what is youre problem ? + perry peach

Il se foutait un peu de Perry, enfin même carrément ! Mais il s’en foutait. Il se dit que s’il s’énervait à chaque fois que quelqu’un se moquait de lui, il n’avait pas fini. Et puis il est un peu débile aussi et rentre dans la catégorie dégénéré du slip. Et puis après tout, Ernesto a raison, ses vidéos ne volent pas très haut, mais les gens les aiment bien. Pas besoin de partir sur une réflexion avancée sur « à la recherche du temps perdu » de Proust pour faire des trucs sympa. Surtout que le sujet cité juste avant donne peut être à réfléchir, mais est bien trop sérieux et ennuyeux pour certains. Les vidéos de Perry bougent, elles sont joyeuses, elles sont faites pour détendre les gens après une journée de boulot. Il se moqua ensuite de son nom. Perry avait l’habitude, il aimait bien jouer là-dessus d’ailleurs. Il assumait complètement de s’appeler comme une princesse en robe rose bonbon. « mais justement, c’est trop cool comme nom ! Et puis franchement si on peut pas déconner un peu dans la vie ça sert à rien d’être là. » devise de Perry : carpe diem ! On se fout de l’avenir, de ce que pensent les autres et on vit notre vie, on en profite !

Ernesto avait toujours eu un petit côté moqueur sûrement pas très gentil parfois même si là il n'avait été trop dur et méchant avec Perry et puis c'était surtout pour rire que pour faire du mal et il fut content de voir qu'il le prit bien, il n'était peut-être pas aussi nul que ça dit donc. Ernesto haussa des épaules et lui répondit regard dans le vide « C'est clair, t'as pas tord. » Il fumait toujours sa cigarette, cela faisait la deuxième en dix minutes à peine de temps, il s'ennuyait peut-être un peu ou bien était-ce simplement pour se donner un genre bad boy qui ferait certainement encore plus craquer l'homme face à lui, même s'il ne voulait absolument pas ça dans un sens et dans l'autre c'était assez tentant d'essayer au moins une fois l'autre bord, m'enfin. Le jeune homme regarda sa montre et lança au jeune homme au nom de princesse « C'est pas tout, mais je dois retourner bosser moi, sinon le boss va pas apprécier que je sois en retard. » Il tira une dernière latte, écrasa sa cigarette sur le sol et posa son regard sur Perry, il lui aurait bien proposé de le rejoindre ici même après son travail soit dans deux heures mais il n'avait pas vraiment le culot de le faire, et puis si Perry le faisait il ne dirait pas non.

Très honnêtement il est persuadé de posséder le nom et le prénom le plus cool du monde ! Il trouve que ça lui correspond bien en plus. Un nom qui se prend pas au sérieux pour un mec qui se prend pas au sérieux, tout va bien. Par contre, s’il s’était appelé Steve ou Jean-Michel, ça l’aurait moins fait. Il aurait sûrement changé de nom. D’ailleurs, normalement, il aurait dû s’appeler Perry Jeffrey, comme sa sœur, Poppy. Mais, en mémoire à ses parents, les gens ont décidé qu’il allait garder le nom de ceux-ci. Oui c’est un peu compliqué. Il a été adopté, il a une fille, sa sœur est morte, il a une sœur adoptive, deux colocs en plus de sa sœur et sa fille. Au final, pour un mec de vingt-trois ans qui fait rien de sa vie, sa vie est bien compliquée. Ernesto lui dit ensuite qu’il devait retourner bosser sinon son boss appréciera pas son retard. Perry fit mine d’être déçu, il l’était un peu en réalité. « tu sais j’ai rien de prévu plus tard. J’vais boire deux verres et quand t’auras fini j’serais ici. » dit-il en faisant un clin d’œil. Bon il allait essayer de draguer personne entre temps.

Ernesto regarda Perry pendant que ce dernier lui disait qu'il allait l'attendre, heureusement qu'il proposait puisque ce n'était pas comme si il le draguait depuis le début. Mais toutes bonnes choses doivent avoir une fin et il était temps pour Ernesto de retourner travailler. Le jeune homme se gratta la tête, il faisait mine de réfléchir, alors que l'idée était déjà dans sa tête et dit « D'accord on fait comme ça. » Bon son idée n'avait pas pointé le bout de son nez, Ernesto n'avait pas été apte à inviter Perry à la rejoindre derrière le comptoir, par crainte très certainement et puis ce n'était pas plus mal d'un autre côté. Même si ça lui aurait fait une compagnie, bien qu'il apprécie ses collègues simplement il savait qu'il avait un tas de choses à apprendre sur Perry. Il lui adressa un sourire, et lui donna une tape sur l'épaule, gêné. « Je reviens dans deux heures après on pourra discuter autour d'un verre cette fois. Au pire si je te manque trop tu sais où me trouver. » Un petit sourire sur les lèvres, un dernier regard et le Dolce était retourné travailler.

