Les amis sont comme l'or : Ils sont rare & précieux ◮ Clarissa

Au moment d'entrer dans le métro, j'avais soudain eus la respiration coupée. L'air m'avait manqué et j'avais dû me tenir à la rambarde quand j'avais cru que le sol se dérobait sous mes pieds. Penser à entrer dans cet endroit réduit, alors que j'y passais plusieurs heures par jour, m'avait soudain parut infaisable, une peur bleue m'avait saisie. J'avais besoin d'air, de respirer l'air pur et plus calme du parc. Pourtant, je ne pouvais me résoudre à retourner sur mes pas, je voulais absolument avoir le coeur net sur cette histoire. Lentement, mais en respirant de mieux au mieux au fur et à mesure que je m'éloignais de la bouche d'égout, je respirai de mieux en mieux, et pu prendre un rythme de marche normal. Je contournais un square pour prendre une des petites entrées latérales, menant vers le place de la ville. Beaucoup d'enfants jouaient pour le moment. Un léger sourire s'étira sur mon visage alors que je les regardais. Ils étaient jeunes, insouciants, ne comprenant sans doute pas les horreurs que nous vivions en ce moment. Je les enviais, et essayait de me rappeler ce que je vivais quand j'avais leur âge. Liberté. Pour les plus âgés, je dansais déjà. Je me rappelle, quand j'avais fais mes premiers cours, j'étais si excitée et si appliquée à la fois. J'aurais voulu retourner en arrière, à mes cinq, six ans. Avoir pour seul soucis mes chaussons troués, un retard à l'école... Tout semblait si loin désormais, si irréel. Et encore, je ne savais pas jusqu'à quel point mon futur allait se dramatiser. Au point de m'amener à la mort, ou très proche, trop proche. Mon regard s'arrêta sur un petit garçon, d'environ 5 ans. Il semblait si heureux, si plein de vie. Un instant, je me demandais si j'aurais moi même des enfants, un jour. Je n'y avais jamais vraiment pensé... Bien sur, comme tout le monde, c'était dans mes projets futurs, mais pas tout de suite, pas avant un certain temps. C'était à des années lumières de moi. Mais d'un coup, cela venait me mettre mal à l'aise. Je chassais cette idée de mes pensées, avant de reprendre mon chemin. Je voulais rembobiner le film de ma vie. Effacer les cinq dernières années de ma vie. Impossible, bien entendu. Il me fallait composer avec la réalité. Mais voilà; la réalité allait devenir un film d'horreur. Une silhouette bien familière traversa mon champ de vision.  

« ▬ Clarissa ? »

Dis-je pour m’assurer qu’il s’agissait bien de la personne que j'avais connu chez moi. Enfin, j'en n'étais déjà certaine puisque –même de dos– j'étais capable de la reconnaître entre mille.

« ▬ Qu’est-ce que tu fais ici ma belle ? »

Je déposa mes mains sur mes hanches. Certes, je n'étais pas la mieux placé pour lui faire la morale. Mais j'étais vraiment heureuse de la revoir.



+ Désolé ces vraiment pas super :lachlan: .