we've got holes in our lives but we carry on. (+ noël)

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Sometimes it seems you gain less than you lose. ▬ Je reposai mon téléphone en soupirant. Toujours rien. J’avais beau appeler Noël plusieurs fois par jour, laisser des messages sur sa boite vocale et le bombarder de textos, il ne répondait pas. Cela faisait un petit moment que je n’avais aucune nouvelle et cela commençait sérieusement à m’inquiéter. Faire le mort aussi longtemps ne lui ressemblait pas. Avec le temps, ces stupides fiançailles forcées nous avaient rapprochés au point que nous nous parlions tous les jours, que ce soit par téléphone, par texto ou face à face. Ne plus avoir aucune nouvelle du jour au lendemain était assez bizarre, surtout après notre dernier rendez-vous. Outre le fait qu’il m’ait gentiment fait comprendre que ma compagnie n'était pas vraiment plaisante, il m’avait aussi appris que son père était mêlé à une sale affaire. Et il avait l’air profondément dévasté. Le savoir dans cet état ne faisait qu’augmenter mon anxiété. J’avais peur qu’il ait fait une connerie. J’ignorais quoi, mais il avait bien été capable d’aller voir mon père pour essayer d’annuler notre mariage alors… Plus rien ne m’étonnait venant de Noël Wanderbrooke. Et puisqu’il ne répondait pas à mes coups de téléphone, je devais m’assurer par moi-même qu’il allait bien. Nous étions amis, je me souciais de lui, rien de plus normal. Et même s’il m’avait blessée en refusant plus ou moins habilement de passer la soirée avec moi, je ne lui en tenais pas rigueur. Enfin si, mais l’inquiétude prenait le dessus sur la rancœur et je me devais de lui montrer que j’étais là s’il avait besoin de moi.

Après avoir pris mon sac et une veste que j’enfilais en vitesse en sortant de chez moi, je me rendis jusqu’à chez Noël. Une fois sur le seuil de sa porte, j’inspirais un bon coup pour me donner du courage. J’ignorais s’il était là mais très honnêtement, j’appréhendais de me retrouver en face de lui. Ce qui était assez étrange puisque c’était moi qui avais tenu à me rendre jusqu’ici pour le voir… Mais j’avais eu le temps de penser sur le chemin et plus j’avançais, plus je me disais que c’était une mauvaise idée. J’étais vraiment complexe, par moment… Rester ? Partir ? Essayer de l’appeler pour voir s’il était là ? J’étais complètement paumée. Pour m’empêcher de me torturer l’esprit plus longtemps, j’appuyais sur la sonnette. Un bruit strident retentit jusqu’à mes oreilles et j’attendis patiemment que quelqu’un vienne ouvrir. Mais rien. J’appuyais donc à nouveau, plusieurs fois de suite, pour signaler une fois de plus que je poireautais devant la porte. S’il était là, je savais qu’il serait certainement agacé de me voir insister à ce point, mais je voulais des réponses. Après une bonne minute passée à appuyer inlassablement sur la sonnette sans obtenir aucune réponse, je décidais d’essayer d’entrer. On se voyait tellement souvent que j’avais pris l’habitude de sonner et d’entrer sans attendre qu’il m’ouvre la porte. Baissant lentement la poignée de la porte, j’avançais finalement dans l’entrée en annonçant ma présence. La maison avait l’air plutôt calme mais je supposais qu’il était là, puisque la porte était ouverte. « Noël ? T’es là ? » Je pénétrais finalement dans le salon et remarquait malgré moi de nouvelles affaires. Un gilet, un sac, quelques trucs qui traînaient par-ci, par-là. Des affaires de filles en somme. Laisser une fille squatter chez lui ne lui ressemblait pas vraiment. Sauf avec... Hendley. Évidemment. C’était sûrement pour cela qu’il ne donnait plus de nouvelles. Ils avaient sans doute fini par se rapprocher et forcément, je n’avais plus aucun intérêt pour lui. En y réfléchissant bien, je n’étais même pas sûre d’en avoir déjà eu… Je devais une sorte de passe-temps, un bouche-trou qui lui tenait compagnie en attendant que sa merveilleuse copine revienne. Aouch. S’en rendre compte faisait plutôt mal. Alors que je retournais dans l’entrée, décidée à repartir aussi vite que j’étais venue, je tombais nez-à-nez avec Noël. Foutu hasard à la con. Les yeux plantés dans les siens, je me retrouvais complètement muette, incapable de bouger. « Salut… », dis-je doucement après quelques secondes de silence. Je n’étais plus très sûre d’avoir envie de lui parler. Il avait l’air d’aller bien, c’était le principal. « J’étais venue pour voir si tu allais bien et visiblement c’est le cas alors… Voilà. Je ne vais pas t'embêter plus longtemps, t'as sûrement mieux à faire. » J’esquissais un petit sourire qui devait probablement sonner faux. J'avais compris le message, il ne répondait pas parce qu'il n'avait pas envie de me parler et même si j'avais du mal à comprendre, c'était son droit.

