♆ « Quand vous êtes embêtés embrouillez tout. » Adam.

▽  « Quand vous êtes embêtés, embrouillez tout. »

C'est tout ce qui manquait à Paris, la plus belle ville du monde pour beaucoup de personne, ne possédait pas de longues baies interminables. Mon regard contemplait l'océan agité, se jetant violemment sur le sable couleur miel. Seul les plus courageux se confrontaient aux vagues australiennes, dont quelques surfeurs au loin qui ne redoutaient pas le grande prédateur des mers. Je reposais mon regard sur mon petit carnet que je tenais sur mes genoux. Le vent ébouriffait me cheveux, d'ailleurs je m'étais battus contre lui, en me recoiffant toutes les trente secondes jusqu'à déclaré ma défaite. Je pris mon petit stylo bille à encre noir, et griffonna sur le papier couleur beige dégageant une odeur de tabac, car mon carnet était toujours dans mon sac fourré avec mon tabac ou mes clopes.

❝ Je pense encore à lui. Son image est incrustée dans mon cerveau, alors que j'ai beau essayé de le chasser. Cela fait 3 ans que je n'ai pas pris de ses nouvelles, et rien ne m'en empêche. Si je suis partie c'est pour pas qu'il me retrouve, pourtant j'espère secrètement qu'il pense à moi et qu'il vienne à moi... ❞
Je relis le passage que je venais d'écrire et décida de la gribouiller, mécontente de moi. À relire cela je faisais pitié, et je ne me comprenais moi même pas. Cette obsession pour Caleb ne faisait que s'intensifier de plus en plus. Avec le temps le manque devenait de plus en plus grand... Ca se trouve je n'aimais plus que l'image que mon cerveau avait construite de lui ? Je chassais cette pensée en soupirant, fouilla dans mon sac à la recherche de cigarettes.

Le vent vint fouter mes joues avec le sable, je couvrais la flamme de mon briquet d'une main, et tenta d'allumer ma clope à plusieurs reprises. Enfin, je crachais la fumée de mes poumons, et celle ci s'envola rapidement au loin. Je décidais d'arrêter d'écrire, car aujourd'hui je n'arrivais pas, peut être ce soir avant de me coucher. Le carnet fut rangé rapidement, et je m'allongeais dans le sable tiède. Plongeant une main dans celui ci et jouant avec.

► BAUDELAIRE

▽  « Quand vous êtes embêtés, embrouillez tout. »

J'étais loin de me douter que quelqu'un viendrait perturber ce moment de solitude. Les yeux dans le vague, je ne vis pas l'homme s'approchait de moi, et je sursautais lorsque celui ci se jeta sur mon sac. Pensant tout d'abord à un voleur, je fis étonné que celui ci reste finalement planté à agiter ... MON CARNET ? PUTAIN DE BORDEL DE MERDE. Reste zen, il ne faut pas éveiller des soupçons, car cela intéresserait les curieux. Je levais les yeux au ciel en découvrant Adam. Non pas lui ... Finalement j'aurais préféré que ce soit un voleur, qu'il me vole mon porte monnaie et que je passe ma semaine à refaire tous mes papiers et ma carte bancaire. - Un simple petit carnet ?! Oh tu me fais de la peine Wilfried, je m'attendais à mieux de ta part ! Je peux y jeter un coup d'oeil, dis ?. Les emmerdes commençaient, je restais muette un instant, cherchant à garder mon sang froid, alors que je n'avais qu'une envie, me jeter sur lui et lui arracher les yeux de la tête pour pas qu'il ne puisse lire quoi que se soit. Je serrais les dents, en regardant mon carnet puis le sourire malicieux d'Adam. - Oh tu sais, ce n'est qu'un simple carnet et comme tu l'as déjà dis, tu vas être déçu en le lisant. lui dis-je alors en essayant d'avoir le plus de persuasion pour qu'il me le rende. Mais cela aurait été bien trop facile. Je connaissais un minimum Adam pour savoir qu'il serait prêt à tout pour vous faire tourner en bourrique et arriver à ses fins. Je me relevais doucement, même debout je semblais beaucoup plus petite que lui, mais je préférais être déjà debout si je devais me lancer à une course poursuite. J'essayais de ne pas penser à tout ce que j'avais écrit, car le stress ne ferait que monter si il découvrait tout ce que je pensais. Je me félicita d'avance de ne pas avoir prit le carnet que j'avais remplis juste après mon coma, car cela était un trop gros secret à partager avec qui que se soit. Des personnes comme ma meilleure amie n'était pas au courant de tout, alors je vois pas pourquoi cet idiot d'Adam aurait le privilège de le lire. Seulement voilà, à voir sa tête, je savais qu'il avait plus d'un tour à jouer et que si je voulais qu'il me rende mon carnet, il fallait que je lui propose quelque chose de mieux. Je fronçais les sourcils, réfléchissant à une bonne solution. Soudain la pensée de lui montrer mes seins et de lui arracher le carnet me traversa l'esprit. Mais attendez, je n'étais pas ce genre de fille facile, abusant de son corps pour exister. Et puis même si il y avait pas beaucoup de monde sur la plage, il y en avait assez pour me dissuader de faire cela... De plus, je n'avais aucune envie de me dénuder devant celui ci. Je me mis alors à me demander jusqu'où je serais capable d'aller pour sauver mon carnet, mais un chien aboyant au loin me sortie de mes pensées.- Adam, s'il te plait, tu as pas quelqu'un d'autre à aller emmerder ? Je dois rentrer chez moi, rends moi le carnet... faut vraiment que j'y aille... annonçais-je alors, en lui faisant un petit regard de chien battu, et en ayant un air sérieux. J'espérais au fond de moi qu'il me le rende, mais mon petit doigt me disais qu'il ne le ferait pas. C'était un emmerdeur, un enquiquineur, pourquoi me rendrait t'il la tâche facile à moi ? Le vent souleva mes cheveux, un frisson parcouru mon corps, l'air s'était rafraîchit. Je posais une main sur ma hanche, et le regarda de haut en bas- Bon. T'en as pas marre de me faire perdre mon temps ?

► BAUDELAIRE