It's gonna take a miracle to bring me back. (sax)

It's gonna take a miracle to bring me back

max ∞ sam

Lorsque mes clés pénètrent dans la serrure, je me délecte de la détente à venir.
La maison est plongée dans le noir. Je retire mes hauts talons en savourant le contact froid du sol contre mes pieds douloureux. Et, une fois ici, je ne pense qu’à une chose : A lui. A ce qu’il m’a dit. A ce que je lui ai balancé.
Je me suis enfui, mais je pense à présent que nous sommes quittes. Il m’a blessé, et j’espère ne pas l’avoir laissé en reste. C’est cruel, mais j’espère qu’il a souffert de mon départ en compagnie d’Avriel. Néanmoins, à part un verre de vin ou deux payés par mon compagnon, il ne s’est rien passé. Il m’a raccompagné chez moi, en parfait gentleman. Parfois, Sam, tu devrais prendre exemple sur lui. Pense-je, un tantinet amère.
Je regarde mon téléphone portable et m’étonne sur les lumières éteintes. Il est un peu plus de minuit, et Sam dort rarement à cette heure… D’autant que nous avons l’habitude d’attendre que l’autre soit rentré. Histoire de savoir qu’il va bien, qu’il est en sécurité… Et puis, nous nous respectons bien trop pour ramener quelqu’un d’autre à la maison pour une partie de jambes en l’air.

« Sam ? » Hèle-je. Aucune réponse. Je me mordille la lèvre inférieure et réitère. Toujours rien. L’inquiétude s’empare de moi. Pour me rassurer et me donner du courage, j’attrape la bouteille de vodka et boit une longue rasade à même le goulot. Je sais qu’il déteste ça, mais je déteste me faire du souci pour cet abruti. Ce n’était pas du tout dans les plans de ce soir… Je m’imaginais naïvement rentrer, m’expliquer avec lui et m’endormir contre lui. C’aurait été parfait… Mais il semble qu’il apprécie bien trop de rendre ma vie impossible pour cela. Lorsque je le trouverai, je l’étriperai. Parole de scout. Je frappe à sa porte. Aucune réponse verbale, mais un bruit que je ne parviens pas à identifier passe la cloison de la porte. Je fronce les sourcils… Et s’il était en danger ? Je ne suis jamais à l’aise d’entrer dans sa chambre sans qu’il ne m’ait invité à le faire, mais peut-être qu’il fait une crise… De… De… Je ne sais pas moi !
Je reprends une gorgée de vodka et pénètre dans un même mouvement dans sa chambre… Pour tomber sur une lumière tamisée, et une pute, les jambes écartées, à califourchon sur mon Sam ! Je reste quelques secondes pantoises, immobile, à regarder la scène. Bien sûr, j’ai fait tellement de bruit qu’ils savent que je suis là… Mais je suis incapable de faire le moindre geste. Nous nous respectons assez… « Mon cul ouais. » Je lâche, ma voix se brisant du même coup. Les larmes roulent le long de mes joues pour venir s’écraser sur le sol. « Je… Je… » Que je bafouille. Je ne sais pas quoi dire. Je sais que je dois dire quelque chose pourtant… Comme… Désolée ? Non. C’est à lui de me faire des excuses.
Mais mon cœur se brise dans des éclats de porcelaine. Je tourne finalement les talons et cours jusqu’à ma chambre où je claque la porte. Je ne m’enferme pas… Il est bien trop occupé avec cette pouffiasse brune insipide pour se préoccuper de moi.

Je martèle les oreillers, les éventre. Des plumes volètent dans ma chambre. Je hurle, je pleure encore et encore. Je m’en veux d’être si vulnérable. Nous ne sommes pas ensembles… Et après tout, il n’est pas le seul homme à partager ma vie en ce moment. Mais qu’il le fasse sous notre toit ! Ca, ça me met hors de moi. Ca me dégoûte, faisant remonter la bile dans ma gorge. Je me rue dans les toilettes – dans ma chambre, toujours – et vomis tout l’alcool ingurgité. C’est lui qui porte la culotte. C’est lui qui décide de mon bonheur ou de mon malheur. De ma vie ou de ma mort… Et c’est lui qui parvient, avec une facilité déconcertante, à me briser le cœur. Une fois la bouche rincée, je me jette sur mon lit où je tente d’étouffer mes sanglots, tout contre les oreillers. Je me hais pour cette naïveté dont j'ai fait preuve. Sax, ça n'existera jamais. C'est une table à trois pieds. Je me recroqueville, en position fœtale, espérant que la douleur s’atténuera.
Mais elle ne partira jamais… Ô douce souffrance qui me vrille les tempes. Ô doux poison qui contamine sinueusement mon être… Mon amie.

