(#10) hi, i'm your new man.

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let's get naughty

Un dernier coup d'œil à la pièce qui m'entoure, et j'eus un sourire satisfait. Hier soir j'avais été contacté par Mr. Bradshaw, l'homme qui cherchait une colocation. Et il avait décidé de me prendre moi, pour vivre avec lui dans son superbe appartement. Oh j'étais heureux, j'allais enfin avoir un endroit où vivre, et le loyer ne serait pas tant cher puisque nous étions deux pour le payer. Bien sur, il allait falloir que je trouve un petit boulot, histoire d'occuper mes journées et de pouvoir le payer. Après ce rapide coup de fil hier, j'avais commencer à faire mes valises. Et ça avait durer toute la nuit, ce qui fait que maintenant, j'étais bien crevé. Mais au moins, la chambre d'hôtel était vide et à peu près propre. Mes sachets de poudre se trouvaient dans la poche secrète d'une de mes valises, avec tout mon bazar pour faire mes joints. J'avais même un Narguilé, mais je ne m'en servais pas souvent, puisque c'est plus le genre de truc que l'on fume avec des personnes. Or, j'étais souvent seul chez moi, mis à part quand Pandore venait me rendre visite, mais elle ne se drogue plus. D'ailleurs, je crois qu'elle veut me faire arrêter, enfin bref.

Je venais de quitter la chambre d'hôtel où j'avais vécu pendant un an, et croyez moi, ça fait quelque chose. Tenant mes deux valises, une dans chaque mains, je me dirigeais vers l'endroit où se trouve l'appartement de Mr. Bradshaw. D'ailleurs, comment allais-je devoir l'appeler ? Je ne connaissais même pas son prénom, et je ne voulais pas paraître irrespectueux dès le premier jour, je n'avais pas envie de retourner à la rue. Au bout d'une demie-heure de marche, je me trouvais face à son appartement. Je n'osais frapper, je fixais le nom sur la sonnette. Milo-Peter. C'est un beau prénom. Je mordillais ma lèvre tout en lâchant une des valises pour frapper, jouant avec le piercing sur ma langue. Heureusement que j'avais sniffer ce matin, sinon je ne sais pas dans quel état je serais, à ne pas avoir dormi depuis vingt-quatre heures, stressé. Mais là non, je me sentais seulement nerveux.

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Les entretiens avaient commencé le lundi. Tout simplement parce qu’il voulait voir ceux qui avaient tellement envie de vivre avec lui qu’ils ont posé des congés pour passer cet entretien. Le lundi au soleil comme on dit. C’était une journée tout simplement parfaite. Il avait retrouvé son appartement il y a quelques jours, son cocon lui avait manqué. Pour les entretiens il avait bougé la table, mit deux chaises face à face et servi une gamelle d’eau. Oui, il avait mis « Animaux autorisés » sur l’annonce. Sa chaise était positionnée de telle sorte qu’il avait vu sur la cuisine et notamment sur la peinture de pizza qu’il avait réalisé avec Lily. Tiens, pendant quelques minutes, il éprouva l’envie de la revoir. C’était soit ses fesses dessinées en peinture sur la toile ou le fait qu’ils aient passé une bonne après-midi qui lui donnait envie. M’enfin, pas le temps de passer un coup de fil ou quoi, le premier « candidat » sonnait déjà. Il s’était promis de ne pas accepter n’importe qui, et encore moins une femme aux atouts ravageurs. Il en avait marre de vivre avec une femme. Finito, il recherchait du mâle. Aussi glauque que cela soit. Il avait envie de se marrer devant le survivor, de partager une bonne bière devant du foot, de parler meuf, et tout ça avec un gars. Les candidats s’enchaînèrent. D’ailleurs la journée était passé à une vitesse folle. Mis à part un gars avec un chat bizarre, tous semblaient parfaits. Il saisit le numéro de son candidat préféré, de son chouchou et l’appela. « Hey.. Jack c’est ça ? Oui .. Oui .. en effet c’est moi le gars de l’annonce. Oui jt’appelle parce que t’emménages chez moi ! »
On était mercredi, Jack devait arriver dans la semaine, y avait rien de prévu. On sonna à la porte et Milo se leva d’un coup. Merde, il l’attendait plus tard. Un déménagement se fait pas comme ça, si ? Il essaya de ranger son appartement vite fait, mais rien n’y faisait c’était le bordel. D’autant plus qu’il était en caleçon en train de mater le replay de The Survivor avec des chips. Il lui ouvra la porte, la main dans les cheveux. Il se mit des miettes de chips au passage qu’il dégagea d’un geste vif de la main. « Hey… » il avait envie de l’appeler fiston au vue de leur écart d’âge mais il se retint. « ..coloc’ ! ça va ? pas trop dur le déménagement ? » Il regarda les valises, ou plutôt les deux seuls valises, que Jack avait mis sur le paillasson. Il lui lance un regard interrogateur. « C’est tout ? » Arf, tant mieux, il avait pas envie que son appartement devienne l’antre du swag ou peu importe. Il venait de refaire sa cuisine, merde. « Allez, entres, c’est Milo au fait. Mais tu peux m’appeler Milou. » dit-il en lui serrant la main. Une fois Jack dans l’appartement, il lui dit de derrière. « Quoi que non c’est encore trop tôt pour Milou » ne pensant plus à son accoutrement.

