Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
(#inconnu) Tu m’as rencontré à un moment étrange de mon existence - LOUVE
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Sujet: (#inconnu) Tu m’as rencontré à un moment étrange de mon existence - LOUVE Lun 24 Sep 2012, 16:07
“Tu m’as rencontré à un moment étrange de mon existence.”
Prostré devant la porte d’entrée mon teint est livide. Il pleut, à torrent. Je regarde cette porte d’un marron sale où le bois semble avoir perdu de sa splendeur d’antan. Il faudrait que je frappe, j’ai envie plus que tout de le faire, mais une force que je ne pourrais qualifier m’en empêche. Peut-être ma lâcheté habituelle. Louve… Je crois que je pourrais écrire un roman sur cette femme. Je ne l’ai pas aimé, en tout cas pas comme elle l’aurait surement mérité, mais je l’ai profondément haïe, peut-être injustement. En fait elle a toujours était mon « alibi ». C’est à cause d’elle… A cause d’elle que j’ai trompé Pope, à cause d’elle si mon mariage a était un pur fiasco, à cause d’elle si je n’ai pas de nouvelle de celle qui aller être ma femme depuis dix ans, à cause d’elle si j’ai un enfant… C’était bien plus simple. Oui c’est plus simple de la condamner et me faire valoir en victime plutôt que de dire que je suis un gros salaud qui a trompé sa femme, qui a fait de ce qui devait être le plus beau jour de sa vie le pire des cauchemars ou encore que c’est son immaturité qui a conduit un gamin à grandir sans son père… Le salaud que je suis n’a jamais su assumer sa totale responsabilité. Je me rendrai coupable de ma solitude et mon malheur, je n’aurais que moi à blâmer et ça je ne le conçois pas. Rejeter toutes mes fautes sur Louve est tellement plus simple.
Cela fait quelques semaines déjà que je m’arrête devant cette porte comme un besoin. Un besoin de me rattacher à quelque chose que j’ai volontairement brisé. Par peur, par culpabilité, je ne le sais pas moi-même. Louve pour moi était la tentation, elle était quelqu’un hors de portée, c’est surement pour cela qu’elle m’a tant attiré, séduit, touché. Je me déteste de l’avoir laissé seule, au moment où elle avait surement besoin de moi. Mais je ne suis pas fait pour avoir des enfants. Je n’ai même pas était foutu de construire un mariage stable. Je regard fixement cette porte et je me défends d’y frapper. Je ne voudrais pas nuire à la vie qu’elle a dû se reconstruire, après tout je ne suis personne pour elle. Juste un mec de passage, assez con pour faire la connerie de lui faire un enfant. Je ne comprendrai surement jamais pourquoi elle l’a gardé. Je ne suis rien pour elle, rien de plus qu’un amant. Lorsqu’on s’est connu elle connaissait déjà la fin de l’histoire… mon amour pour Pope. Elle savait que notre liaison ne mènerait à rien de plus que le désastre, je ne lui ai jamais caché, je ne lui ai jamais rien promis. Mais je me sens redevable. Elle s’est sacrifiée pour notre enfant… enfin son enfant. Ou peut-être pas après tout. Je n’ai jamais lu dans les yeux d’aucune femme un désire aussi fort d’être mère. Je suis désolé que ce fût avec moi. Louve mérite un mari aimant. Chose que je ne serais jamais. Ce verbe est à jamais sortie de mon vocabulaire. Il s’est envolé avec la blancheur de Pope, sous un ciel aussi sombre qu’aujourd’hui…
La pluie continue à tomber, je me suis rapidement transformer en cascade humaine. La porte est définitivement close et après réflexion je pense que c’est bien ainsi. On ne se doit rien. Louve a eu un enfant et moi la vie que je méritais surement. Les cartes ont été distribuées et je n’ai pas su jouer comme il l’aurait fallu. Je me retourne comme pour m’en aller, lorsqu’un grincement inattendu me saisit. Je retourne légèrement la tête. Louve est apparue plus belle que jamais sur le pas de la porte. Me voilà pris au piège au moment où je m’y attendais le moins… Un moment de silence s’installa. Quoi lui dire ? « Salut Louve je reviens après quatre ans de silence parce que je suis pris de remords. » non c’est complètement idiot et cela me vaudra surement un gros claquement de porte en plein nez. « Je… Je… Je… » Voilà que je me mets à bégayer bêtement. Au contact de cette femme je perds tous mes moyens ça ce n’est pas nouveau…
