en souvenir du bon vieux temps... (kiley)

« Des remplaçantes ? Nan c’pas possible. Tu dois le savoir, j’étais pas comme ça…j’me souviens plus de ce que je t’ai dit mais ça devait être faux ! ». C'était justement pour éviter ce genre de truc qu'elle ne voulait pas lui en parler à la base, il ne s'en rappelait pas alors il allait forcément jouer l'innocent, le mec qui n'avait pas pu faire ça. Honnêtement, elle aussi avait eu du mal à croire qu'il ait pu faire une chose pareille à l'époque, ce n'était pas vraiment son genre. Elle avait d'abord cru qu'il avait réagi impulsivement comme c'était souvent le cas et qu'il avait cherché à la blesser en retour, en lui racontant la seule chose qui pouvait réellement la faire souffrir. Mais une de ses connaissances Jessica lui avait confié peu après que c'était bien vrai et que Kip lui avait même fait des avances. A partir de là, Harley n'y avait pas réfléchi plus que ça et c'était éloigné de lui sans plus regarder en arrière. « Ça avait pas l'air faux du tout à l'époque, enfin c'est pas grave, garde tes serments de fidélité pour ta prochaine copine, j'ai pas besoin de les entendre aujourd'hui ! ». Elle regarda vivement autour d'elle quand elle entendit un énorme fracas de verre, elle fit de gros yeux en voyant Milo sortir précipitamment du bar. WTF, il faudra qu'elle l'appelle dès qu'elle aura fini de discuter avec Kip. Elle n'avait pas envie de s'étendre davantage sur leur passé et changea de sujet de conversation. « Sinon t'étais en Afghanistan pour quoi ? Tu fais quoi maintenant ? »

Si seulement il se souvenait de tout et pas seulement de quelques passages de leur histoire. Il pourrait lui affirmer que tout ceci est faux et tenter de se faire pardonner. Kip n’est pas souvent désolé, mais depuis son amnésie, il l’est beaucoup plus car il découvre qu’il n’a pas vraiment été sympa lorsqu’il était jeune. Elle voulait changer de sujet, il comprenait tout à fait, ça ne devait pas être très réjouissant de se rappeler une rupture. « Sinon t'étais en Afghanistan pour quoi ? Tu fais quoi maintenant ? » des questions sur le boulot, pourquoi pas. Kip et le boulot ça a toujours été une histoire…comment dire…difficile. Il n’a jamais supporté de rester sans rien faire, de ne pas bouger, de ne pas avoir ce petit truc dans le ventre qui est du à l’excitation. « bah en fait, j’faisais des études de géologie mais j’ai décidé de m’engager comme consultant géologue pour aller là-bas, enfin c’est ce qu’on m’a raconté. Et maintenant je suis policier, donc attention à toi, j’ai un flingue ! » dit-il en souriant. En plus, il n’a pas son flingue, là, il n’est pas en service, mais sinon, en général, il l’a sûr lui. « et toi ? tu fais quoi maintenant ? »