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Il était onze heures passées, et nous étions mercredi. J'étais devant la porte, légèrement nerveux, quand celle-ci s'ouvrit. Je connaissais les lieux, puis qu'il m'avait fait visité après l'entretient, ce qu'il avait sans doute fait à toutes les personnes qui s'étaient présentées. Et pourtant, il m'avait choisit moi, alors ça me rendait heureux. J'avais juste peur qu'avec le temps, il ne m'apprécie pas, qu'il n'apprécie pas mes manières, mon style de vie. Je me demande même si il se doute que je sois gay. Quand l'homme lui ouvrit la porte, il le regarda de haut en bas et eut un léger sourire en coin. Plutôt bien foutu. Au regard intérrogateur de son nouveau colocataire, Jack opina. « Salut. Oui, c'est tout, je vivais dans une chambre d'hôtel et parfois à la rue alors.. » Il lui serra doucement la main en entrant dans l'appartement, et jeta un regard autour de lui tout en posant ses valises contre le mur. Un rire bref et nerveux s'échappa de sa gorge quand il lui dit son surnom, il le regarda en souriant en coin, tout en se retournant afin de lui faire face, jetant un regard à ses abdos. « Moi c'est Dakota. Mais tout le monde m'appelle Jack, je n'aime pas mon premier prénom. » Je lui souris, d'un air innocent.

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Milo garda sa tête de mec stupéfait quand il lui dit qu’il vivait à la rue. Tout bon propriétaire lui aurait dit « Euh, t’as assez pour payer le loyer ? » mais le brun préféra faire comme si de rien n’était. Après tout, héberger un SDF serait sa bonne action de la journée, après avoir évité de gaspiller en mangeant une part de pizza qui datait de la veille.. Il sentit le regard du jeune homme peser sur ses abdos mais ne releva pas. C’est bien normal après tout. «D’accord, Jack ! Bon et bien.. fais comme chez toi j’ai envie de dire » Il glousse encore, fier de lui. Là tout de suite, il ne sait pas trop quoi faire. Il ne s’est pas vraiment renseigné plus que ça sur le spécimen avant de lui dire de venir habiter avec lui, c’est son côté spontané au Milo. Il part en direction de sa chambre tout en lui indiquant une porte. « Alors là c’est la salle de bains. Par contre, entre mes affaires et les tiennes ce sera hunger games je te préviens direct. Au pire on ira racheter un meuble de salle de bains. » Il se retourne d’un coup, tout excité à l’idée de réaliser leur premier achat de meubles car oui, les crèmes de Milo gagneront sur les affaires de Jack. Il ouvre une autre porte, allume la lumière c’est la chambre de Jack. « J’ai nettoyé hier. Je te laisse t’installer je vais m’habiller » dit-elle, montrant son peignoir.