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Sujet: Re: (#inconnu) Tu m’as rencontré à un moment étrange de mon existence - LOUVE Lun 24 Sep 2012, 20:04
La pluie sur la fenêtre de la chambre que j’occupais résonnait comme un bruit sourd dans toute la pièce. Il m’était impossible de dormir une seconde de plus dans ce vacarme. C’est alors que je me suis levée, pensant que cette journée allait être comme toutes les autres. Je faisais mon café, comme tous les matins, je préparais le petit déjeuner de Swan, j’enfilais quelque chose histoire de ne pas avoir froid. Je regardais l’heure, 7h30, dans quelques minutes, j’allais aller réveiller mon petit ange, le seul amour de ma vie à présent. J’avais pris l’habitude de laisser la chambre de Swan toujours entrouverte, j’étais une mère parano, j’avais sans arrêt peur qu’il lui arrive quelque chose. Je l’observais quelques instants en train de dormir, il était beau. C’était troublant à quel point il ressemblait de plus en plus à son père, mon cœur se tordait à cette pensée. Il fallait que je me ressaisisse. Je me penchais et déposais un doux baiser sur la joue de mon petit ange, « Mon cœur, la nuit est terminée, il va falloir que tu te lèves et que tu ailles à l’école. Je t’attends dans la cuisine. »
Je regardais la maison, elle semblait vide, trop vide. Peut-être faudrait-il qu’un jour nous déménagions, cette maison était bien trop grande pour nous deux. Et puis peut-être qu’il allait récupérer sa part… Je buvais mon café pendant que Swan m’expliquait ce qu’il allait faire aujourd’hui à l’école. Il racontait toujours cela avec une fougue, j’aimerais avoir son âge, mais surtout son insouciance. Je m’en veux quelques fois de lui faire subir une vie sans père, sans repère. C’était égoïste de ma part… Pourtant c’était un accident qui me comble aujourd’hui de bonheur. J’allumais la télévision pour Swan avant d’aller à la douche. En vingt minutes, j’étais prête à l’emmener à l’école, puis à aller bosser. Mais avant ça, il fallait que je passe au courrier.
Je m’empressais d’enfiler une veste, l’automne était là, et la fraicheur revenait peu à peu. En quelques pas, j’étais à la boite aux lettres, à l’intérieur, il y a avait un tas de publicités que je m’empressais de jeter à la poubelle. Mais une lettre attira mon attention. C’était un papier de Maitre Brooks, l’avocat de Sörel. Je sentais les larmes me monter aux yeux. Je savais pertinemment ce qu’il y avait à l’intérieur. Je pris une profonde inspiration, je ne voulais pas que Swan me voit dans cet état. Mais c’était trop dur. Une larme glissa sur ma joue, puis deux. Je poussais la porte comme si c’était le plus lourd des obstacles. Swan était derrière la porte. « Maman, pourquoi tu pleures ? ». C’était troublant, pour simple réponse, je l’ai pris dans mes bras et j’ai dit, « Ce n’est rien mon ange, maman va très bien, j’ai juste une poussière dans l’œil. Mets ton manteau, on y va. »
La matinée avait déjà été assez riche en émotions, mais apparemment ce n’était pas fini. En ouvrant la porte pour accompagner Swan à l’école, je le vois, lui, celui dont je ne veux plus penser, celui qui m’a tourné le dos, et accusé de lui avoir fait un sale coup dans le dos en tombant enceinte. J’étais bouche bée devant lui qui bredouillait je ne sais quoi. Aussitôt Swan s’empressa d’ouvrir la bouche en tirant sur ma veste, « Maman, c’est qui lui ? ». A vrai dire, je ne savais pas quoi répondre à cette question, je me voyais mal lui dire : C’est ton père mon chéri. Finalement j’optais pour : « Une vieille connaissance mon cœur. ». Je fusillais Nuno du regard, avec l’air de dire : Qu’est ce que tu fous là… Je me retournais vers Swan en me mettant à genoux devant lui. « Tiens, prends les clés de la voiture et attends-moi sagement à l’intérieur, il faut que je parle au monsieur, d’accord chéri ? ». Je le regardais partir vers la prius noire que j’avais acquise il y a quelques semaines. « Je peux savoir ce que tu fais là ? ». Mon voix était sèche, mes yeux encore remplis de larmes…
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Sujet: Re: (#inconnu) Tu m’as rencontré à un moment étrange de mon existence - LOUVE Lun 24 Sep 2012, 23:02
“Tu m’as rencontré à un moment étrange de mon existence.”