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Maybelle & Noël

∞ We've got holes in our lives but we carry on. ." ;

Je regardais mon téléphone à nouveau car ce n'était pas la première fois qu'il sonnait. Je ne fis pas surpris en voyant le prénom de Maybelle s'afficher. Encore un appel entrant de sapart, ne voyait-elle pas que je n'allais pas répondre de si tôt ? Enfin je devrais songer à le faire parce qu'elle pouvait avoir plein de raison pour s'inquiéter… À chaque fois que mon portable sonnait, mon coeur se serrait, et j'avais peur. Pourquoi peur ? Parce que j'arrivais pas à comprendre pour elle ne lâchait pas l'affaire. Après tout, plus rien ne nous obliger à nous voir pour le moment, et sans doute que j'avais vraiment besoin de passer à autre chose, de respirer un peu. Comme ci j'avais passé trop de temps avec elle, pas que ce soit déplaisant, pas que je ne l'apprécie plus, mais toute cette histoire m'avait étouffé et je ne savais plus trop quoi penser de ma relation avec Maybelle. Fallait pas se mentir, nous nous étions embrassé à plusieurs reprises sans que nos parents soient là pour assister à ce spectacle de bon comédien. Non, on s'était embrassé sans jouer, c'était ça qui était flippant dans l'histoire. Je m'étais dis qu'à force de la fréquenter, je ne me posais plus de question, et inconsciemment je tentais de l'embrasser parce qu'après tout nous nous marierons un jour ou l'autre. Alors oui je l'avais embrassé de mon plein gré, mais en même temps, j'avais pas non plus envie de découvrir ses lèvres devant plus de deux cent personne devant l'autel de l'église. Oui, bon, elle avait su aussi me charmer, parce qu'après tout Maybelle était aussi une très belle femme, sauf que voilà j'étais un homme donc j'avais pas pu résister à la demoiselle bien longtemps. Mais même elle savait et me disait que la femme de ma vie c'était Hendley, et elle avait pas tord. Mon coeur battait pour cette fille, mes yeux ne voyaient qu'elle lorsqu'elle apparaissait dans mon champ de vision, j'oubliais tout et je ne pouvais pas contrôler cela. C'était la seule a pouvoir me faire autant de mal, d'ailleurs c'était à cause de celle ci que je m'étais retrouvé à l'hôpital aprè dune overdose, personne ne savait cela, j'aurais pu en parler à quelqu'un de proche, d'ailleurs Maybelle était bien placé parce qu'elle connaissait un peu mon histoire avec l'autre blonde. Sauf que non, tout ça ne regardais que moi, rien que moi. Je pris mon portable d'une main et l'éteignit parce que la sonnerie commençait à m'agacer. Puis je décidais d'aller sous la douche pour me préparer, car je devais prendre un peu l'air. Peut être que j'irais voir ma mère pour la rassurer un peu et passer du temps avec elle, ou alors je passerais faire les courses pour remplir le frigo qui commençait à être vide. À noter : Il ne faut pas croire que les filles ça ne mange rien, même les plus fines, ce sont des estomac sur pattes. C'est vrai c'était hallucinant comment mon stock de nourriture avait baissé depuis que je vivais avec Hendley, mais c'était pas grave, je préférais nettement ses petits plats aux plats micro-onde .

