La guerre des Parrish | Juliet & Vicky

Comme très souvent les week-ends, Juliet passait chez ses parents pour passer un peu de temps avec eux et souffler un peu de la routine de la semaine et également pour s'éloigner un peu de ses colocs. Certes, la colocation se passait plutôt bien et Juliet aimait ne pas se retrouver seule, mais elle trouvait aussi important de parfois prendre un peu ses distances, ce qui pouvait parfois éviter quelques conflits. On était donc un samedi en fin de matinée et Juliet se rendait à la maison familiale des Parrish puisqu'elle devait déjeuner chez ses parents.
Elle était arrivée sur le seuil de la porte d'entrée et elle entendait déjà les cris de sa mère et sa soeur, qui, comme  souvent depuis peu, ne pouvaient se voir sans que cela finisse en dispute, jusqu'à ce que l'une d'entre elle tourne les talons, vexée et énervée. Bien entendu, il s'agissait souvent de Victoria.

Tout en soufflant fortement, déjà agacée par la situation, Juliet franchit la porte d'entrée et se trouva nez à nez avec sa soeur qui, énervée, était sur le point de partir.

C'est bon, tu as fini ta crise d'ado rebelle Victoria? On vous entend hurler de la rue.

Juliet regarda sa soeur en levant les yeux au ciel et soupira. Elle avança alors dans le salon, déposa un baiser sur la joue de sa mère et s'installa dans le canapé, les bras croisés regardant les deux autres Parrish présentes d'un regard agacé.

L'ambiance s'annonçait hautement électrique chez les Parrish... Comme souvent depuis quelques temps. Victoria était sur les nerfs, leur mère aussi et dans ce cas là Juliet aussi. Elle avait eu une longue semaine, rythmée par de nombreux examens et donc beaucoup de stress et elle avait alors les nerfs à fleur de peau. Elle était passée chez ses parents pour le week-end afin de se "ressourcer" et de profiter du calme, parce que la vie en coloc est chouette, mais de là à dire qu'elle était calme... pas toujours. Mais évidemment Victoria qui était maintenant revenue s'installer dans la maison familiale, avait réussir à tuer son plan détente.

Juliet expliqua alors à sa soeur qu'elle en avait assez de cette situation, de ces crises permanentes et qu'entendre sa mère et sa soeur hurler du bout de la rue ne lui donnait pas envie de rentrer. Ahurie, Victoria demanda à sa soeur de quoi elle se mêlait. Ah c'était la meilleure. Juliet regarda alors Victoria, fronçant les sourcils, étonnée par la question de sa soeur.

-"De quoi je me mêle"?! Mais de ce qui me regarde Victoria. Tu me demandes ce qu'il me prend, je te l'explique. Et tu crois que ça ne concerne que toi ces crises permanentes peut-être? Non, toute la famille les subit, alors ne me dis pas "de quoi je me mêle". Tu crois que t'es toute seule dans ton petit malheur avec tout le monde contre toi? Mais ouvre un peu les yeux, et arrête de te regarder le nombril. Moi j'ai rien demandé et pourtant je subis tout le temps vos prises de tête. Alors t'es pas la seule à en avoir marre. J'ai pas le droit de le dire? Faut que je te dise que je trouve ça génial peut-être?  

Juliet commençait à être à bout.Elle ponctua sa phrase par un long soupir. Elle était réellement agacée par toute cette situation, et c'était vrai, elle n'avait strictement rien demandé elle. Elle n'avait jamais prononcé un mot sur Donovan. Elle n'avait rien contre lui après tout. Pour le moment, elle en voulait à sa soeur, car pour elle, c'était elle la raison de la mauvaise humeur et des tensions présentes dans la famille Parrish. Pour une fois que Juliet existait aux yeux de ses parents en tant qu'elle-même et non pas par soeur et alors que Juliet pensait être plus ou moins tranquille, l'ambiance était médiocre. Ras le bol. C'était tout ce qu'elle pensait.

Juliet avait encore rétorqué de façon assez blessante envers sa soeur, qui, celle-ci rétorqua par un rire jaune, chose qui fit sortir Juliet de ses gonds. Elle demanda à sa petite soeur si elle s'entendait parler et ce qu'elle avait donc à assumer. Elle la fixait du regard, les bras croisés. Juliet, furieuse, décida de lâcher l'affaire afin de ne pas dire des choses qu'elle regretterait plus tard.