Me voilà devant chez Louve et alors que je tente de fuir une énième fois la porte s’ouvre. Chose que je n’avais pas prévu. Pourtant vu l’heure j’aurais dû me douter qu’elle n’allait pas tarder à sortir. Après tout Louve doit travailler et son enfant doit surement être scolarisé maintenant. Son visage apparait bien vite dans l’embrasure de la porte et plus cette dernière s’ouvre plus mon cœur s’emballe. Le visage de Louve était doux, afin dans le dixième de seconde avant qu’elle ne me découvre. Un petit homme apparait rapidement. Mon cœur se tort… Il me ressemble tellement. Je pourrais prendre une photo de moi à son âge je suis certain qu’on ne ferait pas la différence entre nous. C’est mon fils… Je le regarde s’accrocher à Louve trompant le silence en lui demandant qui j’étais… Je ne sais pas à quoi je m’entendais, mais la réponse de Louve tombe comme une sentence. « Une vieille connaissance mon cœur. » son regard me fusille au passage. Comme-ci ces mots n’étaient déjà pas assez aiguisés et secs. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle dise à ce petit bonhomme que j’étais son père, au contraire bien loin de moi cette pensée idiote. Il manquerait plus qu’elle me trouve sur le seuil de sa porte après dix ans de silence et qu’elle m’accueil à bras ouvert. C’est tout bonnement impossible. Mais si voir Louve me fait un choc voir mon fils me noue totalement l’estomac. Louve envoie le petit homme dans la voiture, je le suis du regard s’éloigner rapidement sous la pluie.
« Je peux savoir ce que tu fais là ? » sa phrase tonne aussi fort que la foudre. Je me retourne alors vers Louve, sans prendre la peine de répondre à sa question je lui lance d’un air intrigué « Il s’appelle comment ? » Il y a quatre ans de cela je l’ai condamné, jugé peut-être un peu hâtivement de s’être servie de moi pour assouvir son besoin d’enfant. Et pourtant avec le recul j’ai l’impression que de nous deux c’est moi qui me suis le plus servie d’elle. Si Louve m’a blessé, elle a aussi pansé quelques plaies. Lorsque je me suis séparé une première fois d’Iris, Louve était là, après mon mariage raté, malgré le fait qu’elle en était en partie la cause, Louve était là… Et lorsqu’elle a eu besoin de moi, j’ai tout bonnement pris la fuite. Je ne suis pas là pour me racheter et encore moins pour lui demander de me pardonner. Je ne sais même pas pourquoi je suis là en vérité. Je suis qu’un pauvre con qui n’a jamais su faire les bons choix dans sa vie. Oui c’est ça un con doublait d’un salaud. Je suis le mec idéal…
Je passe une main rapide dans mes cheveux comme pour enlever le trop plein d’eau. Demain j’aurais une pneumonie, mais qu’importe. Le regard plein de fureur de Louve m’hypnotise. Si elle pouvait je suis sûr qu’elle me foudroierait sur place et dieu que je la comprends. « Je ne voulais pas te déranger… Je… » IDIOT, me cri une voix lointaine. Si je ne voulais pas la déranger qu’est-ce que je fous à 8 heures sur le seuil de la porte. Tu n’es qu’un con Nuno quand tu t’y mets ! Je me secoue la tête comme pour me remettre les idées en place. Je ne sais pas vraiment quoi lui dire elle m’a pris au dépourvu. Complètement au dépourvu. J’aurais préféré pouvoir choisir le jour et le moment qui me convenait pour me lancer. « Louve j’ai besoin de te parler… J’ai besoin de le connaitre… » Je suis sûr que cette dernière phrase va mettre les feux au poudre. Mais c’est ce que j’ai sur le cœur. Je ne veux pas avoir une place de père auprès de ce petit homme, car je ne la mérite de toute façon pas. Ça serait trop simple d’arriver les mains dans les poches après quatre ans de silence radio et de faire comme-ci de rien n’était. Non je ne suis pas utopiste. Je veux juste le voir grandir de près ou de loin, mais juste le connaître… Connaître mon fils…
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Sujet: Re: (#inconnu) Tu m’as rencontré à un moment étrange de mon existence - LOUVE Mar 25 Sep 2012, 20:16
Je détestais cette journée, le contenu de cette enveloppe, je le connaissais, quelle torture… Je ne voulais pas voir la vérité en face, c’était trop dur, presque insurmontable. Cela faisait maintenant quatre ans que notre divorce trainait à force des négociations en tout genre. En effet, j’avais toujours refusé de me retrouver face à lui. J’étais fautive de l’échec de notre mariage. J’avais agis de façon puérile en cherchant à me venger. Mais il était clair que je ne regrettais rien, mes fautes m’avaient aujourd’hui apporté un fils adorable, et à présent c’était lui l’homme de ma vie. Seulement, Sörel me manque, j’aurais préféré que notre amour reste aussi beau qu’au premier jour. Mais tout à un fin, et c’était bien la nôtre qui arrivait.