Voilà ils allaient se retrouver une fois que le service d’Ernesto serait terminé. Mais ce n’était pas pour autant que Perry allait rester planté là pendant deux heures à l’attendre, il allait tout de même profiter de sa soirée. Après s’être dit au revoir, ou plutôt, à plus tard, tous deux retournèrent à leurs activités, l’un derrière le bar à préparer toute sortes de cocktails et à servir divers alcools, et Perry sur la piste de danse à draguer. Juste à draguer, il n’irait pas plus loin ce soir, il voulait pas louper l’occasion de revoir le serveur. C’était comme un petit défi qu’il s’était lancé à lui-même. Ne pas céder à la tentation de déhanchements, des sourires et des regards ambigus. (…) quelques verres de mojitos plus tard, il était l’heure pour Perry de ressortir dehors attendre Ernesto. Il n’était pas bourré, avait encore à peu près toute sa tête (qui n’est pas bien pleine), tenait debout et arrivait à parler sans avoir l’air d’un malade mental, il était bien quoi.

Ernesto venait de quitter Perry, sa nouvelle connaissance. Et se dire qu'ils allaient se retrouver après lui faisait très franchement peur. Il ne savait pas où ça allait le mener, mais ne se posait pas trop non plus des questions qui n'en valaient pas la peine, après tout s'il venait à avoir un rapport avec un homme et bien qu'il en soit ainsi, il était prêt à vivre toutes les expériences de la vie, même celle ci. Lorsque le jeune homme se mit au travail, il ne pensait plus à ce Peach et c'était mieux, au moins il profitait de son statut de célibataire barman pour draguer un peu, ayant perdu de vu Perry à qui il avait jeté un petit coup d'oeil pendant qu'il servait un client depuis ce dernier coup d'oeil, plus rien, il faisait son travail, et cela n'allait pas durer éternellement il ne lui restait plus qu'une heure, le temps passe vite tout de même.
Le Dolce avait enfin terminé sa soirée, le patron le félicita, comme à chaque fois, il dit au revoir à ses collègues qui restaient et se dirigea vers leur point de rendez-vous. Perry était déjà là, cette réflexion fit sourire intérieurement Ernesto qui ne laissa cependant rien paraitre. « Hey ! » lui dit-il simplement.

En attendant que le barman arrive Perry se demanda s’il n’allait pas allumer une cigarette, pour passer le temps. Ce n’est pas un fumeur, à part en soirée. Et justement, lorsqu’il en fume une, histoire de, il finit le paquet dans la soirée. C’est comme ça, il sait qu’il va sûrement s’en faire d’autres avant de rentrer chez lui. Pourtant, le lendemain, l’odeur du tabac froid qui lui donne envie de vomir le réfrène dans son idée de fumer hors soirée. Globalement, lorsqu’il est chez lui, il ne fait rien de mal, il ne fume pas, ne boit pas. Il donne à peu près le bon exemple pour sa fille lorsqu’il est là, bon à part que c’est un branleur de première qui fait rien à part regarder des dessins animés, manger des céréales et sortir. Enfin si, il fait des vidéos de temps à autres. Bref. Ernesto n’était pas en retard, Perry n’eut donc pas le temps d’allumer sa cigarette. Mais sachant que l’italien s’en était fumé deux pendant sa pause il se dit qu’il n’allait pas s’arrêter là. Il lui dit simplement : hey. Ce à quoi répondit Perry « hey… » il avait dit ce mot avec une perversitude absolu. Le petit sourire, le regard, tout y était. Bien sûr il ne fallait pas prendre ça au pied de la lettre, il n’allait pas lui sauter dessus. C’était juste pour lui signifier qu’il ne perdait pas son objectif de vue de le mettre dans son lit. Il s’approcha un peu plus de lui.