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Milo semblait se moquer que j'étais un ancien clochard, et aussi du fait que j'allais avoir du mal à payer le loyer. Comme il ne fit aucune remarque, je me contentais de sourire en reprenant mes valise dans mes main afin de m'installer. Ma nervosité était partie, je me sentais simplement heureux d'avoir un toit, heureux d'être fixé. L'homme qui allait être mon nouveau colocataire, que dis-je, qui est mon colocataire, est étonnamment bien foutu. J'avais peur de me retrouvé avec un vieux gros et laid comme un poux. Mais non, j'ai hérité du colocataire sexy à en tomber, bien foutu et qui semble soin de lui a ce que j'ai eu le temps de voir dans la salle de bain. De toute manière, moi je n'ai pas beaucoup d'affaires. De quoi me laver, du désinfectant pour mon piercing et mon écarteur que j'ai piqué au centre commercial, la crème pour mes tatouages, une brosse à dent et un dentifrice, du gel et de la cire coiffante, une crème de jour et une crème pour les mains. Rien de plus. Alors franchement, je ne vais pas l'écraser. Mais Milo semble heureux que l'on puisse aller acheter un meuble, alors je souris tout en hochant la tête, pensant qu'il va bien falloir que j'aille vendre du stock pour me ramasser de l'argent. Il ouvre une porte et me montre ma futur chambre, j'y rentre en souriant, tout en posant mes valise à mes pieds. C'est grand, nickel, le lit est propre et fait. Heureusement, parce que je n'ai pas de draps. Il y a aussi une armoire incrustée au mur, une table de chevet et un bureau simple avec une chaise. Bref, tout pour satisfaire à mon bonheur. J'ai envie de lui faire un bisou, mais ça risque d'être un peu déplacé. Alors je lui souris. « Merci beaucoup, c'est parfait. Vous êtes vraiment gentil. » Après tout, il a presque le double de mon âge, un peu moins, mais tout de même. Puis il me dit qu'il va s'habiller et mon regard glisse encore sur son torse bien foutu, sur ses abdos, son caleçon et j'opine doucement. « D'accord, prenez votre temps, moi je vais m'installer. » Et je pose mes valises sur le lit, les ouvre.

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« Merci beaucoup, c'est parfait. Vous êtes vraiment gentil. » Milo le regarde, surpris. Il acquiesce mais dans sa tête, c’est déjà le drame. Finalement, il n’aurait peut-être pas dû prendre ce colocataire. Et par ce colocataire il entend quelqu’un qui est bien plus jeune que lui. « Milo, t’es pas si vieux t’inquiètes pas. Le petit te vouvoie parce qu’il est intimidé, c’est tout. » se dit-il. Il quitte la chambre mais y revient vite, la main posait sur la porte. Il passe sa tête et ajoute avec un sourire amical et chaleureux. « Tu sais.. Tutoies moi, je pense que ce sera plus cosy » et en plus du ça, il n’a rien dit sur le fait qu’il lui ai dit qu’il était gentil. Milo se félicita de ce progrès, lui qui d’habitude n’hésite pas à insister quand on lui fait des compliments. Il retourne dans sa chambre, enfile jean, t-shirt et se dirige vers la cuisine. En passant devant la porte, il relance la discussion. « Et est-ce que mon nouveau colocataire voudrait une petite bière ? Je pense que ce serait pas mal qu’on apprenne à se connaître un peu. » Oui, il n’était pas complètement fou, il n’allait pas accueillir un étranger sans lui faire connaissance. Même si faire connaissance se résumerait à une série de questions de la part de Milo, un vrai interrogatoire.

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Je me sens terriblement gêné quand il me demande de le tutoyer, j'aurai peut-être du le faire depuis le début. Il a du prendre un coup de vieux, pourtant il fait dans les vingt-cinq ans. Oui bon, j'en ai dix huit mais tout de même, je me sens mal pour le coup. Je le regarde partir et en profite pour mater son petit postérieur très sexy. Peut-être qu'il est gay, lui aussi. Je commence à déballer mes affaires et à tout ranger dans l'armoire, c'est là que je me rends compte à quel point j'ai peu d'habits. L'armoire me paraît ridiculement grande avec mes trois petits tas de vêtements. J'inspire, les mains sur les hanches et retourne dans ma valise pour retirer ma boite en bois, si précieuse, qui contient tous mes sachets. Je tripote l'armoire à la recherche d'une planque secrète, puis finit par la coincer entre mes vêtements lorsque je l'entends revenir dans la chambre. Bon, je trouverai une meilleure planque, peut-être sous le matelas, je fouillerais cette nuit. Il me propose une bière et je lui souris en mettant mes valises tout au bas de l'armoire, pas loin de mes deux paires de chaussures. La plupart de mes vêtements sont des vêtements volés, et je me dis que je devrais en repiquer quelques uns.

« Oh oui bien sûr, avec plaisir ! »

Ça m'arrange d'ailleurs, je pourrais en apprendre plus sur lui. Je retire ma veste, étant en débardeur ainsi que mes chaussures puis je vais le rejoindre. En passant, je remarque que je suis plus grand que lui et ça me fait légèrement sourire. En même temps, un mètre quatre vingt-sept, c'est pas commun de dépasser cette taille. Mais ça arrive, la preuve.