Elle haussa les yeux en l'air quand il lui dit qu'il faisait des études de géologie, elle le savait déjà, c'était ce qu'il étudiait à l'université durant l'année où il était ensemble la bas. Géologue en Afghanistan, si on lui avait demandé elle aurait choisi une destination plus glamour l'Europe ou des îles au soleil. Quelle idée d'aller travailler dans une zone pareille en période de guerre qui plus est, en même temps il avait toujours un peu aimer l'aventure. Un policier c'était quoi le rapport avec géologue au juste ? Elle tenta de cacher un petit air dégouter à la mention qu'il était flic, elle n'avait pas toujours eu les meilleurs rapports avec la police. Elle ne compte plus le nombre de fois où elle a du aller chercher l'un des membres du groupe au commissariat, se tapant la honte à chaque fois. « Et c'est vraiment utile un flingue à Bowen ? Y a beaucoup de délinquants au moins ? Parce que bon dans une petite ville de 7000 habitants tu dois pas arrêter des braqueurs de banques tous les jours non ? ». Elle eu soudain un éclair de génie, sachant comme exploiter la nouvelle profession de Kip. « Dit, y-a moyen que tu me fasse sauter mes prunes ? ». Elle lui fit un grand sourire, elle avait un peu conduit le vanne comme une barbare pendant la tournée, et bien évidemment ce n'est qu'en rentrant il y a une semaine qu'elle a découvert toutes les contraventions l'attendant sagement. Elle prit une large gorgée de sa bière, s'attendant presque a roté après coup. « J'ai bossé sur des tournées d'artistes pendant un moment, j'ai organisé des festival aussi. Bref j'ai pas mal bougé sans être à un endroit fixe très longtemps. Depuis un an et demi je m'occupe d'un groupe de rock, 3 petit gars de Bowen. Donc y a des moments où je peux respirer un peu à Bowen, mais sinon quand on est en tournée ou en promo c'est encore plus crevant qu'avoir des gosses quoi. ». Elle aimait se plaindre qu'être manager était fatiguant, mais elle aimait son job actuelle plus que tout.

C’est sur que géologue ça fait rêver et l’Afghanistan beaucoup moins. Il aurait pu se dorer la pilule aux Canaries tout en travaillant de temps en temps. Mais il a choisit d’aider l’armée. Il était un peu un Tony Stark, un homme qui livre se services pour sauver le monde comme il peut. C’est sur que c’est pas en disant que la terre est plutôt argileuse qui va permettre la paix, mais disons que sans lui, ils auraient sûrement été pris au piège bon nombre de fois. Oui parce qu’accessoirement, se portant volontaire pour toutes les missions, il était en lien avec les météorologues et tout ça, et faisait un condensé des choses les plus importantes pour les soldats. Lui n’en était pas un, certes il était considéré comme appartenant à l’armée, mais c’est plutôt un scientifique qui ne supporte pas de rester enfermé. Même si elle était extrêmement dangereuse, son ancienne vie lui manque. Harley a raison, il n’y a personne à Bowen, juste quelques criminels, mais rien de bien impressionnant. Il espère repartir au plus vite, dès que toute sa mémoire sera revenue. Pour le moment, c’est un peu des vacances. Il ne veut pas s’attacher aux gens ici, car il sait qu’il sera plus dur de partir ensuite. « Dit, y-a moyen que tu me fasse sauter mes prunes ? » on dirait qu’elle ne le connaît pas si bien que ça en fait. Ou alors que c’est son nouveau métier qui le rend si « pro’ ». Il s’approcha d’elle en se penchant sur la table, comme pour lui confier un secret « compte pas là-dessus. » il n’est pas facile à corrompre. Disons qu’il y a certaines cordes sensibles avec lesquelles ont peut l’avoir, mais le meilleur moyen reste la drague. Enfin, en général il utilise les femmes, leur fait croire qu’il va passer sur leurs petites infractions, mais une fois sa petite affaire faite, il ne fait rien du tout. Oui il est un brin manipulateur mais aussi extrêmement patriote. Harley lui expliqua ensuite en quoi consistait son métier et tout ça. « ah ouai, tu voyages pas mal. Tu sais j’espère bientôt repartir alors moi je voyagerais ! » le voyage et l’action manquent à notre Indiana Jones australien.