Ernesto était assez fatigué de sa journée, il se donnait toujours à fond dans tout, -et allait au fond aussi - et pour lui faire de son mieux en travaillant était quelque chose de normal, et vu ses antécédents de délinquant il se disait toujours avoir quelque chose à prouver aux yeux de tous. Le patron était tout le temps fier de lui, et à ce stade Ernesto pensait bien avoir un jour une promotion, telle quelle soit du moment que ça fait un plus dans son salaire, il ne demandait que ça ! Mais là le sujet n'était pas au goût du jour, pour cause il devait rejoindre le fameux Perry Peach, une vraie pièce celui là d'ailleurs et l'italien le trouvait cool mine de rien, si on enlevait le fait qu'il veuille absolument le mettre dans son lit, sachant que de son côté le Dolce n'était pas vraiment du bord masculin mais il était si imprévisible que l'on pouvait s'attendre à tout. Il arriva alors au lieu de rendez-vous saluant simplement Perry qui lui lui répondit de façon perverse, il comprenait tout Ernesto il ne fallait pas apprendre a un singe à faire la grimace. Surtout lorsqu'il s'approcha encore plus de lui. « On va le boire ce verre alors ? » Il disait surtout ça pour que Perry lui laisse un peu de répit, ils allaient ou pas finir dans le même lit mais dans tous les cas il fallait lui laisser le temps, ce n'était pas tous les jours qu'il allait coucher peut-être pour la première fois avec un homme, il fallait s'y préparer psychologiquement.

Ernesto rappelait à Perry l’idée du verre évoqué plus tôt. Lui aurait préféré s’en passer, mais il n’allait pas faire son lourdingue qui drague comme une huitre et qui se prend des vents. Il sait être subtile, enfin non, il ne sait pas, mais il sait la fermer. Comme on dit : mieux vaut la fermer et passer pour un con que de l’ouvrir et ne laisser aucun doute à ce sujet. Oui je sais, ça n’a rien à voir, mais on s’en fout ! Bref. Il ne réduisait pas la distance entre eux, il ne voulait pas qu’Ernesto soit mal à l’aise, bien au contraire. Il sait que c’est parfois dur (oh oui…) de convaincre un hétéro’ d’avoir une expérience homo’. Il se demande parfois (quand il est désespéré parce que y’a que Dora à la télé et qu’il peut pas la voir) comment il serait s’il était hétéro. Sans doute plus goujat, macho et irrespectueux. La bisexualité ouvre les esprits, les portes et bien d’autres choses à ne pas évoquer pour ne pas choquer les esprits les plus saints et les plus jeunes. « ouais, on va où ? » il voulait bien rajouter « on va chez moi » mais ça faisait bien trop invitation perverse, alors il évita. Ernesto est sympa, il pourrait devenir son pote, on sait jamais et puis ils pourraient parler de Charlie tous les deux, ça pourrait être drôle !

Ernesto tenait les rênes ce soir, il ne voulait pas que Perry lui saute dessus comme un fou parce qu'il prendrait peur. Bon c'est un peu exagéré mais dans tous les cas le blondinet savait et aimait prendre les devants. Et il lui proposa directement d'aller boire un verre, c'était pour éloigner un peu le Peach en fait et la question de ce dernier le laissa dans sa réflexion. Il commença à réfléchir un instant, se grattant le sommet de la tête. L'emmener chez lui c'était trop dangereux avec la belle Charlie c'était signe de disputes, retourner à l'intérieur de la boîte de nuit non plus, il serait contraint de repenser au travail alors qu'il voulait profiter pleinement de sa soirée, allait chez Perry non plus puisqu'il ne connait pas du tout les lieux alors qu'à l'inverse Perry les connait par coeur. Il posa alors son regard vers Perry et lui répondit sans réfléchir « Je ne sais pas. Où tu veux. » Sauf chez lui bien entendu. Il se rendit compte qu'il avait peut-être dit là une bêtise et que Perry se la jouerait vraiment pervers et entreprenant en l'emmenant directement chez lui. Ernesto qui voulait tenir les rênes c'était mal parti, mais il ne montrait pas ses émotions et son ressenti et à la place s'alluma une clope pour relâcher un peu la pression..

Ernesto réfléchit à l’endroit où il pourrait emmener Perry. Ce dernier imagina dans quel bar ou lieu ils pourraient aller. Sur certaines choses il a une imagination débordante. Il imaginait un peu tout et son esprit pervers, encore plus ! Bref. Au final l’italien lui dit « où tu veux ». Perry ne voulait pas le faire mais bon, on le provoquait là, il n’avait pas franchement le choix. « ok, on va chez moi, j’ai autant d’alcool que dans un bar donc ça devrait le faire. » dit-il presque sans idées derrière la tête. C’est vrai que l’appart’ 17 est plutôt bien équipé en matière d’alcool, gâteaux et céréales. Quand on y pense ce n’est pas un endroit franchement saint pour une fille de six ans. Mais globalement la fille de Perry est sur-protégée par un peu tout le monde, donc elle n’est pas confrontée à toutes les « frasques » de Perry et parfois des autres. Il attendait l’approbation d’Ernesto pour partir. Lorsqu’il vit que celui-ci avait allumé une cigarette, il en prit une lui aussi, rah ces mauvaises habitudes de soirée !