Comme une surprise n’arrive jamais seule, le deuxième round était lancé. Jamais je n’aurais pensé découvrir Nuno derrière ma porte, et certainement pas si tôt. J’étais comme pétrifiée, mais je pense que c’était principalement la pluie glacée qui me faisait cet effet. Néanmoins, Nuno était un trouble de plus. Je l’avais mis sur ma liste des choses à oublier. Et pour cause, je ne pensais pas le revoir un jour. A vrai dire, je m’étais imaginée qu’il avait déménagé, qu’il était partit loin pour ne plus jamais me croiser. Mais non, il était là, aujourd’hui, sous cette pluie battante. Mon regard n’était pas des plus agréables. Je le dévisageais comme si il débarquait de Mars. A voir sa tête, je me doutais que lui non plus ne s’attendait pas à me voir sortir de ma maison. Je le regardais suivre du regard Swan qui se dirigeait vers la voiture sous mes instructions. Il était troublé, gêné. Son regard se reposa sur moi alors que je lui demandais sèchement ce qu’il faisait là. Il fuyait ma question. « Il s’appelle comment ? ». Je levais les yeux au ciel. J’étais agacée, frigorifiée. J’avais envie de le gifler, mais je sentais le regard de Swan à travers la vitre. Lui aussi il devait se poser des questions. Je n’allais pas être douce, il le savait. « Tu vas me faire croire que ça t’intéresse maintenant ? ».
Son attitude montrait qu’il était perturbé, angoissé, mais je pouvais voir dans ses yeux de la sincérité. Peut-être que je devrais m’adoucir un peu ? Après tout, je n’avais pas envie de reproduire le même schéma qu’il avait fait avec moi quand je lui ai annoncé ma grossesse. Je me rappelle de ce jour, il est gravé en moi jusqu’à la fin. Je n’avais nullement l’intention de lui demander de m’aimer, de m’épouser, je ne voulais simplement que mon enfant vive une vie sans connaître son père. Cela avait été un épisode douloureux. De son côté, Nuno m’avait traité comme si j’étais la pire garce du monde. Certes, j’aurais dû faire plus attention, mais il faut être deux pour faire un enfant, alors comment pouvait-il rejeter toute la faute sur moi… Je croisais les bras pour me réchauffer, en vain. J’étais trempée, je n’étais plus vraiment présentable pour aller bosser, peut être qu’une journée de repos s’imposait. « Louve j’ai besoin de te parler… J’ai besoin de le connaitre… » disait-il soudainement. J’avais le souffle coupé par cette révélation. Il avait du culot tout de même. Il osait revenir après quatre ans de silence. « Parce que tu crois que c’est aussi simple ?... ». Je sentais les larmes montées une nouvelle fois, heureusement la pluie masquait mon désarroi. Je regardais mes pieds, je pensais à l’accouchement, à ce moment où j’étais seule, si seule. Il savait que c’était ma phobie, la solitude… « Tu penses que tu peux revenir comme ça, alors que le plus dur est passé ? Ce n’est pas toi qui a fait des nuits blanches en craignant sans cesse qu’il ne respire plus, ou bien parce qu’il pleurait… ». Je marquais une pause, j’étais agressive, j’avais en moi une certaine rancœur qui était en train d’exploser. « J’étais seule ! Je n’avais personne pour me consoler, pour m’aider, pour m’épauler. J’avais certes toujours voulu être mère, mais je n’avais aucune idée de ce que c’était et de ce que cela impliquait ! ». Je manquais d’air, j’essayais de me calmer. « Swan, il s’appelle Swan… »
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Sujet: Re: (#inconnu) Tu m’as rencontré à un moment étrange de mon existence - LOUVE Jeu 27 Sep 2012, 19:38
“Tu m’as rencontré à un moment étrange de mon existence.”
« Tu vas me faire croire que ça t’intéresse maintenant ? » Oui bon d’accord il fallait que je m’y attende. Il ne manquerait plus qu’elle soit chaleureuse avec moi. Quatre ans ce sont écoulés et ce n’est pas comme-ci la dernière de nos conversations fut des plus amicale. Loin de là… J’ai était injuste avec elle, tellement injuste. Mais après ce qu’elle m’avait fait le jour de mon mariage je dois dire que Louve était devenue à mes yeux une ennemie intime. Elle a soufflé sur ma vie comme sur un château de carte, tout s’est écroulé avec son passage, tout s’est toujours écroulé après le passage de Louve. Je suis d’accord pour dire qu’elle n’avait pas tous les torts, mais pourquoi avoir attendu ce jour-là pour aller voir Iris ? Pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt si elle voulait vraiment tout lui déballer ? Je ne comprendrais jamais son attitude… Pas envers moi, après tout elle ne me devait rien. Mais pourquoi avoir fait ça à Iris ? Louve était mariée pourquoi je n’ai pas eu le droit à ce bonheur moi ? J’avais voulu tout arrêter depuis le départ, je savais que ce n’était pas possible. Mais Louve a toujours su trouver les mots qui me touchaient en plein cœur. Je n’ai jamais su lui dire non de peur de briser sa fragilité. Louve est comme une poupée de porcelaine qui vaudrait de l’or, on la manipule avec précaution, avec des gants de soie. Mais je n’ai jamais su trouver les bons mots avec la jolie brune, tout était trop bourru, trop droit, trop vrai. Je n’ai pas l’habitude d’adopter certaines manières pour parler à une femme. Iris a toujours était plus franche que moi. Elle me rentrait dedans sans que j’aie le temps d’ouvrir la bouche… Je n’ai jamais su faire la différence entre Louve est Iris. Pour moi elles étaient semblables, ce que je pouvais me permettre en parole avec l’une était valable pour l’autre. Mais là où Iris me disait d’aller me faire foutre, Louve me regardait avec des yeux tendres et empreints d’une certaine émotion. La différence était là.
