parler de Liam, cela te brisait le cœur. Tu espérais avoir mal compris. Tu espérais qu’il allait te donner une excuse valable. Quelque chose qui puisse te faire oublier. Mais tu savais que c’était impossible. Tu aurais sans doute dû affronter l’amour de ta vie ce jour là. Plutôt que de tourner les talons et ruminer durant des heures, des jours. Tu n’avais pas hésité une seconde à prendre un avion retour, mais pas pour rentrer à Ravenswood. Tu avais passé les derniers jours à Bowen. Tu avais prévenu tes enfants que tu ne serais pas là durant quelques jours, ils étaient suffisamment grands pour s’occuper d’eux durant deux jours. Tu n’avais pas voulu rentrer plutôt que prévu, cela aurait soulevé trop de questions. Eux qui te pensaient avec leur père. Tu avais bien sûr pris le temps de les appeler tous les jours, vérifiant qu’ils n’avaient pas mis le feu à la baraque. Et tu avais esquivé avec habilité leurs questions au sujet du brun. Réfugiée chez ton meilleur ami pour déverser tes larmes, tu étais rentrée ce matin, totalement épuisée. La maison était toujours là, debout, mais l’intérieur, c’était un vrai champ de mine. Depuis ton retour, tu avais passé ton temps à ranger. Cela avait occupé ton esprit, t’empêchant de penser à lui. Mais le bruit caractéristique de sa voiture se garant dans l’aller fait battre ton cœur un peu plus vite. Tu appréhendais son retour avec tellement de force que ça te coupait presque le souffle. Tu ne vas pas l’accueillir, comme tu n’avais pas répondu à un seul de ses appels ou messages depuis trois jours. En temps normal, tu lui aurais sauté dans les bras, l’aurais embrassé jusqu’à ce que vos vêtements tombent au sol. En temps normal, tu aurais adoré vos retrouvailles. Perdues dans tes pensées, essuyant la vaisselle, réfléchissant à tous ces et si qui auraient pu être. Tu ne prends conscience de sa présence que quand ses bras glissent autour de ta taille pour t’attirer contre son torse. Traitre, ton corps réagit de plaisir à cette étreinte que tu avais attendue depuis son départ. Mais tu te figes lorsque tu reprends tes esprits. Tu ne sais pas s’il a remarqué ta réaction alors qu’il recule, mais tu t’en fiches pas mal, tout ce que tu entends, c’est cette petite fille l’appelant papa. Alors que tu pivotes dans sa direction, ton regard se pose sur son visage et son sourire si craquant. "J’ai pris quelques jours de congés." Ton ton était froid, distant. Attrapant la pile d’assiette pour la ranger dans le placard, excuse parfaite pour mettre de la distance entre vous. "C’était bien ton voyage d’affaire ?" Tu poses la question, question dont tu ne veux absolument pas entendre la réponse. Mais tu espères, pris pour que cette simple question, soit un déclencheur pour lui. Mais comment est-ce que ça pourrait être le cas ? Il n’avait aucune idée de tes pensées actuelles. Tu évites soigneusement de le regarder, parce que tu savais quand ça éclaterait, tu ne pourrais plus te retenir. Larmes ou cris, tu ne savais pas ce qui sortirait en premier.
Sujet: Re: I had to fall to lose it all, but in the end... - Jude Sam 28 Sep 2024 - 16:33
Je suis content de rentrer à la maison, retrouver ma petite famille, serrer mes enfants dans mes bras. Même si à leur âge, ils râlent parce que je les colle trop. Je n’y peux rien si j’adore les avoirs près de moi et être un papa poule. Je maudis le jour où Avery va prendre son envol. Je sais que c’est inévitable, mais pas pour tout de suite OK ? C’est en y pensant que je débarque dans l’entrée avec tout mon bazar. Peu à peu, je me déleste de mes casseroles, des choses que j’ai laissées derrière moi et commence à me détendre. Je pense être seul, mais des bruits dans la cuisine m’interpellent. Je suppose qu’il s’agit de Jude, qui d’autre cela pourrait être. Je souris à l’idée de la retrouver. Elle me manque lorsque je pars en déplacement, c’est con parce que c’est moi qui choisis de la quitter, de partir en retrouver une autre. Mais je l’aime, j’aime tellement l’avoir près de moi, depuis 19 ans. Dès que j’entre dans la pièce, je la vois et mon cœur s’emballe. Je viens l’enlacer alors qu’elle est en train de faire la vaisselle. C’est naturel, habituel. J’adore tout d’elle, son parfum, son corps, sa voix. Je me délecte de la retrouver, de la sentir dans mes bras. Seulement, je sens une tension dans ses gestes et elle ne me rend pas mon étreinte. Étrange. Je commence à m’inquiéter. Ça ne lui ressemble pas d’être aussi distante. Est-ce qu’elle va bien ? Pourquoi est-elle déjà rentrée et n’est pas au travail ? Il se passe quelque chose qui m’échappe ? Je me fais des films dans ma tête, tout en lui posant simplement la question. « D’accord... Tu es sûre que ça va ? » Je souffle. Je suppose qu’elle a pris quelques jours pour passer du temps avec Paige ou juste pour se reposer. Cela explique son absence de réponse à mes messages. Quand elle est avec sa meilleure amie, elles sont comme dans une bulle à paillette rose que je ne comprends pas et où je n’existe pas. Elles ont dû se perdre dans un salon de massage ou en faisant les boutiques. Bref, je ne m’en formalise pas. Tant mieux si elle a pris du temps pour elle. Je fronce tout de même les sourcils à son ton froid lorsqu’elle me demande comment s’est passé mon voyage. OK, là il y a un problème que je ne saisis pas. Je la regarde dans les yeux à la recherche d’une réponse. Habituellement, je peux lire en elle comme dans un livre. Mais son visage est impassible. Je suis perdu et elle m’évite. « Bien, mais