it's gonna take a miracle to bring me back

max ∞ sam

L’humiliation à son sommet était gagnée par le roi : Sam Carroll. Félicitations, tu as touché le fond.
Et pour palier à ce sentiment de malaise, il n’y avait qu’une chose à faire : la vengeance. Et pour cela, il n’allait pas jouer les fines fleurs. Il savait quelles méthodes employer pour la faire souffrir comme ce qu’il avait pu ressentir aujourd’hui. Il n’était pas dupe : ça allait être la guerre froide pendant un moment, mais il s’en moquait. Il n’aspirait qu’à une chose : jouer.

Il était sorti en boite de nuit pour se changer les idées et trouver quelqu’un ramener au fond de son lit. C’était peut-être une bonne chose, il espérait ramener la perle rare.
Son regard se promenait sur les corps qui se déhanchaient sur la scène et une personne en particulier attira son attention. Elle était rousse, petite, mince mais avec des formes qui donnaient envie de s’y noyer. Elle avait tout pour plaire. Sam avança lentement, son verre à la main. « J’te paye un verre ? » Elle n’était pas dupe. Elle savait très bien qu’il voulait plus. Mais comme ce ne serait pas dans les formes, elle se laissa jouer du blond tout en riant à ses phrases et en jouant la belle écervelée.

La porte de l’appartement se poussait rapidement avec un Sam plein de désir, embrassant cette femme sexy à en crever. La chambre n’était pas loin et c’est rapidement que les vêtements furent envoyés de part et autre de la pièce,  sa conquête du soir sur lui, la baisant clairement, sans attention, ni tendresse et amour. C’était du pur sexe. Bestial et sans sentiment. Il avait les mains sur ses hanches et la tête basculée en arrière, respirant rapidement, quand il entendit la porte s’ouvrir à la volée, avec une Max complètement désorientée et abasourdie. La rousse jeta un coup d’œil vers la colocataire de Sam et ce dernier releva juste la tête. Il passait sa langue le long de ses dents en regardant la personne qui était posté dans l’encadrement de la porte. Il avait sa vengeance. Bien. Max partit rapidement en laissant la porte de la chambre du blond ouverte mais en claquant la sienne. Il n’était pas là pour rester sur sa faim et il ne put s’empêcher de continuer ce qu’il avait commencer jusqu’à l’orgasme classique que lui procurait ce genre de relation avec des filles rencontrées comme ça. Il n’y avait qu’une personne qui savait lui faire plaisir au point d’en crever.

Il jeta rapidement son coup de son lieu de résidence sans être réellement plus gentil ou plus doux que pendant l’acte, et elle lui glissa son numéro sur un bout de papier. A la seconde même où elle franchit la porte d’entrée pour rentrer chez elle, il jeta le papier chiffré dans la corbeille de la cuisine. Il passa une main dans ses cheveux pour les recoiffer rapidement, et se dirigea vers sa chambre pour l’aérer. Il enfila son pantalon de survêtement gris qu’il utilisait en guise de pyjama mais il restait torse nu malgré tout.

Il tapa trois coups à la porte de la chambre de Max pour la voir mais il se doutait bien qu’elle devait être mal. A sa place, Sam aurait été en train de fumer un pétard pour se calmer, ou de taper sur tout ce qui bouge. « Max, je peux entrer ? » Il n’attendait pas spécialement de réponse pour s’autoriser à pénétrer dans la pièce privée de l’amour de sa vie et la porte s’ouvrit sur un Sam encore luisant de transpiration, les cheveux en bataille. Il s’en fichait un peu. « Oh ça va, après le cirque que tu m’as fais avec l’autre gigolo aujourd’hui, me dis pas que ça t’a fais quelque chose hein. » Il s’approcha du lit sans pour autant monter dessus ou s’approcher de Max. Il avait peur de se prendre une gifle. Encore. « Tu sais très bien qu’elle n’a aucune importance pour moi. » C’était facile de dire ça après tout ce qu’ils se faisaient subir constamment.

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max ∞ sam