Je secoue brièvement la tête comme pour me remettre les pieds sur terre. Elle se tenait devant moi, les yeux empreints d’une certaine impatience et surtout frissonnante. Je ne tombe vraiment pas au bon moment. Puis cette pluie battante donnerait la mort, même à la personne la plus robuste. Mais j’ai envie de lui parler, j’ai envie qu’elle me déverse à son tour à quel point elle me déteste pour ce que je lui avais fait endurer…Mais en même temps il faut être le dernier des abruties pour se pointer chez quelqu’un à huit heures du matin, comme-ci elle avait que ça à faire tenir une conversation avec moi… « Parce que tu crois que c’est aussi simple ?... » Sa réponse claque aussi fort que la foudre qui vient de s’abattre sur Bowen. Non je ne m’attends pas à ce que ce soit simple loin de là. Puis je ne suis pas magicien je n’efface pas quatre ans de vie d’un claquement de doigt. Je ne compte pas faire partie intégrante de la vie de mon « fils ». Je ne sais même pas si j’ai le droit de le nommer ainsi. Je veux juste apprendre à le connaitre, le voir grandir et évoluer. Je sais que c’est déjà beaucoup demander. Je ne mérite même pas qu’il connaisse mon existence, alors que quatre ans auparavant j’ai complétement rejeté la sienne… « Tu penses que tu peux revenir comme ça, alors que le plus dur est passé ? Ce n’est pas toi qui a fait des nuits blanches en craignant sans cesse qu’il ne respire plus, ou bien parce qu’il pleurait… » Elle fit une courte pause, mais alors que je m’apprête à ouvrir la bouche pour faire l’avocat du diable, voilà qu’elle se lance à nouveau dans d’autres reproches. « J’étais seule ! Je n’avais personne pour me consoler, pour m’aider, pour m’épauler. J’avais certes toujours voulu être mère, mais je n’avais aucune idée de ce que c’était et de ce que cela impliquait ! ». J’aurais aimé trouver les mots pour me défendre mais elle avait raison. Louve avait raison sur toute la ligne. Pendant tant d’années je me suis persuadé qu’elle était la cause de mes problèmes, alors que j’avais fait bien pire avec elle. Louve a juste mis un terme à mon idylle avec Iris, mais en l’écoutant parler je prends conscience que je l’ai totalement lâché. Alors que j’aurais dû prendre mes responsabilités, je l’ai traité en païenne avant de fuir… comme à mon habitude. Après tout elle n’est pas la vierge marie, cet enfant elle ne l’a pas fait seule… « Louve je suis désolé … » Est-ce que j’ai d’autres répliques aussi connes en stock ? Difficile de faire pire… Je prends une longue respiration alors que l’eau ruisselle sur mes joues. « J’ai était injuste avec toi, j’en suis conscient, je te demande pas de me pardonner, ni même de m’intégrer à sa vie ou à la tienne, je veux juste le connaitre. Quoi que je dise quoi que je fasse ça n’effacera jamais les quatre années passées. Je ne te dirais pas qu’aujourd’hui je suis là, car je n’y ai pas ma place, mais si tu as besoin de moi je veux juste que tu saches que tu peux venir frapper à ma porte Louve… »
« Swan, il s’appelle Swan… ». Je regarde un long moment le petit homme à travers la vitre de la voiture. Cygne… J’adore la symbolique de ce prénom, et il lui va si bien… Il a le visage aussi doux que celui de sa mère, la naïveté en plus… Je regarde Louve à nouveau empreint d’une certaine émotion que je ne serais vraiment définir. « Swan… Ça lui va si bien… Il te ressemble Louve, il a le même regard que toi. » Je la regarde fixant tant bien que mal un petit sourire sur mes lèvres que je réfrène rapidement. « Tu vas attraper froid, tu devrais y aller… On ne fait pas attendre un charmant jeune homme. » Je lui souris une nouvelle fois avant de m’engager sur les marches du perron, le visage de Louve hante déjà mes pensées. Je pense ne jamais l’avoir vu aussi fermé et triste. Je me déteste déjà d’en être en parti la cause…
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Sujet: Re: (#inconnu) Tu m’as rencontré à un moment étrange de mon existence - LOUVE Jeu 27 Sep 2012, 22:31