Seulement au bout de la sixième fois, je me rendis compte que la sonnerie venait de retentir, Hendley étant en cours je me précipitais hors de la douche, attrapant une serviette pour m'essuyer. La sonnerie continuait, et cela me stressait de plus en plus. Je m'agitais dans tous les sens que je faillis me retrouver à poil sur le carrelage. Rapidement j'enfilais un boxer, attrapa un jogging et me dirigea vers l'entrée pour ouvrir. La porte était grande ouverte, et je mis un petit temps à comprendre que la personne se trouvait dans le salon. Hendley n'aurait pas sonné. Soudain surprise ! Je me retrouvais face à Maybelle qui avait plutôt l'air sur les nerfs. « J’étais venue pour voir si tu allais bien et visiblement c’est le cas alors… Voilà. Je ne vais pas t'embêter plus longtemps, t'as sûrement mieux à faire.» Je fronçais les sourcils, en pensant à quel point cette fille était folle, elle était venue jusqu'à chez moi, était entré sans attendre et voulait repartir tout de suite. Sur le coup oui, j'aurais voulu la laisser partir, pour être tranquille, mais elle semblait déjà très énervé contre moi, que sans son autorisation je claqua la porte pour l'obliger à rester. Je regardais l'heure sur un réveil dans l'entrée, parfait, Hendley ne serait pas là avant 2 heures, oui je voulais éviter un drame. - Hop hop hop. Tu vas venir dans le salon te poser, tu ne te sera pas déplacé pour rien comme ça. Sauf qu'arrivé dans le salon, je fis la moue en observant les affaires que Hendley avait un peu éparpillé, en même temps je lui avais dis de faire comme chez elle. J'attrapais discrètement quelques uns de ses bouquins de psycho qui trainait sur le canapé pour les ranger bien au fond de la bibliothèque. - Tu veux boire quelque chose ? un chocolat chaud ?

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Sometimes it seems you gain less than you lose. ▬ Je n'étais pas en colère contre Noël mais contre moi-même. Une fois de plus, je m'étais montrée affreusement naïve et complètement idiote. Quelle idée j'avais eu de le harceler ces derniers jours... J'étais sûrement passée pour une imbécile hystérique alors qu'au fond, je devais m'attendre à ce qu'il ne me donne plus de nouvelles. C'est vrai, notre mariage était reporté, nous n'avions plus aucune raison de passer du temps ensemble - surtout pas maintenant qu'Hendley était revenue dans sa vie. J'étais bien bête d'avoir de croire que notre amitié comptait pour lui. Que je comptais pour lui. Ce n'était visiblement pas le cas et s'en rendre compte maintenant, de cette façon, était plutôt humiliant. Il me força à entrer au salon et je le suivis sans rien dire. J'étais mal à l'aise, je ne savais absolument pas quoi lui dire et d'ailleurs, même si j'avais su, je ne crois pas que les mots seraient sortis de ma bouche. Je me sentais tellement nulle d'avoir débarqué comme cela, à l'improviste, sous prétexte que j'étais inquiète pour lui... Il me proposa quelque chose à boire, comme si les choses étaient on ne peut plus normales - alors qu'elles ne l'étaient pas du tout. « Non merci, ça va. » Je lui adressais un petit sourire, ne le regardant pas plus de quelques secondes. Je me sentais tellement mal que j'avais envie de pleurer. Cela m'arrivait plutôt souvent ces derniers temps mais là, ce n'était pas du tout le moment d'avoir un coup de blues. Je devais me ressaisir, et vite. Au moins pendant les quelques minutes où je resterai ici. Il fallait que je dis quelque chose, n'importe quoi pourvu que ça empêche un long silence gênant de s'installer. « Je suis désolée », lâchai-je soudainement avant d'enfin poser mes yeux sur lui. « D'être débarquée à l'improviste, comme ça... J'aurais pas dû venir. » Mon air confus devait faire peine à voir et le pire, dans tout cela, c'est que j'étais sincère. Au lieu de lui en vouloir à lui - et j'avais toutes les raisons du monde de le faire, je me blâmais moi. Pour les coups de fils, les textos, le fait de m'être inquiétée pour lui comme si nous étions assez proches pour que j'en ai le droit, cette visite impromptue et déplacée... Et pour avoir cru, ne serait-ce qu'une seule seconde que je pouvais lui plaire et qu'il aimait bien ma compagnie. Finalement mon père avait raison dans tout ce qu'il disait. Nulle. Minable. Pathétique. Pitoyable. C'était l'histoire de ma vie et je finirais certainement mes jours toute seule.