Arf il était pas marrant le petit, elle c'était toujours imaginée que d'avoir un flic dans ses contacts ça pouvait servir dans ces moments là quoi. « Putain t'es naze, après tout ce que tu m'as fais subir quoi. Me regarde pas comme ça. Pense même pas à me coffrer pour outrage à agent Katarolzka. ». Elle lui sourit pour montrer qu'elle rigolait, le dernier truc qu'elle voulait c'était de passer la nuit au poste. « Putain je suis choqué j'arrive encore à prononcer ton nom correctement, ça m'avait pris 15 plombes la première fois. ». Elle était plutôt fière d'elle, à l'époque elle se tapait l'affiche à chaque fois qu'elle essayait de dire son blase et finissait par l'appeler Katapulte. Elle n'aurait jamais pu se marier avec lui avec le recul, vous vous imaginez devoir répéter cinquante fois votre nom pour que les gens comprennent. Anderson c'était définitivement mieux. Elle prit une gorgée de sa bière et observa son verre qui avait pas mal diminuer depuis tout à l'heure. A vrai dire elle ne c'était pas imaginer qu'elle finirait à boire un verre avec lui quand elle était venu pourrir son plan drague tout à l'heure. « Sinon tes parents ça va ? Je te demande pas pour Wes, je l'ai croisé l'autre jour, il a essayé de me draguer en m'offrant une glace. Je crois qu'il m'avait pas reconnu, mais il m'a bien fait rire. »

Elle a prononcé son nom correctement ! C’est un véritable exploit qu’elle y arrive encore maintenant. Lui ne trouve pas son nom si difficile que ça à prononcer, forcément c’est le sien et quand on parle polonais c’est vachement plus simple. Même si depuis son amnésie ses notions de polonais ne lui sont pas entièrement revenues. Avant il parlait aussi bien polonais qu’anglais mais maintenant c’est un peu plus compliqué. D’ailleurs on voyait bien, sans savoir son nom, qu’il avait des origines polonaises. Parfois, lorsqu’il parle, il a un accent sur certains mots qui trahit ses origines. Ca se prononce : Ka-ta-rolls (comme la voiture) – ka, c’est pas très compliqué finalement. Une chance qu’il ne soit pas islandais, ça aurait été encore plus dur ! « c’est sur que Anderson, c’est bien ça ? C’est plus facile à prononcer » il se souvenait qu’il ne l’appelait pas Anderson lorsqu’il parlait de son nom de famille, mais Davidson, parce que Harley Davidson, oui il a de l’humour le petit. Elle lui demanda ensuite comment allait ses parents et non pas Wes parce qu’elle l’avait déjà croisé. « c’est bien le genre de Wes’ » dit-il en rigolant. Tout les deux ne se ressemblent pas, pourtant, ils sont très proches, c’est comme ça. « ils vont bien, la routine ! » ajouta-t-il ensuite. Il passe les voir régulièrement vu qu’ils habitent à Bowen. « et toi, tes parents ? » demanda-t-il en espérant qu’ils ne soient pas morts où un truc dans le genre.

Elle montra un petit signe d'étonnement quand il se rappela de son nom de famille, un bon point pour lui toute sa mémoire n'avait pas été effacé. « Ouep Anderson, par contre ce qui est plus étonnant c'est que toi tu utilises la forme correcte de mon nom de famille. ». Il n'avait jamais utilisé son nom de famille correctement, en même temps en s'appelant Harley on prend vite l'habitude d'entendre des blagues avec Davidson. Parfois elle se demandait ce qui avait pu se passer dans la tête de ses parents si coincés d'habitude pour lui caler un prénom pareil. Elle sourit quand il évoqua les tendances dragueuses de son jeune frère. Elle laissa échapper un petit soupir quand la discussion dévia sur ses parents. « Aussi chiant et ennuyeux que toujours. Mais je crois que le pire c'est ma mère, elle a cette obsession que c'est pas acceptable pour une femme de ne pas être marier à 30 ans. Alors elle s'est mis en tête de me marier dans l'année, donc elle essaye de me caser avec tous les ploucs qui passent avant mon trentième anniversaire. Donc comme tu l'imagines, j'essaye le plus possible d'éviter la maison de mes parents. ». Le pire c'est que sa mère lui parlait parfois de Kip « Pourquoi tu trouves pas un jeune homme bien comme Kip ? J'ai jamais compris pourquoi tu l'avais laissé tomber d'ailleurs ». Tellement à la ramasse par moment les parents, sa mère avait toujours eu un faible pour Kip qu'elle considérait comme le modèle du gendre idéal. « J'ose même pas imaginer la scène à laquelle j'aurai droit si elle apprenait que j'ai bu un verre avec toi. ». Encore une fois dans sa vie, elle avait trop parler avant même que son cerveau ne tire le signal d'alarme. Harley Anderson était gêné, chose qui n'arrive pas si souvent pour la jeune femme.