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Milo se sert dans le frigo, fait comme chez lui. Enfin. Il est chez lui. Bien qu’un étranger, plus grand que lui en plus, marche dans son salon. Il prend deux bières, une pour lui et l’autre pour le mec plus grand que lui, son coloc’. Milo le dévisage un instant, la tête de ce cher Jack lui inspire confiance et sympathie, c’est bon signe. « Ca va ? la chambre te convient ? C’était l’ancienne salle de sport du proprio’ mais .. j’en ai pas besoin. » dit-il, attirant l’attention sur ses abdos. Abdos cachés sous un petit « bidon ». Merde, il n’aurait pas dû attirer l’attention sur ce dernier. Il relève très vite la tête histoire de changer de sujet. Maudite soit son ancienne colocataire et ses plats. « Bon sinon.. va falloir qu’on s’organise pour quand tu sais… on ramène de la compagnie ici. » dit-il, un regard grivois. Milo était presque touchant à croire qu’il pourrait encore pêcho alors qu’en dehors d’une libraire, ça avait été le calme le plus plat depuis des semaines. M’enfin, il aimait à faire croire qu’il y avait de l’animation « en bas ». Puis il préférait qu’ils se trouvent un code ou quelque chose comme ça, comme à l’université. « Ça me rappelle l’université, les chaussettes sur la porte, tout ça... » ajouta-t-il, secouant sa main, un petit sourire, comme si tout ça c’était « le bon vieux temps ». Puis cette idée de code leur permettrait d’avoir une petite complicité, et Milo n’avait pas envie de rentrer et de tomber sur Jack à moitié nu dans sa nouvelle cuisine ou quoi. Bah oui. Néanmoins, son lancement de conversation était assez troublant et si ça avait été une femme en face de lui, il serait sûrement au poste de police à ce moment même. Passer pour un vieux pervers, dix minutes après l'emménagement de son nouveau coloc... « De toute façon, je travaille beaaaaaaauuuucoup. Je suis souvent à mon boulot, donc considères toi comme le maître des lieux de 9h à 19h. Après, c’est moi le boss hein ? »

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Je suis mon nouveau colocataire et sourit doucement en m'asseyant sur le canapé, après tout je suis chez moi ici, non ? J'me sens d'ailleurs bien ici, pour une fois chez un chez moi et j'espère le garder le plus longtemps possible. Je sens Milo qui me dévisage, est-ce que c'est parce que je suis plus grand que lui ou ma tête ne lui revient pas ? Je me mordille la lèvre, les joues un peu roses. « Euh.. Ouais elle est parfaite, en plus c'est joli, merci franchement.. C'est mieux que de dormir à l'hôtel en tout cas.. » Là je blêmis un peu, j'ai pas tant envie que le sujet dévie la dessus. Milo attire l'attention sur ses abdos et je ne peux m'empêcher de les regarder en souriant, le trouvant vraiment bien fait. J'inspire, je serai presque prêt à me lécher les lèvres devant lui pour.. Oula qu'est ce qui me prend ? Ouais, la drogue dans mon sang me fait totalement délirer c'est tout. Je rougis bêtement, écoute Milo et blêmit d'un coup, perdant toute rougeur. Le corps contracté, je secoue faiblement la tête en descendant ma bière d'un seul coup, les mains moites. Oh non pas ce sujet là, pitié. Je me sens tellement mal, mon ventre et ma gorge se nouent, mon cœur tambourine. « Non.. J-Je suis jamais allé à l'université d-donc je sais pas mais non. Y aura p-personne. Jamais. Des amis m-mais rien de plus. T-toi tu fais ce que tu veux, j'irais hors de l'appartement dans c-ces moment là. » Bon dieu, la sueur était prêt à perler de mon front tant je me sentais mal. Autant je me baladais souvent nu ou en boxer mais jamais je ne coucherai avec quelqu'un. Ça c'était plus possible. J'hochai un peu la tête à son changement de sujet et je me passais une main sur le front en posant ma bouteille vide sur la table. « Euh ouais.. D'accord, comme tu veux.. »