chargé. J’ai eu beaucoup de clients à recevoir et des nouveaux dossiers à traiter. » Ce n’est pas forcément un mensonge. J’ai quand même travaillé en étant à Brisbane. J’omets seulement quelques détails. Comme Jane dans ma chambre d’hôtel et l’après-midi au parc avec Nina... Je range ces souvenirs dans un coin de ma tête. Ce n’est pas le moment d’y penser. « Comme d’habitude. » J’ajoute en haussant les épaules. Ce n’est pas la première fois que je lui sers ce genre de discours. Depuis, près de cinq ans, Jude est habituée à mes déplacements. Ce n’est qu’un de plus dans une longue liste. Je suis un enfoiré, il faut le reconnaître. Je passe à autre chose. Ne sentant pas le malaise, je lui attrape le bras pour la caresser doucement. « J’ai pris le temps de te ramener un souvenir. » Je récupère un petit paquet dans ma poche arrière. Je lui tends en souriant tendrement. C’est un simple pendentif en argent avec une rose pour motif. Il m’a fait penser à elle quand je suis passé devant la boutique. Alors, j’ai sauté sur l’occasion pour lui faire petit cadeau. Est-ce que je lui fais un cadeau pour cacher ma culpabilité ? Non, j’ai simplement envie de faire plaisir à ma princesse.
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi :
Sujet: Re: I had to fall to lose it all, but in the end... - Jude Mar 15 Oct 2024 - 23:41
I had to fall to lose it all, but in the end.. ❧ Octobre 2023
{outfit} ❧ Tu refais le film, sans cesse depuis des jours. Et cela te rend totalement dingue parce que tu n’imaginais pas une seule seconde que Liam pourrait te faire un coup pareil. Tu pensais que votre histoire était digne des plus grandes histoires d’amour. Que ce serait toujours vous contre le monde. Que vous étiez le genre de couple à n’avoir aucun secret l’un pour l’autre. À tout pouvoir affronter à deux. Que vous passeriez votre vie ensemble. En l’espace de vingt ans, tu l’aimais toujours comme au premier jour. Tu ne pouvais pas imaginer ta vie sans lui. Chacun de ses regards, de ses sourires, de ses gestes étaient une déclaration d’amour. Alors comment c’était possible qu’il puisse avoir une gamine. Tu ne savais pas ce qui prenait le plus le pas dans tes émotions, l’incompréhension, la colère ou bien la tristesse. Tu étais capable de pardonner bien des choses, mais le mensonge, la trahison n’en faisait pas partie. Tu redoutais son retour autant que tu l’espérais. Tu avais l’espoir d’avoir mal compris, qu’il ait une explication. Mais tu savais aussi que la conversation que vous alliez avoir marquerait -certainement- la fin de votre relation. Et pourtant, quand ses bras s’enroulent autour de toi, qu’il agit comme il le fait depuis toujours, tu sens ton cœur rater un battement. Tu voudrais te fondre contre lui, savourer sa chaleur, son odeur qui t’entoure. Mais tu tiens bon et t'écarte, lui échappe. Cherchant la moindre excuse pour t’éloigner de ses bras tentateurs. Mais il te connait par cœur, il sait. À peine tu t’éloignes qu’il sent que quelque chose ne va pas. Et d’ailleurs, il ne s’en cache pas, te posant directement la question. Tu ne peux pas t’en empêcher, ton regard remonte vers son visage. Tes prunelles plongent dans les siennes quelques secondes avant de détourner le regard, prétextant être absorbée par ton rangement d’assiette. Ne répondant même pas à sa question, préférant lancer la sienne. Ses mots franchissent ses lèvres, sa réponse habituelle. Il ne s’éternise jamais sur ses déplacements, sauf quand le brun a besoin de se confier à propos d’un dossier. Mais aujourd’hui, sa réponse a un goût amer, sans parler de ce comme d’habitude qui brise ton cœur encore davantage. Tu te sens incapable de le confronter finalement. De tenter de comprendre, tu veux juste oublier ce que tu as vu, entendu. Tu veux stopper les films qui se jouent dans ton esprit. Parce que tes pensées sont sûrement pires que la réalité. Alors tu te détournes de lui, tente de l’éviter, mais sa main attrapant ton bras, te donne la chair de poule. Et cette fois, tu ne fuis pas. Tu poses ton regard sur sa main, caressant doucement ton bras alors qu’il te met un paquet sous les yeux. Te saisissant de la boite, sans réussir à l’ouvrir. Fermant les yeux à cette attention. Cette habitude qu’il avait de presque systématiquement te faire un cadeau à son retour de voyage. Les larmes refluent et tu sens la colère te saisir. Parce que subitement, tous ses cadeaux sonnent faux. Comme si maintenant, ils représentaient des excuses que Liam ne t’avait jamais données. Tes opales, habituellement chaleureuses et pétillantes, lancent actuellement des éclairs. Et les mots qui s’échappent de tes lèvres, tu as été bien incapable de les retenir. "C’est fou que tu aies eu le temps de courir les boutiques alors que tu étais accaparé par ta fille." Ton regard se fixe dans le sien alors que tu te recules pour l’empêcher de te toucher. C’est une torture de l’avoir là, si proche. Et tu n’es pas sûre de réussir à rester sur tes positions s’il reste si proche de toi. Déposant son présent sur le plan de travail sans même l’ouvrir, tu n’avais aucun doute sur le fait que son choix était le bon, que ce cadeau te plairait. "Tu restes sur ta version de "beaucoup de boulot" ou finalement tu changes ta réponse ?" La colère couve dans tes veines et pourtant, tu n’exploses pas. Ce n’est pas ton style, tu as appris à rester maître de toi -la plupart du temps du moins- et le calme de ta voix, de ton visage ne présage rien de bon. Le calme avant la tempête.