-Rien, continue Victoria, t'as raison. T'es la meilleure, chérie, ne t'inquiètes pas.

L'air ironique et le fait de ne pas répondre à la question allait certainement faire bouillonner Victoria. Mais Juliet en avait assez de cette conversation et elle espérait juste que Victoria se déciderait à lâcher l'affaire elle aussi. Elle n'y croyait pas vraiment malheureusement... Et elle commença à sortir de la pièce, s'arrêta dans le couloir où elle fouillait dans son sac, prit son téléphone et elle consulta ses messages.

A bout de nerfs, Juliet savait qu'elle n'aurait pas dû parler à sa sœur de cette façon. Elle avait été trop loin, puérile et stupide. Mais Juliet est une personne impulsive, alors elle s'emporte (trop) vite et finit parfois prar regretter ses propos qui dépassaient alors sa pensée. Elle décida donc de quitter le salon afin de se retrouver au calme. Elle s'arrêta alors dans le couloir et consulta ses messages. Alors qu'elle répondait à un sms d'Alex, elle remarqua que Victoria se tenait maintenant à côté d'elle. Juliet ne leva pas le nez mais entendit sa sœur s'adresser à elle. Elle lui proposait de venir faire un tour. Visiblement, elle avait elle aussi décidé de lâcher l'affaire et parler maintenant calmement. Juliet fut surprise par la proposition de Victoria. Et évidemment elle ne comptait pas accepter...

J'ai pas vraiment envie... lui dit-elle alors en la regardant. C'est vrai après tout, après ce qu'elles venaient de se dire, Juliet ne se voyait pas vraiment prétendre comme si rien ne s'était passé et aller se promener avec sa sœur. Même si après tout, elle aimait passer du temps avec sa sœur, et ce autrement qu'en se hurlant l'une sur l'autre comme elles venaient de le faire. Cependant, Victoria continua de regarder sa petite sœur, lui demandant poliment et calmement d'accepter sa proposition. Juliet fut alors attendrie par le regard de sa sœur et le fait qu'elle insista pour passer du temps avec elle. Juliet hésita encore un peu. Puis, elle mit son portable dans son sac et le plaça dans le creux de son coude et regarda sa grande sœur.

Bon, d'accord. Qu'est-ce-que tu veux faire ?

Juliet, légèrement adoucie mais toujours un peu froide, regardait sa sœur dans les yeux, attendant le programme.

Bien évidemment, Juliet avait commencé par refuser la proposition de sa sœur. Mauvais caractère quand tu nous tiens... Mais elle venait de parler de façon assez féroce à sa sœur, pour ne pas dire qu'elle s'était même défoulée sur elle, presque sans raison et argument. Juliet était impulsive, lorsqu'elle était à bout, elle pouvait dire tout et n'importe quoi, en hurlant un peu dans tous les sens. Et le problème dans la famille Parrish était que mère et filles avaient toutes ce trait de caractère, alors forcément les cris et les disputes futiles n'étaient pas rares dans la maison. Mais puisqu'elles avaient toutes ce même caractère, cela signifait qu'elles se comprenaient aussi. Juliet savait qu'elle dépassait parfois les limites et donc si cela arrivait à Victoria, Juliet savait que Victoria ne pensait certainement pas tout ce qu'elle disait. Mais c'était surtout l'inversement. Plus âgée, Victoria était bien plus mature que Juliet, mais avait longtemps été comme elle. C'était donc pour cela qu'elle faisait preuve d'une grande compréhension. Juliet en était heureuse, mais se sentait alors deux fois plus ingrate envers sa grande sœur. Comme Victoria faisait encore preuve de gentillesse envers elle en insistant qu'elles aillent faire un tour ensemble, Juliet accepta. Un air calme, doux et compréhensible il n'en fallait pas vraiment plus pour faire craquer Juliet finalement. Elle hésita donc quelques secondes et décida de partir avec sa sœur. Elle n'aimait pas ce climat hostile entre Victoria et elle, même si pour le coup, elle en était plus que responsable... Elle lui demanda alors un peu plus de précision sur le programme mais n'en obtint pas plus... Victoria se contenta d'un « on va faire un tour ».