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Maybelle & Noël

∞ We've got holes in our lives but we carry on. ." ;

Elle ne savait pas trop où se mettre, à vrai dire tout était de plus en plus bizarre. Je ne m'attendais pas à la voir débarquer ici, quoi que j'aurais pu m'en douter vu le nombre de sms et d'appels qu'elle m'avait envoyé. D'ailleurs elle avait finit par bloquer ma boîte de messagerie. Tout ça par ma faute, parce que j'avais pas eu le culot de sortir mes couilles et de lui répondre. Je ne sais même plus pourquoi j'avais réagi de la sorte. Maybelle avait toujours été là pour moi, et depuis que j'étais sorti de l'hôpital j'avais voulu la sortir de ma vie. Comme ci que c'était un petit détail facile à oublier. Je voulais pas me l'avouer que j'avais agis comme le plus con des cons, et je trouverais toujours des excuses pour ce comportement de connard que j'avais eu. En fait, il y avait déjà tellement de choses compliquée que j'avais pas envie de rajouter Maybelle à l'histoire, parce que pour une fois, Hendley était revenue vers moi, et je sais que je souffrirais atrocement si elle repartait. Mes yeux n'osait pas regarder Maybelle, parce que j'avais l'impression que les siens m'accuseraient, mais aussi parce que ses yeux de chatons me faisait fondre. C'était Hendley la femme que j'aimais, et j'étais bien content que les choses rentre un peu dans l'ordre, pourtant pourquoi est ce que je me sentais mal à ce que j'avais fait à Maybelle, et pourquoi en la voyant si fragile devant moi j'avais envie de la prendre dans mes bras ? Elle commença à s'excuser, ce qui ne me surprenait pas, Maybelle s'excuser toujours pour tout, à croire qu'elle regrettait chaque geste qu'elle faisait. Si un jour elle se faisait battre dans la rue par un mec, c'est elle qui irait s'excuser. Mon regard croisa le sien un instant. C'était une folle, pas dans le sens péjorative, mais je me demandais toujours qu'est ce qui l'avait poussé à venir jusqu'ici dans tous ses états, et bizarrement ça me plaisais. - Fallait bien que tu trouves un moyen de me piéger pour ne pas me laisser le choix de répondre. lui dis-je en passant mes deux mains sur les deux coins de ma tête, et glissai mes doigts dans mes cheveux. J'avançais vers un tabouret où je m'assis et pendant un certain temps il eut un silence, je m'avançais pour que je fasse face à la blonde, nos genoux se touchaient et je ne sais pas pourquoi ce petit détail marqua mon esprit. Je plantai mon regard dans les yeux de Maybelle et sans réfléchir je lui mis sous le regard mon bras qui avant subit plusieurs cicatrices à cause des seringues que je m'étais planté dans le bras pour me droguer. - T'es pas obligé de regarder si tu veux. Mais elle avait déjà le regard dessus, et ça aurait pu en choquer plusieurs. C'était la première fois, que je montrais ma blessure de cette façon, que je la montrais tout court. J'avais tendance à la cacher quand Hendley était dans les parages. - J'ai pété un plomb May', j'ai finis à l'hôpital. OVERDOSE ! dis-je limite en rigolant nerveusement comme pour me moquer de moi. - Je suis un fou Maybelle, et toi tu as besoin d'une vie tranquille. Tu as besoin de fréquenter des gens normaux dans leur tête, déjà que tu vas devoir me supporter plus tard, autant que tu profites de mon absence. Je suis mauvais, et je te ferais que du mal. je sais pas trop ce que je disais, depuis que j'étais arrivé à l'hôpital, j'étais presque instable, et seule Hendley pouvait me calmer, je comprenais pas ce qui ce passait dans ma tête. Comme ci cette overdose avait laissé un grosse marque. Je lui parlais d'un ton froid, comme pour la faire fuir encore une fois.

