J'aimerai tellement sortir mon drapeau blanc ll Juliet

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Il y a deux mois, j'étais encore française, je vivais encore avec mon frère, et où je vivais tout le monde me comprenait et je n'avais de conflits avec personne. Cependant, deux mois ont passé et je me suis retrouvée en peu de temps, mariée, colocataire, et australienne par alliance. Je vivais dans un appartement avec Aidan et Juliet. Depuis que j'étais là, l'ambiance à l'appartement était palpable. Ils ne faisaient que s'engueuler. Je le voyais bien qu'Aidan faisait tout son possible pour que je me sente chez moi mais c'était au détriment de sa relation amicale avec Juliet et ça me rendait folle. Je sais qu'il faisait des sacrifices en m'acceptant dans sa vie quelques temps pour faire de moi une australienne mais de là à se disputer avec quelqu'un à qu'il tient vraiment ça me fais de la peine.

Aujourd'hui, j'étais seule à l'appartement, Aidan était parti tôt pourtant j'entendais du bruit. Juliet sûrement. Je m'approche alors du séjour et la vois cuisiner. Je n'ose même pas lui lancer un bonjour car elle ne me répondrait pas. Je ne supportes plus l'ambiance. Je regrettes presque d'être venue ici malgré les efforts de mon mari.
Je suis pourtant pas méchante, je veux être gentille. Alors que je sors à peine de la douche, j'ai encore la serviette sur la tête. Je vais vers elle avec un sourire, comme à mon habitude.

Tu as besoin d'aide?

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j’aimerais tellement sortir mon drapeau blanc

Il ne faisait pas vraiment bon vivre à l’appartement ces jours-ci. Juliet et Aidan étant en froid, ils passaient leur temps à s’éviter –ce qu’Aidan rendait beaucoup plus facile puisqu’il disparaissait de l’appartement et il arrivait que Juliet ne croise pas durant des jours– et Juliet évitait également Charlie, la femme d’Aidan. Et à vrai dire, elle était un peu au centre de la « dispute » entre Juliet et Aidan. Juliet avait du mal à accepter sa présence ici, tout comme son mariage avec Aidan, qu’elle considérait comme la plus grosse erreur de leur vie et une emmerde sans nom, et évitait par tous les moyens de lui adresser la parole. Au final, elle n’avait rien contre elle, si ce n’est que le fait qu’Aidan pouvait se retrouver dans une très mauvaise situation à cause d’elle. Certes, leur décision avait été prise à deux, mais pour Juliet, celle qui était la cause de tout ça n’était autre que Charlie. Aidan, énervé par rapport au fait que Juliet ne le soutienne pas, ne parlait donc plus à Juliet depuis quelques semaines maintenant, et la situation était toujours aussi tendue.

Juliet n’avait aujourd’hui pas cours, un de ses professeurs était malade et le cours était donc annulé. N’ayant pas encore d’examens et n’étant pas trop en retard dans son travail, elle décida donc de profiter de sa journée libre. Le matin, elle avait été faire quelques courses afin de se préparer un bon repas à midi, plutôt que d’avaler un sandwich sur le pouce comme c’était souvent le cas. Alors qu’elle était en train de cuisiner, elle entendit quelqu’un arriver dans la cuisine. Il s’agissait de Charlie. Celle-ci s’avança vers elle et lui demanda si elle avait besoin d’aide. Juliet ne prit même pas la peine de poser son regard sur elle, elle continua sa recette et lança d’un ton froid.

Non c’est bon.

Elle resta fixée sur les légumes qu’elle coupait en petits morceaux et attendait que Charlie parte, car elle espérait qu’elle ne resterait pas à côté d’elle à essayer de lui faire la conversation, parce que ce n’était pas du tout la façon dont Juliet avait prévu de passer sa journée.

Invité

J'avais envie que les choses aillent mieux entre Juliet et Aidan, surtout que même si notre mariage n'était qu'une grosse mascarade je n'étais pas méchante ou dédaigneuse envers Juliet. Et la seule chose que je demandais le plus en ce moment c'était que les choses s'arrangent à l'appartement. Depuis deux mois, c'était tendu, et c'était loin d'être ce que j'avais imaginé. Aidan était triste et je n'aimais pas le voir comme ça. D'autant plus que j'étais sincère.
Bonne dans l'âme et voyant Juliet aux fourneaux je lui avais gracieusement proposé mon aide qu'elle avait refusé de la façon la plus froide qu'il soit. Je soupirais avant de rajouter très calmement.

Tu sais, si je dois vivre un an ici, il faudra bien que tu me parles un jour ! Je suis pas un animal de compagnie !

je souris alors attendant une réponse de sa part..

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j’aimerais tellement sortir mon drapeau blanc

Juliet coupait donc ses légumes en petits morceaux tout en priant pour que Charlie ne lui parle pas. Elle avait envie d’une journée paisible. Non pas que Charlie soit détestable, au contraire, mais justement cette gentillesse ne faisait qu’énerver encore plus Juliet. Après le refus de Juliet face à sa proposition d’aide Charlie avait soupiré. Juliet n’avait pas bougé et avait prétendu ne rien avoir entendu. Mais évidemment, celle-ci tenta quand même de discuter avec Juliet. Alors qu’elle commença à parler Juliet se mit à rouler des yeux et soupira légèrement. Elle n’avait pas la moindre envie de lui parler, elle ne le comprenait pas ça ?!
La petite brune lui disait qu’il faudrait bien qu’elles se parlent toutes les deux si elles vivraient en colocation un an. Juliet resta fixée sur sa planche, son couteau et ses légumes et parla toujours de son ton froid et impoli.
Je vois pas pourquoi. Moi ça me va très bien comme ça.

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A cet instant, je n'avais envie que d'une chose, étrangler la jeune femme. Pourquoi était-elle aussi froide avec moi. Je lui tourne les épaules pour qu'elle me fasse face. J'en avais marre qu'elle agisse comme ça. Elle me fatiguait et ma patience et gentillesse avaient leurs limites.

Ecoute Juliet, je t'ai fais quoi hein? J'ai pas envie de vivre encore comme ça longtemps ! Et tu fais du mal à Aidan sans t'en rendre compte ! T'es égoiste ! Tu penses qu'à toi !

Dis-je. J'avais envie de lui balancer tout un tas d'insanités mais je me tus. J'espérais qu'elle s'assagisse en ma compagnie. J'en avais marre de faire office de meuble dans l'appartement. Je ne pouvais décidément plus l'accepter. Plus du tout... Je regardais ce qu'elle faisait à manger, elle avait l'air concentré.

Je sais que tu as envie de me planter le couteau entre les deux yeux, mais dis moi pourquoi tu m'ignores. J'ai fais quoi pour mériter ça?

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