J'aime ton sens de la précision Parrish... Mais juste pour info... je vais sortir indemne de notre petit tour?

Elle avait un peu peur que Victoria soit malgré tout un peu tendue et qu'elle prenne sa remarque comme une énième attaque. Mais elle comptait sur le sens de l'humour de sa sœur. Juliet, maladroite -comme toujours- essayait de détendre un peu l'ambiance. Elle demanda donc cela tout en prenant son sac et en suivant Victoria qui se dirigeait vers son cabriolet garée devant la maison. Elle monta dans la voiture, Victoria était installée au volant et les deux sœurs se mirent en route. L'ambiance était tout de même encore froid voire glaciale. Victoria eut donc la très bonne idée de mettre de la musique pour combler le vide. Juliet, les cheveux au vent, accoudée sur le bord de la fenêtre chantonnait légèrement et s'arrêta lorsqu'elle se rendit compte que Victoria, arrêtée à un feu rouge, se mit à prendre la parole. Juliet détacha donc son regard du paysage et le posa attentivement sur son aînée. Oh non, moment émotion... chose avec laquelle Juliet n'était vraiment vraiment pas douée. Une handicapée des sentiments cette petite blonde. Elle fut cependant touchée et même un peu blessée par les propos de Victoria. Non, Juliet ne considérait pas Victoria comme une étrangère loin de là. Elle adorait sa sœur, plus que tout. Elle avait même une sorte d'admiration pour elle. Mais le fait qu'elle ait toujours été dans son ombre, avait un peu rendu leur relation complexe. Juliet adorait sa sœur certes, mais elle avait toujours voulu existé par elle-même et non par sa sœur. Alors forcément avec les conflits qui étaient nés, Juliet avait un peu profité de la situation. Elle existait enfin pour ses parents et Juliet appréciait beaucoup ce sentiment, elle l'avait voulu depuis des années et des années. Alors forcément, inconsciemment peut être, Juliet avait envie que sa sœur voit ce que cela faisait de se retrouver le vilain petit canard de la famille, pour changer. Et puis, Juliet était agacée de toutes ces disputes et elle rejetait la faute sur Victoria. Elle comprenait ses choix mais elle aurait aimé que tout se passe dans la paix et la sérénité... Sacré rêve, très peu réalisable chez les Parrish. Mais malgré tout ça, Juliet adorait toujours autant sa sœur. Elle regrettait de ne pas passer autant de temps avec elle, leur complicité de gamines lui manquait énormément. Et alors qu'elle réfléchissait à tout ça, elle ne savait pas quoi répondre à Victoria. Elle la regardait, mal à l'aise, elle avait honte de faire ressentir ce genre de choses à sa sœur. Elle se sentait presque comme un monstre. Embarassée, elle détourna son regard de sa sœur et elle regardait ses propres mains, qu'elle tordait dans tous les sens.

Non... non, c'est pas ça. Pas du tout même. Mais... j'en ai juste marre de cette situation, des crises permanentes.. Et là j'ai eu quelques semaines difficiles, je suis fatiguée, stressée alors j'ai explosé. Je sais, je suis allée trop loin... Mais...

Elle prit alors une grande respiration et décida de s'ouvrir un peu à sa sœur, c'était sa sœur après tout elle pouvait tout lui dire. Et visiblement, elle avait besoin d'être rassurée.

Mais... tu me manques aussi. Enfin, notre relation d'avant, comme quand on était petites, complices et quand nos disputes ne duraient pas plus de 5 minutes. Je sais que c'est en grande partie à cause de moi si c'est comme ça, mais voilà. Donc ne dis pas, que je te considère comme une étrangère Victoria.

Alors là, Juliet avait fait un effort monstre et elle espérait que Victoria s'en rendait compte. Juliet avait été sincère et du coup en était terriblement mal à l'aise. Elle avait le regard dans le vide, les doigts entremêlés qu'elle tordait dans tous les sens et elle jetait quelques coups d'oeil vers le feu afin de voir quand il allait repasser au vert, comme si elle pensait que la conversation s'arrêterait au redémarrage de la voiture. Comme si ce moment n'était qu'une pause dans le temps normal et qu'elle n'aurait plus à se reconfier de la sorte sur ses sentiments envers sa sœur et la relation complexe qui existait entre elles.