Sujet: Re: I had to fall to lose it all, but in the end... - Jude Mer 16 Oct 2024 - 18:06
Je sens que quelque chose ne va pas. Jude est distante, elle m’évite sans que je ne comprenne pourquoi. Je ne pense pas avoir fait d’impaire en rentrant dans la maison. D’accord, je n’ai pas encore commencé à ranger les affaires qui attendent dans ma valise, mais cela peut attendre une minute quand même ? Au moins le temps d’un petit câlin. Je veux juste la prendre dans mes bras et me détendre dans sa chaleur. Initialement, j’avais dans l’idée de prendre un bain en rentrant à la maison, mais son corps me tente bien plus. Je suis heureux de la retrouver, comme au retour de chacun de mes déplacements. Je sens que la belle brune m’échappe, me fuit. Je lui pose des questions, attendant qu’elle me déballe ce qui ne va pas. Je m’inquiète, a-t-elle appris une mauvaise nouvelle ? Je croise les doigts pour que cela ne concerne pas les enfants. Que ce ne soit pas grave. Je fronce les sourcils avant de lui raconter comment s’est passé mon voyage. Je lui parle de mes clients et des dossiers qui s’entassent dans mes pochettes cartonnées. C’est toujours le même refrain de toute façon. Cela fait bien longtemps que je n’hésite plus à mentir, que le besoin d’évoquer Jane et Nina s’est envolé. Il est trop tard, trop d’eau a coulé sous le pont de mon autre vie. Je vois que ma femme se tend de plus en plus. Même lorsque je la touche et lui caresse le bras doucement, elle frissonne, comme si mon contact était dégradable pour elle. Je penche la tête sur le côté en l’observant. Je veux comprendre ce qui se passe. Je plonge mon regard dans le sien et essaye de lui changer les idées. De la poche de mon pantalon, je sors une petite boîte. Un cadeau rien que pour elle qui, j’en suis persuadé, va lui faire plaisir. J’adore lui faire des surprises, même si nous sommes ensemble depuis des années. Voir son regard s’illuminer à la vue d’un bijou ou ne serait-ce que pour des fleurs, cela me fait sourire et me réchauffe le cœur. On pourrait se demander qui est le plus heureux des deux. Je crois qu’on appelle ça la compersion. Seulement, sa joie ne vient pas. Elle n’a pas de paillette dans les yeux, au contraire. Jude semble en colère. « Tu ne l’ouvres pas ? » Je demande, un peu déçu. Elle me fuit une nouvelle fois et sa réponse est tranchante. Je me fige. Quand elle me parle de ma fille, je pense tout d’abord aux jumeaux. Je ne comprends pas ce qu’elle veut dire par là. « Accaparé ? Comment ça ? Elle est où Cameron ? » J’étais à Brisbane et elle était à l’école enfin normalement. Mon cerveau a comme un blocage, jamais je ne me doute de ce que ma femme a dans la tête. Pour moi, c’est inimaginable, impossible. « Je prends toujours le temps de faire les boutiques pour toi, tu le sais... » Sa question suivante me met la puce l’oreille. Elle fait référence à mon absence professionnelle. « Qu’est-ce que tu veux dire ? Je ne comprends pas. » Il y a baleine sous gravillon, anguille sous roche, mais je ne percute pas. Je suis perdu, à l’ouest. Je me rapproche de ma chérie, prends ses deux mains dans les miennes. J’ai besoin de la toucher, de la sentir près de moi, car la situation m’échappe et je commence à avoir peur. « Explique-moi, s’il te plaît. » J’ai besoin qu’elle soit claire, qu’elle exprime ce qui se passe derrière son beau visage. Non… Ce n’est pas possible. Elle ne peut pas savoir.