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Sometimes it seems you gain less than you lose. ▬ Un moyen de le piéger ? C'était vraiment ça, qu'il pensait ? Si c'était le cas, il avait tout faux. Je n'avais aucunement l'intention de le piéger - d'ailleurs, ce n'est pas lui que j'ai piégé mais moi. Je voulais voir s'il allait bien parce que j'étais bourrée d'angoisses et que je m'inquiétais facilement pour mes proches. Cela dit, à présent, je n'étais plus vraiment certaine qu'il en fasse partie. Un silence plutôt gênant s'installa et je balayais le salon du regard, faisant tout pour ne pas avoir à regarder Noël. Puis il s'avança vers moi. Suffisamment pour que nos genoux se touchent. Que cherchait-il, à la fin ? Nos regards se croisèrent et avant que l'un d'entre nous ne parle, il me montra son bras. Je dois avouer que j'ai un peu à comprendre où il voulait en venir, jusqu'à ce que je remarque les cicatrices. Il m'expliqua ensuite qu'il avait fait une overdose et je l'écoutais avec attention, les yeux toujours bloqués sur son bras. À vrai dire, je ne savais même plus quoi penser. J'ignorais si j'étais en colère, triste ou inquiète. Je ne savais pas si je devais le gifler, le prendre dans mes bras ou garde mes distances pour éviter de souffrir un nouveau. J'étais dans le flou le plus total. Pourtant, en l'entendant me balancer froidement qu'il s'était éloigné de moi pour moi, parce que il était "fou" et que j'avais besoin d'une "vie tranquille", la colère prit le dessus sur tout le reste. « Pourquoi tu me dis pas la vérité, hein ? » Je parlais d'un ton calme mais j'étais très remontée et je pense qu'il le savait. « Pourquoi tu te caches derrière cette histoire pour excuser ton comportement ? Je suis peut-être débile et naïve, mais pas à ce point-là ! » Je me mettais rarement en colère mais là, c'était trop. Je passais mon temps à me taire, à encaisser et à tout garder au fond de moi. Il fallait que toute ma rancœur sorte. Pas seulement celle que j'avais à l'encontre de Noël, celle que j'avais contre le monde entier. Manque de bol, c'était sur lui que ça tombait et si je savais que je ne tarderais pas à m'excuser d'avoir haussé le ton, il fallait que ça sorte quand même. J'étais brisée à l'intérieur, « La vérité c'est que si tu as décidé de me rayer de ta vie aussi subitement, ce n'est pas à cause de cette foutue overdose mais à cause d'Hendley. J'ai vu ses affaires et je suis très contente pour vous. Sincèrement. » Et je l'étais. Aussi stupide que cela puisse paraître, je l'étais réellement. S'ils étaient heureux, c'était tant mieux. Je n'étais pas le genre de personne qui détestait les gens ou qui leur souhaite tout le malheur du monde. « Sauf que ça fait plutôt mal de se rendre compte que tu as joué avec moi comme si j'étais la dernière des idiotes. Je crois que je le suis, d'ailleurs... Faut vraiment être conne pour penser que le très célèbre Noël Wanderbrooke peut s'intéresser à une fille comme moi, pas vrai ? Pourtant j'y ai cru. Et je me suis inquiétée pour toi, Noël. J'ai pas pensé une seule seconde que tu pouvais ne pas répondre à mes appels parce que tu n'en avais pas envie. J'étais persuadée que tu avais des problèmes avec ton père ou j'en sais rien... » La colère avait laissé place à un profond désarroi et à présent, les larmes envahissaient mes yeux. J'avais beau lutter et essayer de rassembler le peu de dignité qu'il me restait, j'étais en train de me briser sous ses yeux. Il devait être ravi de savoir qu'il avait réussi à m'enfoncer encore plus au fond du gouffre. Inspirant profondément, je fermais les yeux dans l'espoir de chasser les larmes qui menaçaient de couler. « Je suis désolée pour ton overdose. Je suppose que ça avait un rapport avec Hendley et si ça l'a fait revenir vers toi, tant mieux. J'espère que vous serez heureux cette fois-ci. » Une fois de plus, je disais la vérité. Et je détestais d'être incapable de lui en vouloir. « Maintenant qu'elle est là, t'as plus besoin de moi et t'en fais pas, j'ai bien compris le message. Je t'ennuierai plus. » Plus de messages, plus d'appels, plus de visites, plus de mariage, plus rien. J'allais totalement sortir de sa vie, puisque c'était son souhait. J'avais plutôt bien joué mon rôle de bouche-trou. « Je sais pas pourquoi je suis venue ici mais c'était une mauvaise idée... Je ferais mieux d'y aller avant d'être complètement ridicule. » J'étais on ne peut lus fragile et vulnérable, ce que je détestais par-dessus tout. Peu de gens savaient ce que je ressentais réellement. J'étais toujours joyeuse, souriante, pleine de vie... Personne ne me voyait jamais pleurer parce que je cachais toujours mes sentiments. Malheureusement pour Noël, cette histoire avait été l'humiliation de trop, et je venais de craquer devant lui. J'avais honte. Terriblement honte. Et je devais partir de chez lui avant de véritablement fondre en larmes.