Face à la détresse et la tristesse de sa sœur, Juliet avait pris sur elle, et avait confié à sa sœur qu'elle lui manquait, que la situation actuelle ne lui plaisait pas plus qu'à elle, et qu'elle aurait aimé retrouver la relation qu'elles avaient lorsqu'elles étaient enfants. Mal à l'aise, Juliet avait été très sincère et espérait que sa sœur s'en rendait compte. Juliet s'était également excusée auprès de sa grande sœur, elle savait qu'elle avait dépassé les bornes, notamment à cause de son état de fatigue de stress. En effet, cette semaine encore Juliet avait enchaîné les examens et elle finissait alors ce genre de semaines dans un état assez pitoyable, les nerfs à fleur de peau ce qui ne la rendait pas toujours très facile à vivre.

Apparemment, Victoria avait plus entendu cette partie de la confidence de Juliet puisqu'elle réagit aussitôt à cela et non au fait que Juliet lui avait dit que Victoria lui manquait... Puisqu'elle ne l'avait écouté que d'une oreille Juliet se demandait si Victoria avait réellement entendu sa réponse ou si, voyant que sa sœur était embarrassée, elle avait préféré changer de sujet. Finalement, cela n'embêtait pas Juliet plus que ça, elle trouvait qu'elle en avait dit assez, elle n'aimait pas vraiment s'étendre sur ses sentiments... Mais la réaction de Victoria par rapport au fait que Juliet soit fatiguée et stressée surprit -quoi que peu- Juliet.  Victoria avait toujours eu un comportement très maternel envers Juliet. Juliet pouvait apprécier ce comportement comme parfois ne pas pouvoir le supporter. Victoria demanda donc à Juliet si elle travaillait beaucoup en ce moment, lui conseilla de se reposer, et demanda alors si elle n'arrivait pas à se reposer à cause de son coloc, Aidan. Juliet la regarda alors avec de grands yeux écarquillés, trouvant la question de Victoria par rapport à Aidan complètement absurde et tirée par les cheveux.

Oui, j'ai eu une longue semaine d'examens... Et je me suis pas reposée, j'avais pas le temps, il fallait que je révise, jour et nuit...

Du Juliet tout typique, grande stressée et perfectionniste, elle travaillait énormément pour réussir ses études. Elle voulait être la meilleure et donc se donnait les moyens d'y arriver. En période d'examens elle augmentait encore plus sa quantité de travail -chose quasi impossible pensaient les autres- et ne dormait pas. De toutes façons, en période d'examens elle n'arrivait pas à dormir, elle était obsédée par ses examens et ne pouvaient pas fermer l'oeil de la nuit, elle devait tout relire encore et encore.

Et non, ce n'est pas mon coloc, ou même mes autres colocs qui m'empêchent de me reposer. Je ne vis pas avec des sauvages ou je ne sais ce à quoi tu les assimiles.. ? On s'entend tous bien. Enfin, il y a une nouvelle que je suis moyennement heureuse de voir enfin... bon, c'est pas important, mais tout ça pour te dire qu'aucun d'eux ne m'empêche de me reposer.

La vie à la coloc était plutôt agréable. L'ambiance y était bonne, et Aidan, Juliet et Emily s'entendaient tous les trois très bien. Ils savaient tous respecter l'intimité de chacun et aucun ne causait de souci. De plus, Juliet travaillait très souvent à la BU, son deuxième chez soi, et donc elle n'était jamais dérangée lorsqu'elle travaillait, même quand elle se trouvait dans sa chambre. Et puis, Juliet était heureuse d'avoir quitté la maison familiale, elle vivait pleinement sa vie d'étudiante et se sentait alors un peu plus indépendante, bien qu'elle ne l'était pas du point de vue financier. Tout en parlant de ses colocataires à sa sœur, Juliet avait commencé à s'aventurer sur un terrain glissant. « La personne qu'elle n'était que moyennement heureuse de voir » était Charlie, la « femme » d'Aidan. Enfin, sa fausse femme, il l'avait épousé à Vegas et avait l'intention de faire valider leur mariage en Australie pour qu'elle puisse vivre ici, à Bowen. Aidan avait raconté la vérité à Juliet et Emily sur leur petite comédie, mais Juliet désapprouvait complètement cette idée et voyait tout ceci d'un très mauvais œil. Mais elle ne pouvait rien dire à sa sœur, alors elle espérait que celle-ci n'en demanderait pas plus...