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi :
Sujet: Re: I had to fall to lose it all, but in the end... - Jude Lun 21 Oct 2024 - 18:50
I had to fall to lose it all, but in the end.. ღ Octobre 2023
{outfit} ღ Tu fais en sorte de te monter distante, tu ne veux pas te laisser avoir par sa douceur, par son amour. Parce qu’il était ta faiblesse, depuis votre première rencontre. Tu peux voir l’étonnement sur ses traits. Il se doute que quelque chose ne va pas. Ne pas le toucher, éviter son contact, fuir son regard, tout un tas d’indices lui prouvant que tu n’allais pas bien. Mais visiblement, il ne comprenait pas pourquoi. Comment le pourrait-il de toute manière ? Alors que c’était la tristesse qui prédominait depuis quelques jours, la colère s’est jointe à la fête aujourd’hui. Et lorsqu’il te tend le paquet cadeau, tu la sens remonter à la surface. Préférant jeter le coffret sur l’ilot de la cuisine avant de subtiliser ton bras à Liam. Tu ne supportais pas qu’il te touche, c’était trop douloureux. Tes mains glissent dans tes cheveux alors qu’il semble peiné que tu ne prennes pas le temps de profiter de ton cadeau. Levant les yeux au ciel, tu te saisis de la petite boite, défaisant le nœud et ouvrant le couvercle. Comme tu t’y attendais, le collier est magnifique. Habituellement, tu aurais eu des paillettes dans les yeux, un sourire aux lèvres. Mais pas aujourd’hui, aujourd’hui une larme solitaire coula le long de ta joue. La chassant rapidement avant de laisser la boite ouverte sur le plan de travail. "Heureux ?" Ça ne te ressemblait pas, et tu en avais parfaitement conscience. Tu devais passer pour une folle. Alors tu n’attends pas plus longtemps pour lancer les hostilités. Tu ne peux pas retenir le soupir qui te saisi alors qu’il te parle de Cameron quand tu évoques sa fille. D’un côté, tu étais rassurée de voir que ses premières pensées étaient pour elle. "Elle est à l’école, c’est quoi cette question." Tu ne pouvais pas t’empêcher de rassurer ton mari au sujet de sa fille. Mais il ne s’arrête pas en si bon chemin. Nouveau soupir, un rire qui sonne faux. "Tu comprends pas.." Ta voix n’est qu’un murmure. Tu n’es pas certaine d’avoir le courage de le dire à voix haute. Tu t’apprêtes à fuir la pièce, incapable de continuer cette conversation grotesque. Il est plus rapide que toi et te saisit les mains. Tu peux lire la panique dans ses yeux. Sa voix suppliante quand il te demande de t’expliquer. Tes mains toujours dans les siennes, son corps à quelques centimètres du tien. Et ton cœur qui bat la chamade, prêt à s’échapper de ta poitrine. Tes billes vertes se fixent dans son regard bleu et tu laisses ta vérité glisser de tes lèvres. "Je voulais te faire une surprise, je suis venue te retrouver à Brisbane y’a trois jours. Mais quand je suis arrivée, tu étais déjà occupé." Retirant brusquement tes mains des siennes, tu fais un pas en arrière pour t’éloigner de la tentation. Mais ton regard reste ancré dans le sien. "Ca t’arrive souvent d’avoir des clientes qui t’appellent papa ?" Croisant les bras sur ta poitrine, tu attends d’en savoir plus, incapable de détacher tes prunelles de lui. Tu voulais voir la compréhension sur son visage, voir sa réaction en comprenant qu’il venait d’être démasqué. Sans pouvoir faire taire cette petite flamme d’espoir qui brûlait, que le brun te donne une bonne explication. Une explication qui sauverait ce que tu pensais ruiné.
Sujet: Re: I had to fall to lose it all, but in the end... - Jude Lun 21 Oct 2024 - 19:55
Lorsque Jude se contente de déposer son cadeau sur l’îlot de la cuisine, je suis déçu. Et lui demande de l’ouvrir d’une petite voix. Ce n’est pas normal, d’habitude, elle aime mes petites attentions. J’ai toujours été un romantique, lui ouvrir les portes ou la portière de la voiture, c’est un automatisme. Je lui achète même régulièrement des fleurs, pas seulement pour des anniversaires ou de grandes occasions. C’est mon langage de l’amour (les livres de développement personnels l’appellent comme ça), elle apprécie depuis des années. Du moins, je crois... J’essaye de comprendre ce qui a changé, ce que j’ai fait de mal. Beaucoup de choses en presque vingt ans de relation et ma deuxième famille en cerise sur le gâteau. Je ne sais juste pas ce qui la met dans un état pareil. Alors je m’inquiète, fais des hypothèses dans ma petite tête. Elle me coupe dans mes pensées en déballant finalement le bijou. « Heu, oui, heureux. Toi, en revanche ça ne t’enchante pas. » Belle observation Sherlock. Le collier ne lui plaît visiblement pas... Je lui ai déjà acheté le même ? Non pas possible, je m’en souviendrais. Peut-être qu’il est similaire à celui de Paige ? J’essaye d’attirer un sourire, un peu de joie de sa