Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Vingt heures trente, je quittais enfin le studio. Je n'aimais pas laisser quelque chose d'inachevé et cela me valait beaucoup d'heures supplémentaires sur mon agenda. On était jeudi, et comme convenu je devais retrouvais Solweig au resto. Je fis escale chez moi le temps de prendre une douche. Je me dirigea vers la salle de bain tout en ayant droit a l'accueil de George le chien. Je pris une douche rapidement, m'habilla enfilant une chemise et une veste par dessus, du parfum et le tour était joué. Je n'oubliais pas de donner a manger a George avant de sortir. La vieille voisine de palier m'interpella, une soixantenaire qui ne se privait pas de me faire des avance a chaque fois que je la croisais. C'était flatteur mais cela s’arrêtait a cela. Je repris le volant de ma vieille Jeep grise. J'affectionnais particulièrement cette voiture, premier investissement après le studio, c'était bien plus une valeur sentimentale qu'un amour de voiture. Je quittais la banlieue tout en me dirigeant vers le centre ville, je devais passer prendre notre incontournable Solweig de l’hôpital. Comme convenu je m’arrêta devant la porte des employés a vingt et une heures tout en coupant le moteur j'attendis la sortie de la brunette tout en bidouillant la radio cherchant quelque chose de potable.
“On ne connaît que les choses que l'on apprivoise ... ”
La journée a commencé tôt ce matin, les urgences n’ont pas fini de s’accumuler toutes la journée, entre petits « bobo » bénins et vraies urgences je n’ai pas eu une minute à moi… Même pas pour manger ! Mon ventre commence à crier famine il est temps que je m’arrête pour aujourd’hui. Je dois dire que je suis épuisée. Le rythme que je m’impose est de plus en plus difficile à tenir, mais cela me conviens bien finalement. Je me pause dans la salle de repos, la journée est enfin terminée, il est maintenant vingt-et-une heure. Je me passe une main sur le visage m’apprêtant à récupérer mes affaires lorsqu’une collègue entre à son tour. « Pas encore partie ? On va manger ensemble So’ ? » Je me lève brusquement regardant ma montre « Merde, merde, merde ! » Ma collègue me regarde avec des grands yeux ronds. Telle une folle j’attrape à la voler mes affaires avant d’aller rapidement me changer. Cole m’avait donné rendez-vous à vingt-et-une heure devant l’hôpital et il est un quart passé. Je n’aime pas le retard ! Un rapide coup d’œil au miroir, ma tête fait peur, mais je n’ai pas vraiment le temps de m’arranger plus que ça… je passe la main dans mes cheveux pour leur redonner une forme correcte un petit coup de crayon et de mascara, le reste je le ferais en route. J’enfile rapidement une petite robe noire, qui fera l’affaire pour ce soir. Je fais signe à ma collègue avant de partir en courant. La pauvre elle doit me prendre pour plus folle que je ne suis ! Le carrelage glisse du haut de mes dix centimètres, il manquerait plus que je me torde un cheville… Vingt-et-une heure trente, la porte automatique de l’hôpital s’ouvre devant moi, je cherche rapidement la voiture de Cole. Repérée ! Très vite je m’engouffre dans le véhicule regardant Cole d’un air désolé. « Excuses moi je n’ai pas vu l’heure ! » Oui bon ce n’est pas vraiment la vérité, mais je ne vais pas non plus lui dire que je l’ai totalement oublié. « Ça fait longtemps que tu attends ? » Je ne serais pas trop comment définir notre relation. Il y a des jours où l’on va s’entendre à merveille, où on sera sur la même longueur d’onde, puis d’autre où l’on ne va pas arrêter de s’engueuler. Chien et chat ? Oui c’est peut-être ça ! Mais je tiens quand même à lui, même nos disputes m’amusent, car finalement elles ne durent jamais bien longtemps. Je pose mon sac à mes pieds avant de relever la tête sur Cole. « C’est pour moi que tu t’es fait si beau ? » Beau ? Ah ça oui il l’est ! Je lui souris brièvement avant de poser mon regard sur la route. Quelques mots gentils lui feront oublier que j’ai une demi-heure de retard non ?