Victoria ajouta alors qu'elle n'aimait pas Aidan, qu'elle ne le sentait pas. Juliet était bien au courant et soupira en entendant alors ces paroles. Juliet appréciait Aidan, certes il était peut être un peu spécial et n'avait pas un passé très brillant mais Juliet ne le jugeait pas de ce point de vue, ils s'entendaient bien, c'était le plus important. Après son soupir, Juliet tourna alors la tête vers sa sœur.

Oui, je sais Victoria, tu me l'as assez dit. Mais qu'est-ce-que tu as contre lui au juste ? Moi je vis avec et honnêtement j'ai pas de soucis avec lui.

Juliet pouffait doucement de rire en entendant le petit discours maternel de Victoria envers ses relations, sa coloc et surtout Aidan. Oui bon, Aidan n'avait pas le passé le plus clair certes, Juliet en était bien consciente, mais elle partait du principe que tout le monde avait le droit de faire des erreurs. Enfin, quand elle en avait envie. Car, par exemple, l'histoire du faux-mariage d'Aidan -justement- était une erreur qu'elle avait du mal à oublier et prendre à la légère. Mais de toutes façons, elle ne devait pas parler de ce sujet, c'était un secret d'Etat. Mais Juliet rit encore plus fort lorsque sa sœur lui dit qu'elle « avait l'air de bien l'aimer cet Aidan » tout en observant sa petite sœur afin de savoir sa réaction. Juliet regarda sa sœur en haussant un sourcil.

Ca veut dire quoi ça ? Ne te fais pas d'idées, c'est un ami, c'est tout. lui rétorqua-t-elle alors sérieusement. Et elle était persuadée de ne pas mentir. Aidan était un de ses amis, point barre. Oui elle l'aimait bien, mais comme un ami. Ou du moins, c'est ce dont elle se persuadait. Elle ne se posait pas de question sur leur relation, mais le fait de ne pas avoir eu de ses nouvelles durant tout l'été ne lui avait vraiment pas fait plaisir, elle avait été vexée. Et quand elle avait appris à son retour qu'il était « marié » cela avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Maintenant la petite femme d'Aidan vivait avec eux dans la coloc, et cela n'était pas forcément du goût de Juliet, alors elle prenait sur elle, et essayait de supporter la situation.

Malgré tout, Victoria ne put s'empêcher de donner son avis sur Aidan. Juliet fronça en secouant la tête de droite à gauche en entendant les commentaires de Victoria.
Arrogant ? Il est pas arrogant... Enfin, tu l'aimes pas je sais, mais tu le connais pas. Moi je m'entends bien avec lui, c'est tout. Juliet ne comptait pas s'attarder longtemps sur le cas Aidan. Victoria lui avait assez souvent répété qu'elle ne l'appréciait pas. Mais Juliet -telle une Parrish typique- était têtue et n'en faisait qu'à sa tête, tant pis si sa sœur voyait d'un mauvais œil son amitié avec Aidan, Juliet ne changerait rien. Et Victoria le savait également, elle était pareil après tout : pour preuve sa relation avec Donovan.

Juliet détourna alors son regard sur le paysage, cherchant de deviner où sa sœur pouvait bien l'emmener. Elles allaient visiblement en direction du centre ville, mais cela n'en disait pas encore bien long pour Juliet. Elle regarda sa sœur à nouveau.

Tu veux toujours pas me dire où on me va je suppose ? lui demanda-t-elle avec un petit sourire en coin. Elle se doutait bien que la réponse serait non, mais bon, elle tentait toujours sa chance. Et ce petit sourire en coin faisait souvent des merveilles.


[Heeeeeey ! Désolée, je suis ENFIN dispo pour répondre, j'ai dû faire rapide par contre. Mais je suis toujours là ♥♥]