part. Quelque chose de positif, quoi ! Mais rien, à peine une réaction. Au contraire, il me semble voir ses yeux briller. Ça doit être grave ce qui se passe sous son visage fermé. Ma femme m’embrouille lorsqu’elle évoque Cameron. Bien sûr que je pense directement à elle. Je ne comprends pas ce qui se passe, qu’est-ce que notre fille à avoir dans cette histoire ? Et le rapport avec mon absence ? Il n’y en a pas. « D’accords... » Heureusement, les jumeaux sont à l’école. Enfin, je suppose, s’il y a en a une, il y en a deux. Ils ne sont pas inséparables, mais presque. Puis, c’est logique, nous sommes un jour de présence scolaire. Je saisis le murmure de Jude. Ah oui, ça pour ne pas comprendre... Je suis totalement perdu, attendant que le torrent de mots me tombe sur le coin de la figure. J’ai besoin qu’elle m’explique. Je la supplie presque. Finalement, la sentence arrive. Je tombe des nues. Me voilà plongé dans mon pire cauchemar. Elle m’a surprise avec ma fille ? « Tu es venue à l’hôtel ? » Cela ne pouvait être qu’à cet endroit. Ce n’est pas possible. Pourtant, quand je plonge mon regard dans ses yeux verts, je vois la douleur et la colère. Ce mélange d’émotions qui arrive à la surface quand on se sent trahis. Elle recule, prend la fuite, m’évite et je la laisse faire. Son comportement me paraît beaucoup plus logique tout à coup. « Je... » Ne sais pas quoi lui répondre. Comment je suis censé justifier ça ? Lui expliquer ? L’histoire est si longue. J’aurai dû lui avouer depuis si longtemps, des années. Tout s’est envenimé à partir d’une seule erreur de ma part... Je reste les bras ballants, comme un idiot. « Non... Tu as vu Nina, je suppose... Et oui, c’est ma fille. Je lui rends visite parfois. » Je ne peux plus lui mentir. Je pratique l’omission depuis cinq ans, il est temps que cela cesse. Que je porte mes couilles en quelque sorte. Je ne sais pas par où commencer. Putain. C’est compliqué et je ne m’attendais pas à ça en cette après-midi d’octobre. Il est loin mon bain bien chaud. Je passe mes deux mains dans mes cheveux, me les arrachant presque. « Je vais tout t’expliquer... » En général, quand le film commence comme ça, il finit mal. Très mal. Et pour le coup, je ne donne pas cher de ma peau après cette conversation. « Je... Il y a plusieurs années... Lors d’un séminaire. » Bordel, Liam ! Accouche bon sang. Je me racle la gorge. « Je t’ai trompé. » Mon discours n’a ni queue, ni tête, mais je ne suis pas capable de mieux.
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi :
Sujet: Re: I had to fall to lose it all, but in the end... - Jude Mer 23 Oct 2024 - 15:31
I had to fall to lose it all, but in the end.. ღ Octobre 2023
{outfit} ღ Son côté romantique, ses petites attentions, sa manière de te montrer son amour jour après jour t’avait toujours fait fondre. Malgré la naissance de vos enfants, vos travails prenants, il prenait toujours du temps pour toi. Si quelque chose lui faisait penser à toi, il te l’offrait. Et tu ne doutais pas que s’il avait choisi ce bijou, c’était qu’il avait une signification pour lui. Et ça te torturait qu’il puisse être à la fois si attentionné et en même menteur. C’est pour ça que tu refusais de l’ouvrir, tu n’avais absolument pas envie de voir, d’imaginer ce qu’il avait pu penser en choissant ce collier. Pourtant, face à son air peiné, tu capitules et déballe le cadeau. Laissant couler quelques larmes, tant dans d’autres circonstances ce présent t’aurait plu. Ton ton mordant est sans équivoque, tu ne veux pas de ce cadeau. Et sa réaction a le don de t’énerver davantage. "Non effectivement." Prenant ton courage à deux mains, tu commences à sous entendre que tu as vu quelque chose. Voulant lui laisser l’opportunité de te dire la vérité. Pourquoi ? Tu n’en savais rien, pas certaine qu’il puisse dire quoi que ce soit qui te calmerait. Mais il ne comprend pas, s’inquiétant immédiatement pour Cameron. Alors tu te fais plus direct, lui avouant que tu l’avais rejoint à Brisbane. Le choc se lit sur son visage. Tu le fixes alors qu’il assemble les pièces du puzzle. Laissant échapper un rire lorsqu’il te demande si tu l’as rejoint à l’hôtel. "Oui, je voulais te voir. J’m’étais dit que tu pourrais apprécier la surprise. Parce que je pensais bêtement que t’me cachais rien." Incapable de supporter le contact de ses mains autour des tiennes, tu t’éloignes. Et il ne te retient pas. Ce qui te rassure autant que ça t’agace. Parce que tu voulais qu’il se batte pour toi. Qu’il te prouve qu’il n’y avait que lui. Et l’espoir renait l’espace d’une seconde quand il te parle de Nina. Tu t’étais peut-être trompé, après tout, mal interprété la situation. Nina était la fille de sa meilleure amie qui vivait à Brisbane. C’était logique