run, baby, run (anne)

Une après-midi en bonne compagnie.

Une belle journée s'annonçait. Pour une fois la météo ne s'était pas plantée sur le fait que le soleil serait bien présent. Le soleil me ferait le plus grand bien, quoi de mieux pour tout de suite se porter encore mieux. Au lieu de rester traîner à la maison, pourquoi ne pas aller se balader sur l'avenue principale et résister à la tentation que toutes les boutiques nous offraient. Bien que je n'étais pas une accroc au shopping, le simple fait de s'acheter un petit top ou un short, de se faire plaisir, quoi, ça fait toujours plaisir. Ou bien pourquoi ne pas aller se dégourdir les jambes en allant faire un jogging au bord de la plage avec de la musique entraînante sur les oreilles ? J'enfila un short en jean, et un débardeur, puis décida qu'avec cette chaleur il valait les mieux les attachés, je pris un élastique et attacha mes cheveux en chignon un peu n'importe quoi. Je pris mon téléphone dans mon sac d'une main, et laissant tout le reste à la maison pour ne pas être tentée de faire un détour vers les boutiques, je troqua mon porte-feuille pour mes écouteurs que j'enfonça dans une de mes poches, et une bouteille d'eau. J'avala un chewing-gum à la cerise avant de quitter mon appartement, mes préférés, en claquant la porte derrière moi. J'attendais l'ascenseur qui mettait toujours un temps fou à arriver, et appuyer plusieurs sur le bouton de l'ascenseur ne le faisait pas arriver tout de suite bien que c'était une habitude que j'avais toujours. Je décida finalement de prendre l'escalier, j'ai toujours préféré les monter plutôt que de les descendre. Une fois la porte d'entrée de mon bâtiment poussée, le soleil ne se fit pas attendre pour venir frapper contre ma peau, cette sensation, je l'adorais.

Je n'allais pas prendre le bus pour rejoindre l'avenue principale, avec cette chaleur, les bus étaient bondés, je me voyais vraiment très mal être dedans. Le trajet n'était pas long et marcher faisait le plus grand bien. Je sortis une paire de lunettes de soleil de mon sac et les passa sur mes yeux. Je trouve toujours que porter des lunettes que soleil alors qu'il ne fait pas chaud, donne un petit côté vantard alors là il fait chaud, je sors les lunettes. Un gars sur le côté vendait sous un kiosque des glaces italiennes et des barbes à papa, la gourmandise prit le dessus et je me paya une glace, le seul billet qui se trouvait être en ma possession n'y resta plus très longtemps. Environ cinq ou dix minutes plus tard, la glace n'était plus là, je me trouvais juste en face de la plage et du magnifique air marin. J'étais à présent sur le sable chaud, les écouteurs sur les oreilles et une bouteille d'eau à la main. Je commença et m'élançais le long de la plage quand j'aperçue au loin une crinière blonde qui m'était familière, je m'approcha de cette-dernière. Ne surtout pas lui sauter dessus, parce que si c'était pas elle ...Une fois à son niveau, je lui adressa la parole. « Alors, on fait un petit jogging ou on est venu faire bronzette ? »

Vêtu d’un jogging noir et vert près du corps et pantacourt, j’avais décidé de faire ma séance de jogging plus tôt que d’ordinaire. Je venais juste de sortir d’une séance avec Aidan et je me sentais soudainement tellement frustrée. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi je me sentais incroyablement tendu et frustrée après son départ – tu refuses surtout de le reconnaître – Oui car cela n’est pas ça. – Ce qui est marrant c’est que tu refuses de reconnaître comme si tu avais peur que quelqu’un puisse lire dans ton esprit – mais fermes-là sans déconner. Direction donc la plage pour me défouler. Courir dans le sable avait toujours tendance à me fatiguer beaucoup plus et j’en avais incroyablement besoin. Baladeur accroché à mon bras, j’ai relevé mes cheveux en une queue de cheval haute. Le soleil table particulièrement et au file des minutes que je cours, je sens ma sueur perler. Heureusement, mes yeux se trouvent être protéger par des lunettes de soleil. Je n’aurais jamais imaginé voir le soleil taper aussi dure à cette heure de la journée. Mais cette violence physique me fait du bien, c’est la seule chose que je constate. J’ai besoin de cela.

« Alors, on fait un petit jogging ou on est venu faire bronzette ? » Je n’avais pas senti cette présence s’approcher de moi et je retirai immédiatement mes écouteurs de mes oreilles. On entendait encore la musique à fond que j’écoutais pour éviter de penser. Je me sentais ridicule car je savais que ce n’était pas bien d’écouter de la musique comme une dégénérée. Quoi qu’il en soit et bien que je n’avais entendu que la dernière partie de la phrase, je mettais arrêter et je sourais, toute joviale. J’étais heureuse de pouvoir voir Silver. Cela faisait quelques jours que je ne lui avais pas parler et au final, parler, je crois que c’est ce dont j’avais besoin de faire. J’avais besoin d’un psy à moi et je l’avais, au fil du temps, trouver en la personne de Silver. J’aimais parler de tout et de rien avec elle. Nous étions capable d’avoir des discussions particulièrement graves comme sans le moindre intérêt. C’est ce que j’aimais dans notre amitié, les différents degrés de complicité. « Non, je faisais un jogging, j’ai besoin de me défouler, ma frustation atteint des sommets en ce moment, c’est une horreur et courir est la seule chose qui me calme. Et toi ? d’après ce que je vois, tu fais de la bronzette toi aussi. » dis-je en rigolant.