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Maybelle & Noël

∞ We've got holes in our lives but we carry on. ." ;

« Pourquoi tu te caches derrière cette histoire pour excuser ton comportement ? Je suis peut-être débile et naïve, mais pas à ce point-là ! » Je fronce les sourcils, je ne m'attendais pas forcément à cette réaction, pas que je pensais qu'elle me prendrait dans ses bras et qu'elle me chouchouterais parce que je suis malade. Comme un petit garçon je baisse les yeux vers le sol et écoute ce qu'elle me dit. Je ne me cachais pas derrière cette histoire, je voulais lui expliquer ce que j'avais, la raison pourquoi je donnais pas de nouvelles, et ça commençait d'abord par mon overdose. À l'hôpital j'avais ignoré les messages de personne et pas juste les siens. Je n'eu pas le temps de lui répondre qu'elle enchainait au tac au tac que si je l'avais rayé de ma vie c'était à cause d'Hendley... C'était vraiment cela qu'elle pensait ? Il y avait peut être une pointe de vérité, mais ce n'était pas vraiment à cause de ça. Je pouvais pas vraiment choisir entre l'une et l'autre. Elles étaient bien différentes, et j'avais vécus beaucoup de choses avec Maybelle, j'avais beau être sans coeur, mais nous avions vécus beaucoup de moment fort que je n'aurais pas été capable d'oublier May aussi facilement. - C'est bien si tu crois ça. Bravo ! dis-je d'un ton froid à nouveau. J'avais pas envie de faire du sentimentale, ni qu'elle décrypte quoi que se soit. Mon but avait été de la repoussé alors tant mieux si elle s'énervait contre moi, tant mieux si elle quittait cette maison en ne voulant plus jamais m'adresser la parole. C'était le mieux pour elle, mieux qu'elle fréquente d'autre gens. Des mecs plus sérieux et pas instables comme moi. Et puis je devais m'occuper d'Hendley et pour le moment les deux filles ne pouvaient pas être mise dans le même sac. Ça aurait été plus simple si les deux filles s'appréciaient encore, mais là fallait pas les réunir ou bien la 3eme guerre mondiale était déclaré. Maybelle semblait jalouse pourtant elle semblait sincère lorsqu'elle disait qu'elle était contente pour nous... j'arrivais pas à la cerner. Je sentais que la colère montait de plus en plus, car elle haussait la voix et déballa ses phrases sans prendre le temps de respirer. - Tu n'es pas idiote May, arrêtes. Ça faisait mal qu'elle pense que j'avais joué avec elle, enfin souvent je le faisais avec les filles sans importances et ça me faisait bien rire de les voir souffrir de mon absence. Sauf que là, j'avais pas envie qu'elle pense que j'avais joué avec elle, c'était faux. Totalement faux.Faut vraiment être conne pour penser que le très célèbre Noël Wanderbrooke peut s'intéresser à une fille comme moi, pas vrai ? Pourtant j'y ai cru. Et je me suis inquiétée pour toi, Noël. J'avalai ma salive avec mal. Elle était vraiment trop modeste et avait faux sur toute la ligne. Mais je ne pouvais plus l'arrêter, la machine était en route et elle était bien décidé à avoir raison même si c'était faux. Ses larmes naissaient dans ses yeux, et cela me toucha profondément, je restais silencieux à l'entendre tout me déballé. Je ne l'avais jamais vu comme ça, dans un état pareille, et je crois que c'était bien pour elle qu'elle vide enfin son sac une bonne fois pour toute. Elle ira mieux après, même si je serais le plus gros des connards et qu'elle en me parlera plus. Je contemplais chacun de ses traits, tout en la voyant s'agiter mais je fis abstraction des conneries qu'elle me disait. C'était limite amusant comme situation, parce que même si elle sortait de ma vie lorsqu'elle claquerait la porte d'entrée, on se retrouverait à la mairie pour se dire oui...« Je sais pas pourquoi je suis venue ici mais c'était une mauvaise idée... Je ferais mieux d'y aller avant d'être complètement ridicule. » Je me levais alors, et la prise dans mes bras pour la serrer contre moi. - Chouchou. Calme toi. Je l'embrassai sur le front en signe de protection. Pourquoi je faisais ça ? Aucune idée, je ne savais pas où me mettre. Si je devais la foutre à la porte après tout ce qu'elle venait de me dire, et ne plus lui adresser la parole, au moins elle n'aura plus à fréquenter le connard que j'étais. Mais d'un autre côté, cette fille m'attirait tellement. C'était le gros bordel. - Pardonne moi, May... lui chuchotai-je, alors que Mr. Wanderbrooke n'était pas du genre à s'excuser. Mais la situation était compliqué, j'avais pas envie de faire de mal à Hendley ni à Maybelle...