qu’elles lui rendent visite. Mais le couperet tombe, c’est ma fille. Dans tous les romans, les films que tu avais pu voir, les héros ont le cœur brisé, comme si c’était la sensation que l’on ressentait à l’intérieur. Et tu avais toujours pensé que c’était des conneries pour faire vendre. Mais à cet instant, face à cet aveu, tu as effectivement l’impression que ton cœur n’était plus en un seul morceau. Mais ça ressemblait plus à des millions de coupures. Comme si on te déchirait de l’intérieur. Quand tu avais rencontré Liam, tu avais eu des doutes sur sa relation avec Jane. Elle t’inquiétait plus que n’importe qui. Elle était dans sa vie depuis toujours, sa meilleure amie, sa confidente. Et tu savais d’expérience que ce n’était parfois pas la seule vérité. Que dans une telle relation, il y avait plus. Mais le brun t’avait assuré qu’il n’y avait rien. Qu’il n’avait jamais rien eu entre eux, qu’il ne l’aimait pas de cette façon-là. Et tu l’aimais tellement que tu t’étais laissé convaincre. Elle faisait partie de vos vies, vous l’aviez choisie comme marraine pour Avery. Tu adorais sa gamine. Qui était aussi celle de ton mari. Et les choses prenaient soudain sens, son absence de plus en plus fréquente ces dernières années. Le fait qu’il était de plus en plus rare de voir Nina. Le fait qu’il t’ait trompé était déjà une chose que tu avais du mal à digérer. Mais le fait que ce soit avec ELLE. C’était pire que tout. Perdue dans tes pensées, tu ne l’as pas vraiment écouté. Sonnée par ses révélations, tu ne reprends pied dans la réalité que lorsqu’il avoue ouvertement qu’il t’a trompé. Relevant un regard noir sur lui. C’était pire que tout ce que tu avais pu imaginer. "Tu.. Tu.. Tu m’as trompé avec Jane ?" Ta voix est blanche. Et la question était stupide, parce que tu connaissais la réponse. Mais tu avais besoin de l’entendre. "Combien de fois ?" Encore une question que tu n’aurais pas dû poser parce que tu sais que la réponse va te faire encore plus de mal. Tu ne crois pas une seule seconde que ce n’est arrivé qu’une fois. Et une autre pensée te traverse. Est-ce qu’il couchait avec elle depuis le départ ? Ca faisait au moins cinq ans, vu l’âge de Nina. Mais est-ce que toute votre histoire n’était qu’une vaste mascarade ? Est-ce que tu avais imaginé votre complicité ? Votre amour ? Les larmes te montant aux yeux, tu les retiens de toutes tes forces pour ne pas qu’elles coulent le long de tes joues. "Pourquoi ?" Un mot, une question à laquelle tu avais besoin de tellement de réponses. Pourquoi elle. Pourquoi avoir eu ressenti le besoin d’aller voir ailleurs. Pourquoi ne pas t’avoir dit la vérité. Pourquoi avoir ruiné autant d’années ensemble. Tu voulais hurler, disparaitre, partir le plus loin possible de lui. Mais tu étais incapable de bouger. Tout ce que tu pouvais faire, c’était rester là, à le fixer en te forçant de retenir tes pleurs.
Sujet: Re: I had to fall to lose it all, but in the end... - Jude Mer 23 Oct 2024 - 17:40
Je suis rentré à la maison comme à mon habitude, loin de m’imaginer ce qui allait me tomber sur le coin de la tête. Quand Jude m’annonce sa découverte, je chute de haut, d’un piédestal sur lequel j’ignorais être monté. Le choc s’inscrit dans mes yeux et je reste bloqué, ne sachant que lui dire. On peut facilement s’imaginer qu’en cinq ans, j’ai eu le temps de me préparer à cette situation. Il est vrai que j’ai envisagé plusieurs scénarios possibles. Certains étaient farfelus, d'autres complétements idiots et extrêmement dramatiques, mais à chaque fois les révélations provenaient de moi. Je me voyais prendre mon courage à deux mains pour lui avouer la vérité : cette double vie que je traîne et que j’entretiens à chaque voyage professionnel. Rien ne m’avait préparé à ça, à la douleur présente dans les yeux de ma femme. À ce qu’elle découvre elle-même le pot aux roses. Je n’arrive pas à garder la tête haute et incapable de soutenir son regard, je fixe le plan de travail sur lequel est posé mon cadeau. Il semble si ridicule à présent. Je tente d’abord de recoller les morceaux, comprendre comment nous en étions arrivés là. Où ? Quand ? Les bases, en somme. Je lâche un petit sourire amer. Pour une surprise, cela a dû en entre une bonne… La brune s’est donc rendue à l’hôtel où je résidais à Brisbane. Je suppose donc qu’elle m’a vu avec Nina, c’est dans ce lieu que nous nous retrouvons. Cela nous arrive de jouer dans le jardin ou dans les couloirs. Je ne me cache pas dans cette ville : je suis confiant, à des lustres de m’imaginer pris en flagrant délit. Après tout ce temps, il ne pouvait rien m’arriver, pas vrai ? Je me mettais profondément le doigt dans l’œil. Le corps de la belle s’écarte du mien et je ne fais rien pour la retenir. Je