« Louve je suis désolé … ». Fatalement je m’attendais à ce genre de déclaration… Peut-être pas aujourd’hui, peut-être pas de cette façon, ni à cette heure. Je savais que cela arriverait un jour, mais j’avais toujours préféré me dire qu’il était partit loin. Je voyais dans ses yeux de la sincérité. Je baissais les yeux, je culpabilisais déjà de lui avoir craché ma haine au visage. Finalement, je n’avais jamais su bien me comporter avec lui. Je m’étais servie de lui pour me venger, je me suis finalement attachée à lui, j’ai gâché son mariage parce que je ne voulais pas qu’il m’abandonne et aujourd’hui je n’avais que ce que je méritais. Le solitude, c’était ce que je détestais le plus au monde, et ça avait été ma punition. Pendant quatre ans, j’ai mis ma vie entre parenthèses, j’ai tout simplement arrêté de vivre. Les hommes, je ne voulais plus en entendre parler, il m’aurait été difficile d’expliquer à ça à Swan. J’avais l’impression qu’il se donnait du courage. J’ai complètement gâché sa vie, et c’est lui qui vient s’excuser. Il avait toutes les raisons du monde de me laisser tomber quand je lui ai annoncé ma grossesse, et il a eu raison de le faire. Je pense que j’avais besoin d’une punition, pour mûrir, réfléchir. J’étais prise d’une envie de le consoler, mais je retiens cette idée aussitôt. Je ne pouvais pas, je ne pouvais plus, de peur de tout casser encore une fois. « J’ai été injuste avec toi, j’en suis conscient, je te demande pas de me pardonner, ni même de m’intégrer à sa vie ou à la tienne, je veux juste le connaitre. Quoi que je dise quoi que je fasse ça n’effacera jamais les quatre années passées. Je ne te dirais pas qu’aujourd’hui je suis là, car je n’y ai pas ma place, mais si tu as besoin de moi je veux juste que tu saches que tu peux venir frapper à ma porte Louve… ». Cette déclaration me fit frissonner, si j’étais affectée par toute cette histoire, il avait visiblement l’air de l’être aussi. J’étais tétaniser, le froid sans doute, ou alors le regard de Nuno. Cette fois c’était clair, je ne pouvais pas retenir mes larmes, et tant pis s’il s’en apercevait.
Je me souviens de ces neuf mois de grossesse. Il y a tout d’abord eu le premier mois, je n’avais aucun ventre, mais du retard dans mon cycle, puis j’ai vomi toutes mes tripes, et là, la sonnette d’alarme était lancée, j’étais enceinte. Le deuxième mois, j’ai essayé de tout dire à Nuno mais il m’a jeté. Ma descente aux enfers a alors commencé. « Il n'est pire douleur que le souvenir du bonheur au temps de l'infortune. » disait Dante dans La Divine Comédie. Sörel est parti en me regardant avec tristesse et dégout. Je ne l’avais jamais vu dans un tel état. Il était clair que je l’aimais, et probablement que je n’aimerais que lui. Si vous saviez à quel point je m’en voulais d’avoir été si égoïste, seulement Nuno me procurait une présence que Sörel ne me donnait plus. J’ai passé neuf mois à pleurer toutes les larmes de mon corps. A pleurer sur mon sort alors que je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. Pendant que j’étais perdue dans mes pensées, à me rappeler mes erreurs du passé, Nuno observait Swan dans la voiture. « Swan… Ça lui va si bien… Il te ressemble Louve, il a le même regard que toi. » Je n’avais jamais vraiment songé à ça. Pour moi, quand je regardais Swan, je ne voyais que lui. Son visage était ovale, les mêmes lèvres, les mêmes yeux bleus, les mêmes expressions. C’était son portrait craché. Ils me regardaient fixement tous les deux, l’un attendant gentiment dans la voiture, et l’autre abattu par cette rencontre. Je fixais Nuno à mon tour, mon regard était triste, et alors que j’allais ouvrir enfin la bouche, il me devança une nouvelle fois. « Tu vas attraper froid, tu devrais y aller… On ne fait pas attendre un charmant jeune homme. » Sa remarque me fit sourire, cela faisait bien longtemps. Je le regardais commencer à partir, mais quelque chose en moi voulait agir. Je lui attrapais le bras pour l’arrêter, comme si j’étais prise de remords. « Attends… ». Je le dévisageais, je cherchais son regard une dernière fois. Je voulais être sure… Je me mordais la lèvre inférieure. Je cherchais mes mots, je ne savais pas vraiment comment tourner cela.