Oui lui aussi se souvenait de son nom de famille. Bizarrement, son nom aussi lui était revenu alors qu’il ne l’utilisait pas très souvent pourtant. Il s’en est peut être souvenu parce que c’est assez commun, il ne sait pas trop. Ah sa mère ! Il se souvient des dîners de famille. Parce qu’en deux ans de relation environ, il a eu l’occasion de les voir ses parents. Il arrive à un moment où l’on est obligé de rencontrer la belle famille, et là, ça passe ou ça casse. Soit on s’entend bien ou tout du moins on les supporte, soit on ne peut pas et c’est fini. Kip a réussit à passer ce cap de la rencontre et des repas. Il est vrai qu’en apparence il a tout du gendre idéal, rien que physiquement : grand, beau, un sourire charmeur, des yeux magnifiques et une musculature impressionnante sans pour autant être repoussante. Il essayait aussi d’être le plus poli et le plus sympathique aussi avec sa belle famille, même si en dehors de ces obligations, il était plutôt imbuvable. Cela n’étonne pas le jeune policier que la mère d’Harley veuille la caser avec quelqu’un. C’est limite, si lorsqu’ils étaient ensembles, elle ne les incitaient pas à se marier. Mais bon, ils étaient jeunes et la mariage, ils s’en foutaient un peu, et même maintenant, ça n’a toujours pas changé ! « J'ose même pas imaginer la scène à laquelle j'aurai droit si elle apprenait que j'ai bu un verre avec toi. » lui l’imaginait très bien, et ça le faisait pas mal rire. La mère d’Harley, pleine d’espoir, sa fille désespérée que tout de suite elle s’imagine des choses. « j’en déduis donc que tu n’as toujours pas trouvé l’homme idéal ! » dit-il en souriant. Il est perspicace le petit ! Enfin là, il n’a pas du beaucoup réfléchir pour en déduire ça. D’habitude il arrive à trouver des choses un poil plus compliqué.

Harley rigola à l'évocation du néant de sa vie amoureuse, c'étai vrai, à part des coups par ci par là, cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas été dans une relation sérieuse. Elle finit son verre de bière et lui répondit sur un ton moqueur. « Wahoooo quel inquêteur tu devrais songer à travailler dans la police. ». Elle n'avait aucun mal à l'imaginer travaillant dans la police, beaucoup moins que de l'imaginer en géologue. Elle se rapprocha un peu de Kip en parlant plus doucement comme si elle voulait lui dire un secret. « Je pourrais très bien l'avoir trouver, mais je doute que ma mère et moi ayont la même définition de l'homme idéal ! ». C'était vrai tous les hommes avec qui sa mère avait essayé de la caser étaient ennuyeux à en mourir. « Je suppose que toi non plus tu n'as personne, quoi que je pourrai être induit en erreur par le fait que tu draguais cette poupée gonflable, mais avec toi on ne sait jamais. ». Elle regarda rapidement l'heure sur son portable, elle avait un rendez-vous téléphonique dans 10 minutes, il fallait qu'elle file. Elle se leva avec un sourire. « C'était sympa de te revoir. Merci pour le verre ! On se croisera peut-être un de ses jours si tu m'oublies pas à nouveau bien sur. ». Elle quitta le bar sans se retourner, dans la vie il faut savoir faire des entrées remarquées, mais aussi des sorties.