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Milo ne relève pas tout de suite, après tout, il ne connait pas tout le passé de son cher nouveau colocataire. Mais il est content de voir qu’il la trouve parfaite et jolie. Après tout, c’est lui qui a acheté les meubles et choisis les couleurs. A part pour ses costards, il n’est pas réputé pour son goût. Le petit jeune a une descente d’enfer, ce qui n’est pas sans lui rappeler Lily qui elle aussi boit cul sec. Milo, lui, sirote sa bière tranquillement. Oh, alors comme ça il n’y aura rien de plus. Il ne dit rien, c’est un sujet sensible qui apparemment a l’air de le mettre dans tous ses états. « Ca marche » Sa petite réflexion disant que c’est lui le boss, Jack n’a pas l’air de le prendre bien. Comme quoi Milo et son humour ne sont pas parfaits. « Et sinon, t’as dit que tu vivais dans un hôtel avant c’est ça ? Comment ça se fait ? »dit-il avec un sourire, curieux. Vivre à l’hôtel n’est pas courant, sauf si on est une star vivant dans un cinq étoiles. Or Jack ne semble pas en être une, de star. En fait, plus Milo le regarde plus il se dit qu’on dirait un gamin complètement perdu. En tout cas, s’il a besoin d’un « mentor », Milo sera là pour ça. Il aime se sentir supérieur et à la fois utile. Mais très franchement, qui voudrait de ses conseils pourris.

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Je m'assois sur le canapé, un peu mal à l'aise à cause de mes pensées divaguant vers Milo. Milo et son torse musclé, son corps parfait. Oulà, je rougis encore et me mord la lèvre en fermant un instant les yeux, soufflant. Du calme. Il a l'air d'avoir pas très bien prit ma réponse, mais je n'ai pas fait attention et opine un peu, tremblant. « Mais ouais, c'toi le patron t'inquiètes pas.. Aucun problème la-dessus, ça me va parfaitement e-et.. Et quand tu voudras ramener des personnes ch-chez toi, préviens avec un texto ou.. Un mot sur la porte et je partirais.. Pas de problème..» Je lui lançe un sourire nerveux et regarde ma bière vide, inspire doucement. Bordel, ce que je peux être coincé, ça m'énerve tellement parfois, que là j'ai bien envie de poser mes lèvres sur celles de Milo et.. Stop. J'vais pas ruiner mon premier jour ici, et retourner à l'hôtel. Je lui lance un léger sourire et opine à sa question, inspirant doucement. « Il y a un an, mon père m'a foutu dehors. Depuis j'vivais à l'hôtel, c'est pas pareil mais bon.. On se débrouille comme on peut. Ca m'a fait vraiment plaisir que tu m'ais accepté ici, tu sais... » Je vais reprendre une bière et retourne m'asseoir, boit quelques gorgées, plus doucement cette fois. Milo pose un œil attendri sur moi, du moins c'est ce que j'en déduis et je me mordille la lèvre en souriant un peu, il est bien trop gentil avec moi. Je ne le mérite pas, je le sais.

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(up : stay alive Milo (#10) hi, i'm your new man. 709580403

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Il sourit, confiant. Bon, à première vue il n’a vraiment pas l’air d’avoir confiance en lui, ce petit. Aurait-il peur de Milo ? En tout cas, Milo le mentor commence à se sentir gêné et oppressé. Il laisse traîner sa bière longuement dans sa gorge. « D’accord ! » Hmm, il aurait aimé quelqu’un qui s’impose un peu plus mais la flexibilité du jeune homme s’avèrera peut-être un avantage à un certain moment, qui sait. Il écoute Jack parler de son passé et éprouve un petit pincement au cœur. Lui, son père ne l’a pas foutu à la porte, non. Il s’est lui-même viré de chez son père, il a lui-même trouvé son école de commerce à l’autre bout du monde, il a lui-même abandonné un déchet humain en décomposition devant un écran de télé. Sans regrets s’était-il dit. Néanmoins, son père est bien sa seule famille. La famille qu’il a malgré que ça ait toujours été solennel entre eux. Ils n’avaient pas besoin de mots pour se comprendre avec son père. Ou peut-être n’avaient-ils juste pas besoin de se comprendre. Tout était toujours silencieux, déprimant presque. Tout était mou. « Franchement ça me fait plaisir, puis de t’aider en plus, c’est cool. J’aurai aimé qu’on me tende la main si j’avais été dans la galère ou quoi, donc t’inquiètes pas. Puis si tu cherches du boulot, je pourrai toujours te trouver un truc à la NFT… Enfin à mon boulot. » D’ailleurs son téléphone sonne. Il décroche, faisant un signe amical à Jack pour lui dire de patienter. Après avoir raccroché, il se retourne. « Désolé Jack, je crains que le devoir m’appelle. Une urgence avec la bourse ou un contrat. Tu t’installes pendant ce temps ? puis si tu sors pas la peine de laisser un mot ou quoi, tu es ici comme chez toi et tu n’as aucun comptes à me rendre. » Et il part s’habiller. Super Milo va encore aller sauver la NFT.

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