Les secondes et les minutes passaient, j’avais toujours ma main autour de son poignet, mon regard triste et inquiet dans le sien. Il fallait que je me lance, sinon j’allais passer pour une idiote encore une fois. « Je… Ecoutes, je ne pense pas que je vais me rendre au bureau aujourd’hui… ». Il fallait que je fasse une pause, j’allais suffoquer sinon. Et puis mon courage allait me lâcher. Je pris une profonde inspiration. « Est-ce que tu veux venir avec nous ? Je vais déposer Swan à l’école, mais après… » Après quoi ? Qu’est-ce que j’étais en train de faire ? Cela ne pouvait pas être aussi simple, mais j’avais besoin de vider mon sac et il avait certainement besoin d’en savoir plus. Je reprenais. « Mais après si tu veux, on pourra revenir ici, et je répondrais à toutes les questions que tu te poses sur Swan, qu’en dis-tu ? »
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Sujet: Re: (#inconnu) Tu m’as rencontré à un moment étrange de mon existence - LOUVE Mar 02 Oct 2012, 15:34
“Tu m’as rencontré à un moment étrange de mon existence.”
En regardant ce petit par la vitre de la voiture, je me dis que Louve était faite pour ça. C’est vrai ce gamin à l’allure fière et ses yeux transpirent d’amour. Louve devait être une excellente mère je n’en doute pas un seul instant. Et étrangement je me dis qu’heureusement que je n’étais pas là. C’est vrai… J’aurais été un père si minable. Je ne sais pas moi-même si je suis un jour sortie de l’adolescence à voir mon parcours, alors comment un mec comme moi aurait pu élever un enfant ? Non vraiment je ne suis pas fait pour ça. C’est peut-être ça finalement qui m’a fait peur lorsque Louve m’a annoncé sa grossesse. Devoir élever un enfant, savoir que j’en aurais la responsabilité, alors que je n’étais moi-même pas responsable. Oui peut-être est-ce la peur qui m’a conduit à agir comme je l’ai fait avec elle. Je ne cherche pas d’excuse pour expliquer l’inexplicable, mais peut-être est-ce simplement ça. La peur. Mais voir ce petit garçon avec son air si innocent me fait quelque chose, je ne serais pas expliquer quoi très exactement, mais c’est un sentiment étrange, que je ne connais pas. Je ne me suis jamais imaginé père, pas même avec Iris, bien que ça aurait fini par s’imposer naturellement, c’était un peu la suite logique, après le mariage. Mais c’est une décision à murement réfléchir car il n’y a pas de retour en arrière possible. Après tout il s’agit pas de satisfaire une forme d’envie passagère, car derrière il faut pouvoir assumé. C’est ce que j’avais reproché, à tort à Louve… Satisfaire son besoin d’enfant sans avoir tout pris en compte. J’avais tort et j’en ai conscience aujourd’hui en voyant ce gamin à travers la vitre de la voiture.
De le regard de Louve je peux lire de la colère, mais surtout beaucoup de tristesse. Je ne dirais pas que c’est ma présence qui l’a met dans un tel état, mais pourtant je l’ai rarement vu ainsi. Quoi que l’on en dise Louve est une femme forte, fragile mais forte, imaginé le paradoxe. Mais c’est cette pudeur et cette fragilité qui m’a tout de suite attiré chez elle. Louve était tout le contraire d’Iris et c’est cette différence qui a fait qu’elle a pris une place ci importante dans ma vie. Je la regarde un instant puis fini par faire demi-tour, ce n’était vraiment pas une bonne idée de me présenter à sa porte. Je n’ai rien à faire là, je n’y ai même pas ma place. Alors que je commence à descendre les marche une main froide vient s’abattre sur mon bras et Louve qui lance rapidement « Attends… ». Je me retourne doucement un peu interloquer. Deux minutes plus tôt elle me vider son sac sur la tête, n’arrivant même plus à reprendre son souffle et voilà maintenant qu’elle me demande d’attendre. Alors que j’attends le coup de grâce, la jeune femme reprend la parole. « Je… Ecoutes, je ne pense pas que je vais me rendre au bureau aujourd’hui… » Je n’ai pas le temps d’enregistrer le contenue de l’information qu’elle m’en balance une autre « Est-ce que tu veux venir avec nous ? Je vais déposer Swan à l’école, mais après… » Si je veux aller avec eux conduire ce petit bonhomme à l’école. Bien sûr que oui. Mais j’avais l’impression de forcer la main à Louve. L’obliger à faire quelque chose qu’elle ne voulait pas. Je lui avais dit je ne veux pas m’immiscer dans sa vie, je ne me le permettrais pas. Pas après ce que je lui avais fait et la manière dont je l’avais chassé de ma vie. Mais d’un autre côté j’avais envie de connaitre mon fils… « Louve, je ne veux pas forcer la main, je… je veux dire que