Demander à Perry de choisir le lieu n'était peut-être pas une bonne idée, il se sentait con, vraiment con aussi con que le dernier haribo dans un sachet que personne ne veut manger, ou le petit pois oublié dans une boîte de conserve.. Enfin bref, il fit mine d'être content mais pas trop non plus il fallait pas que Perry s'imagine que Ernesto sautait de joie à l'idée d'avoir un rapport avec un homme après s'être bourré la tronche. « Très bien allons-y. Et pas besoin de trente six mille alcools pour un petit verre. » lui répondit-il avec un petit sourire sur les lèvres. Maintenant la question était comment y aller ? Ernesto était venu accompagné par un collègue donc il dépendait des autres. C'est ça se prendre un poteau alors que vous rouliez vite.. Il avança un peu, tirant une latte de sa cigarette et dit « Par contre je n'ai pas de voiture. » Là il passait pour le petit Calimero qui n'a rien dans la vie, juste un simple caillou en guise de ballon et du pain dur en guise de repas. Il attend que Perry trouve une solution, il faut laisser les femmes autres faire parfois.

Ernesto était okay pour aller chez Perry. L’appart’ 17, quel lieu ! Une coloc’ de cinq personnes avec un seul mec, c’est un peu le rêve quand même. Mais il ne faut pas imaginer quoi que ce soit, déjà il y a la sœur et la fille de Perry donc c’est même pas la peine d’y penser. Il y a aussi sa meilleure amie et enfin Dash’, sa pote. Bon elle, il essaye de se la faire quand même un peu, mais bon, depuis qu’elle a un copain, bah il se retient un peu de lui faire des propositions peu catholiques, même si parfois c’est plus fort que lui. Ernesto lui dit ensuite qu’il n’avait pas de voiture. C’est vrai que Perry n’avait pas pensé à ça. Il n’a pas son permis, il n’a jamais eu envie de le passer et pense qu’il serait une catastrophe au volant, et il n’a pas tout à fait tort ! « on a qu’à prendre un taxi ! » dit-il en souriant. « ou alors on se fait tout à pied, mais faut au moins vingt minutes j’pense. »

« On prend un taxi je suis quand même assez crevé. » lui répondit-il. Il gardait sûrement ses forces pour plus tard, ce n'était pas comme s'il allait franchir un grand cap dans sa vie, coucher avec un homme, ou pas. Si ça se trouve, ils allaient mourir dans le taxi, ou bien une météorite leur tomberait dessus la vie pouvait être faite de tellement d'aléas. En fait Ernesto se disait cela pour se rassurait lui même, il était anxieux malgré tout. Ils appelèrent alors un taxi, Ernesto entra le premier dans la voiture jaune, et Perry indiqua le lieu. Il lui fit un sourire, et lui demanda curieux de savoir quelques petits trucs « Tu vis seul ou t'es en coloc' ? » Si Perry avait l'esprit aussi pervers qu'il le laissait montrer, il pourrait comprendre la phrase autrement genre : " on sera seuls toi et moi, ou il y aura des gens pour nous déranger ? " et une fois de plus il regrettait atrocement ses dires, il fallait qu'il réfléchisse avant de parler, il commençait à comprendre la leçon le tout était que Perry ne pense pas de façon perverse mais qu'il se dise simplement qu'Ernesto était curieux.

C’est parti pour le taxi. Bon honnêtement Perry se voyait pas faire vingt minutes de marche la nuit, avec un petit d’alcool dans le nez. Il marche droit et tout, c’est pas le problème, mais le sport ça n’a jamais été son truc. Bon à part le sport de chambre bien sûr, c’est sans doute ça qui fait qu’au final il a une forme olympique ! Le taxi ne mit pas longtemps à arriver et Perry dut lui donner l’adresse de son appartement. Dilemme, il ne la connait pas. Bon heureusement, elle est sur son téléphone. Ouf ! Sinon ils auraient dû aller ailleurs et ça aurait été dommage. Ernesto lui demanda ensuite s’il vivait tout seul ou en coloc’. Oulah Perry vivre seul, il n’arrive pas à se gérer le petit, il a besoin de gens pour l’aider et pour remplir le frigo aussi. « j’suis en coloc’, mais t’inquiètes pas elles ont l’habitude que j’ramène des gens, elles doivent dormir. » répondit-il simplement. Oui « elles » parce qu’il est le seul mec. Il espère soudain qu’Ernesto n’ait pas l’esprit si déplacé et qu’il ne s’imagine pas des choses.