n’en ai plus le droit, je dois m’expliquer d’abord, lui raconter toute l’histoire. Je cherche mes mots. Comment trouver les bons ? Identifier ceux qui arriveront à l’apaiser ? Mais c’est irréalisable. Je ne peux empêcher l’inévitable. Alors je lâche ma bombe, en étant le plus clair possible. Dire que Nina est ma fille devant Jude, c’est difficile. Mais je vois sur son visage que ce n’est pas non plus simple à entendre. Je sonde sa réaction, colère et tristesse se succèdent. Quelle émotion va l’emporter ? J’ai peur de le découvrir. J’essaye de continuer mes explications, sans mensonges et sans omissions cette fois. Je lui dois cette vérité, maintenant que je n’ai plus le choix. Les mots m’arrachent la gorge, mais je ne me débine plus. J’avoue l’avoir trompé. Mon discours est décousu, rempli d’hésitation, mais finalement, le résultat est là. Le regard noir de Jude me force à faire un pas en arrière, ses yeux verts me fusillent sans sommation. Je penche la tête sur le côté. Ma femme n’avait donc pas saisi l’identité de mon amante ? Merde. Elle n’avait pas reconnu l’enfant avec laquelle elle m’avait surpris. Je suis un idiot, j’aurais pu amener les choses autrement et ne pas évoquer le prénom de ma fille cachée aussi simplement. « Oui… » J’ai couché avec ma meilleure amie. Qui d’autre cela aurait pu être ? Je n’avais jamais eu l’intention de prendre une amante, je n’étais pas ce genre d’homme là. J’aime Jude de tout mon cœur, notre mariage n’est pas que symbolique et la trahir est douloureux pour moi. Mais ce qui se passe quand je suis avec Jane… C’est autre chose, presque plus profond. Depuis notre enfance, un lien particulier nous lie. Une attirance que j’ai enfouie, contre laquelle j’ai lutté, mais pas suffisamment. Combien de fois ? La question me surprend. Que puis-je lui dire ? Est-ce que j’ai vraiment compté ? L’histoire a commencé par une nuit, déjà de trop. Et même si nous avons essayé de nous contenter d’être seulement des parents pour Nina, il nous est arrivé de déraper par la suite. Mais comment l’expliquer à la femme qui me fait face ? Pourquoi ? Trop de questions s’enchaînent. Je n’ai même pas d’excuse à lui fournir. Si les choses étaient si simples… J’essaye d’être le plus factuel possible et de recommencer depuis le début. « Quand je suis parti en séminaire à Brisbane, il y a plus de cinq ans… Après le boulot, je me suis rendu chez elle. On a beaucoup picolé et … » Est-ce que je tente de me cacher derrière l’excuse de l’alcool ? Merde, non. « Enfin, cela n’excuse rien. Nous avons… J’ai eu envie, je ne me suis pas contrôlé… » En résumé, j’ai pitoyablement craqué et couché avec une autre femme sans préservatif. « Ce n’était qu’une nuit. J’ai merdé et quelques mois après Jane m’a appelé pour me dire qu’elle était enceinte. » Cela n’explique pas le pourquoi de mes gestes. Mais je me vois mal expliquer à Jude que j’ai cédé à des pulsions qui m’animent depuis l’adolescence. Surtout que je lui ai toujours soutenu qu’il n’y avait rien entre nous. Foutaises. Je ne voulais juste pas le voir, ne pas l’admettre. « Je ne voulais pas… Ce n’était pas… Prémédité. » Je n’arrive pas à faire des phrases correctes. Mes cordes vocales sont comme défectueuses. Je gagne du temps en défaisant le nœud de ma cravate et la pose sur une chaise. J’étouffe sous le poids de ma culpabilité, c’est évident. « Je t’aime… » Autant lancer une corde à la mer en oubliant de l’attacher au bateau. Je vais me noyer, mais j’essaye quand même de sortir la tête de l’eau. @Jude Lawson
Feuille de personnage ∞ mes liens: ⇢ à propos de moi :
Sujet: Re: I had to fall to lose it all, but in the end... - Jude Lun 11 Nov 2024 - 14:41
I had to fall to lose it all, but in the end.. ღ Octobre 2023
{outfit} ღ Tu détestais ce qu’il allait se produire, tu voudrais être capable de te réveiller de ce cauchemar. Mais tu savais que c’était bien réel. Tout dans son attitude confirmait tes soupçons. Ses mains qui ne te retenaient pas alors que tu t’éloignais de lui. Ses prunelles azur qui perdues, qui t’imploraient silencieusement. Et sa voix cassée, alors qu’il cherche ses mots. Mais ses paroles ne sont que bruit autour de toi. Bloquée littéralement sur le prénom qui vient de franchir ses lèvres. Nina. Tout un tas de pensées s’imposent à toi. De questions et de doutes. Les émotions t’assaillent et tu voudrais huler. Mais tu en es totalement incapable. Alors tu poses la seule question qui est omniprésente dans ton esprit. L’identité de cette fameuse maitresse. Les mots peinent à sortir de ta bouche, sèche. Son regard se rive au tien. Et tu le vois reculer d’un pas. Tes yeux doivent lancer des éclairs pour réagir ainsi. Pendue à ses lèvres, tu attends le verdict. Oui. Un simple mot qui peut