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Sometimes it seems you gain less than you lose. ▬ Une fois mon long - et pitoyable - monologue terminé, Noël eut une réaction plutôt inattendu. Il me prit dans ses bras et m'embrassa sur le front, sans doute dans l'espoir de me calmer. Je devais avoir l'air d'une parfaite hystérique, à m'énerver sans raison tout en essayant de retenir mes larmes. Je regrettais sincèrement être venue ici. J'étais encore plus paumée qu'auparavant et l'attitude de Noël ne m'aidait pas vraiment à faire le point... Tantôt il se montrait froid et distant, tantôt il me serrait contre lui pour me consoler. Ma tête me hurlait de le repousser, de partir immédiatement et de ne jamais revenir. Mon cœur, lui, n'était pas aussi sûr que la fuite était la bonne solution. Puis il me demanda de lui pardonner et là, c'était complètement inouï. Je le connaissais assez bien pour savoir que les excuses, ce n'était pas vraiment son genre... M'étais-je trompée sur toute la ligne ? Séchant mes larmes d'un geste maladroit, je plantai mon regard dans le sien. « Je t'en veux pas. » J'étais sérieuse, une fois de plus. Je ne parvenais pas à lui en vouloir. Seulement, il avait raison. Nous ferions mieux d'arrêter là avant que la situation ne se dégrade à nouveau. Il avait Hendley, maintenant. Et je savais très bien que j'étais incompatible avec sa nouvelle vie. Alors je devais m'éclipser et lui laisser la place. « Je crois tu as raison, je devrais sortir de ta vie pour de bon. Je sais qu'Hendley me déteste - elle a sûrement ses raisons, d'ailleurs, et je ne veux pas risquer de tout gâcher entre vous une nouvelle fois. » Je ne voulais pas qu'il se retrouve pris entre deux feux, ni qu'elle en arrive à lui demander de choisir. De toute façon, on savait tous sur qui se porterait son choix : sur elle. Il était amoureux d'Hendley depuis des années et elle était probablement la personne la plus importante de sa vie. Moi, je n'étais qu'une simple amie. Une copine sur qui il avait pu compter pendant les mauvais moments, mais cela s'arrêtait là. Je préférais mettre un terme à tout cela maintenant, avant de souffrir une fois de plus. Il avait besoin d'elle alors qu'il parvenait très bien à vivre sans moi. Je ne le prenais pas mal et je n'étais pas jalouse, ainsi allait la vie et on n'y pouvait rien. « Je parlerai à mes parents, pour le mariage. Je trouverai un moyen de leur faire comprendre qu'on n'a pas envie de se marier, ils comprendront. » Et cette fois-ci, je comptais jouer la carte de l'honnêteté. Leur avouer que Noël et moi n'étions pas amoureux, qu'il souhaitait passer sa vie avec quelqu'un d'autre et qu'ils ne pouvaient pas nous obliger à nous marier. Peu importe les intérêts financiers et les secrets de famille que cette union devait protéger. On ne se marierait pas. Mon père mettrait sûrement du temps avant de digérer la nouvelle, mais je m'en fichais pas mal. Il était temps que je m'impose un peu, qu'il arrête de gérer ma vie comme si c'était la sienne. Même si je risquais de le regretter par la suite.