tu n’es pas obligée de faire ça pour moi. » Un faible sourire qui se voulait rassurant se glisse sur mon visage. J’en avais une envie folle, mais je ne voulais pas presser Louve et puis elle était loin de s’imaginer m’inclure dans sa journée en se levant ce matin, alors peut-être avait-elle prévue des choses plus urgentes. « Mais après si tu veux, on pourra revenir ici, et je répondrais à toutes les questions que tu te poses sur Swan, qu’en dis-tu ? » « Je pense que ce programme me conviens très bien… » Ca me paraissait simple, bien trop simple. Je me pointe chez-elle à huit heures du matin ruisselant de la tête aux pieds, sans but précis si ce n’est lui parler et voilà qu’elle accepte sans chercher à en discuter, sans me chasser comme je l’avais fait avec elle quelques années plus tôt, sans cris, sans même une gifle que je mérite pourtant amplement. Je ne sais trop quoi en pensé. J’attends, je me laisse guider… comme je l’ai toujours fait…
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Sujet: Re: (#inconnu) Tu m’as rencontré à un moment étrange de mon existence - LOUVE Mar 23 Oct 2012, 18:35
J’étais douée pour cacher mes émotions, mais là, il ne s’agissait plus seulement de moi, maintenant quoi que je fasse Swan y était impliqué. Il est la chair de ma chair, et toutes mes relations passées, présentes et futures ont des répercussions sur sa vie. Je n’aurais jamais pensé revoir Nuno de ma vie, je préférais penser qu’il avait quitté la ville, ou je ne sais quoi. En gros, c’était plus facile d’admettre pour moi qu’il avait disparu plutôt que de penser que je serais certainement un jour amenée à le revoir. Il ne tombait pas vraiment au bon moment. Comme à chaque fois, il tombait à un moment où ma vulnérabilité était au plus haut. Mon divorce s’éternisait tellement, je ne voulais tellement pas admettre la vérité. Je me voilais la face, comme toujours. C’est pourquoi j’avais ravalé ma colère, je n’étais pas d’humeur pour ça, mais attention ça ne veut pas dire que je lui fais une place dans ma vie ou que je le pardonne. Je veux juste qu’il soit tenu au courant de la vie de son fils, mais après cette discussion, j’espérais bien ne plus jamais le revoir. Je ne voulais pas qu’il brise le cœur de Swan et par la même occasion le mien à nouveau. J’avais envie qu’il se taise, je ne lui demandais pas de parler, seulement de me suivre. Je lui faisais un signe de la tête pour l’inviter à monter dans mon 4x4. Je sentais le regard anxieux de Swan dans mon dos, et je sentais la multitude de question qu’il se posait, mais pour une fois sa timidité prit le dessus, il ne décrocha aucune parole jusqu’à l’école. Le silence régnait dans la voiture comme si il s’agissait d’un jeu. Une fois devant l’école, je descendis de la voiture pour dire au revoir à mon petit bout de jeune homme. « Ne t’inquiètes pas mon ange, je dois discuter avec le monsieur, alors je pense que ce soir ce sera nanny qui viendra te chercher. Tu ne m’en veux pas ? ». Il ne voulait pas me décevoir, et il fit gentiment non de la tête mais je savais pertinemment qu'il aurait préféré savoir. Pas tout de suite, non.
A nouveau au volant, je ne savais pas trop quoi faire. Je regrettais déjà mes paroles. C’était comme si nous étions devenus deux inconnus alors que nous avions partagé tellement de choses. J’allumais la radio pour briser le silence, c’était la météo locale qui disait que les orages faisaient rage sur la région. Il n’y avait pas vraiment besoin d’être météorologue pour le deviner. J’essayais de me concentrer sur la route, la maison n’était pas très loin mais ça me semblait devenir éternité. J’étais amère, je sentais une boule dans ma gorge devenir de plus en plus importante. J’étais perdue au fin fond de mes pensées quand tout à coup le bruit d’un klaxon me fit sursauter. C’était un poids lourd arrivait pile poil en face de moi, sans m’en rendre compte j’avais changé de file, la pluie n’arrangeait pas du tout la visibilité. Mon cœur faisait des bonds énormes dans ma poitrine. Il fallait que je m’arrête. En un coup de volant, je me retrouvais au bord de la route. Je posais mon visage dans mes mains pour me rassurer. Je me tournais vers Nuno, je lui avais fait une sacrée peur, je n’avais même pas entendu ses cris… J’étais à bout de souffle. « Je… Je… » Non, aucun mot ne pouvait sortir.
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Sujet: Re: (#inconnu) Tu m’as rencontré à un moment étrange de mon existence - LOUVE
(#inconnu) Tu m’as rencontré à un moment étrange de mon existence - LOUVE