changer le cours de ta vie. Il l’avait déjà fait une fois, quand tu l’avais épousé. Et cet après-midi, ces trois lettres venaient de détruire ta vie, ton monde. Tu le fixes incrédule. Ne sachant pas vraiment ce que tu devais faire de cette information. Figée, perdue dans tes pensées, tes prunelles sont incapables de se détacher des siennes. Te rendant soudain compte que c’était finalement ça le pire. Pas qu’il l’ai trompé. Ou qu’il ait fait un enfant à une autre. Ou encore qu’il t’ait menti. C’était le fait que ce soit elle, Jane. Mais tu aurais dû t’en douter, suivre ton instinct. Dès le départ, tu n’avais pas confiance en leur relation. Il était bien trop proche, partageant beaucoup de souvenirs. Ils avaient grandi ensemble, s’étaient découvert enfant, puis adolescent et enfin adulte. Tu n’avais pas hésité à lui faire part de tes doutes, de tes peurs à l’époque parce que vous aviez toujours été honnêtes l’un envers l’autre. Il n’y avait aucun tabou entre vous. Enfin, c’était ce que tu pensais. Cette révalation remettait tout ce que tu croyais savoir sur lui, sur vous, sur votre vie en question. Te faisant douter de chaque instant que vous aviez partagé. Est-ce que tu n’avais été qu’un lot de consolation à l’époque ? Parce qu’il ne pouvait pas avoir celle qu’il désirait ? Les questions qui glissent de tes lèvres dans un souffle sont ce qui pourrait t’achever. Et pourtant, tu ne les retiens pas. Mais au lieu de répondre, Liam reprend les faits, exposant la chronologie de ce qu’il s’était passé. Étrangement, savoir que ça durait depuis cinq ans te soulage quelque peu. Parce que votre histoire n’était pas totalement fausse. Plissant les yeux alors qu’il évoque l’alcool qui coulait à flot lors de leur première nuit. Et tu te surprends à vouloir qu’il ait bu encore plus, que l’alcool ait été tellement présent dans son corps pour le rendre impuissant. Alors que cela ne change rien au geste qu’il avait eu. Le simple fait d’avoir eu envie de l’embrasser était déjà suffisant pour te blesser. Le sexe et l’enfant qui en avait découlé étaient juste la cerise sur le gâteau. "Tu n’as pas réussi à te contrôler ?! Wow, le désir que tu as pour elle était si puissant ?!" Tes mains glissent dans tes cheveux alors que la colère grimpe en flèche en toi. Tu te détournes faisant les cent pas entre le plan de travail et l’ilot. Tu le détestais à cet instant, tu te détestais aussi. D’avoir été aussi naïve. Après la naissance de Nina, Jane était venue chez vous. Tu t’étais occupée de la petite. Tu avais ouvert ta porte à sa seconde famille, et tu l’avais fait avec plaisir même. Ils t’avaient bien pris pour une conne. Mais il n’a pas fini son histoire, tu te stoppes immédiatement lors que tu entends qu’il n’y a eu qu’une seule nuit. Il n’avait couché avec elle qu’une seule fois ? La colère retombe légèrement, faisant place à de nouvelles questions. Pourquoi avoir gardé le secret dans ce cas ? Ça aurait été compliqué, dur, mais vous auriez pu tenter d’arranger les choses. Si ce n’était qu’une nuit, une nuit qui ne voulait rien dire, une erreur de parcours. Pas prémédité ? Tu pouffes, nerveusement à ses mots. Heureusement que ce n’était pas prémédité ! Tu soupires, incapable de savoir si tu lui faisais toujours confiance. Si tu croyais ses mots. Tu aimerais pouvoir y croire, mais c’est tellement dur. Le vert de tes yeux doit être totalement obscurci par ta colère. Tes prunelles suivant chacun de ses gestes, se fixant un instant sur la cravate qu’il dépose sur le dossier d’une chaise. Mais sa déclaration te fait relever les yeux vers son visage. Glissant d’abord sur ses lèvres, ses lèvres qui venaient de prononcer ce qu’il fallait pour t’anéantir. Avant de remonter jusqu’à ses azurs. "Tu m’aimes ?" Tu le fixes quelques secondes, mais tu reprends avant de lui laisser l’occasion de répondre. "Mais c’est génial ça, tout va bien alors ! J’ai aucune raison de t’en vouloir du coup !" La frustration, la colère ayant finalement raison de ta patience. Tu laisses échapper un rire, en totale contradiction avec ce que traduit ton corps. Tournant finalement les talons pour fuir cette cuisine, cet homme qui était tout pour toi. Mais tu t’arrêtes après avoir franchi le seuil, te tournant à nouveau dans la direction du brun, qui est nettement plus proche de toi. "Pourquoi tu m’as rien dis ? Si c’était juste une connerie faite sous l’alcool, pourquoi tu m’as menti ?" Une illumination te saisi soudain. "Tu comptais pas m’en parler.. Tu voulais garder ton petit secret plus que tout en fait." Et malgré la colère, ton besoin de lui faire autant de mal qu’il t’en faisait à cet instant, la tristesse a finalement raison de toi. Les larmes que tu retenais désespérément coulant le long de tes joues.