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Maybelle & Noël

∞ We've got holes in our lives but we carry on. ." ;

« Je t'en veux pas. » Cela me rassura, j'avais vraiment besoin d'entendre cela, parce que je me serais senti mal si je pensais qu'elle m'en voudrait à mord. C'était vraiment une personne en or, et je crois que j'avais abusé de sa gentillesse, elle avait toujours été là pour moi, c'était la première à me pardonner alors que j'étais un sacré connard et moi, je l'avais aidé en rien. J'avais juste semé la zizanie dans sa vie, et la faire mourir d'inquiétude.« Je crois tu as raison, je devrais sortir de ta vie pour de bon. Je sais qu'Hendley me déteste - elle a sûrement ses raisons, d'ailleurs, et je ne veux pas risquer de tout gâcher entre vous une nouvelle fois. » L'entendre dire cela me fit frissonner. La vie était faite de rencontre, d'amitié et d'adieu. Nous avions parcourus le même chemin pendant un sacré bout de temps mais sans doute que nos chemins se séparé pile à ce moment. Peut être que quand elle passera la porte de chez moi, plus jamais je ne vivrais des moments fous comme j'avais pu le vivre avec elle. Ce qui est sure c'est que peut importe où le vent nous mènera, jamais je n'oublierais son regard de chaton, et son petit sourire. Ce petit bout de soleil avait su éclairé mes jours les plus sombre. Je pensais à Hendley, et je me disais que c'était sans doute mieux que Maybelle et moi, nous nous éloignons, cela ne ferait que le bien partout. Hendley serait tranquille, Maybelle n'aura plus d'ennuie à cause de moi. - Hendley ne te déteste pas. Elle déteste la fille qui va se marier avec moi, pas la Maybelle avec qui elle était amie... C'est vrai Hendley s'était construite une fausse image de Maybelle, et ne voulait rien savoir à son sujet, elle la détestait pour la simple et bonne raison qu'elle était très jalouse et qu'elle ne voulait pas que May' se marie avec moi. Hendley ne détestait pas la personne que Maybelle était, et ça, j'en étais sure.« Je parlerai à mes parents, pour le mariage. Je trouverai un moyen de leur faire comprendre qu'on n'a pas envie de se marier, ils comprendront. » Tout semblait si simple lorsque je l'entendais dire cela. Au fond moi, j'y croyais pas. Je pensais même la retrouver dans 4 ans et lui dire oui à l'église, nos chemins seront bien forcé de se recroiser, et on finirait notre vie ensemble. Mais pour le moment, j'avais bien envie de vivre ma vie, la mienne, la vraie, et non celle que mes parents avaient formaté. - Fais pas de connerie, j'ai pas envie de lire dans le journal qu'un père fous a tué sa fille. dis-je sous le ton de l'ironie. J'avais pas envie qu'elle se prenne trop la tête avec son père, mais si elle arriverait à annuler le mariage, je promets de lui baiser les pieds chaque soir et chaque matin. Plus sérieusement, elle aurait mon éternel reconnaissance.

Je l'accompagnais vers la porte d'entrée, les jambes lourdes et le coeur serré. Tendrement je l'embrassais sur sa joue rose. Et je la regardai partir en restant comme un con devant la porte. - Hey, mousquetaire ! Prend soin de toi! Je lui fis un signe de main, et ferma la porte avec nostalgie. Le groupe des 4 mousquetaires n'existait plus, et c'était sans doute un des derniers pas à faire pour accueillir une nouvelle vie sans forcément oublier son enfance.

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» (#109) the sun is sneaking through the blanket holes (callie)
» carry on my wayward son ft. lys
» The road is long, we carry on - Ophelia
» (#21) one day in our lives ft. promise